Carnet de bord de Mai 2020 | Partager sur Facebook |
Le parking de l'autoport s'est bien vidé quand je sors de ma camionette avec mon sac sous le bras et que je traverse en titubant le parking. Première déconvenue arrivé au bar, le patron refuse de me servir vu que j'ai oublié mon masque, zob. Alors, je vais au sous-sol, y a que les chiottes ouverts, les douches toujours interdites. C'est abusé. Du coup, je moisis une petite demi heure au volant en attendant de finir la coupure.
A 8h00 je décolle dans tous les sens du terme, avec du PQ ça monte au taquet pour arriver au tunel, c'est férié en France, il y a pas beaucoup de volontaires, tant mieux. Sortie du train d'atterissage à St Julien. Ici, la douche, les gogues sont toujours nickels et les filles toujours sympa.
Du coup, ça change pas grand chose, hier j'avais dit que je serai à midi au client, sauf que là, j'ai plus de marge. Mais ça roule plus que bien encore. L'A43 est encore bien deserte, j'ai juste ce sentiment que ça va pas durer tout ça, alors, j'apprécie à fond. A midi pile ma mission touche à sa fin, comme prévu, il y a du monde pour vider la semi, ça traine pas, 1h20 pour 87m3 de PQ.
Retour au dépôt, A7 déserte, c'est juste de la science-fiction. Le dépôt est bien calme aussi pour un vendredi, la Quenelle et Péli refont le monde en attendant notre chef bien aimé qui a trainé à la sieste. Un magnifique complet pour la prison de Lérida me tend les bras. Bon, c'est des rouleaux de sacs pour y mettre des cadavres dedans, c'est moins glamour.
A 18h c'est le retour à mon village bien aimé, j'entends le ronronnement des tondeuses au loin, du coup, ça m'a donné envie d'avoir l'air aussi con que la moyenne et j'ai mis en route la mienne aussi à peine franchi la porte de la maison. Grosses bises, bonne rentrée, prudence !