FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2020 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Toledo
    Poligono tout vide
    C'est le printemps
    J'adore piloter ici
    Y a un sacré morceau
  • Mercredi 11 Mars 2020
  •  

    Ce matin, je traine au lit, j'ai le temps. J'allais partir à la recherche d'un café quand un camion est arrivé, bien determiné, pour rentrer le 1er chez le client, calé contre le portail. Je me suis dit, soit il est gonflé, soit il est prioritaire. Du coup ça a pas trainé, le vigile de la nuit l'a viré. Il était donc pas prioritaire. Bref, au bar à côté, le télé deverse son flot de mauvaises nouvelles sanitaires dans l'indifference générale. Le corona virus passera pas par Toledo visiblement.

    A 8h30 précises, le gardien ouvre le portail, ce qui me permet de mettre en route mon Volvo F12 Globetrotter. 3 palettes à poser ça va assez vite, dans la mesure ou j'avais un transpalette, ici, c'est denrée rare apparement. Hier, Franck m'avait filé mon retour, un truc facile dans la banlieue EST de Madrid. J'avais repéré l'itinéraire, facile. Sauf que je craignais le pire avec le trafic du matin, mais depuis ce matin, tout le système scolaire est à l'arrêt, Madrid concentre la moitié des cas de corona virus sur toute l'Espagne. Du coup, ça roule plutôt bien pour arriver sur la capitale, et sur la M45 ou je pensais au contraire être embetté, il y avait personne, on se serait cru un dimanche matin.

    Le poligono ou je charge est tout neuf, il y a des avenues immenses et des terrains vides à perte de vue. Tout au fond, il y a Schenker, et c'est la que je vais. J'ai même un quai direct, il y a de la place pour manoeuvrer, un vrai bonheur, sauf que les murs sont pas larges, il y a moyen d'arracher les portes de frigo, ils sont malades les ingenieurs. Le chargement est assez rapide, mais j'ai pas accés aux quais, du coup je sais même pas comment c'est chargé, ni ce que j'ai chargé, toujours est il que j'ai attendu mon CMR 1h.

    Il est midi quand je me sauve, ça roule nickel pour attraper l'A2, et passé Guadalajara j'ai la route pour moi tout seul ou presque. Même la guardia civil se fait discrete. J'ai pas le poids exact, mais y a pas lourd, je garde partout la même vitesse, il me faut 3h et des boulettes pour arriver a El Navarro, j'ai faim, dehors il fait 27°, je me ballade en tee shirt, d'autres sont encore en doudoune.

    Reste plus qu'à finir mes heures tranquillement au rythme des infos sur RNE1, las fayas de valencia sont annulées, drame national, ainsi que pas mal de match de foot, bref, c'est une vision pre apocalyptique de ce qui nous attend dans les semaines à venir. Je me pose dans ma planque à Vic, j'aurai pû rouler 30 minutes de plus, mais après il y a plus grand chose pour se garer tranquille, alors voilà et je fais ce que je veux. 20h30 basta ya.