Carnet de bord de Février 2020 | Partager sur Facebook |
C'est quand même un hiver de dingo encore ! Il a fait tellement bon ce week-end que j'ai commencé a bosser un peu au jardin, c'est toujours ça de moins à faire au printemps, j'ai un boulot monstre et la retraite est encore loin. Pour ce premier lundi de fevrier j'aurai presque pû partir au boulot en tee shirt, mais il faut quand même pas exagerer. A 7h05 c'est parti, St Peray se reveille doucement, ça passe presque nickel pour rejoindre l'A7 direction le south. A 9h je débarque à Monteux sans aucun bouchon, ce qui est loin d'être le cas dans l'autre sens. Je n'étais pas passé depuis quelques mois sur la rocade de Carpentras, elle est desormais presque toute bordée de batiments, de zones diverses, elle ne sert déjà plus à rien, il va falloir bientôt une nouvelle rocade pour éviter la rocade.
20 minutes pour vider le complet de caisses vides, le cariste m'a amené un transpal electrique. Quand je pense que la plupart des industriels que je livre en ont jamais et qu'il faut tirer les IBC de 1000kg à la main, ça tourne pas rond dans ce monde. Le petit Maxime m'a dégotté un Nimes-Belleville foulée pour recharger, sur Avignon, c'est encore la guerre, j'ai pas envie de me prendre la tête, je passe par Noves, Beaucaire, c'est bien plus cool. Mais un poil plus long, quoique. Le voyage est constitué de 35 palettes de pinard carrefour, je ne m'appelle pas Pierre70, j'y connais rien en vin, toujours est il que c'est bien lourd, à midi c'est chargé, y a plus qu'à remonter.
Cassament de graine au calme à Loriol, je passe Lyon juste avant le coup de feu du soir, mais il y a un sacré paquet de casses couilles sur le periph ou on a un tas de tarés qui freinent à 40/50 on sait pas pourquoi. Quand c'était 90, ils roulaient tous à 100, maintenant c'est 70, ils sont à 50, faut qu'on m'explique.
L'entrepôt du pinard à Belleville est chez Alainé, mon voisin de quai est un GNT, il parait qu'ils ont été rachetés et que le personnel a été divisé par 2. Pourtant ça avait l'air solide comme maison. Une fois vide, c'est retour Jarcieu pour un rechargement destination Catalogne. Sur Lyon c'est bien la misère je contourne par St Quentin, et vers Oytier, il y a Pierre Turbostar qui me suit, serrage de paluche à l'arrache au bord de la D75, c'est un mec bien le professeur. Au dépôt, Stéphane me confie si je l'accepte, une mission impossible qui consite en 3 drops au nord de Barcelone et recharger un congelé le soir à Juia, je ne peux qu'accepter, et on verra bien demain. Je traine pas, je vais vite me dormir, demain le reveil est réglé à 3h45, c'est tôt.
Je venais de me passer un coup de flotte sur ma sale tête, et j'attendais bêtement que s'affiche le chiffre 9H00 pour dire que la coupure est bonne le temps était doux, trop doux pour être honnète. Quand tout ça coup, j'ai ressenti une violente secousse, j'ai pas compris ce qu'il s'est passé, le vent s'est levé d'un coup, violement avec de la pluie, un peu partout des branches volaient c'était assez surprenant. Un petit quart d'heure plus loin j'attaquais l'A7 qui était loin d'être deserte, mais le vent dans la vallée avait disparu ou presque, incroyable cette histoire. Quelques zones de chantier ce matin, mais rien de méchant qui fasse baisser la moyenne, j'ai mes 4h de guidon habituelles quand je me pose au comptoir à Narbonne, il reste un croissant, j'ai échappé de peu au pain beurre.
45 minutes plus tard, je brille comme un sou neuf malgré mon physique ingrat, je sors vite du pays dans lequel je paie mes impôts et ou il pleut pour arriver à Chorizo land ou il fait soleil et où je ne paye pas d'impôts. Dans la montée du Perthus, il y a un mec qui a loupé sa vitesse ou un truc du genre, on s'est retrouvés arrétés, y a des vedettes quand même. Mine de rien, il est 12h quand j'arrive au premier client à El Masnou, on voit le bâtiment de loin, mais j'ai pas comprener du premier coup comment y arriver, mais c'est pas grave, il y a la mer pas loin et c'est joli El Masnou. Le cariste m'annonce de l'attente vu que le quai est pris, mais je lui propose de tirer les 19 palettes au cul, ça l'arrange, et moi aussi.
A 12h30, je me sauve, destination suivante, Pineda de Mar, ça ferme à 13h, autant dire que c'est chaud 48km en 30 minutes. Je passe un coup de fil, la patronne est sympa et me promet que quelqu'un m'attendra, ça c'est cool. Je traine pas pour autant et je profite des bosses de la C32 pour pas lambiner, à 13h05 je suis dans le poligono, le patron est sur le Fenwick, en 10 minutes l'affaire est dans le sac. Du coup, mon affaire à bien fonctionné, je peux même arriver à Palamos faire le dernier, le temps d'arriver et faire le tour de l'usine, je me gare avec 4h28 au portail, je vais voir le cariste, il me demande gentiement s'il peut ranger quelques palettes avant de venir, bien sûr amigo, je vais becter, ça tombe super bien. Il revient pile quand je m'essuie la moustache, 4 palettes à sortir et la semi est vide, il est à peine 15h, elle est pas belle la vida ??
D'ici, ça fait pas un énorme crochet pour aller recharger à Celrà que de passer par Aiguaviva mettre de gasoil, je traverserait la Bisbal d'Empordà un autre jour. Personne au gasoil, en 10 minutes c'est plein, je fonce à cochon land. Coup de bol, il y a personne non plus ni au lavage ni au congelé. Il y a quand même le petit Steph, du coup de temps que ça charge on va se jeter un café, en plus, il y a panne informatique, il est 17h45 quand la fille du bureau me lâche dans la nature avec des BL remplis à la main, le mec de la maintenance informatique a dû se tirer aussi. Avec 1000L de gasoil tout neufs, je fais pas le con et je ne dors pas dans la pampa, je fonce tête baissée à Guantanamo Padrosa Figueras, je ferme la session du jour avec 9h59, je pouvais pas mieux faire. La journée se termine quand même bien, Pierrot me rejoint une heure plus tard, et on bouffe ensemble, comme c'est un bon père de famille, il me fait pas coucher trop tard pour pas que je rate mon bus demain.
Toute la nuit, le vent de malade a secoué ma cabine, et j'ai toutes les peines du monde à 3h du matin à faire à pinces les 500m à pieds pour aller à la kommandantur des vigiles regler mon parking. J'allais mettre une pièce d'un euro dans la machine à café quand je me suis rendu compte que le bar était ouvert, en principe de 1h à 7h, c'est fermé. Au comptoir, il y a 2 mecs completement pétés, ça fume au bar, et les serveuses sont en guère meilleur état, je soupçonne les 2 types de croire à la mouche qui pète en carressant l'espoir de culbuter les serveuses qui elles, de leur côté font exploser les ventes d'alcool ce soir, enfin, cette nuit. A défaut de serveuse, je m'enfile un café solo et je laisse ces braves gens.
Mes émotions ne s'arrêtent pas là ce matin, puisqu'arrivé au péage de Figueras Nord, je vois un 3t5 Polonais faire 1/2 tour avant le péage et repartir en sens inverse donc, mais surtout, à contre sens de l'AP7 direction Barcelone mais sur les voies direction Perpignan, rien que sur la bretelle qui arrive de Barcelone, on y passe tous assez fort et c'est pas large. Le seul truc qui m'est venu à l'idée c'est appeler le 112, j'ai pas sû la suite. En tous cas ça fait flipper. Mine de rien, j'ai bien avancé ce matin, je me suis retrouvé avec 4h de guidon à Montélimar, je pensais trouver de la place, mais même à 7h30 ça roupille encore, et il y a 3 mecs avant moi à la douche. Au bout de 30 longues minutes, avant pétage de plombs j'ai demandé gentiement la clé de la douche des filles, j'y croyais pas, je l'ai eue. S'il y a des questions, je dirais que je me prenomme Christiane et que j'ai abusé de testostérone à la salle de gym. Moi qui voulais juste couper 45, ça a fait 1H.
J'avais promis à Ludo big chef de TDV d'être avant midi chez son client à Feurs, ça s'est joué à pas grand chose, pas de bouchon pour grimper sur la cité internationale stephanoise, et en plus coup de bol quand j'arrive à 11h30, le Polonais à quai s'en va, finalement j'ai pas perdu de temps à Montélimar.
45 minutes pour vider quand même, le temps de peser chaque palette. J'ai un rechargement complet à Montbrison, d'ici, il y a une belle route qui coupe à travers champs, avec de belles lignes droites et quelques courbes un peu relevées bien agréables à prendre à vide histoire de se maintenir en forme. Quand j'arrive les quais sont tous pris et ça dégueule de palettes, ma commande est prête, mais le cariste habituel n'est pas là, son remplaçant est débordé, une heure plus tard, il me propose le transpal pour charger et ça m'arrange, ce soir je carresse l'espoir de caler une 11, mais aussi descendre le plus bas que je peux histoire de vider demain à Peniscolà. Je profite que c'est encore calme à St Etienne et Givors, ça me fait arriver garé sur le parking des caravanes à Isardrôme à 16h25 avec 8h40 de guidon, pile poil pour caser ma 11, OUF.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pas très bien dormi, j'étais même reveillé avant l'alarme de 2H51. Pourquoi 2H51 ? Je trouve que c'est nul de régler un reveil à 2H45 ou 3H00. Il y a une voix qui donne l'heure au reveil, une voix synthétique pourrie, et je sens bien qu'elle en bave pour dire deu heure cinquante et une minute. C'est ma façon à moi de me venger du système capitaliste. J'étais beaucoup plus rebelle à 18 ans. Par contre n'ayant pas de cerveau, je demarre pas à 3h28, j'aurai pû, mais à 3h30 histoire que je souvienne bien que ce soir à 16h30 maxi, rideau.
Concentration maximale ce matin, j'ai toujours du gasoil et mes cache ecrous, c'est parti, j'ai juste à faire 200m et je suis sur la rampe de lancement de l'A7. S'en suit une course contre la montre débile, pour essayer d'arriver à Peniscolà en moins de 9h vu que j'ai déjà éclaté mes 2 journées à 10h de volant. Donc, aidé par un fort Mistral, je vais dans un trafic plus que fluide ce matin direction le SUD. Les zones de chantier du début de semaine ont disparu, sauf celui de Gallargues, mais c'est fini quand je passe un peu avant 6h. Pour la seconde fois cette semaine, j'assite l'air benet au lever de soleil sur les étangs avant Perpignan, c'est con, mais depuis le temps que je vois ça, je devrais plus m'emerveiller, et pourtant si ! Je me pose au plus court sans faire de détour au village catalan, ouf, ça c'est fait, on est à mi parcours.
Le temps de la coupure pas mal de companeros ont mis en route, et ça passe pas trop mal pour atteindre le sommet du Col du Perthus qui est sans doute aussi dur que celui du Tahir en hiver. Nouveauté dans la descente, c'est interdit de doubler, ça va cartonner severe l'été quand ça fait la queue pour aller à la Jonquera. L'arrivée sur Barcelone, capitale de la Catalogne se fait sans coup de freins, l'heure de pointe étant passée. La dernière fois j'avais vu que les Mossos arrétaient tout le monde au nouveau grand péage à Tarragonne, malin comme un singe que je suis aujourd'hui, je sors à la sortie d'avant, et sur qui je tombe ?? Les Mossos, mais ils sont déjà occupés, et j'ai carrement envie d'un bocadillo chorizo, c'est pas le moment de me prendre la tête. Je me pose à Cambrils histoire de decompresser un peu.
De là, il me reste 103 petits kilomètres pour arriver à Peniscolà, plus de soucis à venir, et en plus, il y a pas de camion ni à quai, ni en attente chez mon client habituel à juste 2km du péage. 2 transpal electriques pour vider, ça prend 20 minutes. Je sors et je me gare le long du dépôt, mission accomplie en moins de 9h, merci VOLVO et ton mode éco 4**** ! Validage de la 2e 11, me gusta mucho la vida !
Avant de décoller je me suis gratté longuement la tête, en me disant qu'il manque pas grand chose pour rentrer ce soir à la maison finalement, j'ai un rechargement à Castelgalli, ça fait pas un énorme détour. Bien sûr, il y a pas encore foule quand je reprends l'autoroute, au taquet direct. Il est 7h quand je me pointe sur Martorelles, ça commence à rouler mais c'est encore fluide, si bien que j'ai 2h30 arrivé chez le client à Castelgalli, il y a déjà un container contre le portail, c'est vendredi, tout le monde est pressé, c'est normal.
A 8h, le portail finit par s'ouvrir, et Javi me fait passer avant le container, c'est bien la première fois de ma vie que je passe avant un container ! Malgré tout, j'ai 2 quais à faire, ça fait gaspiller de precieuses minutes de volant. Moins d'une heure plus tard, je vais recuperer les papiers, mais en retournant au camion, quelque chose me chifonne, c'est le drame, Javi m'a donné la mauvaise commande, j'ai le voyage pour Adrian. Du coup, il faut retourner à quai, revider du temps que le cariste prépare la bonne commande.
Resultat des courses, j'ai bien bouffé 10 minutes inutilement avec les mises à quai, mais quand je repars, c'est fluide pour passer Barcelone, ensuite c'est la course contre la montre. Par chance ça roule pas trop mal, je me pose tranquille à Loupian histoire de casser la croûte, en même temps je discute le bout de gras avec le mec de Vinci qui ramasse les déchets au sol, au delà du fait qu'il supporte plus de ramasser les bouteilles de pisse, il m'a appris que ça servait pas à grand chose de se casser la tête à faire le tri dans les déchets sur autoroute vu que tout part dans les mêmes bennes.
Passé Montpellier ça roule grave, et il y a un inévitable carton du vendredi soir, je me gare en attendant que ça se décante au parking de Gallargues, je finis par ma garer à la maison avec 9h20 de guidon un peu avant 20h, OUF
Alors que c'est la tempête dans le nord, chez nous ça a été à peu près calme ce week-end, à tel point qu'on a pû avancer encore un peu au jardin, faudrait presque passer un coup de tondeuse pour faire propre !? Mi février !! Quoi qu'il arrive, il faut aller au turbin, j'ai hésité à partir hier soir, mais ma maman au téléphone m'a dit, non, c'est pas raisonnable de partir un dimanche soir pour aller dormir à Portes les Valence. Donc, j'ai obéi, et c'est à 7h30 que je suis parti, en même temps qu'environ 1 demi million d'ardechois qui prennent le chemin du travail vers Valence. Presque 30 minutes pour arriver chez Gondrand, c'est le tarif, mais je suis le premier de la semaine à charger, 2 palettes pour Terrassa, j'ai de toutes façons guère plus de place.
Il pleuvassait légèrement ce matin, mais ça ne dure pas, le soleil revient après Tain. Je pose les 2 palettes de Terrassa à Jarcieu, au passage je prends mon bulletin de salaire contenant plusieurs milliers d'euros, j'ai même fait souppeser le poids de l'enveloppe à Jean-No qui n'en revient toujours pas. Finalement, je garde le chargement pour Arras. Un truc de dingue, moi dans le nord ! Heureusement j'ai des moon boots dans la cabine, on sait jamais. Prévoyant aussi, je mets mon bonnet et mes mouffles, et c'est parti. Vu l'heure ça passe nickel à Lyon, j'ai 4h25 de guidonnage arrivé après Beaune, j'ai la dalle, ça tombe bien, il est 13h15.
De là, je sais pas trop ou ça me fait arriver en 4h30, bon je suis à peu près sûr de passer Reims. Plus je monte, plus il fait moche, le pluie revient carresser mon parebrise après Troyes, et par moment il y a des averses terribles. Le plsu impressionant reste les rivières du coin qui ont toutes debordé, et pas qu'un peu, y a de l'eau de partout, c'est juste de la dinguerie. J'échoue finalement à Laon avec 8h50 en tout, c'est bien pour un lundi je trouve, et y a de la place dans la ZI derrière le péage, pour dormir, c'est parfait !
La nuit a été particulièrement agitée, un vent de marteau, de la pluie de fou, mais sur le matin, ça s'est un chouya calmé, je peux partir presque sereinement, il est 7h du matin, je suis pas dernier non plus à décoller, y a des plus fénéants que moi. C'est plutôt tranquille ce matin sur l'A26, je pousse même la dinguerie à me payer un café au comptoir de la Shell à Cambrai, je suis un fou, y avait pas de Donuts ni de jus d'orange pressé, encore moins de chorizo a la brasa, donc, j'ai pas moisi ici. J'ai bien fait parce que je me suis un peu pris la tête pour aller chez Arkema à St Laurent, juste à côté d'Arras. C'est marqué en GROS interdit aux +3.5t et au +3.5m, il se trouve que je rentre dans les deux catégories, et qu'il y a un panneau de déviation que he suis, pour finalement me trouver en plein centre de St Laurent, c'est très joli. Du coup, je me suis paumé, et j'ai fini par arriver par une route de brousse.
Coup de bol dans mon malheur, ça va super bien pour vider ici, politesse, sourire, ça fait plaisir, une fois fini, il y a même des chiottes et une douche nickel, ça fait encore plus plaisir quand on est un nomade. Du coup, j'ai vu par ou il fallait passer, le portique à 3,5m est juste avant, si c'était mieux indiqué aussi !!! Bon, c'est pas grave, le suite est dans la banlieue de Cambrai à Fontaine ND, depuis Arras, c'est tout droit et sec, il y a même un joli soleil. La commande prévue pour 13h est prète, il y a 33 palettes de lait, de quoi avoir la chiasse jusqu'à la fin de ses jours. Le cariste me file un transpal autoporté, ça traine pas pour charger, il est même pas 13h quand je repars.
Le soleil a cédé la place a de lourds nuages noirs et de grosses averses de grèle, et un peu partout des cartons, des bagnoles en tête à queue, heureusement sans trop de bobos, mais ça confirme que le rechauffement climatique a du bon, j'ose pas imaginer le carnage le jour ou on se retrouve avec de vrais hivers longs et rigoureux. Je passe le reste du temps, entre soleil, pluie, neige fondue et grèle, du coup j'ai pas le temps de m'ennuyer. J'explose carrément une 10h de routas aujourd'hui, histoire de passer le pont de Rilleux au calme le soir plutôt qu'en plein rush demain matin. C'est avec un joli 9h57 que je me gare au calme dans la ZI de Chassieu, allez, hop, c'est fait.
Il est 8h ce matin quand je me décide à décoller. J'aurai pû partir avant, mais avec un RDV à 10h à Vienne, je me dis que c'est un coup à encore plus perdre de temps. Soleil levant en pleine figure pour partir, ça n'empêche pas le travailleur Lyonnais de rouler comme un débile, alors que je sais qu'il y voit pas mieux que moi, personne n'y voit que dalle avec le soleil dans les yeux. Une demi heure plus tard je suis chez Candia à Vienne, ma dernière visite ici remonte à un chargement qui date de au moins 25 ans, et ça ne m'avait pas laissé un souvenir imperissable.
Coup de bol, il y seulement quelques camions déjà à quai, mais personne en attente. La fille de la réception me dit que ça va pas trainer, impecc, ça m'arrange, il faudrait que je passe aux pneus à Chanas avant midi. Une heure plus tard, on m'envoie quai 13, chouette, les affaires reprennent. Sauf que, le quai 13 est déjà pris par un Perrenot, son chargement dure un peu, encore une heure dans le baba, et puis une fois enfin à quai, j'ai encore attendu un moment avant qu'un cariste vienne récuperer son lait ultra haute température. Je sors d'ici à 11h45, si mes calculs sont bons, je ne remettrai plus jamais une roue ici d'ici la retraite.
Du coup, je suis pas en avance du tout pour les pneus, mais Laurent de chez Ayme Pneus est un brave gars qui m'attend. Là, au moins c'est efficace, 20 minutes pour permutter les 2 pneus avant. De là, je profite de l'accalmie du temps du repas pour aller faire une ramasse à St Clair du Rhône. Mine de rien, ça m'a pris encore une heure vu que j'étais pas tout seul. Retour à Jarcieu, ou je campe un moment à quai. Pas de bol aujourd'hui, un affrété qui doit m'amener des palettes vient de tomber en rade à St Etienne, j'ai plus qu'à monter en catastrophe les récuperer.
La pompe à eau du DAF à Nicolas a rendu l'âme, il parait que c'est le point faible du DAF !? Du coup, Stéphane big chef doit changer son fusil d'épaule, il hésite, me fait poireauter, et quand j'ai le feu vert pour revenir à Jarcieu, le trafic est devenu fluide sur St Etienne, mais la schcoumoune revient rapidement avec la DDE qui ferme l'A47 après Rive de Gier. La déviation renvoie tout le trafic vers Lyon, ils sont tarés ou quoi ??
Aux 7 chemins, je reprends Givors par la N86, le pont de Givors est fermé aussi, putain, les connards ! Du coup même à 21h c'est encore bien la merdasse pour traverser, si bien qu'il est un peu plus de 22h quand je me radine à la kommandantur, comme il me reste quand même une heure d'amplitude et que le lavage est libre, j'en profite pour mettre un coup de jeune à mon fidèle FH. Demain il fera jour, j'éspère.
On dit que la nuit porte conseil, et ce matin, je crois bien que mon chef a décidé que je n'irai pas me dorer la pilule sous les sunlights de la Catalogne. Et encore moins de l'Andalousie, non, après avoir vidé les palettes de Nicolas, j'ai une ramasse frigo ADR à Romans pour le fin fond du département n°25 (comme Lérida, mais en France) à destination d'un bled au nom étrange : Rang. J'ai dit "Ahhh Rang !" c'était pas très drôle. A 8h je quitte mon entreprise de transport, cette nuit ça a légèrement gelé, c'était suffisement extraordianire pour qu'ils le disent au poste, Madame Planchon a dit, quelques petites gelées dans la Drôme. Hé bé. Enfin, je rigole, mais ça va pas durer.
A 8h45, je rentre dans une usine très très très reglementée ADR à Romans. Je dirais pas ou, par politesse. Première étape, la carte ADR, mais d'emblée, je suis refusé au chargement au motif que le frigo est en marche. L'affreteur nous a demandé du +25°c, mais dans le lot, il y a un colis sensible. Juste un colis ADR de 1kg300g ! Motif du refus : le groupe pourrait faire des flammes qui provoquerait une explosion. Whaow. On me demande donc, si mon camion est équipé anti deflagration, bien sûr je dis OUI, mais j'ai pas de document qui le prouve. Renseignements pris auprès de Nathalie qui est l'encyclopédie de l'ADR chez nous, ça existe qu'en citerne, je propose donc au client de commander un camion citerne pour le charger avec 1 litre de son produit. Du coup, il se rend compte de l'énormité du truc. puis, le gars me dit que le point eclair du produit, c'est -4°c, ça fait flipper quand même à -4, ça s'auto enflamme ?? donc mieux vaut le mettre au chaud non ?? Quand je demande ou sont stockés les produits : DEHORS, donc, à +45 l'été et -10 les vrais hivers... je vais devenir chèvre. Les coups de fils s'enchainent entre chefs, sous chefs, ils hésitent même à un moment donné de faire 3 camions : un Romans-Rang avec 3 palettes, un express Romans-Rang avec 1 colis de 1kg, et un Lissieu-Rang avec 2 palettes, pour finalement aboutir à un OK pour charger.
En partant, le type exige que je mette les plaques orange, car ici, ils vont au delà du code ADR, j'avais bien compris. Pour lui faire plaisir j'ai mis les plaques, je les ai enlevé juste après le portail. Je me dis que pourvu qu'il arrive pas une catastrophe ici. De là, je file ramasser 6 palettes à Valence pour la Catalogne, et je ramène ça au dépôt. En échange, on rajoute 2 cabines pour le 70 Héricourt... Faut que je sorte l'atlas.
Le lot pour Rang est donc divisé en 2, le complément est à prendre chez TFMO à Lissieu, j'ai chargé au vieux batiment, mais j'ai quand même été visiter le nouveau tout neuf, et ben, c'est un peu joli ! Ils ont de la chance les mecs chez TFMO ! Une fois chargé, je passe quand même un coup de bigophone à Rang, la reception c'est jusqu'à midi, ça sert donc à rien que je bombarde cet après-midi. Douche à Macon, café avec Romain à Chalon, ou il tombe des seaux d'eau du ciel. Je finis par arriver à 19h30 à Rang, le long de l'A36, il y a du vent, de la pluie, on se croirait à Laon !
La nuit a encore été très agitée, du vent, de la pluie toute la nuit, j'ai été bien bercé dans ma petite cabine de petit Volvo FH Globetrotter XL Business Class. Le Franc Comtois est un lève tôt, à 7h30 je peux positionner ma remorque frigorique à quai et couper le frigo. Il y a une machine à café toute neuve qui me temps les bras, et ça, c'est cool !
A 8h, je peux me tirer et rejoindre ma dernière livraison à Héricourt. A Rang, j'ai le choix, alors que dans hareng y a pas d'anchois, je peux prendre l'A36 et passer par Montbéliard, mais connaissant peu, voire pas du tout le coin, je passe par l'Isle sur le Doubs, ou il y a le marché du vendredi sur la place proposant des produits locaux comme les Oranges, Clémentines, Couscous. Après le village de Desandant là ou se trouve la résidence secondaire de François Hollande, c'est la Haute Saone, pile après le panneau, je tombe derrière un tracteur dont le paysan a rabattu les rétros parce que ça sert à rien.
Je me suis un peu galéré pour trouver le client, une vieille usine dans le centre de Héricourt, j'ai dit que ça serait cool un petit panneau, on m'a dit que tout le monde connaisait. Bref, ça vide rapidos, je me sauve direction Montbéliard, tourisme encore, je passe par la Ronda de Montbeliard, magnifique. Le rechargement est chez Jeantet à Chemaudin, d'après un ami du 70, on dit Chmaudin, mais je ne suis pas de Besac,, donc, c'est Cheumonding. Ici, ça rigole pas, controle ADR total, chauffeur dans la cage en attendant que ce soir le moment, mais la fille au bureau est souriante et rigolote, le cariste volontaire, tutti va bene comme on dit dans la région.
Reste plus qu'à se rentrer à la maison, au milieu d'un flot de skieurs, on les reconnait facilement avec les skis sur le toit et le bonnet à pompon. Crochet au dépôt quand même pour faire les pleins, à 19h30 je me rentre et je fais face à un magnifique rôti flageollets pour fêter en musique la St Valentin !
Niveau week end, on a connu mieux après la visite du père à Bibi, qui est au plus mal, on a bien compris que ça n'allait pas fort. Malgré tout, ce matin, il a bien fallu partir travailler. Maxime m'avait dit entre 8h et 10h à Carcassonne, en gros chez moi ça fait 9h. Donc, je démarre à 3h30 du parking, vu l'heure ça roule nickel, et je sais que d'ici, ça passe en 4h30 pour Carcassonne, mais j'ai pas envie de me casser la tête, j'ai le temps, j'ai les plaques orange, je me cale à 85, ça fait serieux et ça fait pas trop perdre de temps. Arrivé à l'Aire des Corbières, j'ai 4h de guidon, le jour tente une légère percée, pile poil la bonne heure pour aller tater de l'oreiller.
J'allais me lever quand j'ai vu le mot "Maison" s'afficher sur le téléphone, j'ai bien sûr compris que c'était fini. C'est comme ça, chacun son tour, et la vie ne fait pas de cadeaux, du moins pas toujours. Du coup, quand j'arrive pour vider chez TRIDOME, et que le cariste me dit qu'il videra pas avant 10h parce qu'il y a pas de place et qu'il en a marre de faire la merde des autres, j'en ai un peu rien à carrer, et je vais attendre au camion. 2 minutes plus tard, le type sort la première palette, les 30 autres, c'est pour ma pomme au transpal à main, ça a duré plus d'une heure tellement il était motivé le cariste.
A peine vide, Maxime m'envoie la suite à Mazères dans le 09 chez Denjean, un bail que je suis pas allé la bas, c'est toujours aussi cool, et on est pas nombreux pour charger, tant mieux, à 12h30 c'est fait, la semi est pleine, avec un RDV demain 18h à Vienne, y a le temps. Ce soir, il me reste encore pas mal de gasoil, ça serait bien de trouver un parking sérieux.
J'avais 7h et des boulettes en passant à Béziers, ça faisait un peu tôt pour s'arrêter, j'aurai aussi pû m'arrêter à celui de Lunel, mais j'y ai pas pensé, du coup, plongé dans mes pensées, j'ai débarqué garé avec 10H00 à Montélimar. Je repensais à l'époque ou Marcel m'accompagnait sur des tours en Espagne ou Italie, il aimait pas trop l'Allemagne, là ou son frère avait été tué pendant la guerre. Une autre sale époque.
Sur l'aire de Montélimar, ça se reveille tout doucement, alors, il est temps aussi pour moi d'y aller. 5H40, c'est encore raisonnable. J'ai une ramasse à faire en passant à Anjou à 7h, je suis dans les clous niveau timing. Mi fevrier, une ramasse de rolls à Anjou ça choque un peu, ça veut dire que le printemps se prépare maintenant, j'ai 3 rolls en tout pour le 53, le 64 et le 12, je pense que ça partira pas tout avec le même camion. En signant les papiers, j'ai vu que Jimmy a chargé la première tournée de 2020 avec du 89, 92, 08, bref on change pas une équipe qui gagne.
Je ramène tout ça au dépôt bien sûr, je pose aussi ce que j'ai chargé à Mazères vu que c'est à vider qu'à 18H à Reventin. Y a Vanvan qui me donne un bon coup de main, je recharge des cartonnages pour Tefal Rummilly, mais avec un RDV à 13h30, ça sert à rien que je m'affole. Du coup je coupe 3h à quai, y a un Rouxel dans la cour qui doit tout refaire son voyage refusé chez Bricomarché, Philippe se debrouillé très bien sans moi, mais je vais quand même faire un peu l'arpet et aider le chauffeur. Je repars sous un beau soleil direction les Alpes, le Rouxel a presque finit de refaire son voyage de panneaux d'aggloméré. Je monte tranquille à Rumilly ou j'arrive même avec une petite demi heure d'avance au premier dépôt que je dois livrer, j'en profite pour casser une graine.
Ici, c'est pas Almeria, on voit que la Suisse est proche, l'heure, c'est l'heure : A 13H15 pile la porte du bureau se deverouille, les filles du bureau sont au taquet, et j'ai un quai direct. Je file ensuite au second dépôt, ça traine pas non plus pour vider, j'ai plus qu'à filer direction Lyon.
Il y a 6 palettes à prendre à Meyzieux, il fallait que j'appelle pour avertir, ils m'ont dit qu'à 16h, tout le monde se tire. Je pense qu'en étant pas trop emmerdé, je peux y arriver pour 15H45, ma foi, c'est avant 16h non ?
Donc je me suis radiné au bureau tout mouillé de chaud à 15h50, le jeune m'a filé un quai direct bien sûr, 6 palettes, 2 au sol, à 16h01 j'étais de retour au volant du camion, quand ça veut rire !! De là, je file chez Dimotrans à Pusignan, 3 palettes à prendre, tous les quais sont pris, mais ça passe pas trop mal, par contre je devais faire 30 minutes de coupure, mais j'ai pas pû squatter.
Retour à Jarcieu, après avoir bien rigolé dans la ZI de Saint Quentin, ou une jeune fille aussi jolie que courtoise me cédait le passage dans un carrefour bien bouché, mais c'était sans compter un retraité derrière elle avec un Koleos tout neuf qui klaxonnait comme un hystérique pour pas qu'elle me laisse passer, pathétique, souhaitons à ce monsieur un bon cancer du cerveau, à moins que ce soit déjà en cours. Finalement, une fois vide, je prends un petit lot pour Die, je pousse mes heures dans la Zi de Bourg de Péage. Je me gare à 20H30, y en a assez pour aujourd'hui !
On dort bien sur le parking en face des pognes PODIS, c'est marqué "Arrêt Minute", mais ça veut dire quoi ? J'ai à peine exagéré parce que je suis resté que 570 minutes de plus. En vrai, je sais que j'ai géné personne, à 5h50 je démarre tranquille, il fait pas chaud ce matin, mais c'est normal un peu. Direction Die, le jour se lève doucement, après Vercheny ça a bien gelé et c'est limite limite dans les zones à l'ombre de Ste Croix pour arriver à la capitale internationale de la clairette de Die. Ici ça bosse tôt, et contrairement à souvent, le receptionaire attendait les palettes, ça va assez vite pour vider.
J'ai plus qu'à faire le chemin en sens inverse, direction Romans pour 5 palettes ADR. Bien que je sois quand même du coin, c'est difficile de se lasser des paysages de la vallée de la Drôme, c'est vraient beau, et ça met du baume au coeur. J'arrive en même temps que la miss déchets ADR, y a un cariste, un transpal, c'est juste incroyable. De là, c'est sous un crachin discret mais présent que je vais completer avec 2 énormes palettes d'arbres pour le 05 à Manthes, les pieds dans la boue, je ramène le tout à Jarcieu.
Histoire de finir la journée, il me faut quand même faire un peu d'autoroute, pour charger à Chaponnay un complet de déchets de pharmacie. J'ai largement eu le temps de bouffer avec un RDV à 13h30, je livre ça foulée à Poubelle city à Salaise, et je me rentre tranquillement à la maison, demain, le journée sera dure.
Reprise de la semaine pas trop tôt, mais j'aurai pû trainer au lit, je suis parti à 7h pour faire une ramasse à Valence, du moins vers chez Lubac pour Vilablareix, sauf que j'étais persuadé que ça ouvrait à 7h30, alors qu'en fait, non, c'est 8h30. Au moins j'ai évité les bouchons du matin, c'est déjà ça. Même si l'heure officielle c'est 8h30, ça démarre guère avant 8h45 parce qu'ils font tous les matins un debriefing avant d'attaquer. Ah les usines modernes ! Heureusement après ça va assez vite.
De là, je vais pas loin, chez Alloin, enfin Khune et Nagel, ça fait plus serieux, il y a un nouveau dépôt vers chez Jacques Martin pour le stockage, seul problème mes palettes sont introuvables, en fait elles sont dans une semi décrochée dans la cour, il faut attendre qu'un chauffeur se libère pour mettre une semi à quai, par chance mes palettes sont à l'arrière, bien qu'il reste encore 4m de libre, je ramène tout ça à Jarcieu.
La suite du programme est pas super glamour, mais c'est comme ça. Une partie des employés de l'incinérateur de salaise est en grève, du coup, il faut aller livrer les déchets hospitaliers ailleurs. On est 4 sur le coup pour aller charger à Vénissieux. Je suis bon dernier, Mathis est déjà parti sur Nantes, Yvan en cours de chargement, Ludo L'escroc charge pour Dijon comme moi. Il est 15h30 quand je décolle, et c'est la misère sur l'A46. Si j'ai été assez tranquille pour monter, c'était pas la même sur la rocade de Dijon à 18h, ici comme partout c'est toujours à celui qui grattera une place pour gagner 1 seconde dans les files pour sortir.
Ludo a finit de vider quand j'arrive, mais le plus long c'est d'attendre que les container soient nettoyés pour les recharger, il faut aller les chercher au fond du batiment, boulot de chien. Mais on se donne mutuelement la paluche, à 2 ça va toujours mieux. Quand je termine j'ai déjà 2h30 d'arrêt, et vu qu'on va pas géner je me suis dit que ça serait aussi bien de pas bouger et partir tôt demain.
On dort très bien à l'incinérateur de Dijon, j'ai bien entendu le \8/-2 de Ludo démarrer ce matin, au moment ou mon reveil sonnait. A 3h15, j'avais la coupure, la rocade de Dijon est nettement plus fluide qu'hier soir. A peine sur l'A31, j'ai compris que la matinée ne serait pas calme, c'est rempli de skieurs, c'est pénible, sur l'A6 on frôle les bouchons, il est même pas 4h du matin ! Ils vont ou ces fous ? Y a pas de neige ?? Ils peuvent pas rester au calme chez eux ?
Il est 6h à peine passées quand j'arrive à Vénissieux, Ludo a rien vidé, le pauvre il s'est levé pour rien, les ramassuers de poubelles sont à la bourre ce matin, du coup on se remet à vider à 2, une demi heure pour les 2 semis, on a pas trainé. Pour fêter ça, on s'offre une traditionnelle pause café à Roussillon et je me rentre à la maison, le week-end sera beau, c'est cool, ça fera du bien.
Après à peine plus de 45h de coupure de week-end, il est temps de décoller. Ce week-end je me suis posé la question de savoir si je passais un coup de tondeuse, mais quand même ça fait tôt, dehors ça ressemble à rien en fait. J'ignore si tout le village est parti au ski, mais congès scolaires oblige, c'est mieux que fluide quand je pars j'ai mis 14 minutes pour arriver à Valence sud, ce qui relève de l'exploit.
Première opération de la semaine, un lot à prendre à Nougat City à destination d'Alcalà de Henarès. Il y a un gros lot de Barcelone aussi, mais c'est pas prêt, le chef a pas voulu que j'attende jusqu'à midi. Ce matin chez Autajon, y a la bonne équipe de caristes, je me fais payer le café en plus, et ça, c'est encore mieux.
La suite est au pied du Vercors à l'Albenc sur la N92, je vois bien comment c'est mal foutu le bled, mais pas l'accès du client. Je sais juste que c'est foireux, dans une rue parralèle à la nationale, mais par ou y aller ? le nord ou le sud ? C'est finalement Ludo Lescroc qui me confirme par la nord du bled. C'est joli, mais faut pas se louper. J'ai deux énormes palettes à prendre une pour le 77 en allemagne, et l'autre pour Jetafe au sud de Madrid, je ramène tout ça à Jarcieu.
D'ici, le plus rapide c'est de passer par Vinay, et croiser les doigts de ne croiser personne dans le centre du bled, j'ai eu du bol, j'ai croisé que des bagnoles, pourtant c'est fou le nombre de Polonais qui passent par là, sur la carte c'est vraiment pas engageant pourtant. Mine de rien, il faut un peu plus d'une heure pour rentrer, comme prévu je pose tout à quai, c'est surement un affrété qui va récuperer le Madrid, moi je dois aller sortir une remorque décrochée en debords aux pépinières de l'Ambre à Sonnay. Elle est chargée en arbres pour le Médoc.
C'est en tee shirt que je fais tout ça, parce qu'on a largement dépassé les 20°. Dernière 30 minutes au parking à Vienne, le temps de remettre les compteurs à 0 et de becter. De là, j'ai plus que 4h30 pile à rouler direction Bordeaux. Cet aprème ça roule nickel pour passer St Etienne, et chose étrange bien que pas lourd j'ai rattrapé personne entre St Etienne et Clermont, c'est très calme niveau trafic dans le coin je trouve. Quoi qu'il en soit, il fait un temps superbe, trop superbe pour être honnète avec le soleil en pleine poire tout le long de l'A89. Je finis par me poser au calme dans la ZI de Brives avec 4h30 pile, il était temps. Vu qu'il est 19h je peux caler la 1ere 11 de la semaine, seul souci, je vais arriver vers 8h à Bordeaux demain matin...
C'est déjà 6h quand je décolle de Brives, et il pleuvasse. Pour faire court ça sera comme ça toute la journée. Evidement c'est bien tranquille sur l'A89 jusqu'à ce que j'approche de Bordeaux. Hier soir je m'étais dis que c'est les vacances, donc c'est comme à St Peray, ça va passer galette ! Mais non. Enfin, je m'étais pas trompé pour l'A89, mais alors une fois sur le périph c'était pas la même, hier je m'étais annoncé pour 9h à Listrac Médoc en me gardant 20/25 minutes de marge. C'était tellement la misère que je suis sorti après le Pont d'Aquitaine en passant par les chemins de traverse pour rejoindre le Médoc, y a plein de jolis bleds, des chateaux de partout, mais ça avance que dalle quand tu fais une pointe à 60, je finis par me radiner à 9h30 au Chateau Clarke, c'est très joli, et encore mieux c'est facile d'accès.
Il y a de la main d'oeuvre pour vider et un Manuscopique balaise. Ils ont un peu galéré pour sortir le plus gros arbre, mais le reste a été assez rapide. J'ai même eu le temps d'aller me debarbouiller au chateau. Enfin, chez les cerfs, là ou ils mettent en bouteille. Le temps mettre un bon coup de balais, je repars à 11h30 par la route directe cette fois, mais ça roule pas, y a du monde, du monde, le periph est fluide mais on roule à 50. J'ai 12 palettes de mobilier de jardin pour Romans à prendre à Pons pas loin de l'A10, ici on dit PON, moi je dis Ponce, enfin c'est pas grave. A 13h30 j'apprends que ma commande pour Romans est déjà partie dans la navette de ce matin. La boite qui affrète est fermée jusqu'à 14h, il faut attendre, mais je comprends assez vite que c'est la faute de l'expediteur.
Le chef de quai accuse tour à tour, le cariste qui est un jeune, l'affreteuse qui est en congés, et puis finalement moi qui aurait dû venir ce matin, ben voyons. Finalement ça termine avec un CMR à 0, je fonce à travers champs direction Angoulème, je suis passé par Barbezieux, je sais pas si c'était le bon choix. Je prends 4 palettes de déchets pour Arrezzo, ça va assez vite, et tant mieux, la suite est avant 17h chez un transporteur à Etagnac. Je me pointe là bas à 16h50, tout mouillé de chaud.
Finalement, je me suis gourré de dépôt, le temps de faire 1/2 tour j'arrive au bon dépôt, et ouf, je charge 13 palettes de sacs pour le pain destination La Voulte Ardèche. Entre temps Franck a encore trouvé 2 autres complements, je reviens sur mes pas à Chasseneuil dans une vieille scirie perdue, ma commande est prête on aurait presque pû charger si les étiquettes avaient été collées. C'est pas dramatique on peut garer tranquille, j'ai 8h30 de guidon et y a une bonne douche dans les vestiaires OUF !
La secretaire ne m'avait pas menti hier soir, le cariste attaque bien à 7h30. A 7h25 même, de bonne heure, de bonne humeur, il trouve du permier coup ma commande sans même l'aide d'un ordinateur, c'est juste de la folie. Il y a un autre camion à charger avant moi, mais il est complet, alors il amène un paquet de planches à tour de rôle, ça laisse le temps de passer les sangles, moi j'ai 4 paquets à prendre, 2m50, 4t, 3 sangles, il est 8h30 à peine quand je pars avec mon CMR sous le bras.
La dernière ramasse est dans le trou du cul du monde à Brigueuil dans le département n°16. Je vois pas trop par ou passer, mais par Confolens ça m'inspire mieux, et puis je connais pas du tout le coin. C'est vrai que c'est joli la vallée de la Vienne, et Confolens ça vaut le détour en Clio, mais pas en FH500 fût il Business Class. C'est un dédale de rues à l'équerre, et bien sûr j'ai pas pris la bonne route, du coup je rejoins Brigueuil par Saulgond, vous connaissez pas ? moi non plus, y a quand même un gros marchand de machines agricoles dans le pays. C'est pas large du tout, mais c'est assez droit et surtout il y a peu de trafic, parfois j'arrive à frôler le 60, mais j'y vais molo avec mes big bag devant et les paquets de planches au milieu. Au bout d'une heure, enfin, j'arrive chez le client, soulagé.
Même le gars qui bosse ici tous les jours reconnait qu'ils sont largement paumés. Bon, comme il l'a remarqué, je suis du 07, c'est paumé pareil, les routes sont pas larges non plus, mais moins droites. Encore un peu de routes tordues pour arriver à Saint Junien, le gros bourg du coin, the place to be, y a tellement de monde que j'ai dû laisser passer 3 voitures au rond point. Un peu plus loin, on passe tout près d'Oradour sur Glane, ça fait froid dans le dos.
Au départ, je voulais repiquer sur Brives, mais il y a une coupure de l'A20, je sais pas ce qu'il s'est passé, mais c'est coupé dans les 2 sens et la situation est cahotique sur Map, je fais le crochet par Gueret, Montluçon.
Alors que lundi je faisais le mimile en polo, il se met à faire des giboulées de neige, si fortes que parfois ça blanchi la route, mais ça ne tient pas et c'est salé à mort, autant qu'une cacahuète Benenuts ! Je rentre direct au dépôt, l'attelage est recouvert de sel jusqu'aux oreilles, lavage obligatoire, Arthur le fonctionaire me sort mes 4 big bags et je décroche au profit d'un frigo déjà chargé pour la Catalogne avec une pub tout neuve, "Allez tous vous faire aimer!" C'est marrant, mais j'ai pas le temps de pinailler, une douche et je fonce finir mes heures. Je me pose à Tavel avec 9h50, il est 21h17 basta cosi !
9H01 d'arrêt plus tard, je mets en route. Il fait humide ce matin, la pluie s'invite assez rapidement sur le Languedoc. A la radio ça parle coconavirus bien sûr, mais aussi retour du froid et de la neige, en montagne, mais aussi en plaine. Je regardais le trafic sur Milan, même à 8h du matin, c'était fluide. Chose qui n'arrive que le dimanche et encore. Alors j'ai eu une illumination, cette histoire de Coronavirus, c'est juste un complot crée par une coalition des écologistes etd et des gérants de stations de moyenne montagne. En bloquant l'économie, ils ont réduit les emmissions de gaz à effet de serre, le rechauffement climatique s'est arrété net, la neige est arrivée direct, merci au revoir ! On dirait pas, mais il s'en passe des choses dans ma tête !!
Après un arrêt sauna à Narbonne, histoire de se faire belle avant de passer la frontière. En plus j'ai une semi qui invite à l'amour, faut pas déconner. La pluie cesse à la frontière, le soleil revient à Figueras, tout est normal. J'attaque le premier client à Vilablareix. C'est de pire en pire pour reculer dans l'impasse, et bien sûr avec une semi neuve ou presque, 6 palettes à poser, ça va assez vite, et j'ai dû me faire guider pour sortir, j'avais pas envie d'arracher une bagnole avec le porte à faux de la semi.
De là, je file à Santa Perpetua poser 6 grosses palettes de bobines de film plastique, une formalité et enfin le dernier à Sant Fost, il y a personne non plus, des tournées qui se passent comme ça, je dis oui jusqu'à ce que la mort m'en empêche. A 13h30 ça sonne le creux autant dans la semi que dans ma tête. J'ai plus qu'à me rapprocher du rechargement à Castelgalli.
Aujourd'hui rien ne va, la commande n'est pas prête et j'ai 3 batiments à faire, mine de rien ça m'occupe jusqu'à 17h cette histoire et il peut neiger, je serai pas le premier à patiner en montant le c25 ou je rêve dun FH500 Isave. En passant à Aiguaviva je fais mon dernier plein de fevrier, un coucou rapidos à Santi que j'avais pas vu depuis 3 semaines, et je finis mes heures à Narbonne obligé avec le plein. C'était un peu capillo tracté mon affaire, arrivé à la barrière avec 9h58, j'avais 10h05 une fois garé sur une des dernières places, j'ai eu chaud !
Quand je débarque au comptoir du centre routier, le parking s'est déjà largement vidé, mais par chance il reste des pains au raisin , du café, et même de l'eau chaude à la douche. Je trouve par hasard Eric un ancien affrété qui est maintenant chez Combronde, il est heureux, c'est cool pour lui. A 6h45, je finis par décoller, la coupure de 9h a un peu débordé jusqu'à 9h30, mais c'est pas grave j'ai le temps.
Remontée de la vallée du Rhône tranquille, le vent qui était déchainé cette nuit a levé un peu le pied, à 11h j eme pointe au poste de garde à Salaise, ici ça sent le week-end, l'humeur est au beau fixe. 45 minutes à quai, parfait pour remettre les compteurs à 0. J'ai une ramasse à St Clair du Rhône, tranquille. Il y a un peu de monde avant moi, ça me laisse le temps de manger. A côté de moi à quai, il y a un Daf immatriculé en Bulgarie dans un sale état. Je salue le chauffeur en passant à côté, qui me répond en français, du moins avec un accent wallon. Et pour cause, il est wallon !
C'est quand même pas courant un wallon au volant d'un camion Bulgare. Le gars m'éxplique être à la retraite, il a un contrat Bulgare à 250€/mois, et le reste, son patron lui donne en liquide ! Le gars ne charge pas des complets, non non, il fait des bons vieux groupages, sans stress. Et pendant ce temps là, on se prend la tête quand on se fait contrôler pour des 10h06 de volant.... Enfin bref.
Retour à la kommandantur, on a 2 chefs de quai maintenant, je fais donc l'apprenti tout l'après-midi. Je repars avec un complet 6 palettes pour Portes Lès Valence lundi, j'aurai le temps de faire grasse matinée !