Carnet de bord de Novembre 2019 | Partager sur Facebook |
Peut être que je suis parti un poil trop tôt ce matin, il y avait quand même plusieurs paramètres à prendre en compte, comme traverser Grenoble avant 6h, et surtout prévoir au cas ou, la neige viendrait à s'inviter, car ce matin j'ai RDV à 8h à l'Alpe d'Huez. A 4h15 je mets en route, juste après le passage du King Of The Milk dans la quartier. On dira ce qu'on voudra mais un week-end de 3 jours, ça fait du bien même s'il a fait un temps pourri. Ce lundi, la météo ne s'améliore à priori pas, et c'est toujours bien un peu gras quand j'approche du péage de Romans, comme j'ai pas envie de tout casser j'y vais molo, un Jacquemoz me talone et veut prendre la voie 30 la plus à gauche, ou me doubler à 50m du péage, je ne saurai jamais car il y a un portique à 2,30m, et je pense que même un Range T, ça passe pas dessous. Et on est que lundi...
Pour information, à 5h32, même un jour de rentrée scolaire, Grenoble ça passe nickel. C'est donc presque seul et détendu que je musarde sur la route de Bourg d'Oisan, il y a une éternité que je l'ai pas empruntée. Il fait nuit, il pleut, j'y vois que dalle, je me souviens plus de tous les pièges. Je prends donc mon temps. La température n'arrête pas de chuter. Fort de mon avance, je fais une petite sieste juste avant Bourg d'Oisan, et j'attaque les 20 lacets pour arriver en haut. Avec mon chargement qui pèse que dalle, je patine de partout, j'ai bien cru que j'arriverai pas à faire les 500 derniers mètres avant le Club Med. Il est 7h30 quand je me gare à l'Altiport, le client sera là d'ici une bonne heure, impeccable.
C'est presque 9h quand j'ai le feu vert pour reculer au chantier, il neige autant qu'il pleut, ça fait une soupe géniale pour pousser les palettes dehors. Il y a une dizaine d'interims qui sont là, au fur et à mesure, ils defont les palettes, il faut que je recupère les déchets, cartons et film plastique. A 10h30 c'est plié, plus qu'à descendre, molo molo bien sûr. Je repasse Grenoble encore une fois sans bouchon ou presque. Première ramasse à Margès. Guy me rejoint avec sa fourgonette pour récuperer mes poubelles, quand il repart, il est plein comme un oeuf, le Trafic, pas Guy.
Je complète encore avec des fûts de pulpe à Bren, direction Nuit St Georges. Vu l'heure avancée, ça me fait passer à 17h sur l'A46, mais ça a pas si mal passé, moins pire que d'habitude en fait, si bien que je peux monter me planquer dans la zone industrielle de Chalon, presque au calme. Mais mieux que sur l'autoroute. 19h10 fin de la journée, j'aurai pas besoin de berceuse ce soir.
J'entendais au loin une bagnole klaxonner pendant que je mengeais mes gaufres au miel Bjorg en tapant mon CDB. Ce connard, ralentissait à chaque camion pour klaxonner, j'ai pas eu le temps de voir la bagnole le temps que je comprenne, si ça se trouve il fait la même chose tous les matins. A 7h je décolle, je découvre qu'il y a un tout nouveau morceau de rocade pour rejoindre la N6, du coup je garde la nationale jusqu'à Beaune, à 8h je suis chez le client, Refresco specialiste de la boisson sucrée. Une heure plus tard je mets le cap sur l'est, à l'extrème limite de l'hexagone, j'ai mon passeport en règle, je vais à Solvay Tavaux.
La dernière fois que j'ai chargé ici, j'ai cru que j'allais démolir l'ordinateur ou on doit s'enregistrer, je ratais à chaque fois l'intero et il fallait recommencer à 0 l'enregistrement. Aujourd'hui ça a été, je charge des déchets, j'ai réussi du premier coup. Mais c'est pour charger que ça a été compliqué. Ils veulent absolument une baché pour pouvoir tout sangler, or avec un fourgon, ou un frigo, y a pas besoin de sangler c'est prévu pour. A force de blablater, je lui dit que je peux passer les sangles pas de problème, il en faudrait 13, j'en ai 11. Rien que pour se mettre en place c'est n'importe quoi, il faut reculer en sens interdit dans un trou de souris, c'était bien la peine de me donner des cours sur la sécurité. Derrière chaque rang de cuves, je mets une sangle, ça sert à rien, mais ça fait sérieux, quand il a le dos tourné j'en mets pas histoire d'en avoir assez pour finir. Evidement quand on finit c'est en plein dans l'interdiction de rouler dans l'usine le temps que les ouvriers se cassent pour aller manger.
Le pire, c'est que le responsable m'a dit en partant, ça va trop bien avec une remorque comme ça, je veux plus que des frigos... Pincez moi, je rêve. Me voilà donc chargé pour le recycleur de St Rambert d'Albon, mais pas de bol, il peuvent pas vider aujourd'hui, y a pas de cariste. Donc, pour m'occuper le chef me fait faire la mini traction Meyzieux-Meyzieux, un passionant boulot qui occupe 1h de temps, ça va vite surtout en fin d'après-midi. Je rentre tranquille à Jarcieu, j'ai la surprise d'avoir une promotion en arrivant, je suis chef de quai, mais juste pour ce soir.
Du coup, je reste 3h à Jarcieu, et je vais me garer à St Rambert dans la ZI du Cappa, au calme, à quelques mètres de moi il y a Caroto Le Yéti de chez Cordier qui coupe aussi.
Pour aller à la pêche aux infos au bureau ce matin, frileux que je suis, le gros blouson fluo n'est pas de trop, heureusement, le café est gratuit à la machine, ce qui rechauffe quand même le coeur et le porte monnaie ne souffre pas. Du coup, j'avais envie d'offrir ma tournée ce matin, mais j'étais tout seul. Je dois attendre qu'un SAT du Pouzin sorte de la boutique pour pouvoir entrer à mon tour. Ici, il y a pas trop de place, rien que pour faire 1/2 tour dans la cour autour du batiment de stockage, je me suis fait un peu guider pour pas arracher le cul de la HN7 qui est encore pas bugnée. J'ai cru mourir d'etouffement pour vider avec les vapeurs de solvant, et j'ai cru mourir de honte au moment de signer les papiers quand la secretaire m'a demandé quel exemplaire elle devait garder, j'ai répondu la même chose qu'à chaque fois qu'on me pose la question : garde le rose, c'est pour les filles.
Pourquoi ça serait rose pour les filles ? Au pire garde le bleu, je me ferai pas virer pour autant ! Bref, je suis tombé sur une femen pure et dure, heureusement encore que j'ai pas demandé son 06, sans quoi je serai en prison !! Enfin, bon, c'est pas grave, le rose c'est pour les socialistes en fait ! Garde le rose, c'est pour les socialos ! Garde le rose, c'est marqué DESTINATAIRE en gros dessus. Que dire !?? Heureusement, pour me soulager de ma peine, mon chef m'envoie faire une petite ramasse dans le département ami, le quarante trois. D'ici, je monte par Andance, c'est tellement plus cool que de ma taper le rond point de Chanas et Sablons, par contre une fois dans le 43, il fait pas chaud, il pleuvasse, faut y aller molo surtout à vide.
Je prends 2 lots pour l'Espagne à Beauzac, ça va toujours bien pour charger ici, le cariste est pas une feignasse. Je redescends ensuite vers la civilisation avec 2 ramasses sur Andrezieux, des cartonnages pour Mercurol, et puis, finalement, il y a rien de mieux pour completer, alors je rentre à la kommandantur. Arthur rentre de ses 2 semaines de planque à Portimao et me refile un lot pour Bourg lès Valence, du coup, ça me fait un superbe voyage pour le 26 demain, et par le truchement du dialogue je passe par la case St Peray.
Avec presque 1h30 de volant pour rentrer, j'ai cru pêter une pile, et j'ai une pensée émue pour la copine à mon fils qui se tape l'aller retour St Peray-Salaise tous les jours. Elle doit être sacrément amoureuse !
Niveau coupure de 11h cette semaine, je suis full equiped. Il serait bon de pouvoir mettre ça en avant quand les semaines se passent moins bien, avoir un quota annuel ou mensuel, ça serait plus facile. Il pleut encore pas mal quand j'élance le taxi de type Volvo FH500 que m'a attribué mon chef voici 3 ans bien tassés, sur les magnifiques rues de Saint Peray, ou Saint Pierre d'Ay si vous êtes un feru d'histoire moyenageuse. Je roule pas longtemps ce matin pour rejoindre le premier client à Bourg Lès Valence, quartier des Combeaux vers le barrage CNR. RDV 7h30, je donne les papiers à 7h10, quai 6 direct. 20 bonnes minutes plus tard, je sors et je tombe sur une tête connue un jeune retraité de chez Keolis, le type a pris son CFA à 54 ans et 10 mois. Un planqué. Moi aussi, je suis un planqué vu que je vais à Mercurol, c'est pas loin.
C'est un peu la mouise ce matin pour vider les emballages, il y avait un camion avant moi, et puis, j'ai attendu une demi heure pour qu'on me sorte la dernière palette, destinée à un autre service, donc, si c'est pas pour nous, on y touche pas. Un bel exemple de collaboration entre services dans la même usine. Un italien attendait la place à quai, médusé. Quand vous deballerez votre ballotin de chocolat à 50€ le kg à Noël, vous penserez à moi !
Depuis 30 ans que je roule, j'ai appris qu'il ne faut jamais croire sur parole un affreteur, même le plus gentil du monde. Le mien d'affreteur hier soir m'avait dit, dès que t'es vide à Mercurol, tu montes direct charger à Jarcieu. Une fois vide ce matin, je m'attendais à faire quand même une petite ramasse pas loin, genre à Montélimar, Die ou Saint Romain Lachalm, mais non, je suis remonté direct quai 2. J'ai chargé un complet pour l'Italie, pas loin, on est jeudi et j'ai plus 20 ans, Caleppio banlieue de Milan. Mais vu que c'est un produit un peu dangereux, j'ai pas droit au tunnel, il faut faire le grand tour par Nice.
Qui dit Nice, dit Cannes, la croisette, les bimbos, le bling bling, donc, je lave un peu ma nouvelle belle remorque des fois que ce soit un aspirateur à gonzesses, bien sûr il pleut toujours un peu, mais quand même un peu de soleil passé Aix. C'est après ma coupure à Brignoles que les choses se sont compliquées, arrivé en pleine heure de pointe sur Nice, avec un énorme orage qui s'est declanché sur les hauteurs, ça merde vite, et à tel point que tout le trafic est arrété après St Isidore, coup de bol il y a une place libre juste avant le péage. Google et 107.7 annoncent plus d'une heure de perdue, j'attends, si ça bouge pas, je coupe ici. Finalement j'ai glandé 1h15 et d'un coup ça s'est débloqué. Partout au bord de l'A8 des camions garés en paquet de merde, un vrai champ de bataille. Côté Italien c'est l'apocalypse, ça roule pas super bien, j'ai même du mal à tenir le 80. Avec le plein je me voyais pas trop dormir sur l'autoroute, j'ai tenté la sortie Albenga et je me suis planqué dans la zone industrielle pas loin du péage, nickel chrome. A 21h36 je ferme la journée, pile poil 15h !
C'est toujours le déluge quand je décolle d'Albenga, juste avant que la zone industrielle ne se reveille completement, il est 6h40. Pas énormement de trafic ce matin, mais ça ne dure pas longtemps, plus je m'approche de Gènes et plus ça roule évidement, quand on roule à 70 on est content, mais de toutes façons c'est limité à 70, elle est loin l'époque ou je faisais du pilotage dans les dernières courbes avec les bavettes qui raclaient au sol, ce qui signifiait : calmos. Arrivé en haut de l'A26, c'est la sinistrose absolue, il fait de brouillard un peu avec de la grosse pluie beaucoup. Sur Milan, c'est la guerre, un gros point tout rouge à 50km à la ronde. Je fais quand même une pause juste avant Binasco à l'Autogrill.
20 minutes plus tard, la situation n'a pas évolué, c'est un véritable parking sur la tengenziale, donc, je sors à Binasco pour rejoindre Melegnano, la route est vraiment défoncée, avec des flaques boueuses, il y a un type à un rond point qui bouche un trou, il me fait penser à un fou qui se déciderai de vider l'océan avec une cuiller. Il est quand même 10h20 quand je sonne au portail de Sun Chemical à Caleppio, à l'interphone on m'invite à attendre au portail, il tombe des cordes, j'ai attendu comme ça 20 minutes. C'est TRES long, à peine abrité par l'avancée du toit du batiment.
Un cariste a fini par venir, mais c'est pas pour lui, il y a un autre dépôt à 500m de là, j'y vais donc, et je tombe sur un autre cariste guère plus avenant, qui m'envoie encore à une autre entrée de l'usine, j'attends sagement, et à 11h30 on me vire de l'usine, finalement ils videront qu'à 13h. Ces messieurs vont manger. Pour tout arranger, dehors il y a pas de place, il faut aller à l'autre bout de la zone se garer.
Donc à 13h je suis de retour, même un peu avant, le portail ne s'ouvre qu'à 13h15. J'ai encore attendu 45 minutes avant qu'un cariste ne finisse par venir, j'ai rarement vu autant de branleurs au m², tout ça un peu à cause d'un petit chat qu'un cariste a trouvé au milieu des palettes et qu'il a filé à la gardienne, un vrai défilé de caristes qui voulaient voir le petit minou, à mon avis à 16h ils en auront plus rien à taper du chat... Il est 14h32 quand je me tire, il faut que je sois à 16h30/45 à Carpi, au dessus de Campogaliano, 180km. J'ai gardé la voie du milieu de l'A1 tout le long pratiquement en croisant les doigts que les carabiniers soient allés rendre vide à ce connard de chat.
Bien sûr, arrivé à Carpi, ils étaient pas contents, mais moi non plus en fait. Du coup ça a pas trainé pour charger les cuisines di qualita d'Angelo Po, ça sera le seul coup de pot de la journée. Le complément est au groupage à DSV Modena, il y a 4 camions avant moi, mais Maxime qui a pitié de moi, fait un peu le forcing, 2h plus tard je ressors avec la semi presque pleine, ça roule encore beaucoup sur l'A1, mais j'ai plus envie de courir comme un con, je me pose à Casteggio à 21h30, il reste de la place, impeccable, j'en ai ras le casque aujourd'hui.
Une bonne nuit de sommeil au calme, y a que ça de vrai pour être d'attaque le samedi matin. Quand le tachy affiche 9h01 je m'élance sur l'autoroute, cap plein ouest direction Los Angeles. Ce matin, c'est plutôt calme et c'est tant mieux, la pluie d'hier laisse place à un joli brouillard, le coin est réputé pour son brouillard à couper au couteau, et je suis pas fan. Mais ce matin, ça va nickel, il est pas méchant. Il se lève d'un coup un peu avant d'arriver à Turin, ce qui donne un décor de carte postale avec les cimes enneigées, c'est beau, ça redonne goût à la vie... Je m'offre une bonne pause méritée à Susa, café et tutti quanti.
Comme c'est samedi, ça roule pas trop pour arriver au tunnel ou j'attends quand même une grosse demi heure pour l'escorte. Il y a un nouveau bureau pour les ADR juste en face du parking, on prend plus le risque de se faire couper en 2 comme avant, c'est quand même une bonne chose.
Sorti de là, côté français, ça fait la queue, long week-end en vue, le touriste est vaillant, merci les poilus d'être morts pour qu'on puisse avoir des week ends de 3 jours. Je passe Grenoble presque sans freiner, c'est vraiment génial, et comme il fait très beau quand j'arrive à St Peray et que l'herbe fait environ 3m40 de haut, je me jette sur ma moissoneuse bateuse pour tondre, bon weekend les jeunes et hasta martes !
Me voici face à une semaine de 4 jours à priori, on a beau être mardi déjà, je me sens comme un lundi. Pourtant j'ai pas décollé tôt, mon voisin est guère plus motivé que moi. Hier on a eu un petit tremblement de terre, ça fait vraiment bizarre, j'étais tranquillement à glander dans le canapé quand j'ai senti une vibration, pourtant j'avais pas abusé de cassoulet rien, mais en tapant seisme St Peray dans Google, je suis tombé sur un site qui repertorie tous les derniers évènements, et effectivement, j'avais pas rêvé. Quoi qu'il en soit y a pas de dégats, ni d'excuse pour pas aller travailler.
En partant à 7h02, ça roule nickel pour rejoindre l'A7 ou ça roule pas trop. Aussitôt qu'il y a pas les espagnols, ça se ressent tout de suite sur le trafic des PL, le tsunami revolutionaire catalan est en marche, la frontière est encore fermée. Arrivé sur l'A46 ça bouchonne encore sévère après Chapponnay, du coup, tant pis, je sors et je coupe tout à travers pour rejoindre St Quentin Fallavier, c'est mal, je sais mais bon. A 9h pile je suis chez DSV, j'ai un quai direct, incroyable.
C'est pas parce que je suis à quai que ça va plus vite pour autant, il y a 4 camions de groupage à vider et contrôler avant moi, et 2 caristes. Au bout d'un moment, je vais chercher de la monnaie pour la café, quand je vois arriver 2 fourgons de DREALMENS, tous ceux qui étaient au volant se sont fait contrôler, je suis resté bien sagement sur le quai en position travail. Bien sage moi. Ils sont restés 2 bonnes heures ça a mis de l'animation. Quant à moi j'ai fini de vider vers 12h30, j'en pouvais plus.
Le rechargement est à La Bidoire, un lot de déchets m'attend les bras ouverts, pour me mettre en forme, le cariste m'a prevenu, tu vas en chier, c'est lourd. J'ai vu, il avait pas tort, certains IBC devaient peser pas loin de 1400kg vu comme j'en ai bavé. Heureusement pas tous sans quoi j'aurai pas pû tout prendre, je vide foulée à Salaise, RDV 16h, je suis arrivé à 16h05. Comme à 17h tout le monde se tire ça a pas trainé pour vider, et courir avec le transpal à main et des IBC lourds comme des vaches, c'est pas facile. J'ai un rechargement pour Montornès à prendre à Montélimar, mais du coup j'ai peur de pas pouvoir charger ce soir, et surtout j'arrive à joindre personne sur place, du coup, dodo à la maison, une bonne soupette, je peux même mater la fin de la série Apocalypse à la télé et au lit, bien trop tard évidement.
A 6h30, je suis dans les startings blocks pour le 3e lundi de la semaine. Là, je pense que c'est du sérieux, je repars avec 12h de coupure pratiquement, je crains personne. Pas de soucy pour arriver à la capitale du nougat, je me positionne direct quai 6, la commande est prête, impeccable, le cariste m'a dit que j'ai pû charger hier soir, c'est toujours la même chanson, mais jusqu'à 19h 19h30, pas plus. D'un autre côté c'est pas grave, au départ c'était prévu complet, mais finalement il reste 5 bons mètres de plancher.
Duarig transports a horreur du vide, du coup, je dois remonter à Jarcieu. En ce moment l'A7 est bien chiante, entre les travaux, et les interdictions de doubler, il y a pas beaucoup de place pour respirer, et fait exprès ce matin, y a de la populasse, je croise le vosgien avec son 88 qui fait l'A7 liner.
Au dépôt, j'ai un petit lot de 4m80 pour El Prat de llobregat, ça fera impeccable pour completer. Bien sûr faut tout sortir pour mettre ça devant, mais je suis pas tout seul, y a Mouloud qui me file un coup de main, et ça, c'est cool. Il est même pas midi quand je repars dans l'autre sens, je recoise une nouvelle fois Samu le A7 liner qui a mis ses sunglasses, il est pas habitué, d'habitude à cette heure là, il fait le guignol sur la M62. C'est quand même rare que je descende aussi tôt, et c'est cool, parce que j'ai même le temps de casser la croute et même encore mieux taper une sieste de 30 minutes, alors là, je dis chapeau, merci !
Seul petit souci aujourd'hui, c'est le tsunami catalan qui bloque à Girona, c'est tout rouge autour de la ville. Mais ils ont dû être avertis de mon arrivée, quand je passe Narbonne tout est repassé au vert. Seuls restent des tas de detritus au Perthus, un peu partout des Mossos embusqués et la Guardia Civil en convoi. On peut pas dire que ce soit très serein tout ce qui se passe en péninsule ibérique, bien malin celui qui pourra dire comment ça va se terminer, moi ça me mine autant que ça me fait peur de voir le pays se déchirer pour des causes avant tout politiques, on peut quand même se demander à qui tout ça va profiter au final, surement pas à l'ouvrier moyen ou au chomeur.
Je finis par me garer au plus près de l'usine à Montornès, par acquis de conscience je suis allé voir si des fois, il y avait moyen de vider, mais bien sûr que non, il est 19h, pile poil l'heure de manger.
C'est pas de bol ce matin, c'est pile au moment ou je fais mes 1ers tours de roue pour aller à quai que je reçois sur mon radiocom2000 mon rechargement, et c'est pas avant 18h, c'est balot j'ai pas commencé la journée qu'elle est déjà cramée. Le cariste ce matin, est moyennement à fond, mais il a quand même été me chercher un café, il est gentil. De toutes façons, y a rien qui presse maintenant, et surtout c'est un vrai parking jusqu'à El Prat, je suis pas pressé d'aller me mettre dans le bouchon. J'y vais quand même à 9h parce que je suis courageux, en plus il pleuvasse, le trajet tient toutes ses promesses ce matin, j'ai mis plus d'une heure pour arriver chez les allemands de Hellman.
Quand on lit les avis sur Google à propos de Hellman El Prat, les avis sont partagés, quand on vient livrer du Alstom, ça va super vite, en 15 minutes c'est plié, papiers signés bien propres. Du coup, j'ai quand même plus de 5h libres pour faire 70km. Même en marche arrière c'est faisable je pense. Dans le coin, y a pas grand choix en matière de douche potable, et surement pas chez Coral ou je dois recharger, je vais donc me payer le pire bocadillo de la terre aux 101 bocatas. Je préfère pas dire lequel j'ai choisi, seuls les plus proches de ma famille savent, c'est un secret et c'est pas diététique. Un dernier crochet par la case Carrouf juste à côté pour acheter une montagne de saloperies introuvables à l'Intermarché de St Peray, ou il commence à neiger d'après les photos que m'a envoyé ma petite poulette.
Mon rechargement commence à 16h, il manque encore des palettes, Brahim le cariste est super sympa, quand je lui ai dit qu'il neigeait en France il a tout de suite compris qu'il fallait qu'il mette du lourd devant. Finalement je repars à 19h, le semi est pleine comme un oeuf, ça patine pas, c'est tout ce que je demande. Même s'il y a encore pas mal de monde à Barcelone, ça bouchonne plus sur l'Ap7. Il y a la guerre dans la vallée du Rhône, tout le monde est bloqué. Dans le tas, il y a surement des victimes du tsunami catalan en début de semaine, ça devient complicado ce travail par moments. J'aime pas trop mettre du gasoil le soir, mais j'ai pas bien le choix aujourd'hui.
Ce soir je me voyais au centre routier de Beziers, mais j'ai dû revoir mes prévisions à la baisse, de toutes façons ça change pas grand chose au jambon. Je prends la dernière place de libre au centre routier internationaal de Narbonne, faut pas faire le difficile. 23h finito, demain, il fera jour à ce qu'il parait.
La vie étant bien faite, ce matin je ne dois pas trop m'affoler. Déjà, ma coupure ne finit que guère avant 8h, et surtout l'A9 et l'A7 ne sont encore pas completement ouvertes. Or il se trouve que Samu décolle à 5h de Vic, je me dis que vu que j'ai plus de monnaie pour le café. Donc j'attends bien sagement l'arrivée d'un Fh16. Comme je l'avais un peu calculé, il se pointe bien à l'heure, je lui laisse la douche N°2, j'aime bien Sam, mais pas au point de partager la douche avec lui.
C'est tellement compliqué sur la vallée du Rhône, qu'on doit calculer un plan de bataille et éviter un maximum de bouchons, car on goûte assez peu aux bouchons. J'avais misé sur une ouverture vers 8h, mais je me suis bien planté. Donc, on fait un leger crochet par Alès pour rejoindre Bagnols/Ceze, et ça a roulé nickel. En arrivant d'Alès ça fait éviter le plus gros du bouchon vu que la sortie était obligatoire à Remoulins, tout le monde garde la N7 à Lapalud, ensuite, mais determinés qu'on a été on garde la magnifique N86, deserte ou presque. En 4h on arrive sur Meysse, c'est pas si pire comme temps de parcours.
Ce n'est qu'après Cruas que la neige apparait d'un coup, et aussi les premiers arbres couchés. Heureusement il y a très peu de trafic, et étonnement ça roule même mieux que d'habitude sur la 86. Tout au plus un petit bouchon à St Peray, mais c'était la faute à un porte voiture qui livrait en double file. On se sépare à Sablons puisque Sam livre à Salaise, moi je continue sur St Priest, j'évite un dernier énorme bouchon sur l'A46 en passant par le B.U.S.
Pour vider le groupage chez Clot ça va 4,5 fois plus vite que pour charger chez Coral. Pas de téléphone, ni internet chez Duarig, la seule info que j'ai eue, c'est qu'au cas ou je puisse vider, je revienne direct à la base. Le quai est plutôt vide vu qu'ils ont pas pû bosser au bureau aujourd'hui, je fais les fonds de tiroirs en reprenant des bricoles à livrer lundi autour de Valence. Je me rentre tranquillement à la maison, demain je risque d'avoir un peu de travail dehors vu qu'il y a eu un peu de casse au jardin. 21h je me gare dans la gadoue chez mon voisin, j'aurai jamais pensé vu l'état du trafic ce matin à rentrer ce soir quand même.
Même si je suis loin d'être le plus touché dans la région, on a bien eu un peu de casse d'arbres et de branches avec cette grosse neige bien lourdasse, et ça fait mal au coeur de voir le jardin comme ça. Y a pas mort d'homme, c'est le principal, juste un coup au moral. Pour une fois je démarre bien tranquille de la maison, à une heure digne d'un employé de la prefecture, c'est à dire 9h15. Avec un RDV à Portes les Valence à 10h, j'allais quand même pas décoller à 5h.
Il se monte encore un tout nouveau LIDL, à deux pas de chez moi, et je livre le parement imitation pierre authentique qui fleure bon le terroir. C'est drôle, parce que dans cette allée, c'est la 3e enseigne low cost qui s'installe après ED l'Epicier, puis Carrefour Market. Le temps que le chef de chantier trouve les clés du Manuscopic, il est presque 11h quand je repars avec 15t en moins, j'enfile ma doudoune car je mets cap à l'extrème nord de la région Valentinoise, il me reste 3 palettes à livrer à Pont de l'Isère. Là, ça rigole un peu plus quand même, à l'usine d'ascenceur on a toujours le mot pour rire. Le cariste m'a dit choisis le quai que tu veux, le plus facile pour toi. Il y avait de la place à gogo, je m'y suis repris en 2 fois.
Mon rechargement est à St Clair du Rhône, j'ai reçu les details en arrivant sur St Vallier, machinalement j'ai répondu "OK" pour confirmer, puis mon oeil a été étonné de voir 89 en code postal en Italie. Le 10, le 20, 24, voir 50 ou 53 c'est assez courant, mais 89 ?? Déjà c'est pas Auxerre vu que c'est en France, mais c'est Reggio de Calabre. Moi qui suis jamais allé plus bas que Batipaglia, Salerno, ça va me changer.
On est 2 camions sur le même voyage, des fûts de carburant qui finiront en Australie, et qui prennent la mer à Gioai Tauro. Jimmy a chargé juste avant la pause de midi, je le croise quand il part. A 14h30, je suis chargé, j'ai juste à ramener les palettes europ et le transpal electrique. J'avais envie de passer un bon coup de rouleaux, mais il faut livrer mercredi, il y a du monde au lavage, et vu la météo ça restera pas nickel bien longtemps, c'est déjà tout moisi sur Grenoble quand je checke arrivé à Rives, donc, crochet par Chambéry, partout des arbres couchés, la route est bien cradoque, j'ai pas regretté de pas avoir perdu de temps au lavage.
Quand j'arrive à la plateforme du Fréjus, je retrouve Jimmy, mais je ne serai pas bon pour cette escorte, les pompiers m'ont refusé. En fait je sais pas ce qu'il s'est passé, mais il y a une instalation provisoire au reservoir de fuel du frigo, j'avais fait le plein et avec la pression ça degueule par le dessus du reservoir, j'ai ouvert un peu le bouchon, la pression est partie, ça coulait plus, mais la navette aussi est partie, du coup j'ai campé 1h, de toutes façons je devais couper 30 minutes, donc j'ai perdu que 30 minutes.
S'il neige côté Italien, ça ne dure pas, il pleut comme vache qui pisse tout le reste de la soirée, le plus compliqué vu l'heure c'est de trouver une place de parking potable, les parkings des stations sont archis pleins, ça fait pas envie. Je jette mon dévolu sur la zone industrielle de Castel san gionavanni, il reste une place potable. 23h45, 9h00 de guidon, parfait.
C'est un très bon plan cette zone industrielle, il s'y passe pas grand chose la nuit, et c'est vraiment bien. Quand je suis arrivé hier soir, il pleuvait comme vache qui pisse, et ce matin, c'est pareil, une pluie fine mais coriace. Les champs qui bordent l'A1 sont detrempés et certaines rivières comme la Secchia sont largement sorties de leur lit, c'est un peu Venise à la campagne. Malgré cette météo assez peu propice à la bronzette et aux photos magnifiques, ça roule plutôt pas trop mal, et je trouve même que c'est plus calme que d'habitude sur l'A1, je ne m'en plainds pas du tout.
Bêtement, je pensais qu'une fois en Toscane la météo esquisserai une amélioration, mais non, seul point positif j'ai eu aucun bouchon dans les Apenins, et ça c'est drôlement bien pour les heures et les nerfs. Pour le reste c'est la tristesse absolue, même les oliviers font la gueule, il vont finir par ressembler à des noyers de la vallée de l'Isère. Mes 4h30 sont largement passées puisque je me gare avec 4h33 sur la première station en Ombrie à Fabro. J'ai jeté mon dévolu sur un magnifique Calzone et mon corps dodu sous une douche datant d'avant l'€, mais propre et chaude. Surtout pour le prix, y a rien à dire.
J'ai tout au plus aperçu un peu le soleil en contournant Rome, laissant apercevoir quelques bidonvilles le long de l'A1, la misère est moins dure au soleil on dit. Mais très vite la pluie reprend le dessus. Le sud de l'Italie est en ligne de mire vu que je coise de plus en plus de Turbostar renovés, mais pas pû faire de photos pour mon plus grand malheur. La nuit tombe vite, et grâce au progrès ainsi qu'aux subventions européennes, j'évite la capitale napolitaine et son trafic par l'A30. Vu qu'il pleut la conduite est encore plus hasardeuse, il y a un bon dieu pour les chauffards, je me suis fait déposer par quelques camions, qui devaient taquiner à 3 chiffres, pas de doutes, je suis à Napoli. Ce soir, je fais pas le fou, j'ai déjà un 4h33, pas la peine de prendre de risques et tirer jusqu'à Salernes, je stoppe avec 8h30 de guidon, dont 8h10 avec les essuie glaces, y en a marre, ce soir je valide une 11 au calme à Striano à quelques kilomètres de Pompei.
J'ai tout juste une cinquantaine de mètres pour aller au comptoir prendre le café. Il est 4h40, et visiblement, la banlieue de Naples est moins dangereuse que l'ensemble du territoire français ou les stations sur l'autoroute sont fermées au public la nuit pour la plupart, pour raison de sécurité, oui monsieur. Donc, armé d'un café lungo et d'une brioche en forme de croissant, je démarre, il est 5h10. Je ne suis pas tout seul sur la route, l'Italien est matinal, c'est un peu comme les allemands, mais latins. Plus je sors de la grande agglomération, moins ça roule, et c'est carrement cool.
L'A2 qui mène vers Reggio de Calabre est gratuite, et elle est pas en mauvais état, le dernier coup que j'y ai mis une roue c'était en pulvé chez Debeaux, genre en 1997. Aujourd'hui je passe largement en dessous de Battipaglia. Le jour se lève tôt dans le coin, à 6h30 il fait déjà jour, mais la matinée est comme la journée d'hier, il PLEUT, et c'est bien dommage. Une chose est sûre, je ferai pas la conso de l'année sur ce voyage, ça tire tout le long, le FH s'époumone tout le long, les heures avancent plus vite que les kilomètres. Passé Cosenza, c'est vraiment desertique, et sauvage, on sent bien qu'il y a pas grand chose à faire, le peu d'usine qu'il y a sont soit fermées, soit completement destroy. Partout, des villages perchés, c'est beau, mais je me demande bien de quoi ils vivent dans le quartier. J'ai 4h de volant arrivé à Falerna, un petit village au bord de la mer, il y a l'Hotel San Giovani Puci qui fait aussi resto routier, l'endroit idéal pour passer un week end, mais pour l'heure ça sera juste douche café, nickel.
Encore 1h de route de montagnes russes pour enfin arriver au port de Gioia Tauro. Bien sûr, je me suis fait pourrir à l'entrée parce que je me suis pas arreté avant, mais sourire ultra brite à la rigolade et ça a passé crème. Ce qui me confirme qu'on est pas au Frei Hafen de Hambourg. Quand je finis par me poser pour vider, Jimmy vient juste de finir, on est synchro. J'attends qu'ils terminent le chargement du premier container, puis c'est à mon tour de faire chauffer le transpal, et oui c'est comme ça. Le transpal à main, c'est l'histoire de ma vie, si j'avais gagné 1€ la palette, je serais riche. Dans 12 jours, les fûts seront là bas, loin, en Australie.
A 13h, c'est plié, je ressors du port en prenant une dernière engueulade, il fallait s'arrêter pour ouvrir les portes en sortant, comme quand on sort de la base Intermarché en fait. Je vais à la ESSO un peu plus loin, y a du gasoil à 1,42 et vu les prix ailleurs, j'en profite. Maxime a trouvé 2 magnifiques voyages sur Salerno pour le 84, j'ai pris des cheveux blancs en voyant l'adresse, mais sur ma tête ça se voit de moins en moins. Je remonte ce que je peux cet après-midi, si je tire mes 10h ça me fait arriver en plein la ou je veux pas, donc, je me garde mes 2 cartouches pour jeudi vendredi. Il fait un peu moins moche entre 2 averses ce qui me laisse le temps d'apprecier le paysage, et j'ai vraiment aimé le passage entre Cosenza et la limite de la Campanie, enfin, le nooord quoi ! Je finis par me poser à Sala Consilina avec 8h50 de guidon, à 120km du rechargement, il va falloir avoir les yeux ouverts demain.
Hier on s'était organisés avec Jimmy vu que là ou on recharge, y a pas beaucoup de place dans l'usine, et encore moins dehors, pas la peine de se pointer à 2 la bas. Vu qu'il a une heure d'avance sur moi, il y va pour 7h30. Donc, je démarre tranquille à 7h, en même temps que tout un tas de lointain banlieusards de Salerne. Je pensais trouver des bouchons pour aller à Pagani, mais non, ça roule plutôt pas mal tout du long, je croise juste les doigts pour avoir choisi le bon itinéraire, les routes du quartier sont pas larges, et bien cradingues avec la pluie de ces derniers jours. J'arrive tant bien que mal à me serrer un peu, les autochtones sont pas à ça près.
J'ai bien fait de pas trop m'affoler, il reste encore quelques palettes à rentrer, et quand Jimmy s'en va c'est à mon tour de charger 30 palettes de tomates en dès, ça va pas patiner pour remonter. A l'usine il y a un Turbostar 48 qui fait des navettes, un petit porteur qui ronronne encore bien, mais la cabine est dans un état lamentable. Quoi qu'il en soit c'est un bonheur de l'entendre. Du temps que je chargeais, j'ai vu passer quelques specimens dans la rue, bien rénovés par contre, un régal pour les yeux, y a même un FIAT qui est passé, il devait être plus vieux que moi, c'est pour dire !
A 10h c'est chargé, y a plus qu'à remonter. La pluie refait son apparition après Caserta, c'est sûr, je vais vers le grand nord. Il faut tenter de vider le voyage demain, c'est un peu chaud quand même, sachant qu'au milieu il y a Florence, Gènes et Nice à passer. Je me mets donc en mode Napolitano Bandito, et je ne me sens pas seul, car si tout le monde roule à 80/85 d'autres ont aussi le feu, et on roule de concert. Il me faut quand même faire un complement d'ADBLUE, je fais pas le fou, je trouve au pif une station après Orte. La pompe est tellement poussive que j'ai mis 15 minutes pour mettre 45 litres, ça suffira pour me rentrer. Je coupe mes 30 minutes exactement en face que là ou j'ai pris la douche à la descente mardi, sauf que c'est tout neuf, tout beau et gratos.
La pluie a enfin cessé, mais ça sera de courte durée, j'ai passe Firenze au sec et juste avant le coup de feu du soir, après ça a été tranquille, le tout c'est juste de calculer ou couper avant Genova. Si je tire mes 10h ça me fait arriver au niveau de la bifurcation à l'entrée de la ville, jamais de la vie je vais trouver une place là bas, donc, je fais pas le dingo, je me pose avec 9h40 à Rappalo, tant pis, j'ai pas osé aller plus loin. Il est 19h, et j'ai les crocs.
Il est 4h30 quand je me décide à décoller. Rapallo c'est joli, mais quand même, faut pas abuser. A peine parti que je suis bloqué dans un tunnel, heureusement ça dure pas, un type était tombé en panne dans un tunnel avec sa Panda, un patrouilleur l'a sorti de là avec une élingue, le type a dû trouver le temps long dans le tunnel avant l'arrivée des secours. Du coup, je passe Genova par le port, ça roule nickel mis à part qu'il y a un orage de fou, les flaques sont si grosses que j'avais l'impression de rouler sur la mer. Je reprends l'autoroute 5km plus loin, j'ai gagne 80km par rapport à la déviation normale. En journée par contre c'est moins marrant.
Petit à petit le trafic reprend un peu des couleurs, mais ça roule encore à peu près bien, le 500 en a ras le bol de trainer la pulpe de tomate. Une fois à Menton, les premiers bouchons apparaissent mais ça va encore, sauf sur Antibes, mais il est déjà presque 8h quand j'y arrive, c'est un peu normal. Je me pose avec 4h15 à la Leclerc de Vidauban, un magnifique croissant amandes frangipane me fait de l'oeil, je craque.
Encore 2h30 d'efforts, et je finis par atterir à Camaret, village célèbre pour sa fabrique de conserves Raynal et Roquelaure, son cabanon ou je livre et aussi bien sûr, les testicules de son curé qui ne defient pas la loi de la gravité. Jimmy est à quai depuis 11h15, mais ils ont pas attaqué, je suis assez fraichement accueilli, il faut aller au parking attendre, ça fait super plaisir de revenir en France.
A côté de moi, il y a un Dispam un peu en panique, et de ses collègues est tanqué dans la boue au bord de la departementale à 2km d'ici. Vu que j'ai que ça à faire, je prête mon élingue, et comme il est vide ça devrait le faire. L'histoire est pliée en 2 minutes, tout le monde est content. A 14h Jimmy a enfin pû partir et moi prendre sa place. Le cariste est pas du genre à plaisanter, le mec qui signe les papiers encore moins, ça fait pas envie d'acheter des produits Le Cabanon.
Maxime m'a trouvé un retour qui m'inquiète pas mal vu que c'est chez FM à Laudun. Je me suis pointé à 15h15 là bas, on m'a dit reviens à 17h. Effectivement à 17h, j'ai eu un quai, mais le chargement n'a débuté qu'à 18h, le temps de faire les papiers et tout, je suis sorti à 19h, bref, il me restait 40 minutes d'amplitude, il allait manquer une bonne heure pour rentrer, j'avoue que ça m'a gavé un peu d'arriver à 100km de là maison avec 8h de marge et pas arriver à rentrer, donc, je boycotte le Cabanon et Carrefour ! La région est en alerte orange, ça drache de fou avec en plus du vent de malade, la suite demain à 4h.
Faut pas déconner 4h02, c'est samedi 9h01 de coupure est c'est parti. Dehors il pleut avec un vent de folie, il pleut si fort qu'on dirait qu'on sous un énorme tuyau d'arrosage. Mais ça n'empêche pas qu'il est plus que temps de rentrer. 1h37 d'efforts intenses pour arriver dans mon village ou la boue a remplacé la neige chez mon voisin ! Good week end à toutes les filles !!!
Plus qu'un mois à patienter et le papa Noël va passer. J'ai envoyé ma lettre, j'ai commandé un dépanneur de chaudière depuis 3 semaines. Si vous en avez marre de faire la route, faites plombier, c'est les rois du pétrole. Ils sont un peu comme les douaniers, ils ont tous les pouvoirs. C'est un peu dévoré que je pars ce lundi à 3h45, j'ai passé tout le dimanche à tailler des branches et bien sûr les évacuer, et vu qu'il a plu une bonne partie du dimanche, c'était un peu kohlanta hier à St Peray.
Ce matin, j'ai un programme qui s'annonce palpitant, il me faut une bonne dose de motivation, ça tombe bien, je suis motivé. Première étape balancer presque 1000L de gasoil et d'adblue au dépôt ou il y a déjà la queue à la pompe, il est 5h, les duarigmens sont sur le pas de tir. Je traine pas, j'ai RDV à 7h au Carrefour de Francheville, et c'est vite la merdasse le matin sur Lyon, quand je sors à Pierre Bénite ça commence à sérieusement se charger, j'arrive à 6h45 à Francheville ouf. Mes espoirs d'un déchargement rapide s'envolent rapidement, il y a déjà deux camions en attente et un à l'interieur de la cour. Vu que j'ai que 7 palettes, le cariste me fait passer entre un sec complet et un autre bazar complet aussi.
Mais il est déjà 7h45 quand je repars direction le Carrefour de Vénissieux, autant dire que c'est même pas la peine d'esperer une promenade de santé. Il y a un carton énorme sur l'A450, du coup je rejoins Pierre Bénite par la vieille route, c'était bien la merde aussi. J'ai atteri à La Mulatière, il y avait longtemps que j'étais pas passé par Gerland, c'est fou comme ça a changé, plus moyen de se planquer au calme dans la ZI qui n'existe plus. Quand je me pointe au Carrefour de Vénissieux il y a déjà un Alainé complet devant, je campe 1h devant le portail. Quand on fait ses courses au supermarché, on devrait pouvoir visiter les reserves des magasins, et ainsi décider de là ou on va acheter ses produits, là, j'ai rarement vu une reserve aussi cradingue. Sur le quai, ça fait bien la gueule, ça donne pas envie, ils feraient mieux de se reconvertir en plombier.
Je termine en beauté cette magnifique tournée du rayon bazar avec le Carrefour Market, en plein centre de St Priest. Je voyais pas l'entrée de le reserve, en fait elle est sous un immeuble, j'ai dû faire un 1/2 tour à la one again sur les rails du tram, mais au moins, ils étaient sympa au magasin. Pour me remettre de mes émotions, j'ai un complet de peinture en poudre pour Peniscolà à prendre à Savigneux. Impeccable, c'est pas tout à fait prêt, deupeccable, ça me laisse le temps de becter et taper une mini sieste à quai. Retour à Jarcieu sans aucun bouchon à St Etienne pour rajouter une palette pour Valencia, je termine mes heures en bout d'amplitude dans la ZI ultra tranquille de la Croisière, on est mieux là qu'à Vénissieux.
Parce que je suis un garçon consciencieux, je mets en route à 5h, il faisait pas chaud ce matin, je ne dois mon salut nocturne qu'à mon pyjama en polaire. C'est le seul moyen d'économiser les batteries, du reste si l'isolation de l'habitacle était un peu mieux étudié on aurait pas tous ces problèmes. Je reste pas sur la nationale 7 bien longtemps, puiqu'après Piolenc c'est autopista obligatoire. Un peu partout on commence à voir les première déco de Noel, ça fait plaisir. Le trafic se charge pas mal aux abords de Montpellier, mais sans stress, si bien que je me radine au lever du jour au centre routier de la Croix Sud, j'ai droit à la douche N°12, c'est fou mais je l'avais encore jamais eue depuis le temps que je m'arrête ici, j'ai une vie de dingue quand même.
Au niveau de Perpignan nord j'aperçois les couleurs de Giraud Sonnay, ça ne peut qu'être DurDur, à moins d'un camion oublié en route. Etant donné qu'il a pas le temps et moi 30 minutes de coupure à faire, on se cale un café à l'Emporda, vite fait bien fait, et je le laisse aller livrer ses clients à Barcelone, pour une fois moi aujourd'hui je ne fais que transiter, et en plus largement après le rush du matin, ça passe comme une crema catalana, tant et si bien que j'ai même pas 4h de guidon arrivé à Peniscolà, ou il fait déjà nettement meilleur qu'à Bollène.
Coup de bol, il y a personne à quai, j'attends quand même 15 minutes dehors vu que c'est le changement d'équipe, et du coup 33 minutes pour vider ce qui remet les pendules à 0. Il me reste quand même la dernière palette à vider à Beniparrel, ça pourrait bien se tenter aujourd'hui et même caler ensuite 11h de shlafen. Entre temps Francky Goes To Hollywood m'a envoyé mon retour, des salades pour Caluire à prendre à Los Montesinos au sud d'Alicante, mais entre midi et 17h. un coup à moisir 15h dans une pauvre rue de poligono industrial que je connais pas, donc, je change mon fusil d'épaule et je garde la palette pour demain matin, oui, je fais comme je le sens.
Du coup, il y a un parking sécurisé juste en face du Mercavalencia, un bon plan pour celui qui veut passer un week end touristique à Valencia. Sur place c'est pas du 4**** mais y a chiottes et douches moins pires qu'à Ashford. Je me gare à 17h, je suis à 15 minutes de Beniparrel, et de toutes façons j'ai 9h45, c'est sans regrets.
J'étais réveillé depuis un moment ce matin, j'ai largement eu le temps de visiter la douche old school changer des ampoules sur le tracteur, faire mes carreaux, et puis je me suis décidé au bout de presque 16h de coupure à mettre les voiles, il était 9h, c'est vraiment un bon plan ce parking. Finalement hier soir j'ai bien fait de pas tenter le Beniparrel. Des fois il m'arrive de prendre la bonne décision, le Poligono est mal foutu, si bien que j'aurai eu du mal à pouvoir rester en place aussi tard. Francisco me rejoint, j'ai juste une palette à poser et on part au bistrot d'à côté, je repars avec un peu plus de 700 photos à scanner, j'ai de quoi m'occuper jusqu'à la retraite.
Je traine pas trop quand même, Francisco est un ancien transporteur, il sait ce que c'est. Aujourd'hui cap au sud, du moins à l'extrème sud de la communauté de valencia. Je coupe à travers par Font de Higuera, ça roule plus que bien ce matin, pas trop de monde, de quoi se faire une très, très bonne moyenne. Plus je m'approche d'Alicante, plus il fait beau, et plus il fait chaud aussi, c'est pas compliqué, arrivé chez Soldive à Los Montesinos le cadran affiche 24°.
A tout hasard je vais voir si c'est prêt pour mon chargement. La dernière palette est sur la cercleuse, le temps qu'un camion libère le quai est c'est à mon tour, au lieu des 26 palettes prévues, il y en a 25, juste pour avoir un voyage décalé. Mais c'est pas grave j'ai de quoi caler. Le temps de faire les CMR, je décolle avec mes 5t de salades thermostat sur +5°c, il est 14h, je pars juste avant la pause déjeuner, immpeccable, c'est au delà de mes espérances. Pendant ce temps-là, il parait qu'à Beynost des paysans vident les camions qui ont des produits qui viennent de l'étranger...
Je me fais ma pause casse croutas à Elche, au soleil, les pieds en éventail, j'ai envie d'acheter une bicyclette et faire comme tous les retraité immigrés ici, et musarder sous les palmiers, c'est pas si con que de venir ici plutôt qu'en Provence ou c'est hors de prix. Sauf que c'est à 1200km de Lyon.
J'ai juste à remonter au plus haut ce soir, je suis chaud comme une baraque à frites, ça tombe super bien. Valencia passe nickel sans accident, je fais ma dernière 30 dans une Respsol au café infect juste avant Las Cabanes sur la CV10, je voulais voir, j'ai vu. Mis à part des excités de service, pas grand monde ce soir sur l'Ap7. Je passe Barcelone à la régule, c'est toujours ça de fait pour demain, et je me pose à la sortie de San Celoni au bord de la nationale avec 9h58, il en fallait guère plus, ça a roulé comme sur des roulettes aujourd'hui ! C'est dommage parce que j'étais tellement chaud que j'aurai pû monter foulé à Caluire, mais en 2019 ça l'aurait pas fait du tout !!!
Nul besoin de reveil ce matin, le catalan est matinal, il y a pas mal de trafic le long de la C35, et moi une mouche qui pète ça me reveille, alors des bagnoles toutes les 2 secondes, c'est pire. De toutes façons, j'avais pas l'intention de camper ici, et puis j'ai pas de bicyclette pour aller sous les palmiers, ici c'est le nord, y a pas de palmiers. A 7h30 je suis en règle vis à vis de la RSE, je mets en route mon petit camion, le frigo est toujours sur +5, tout va bien.
Première étape, faire les pleins à Aiguaviva. Contrairement à la semaine passée j'ai pas autant consommé, mais quand même, il faut bien alimenter le 13L. En remontant, je fais ma petite pause habituelle au centre routier à Narbonne, y a de l'ambiance, la barrière s'est refermée au passage d'un porte voiture, y a des dégats. Je m'éternise pas, j'ai quelques soucis techniques que je voudrais bien regler, mais c'est pas facile de s'organiser, j'ai quand même pû avoir un rencard chez Thermo King pour 15h30/16h, c'est déjà bien, demain ça sera le tour de l'OBU, enfin la taxe germanique qui decocone.
Mis à part les travaux d'élagage dans la grande vache, j'ai pas été emmerdé plus que ça pour remonter et c'est suffisament rare pour ne pas le remarquer. Ah oui, et puis j'ai ratrappé Seb Larage vers Montpellier, c'est son quartier. A peine arrivé chez Thermo King, je me sens comme un pilote de F1 qui arrive au paddock, on se jette sur moi ! Ou alors ils s'ennuient ferme. Première étape, juste refixer un petit tuyau que se faisait la malle, à priori je devrais plus avoir de fuite, un leger problème de vibration au groupe aussi, apparement c'est pas facile à resoudre, mais en remontant légerement les tours minutes ça attenue la vibration, et comme j'ai le temps j'ai eu droit à une formation sur l'imprimante qui sort les températures, jamais de la vie je m'en souviendrai.
Du coup, vu l'heure, j'ai plus qu'à me fader les bouchons Lyonnais, un peu comme lundi, pour me rapprocher au plus près de Caluire Légumes, mais dans le quartier les places sont chères, je trouve juste un petit emplacement vers la gare de Sathonay, pas un brin de place à Perica ZI, shame on them ! 18h c'est plié jusqu'à demain dredi.
Il aura plu encore une bonne partie de la nuit, mais ça a été plus calme que ce que je pensais dans la rue. En peu avant 6h30, je mets en route pour faire les 3km qui me séparent de Caluire Légumes, les légumiers ça attaque de bonne heure et de bonne humeur. Les caristes sont déjà à fond, et pas d'auter camion sur place, j'attaque à vider direct, c'est pas fatiguant à tirer les palettes de salade, en même pas 30 minutes c'est torché, je me magne d'aller sur l'A46 qui commence à bouchonner, mais c'est encore supportable, j'arrive pile pour 8h chez Gobillot, ils sont débordés, c'est vrai, mais je suis preums.
Donc, l'OBU qui me fait des misères est équipé d'une pile, la pile est naze, et quand elle est naze depuis trop longtemps, il arraive que ça "écrase" le logiciel, et ça peut durer des heures d'après l'installateur. Mais il ne connait pas Phil26, je lui ai dit, j'ai toujours de la moule, ça va aller vite. Il me croyait pas. Un peu moins d'une heure plus tard, je mettais les voiles après un test positif, Angela Merkel a validé mon EF530CK, alles gut qu'elle a dit. Je fais un petit kilomètre à vide quand même pour aller ramasser 2 lots ADR, un pour le 64 et un pour Voreppe à vider foulée. Sans me stresser je suis arrivé à 11h45, je trouvais plus l'entrée. Ils ont dit, allez, pour 2 palettes on fait pas attendre.
A midi c'est fait, plus qu'à rentrer à la kommandantur ou je glande une bonne partie de l'apreme, j'ai RDV en fin d'après midi à Chanas pour changer les pneus arrière, les 4 d'un coup parce que la maison Duarig à les moyens. C'est 19h quand même quand c'est terminé, je rentre en ne faisant pas le fou, ça glisse à mort, la semaine prochaine va être longue et riche en patinages ! 20h semaine finie, un peu de détente ne me fera pas de mal ! Bises à tous, merci, bientôt la paye !!!