Carnet de bord de Décembre 2021 | Partager sur Facebook |
Il aura neigé une bonne partie de la nuit finalement, et ce matin, il reste une bonne couche de neige. Dès l'ouverture je vais vite me mettre à quai. Du temps que ça vide, je checke Map, avec la neige ça doit être la misère sur Milan. Finalement c'est pas pire que d'habitude. J'en ai le coeur net une fois parti : L'Italie, c'est pas la France, les routes sont nickel, salées à mort, les services ont bossé toute la nuit, ils ont pas attendu que ce soit tout gelé. Du coup, ça roule normalement mal sur la tangenziale que je suis bien obligé de traverser pour rejoindre la douane à Tavazzano. J'ai mis un peu plus d'une heure, un quart d'heure de perdu, rien à dire.
J'avais juste un fût à dédouaner. Je pensais que ça allait être rapide, que dalle, ça a pris 45 minutes. C'est la même procédure douanière que pour un complet. Je suis déjà pas trop en avance, ça va pas m'arranger tout ça. Mais ma vie importe peu à la Guardia di Finanza. Vu que tout le monde s'en fout, moi aussi, aussitôt sur l'A1 je stoppe à Somaglia pour la douche, de toutes façons, c'est mort pour vider avant midi à Cavazzona.
Passé Parme, il n'y a plus de neige dans les champs et le soleil tente même une percée, elle sera de courte durée, la pluivasse reprend ses droits rapidement à Modena. Je vais livrer mon fût chez Manitou. Devant moi, il y a une dizaine de camions, et c'est chacun son tour, bien sûr la plupart sont complets avec de grosses pièces mécaniques. J'attrapé mon transpal, mon hayon, ça m'a pris 10 minutes. Le suivant n'est pas à la porte d'à côté. Scorze juste au dessus de Venise. Sur mes papiers c'est marqué : réception 8h-12h30. Je tente le coup bien sûr. Je me radine sur la pointe des pieds au bureau de la reception, il est 16h. Green pass, température, je suis passé au peigne fin ! Je m'en fous, j'ai même le zboub tout propre depuis Somaglia au pire... Coup de fil aux caristes, ils sont OK pour que je sorte moi même les IBC au transpal à main. Merci monseigneur est trop bon.
Du coup, ça pinaille pas pour vider, les types en sont à pas loin de 7h de boulot, je me taille à travers champs pour recharger un complet de pinard. Au fond de moi, je ne me fais guère d'illusions. Une demi heure de route, pour arriver à Fossalta di Piave, devant moi au guichet, il y a 2 roumains autrichiens, j'ai entendu domani la matine, ce qui doit signifier que c'est pas bon. La coupure sera bonne encore !