Carnet de bord de Janvier 2020 | Partager sur Facebook |
Peut-être ne l'avez vous pas remarqué mais on a changé d'année en un claquement de doigts, on a face à nous une belle page blanche qu'il va falloir remplir le mieux possible. Alors je vous souhaite tout le meilleur pour ces 365 jours à venir, pourvu qu'ils soient remplis d'une santé de fer, de joie et de réussite. Bien sûr ça ne sera pas simple tous les jours, mais il faudra faire avec !!
Je vous avait lachement quitté le 20 décembre de l'année passée, j'avais posé une semaine de repis en vue des fêtes. Cette année fût un très bon cru, mais assez peu diététique. J'ai quand même amené mon taxi chez Volvo pour changer le toit ouvrant, c'est un sous traitant qui a posé ça, le type il avait même pas retiré le reste du scotch, lui, il pose le toit ouvrant et c'est marre. Le lundi 30, j'ai bossé un peu, si peu que ça valait même pas la peine de rediger une journée, j'ai fait deux navettes entre Bren et Margès, attendu ensuite 3h un hypothétique voyage et je me suis rentré, le mardi 31 j'ai pas bougé. Au final, l'année 2019 s'achève avec un petit 134535 km environ, c'est pas beaucoup, je me fais vieux.
Ce jeudi, on redevient serieux avec quand même un peu de boulot. A 9h j'ai fini par attaquer cette dernière moitié de semaine, avec un RDV à 9h30 pour charger à Tournon, j'allais pas partir hier soir, et même avec un bon brouillard je mets pas 20 minutes pour arriver chez le client, c'est presque prêt, il manque quelques étiquettes mais j'ai pas le feu au lac. A 10h c'est chargé, il y a 3t de merdouilles pour des Intermarchés de partout en France, je ramène ça chez XPO à Andrezieux, du bon boulot pas compliqué, c'est parfait. Il y a pas mal de monde sur l'A7, mais c'est desert ou presque pour rejoindre la capitale mondiale du fusil de chasse et du vélo. Chez XPO ça se reveille doucement aussi, en 20 minutes c'est vide, Maryan chef par interim me fait revenir direct au dépöt, j'ai un groupage pour l'Espagne à prendre.
Comme le veut la tradition, j'ai souhaité la bonne année à tous ceux que j'ai vu, et pour ce qui est des resolutions des uns et des autres, j'ai obtenu des réponses assez variées entre : "te faire encore plus chier cette année" "être encore plus con que l'année passée" ou "rien" cette dernière étant de Jean No, le plus réaliste de tous dans cette boutique.
Les palettes sont là, le quai est quand même assez rempli, c'est rassurant. Il fait si beau cet après_midi et je suis pas retard, du coup j'ai une furieuse envie de laver mon taxi qui en a extremement besoin. Quand j'ai fini, il est si propre que je le reconnais pas.
De retour sur l'A7 c'est la guerre, il y a un monde de fou, et dans les 2 sens, et je veux pas être mauvaise langue mais ça roule de pire en pire, les types ils doivent sortir une fois par an, non seulement ils conduisent comme des pieds, mais en plus super aggressif, en principe après Noel t'es bien, t'as mis le petit jesus dans la crèche, t'as eu une cravate neuve, t'as vu ta famille, mais non, ils sont enervés.
Moi je suis pas enervé, et ça me fait rire de les voir aussi stressés, ils ont qu'à rester chez eux, surtout à 1€50 le litre de gasoil. Dans l'autre sens, il y a tellement de monde qu'il ya bien sûr des cartons, dont 2 à 50km d'intervalle sur l'endroit le plus chargé de l'A9. Je passe la frontière Catalane pour la première fois de l'année à 21h, et c'est déjà plus calme, je me pose à Girona pour roupiller, il y en a bien assez pour un jeundi.
Il est 7h quand je décolle de Girona qui se reveille doucetement. Le camion crie famine, lui aussi il a droit à son petit dejeuner à Aiguaviva, 1050 litres de gasoil plus loin, on peut y aller, moi aussi je me suis enfilé 1050ml de café environ, ça va nettement mieux. Ce matin, c'est assez calme pour arriver sur Barcelone, et je ne boude pas mon plaisir car il y a aucun bouchon pour arriver au Poligono de Les Franqueses, à 8H30 du matin, c'est de la science fiction. Chez XPO ça bosse pas mal quand même, j'ai juste 2 palettes à poser, ça prend pas beaucoup de temps une fois enregistré, de là, je traverse la rue pour livrer le second, la reprise est difficile si j'en crois les ouvriers qui ont juste rattaqué hier, j'aime bien livrer ici, les mecs se prennent pas la tête et ils aiment bien bosser avec nous. De là, je file au dernier à Terrassa, pas de bouchon non plus, c'est fluide, c'est cool, ça fait un bien fou. Equipe de cariste encore réduite pour cette demi semaine, du coup, je reste presque une heure pour 13 palettes.
La suite est à Lérida. J'ai un rechargement prévu avant 17h, un complet de fûts de pulpe de poire. Comme je suis pas pressé et que j'ai envie de musarder un peu, je me paye la route tordue qui relie Terrassa à Martorelles, il y avait une éternité. A vide et pas pressé, j'aurai eu tort de me priver, pour monter ensuite jusqu'à El Bruc, il y a pas grand monde non plus, c'est un peu comme un dimanche, pas beaucoup de camions, mais beaucoup de caisseux, parfois pénibles, voire même assez. Après Igualada, il y a un brouillard d'enfer, voire même givrant, on y voit pas bien loin et ça a cartonné à la Padanella, une voiture a voulu passer sous une semi qui devait se trainer dans la montée, plus de peur que de mal. Je fais pas trop le malin non plus, on est dans le pays ou tout est possible, surtout le pire, et j'ai pas envie de faire la une des journaux comme cette française de 35 ans arrétée hier à Figueras après avoir roulé 40KM à contre sens sur l'Ap7, bourrée, et avec à l'arrière un bébé sagement dans son siège auto !!
Arrivé à 13H15 à Alguaire, j'en repars douché et pas rasé à 15H30. Il fait un froid de canard, le thermomètre à du mal atteindre les 4°, ici l'été on crève, mais l'hiver ça meule. L'avantage avec un complet de fûts c'est que ça patine pas. Je retrouve le brouillard qui a pas bougé, il finit par se lever à Manresa, mais j'ai trouvé le temps long, et ça m'a donné une envie de sieste digestive, je suis encore pas remis de mes agapes de fin d'année ! Quand je rote ça sent encore un mix de foie gras, de langoustines et de papillottes, c'est affreux !!! Reste plus ensuite qu'à finir les heures, je remets les compteurs à 0 après Girona, je finis par me poser au centre routier de Narbonne à presque 22H, il y a l'embarras du choix pour se garer, même avec le frigo qui tourne de temps en temps.
Il faut quand même apprecier ces moments de route un peu plus cool, parce que dès lundi, ça sera plus la même !
Je serais bien resté au lit ce matin, mais on est quand même samedi, même si ça ressemble à un mercredi, à la différence près que le parking est vide, je suis le dernier à partir mis à part 3 Girteka tanqués au fond du parking, mais seul dieu sait quand ils reveront leur Ukraine natale.
Remontée tranquille ce matin, les touristes sont encore un peu au plumard, et c'est tant mieux. J'ai droit à un magnifique lever de soleil sur la ville de Mr Brassens, c'est beau.
Quand je débarque sur Valence, c'est déjà nettement plus animé, mon vieux copain de toujours Alain m'a pistonné pour une place à la STEF, enfin, juste pour décrocher ce week end vu que mes voisins gouttent assez peu au bruit de frigo, fût il un magnifique Thermo King, les gens ont vraiment pas l'oreille curieuse ! A 11h je me rentre en solo à St Peray, mon chulito pueblo !!! Bon week-end les amis !!!
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C'est la rentrée, dans le bus la question c'est : "t'as eu quoi à Noël !?" Donc, vu que je vais plus à l'école depuis bien longtemps, j'ai pas pris le bus, et j'ai attendu à la fois d'avoir mes 45h de coupure et aussi de laisser passer le plus gros du trafic pour mettre en route. Cette nuit ça a bien gelé encore, je pars en solo pour récuperer une semi chez Gondrand qui finira quelque part en Afrique. C'est rigolo de rouler avec une Gondrand derrière moi. Histoire de pas rouler à vide, mon chef m'envoie ramasser une paire de palettes pour Peniscola à Portes Lès Valence. Quand j'ai ouvert les portes, j'ai bien cru que la remorque allait s'écrouler, et pour refermer les portes j'ai bien failli faire une depression nerveuse.
Je ramène le tout à Jarcieu, et c'est sans regrets que je la decroche sur le parc. C'est rentrée aussi au dépôt, ça bouge dans tous les sens. Bon, moi je suis pas affolé, vu que ça sera une journée blanche. Je chope une Bizien pour l'amener chez le carrossier, et je vais récuperer mon frigo resté sagement à la STEF à Valence. Mon copain m'a laissé un peu de lecture coincé derrière la plaque TIR, il est brav mon Alain !!! Bien que j'ai RDV qu'à 17h à Margès, je tente quand même le coup en y allant un peu avant.
Bref, c'était peine perdue, le cariste m'a pris à 17h pile. Du coup, la journée est comme les patatas, cuitas. Donc, retour à la maison, demain, ça sera une ramasse chez Gondrand, mais avec ma semi pour El Masnou... 19h c'est plié, et validation de la 1ere 11 de la semaine, c'est cool !
Pas de grasse matinée, ce matin, je démarre au lever du jour, c'est à dire 7H30, faut pas exagerer non plus. Pour être à 8H chez Gondrand à Valence, il faut pas partir bien plus tard, ni plus tôt. Après avoir passé un peu de temps dans les bouchons, les caristes sont encore au café quand je me présente, mais je suis quand même le premier et la commande est prête, les CMR aussi, la journée démarre plutôt pas mal !! A 8H40 je repars, et ça bouchonne toujours au sud de Valence, je suis pas concerné, tant mieux vu que je connais les routes de mon pays, je rejoins l'A7 sans freiner sauf dans les ronds points sans quoi je serai completement mourru à l'heure qu'il est. Pas trop de touristes ce matin sur l'autoroute, et ça fait du bien, on est juste entre camioneros, VRP et autres habitués, ça se sent tout de suite que ça va pas mal.
La ramasse suivante est à St Clair du Rhône, j'ai 4 palettes pour Celrà à prendre, en conditionné je suis le seul sur le parking, mais c'est blindé de citernes, vu qu'il y a qu'une seule bascule pour entrer et sortir j'ai mis pas loin de 20 minutes pour rentrer au chargement, bon, c'était pas grave vu que le cariste était occupé ailleurs. Quand je repars il est déjà 11H15, et une dernière ramasse juste à côté chez ECTRA, deux palettes pour le 60. Fait exprès on est 3 Duarig en même temps au portail, Guy fait un express pour Valence, Jean-Bernard vide une navette et moi la ramasse, ce midi c'est United Colors of Duarig, il y en a pour tous les goûts !!! A midi, tout le monde s'envole comme une volée de moineaux, je ramène tout au quai à Jarcieu et je vide tout.
Finalement, j'ai posé de la Catalogne, mais je reprends des lots pour la Catalogne. Une tournée tranquille. En plus je pars pas trop tard, vu que je dois quand même ramasser un lot chez Skipper à Valence. Pour 2020 j'avais pris comme résolution du plus doubler dans le Boeuf, mais j'ai pas tenu longtemps, tant pis. La ramasse est vite faite à Valence, du coup je peux tenter de vider des Europ vides à Perpignan, ça sera toujours ça de fait, j'avertis d'avance quand même, ils sont OK avant 22h, je suis LARGE !!! Une dernière coupure pour mettre les compteurs à 0 à Narbonne, et le temps de poser mes Europ, il est presque 21H quand je repars de Perpignan, avec un peu de chance je peux aller me garer au calme à Palamos. Vu l'heure ça roule nickel, même dans les travaux qui se terminent doucement au Perthus. Pas trop de grumeaux ensuite pour passer Figueras, et même la Bisbal d'Emporda passe nickel, j'adore passer par le centre, c'est super joli, et plus rapide que par la Ronda. Il est 22H28 quand je pose sur le magnifique parking en terre de l'usine à Palamos, nickel, je regrette pas d'avoir pas perdu 2 minutes au Boeuf !!!
Alors comment dire ? Une nuit Cami Bell Lloch à Palamos, c'est juste du bonheur. Pas de bruit, pas de voisin, le kif absolu !! Je pensais que dans la nuit d'autres camions arriveraient, mais non. A 8h30, je rentre pour vider, le cariste termine juste de se mettre en place, en 10 minutes c'est plié, il y a plus qu'à filer à Tordera en profitant bien de la vue sur la mer de la C65. Les camping car et autres caravanes ont deserté le quartier, ça fait du bien cette petite pause. Je livre ensuite une toute petite palette d'échantillons dans une fabrique de boissons à Tordera, le cariste est en vacances, c'est un chef qui le remplace, mais il est pas trop degourdi avec le Fenwick. Il s'avère que c'est un français du 83 arrivé là à la suite de la fermeture de son ancienne usine, depuis 11 ans, pour rien au monde il retournerai vivre dans le Var, et je le comprends. Il me reste ensuite à vider le dernier gros lot à Santa Perpetua de Mogoda, village archi connu des femmes et filles de toute l'Europe grâce à son OUTLET Mango. Si j'étais venu avec ma moitié, j'aurai pû la laisser sur place vu que je suis resté presque 2h pour vider.
Bonne pioche pour le rechargement, c'est un complet Castelgalli. Je me suis annoncé à Javi qui m'a dit de prendre mon temps, vu qu'il a 2 camions à charger avant moi, donc je casse le graine face au Montserrat, c'est toujours ça de pris. En plus j'ai les 2 batiments à faire et ça a pris du temps aujourd'hui, c'est presque 16h quand je repars. Sur Barcelone ça bouchonne comme d'habitude à Barbera, j'ai pas envie de me casser la tête, je tire par le C25, de toutes façons, même en bombardant j'arriverai jamais à Salaise ce soir. J'ai pas battu le record du temps de parcours jusqu'à Girona, mais quand même j'ai doublé quelques camions encore plus mous dans la longue montée après Vic. Pour pas être mauvaise langue je dirais pas la marque. Une coup de gasoil à Aiguaviva en passant. Avec le plein, ce soir, il me faut un parking sécurisé, à priori je devrais arriver à Montélimar.
Sur la route je me suis écarté pour laisser rentrer un Caudete, c'était un IVECO à Gaz, je remarque quand même, qu'en longue distance, il y en a de plsu en plus, au début c'était surtout les citerniers, mais je vois que tout le monde s'y met. Que vont devenir les voleurs de gasoil ? Ils vont pas tarder à se mettre en grève, et manifester comme tout le monde. Je ne sais pas si je me fais des idées, mais il me semble que tous les camions ne sont pas de retour sur les routes, parce que quand j'ai fait ma dernière 30 après Narbonne, il restait grave des places sur le parking, là ou en principe c'est blindé assez tôt. J'ai envie de dire pourvu que ça dure, mais j'y crois assez moyennement. Je finis par me poser à Montélimar un peu après 23H, là c'est bien plein. Aurélien est pleine séance de shootage avec un admirateur, le pauvre, il est jamais tranquille. Je me trouve quand même une place entre 2 Thermo King sur le parking sécurisé, donc ça va, on est en famille, je dormirai au son du ronron du SLX300.
Depuis hier soir, le parking s'est considérablement vidé, celà signifie qu'il serait quasi temps que j'aille faire un peu tourner les bielles. A 8h20 j'élance mon 35T d'acier chargé avec des produits dangereux la peur au ventre comme on dit sur M6. Le trafic est tranquille ce matin, à tel point que j'ai même pas eu à mettre un coup de frein, ou même soupirer durant la traversée de Valence, depuis que c'est 90 ici, je hais ma ville natale. La cour de mon client sent le vide à Salaise, du coup ça traine pas pour vider. Mon rechargement est un passionant LYON-SALAISE poubelle land, sur le papier ça à l'air simple, c'est à Gerland. Je déchante assez rapidement arrivé chez Aguettant, les promoteurs immobilier ont privilégié le M² vendu à la largeur des accès, si bien que je me fais une sueur froide pour rentrer chez le client et faire le tour pour arriver au quai de chargement, si c'est le même ingénieur qui fait les recettes des medocs, j'éspère jamais tomber malade.
Le pire, dans tous mes malheurs, c'est que je suis venu pour rien, le client a affrété 2 fois le voyage, sans doute un reste des abus d'un Champagne de mauvaise qualité, il vaut mieux privilégier le St Peray pétillant, bien plus amical. Du coup, j'ai un complet Peniscolà à sortir à Montbrison. L'occasion d'avoir le droit de prendre le Fourvière Tunel, et de couper par la magnifique N89 dans le brouillard aujourd'hui. Mais c'est beau quand même, d'autant plus que le trafic est ultra calme pendant midi... En route, mon chef a changé son fusil d'épaule, ce qui est assez rare, du coup j'attaque avec 20 pal à Andrezieux pour Perpignan.
Pile poil au changement d'équipe, et 35 minutes à quai qui remettent les compteurs à 0. La suite est à Pont Salomon dans le 43 limitrophe avec le 42, mais il faut quand même se fader la montée de Firminy, bon avec 6T ça va encore. Je prends 3 lourdes palettes de feraille pour Béziers, mais c'est tendu pour la dernière ramasse avant 16H à Bourg Argental. Par chance, ça roule assez bien dans le col de la République, à tel point que j'arrive à 15H50 à Bourg Argental, je suis large, sauf que lorsque je vais m'annoncer au bureau j'ai l'air très très con, encore plus que d'habitude parce que je suis pas chez le bon client, j'ai confondu dans ma tête. Du coup, j'arrive chez le bon client à 16H, j'ai horreur de ça !!! Vu que c'est plus que tard pour eux, ça charge en 2 temps 3 mouvements, et j'ai plus qu'à me rentrer à JARCIEU CITY ou je suis attendu, enfin, mes palettes surtout. Ce soir je reste ici, je savais que cette fin de semaine serait en roue libre.
Il ne faut pas s'affoler ce matin, et trainer un peu au lit. Enfin, j'ai quand même été faire au Samu du matin qui est tombé du lit, ça se voit que c'est vendredi, il est pressé. Ce week-end, je vais manger du poulet faisandé, mais emballé dans un sac collector FH, ça fait parti du package de cadeaux VOLVO VOSGES. Cette nuit il a plu, les routes de la région sont bien cradingues, et justement je ne sors pas du triangle des Bermudes, Chanas-Anneyron-Salaise. Je roule de concert avec Mathis, par chance on ne s'est jamais croisés dans les pires endroits, on est bons ou pas.
A 14H on est libérés délivrés de cette difficile mission, j'ai une ramasse de l'extrème à faire, en l'occurence 16 palettes à St Clair du Rhône pour Valencia, je ramène le tout au dépôt. Tranquillos.
Ce soir, c'est fête, c'est le jour de l'inauguration de la remorque, du coup j'ai pas eu le temps de laver autant que j'aurai voulu, mais ça va, c'est pas un truck show non plus, c'est ENCORE mieux ! Je mets la semi en place pour 19H en esperant qu'il n'arrive rien garé au bord de la N7. Beaucoup de monde ce soir, de toutes façons le soir c'est toujours blindé ici. Bonnes pizzas, bonne ambiance, mais il a bien fallu se rentrer parce que la RSE n'a aucun coeur, à minuit, comme Cendrillon je me rentre à mon sweet home, mais mon carrosse ne s'est pas transformé en citrouille ! A Lundi !!!
La fête est bien finie, l'époque ou j'étais au bord de la N7 sous les flash est révolue, c'est le dur retour à la réalité, il faut retourner à la mine. Bien que le week end ait été magnifique, j'ai encore pas réussi à choper la motive pour bosser dehors, c'est pourtant pas ce qui me manque à faire, je suis dans ma période ou tout me semble insurmontable, un peu comme dans ce rêve ou il faut partir au plus vite, mais que vous mettez des plombes à bouger. Bref, c'est lundi, il est 7H et je décolle de mon parking au milieu d'un flot de travailleurs qui si ça se trouve en ont pas foutu une ramée ce week end non plus. Heureusement, j'ai un boulot plutôt tranquille puisque j'ai un petit lot à prendre à bren pour livraison foulée à Saint Alban Les Eaux dans le 42. Je suis dans le bon sens, ça roule nickel quand on s'éloigne de Valence. Christophe arrive un peu après moi, à 8H30 c'est chargé, de 8 palettes, c'est passé à 3, mais ça change rien c'est prévu, c'est la navette, y a pas à discuter.
Tout allait bien jusqu'à Ternay où il y avait 2 accidents, un sur l'A7 et l'autre au Pont de Chasse, ça bougeait vraiment pas, j'ai craqué, j'ai emprunté le Fourvière et l'ai rendu immediatement après. En plus ça tombe bien c'est vachement joli par Tarare. J'arrive sans encombres à St Alban, il y a des camions dans tous les sens, mais heureusement, je livre les ingrédients, donc il y a personne. De là, je coupe tout à travers par la riante campagne Roannaise, c'est idiot, mais je viens rarement par là, heureusement j'ai mon guide Michelin pour m'éviter la surement difficile traversée de Roanne à midi pile, je rejoins donc Charlieu par le nord, c'est super joli, des routes à faire en 2cv en fait. Je note pour plus tard quand je serai à la retraite dans 12 ou 7 ans. L'usine en plein centre de Charlieu est en pause, mais je peux me mettre en place en atttendant 13H.
Le cariste est bien gentil, on a pas mis longtemps pour charger les 6 palettes pour Alès ; de là je fonce à Andrezieux, coincé derrière un tracteur à 30KM/H pendant quelques kilomètres, il faut parfois être patient dans ce métier quand tu tombes derrière des mecs qui se foutent ouvertement des autres ! 7 palettes de couronnes de fil electrique plus tard, j'ai un autre complément comme jeudi passé à Pont Salomon dans le 43, mais rien à prendre à Bourg Argental, du coup je n'échappe pas à la traversée de St Etienne, mais à 15H50 c'est juste limite pour éviter les bouchons, un peu comme quend tu passes le M25 à 14H, c'est limite limite, je vide tout à quai, et puis je devais recharger pour l'Italie, et ça a changé pour rien faire puis finalement j'ai attelé la taut à Jean-Bernard chargé pour Vic, on a rajouté 2 palettes pour Béziers quand même, sinon, c'est pas marrant.
Avant de partir, Stephane lit a voix haute un article de l'Officiel d'un transporteur du sud ouest, avec l'accent Basque, ça valait son pesant de cacahuètes ! J'ai quand même pris 10 minutes pour passer au rouleaux et après il a fallu faire tourner les bielles. J'avais pas envie de dormir sur l'A7 et l'amplitude ne permettait guère de trop dépasser Orange, je suis sorti au bonheur la chance, le mini parking d'Orange était archi full, et pas de places pour se garer vers le MIN non plus, j'ai tiré au bord du Rhône, au calme mais en ayant écorné de 5 minutes l'amplitude, c'est mal, mais bon, c'est le jeu de la vie.
J'ai tellement bien dormi au bord du Rhône, que j'ai presque honte, il est 7H15. Le trafic est assez soutenu, il faut jouer des coudes pour s'engager sur la nationale, le plus dangereux c'est encore après St Genies ou les gosses marchent le long de la route sombre pour aller prendre le car, l'angoisse. Le jour se lève bien moche, et il tombe même quelques gouttes sur Montpellier ou ça bouchonne grave au loin. En passant à Béziers, je pose mes 2 palettes dans le "PARC EUROPOLE" un nom bien pompeux pour une rue en boucle ou il y a pas beaucoup de places, enfin, ça va vite à vider, c'est le principal. Je fais mes 45 minutes sous la douche à Narbonne, i feel good.
Comme prévu, le client à Taradell m'a appelé, on s'est cadrés pour 14H30, c'est parfait, ça me laisse même le temps de manger un bout avant d'attaquer la montée sur la C25. S'il faisait moche sur le Languedoc, c'est carrement le printemps ici, et ça fait du bien le soleil. Comme prévu je me pointe un peu avant 14H30, l'adresse me disait quelque chose, et ça m'est revenu en arrivant, j'avais chargé du cochon dans la rue pour Martinet, le traiteur intraitable. Aujourd'hui, c'est pas la même musique, il faut déjà commencer par se faire une mise en place tordue à contre main, dont seule la Catalogne à le secret.
Une fois en place, j'ai largemement le temps de ranger les sangles après avoir ouvert le toit. Comme on ne peut pas se placer perpendiculaire au pont, le pontier a interêt d'être bon. Si les 3 premières machines ont été sorties assez rapidement, ça n'a pas du tout été la même chose avec les 2 dernières, ça a pris plus de 2H. Du coup, mon rechargement à Caldes de Monbui est plus que compromis, je suis resté 3H15 en place, et il est 18H45 quand je vais voir le cariste qui ferme la boutique, il a dit manana à 8H15, je m'y attendais un peu en fait !!
Dès 7H du matin, le poligono commence à s'animer, toute la nuit, les effluves d'une usine de bouffe pas loin m'a chatouillé les narines, ça sentait le poulet rôti ou la chips, enfin je sais pas, mais j'ai eu la dalle toute la nuit. Le temps d'enfiler un café avec le cariste, je me mets en place à 8H, la commande est prête bien sûr, en 30 minutes c'est chargé avec des fléxibles pour les piscines, la saison démarre, même si ça se voit pas trop le matin quand on part au boulot. En partant, j'ai quand même demandé d'où venait cette odeur au cariste, qui m'a dit "de l'usine de bouffe pour chiens".
Donc, ça confirme que je suis vraiment nul en cuisine, ou alors que j'ai un penchant pour les Frolic, ou alors, qu'on soigne bien les animaux en Espagne, mais là j'ai un serieux doute vu la maigreur de la plupart des chiens espagnols.
Sur Barcelone, c'est encore la guerre niveau trafic, je coupe à travers par Lliça de Vall, la route est jolie mais assez tordue et étroite, sur le matin, il gèle et c'est un peu humide, j'ai donc pas fait de folies jusqu'à Grannollers, ensuite c'est bien tranquille et je fais quand même un arrêt gasoil à Aiguaviva ça fait plus exotique que Gerone sud.
En arrivant à mon jacuzzi à Narbonne, je me demandais si ça serait pas cool de couper à travers champs par Mende sachant que je suis pas chargé bien lourd, Stéphane, mon Yvon Gattaz personnel a mis fin à mes rêves de musardage pour un "retour à quai", donc, montée classique, avec en prime de la pluie entre Nîmes et Valence. En fait la semi à Jean-Bernard passe aux mines demain, du coup on est 4 sur le quai pour transvider, autant dire que ça va si vite que j'ai même pas pû finir la coupure à quai, il fallait que je cède ma place à Philippe qui arrive en express avec des ramasses, dont une livraison pour Doha, mais qui passe par Gènes, c'est plus sûr avec les grèves des dockers français. J'ai plus qu'à me remonter tranquille à Andrezieux ou le parking d'un célèbre transporteur américain me tend les bras, 20H17 fin des opérations au calme et sans l'odeur du poulet rôti pour clébard.
Une bonne nuit au calme, rien de tel pour attaquer la journée. La machine à café serait moins loin, ce serait parfait, mais j'aurai eu plus de bruit et j'aurai moins bien dormi, parfois dans la vie, il faut faire des choix. Les parisiens peuvent dormir avec le bruit de la ville, mais portent plainte contre le coq du voisin à la campagne. BREF ! 8H je démarre, 8H02 je me présente au gardien, il y a un tas de batiments un peu partout dans la zone, bien sûr je tombe pas sur le bon du 1er coup. Le cariste est chaud bouillant, il m'a fait courrir, mais l'avantage c'est qu'en 20 minutes la semi est vide, il a une montagne de boulot, ça fait pas que des joyeux.
Depuis le parking à Desjoyaux on voit nettement le bouchon direction Saint Etienne Capitale Mondiale du football, mais heureusement ma prochaine ramasse est dans la zone en face, 6 palettes de cartonnages pour Le Vigan. Le temps que je fasse ça, le bouchon a fondu aussi vite que la banquise en 2019, je prends la suite à La Talaudière au rond point des mineurs, des emballages vides pour Sant Fost, Bercelone quoi. Le cariste se gratte la tête avec un chauffeur VL venu avec une camionette trop petite, ça rentre pas, ça rentre pas !! Il aurait fallu soit découper le toit du Sprinter soit charger en vrac, mais ils ont pas voulu et ça me ragarde pas. De là, je file dans le magnifique département N°43, y a du soleil et c'est beau. Bien sûr je reste pas longtemps chez Ollier, ça drope, 5 palettes pour les coins de Zaragoza. Il reste 3m, mais il y a pas grand chose de plus à prendre, alors vu que j'ai toujours un souci de fuite de gasoil au reservoir du frigo je descends direct chez Thermo KIng à Chasse.
Après avoir tripatouillé un moment, il semblerait qu'il manquait un joint, ou qu'il ait mal été mis, je verrai la surprise au prochain gros plein, c'est pénible ce truc. Retour ensuite à Jarcieu, finalement après avoir tout vidé, je fais un deuxième catalogne de la semaine, cool cool avec juste 3 livraisons. Pas chargé lourd, ça pinaille pas. Je sais pas si vous avez remarqué, mais on voit bien l'effet de la fermeture des ports, il y a pratiquement aucun containers sur la route, et il y a bien moins de camions que d'habitude, en fin d'après-midi ça roule beaucoup, mais pas ce soir !! ça pue les ruptures de stocks chez Casto et consorts...
Sur la partie sud de l'A9, j'ai bataillé dur pour trouver une place pour faire mes 45 minutes de pause, j'ai fini par me poser dans la ZI de Vilablareix à 22H30, nickel chrome, les Mossos étaient là occupés avec un chauffeur d'un petit porteur, il avait pas le sourire.
Garé à 500m de ma livraison, je vais voir à pieds comment ça se présente ce matin. Le petit camion arrété par les Mossos hier soir est toujours là, le volant est vérouillé par une barre antivol, le type va devoir passer par la case télébanco. Comme je m'en doutais, l'impasse ou je dois reculer est remplie de fourgonettes d'électriciens qui sont sur le départ, on se mets d'accords pour 9h, à priori les types seront partis et moi je me desayunar tranquillo au bar d'à côté ou justement pas mal d'electriciens sont là à se raconter des histoires d'electricien.
Comme prévu à 9h le voie est libre, 10 minutes plus tard je ressors du guépier, et je fonc direction Barcelone. il ne me reste plus que 2 livraisons qui à priori devraient bien se passer, mais on est sûrs de rien. J'attaque chez PIMKIE à Montmelo, dehors il y a une noria de Primafrio en attente de déchargement aussi, mais je passe entre 2, j'avais pas de fringues, juste des portants. Du coup, il me reste plus que Sant Fost à 6,4km d'ici, il n'y a personne dans la cour, en 5 minutes c'est plié et je suis déchargé et surtout vide comme ma tête. En tournant la tête justement j'ai vu de loin un Pegaso dans une cour voisine, je m'approche et coup de bol je tombe sur le mécano, pas peu fier de me montrer ses pépites.
Du coup, je me suis dit que je pouvais livrer ce soir à Pont d'Isère si le cochon est prêt pas trop tard. Chance ? Heureux hasard, alignement des planètes RSE-Trafic-Logistique de la viande ? Quoi qu'il en soit, Ludo m'annonce que tout est dispo entre midi et 13h, pile poil, il est 12h30 quand justement je repars de Sant Fost.
A peine lavé le plancher que j'ai le quai 11, le temps de faire les papiers je repars de Celrà à 14h15, c'est juste incroyable, en plus il fait presque chaud avec 21° un record, même ici. Les choses changent une fois passé les Pyrénées, c'est un vent mortel avec de la pluie. Je finis par me radiner à 20h15 à la tédévienne des viandes, 3/4h pour vider, laver et j'ai plus qu'à me rentrer après cette incroyable journée ou tout s'est bien passé, c'est juste incroyable mais vrai comme disait Jacques Martin le dimanche après-midi sur Antenne 2.
Sur ce, bon week-end, grosses bises, et merci pour voc clics de temps en temps, ça paye le serveur !
D'après les médias, il paraitrait qu'une équipe de chercheurs ont établi que le jour le plus sinistre, le plus déprimant de l'année, serait le 3e lundi de janvier, et faut que ça tombe aujourd'hui ! A l'heure ou tout le monde revendique chaque pet de travers, je me demande si l'on ne devrait pas faire en sorte que ce jour soit chomé, payé et récupérable au nom de la sécurité routière et de la santé publique. Ce matin, je m'escampe à pile 7H05, évitant les 3 bus de 7H00 et les 2 de 7H10, faut la jouer fine, et réussir quand même à arriver avant 7H30 à Tournon, sous préfecture de l'Ardèche, mission accomplie, je passe à 7H26 devant la caserne des pompiers, du coup je suis zen, même si j'en ai pas l'air, mais j'ai un TOC avec les minutes et les horaires, d'ailleurs toi qui lit, si ça t'interesse, je te donne une info, quand j'étais plus jeune je connaissais par coeur l'ensemble des horaires des bus de la ville de Valence, promis c'est vrai, je suis incollable sur les années 83-86, ça sert à rien, et c'est considéré comme une maladie orpheline. LOL. Il est 8H02 quand je me pointe au bureau du client à Anneyron, soit avec 2 minutes de retard par rapport à mon projet initial, et bien sûr tout le monde s'en fout !
Mon chargement composé de 27 palettes à destination de Belleville est assez rapide, si bien qu'une demi heure plus tard, je suis chargé. Coup d'oeil à Map, c'est la guerre sur LYON, comme tous les matins. Le temps que je monte ça s'est assez amélioré, surtout sur Fourvière, donc, tant pis je passe par là, en ouvrant bien les yeux, ça a passé crème et il fait un magnifique soleil sur la Rhône et la Saone, ça vaut plus le coup que la vue sur Genas ZI. A 10H30 je suis au batiment tout neuf et trop magnifique d'Alainé Belleville, malheureusement, il y a des bugs electriques qui provoquent des coupures, et bien sûr ont le dont d'enerver un peu les gens qui ont pas sauvegardé leur travail sur le PC. On finit quand même par vider tout ça en 1H.
La suite se situe à Tavaux, chez Solvay bien sûr ou je dois charger des IBC vides voués à la destruction. Après une traversée tranquille via la rectiligne N73, je débarque à la pire heure, 13H15, celle ou tout mouvement de camion est interdite dans l'usine, la file de camion remonte jusqu'au petit passage à niveau, il faut marcher si longtemps pour aller s'inscrire que j'ai l'impression d'être à la douane à St Louis, l'odeur du parking en moins. Le seul avantage quand on charge des déchets, on attend assez peu. Une heure plus tard, c'est plié, la semi est pas pleine, mais les papiers sont faits donc, tant pis, le cariste a pas envie de se prendre la tête, et moi, encore moins !!!
Reste donc plus qu'à viser St Rambert pour RDV demain 9H, c'est ultra detendu, j'ai donc même le temps de taper une sieste digestive, parce que l'A39 elle est vraiment propice à ça. Quand je passe Lyon, c'est assez calme niveau bouchons, je me gare au calme dans la ZI de St Rambert, la première 11H de la semaine est validée, DAS GUTT !!!!
Chaque chauffeur à son niveau d'évaluation d'un bon plan pour dormir, pour certains, c'est un parking d'autoroute ou il est sûr de faire bien voir son beau camion au plus grand nombre, pour d'autres c'est un resto super gastronomique avec sa formule gros ptit dej, pour ma part c'est le parking ou personne ne passe, ou j'ai pas de voisin et que personne ne me voit ! Donc, la ZI du Cappa est parfaite pour ça ! A 8h je vais voir un peu au bureau, un bon vieux Jacquemmoz m'enboite le pas, il est à 6 mois de la retraite, et il commence à languir. On apprend qu'on a RDV tous les 2 à 9H, ça on le savait un peu, mais surtout, personne d'autre n'est prévu avant. Donc, on nous fait rentrer en même temps, en faisant gaffe quand même parce qu'ici c'est vraiment une aubaine pour les carrossiers. Une grosse demi heure chacun pour vider dans deux endroits différents vu que j'amenais des IBC et Jacquemmoz des fûts.
La suite pour ma part est à Andrezieux, un presque complet avec une partie ADR frigo. Il fait un joli temps de janvier pour monter à St Etienne, il y a quelques flocons qui voltigent, mais pas de quoi enerver un prefet. Je m'attendais à moisir un moment sur le parking, mais j'avais RDV à 11H, et je suis rentré pile à 11H, c'est juste incroyable. A presque midi, je repars de là, frigo réglé sur +20°C avec un petit 21T, mais presque 3M50 de plancher de libre. Je redescends tranquillement à Jarcieu, j'ai le temps de manger, me doucher, me laver sous les bras et sous les dents, bref, je brille comme un IVECO S en modèle expo.
Comme il restait 3M50, mon chef a un lot de 4M qui traine pour St Christol les Alès, c'est pas lourd heureusement, mais vu l'heure, ça sera chaud pour livrer avant 17H, alors je ne m'affole pas, et j'ai été bien inspiré de pas m'affoler parce que j'ai zappé une palette sur le quai, je suis champion à ce jeu là, c'est pas la première fois que ça m'arrive, bref, j'ai frôlé la correctionnelle ! Heureusement que j'étais à la pompe à gasoil. Donc, ensuite j'ai plus qu'à descendre en mode ADR pas pressé jusqu'à Montélimar SUD, ensuite de toutes façons ça change pas grand chose par Bagnols pour rejoindre Alès, j'ai même réussi à me faire flacher au radar mobile, j'étais pourtant à 80/82, pas plus, j'ai pas peur ! A 18H la traversée d'Alès est pépénible, mais je m'en fous. A tout hasard je vais demander pour vider, mais voilà, c'est trop tard, faut attendre 7H demain, ça me gène pas du tout, je fais une semaine à mi temps !
C'est au moment d'aller travailler que la pluie fait son apparition, à 7H01. C'était un peu fait exprès, c'est un complot, j'en suis sûr. Une petite demi heure pour vider, et repartir tranquillement, de toutes façons, d'Alès pour rejoindre Castres, y a pas moyen d'être pressé, à ma connaissance il n'y a pas 50 routes, il faut rejoindre Montpellier. La route est pas super, plein de bleds magnifiques mais misereux à traverser, et si on ajoute la pluie, la fin de nuit et le trafic qui s'intensifie, c'est dur. Les joies des routes du Languedoc. Il y a une éternité que j'avais pas pris cette route, quand j'étais jeune fallait se fader le centre de Sommières avec ses balcons, maintenant, il y a une déviation. Je me paye un café quand même à Fabrègues, il est 9H, le jour ne s'est pas encore levé tellement il fait moche, on se croirait au printemps dans le Boulonnais avec le vent.
Il faudra bien cette petite dose de caféine pour rejoindre Castres, pluie, vent au programme, je fais pas le fou, d'autant que j'ai pas le feu au lac. Par chance il y a très peu de trafic ce matin, quelques habitués, mais finalement ça roule mieux que d'habitude. Il n'y a finalement qu'à l'approche de Castres que ça se reveille et quand je débarque dans la cour du client à 11H30, il y a des camions en attente dans tous les sens, plus que d'habitude. Finalement j'aurai mis 4H15 depuis Alès, j'ai pas cassé 3 pattes à un canard. Renseignements pris auprès du gardien, non, ils sont pas en grève à l'usine, c'est juste que depuis que les horaires sont élargis il y a du tirage au flanc, et après 11H30 ils font rentrer plus personne en attendant la relève de 13H. Beaucoup critiquent les fonctionnaires, on voit qu'ils sont jamais venus ici. Coup de bol dans mon malheur, je suis un des seuls en attente à être à l'heure et "booké", bien bien.
Il est donc 14H20 quand le cariste vient me chercher, mon voisin, un Perrier du 39 est à deux doigts de pêter un câble, ça prendra 20 minutes sans se presser pour vider les 6 IBC. J'ai plus qu'à me rapprocher du prochain client à Celrà, pour demain bien sûr. Pas d'affolage et tant mieux parce que si jusque là la situation météo était compliquée, elle devient completement folle passé Revel et sur tout le département de l'Aude, il pleut de fou, il y a un vent de taré, et étonnement aucun cycliste ! Je peux ensuite me reposer un peu sur l'A61. Partout les fossés sont transformés en torrents, c'est flippant. L'Aude et un peu plus bas l'Agly sont bien gonflées, et ça donne pas envie de plonger dedans. En montant le Perthus, il reste encore quelques traces de neige, mais ça a bien fondu. Il fait toujours un temps de dingue quand je débarque à Celrà, il est 19H et j'ai l'impression d'avoir roulé toute la nuit tellement c'était sombre aujourd'hui !
Toute la nuit il a plu comme j'ai rarement vu tomber de l'eau, un moment donné, j'ai vu passer un rafiot en bois, avec dessus un éléphant, des souris, une girafe, et un vieux barbu à la barre, no stress. C'était juste le déluge. A 7H30 je me décide à aller voir si le bureau des entrées n'est pas noyé sous la flotte, il y a toujours du courant et le gardien n'a pas mis sa bouée, tout va bien. Juste derrière moi, il y a Georges qui m'emboite le pas, lui, il a un complet, et le gardien est du genre largué, grave, il met un temps certain à s'y retrouver, le type paniqué, mais presque. J'ai appris que la nana qui faisait les entrées a été virée, à 56 ans, c'est dur, j'ai de la peine pour elle. Le gardien finit quand même par s'y retrouver, il est presque 8H30 quand je finis par rentrer, Georges en fait autant 1/4H plus tard. J'ai ensuite dû attendre que la relève de gardien se fasse, encore 30 minutes pour un pauvre coup de tampon sur un CMR.
Je passe quand même par la case Repsol Aiguaviva, depuis Narbonne l'ADBLUE crie famine, j'ai foutu quand même 95l, c'est pas mal ! Entre temps, il a fait un dernier énorme déluge, le TER la rivière qui traverse Girona est a un niveau incroyablement haut, et partout ça dégueule de flotte. A la hauteur d'Hostalric, les champs sont envahis d'IBC vides chariés par la rivière, ça fait un certain style apocaliptyque. J'étais tellement omnibulé par le décor que j'ai oublié de checker MAP, et c'est bien fait pour moi, je me suis perdu 30 minutes de bouchon après Sant Celoni, ça a tapé fort. Du coup, c'est quand même midi quand je met à quai à Terrassa ; il y a que 3 palettes, ça pinaille pas. Le soleil daigne enfin pointer le bout de son nez. Pour aller recharger à Lérida, je ne fais point le foufou en coupant par Martorelles pour rejoindre l'A2, je prends bien sagement la direction de Manresa. Pour une fois que j'ai vraiment le temps, je fais un break gastronomique à Fonolleres, au resto du KM514. Je me suis toujours demandé ce que ça valait ici, j'ai vu, c'était nickel, repas café douche en 1H08 et 12€, rien à dire, c'est parfait.
Je n'étais pas sûr à 100% de charger les fûts de pulpe aujourd'hui. Souvent on doit charger le matin pour vider en foulée à Bren. C'est tendu, mais ça se fait. Il y a pas foule à l'usine, et ma commande est prête, par habitude et parce qu'il faut pas casser un mythe, le mec au bureau m'annonce 3H d'attente, 5 minutes plus tard, le gardien vient me chercher, et en 20 minutes c'est chargé. Le plus long sera pour les papiers, je suis resté 40 minutes sur la bascule ; il y a un nouveau système, CMR automatique et un CMR par produits, j'avais 3 produits, loué soit le tout puissant j'avais pas 1 produit par palette sans quoi j'y serai encore !
Du coup, y a plus qu'à se remonter tranquillement, mais virilement direction le pays des droits de l'Homme. Il me reste 1m de libre, et celà n'a pas échappé à mon chef qui me colle une ramasse demain à Saint Aunès pour un roll. No problemo, c'est le jeu. Une dernière coupure à Vic, et je termine mes heures en bout d'amplitude au centre routier de Béziers à 23H05, au milieu d'un million de frigos, c'est cool, je sais même pas quand c'est le mien qui tourne !!!
Le bruit des frigos a nettement baissé dans la mesure où pas mal sont déjà partis. Il reste quand même quelques croissants au bar, et c'est bien le principal. J'ai attendu 8H30 pour décoller, au moins, je suis à peu près sûr qu'il n'y aura plus de bouchons sur Montpellier. Il pleut encore et encore ce matin, c'était prévu, c'est pas une surprise. Par contre, il y a encore des bouchons sur Montpellier, ça c'était pas prévu, mais c'était à cause de champions du monde. Quand je me pointe chez le producteur à St Aunès, il est 10H, la commande n'est pas prête, il y a qu'un roll, ça va assez vite. Heureusement parce que le chien me regarde bizarement, c'est un Rottweiler et je parle assez peu l'allemand, il a beau être gentil, il fait un peu flipper.
Pendant que je commence à remonter, l'affreteur me passe un coup de fil pour convenir de l'heure de la livraison à Margès, je suis prévu à 14h. A priori, ça devrait le faire sans trop trainasser. La pluie s'arrête enfin un peu, et le soleil tente une percée après Orange, bien sage. Trafic, tranquille pas de sushis, si bien que c'est 13H30 quand le gardien enregistre mon arrivée, le cariste est déjà là et en plus, il est chaud comme une baraque à frites, 20 minutes pour vider, j'en profite pour becter parce que j'ai la dalle !
Il me reste encore mon roll à poser à Anjou, d'ici il y a pas 50 routes, sauf les chemins de chèvres, la preuve, je croise le petit Greg26 à Hauterives. Je trouvais que ça faisait un peu tôt pour attaquer la saison des plantes, mais en fait il y a un salon horticole je sais pas ou, dans la serre il y a quelques autres rolls qui vont faire le show bientôt. Retour à la kommandantur ou ça bricole pas comme tous les vendredis, Samu se tire quand j'arrive, mon voyage est déjà dispo à quai, ou la la, c'est ça qu'c'est bon !!! On est quand même 3 pour charger, ça traine pas. Retour tranquille à la maison, je pensais avoir du monde sur la route, personne ! Etrange pour un vendredi soir, il est 18H30 quand je me gare à la maison, encore une super bonne semaine qui s'achève ! Bon week end les amis ! Et merci pour vos petits clics de temps en temps c'est sympa !
On peut pas dire que le week-end aura été magnifique, et encore pire dimanche ou on s'est arrachés les cheveux avec un bon vieux bug sur notre site et forum bien aimé, enfin, on s'est pas ennuyés, mais on aurait préféré. Quoi qu'il en soit, à 3h30 ce matin, je range sans conviction mes affaires et je mets en route ma machine infernale. Pour une fois, j'ai qu'à rouler ou presque. 14 minutes plus tard, je suis sur l'A7, et ce matin, il y a un bon vieux brouillard de derrière les fagots qui rappelent quand même qu'on est encore en janvier et que le printemps c'est pas pour tout de suite. C'est là aussi que je me rends compte que j'ai un oscar réglé trop bas, du coup, je louche, déjà que je suis moche... Heureusement passé Nimes c'est fini, je peux arreter de loucher et reprendre la route tranquillement. Quand je vois le panneau "village catalan 200m" je me jette sur le frein, et un peu plus tard au plumard pour une demi heure durant laquelle j'ai fait un cauchemar débile.
52 minutes et un café plus tard, je reprends ma route habituelle, ça pinaille un peu au Perthus, parce qu'il faut toujours qu'il y ait un pénible, et après on est un peu tranquille. Map n'a qu'une seule couleur ce matin direction Barbera Del Vallès : LE VERT ! Et ça tombe super bien. Effectivement ça pinaille pas, et en plus, crevette sur la paella, j'ai qu'une seule palette à poser dans un Buisiness park facile d'accès, avec une bosse énorme au milieu, mais ça passe et on est en Catalogne, fallait bien un truc bizarre. 5 minutes pour poser la palette, je m'étais gourré dans la date, j'avais écrit 27/12 au lieu de 27/1, fatal error ! Toujours pas de rentenciones direction sud, tant mieux. Je fais tirer jusqu'à L'Hospitalet de l'Infent, mon estomac crie au scandale, arrête toi Phil26.
Le soleil est de la partie aujourd'hui, à tel point qu'il fait presque un temps à baisser le chauffage sur 22. Depuis le 1er janvier l'AP7 est gratuite après Tarragone, effectivement quand j'arrive à Torreblanca, personne ne sort, et c'est bien la première fois que je vois autant de camions sur cette partie de l'AP7, du coup ça va vite être chiant et saturé dans peu de temps. Les heures commencent à défiler un peu, les kilomètres aussi. Sur le papier j'avais de quoi arriver à Sagunto, mais j'apprecie assez peu l'endroit, d'autant que je connais à Nules un poligono pas nul du tout pour celui qui veut être peinard, le long des orangers ! 9h40 de volant quand je termine, on s'en fout, on fait comme on veut, y en a bien assez pour un lundi qui se termine à 15h30, tranquillos !
Il est 5h quand je suis sur les startings blocks. Hier soir un bieloukrainienpolonais était venu me demander s'il allait se faire voler du gasoil ici, completement paniqué le garçon. Je lui ai bien dit que non, mais je ne suis pas Elisabeth Tessier, et à priori, cette nuit a été calme. A l'inverse, si je devais aller en Bielorussie ou Ukraine, je serai bien en peine de savoir si ça craint de dormir ici ou là ! Malgré l'heure, il y a déjà pas mal de monde en route ce matin, et ça bouchonne même dans l'autre sens à Valencia à cause de travaux sur l'AP7, je me dis que j'y aurai surement droit demain matin au retour.
Comme l'AP7 est gratuite depuis le 1er janvier, je me laisse tenter par passer par la côte tout le long, c'est un peu plus long, mais c'est moins chiant et accidenté, et puis, un lever de soleil sur Benidorm, c'est à voir. C'est sans doute l'effet "gratis" mais j'avais jamais autant vu de trafic sur cette autoroute que je croyais deserte à vie. Je connais un plan douche juste avant Murcia chez El Granadino, c'est pas du grand luxe, mais pour ce que j'ai à faire c'est bien suffisant, et du reste j'ai frôlé la connerie of the year en sortant de la douche avec mes tong j'ai glissé sur le carrelage trop lisse et trempé, ça a failli !!!
Je m'affole pas trop quand j'arrive chez le client à Torres de Cabezon, je l'avais déjà livré. Il y a déjà 2 containers en place, autant dire que j'ai le temps de moisir, vu que c'est la même équipe qui fait tout ici. Mine de rien, arrivé 9h40, départ 13h45, sans caser 3h vu qu'il faut bouger pour peser, pour laisser le passage, pour vider ailleurs, bref, t'arrêtes pas de bouger pour rien. Point positif, ils sont gentils, il y a des palmiers et en plus, il fait super chaud en ce début d'après-midi, le compteur affiche 24 !
Une fois vide, j'ai 2 ramasses à faire, la première au nord de Murcia dans un petit bled, Alguazas, le centre du village est un peu miteux, mais pourtant bien joli et typique, chez mon client au bout du Poligono, il y a parqués côte à côte, un DODGE et un G230, superbes ! Mine de rien, pour une palette de conserves, ça a pris presque une heure, j'ai eu le temps de faire les photos, de là, je file dans un autre bled paumé avec sa conserverie, mais là pour un lot de 28 palettes à Archena. Là, encore il faut pas être pressé, ça a mis presque 2h et j'étais le seul à charger, mais ça va, tout le monde est gentil, même la secretaire pourtant ultra tationne. L'amplitude à severement morflé et je sais que je passerai pas Valencia ce soir. Je fais le grand tour par Caudete, ça change un peu, le coin est vraiment paumé et je retrouve du trafic à la Font de Higuera. J'avais repéré un Poligono à Alberic, pile poil, le temps de me garer j'avais 4 minutes d'amplitude encore, j'étais large !
Dans la vie du routier, il y a un truc imparable, c'est toujours dans les endroits les plus calmes et ou tu dors le mieux, qu'il faut pas trainer au plumard. Ce matin, ne déroge pas à la règle, j'ai même dormi sans webasto tellement il faisait pas froid. Dehors ça sent bon, genre vienoiseries ou bonbons, à moins que ce soit de la bouffe pour chien, j'ai vu personne pour poser la question. Il est 5h quand je décolle, sur Valencia c'est tout vert, il y a donc pas de travaux, et heureusement car ça commence à déjà bien rouler quand je passe la capitale mondiale de l'orange. Je suis loin d'être tout seul sur l'AP7 vu que c'est gratuit, ça donne envie d'aller faire le bandit tout seul sur la 340, mais voilà, je suis assez radin, et j'ai pas envie de donner de l'argent à la Guardia Civil. Le pire c'est que je suis un peu obligé de faire le pénible de service en me calant à 85 pour économiser un peu de gasoil vu qu'en plus les conserves c'est pas ce qu'il y a de plus léger.
Il est 8h30 quand je me gare à Cambrils, le parking s'est bien vidé, il reste toutefois des donuts, du café et un peu d'eau chaude pour mon corps tout frèle et disgracieux. Il me fallait bien reprendre un peu des forces parce qu'à l'instar de la nature, DUARIG a horreur du vide, or, comme il me restait environ 180cm de plancher, Franck m'a confié la délicate mission d'aller prendre 4 palettes à La Pobla de Claramunt, c'est tout près d'Igualada. Fort de mes quelques années d'experience, il se trouve que je connais le client pour l'avoir livré plusieurs fois et à chaque fois avoir bien galéré pour me mettre en place, aujourd'hui ça n'a pas dérogé à la règle et ça fait tellement riper que Michelin avait le sourire quand je me suis mis en place. A chaque fois que je viens à la Pobla, ça me rappelle un de mes premiers voyages en Espagne : à l'automne 1991, j'avais chargé des balles de papier à Valence pour la papeterie de la Pobla, et le gardien m'avais envoyé vider au stockage des balles. Au bout du chemin, la route était coupée par la rivière, je savais pas quoi faire, quand un Pegaso est arrivé, et a franchi le passage à gué sans sourciller, ce jour là j'ai compris qu'ici tout était différent !
Ce coup-ci, il ne me reste plus que 10cm de libre, Franck n'insiste pas, je peux remonter tranquillos. J'ai hésité à remonter par Manresa-Vic, mais vu le poids et le gasoil, j'ai joué la prudence, d'ici, il y a que le coup de cul pour arriver à El Bruc si on passe par Barcelone. L'alarme gasoil s'est déclanchée justement dans la descente après El Bruc, et dans ces cas-là, je trouve le temps très long jusqu'à la station. Les yeux rivés sur l'ODB, j'arrive à Aiguaviva avec l'afficheur sur 99L restant, je ne saurai jamais si c'est fiable à 100%, toujours est il que j'ai battu mon record avec 1056L.
Il me reste de quoi remonter un peu, et cette nuit avec le plein tout neuf, hors de question de dormir dans la nature. Je vise toout naturellement Narbonne ou Béziers, et finalement je pousse jusqu'à Béziers, je me gare à 16h avec 9H02 de guidonnage, c'est TRES bien, je valide ma 2e 11, c'est ENCORE MIEUX !
Pour faire original, ce matin je démarre à 5H. ça fait 3 jours de suite que je pars à la même heure, c'est rangaine. Ce matin, ça roule tranquille, pas d'impératifs particulier, sauf de monter pour 8h à Valence. On m'a rien demandé de précis, c'est juste moi qui me suis mis ça en tête pour éventuellement vider le Montbrison avant midi au cas ou. Murcia est bien loin derrière moi, il fait un petit 2° quand j'arrive à Valence, en pleine heure de pointe, ça bouchonne évidement. Pour la première fois de ma vie, je vais livrer chez les transports Jacques Martin, quand j'étais gamin j'habitais à côté de leur dépôt, il y avait que des Mercedes LP, bien moches avec des semi 2 essieu style messagerie, encore plus moches, ça faisait pas envie.
A la place de leur dépôt, il y a un Burger King, ça fait guère plus envie. Pour le moment, je vide au stockage, le dépôt est balaise et va encore s'aggrandir pour faire encore plus de logistique. Le cariste craint le pire quand il voit mes papiers, en principe les palettes bougent pendant le voyage parce qu'il y a beaucoup d'espace entre les palettes, mais vu que j'ai mis aucun coup de frein depuis Murcia, je sais que ça a pas bougé. C'est un peu long à vider, et j'ai même pas eu le droit d'aller à la douche, c'est l'armée ici. En bombardant un peu, et malgré une pluie finette mais humide j'arrive quand même à Montbrison à 11h45, le cariste allait se barrer, mais il m'a vidé quand même, c'est un brave homme, et c'est pas la première fois que je lui fait le coup si mes souvenirs sont bons.
Moi qui me voyais recharger un complet Peniscolà à Montbrison, je me suis bien gourré parce que je recharge un complet Fos et à Ste Sigolène, département ami quand même. Il pleut bien sur St Etienne, mais comme c'est l'heure de la bouffe, ça passe nickel. Chez Colombet c'est pas la même que chez Martin, j'ai pû aller me vautrer sous leur douche. C'est une belle boite Colombet, de loin, ça fait bonne impression. Le chargement n'est pas tout à fait prêt, il est déjà 16h quand je repars de Ste Ségolène, bien sûr, je coupe à travers champs en y allant molo quand même parce que les routes du 43 sont bien cradingues et même chargé ça glisse un peu. Récupération de l'A7 à Valence NORD, je vais au taquet de mes 10h ce soir, ça me fait atterir à Orange SUD, la seule place de libre au péage est prise par un Mesguen qui fait un relais, j'ai juste attendu 5 minutes et c'était good ! Demain, grasse mat !
Le péage d'Orange sud c'est pas l'endroit le plus calme pour roupiller, mais au moins ma jauge à gasoil a pas bougé, donc tout va bien. A 7h je décolle, direction Fos/Mer, la météo annonce une belle journée de printemps pour ce dernier jour post Brexit, ça fait bizarre de se dire que les anglais ne seront plus dans la CEE. Il y a très peu de containers qui roulent même tout près du port, là aussi ça fait bizarre, depuis le temps il doit commencer à y avoir des produits en rupture de stock dans les entrepôts non ? Je vide mes palettes dans un entrepôt tout neuf, le cariste qui débute est pas très au point pour attraper les palettes en large, et comme je suis gentil, je lui les tourne au transpal dans la semi, ça m'occupe un peu aussi.
Il est presque 10h quand c'est vide, mais petit souci, ils se sont mélangé les pédales avec mes papiers et ceux du Colombet qui a vidé juste avant, ils sont encore pas tout à fait au point ici. Du coup j'ai pas gagné du temps, et il faut que je ramasse 3 palettes dans le Lubéron, à Apt, avant midi, bien qu'il n'y ait pas de touriste, j'ai cru pêter un cable pour rejoindre Apt, je me suis farci un tas de grumeaux, qui comme par hasard allaient aussi à Apt, à un moment donné on a frôlé le 75, c'était impressionant.
Je repars juste à midi d'Apt, ça sent le week end à l'usine et autour de la zone industrielle aussi. J'avais un lot à sortir à Orange, mais finalement c'est annulé et remplacé par un lot chez Gondrand à Valence. Je ramène tout le bazar au dépôt, et je recharge un magnifique voyage de caisses vides pour les plans de tomate pour Monteux, lundi 9h ! J'ai même le temps de passer un coup de rouleaux sur le camion qui est dans un état lamentable. Comme tous les vendredis j'ai la chance de croiser un copain de CDB qui va encore une fois en GB, il fait vraiment de l'international lui !!! Retour à la maison un peu avant 20H, bon week-end ensoleillé à tous !