Carnet de bord de Février 2021 | Partager sur Facebook |
Pas de départ trop tôt ce matin, juste 5h, en même temps que Paris s'éveille. Bon, St Peray c'est pas Paris et ça roupille encore bien. Ce matin, ça gèle bien, mais le plus difficile c'est de ne pas commettre la bête erreur de choper l'autoroute à Valence Sud, je prends plein EST direction Die. C'est les vacances, et on ne peut pas dire que ça descende beaucoup de la montagne, et c'est tant mieux, je croise presque personne dans le Col de Cabre, même pas un Italien. Le jour se lève quand j'arrive à La Baume, ou je vois des écoliers qui attendent le bus, merde, ça veut dire qu'ils sont pas en vacances ici, du coup c'est un peu plus la mouise que je pensais pour arriver de l'autre côté de Gap, mais je suis arrivé à 8h pile chez le client. Vieille habitude de légumier que d'être pile à l'heure, le type en a franchement pas grand chose à carrer des deux tôles que je lui amène.
La suite de la tournée est à Lagnasco, j'hésite, L'Arche ou le Montgenèvre. Coup de fil à la gendarmerie de Barcelonette, l'Arche est ouvert. Va pour l'Arche mais ça m'oblige à tout retraverser Gap. Bon, Gap c'est pas Bordeaux non plus, en 10 minutes c'est fait. Il fait un soleil magnifique ce matin, de face sur la route brillante de verglas, c'est mortel, et avec presque rien dans la semi c'est pire. Ce qui m'inquiète le plus ce matin, c'est que je croise vraiment aucun camion Italien, et ça c'est pas normal. J'ai mes 4h20 après Barcelonette, coupure de 30 minutes au sec, et toujours pas de ritals qui descendent. Sur le canal 5, il y a que de la friture.
Plus je monte plus il y a de la neige et après Jausiers, horreur, c'est marqué Col de l'Arche fermé, tant pis, je monte quand même, je dirais qu'avec le soleil dans la gueule j'ai rien vu. Avec 600kg dans la semi, je fais pas le malin, ça patine un peu, j'ai la trouille de me retrouver coincé, mais c'est tellement beau que je m'en fous. Je finis par arriver au col, il y a un camion garé en attente et je vais à la pêche aux infos. Je suis bloqué ici dans un paysage de carte postale, mais il caille sa mère. En fait un camion s'est vautré en bas, ça passe pas du tout il faut attendre.
Alexandre le chauffeur de chez Basto me paye un café en attendant, un gars de Sabatier nous rejoint aussi, et la situation se débloque assez vite, on laisse bien passer ceux qui étaient bloqués pour ne pas à avoir à se croiser dans les premiers virages. La route est nickel mais pas large tellement il y a de la neige, mis à part les endroits ou le vent renvoit la neige dessus, il faut y aller molo quand même, c'est archi salé. On se quitte tous après Cunéo, j'arrive juste après 14h à Lagnasco, on vide, on recharge, je repars avec 12T d'alcool, et je peux m'avancer un peu direction Pistoia pour demain. Je fais pas le fou, je stoppe la machine à Savona avec 8h35 de volant, ça ne sert à rien d'aller plus loin et se trouver tanqué direction Genova. Ce soir, c'est la teuf, je valide une belle 11 !!!