| Carnet de bord de Décembre 2019 | Partager sur Facebook |
Le Mistral a remplacé la pluie ce matin, et ça ne me manquait pas. Les feuilles des chênes tombent par paquets, je sais d'avance ce que je vais devoir faire le week end prochain. A 5h pétantes c'est parti pour une journée de régional, il y a déjà du monde sur l'A7, je me sens moins seul comme ça. Ce matin je commence à livrer à St Cannat, entre Senas et Aix sur la N7, je salue Fab13 le maire de Lambesc au passage, à 7h30 je suis chez le client mais ça ouvre qu'à 8h, c'est parfait, je plonge 20 bonnes minutes dans la niche. Vu le merdier dans la cour, il vaut mieux qu'il fasse jour. Il y a une sorte de rampe en beton, pafait pour sortir le broyeur à vegetaux de 1600kg au fenwick. On dit broyeur à végetaux, mais dans un film de Scorcese, ça peut servir aussi comme effaceur.
Il fait un temps lumineux ce matin, c'est très joli, il est l'heure des mamans aussi, elles sont toutes enervées ce matin, ça doit être le Mistral qui decoiffe. Quoi qu'il en soit la route qui rejoint Salon de Provence est loin d'être la plus laide du monde, partout les rivières sont sorties de leur lit, traversent parfois la route sans regarder, par endroits c'est impressionant. Je finis pile au RDV chez Casto à St Martin, mais mine de rien, ça prend quand même 1h tout compris pour 9 palettes de boites en plastique. J'ai un lot de cartons à prendre à Chateaurenard, je tente ça avant midi, impecc.
En remontant après Noves, on longe la Durance, je l'avais jamais vue aussi grosse et tumultueuse, il en faudrait pas beaucoup pour qu'elle traverse jusqu'à la route. Après un graillon à Livron, je prends une paire de palettes pour Palamos, je pose les cartons à la Mesange de Chambalud et le Palamos dans José, enfin dans sa remorque. Pour ma part j'ai une merdouille pour Bourgoin, et en me magnant le derche j'arrive à 18h à Nivollas, donc pas très loin de Bourgoin , ce qui fait que je peux valider une belle 11 ce soir, et ça, ça vaut tout l'or du monde !!!
C'est bien tranquille que je mets en route ce matin, pas la peine de se mettre la rate au court bouillon, avec 4km à faire pour arriver au client, ça me laisse largement le temps de m'enregistrer. Le responsable des ordures arrive en même temps, on s'organise et je rentre direct, vu que j'ai RDV à 10h30 à Salaise, faudrait pas trop que ça traine. Sauf que rien n'est prêt ou presque et que les mecs qui sont sensés faire le boulot ne sont pas du tout motivés, je me dis que ça doit être pénible de bosser avec des mecs pareils, tout est sujet à discorde, même le fenwick qui ne serait pas adapté. Heureusement, il caille, ça incite les mecs à pas faire du sur place, et heureusement surtout il y a qu'une dizaine de palettes toutes plus dangeureuses les unes que les autres.
A 9h15 c'est plié, y a plus qu'à foncer à Salaise, pas de bouchon à Lyon, ça déroule, j'arrive pile poil pour le RDV, ça vide rapidos. Le boulot à l'air bien calmos encore, j'attends un ptit quart d'heure pour la suite, un lot de boissons à prendre à Bren. C'est mort pour charger avant midi, on se met d'accords avec Christophe le cariste pour 13h. Du coup je passe par Jarcieu, douchas et tutti cuanti, en principe ça fait pas un gros détour que de couper par Jarcieu, sauf qu'aujourd'hui il y a des déviations dans tous les sens, des routes barrés au PL, à St Sorlin, Chateauneuf de Galaure, enfin bref j'ai visité la région. Je suis arrivé pile à 13h à Bren.
A 2, on a pas mis 30 minutes pour charger, je me suis pris 20 minutes pour becter, puis est tombé un hypothétique complément d'une palette de carrelage pour Lidl à Soissons à prendre à Feurs, l'autre pays du carrelage. Je passe la St Etienne capitale mondiale du football et du fusil de chasse sans bouchons, à 16h je suis à Civens. Le cariste est parti faire une course, faut attendre, pas le choix. Du coup, je monte tout par la N7, avec la nouveauté du moment la déviation de Villeneuve/Allier, ça sert pas à grand chose vu qu'il y a des cônes tout du long pour le moment. Ce soir, je vais au bout de mes 10h de guidon, demain ça me fera contourner Paris, capitale de la France vers les 7h30 du matin, du coup je me pose au péage de Montargis sur l'A19, il y a personne, on vera demain la décision à prendre.
A 6h40, je checke un dernier coup Google Map, ça commence à déjà être misereux sur l'A104, je laisse tomber, je prends l'option grand tour par Sens. Il a bien gelé cette nuit, si ça se trouve ça va cartonner autour de Paris, et je serais pas en avance. Le jour se lève quand je contourne Melun, et je suis noyé dans un flot ininterompu de bagnoles sur la N36, mais ça roule plutôt pas mal, même avec un trafic de fou pareil, y a des mecs en bagnole qui doublent quand même, prennent des risques de dingue pour gagner une ou deux places. Y en a, on devrait les enfermer. Sur cette N36, j'avais jamais remarqué le nombre de petites routes qui la coupent, au STOP je vois des mamans avec les gosses derrière qui jouent à la roulette russe pour traverser, le stress qui j'aurai si c'était ma femme et mes gosses !
Une fois sur l'A4 c'est un peu plus tranquille, j'y reste pas longtemps dessus, je sors bien avant Strasbourg, à Chateau-Thierry pour rejoindre Soissons. Entre temps j'ai appelé le client qui m'a dit qu'il sera que demain sur le chantier à moi de me demerder pour poser la palette dans le magasin, il y a des travaux énormes sur la rocade de Soissons, et les bouchons qui vont avec. J'étais pas garé depuis 1 minute le long du chantier de LIDL qui ça klaxonnait déjà, certains passaient comme des marteaux hystériques en klaxonnant, même à Barcelone ça m'est jamais arrivé, ils ont un pet au casque dans le coin ou quoi ? L'entrée est merdique, et dans le chantier c'est pas mieux, je me suis detruit le dos en tentant de tirer la palette sur du moitié gravier moitié boue avec mon transpal, un mec a eu pitié, il m'a approché la palette avec le Manuscopic.
De là, je file à Estrées Deniecourt, Peronne pour faire court. Je me fade un trop long bout de N31 jusqu'à Compiègne, il y a un long viaduc maintenant, c'est la première fois que je le prends, avant il fallait se taper la ville. Je voulais me nettoyer les outils à Roye, mais c'est tout cassé, ils refont tout à neuf, c'est pas du luxe, du coup je file à Estrée, je casse la croute en attendant 13h30.
Ici, ça reprend pile à l'heure, malgré le froid je prends la transpiration en tirant mes 22 palettes de bière. Comme j'avais un retour à Amiens, enfin Argœuves, j'ai tenté la douche à Villers Bretoneux, le parking est tout petit et donc archi full, la douche bien moyenne, mais pas le choix. J'ai un complet de bazar à prendre à Argœuves encore noyée dans le brouillard, l'entrepôt de logistique est énorme, pas de place pour garer le moindre camion, c'est du foutage de gueule. A 17h je suis chargé, mais c'est bien trop tard pour vider avant midi demain à Avignon, comme il reste un mètre de plancher, on sait jamais, mais finalement au bout d'une heure d'attente on verra demain, du coup je m'avance jusqu'à Berry au Bac, au péage, ou je vais squatter pour une belle 11, j'ai super mal au dos, j'ai pris froid !
J'ai eu tellement mal au dos cette nuit que ça m'a empêché de dormir, il y a guère que sur le matin que j'ai fini par roupiller 2h non stop. Du coup quand je suis parti à 6h30 ce matin, je suis décalqué. Il fait un bon -5, il y a du brouillard givrant, les saleuses sont de sortie, c'est déjà ça. Premier arrêt un peu moins d'une heure plus tard à la Total de Chalon histoire de mettre un peu de gasoil, et accessoirement prendre un café. Le jour se lève bien péniblement, mais pas le brouillard. D'après map ça merdouille un peu vers St Dizier, ça doit être une opération escargot, du mon côté ça a juste freiné un peu, mais rien de méchant.
Quand j'attrape la 67, toujours dans le brouillard, une ramasse me tombe dessus à Chevigny St Sauveur, Dijon quoi. Si ça veut rire je peux même la tenter avant midi. Naîvement je pensais que le brouillard se leverai au sud de Langres mais non, ça gèle encore arrivé à Chevigny, j'ai une sacré épaisseur de glace sur tout le camion. Il y a juste une petite palette d'isolation à prendre, ça va vite, je me pose à Gevrey Chambertin avec un peu moins de 4h30.
Cap plein sud ensuite, ça roule super bien aujourd'hui, c'est même super appreciable. Le soleil finit par sortir à Mionnay, et les gros glaçons se font la malle dans un bruit de craquement qui fout la trouille. Je passe Lyon comme qui rigole, je pose la palette à Jarcieu, en échange j'en reprend une pour Robion, et Nico à poser à Valence chez Scania. J'ai même le temps de me prelasser sous une douche bouillante, je suis tellement tordu que j'arrivais pas à mettre mes chaussettes.
A Valence il y a la guerre, tout est bloqué en ville, du coup c'est bouché tout autour. Je vais au plus loin de mes heures ce soir, le compteur affiche 9h56 quand je me planque dans une Zi à Orange, impeccable.
Bêtement je pensais recuperer un peu de ma nuit catastrophique de la veille, mais ça a été encore pire, pourtant c'est bien tranquille comme ZI, il y avait pas un bruit, j'ai tellement eu mal au dos que j'ai fait une quasi nuit blanche, une horreur. J'ai quand même attendu 6h30 pour décoller, à cette heure là ça roule encore bien pour arriver sur Avignon. Je me suis bien galéré pour trouver la bonne porte pour vider le Maxi Bazar de Cap Sud, c'est balaise comme supermarché. J'étais bien attendu pour 7h, pas de mauvaise surprise de ce côté-là, par contre j'en ai vraiment, mais alors vraiment bavé pour vider tellement j'avais mal partout, un complet transpalette hayon dans le froid, c'est pas ce qu'il y a de mieux pour ce que j'ai. Malgré tout, j'ai bien fait de venir tôt, il y a 2 autres camions qui attendent pour vider au magasin, mais ils ont bien été obligé d'attendre.
A 8h30, j'ai terminé, il me reste plus qu'une palette a poser à Robion, à côté de Cavaillon. L'entrée vers Avignon est un gigantesque bouchon, je savoure ma chance ce matin, et ça me fait bizarre de vider dans Robion, quand j'étais gamin j'ai passé beaucoup de temps dans le coin à regarder passer les Saviem de la Flêche Cavaillonaise, mais jamais j'aurai imaginer livrer à Robion centre. Fait exprès, j'ai une grosse palette de croquettes pour chien à livrer, le Fenwick du gars est en panne, alors, pour m'achever je la sort au hayon, c'est bon, j'ai ma dose, j'en ai plein le dos.
Vu que je ne recharge qu'à 14h à Caumont, j'ai le temps de faire le crochet par Menerbes ou vit mon père avec sa copine, c'est juste à côté, autant aller rester au chaud. Le soleil a rechauffé un peu l'athmosphère c'est très bon pour ce que j'ai. A 13h je mets les voiles, et je pars comme un voleur, toutes les palettes ne sont encore pas là, comme je m'y attendais un peu, je finis par décoller de Caumont avec un groupage surgelé à 14h45. Pas la peine de s'affoler, ça fait passer Lyon en plein merdier du vendredi soir.
Le père Samuel Bertrand est pas trop loin devant, et vu qu'il est pété de thunes comme tous les patrons, je me laisse payer le café à Bourkenbresse. Mais comme il est pressé de rejoindre sa Vosgie natale et aussi une histoire de chaudière enfin bref, il a pas le temps de bouffer, moi j'arrête à Attignat chez TGC. Bon faut pas être pressé, arrivé à 19h30, fini à 21h15 pour 20 palettes au sol, on a vu plus rapide. Mais je critique pas, chacun son rythme et surtout il reste une place libre sur le parking, elle est pour moi hasta manana !
Je voudrais pas avoir l'air de radoter, mais j'ai encore passé une nuit de merde, j'ai fini par vraiment trouver un bon sommeil vers 5h du matin, j'étais déjà habillé depuis un moment, et j'ai fini par louper le reveil, impossible de me lever, il fait pas bon être une carcasse. Heureusement qu'on est samedi, sans quoi je serai tombé en plein merdier à Lugdunum. Avec la pollution c'est limité à 70, c'est bien une des rares fois ou je respecte vraiment la vitesse j'avoue. A Communay, je m'écarte pour laisser passer un espagnol, il fait le chaud dans la descente, mais j'ai décidé d'être con, à vide sans personne, ça passe à la régule à la corde, va caguar.
Je laisse tout ce beau monde à Chanas, et comme demain ça fait 30 ans que ma moitié me supporte, je passe par la case fleuriste et je me radine avec 30 belles roses rouges, c'est le tarif ! Bon week-end, courage c'est bientôt les vacances !
Week-end cacastrophique vu que j'ai rien pû faire chez moi, à part du canapé. Heureusement j'ai une infirmière à domicile qui a passé son samedi dimanche à me dorloter. Ce matin, ça va légèrement mieux. Je ne sais pas si c'est l'effet grèves des transports, du moins SNCF, mais ce matin c'est plus la merdasse que d'habitude quand je pars de mon village à 7h, pourtant, depuis 1970 plus aucun train n'a desservi les gares de l'Ardèche. Ce matin, c'est un merdier sans nom tout du long, on se croirait presque entre Corbeil et Evry. Resultat des courses j'ai mis un peu plus d'une heure pour arriver à Anneyron, Arthur est déjà à quai, et vu qu'il a pitié de moi, il me paie le café pendant que ça charge.
Sur Lyon, c'est carrement bloqué, on ne s'affole pas trop. Arthur part un peu avant moi, il a RDV à 11h à Belleville, moi à 13h. J'ai opté pour le periph, et ça a pas trop mal passé, bien qu'il soit 10h, en principe il devrait y avoir plus personne, ça roule beaucoup. Comme prévu, je dois attendre, je me jette dans le plumard thermostat sur +28.
Finalement, à 12h30, ça tape à la porte, faut que j'aille vider, alors que j'aurai été capable de passer la semaine roulé en boule dans la couchette. Chez Alainé, ça bricole pas, ça vide rapidos, ça change de ma visite chez TGC vendredi. A 13h c'est plié, je monte à Crissey, Chalon Nord, pour une ramasse, du Barcelone et du 26 en Italie, genre Milan sud. L'ambiance est guillerette ici, peut être parce que c'est lundi ?
Bien qu'il me reste 4m de libre, je descends direct au dépôt, j'ai pas forcé sur le dos aujourd'hui et c'est tant mieux. Le trafic est en train de virer au rouge sur Lyon, du coup je passe par St Quentin Fallavier ou ça bouchonne aussi, en même temps à 18h c'est un peu logique. Je ne garde finalement ni le Barcelone, ni l'Italie, je pose tout à quai avec l'aide d'Yvan et son cousin siamois Pitt. Je me cale une belle 11 pour ce soir, comme ça, c'est fait.
Encore une nuit pas terrible mais calme, c'est déjà ça. Il caille ce matin, et comme tous les matins le chef est là de bonne heure, je m'attrape un café et je file à travers champs à Chambalud, ce matin je suis de corvée navettes, je suis la camion balai de Patrick. Lui, il kiffe ce travail, moi je deteste, mais quand t'as un frigo attitré tu peux pas refuser, c'est comme si un mec en baché refusait d'ouvrir les côtés. Ce matin, à l'usine ils sont motivés, du coup ça va vite, 9km plus loin je dois me garer et attendre pour vider et recharger. Ce qui devrait prendre 1h, en demande le double, dans ce dépôt c'est chacun sa gueule. Ils m'ont rechargé pour la decheterie alimentaire, ce gros batiment bizarre au bord de l'A7 à St Rambert. Je connaissais pas la boutique, ils recupèrent de la bouffe qui arrive à date, ou qui doit être jetée sans être avariée pour la transformer en farine animale.
Il est déjà midi quand j'ai fini à St Rambert, ils me remettent 3 cuves vides à ramener à Chambalud. 30km en 5h, j'en peux plus. Retour à Jarcieu city, j'ai un lot de 33 palettes qui m'attend depuis hier pour l'espagne. c'est aussi depuis hier que la coupure de l'A7 à Valence est annoncée pour 13h30. Psychologiquement je m'étais préparé à éviter le secteur en passant par Romans, sauf que quand je pars c'est toujours ouvert, pas la peine de definitivement achever la conso du mois, je mets quand même le cap par la vallée du Rhône, mais je reste sagement sur la N7.
Bingo quand j'arrive à St Rambert la sortie est obligatoire à Valence NORd et c'est vite le chaos, donc je passe par le côté Ardèche, par chance personne ou presque n'a eu l'idée, j'ai perdu que 20/30 minutes quand je reprends l'A7 à Loriol, en schant que d'autres ont mis plus d'une heure rien que pour sortir de l'autoroute. Par contre les premiers kilomètres ont été bien tendus, queues de poisson, regards de travers, et gros trafic, c'est dans ces moments là, juste après les gros bouchons que ça cartonne le plus et ou tout est possible.
Une demi heure de coupure passé Montpellier et je suis en règle. Depuis 7h ce matin l'amplitude a bien dérouillé, mais ça je le savais d'avance. Pour pas que je m'ennuie, Franck m'a envoyé les 7 ramasses que j'ai de prévu, en gros ça démarre à Castellon jusqu'à Cox (Murcia), il va falloir la jouer fine. Je finis par me poser à l'entrée de Celra, au calme, du moins pas sur l'autoroute.
Demarrer la journée à 7h de Girona avec la traversée de Barcelone au programme n'est pas une bonne idée, mais y a pas trop le choix. J'ai hésité à faire le tour par Manresa-Villafranca Del Penedes, mais bon, j'ai pas fait. J'aurai dû. Quand je passe Sant Celoni, avec les premières lueurs du jour je vois un nuage bizarre, et plus j'avance et plus je comprends qu'il s'agit d'un incendie, le trafic se charge grave lui aussi, il y a des cartons un peu partout dans le coin et la situation devient vite chaotique dans le secteur.
C'est une usine de retraitement de solvants, de peintures qui brule entre Montornès et Montmelo, les flammes sont gigantesques, c'est très impressionant, le pire c'est la colonne de fumée, il doit pas falloir être résident du quartier, les accidents sont pour la plupart dûs à la curiosité, je pense avoir perdu pas loin de 3/4h dans les bouchons, passé la capitale de la République Bananière Libre de Catalogne ça roule nickel mais j'ai mis plus de 3h pour arriver à Cambrils afin de me procurrer un solide petit dejeuner peu diététique.
A midi je finis par débarquer à Peniscolà, coup de bol, il y a pas d'autre camion, je suis dechargé direct. Hier soir Franck m'avait envoyé mes ramasses, je me suis fait une prévision, en sachant que je dois faire une ramasse à Montcofa avant 16h. Comme je passe devant celle de Castellon, je tente, mais ça ne reouvre qu'à 15h30, ça fera trop juste, je file à Moncofa, et j'ai bien galéré pour arriver au bon bureau. J'ai 500kg à prendre, 3 bricoles de carrelage, mais il faut prendre RDV 48h à l'avance, et encore j'ai dû envoyer le BL par mail, et enfin j'ai pû charger. La suivante est à 1km, à Nules, mais ça ferme à 18h30, et l'autre Roca à Vall d'Uxo ferme à 17h, alors tant pis, je monte d'abord à Vall d'Uxo, il y a des camions dans tous les sens, j'ai juste une palette de 150kg, ça va vite, à 18h je suis de retour à Nules, ils sont cool ici, j'ai mes 3 ramasses pour aujourd'hui, vu l'heure j'en ferai pas d'autres.
Donc, la suivante est à Cox entre Alicante et Murcia. Sur le papier j'ai largement le temps, sauf qu'il y a un mega bouchon sur le contournement de la capitale de la communauté Valenciene, décidement, cette semaine, c'est le bordel pour passer toutes les Valence d'Europe. Encore un bon 1/4h de perdues. Ensuite ça déroule bien tranquille, c'est déjà tard, il y a moins de camionneros en route, et vu que j'ai pas grand chose dans la remorque ça tabase, je me pose sur un parking immense tout seul dans la banlieue de Elche, nickel chrome, ce soir j'ai sommeil, je sens que je vais dormir comme un nouveau né. 21h45 finito zzzzzzzz.
Dans la série parking calme, celui-ci figure trés trés haut dans le palmarès, le zone se reveille doucement, et j'ai la chance d'assister au lever du jour dans les palmiers en attendant 7h40, car c'est l'heure que je me suis fixé pour être à 8h à Cox. A l'usine ça sent bon le citron, c'est un peu normal car c'est leur spécialité, bien sûr faut pas s'affoler, l'enregistrement est pas simple, mais à 9h j'ai mes 6 palettes. Sauf que ça traine pour les papiers et ça m'arrange pas vraiment. Le carsite s'était gourré en notant les N° de lots, ça a mis de l'ambiance au bureau. Sur le CMR c'est écrit en gros, camion dédié, et livraison le 13 avant 14h à F-26-Bren... Ok ok ok
A partir de maintenant, commence une course contre la montre, mais en 1er lieu, il faut mettre du gasoil dans le camion, et de la flotte sur la tronche à Crevillente juste à l'entrée de Elche, à 1€24 faut pas hésiter, il y a moins cher, mais j'ai droit qu'aux Repsol. Mine de rien, il fait nettement moins beau qu'hier, c'est l'hiver ici aussi, et il y a un vent de dingue. Mis à part quelques baisses de vitesse là ou c'est interdit de doubler en montant sur Font de Higuera ça a bien roulé et j'ai refait les plans dans ma tête, j'ai encore 3 ramasses à faire. J'hésitais à faire Onda puis Castellon qui ferme de 14h à 15h30, puis finalement je l'ai tenté, j'y suis arrivé à 13h15. Ils ont dit non, reviens à 15h30. Ils sont vraiment tarés dans cette boutique, tout ça pour 2 palettes... La cour était pleine de camions, comment faire ? J'ai dit au mec, enregistre moi, je file à Onda et je reviens.
Donc, je suis remonté à Onda, c'est pas loin, mais ça fait chier. Là bas, j'ai juste attendu 30 minutes ça m'a remis les compteurs à 0, et je suis redescendu à Castellon pour la 3e fois. Quand j'arrive à 15h, il y a toujours autant de camions, et à 15h30 on est 10 a vouloir s'enregistrer. Le principe c'est que le 1er arrivé est le premier enregistré et tout le monde se bat plus ou moins pour savoir qui c'est, or, un mec que j'avais pas remarqué à 13h15 m'a désigné comme étant le premier, coup de bol. 30 minutes plus tard, je décolle avec mes 2 pauvres palettes.
Le dernière ramasse est à Lucena Del Cid, un tout petit village dans la montagne, il y a que 35km, mais il faut se taper une route pas très large et surtout la traversée en épingles et en montée du village, superbe au demeurant, mais en passant à 16h30, à l'heure de sortie des écoles, c'est un vrai calvaire. Heureusement, j'ai croisé aucun camion, ça doit être la misère. Finalement ça sera la ramasse la plus simple et rapide, 4 palettes, 5t en 15 minutes. Pour redescendre j'ai eu le temps d'admirer le paysage, coincé derrière un plateau ridelles chargé de pierres. De retour sur l'Ap7 je peux à nouveau faire parler la poudre, je fais ma dernière 30 au parking de Benicarlo déjà archi full. Il me reste 3 bonnes heures à rouler, en me bougeant le derche, je peux largement passer Barcelone et être peinard demain matin, c'est tellement l'hiver dans le coin, qu'il se met même à pleuvoir entre L'Hospitalet et Tarragonne, je me pose à Hostalric avec 9h45, y en a assez pour un jeudi.
Comme on dit, faut pas être supersticieux, ça porte malheur. Y en a beaucoup qui aiment pas le vendredi 13, moi ce que je vois c'est que c'est un jour comme un autre, à la difference près que c'est un vendredi et qu'à priori ça fait rentrer à la maison. 9h de coupure, il est 7h10 c'est parti pour vider avant midi à Vendargues. Ce matin, ça roule plutôt tranquille dans une météo assez agitée, je passe Girona nord, quand j'entends un fracas énorme, un bruit de verre cassé, je pige que dalle. Je m'arrête au premier parking, j'avais pas besoin de ça aujourd'hui. Le toit ouvrant à litteralement explosé, j'ai pas pris de pierre, j'ai rien compris. La grosse pluie est pas loin, faut trouver une solution. Je prends des sacs poubelle, du gros scotch et je monte sur le toit, et c'est bien la merde, y a des bouts de verre de partout, vis ma vis de fakir.
Quand je roule ça fait un bruit d'enfer, et au moment d'arriver à Perpignan, le vent est si violent que tout s'arrache, je m'arrête chez Volvo à Perpignan. Il pleut, c'est génial. J'attends une heure avant que je puisse rentrer le camion, Cedric à Valence avait dit au mecano de recuperer un fond de caisse de pièces mécaniques en PVC, on a découpé ça à la taille du toit, et heureusement que j'avais du gros scotch solide, sinon ça serait marqué BANDE DE GARANTIE sur toute la cabine.
Le vent est si violent, et il pleut si fort entre Perpignan et Narbonne que je pense que tout va s'arracher, et puis finalement non, ça a tenu. Arrêt douchas rapidos à Narbonne, je suis plus qu'en retard aujourd'hui. Je remets le compteur à 0.
A 13h30 pile je suis à la plateforme des materiaux à Vendargues, 5 minutes pour vider, y a bon. Bien sûr c'est la misère pour retraverser dans l'autre sens, Christophe à Bren m'attend pour 16h30 maxi, y a pas à chier c'est tendu du fion. Je grapille chaque seconde que je peux ECOROLL réglé sur 4 étoiles. Il est 16h20 quand je me mets à quai à Bren, Christophe est content, mais pas autant que moi. Sauf qu'à un moment donné, une palette s'est cassé en deux avec 4 fûts de pulpe, il a fallu relever les fûts et les remettre sur une palette, on avait pas besoin de ça.
Reste plus que le carrelage avant 18h à Beaurepaire. J'ai déjà 3h48 de guidon, ça fait donc 42 minutes pour arriver à Beaurepaire. C'est pas lourd, je tente. Coup de bol, personne pas de grumeaux, le carrelage est bien secoué, mais c'est pas grave. Le compteur affiche 4h33 quand je pose dans la cour du marchand de materiaux, on vide tranquille, y a du café gratuit, c'est ce qu'il me fallait.
De là, je rappelle Volvo, le système d'ouverture n'existe plus, il y a un nouveau modèle, ils savent pas quand ils pourront l'avoir. SUPER. Retour à Jarcieu ou c'est la guerre. Il faut que je sois parti avant 19h si je veux faire moins de 13h d'amplitude aujourd'hui. Coup de bol, ça charge vite, j'ai 2 clients dans le 26 lundi matin, à la campagne en plus, et ce week-end je serais avec ma chérie et surement les enfants aussi, et ça c'est super important. Il est 20h07 quand je ferme la journée, avec 3 minutes de marge. Décalqué.
En partant j'ai failli oublier quelque chose de très très important : un gros rouleau de scotch, pas pour emballer les cadeaux, mais pour le toit un peu trop ouvrant du camion. A 7h30 je me lance sur les routes du 07, et c'est déjà bien la misère pour sortir de mon bled. Mais c'est pas grave, je sais que le reste de la tournée sera cool, dès que je sors de Valence, c'est tranquille. Première étape : Soyans, un petit bled pas loin de Saou, la forêt ou tout le monde vient pique niquer l'été, c'est un super coin. Je livre une moitié de remorque de caisses en plastique pour transporter les volailles, il y a beaucoup d'eleveurs das le quartier, de là, je file sur Die, autant dire que c'est tranquille, j'arrive pile poil pour la pause café, il est encore mailleur quand il est offert.
La suite c'est à Montélimar, je suis pas fou, je coupe à travers Champs par Puy St Martin, c'est tellement plus joli. 4 palettes pour Barcelone, je complète ensuite chez Skipper à Valence, ça me laisse pile le temps de casser la croute.
Retour à Jarcieu, il y a du monde sur le quai, Jeremy et Arthur sont au taquet, c'est une très bonne chose. Je repars avec un petit groupage 5 clients pour la Catalogne. Il y a un vent d'enfer qui arrive à passer, ça fait un souffle horrible, le même genre de bruit que les plus anciens ont connu en coinçant un bout de carton sur la cadre du vélo pour faire du bruit, pareil, mais en plus chiant, si j'ouvre un peu la vitre, j'ai plus le bruit mais du courant d'air. Chez volvo, pas de nouvelles de la pièce, peut être courant janvier, j'éspère qu'ils deconnent.
Je me pose avec déjà 8h55 de volant à Béziers, la tête farcie. Il me faut encore grimper sur le toit de la cabine, essayer de mettre encore un peu de scotch, en plus il pleut avec un vent de dingue, mais comme je suis pas completement con, au parking de Beziers c'est abrité !!
C'est qu'il s'agirait plutôt de pas trainer au lit ce matin, la journée s'annonce chargée, et je ne suis pas habitué à travailler. 5h, Paris s'eveille dans les bouchons, et Beziers sous une pluie fine et venteuse. Bien sûr je ne roule pas longtemps, j'ai juste le temps de passer au Karscher pour humain à Narbonne, il y a pas foule au comptoir et il y a des pains au raisins, tout chauds qui ne demandent qu'à se faire dévorer. La pluie disparait des écrans radars après La Jonquera, je me pointe sans conviction à 7h47 au poste de garde à Celra. Il n'y a personne, juste un citernier, je rentre direct, le vigile est moins tatillon que la meuf qui fait les entrées.
Record battu donc, je repars de Celrà avec 12t de moins 20 minutes plus tard, ça me laisse le temps de passer à Aiguaviva afin de remplir les reservoirs de carburant dont mon 500 est assez friand. Prochaine étape Carrer Potosi à Barcelone. Dit comme ça, on pourrait croire que c'est un plan foireux, mais non pas du tout, 3 palettes en 10 minutes, je reste 20 minutes de plus à quai histoire de tout remettre les compteurs à 0. Le suivant est dans la Zona Franca, j'ai pas envie de faire le grand tour, je tire à pile ou pile, je prends la Ronda Litoral, y a pas de bouchons vu l'heure, mais c'est très très interdit. J'ai vu les mossos, les mossos m'ont vu et même doublé, j'ai fait caca culotte, mais ils m'ont pas arrété. Je claque encore 3 palettes en 20 minutes, et je fais le dernier de Barcelone au port. Là encore, j'attends pas, c'est juste incroyable.
Reste plus qu'à filer au pied du Montserrat, il me 2 palettes pour Castelgalli. Je passe par Monistrol, c'est vachement plus joli, même si la montagne à la tête dans le brouillard. Il y a plus la pause à midi à Castelgalli, ils ont enfin compris que bosser non stop c'est vachement mieux pour tout le monde. 5 minutes, 2 palettes hasta l'ano proximo.
J'ai bien mérité mon petit repas au calme avant de redescendre sur Sant Quirze ou je dois recharger un complet de pain congelé pour Perpignan. Mais voilà, tout ne peut pas marcher tout le temps à fond, et c'est bien dommage, il me reste juste 1h15 à rouler quand je repars pour aller jusqu'à 18h. Bien sûr j'aurai aussi pû aller jusqu'à Perpignan, mais sans pouvoir caler 11h de coupure valable. C'est vraiment très con la RSE. Du coup, je me cale à Celra, à 18h, au calme, frigo à fond, mais en règle !
A 6h30 je quitte la zone industrielle de Celrà, qui, comme moi se reveille doucetement. Cap plein nord accompagné d'une noria de frigos tous plus enervés les uns que les autres, c'est vite le bazar avec les travaux au Perthus, et encore, je ne me plains pas, dans l'autre sens ça bouchonne avant le péage du Boulou. Je suis pas tout seul à sortir à Perpignan Sud, il y en a un bon paquet qui vont au MIN de St Charles, pour ma part je débarque à 8h comme prévu à Saint Felui d'Avall, mais les préparateurs ont d'autres chats à fouetter, j'attends quasi 1h pour ouvrir les portes.
Il est presque 9h30 quand je repars dans l'autre sens. L'avantage c'est que les bouchons du matin de Perpignan ont disparu, et que celui du Boulou aussi. Les travaux continuent, mais sur 2 voies, ça va tout de suite mieux. J'ai vu que c'est affiché fin des travaux en fevrier 2020, ça sera vite là. Je fais le crochet par la case Padrosa afin de me refaire une beauté, et c'est un gros chantier chez moi. Mon rechargement est à La Cellera de Ter, pas loin d'Anglès, j'ai essayé d'y aller par Salt, la route est pas tip top. J'ai cru m'être trompé pour arriver à l'abattoir, mais non, c'est bien le bon chemin.
Heureusement, je suis le seul camion, y a pas trop de place ici, et surtout mon voyage est prêt. 1h de chargement qui me permet de profiter d'un rayon de soleil dehors, ça fait du bien. La température grimpe vite, je revis. Pour sortir de la fosse une fois chargé, c'est toute une épopée, ça grimpe et il y a un bon devers à l'Espagnole. J'ai rien arraché, merci Schmitz Cargobull. Je prie Santo Cristobal pour ne devoir croiser personne dans le camion, mon voeux a été exhaussé.
Pour ce voyage la destination finale est Fontenay Le Comte, mais en fait ça se livre à Langeac dans le 43. Donc, je remonte par la magnifique A75, je verai pas grand chose vu que la nuit tombe rapidement après Béziers. J'ai bien vu par contre que je suis tombé au plus bas à 38kmh dans l'Escalette, y a rien à faire c'est dur, ça grimpe et c'est du cochon lourd que j'ai. Du cochon élevé au coca et au KFC, c'est sûr. Vu le poids, je fais pas le fou en coupant à travers champs, je garde sagement l'autoroute et je me pose juste avant Brioude en rase campagne avec le frigo qui hurle et 9h45 de guidonnage ça ira bien. 20h00 finito
Il est 6h30 quand je me décide à demarrer. Le frigo tourne toujours, je me suis rien fait voler, impecc on peut y aller si on veut éviter les énormes bouchons de Brioude du matin. Les cuvettes de l'A6 un lundi de grèves de RER c'est de la rigolade à côté. J'avoue j'ai hésité à faire le banditos à Vieille Brioude, mais à vide, le pont en pierre ça me fait pas peur, là, je suis un peu chargé au taquet et l'eau doit pas être chaude malgré les incroyables 12° de ce matin. Le FH s'époumone encore un peu, et je rejoins assez vite Langeac afin que mon chargement soit assez rapidement transformé en saucisson du val de l'Allier.
Une fois à quai, un duo de solides gaillards s'occupent des palettes, avec le sourire et efficacité, aucun doute je suis dans le 43. 35 minutes pour 23t, CMR signé avant même de vider, ça rigole pas ici. La suite est moins glamour, mais sera surtout venteuse. J'ai un complet de cartons à prendre à Andrezieux pour livrer foulée à Meyzieux, ça envoie pas du rêve. Heureusement la route est belle. Et puis y a du matos dans le coin, je croise un paquet de Garnier Beton, les types envoient de la buchette.
Mon bon début de journée s'arrête à Andrezieux, y a 2 quais, et 2 complets avant moi. Du coup je repars à 11h30, l'avantage c'est que ça roule nickel pour arriver à Meyzieux. J'allais attaquer mon yaourth quand Mich07 débarque alors qu'il cherchait deseperement son client, du coup il traine pas, et j'ai un yaourth à finir. Mon déchargement foulée a trainé ne peu ni assez, le cariste était perturbé par une bombasse en mini robe rouge qui arretait pas de lui poser des questions à chaque passage, moi aussi j'aurai été perturbé.
Surprise une fois vide, j'ai un groupage à prendre à Andrezieux pour Le Pontet, il est 15h30 quand je suis chez XPO. J'ai un moment carressé l'espoir d'un départ pas trop tard, mais ça sera finalement 18h, vu que c'est à livrer entre 5 et 6h, c'est mort. Je me chope les bouchons, et surtout avec ce vent de dingue, toute une tripotée de mecs en panique sur l'autoroute, un trafic dense en plus jusqu'à Valence, j'ai failli devenir fou, et le vent du sud me rend encore plus con que d'habitude. Je me gare en catastrophe au plus près de XPO Le Pontet, on peut pas couper à quai, ils auront leurs palettes à 6h32, je suis pas magicien.
La nuit a été particulièrement agitée, moi qui d'ordinaire suis secoué, ça n'arrange rien, les poubelles autour sont ouvertes quand elles ne sont pas couchées, et je suis entouré de détritus, le voisin de chez FRAIKIN qui en principe vient engueuler les chauffeurs parce qu'ils jettent leurs merdes dehors va faire un infarctus au reveil. A 6h15 je démarre sous des trombes d'eau, j'ai autant envie de sortir de la cabine que de me pendre. Au bureau pas un mot sur le retard, le temps de me mettre à quai, ouvrir les portes je suis trempé, j'ai une pensée pour le chauffeur de parc qui a dû passer une sacrée nuit.
Ensuite j'ai le temps de secher, par chance je vais pas sur Avignon, c'est bloqué depuis Avignon NORD, l'horreur. Je remonte tranquille poussé par le vent du sud direction Romans sur Misère. Partout des branches cassées, plus ou moins grosses, je croise tous mes doigts pour que mon toit provisoire ne s'arrache pas. J'ai 2 ramasses de produits de nettoyage pour les agriculteurs, je ramène ça au dépôt.
C'est un peu la fête, paté, pain, saucisson en open bar entre 2 palettes. J'ai pas le temps d'aller profiter du repas de NOEL à Moras, vu que mon petit chef m'a gardé 2 ramasses sur Grenoble, mais il est gentil c'est du bon côté, Fontanil et Voreppe, facile. C'est le déluge, les rivières débordent, il y a des flaques gigantesques par endroits, faut y aller molo. A 16h je suis de retour, le soleil aussi. La bonne nouvelle c'est que mon toit ouvrant est arrivé, faudra que je cale un moment pour aller le faire poser la semaine prochaine.
Une fois vide, c'est officiel, je suis en vacances, je me rentre tranquillement à la maison, ça c'est vraiment cool, surtout que mon programme est archi chargé, ça va pas être de tout repos !!! Reprise le 30.