FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2019 Partager sur Facebook
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  • Ah ben comme ça, ça va bien moins marcher
    Même pas peur
    C'est pas un métier facile gommard
    Transports problems ? Better Call Duarig !
    Il est pas mignon Aurélien ?
  • Mardi 1 Octobre 2019
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    C'est fou comme les choses peuvent changer en 30 minutes, puisque quand  je suis reparti on avait brusquement changé de mois. Chez TDV, ça traine pas non plus, le temps que le gars du quai trouve la bonne semi pour transvaser direct, en 30 minutes c'est plié. J'ai juste commi l'erreur de remonter par la nationale, elle est coupée à St Vallier, faut faire le tour par la 86, je sais pas ou exactement elle était coupée, mais j'ai croisé un paquet de DPD en detresse qui devaient aller au dépôt à St Rambert. A 3h je finis par arriver à Jarcieu, sur les 10 derniers kilomètres entre Chanas et le dépôt, j'ai vu une mamy en bagnole à 30 km/h au milieu, un type sans lumière à vélo, 2 types à pieds zigzaguer au milieu de la route, et un peu plus loin, une voiture sur le toit. Rien que ça.

    Finalement, en arrivant cette nuit j'ai décroché pour rien. Le gommard a dit qu'il faisait tirer mes pneus jusqu'à la fin du mois. Je traine un peu ma misère en attendant d'avoir mes 9h, j'attele il est midi et je prends un lot de 7 palettes pour Beaurepaire, comme ça ouvre à 13h, j'ai même le temps de passer un coup de rouleaux vu qu'il fait un temps superbe. Pour vider ça traine pas, et c'est tant mieux puisque j'ai RDV à 15h à Andrezieux pour charger. Par chance ça roule nickel pour monter, j'ai à peine le temps de finir mon yaourth que mon numéro s'affiche au tableau. Une demi heure plus tard, la semi est pleine comme un oeuf, du Girona devant et Castres à l'arrière en ADR frigo, ça aurait été bien de couper à travers par Mende, sauf que le Girona est à livrer que jeudi. Moi ça ne me dérange pas, mais mon chef ne l'entend pas de cette oreille. Retour Jarcieu. Le magnifique soleil de ce matin a disparu, il se met vite à tomber des cordes.

    Quand je me mets à quai, Aurélien a remarqué que j'avais le dernier essieu à droite qui faisait la gueule, par chance le mec des pneus doit passer, ça tombe bien. En attendant, on vide j'ai une méga tournée dans le sud de la France, il me manque des palettes. Le gars des pneus arrive au moment ou il pleut le plus, faut vraiment être marteau pour faire ce boulot, y a un paquet de mecs qui invoquent la pénibilité au travail, les gommards ils en connaissent un rayon, avec le sourire, sous le déluge, avec sa lampe il finit par trouver un clou et réparer le pneu qui est pas vieux en plus. Entre temps mon lot manquant pour Poussan est arrivé, quand j'ai fini j'ai 2h40 à quai, j'attends 20 minutes de mieux.

    La descente se fait sous des trombes d'eau, partout autour des éclairs, ça tape si fort que par moment ça couvre le bruit de la musique. Je me gare sagement à 500m de mon premier client demain matin à Vitrolles, il est 23h25.

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  • Oh fada, c'est beau !
    Poussan
    Il fait beau au Poussarou
    Et moche côté Tarn !
    Le Lot à Agen
  • Mercredi 2 Octobre 2019
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    Le beau temps est revenu ce matin sur Vitrolles. Je sais pas pourquoi mais j'étais reveillé bien avant l'heure, et à 8h, j'ai bien vu arriver  2 Polonais, de loin j'ai compris qu'ils allaient eux aussi chez Barthélemy. A 8h30 je mets en route, le premier camion est presque vide, et en négociant un peu je peux passer entre les 2. Heureusement parce que sinon j'aurai été obligé d'étrangler Maxime qui m'a donné cette magnifique tournée. Mine de rien, c'est 9h quand je décolle, ça bouchonne encore sur l'A7 direction Marseille, mais moi je m'en fous, tête baissée jusqu'en Arles, fait exprès, c'est la zone vers la prison, il faut se taper 500 ronds points pour y arriver. Le cariste est rapide, mais le gars de la reception m'annonce une heure d'attente pour les papiers parce qu'il doit trier les colis, moi j'ai livré 8 palettes filmées en bon état, j'ai pas à attendre. Je me suis plaind au chef, il a signé les papiers, ciao, tout ça pour des gobelets en plastique.

    Reste avant midi à faire Poussan. C'est entre Montpellier et Sète, donc j'appele la boutique parce que je me vois vers 11h45 là bas, pas la peine de courir si c'est pour pas vider. 11h45, OK qu'ils ont dit. Par chance ça roule bien, à part sur cette A54 merdique. Et comme ça va bien, j'arrive pile à 11h45 chez le client, un camion de messagerie part quand j'arrive, on est synchro. Juste après moi arrive un Brentag, et aussi un autre camion que j'avais doublé vers Montpellier, le gars doit me maudire, mais il a rien dit quand le cariste lui a dit : "après la pause", bon c'est le jeu de la vie, pour une fois que je gagne. Toutefois ça se termine bien pour lui, sauvé par le fait qu'il avait qu'une palette et un hayon.

    Il reste plus qu'à rejoindre cette bonne ville de Castres. Vu que j'ai passé Le Poussarou et St Pons pendant la pause de 13h, il y avait personne, nickel. Par contre ce qui est hallucinant, c'est le changement de météo à cet endroit précis, au Poussarou, il faisait un temps estival côté sud, et de l'autre côté, un peu de pluie et un ciel d'automne. Je coupe quand même 30 minutes à 40km de Castres, et je me pointe à 15h à l'usine SEVESO entourée de maisons, comme à Rouen, comme de partout. 20 minutes pour vider, nickel, ça me laisse du temps pour me jeter sous la douche 4 étoiles réservée aux chauffeurs. La suite de ma tournée est à Agen, d'ici il y a un bout quand même, mais je le tente quand même. Toulouse passe nickel vu l'heure, mais c'est mercredi, j'atteris à 18h30 à Jardiland Agen, et c'est NIET.

    J'ai demandé si je pouvais squatter le parking, le gars m'a dit, mais vous dormez dans votre camion ? J'ai dit, oui, sauf quand les gens sont sympas et qu'ils nous invitent à dormir chez eux. Bon, moi ça me fait rire, mais j'aurai été bien emmerdé s'il m'avait proposé une invitation !

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  • Jardiland Agen
    Donc, si je comprends bien, en face c'est interdit aux 19t ? C'est ça ?
    Le joli Spar de Grignols
    Usine Basque
    Eglise Basque
  • Jeudi 3 Octobre 2019
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    Dans ma vie de conducteur de camion de 2019, il y a un truc qui me fait kiffer, c'est de commencer ma première livraison sans bouger le camion, et ce matin, c'était le cas. Car se mettre en place pour rentrer chez Jardiland F-47 Agen, c'est à coup sûr bousiller 5 minutes précieuses de volant. Vu que j'ai qu'un roll, je le passe par l'entrée proche du Conforama, échange de la consigne, merci Monsieur Dhollandia et hasta la vista. Mais ma satisfaction sera d'assez courte durée, en effet, après mon café douche rapide au centre routier d'Agen, j'enquille l'A62 direction Bordeaux. Je sais pas ce qu'il s'est passé, je me souviens très bien avoir le panneau : Marmande 1000m, mais je suis pas sorti. Pourquoi, comment, je sais pas. Du coup j'ai été quitte pour aller faire le grand tour par la Réole et revenir par la 113.

    J'ai donc fini par livrer mon pauvre roll à Marmande, ils sont super sympa chez Gamm Vert, de toutes façons, dans le coin le gens sont cool en général. De là, j'ai plus qu'à couper à travers champs par Grignols, bon, c'est pas le plus rapide mais c'est tellement un joli coin que ça vaut le coup. Cerise sur le gateau, y a de belles lignes droite et presque pas de trafic, et ça, en 2019 ça vaut son pesant de cacahuètes ! Tout ça m'amène après Dax et le tachy affiche 4h15 sur l'A63, il est temps de se ranger et casser la croutas. J'avais prévu d'être au dernier à Bayonne à 14h, pile poil. J'ai deux rolls de rosiers à poser, et mis à part l'accès un peu à la one again, c'était cool.

    Le boulot est vraiment calme je pense, j'ai un pauvre retour pour Toulouse, et encore moitié de semi. La seule chose positive c'est que ça se trouve dans un trou perdu au 12 Chemin Usine à F-64130 Viodos-Abense-de-Bas, vous non plus vous ne connaissiez pas. Il faut donc que je me décide par ou y aller, et je me laisse guider par mon atlas Michelin de 2018 édition brochée, j'ai fait du tourisme, Bidache, St Palais, vraiment des chouettes coins, en plus il faisait super beau, pas de caravanes ni de camping car, le pied ! L'usine est au milieu de pas grand chose, les gars très gentils, pfouhh j'ai plus l'habitude d'avoir des gens humains, c'est rare ! On charge vite fait, j'ai empillé mes rolls à l'arrache, et il a bien fallu boucler cet après-midi touristique en allant récuperer l'A64.

    J'ai de quoi aller jusqu'à Castelnau en moins de 10h à condition de pas tomber sur des bouchons, sauf qu'à St Gaudens, il y a de gros travaux, j'attends patiemment au grand péage que ça se calme et je me jette à l'eau, ensuite c'est tout shuss jusqu'à la rocade de Toulouse, j'ai droit au quai N°70, et je peux couper sur place jusqu'à ce que les gars de l'export arrivent demain matin ! Décidement le N°70, le 7, le 0, c'est mes chiffres, si ça se trouve, je vais crever à 70 ans ! ça aurait de la gueule sur la pierre tombale, faudrait que je choisisse en juillet ! 07/07/70 07/07/40, ah oui, mais non, 40 ça fait tâche !

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  • ça vide tranquille chez GEFCOOL
    The best of Transfun
    Les Cordbières
    C'est abusé des chargements pareils
    Magnifique <3
  • Vendredi 4 Octobre 2019
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    Dès 7h du matin, le gars de l'équipe export attaque sa journée, il y a une semi urgente à vider, puis c'est mon tour. Si besoin, je peux même squatter le quai, c'est vraiment GEFCOOL ici !! A 8h30, je finis quand même par dégager, et puis vu que c'est encore un big parking sur le periph toulousain, autant se faire payer le café par cet enc... de patron qu'est Alec, ça tombe bien vu qu'il est dans le quartier. On s'était mis d'accord pour un café, 5 minutes. Donc, 56 minutes plus tard, je repars, Alec va faire ses ramasses, le periph a viré au vert, impecc, un 1/2 voyage m'attend à Remoulins, y a rien qu'à rouler sans prise de tête.

    L'usine est bien planquée derrière la gare de Remoulins, je connaissais pas du tout, il y a qu'un seul accès par un pont à 3m50, j'avoue j'au hésité, ça passe large, c'est juste la voute. Mais, c'est pas là que j'ai été le plus choqué. En fait j'ai chargé des barquettes, du film étirable pour le rayon charcuterie, avec 14 palettes, et... 1 à 2 colis par palette, pas plus, la honte, 550kg le voyage en tout. Le cariste m'a dit, il y a comme ça parfois 2 voyages par semaine. Un truc de fou, un gaspillage pur, mais... ça fait travailler. C'est quand même dingue.

    Quoi qu'il en soit c'est à livrer à 7h lundi chez Khune et Nagel. J'ai juste à me traîner jusqu'à St Peray, 16h45 la semaine est finie, comme les écoliers, chouette, y a des chocapic au gouter ! Bon week-end les amis !!!

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  • 3h pour ces merdes, faut pas deconner
    Du coup, j'ai envie de saucisses lentilles
    Mende love love
    Au calme into the 48
    Millau brucke
  • Lundi 7 Octobre 2019
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    Ce week-end, j'ai fait un truc completement incroyable, je suis allé à Marque avenue à Romans acheter des pompes, j'ai failli mourrir tellement il y avait du monde, je suis pas habitué. Mine de rien, aller retour ça fait presque 50km, j'avais jamais autant roulé un week-end. Mais là, c'est lundi, il est 4h15 quand je range mes affaires, il pleuvasse légèrement. 15 minutes plus tard j'élance ma camionette sur les routes du village, la semaine 41 est lancée. Première étape, poser ma pile de rolls à Anjou, croisette à Chanas avec Yoyopanzer38 qui démarre tranquille aussi. 2 minutes pour poser le roll, c'est encore tôt, du coup Lyon se passe comme une fleur, si bien que je me pointe à 6h30 chez Carrefour à St Pierre de Chandieu, enfin, Khune et Nagel. J'ai un quai direct, le cariste me file un transpal, à 7h c'est plié.

    Mais voilà, le cariste ne peut pas me donner les papiers, il faut attendre 8h. Bon. Moi qui pensait bêtement qu'avec aussi peu de marchandises ça irait vite, que dalle. Il faut attendre que les palettes soient "aloties" et scannées, c'est long et je prends racine au bureau en écoutant les filles au bureau se raconter leurs week-end, elles s'en foutent bien pas mal du connard qui attend debout au bureau. A ce qu'il parait j'ai de la chance, y a pas de bug informatique ce matin, de toutes façons, c'est une base de merde ici, je livrais souvent en primeur, fallait tout le temps attendre aussi, mais pour d'autres motifs. Quand je reviens au camion, j'ai déjà 2h30 à quai, j'attends une demi heure de plus.

    L'avantage, c'est que je suis ressorti de Lyon, sans bouchon, et que ça a été pareil pour passer St Etienne vu que je recharge à St Romain Lachalm dans le magnifique département n°43. Un très bon voyage à livrer demain 9h à la prison de Lérida. 20 minutes pour charger un complet, ça fait la moyenne par rapport à ces feneants de Khune et Nagel. D'ici, je coupe à travers par Yssingeaux Le Puy, d'autant que je suis pas super lourd avec 13t. Presque pas attendu à Bessamorel, ni à Langogne ou les travaux s'eternisent. Ensuite, c'est A75 tranquille et retour du soleil après Millau. J'avais presque 9h de volant arrivé à La Palme, mais je deteste ce parking, du coup j'ai envie de tenter Padrosa. J'ai bien cru pêter un cable en montant le Perthus derrière un Actros à 20km/h, je voyais les minutes tomber comme des mouches, le temps de me parquer chez padrosa, ça a fait 10h01, pour fêter ça, je me suis payé un bout de poulet grillé, y a pas de raison. Etrangement, le parking est vide ou presque.

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  • Je deteste rouler en reserve
    Left lane bandito
    Montserrahlovely
    Sant Quirze del Vallès
    Sans touristes, c'est cool !
  • Mardi 8 Octobre 2019
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    Hier soir quand je suis passé à La Palme, j'avais la reserve du gasoil qui s'était éclairé, bien sûr ce matin c'était encore le cas, et même si c'est bien plus précis qu'avant, je n'aime toujours pas jouer avec ça. A 4h du matin, je retourne au resto histoire d'aller me jeter sous la douche, il y a sans doute un petit moment que personne est venu parce que la flotte a tardé à arriver chaude, c'est qu'il fait frisquet ce matin. A 4h45, le mets les voiles, d'après l'ODB il reste 142 litres, mais ça baisse très vite une fois sur l'autoroute. J'ai pas eu à rouler bien longtemps pour arriver à Aiguaviva, mais ces 45 minutes m'ont paru une éternité, et c'est plus que soulagé que je me suis garé sous les pompes, il restait 101 litres, ouf.

    Un quart d'heure plus tard et deux expresso, je peux remettre le pied dedans, et surtout affronter les côtes du C25, mais avec 13t, le 500, il rigole et met tout le monde d'accord. Le jour se lève 150km plus loin quand j'arrive vers Cervera. Il y a longtemps que j'ai plus été livrer la prison de Lérida, ma mémoire me joue des tours, c'est assez compliqué pour y aller, je me suis souvenu qu'il fallait tourner à droite au Mc Do. La dernière fois que je suis venu, le quartier n'était qu'un grand terrain vague, il y a des immeuble et des habitations de partout. Pour finir d'acceder à la porte 6 de la prison, il faut passer par les pompiers, c'est très beaucoup interdit, j'ai pas le choix et en passant j'ai pris un savon par un chef, en civil en plus, j'ai pas été tendre non plus, mais il est pas venu me trouver avec les Mossos au pied du mirador. Ptite bite. Enfin, j'avais RDV à 9h, à 8h30 j'étais en place.

    Quelques minutes plus tard, je vois arriver un gros Scania \8/ S-U-P-E-R Orange, c'est Aurélien, et je pense pas qu'il soit venu par hasard, il a 10 palettes, les prisonniers vont avoir du taf ! Bien sûr il a fallu montrer patte blanche pour rentrer, une fois en place ça va assez vite pour vider, d'autant plus qu'il y a soi disant pas assez de prisonniers pour vider la semi, je suis obligé de m'y coller, ça fait de l'exercice. Je cède la place à Aurélien, et je repars par ou je suis venu, c'est plus sage.

    Pas de quoi se mettre la rate au court bouillon aujourd'hui, je suis collé d'office à la navette de pain congelé à St Quirze. Un petit 2h depuis Lérida pour y arriver, à vide sans stress, pas beaucoup de trafic, le pied !! Ici ça va toujours rapidos, en 30 minutes c'est chargé, et j'ai plus qu'à remonter à St Felui d'Avall. Les douaniers sont dechainés au Boulou, ils contrôlent les camions à gogo, mais pas moi. J'avais le temps pour une fois ! Je me radine un peu avant 17h chez le client, bien sûr c'est trop tard pour vider, demain il fera jour ! 2e 11 validée avec le frigo qui tourne à fond !

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  • Il reste encore quelques petites lignes SNCF, c'est fou !
    Poussière païs
    Très joli palmier quand même
    ça fait bizarre quand même
    The very best of RVI
  • Mercredi 9 Octobre 2019
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    Hier soir en arrivant j'avais proposé de vider, mais, on m'a dit : 6h00. Donc à 6h, je suis prêt et dispo, mais le type qui est là ne peut rien faire pour moi, il faut attendre 7h. C'est pas grave, mais pourquoi on te dit 6h si c'est 7h ? Je sais que j'ai pas l'air très inteligent, mais je sais quand même lire l'heure, la prochaine fois je mettrai pas de reveil, ça ira aussi bien. Il y a bien une équipe qui a debarqué à 7h, le temps que tout se mette en place je démarre à 7h30, mais 30 minutes plus tard c'est vide, j'ai plus qu'à aller me mettre en place  aux messageries du midi. On charge du Beaumont les Valence, et une énorme palette de tuyaux PVC en 6 mètres. Du temps que je faisais les papiers, il y a un autre lot qui tombe, 6 palettes pour les Abrets, c'est con, du coup je les mets sur le côté, je suis pas en avance, il est déjà 10h quand je repars direction Espira de l'Agly.

    Aujourd'hui, ça sera pas des palettes d'abricots, mais du ciment, c'est aussi lourd, ça sent moins bon. Il y a que 4 palettes à charger mais elles sont à l'autre bout de l'usine, du coup, je passe encore quasi une heure à quai. Le calcul est vite fait, si je veux faire les 2 Valence avant 17h, je dois choisir entre la douche ou manger. Bien sûr je choisis la douche à Narbonne avec option semelle de plomb tout le long, si bien que j'arrive rue de mourettes à Valence sans GPS à 15h45, c'est des rapides, en 5 minutes c'est plié, impecc, je monte vite fait chez le suivant dans la ZI en face de chez Lubac, à vol d'oiseau c'est à 2km mais il faut faire le tour par Beauvallon. Je connaissais pas la boutique, un grossiste en produit piscines et ça c'est pas super bien passé. La fille qui m'accueuille me dit qu'il y a pas de reception l'après-midi, or, j'étais au bureau quand la chef à Perpignan l'a appelée, et elle a bien dit, oui avant 17h, il est 16h10. Du coup, elle a changé son discours, en disant que c'était à titre exceptionnel. Ensuite ça a été ultra chiant, d'abord pour sortir les tuyaux de 6m elle a fait une mini crise de nerfs pour que lui explique point par point comment on allait faire pour les sortir avec un frigo, chaque phrase ponctuée par un "c'est pas possible" j'ai cru devenir fou, j'ai une longe elingue, on a tiré au fen, posé la palette sur le hayon, elle a gentiement levé, j'ai avancé le camion et hop, c'était facile. Ensuite j'ai du bouger les 6 palettes de bobines de côté des Abrets pour sortir le reste, elle a ouvert tous les colis et enfin m'a signé les papiers, on s'est pas fait de mimis en partant.

    Sorti de là, j'ai été me planquer et j'ai bouffé, je crevais la dalle. Retour au dépôt poser les 4 epal de Valence, et puis j'ai terminé en roue libre à côté de chez Pasquier à Charencieux, les Abrets quoi. Il est pas tard, j'ai pas beaucoup d'heures aujourd'hui mais j'en ai ras la casquette. Il y a pas trop de boulot ces temps-ci, c'est encore pire !

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  • Promenade en Dauphiné
    ça charge tranquille
    Boulot de patience, trop fort
    Toi prendre !
  • Jeudi 10 Octobre 2019
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    A 8h je vais sagement me mettre en place chez Pasquier, le temps que je trouve the right person, at the right quai. Du temps que ça vide, je vais me caler un café, une montagne de brioches me fait face, mais j'ai resisté, j'en ai pas pris. 10 minutes plus tard, c'est vidé, papiers signés. Le plus compliqué ce matin c'est la traversée des Abrets avec les travaux. En temps normal c'est pas large mais c'est la misère, la tarée du jour est passée à fond de balle par le parking du conforama ou je sais pas quoi, et à coupé en travers la file de véhicules devant moi sans même ralentir, si un velo, un pieton ou n'importe quoi passait à ce moment là, c'était pareil. Une vraie connasse débile. Ensuite je vais tranquillement à travers la Dauphiné charger des déchets chez Blanchon, un spécialiste de la peinture.

    Tout le monde est bien gentil dans cette usine, ça a été rapide pour charger pour rien gacher, mais vu l'heure, c'est quand même mort pour vider avant midi à Salaise, d'autant que j'ai RDV à 13h30. Pas la peine de courrir, je me suis fixé L'Aire de Roussillon pour la douche, mais horreur, c'est fermé !!! C'est quoi ce délire ??? Du coup, pour me venger d'avoir poireauté 3h chez Carrefour à St Pierre lundi, je suis allé caguer au Carrefour de Salaise. On se venge comme on peut. C'est pas demain la veille qu'on va faire la révolucion avec des warrior comme moi ! Si j'avais eu accés à la maison d'Erdogan, j'aurai fait pareil.

    A 13h30 l'ensemble du personnel de Tredi est à la machine à café, ce qui signifie qu'on va pouvoir bientôt bosser, et quand je suis vide, je moisis encore une bonne heure avant de rentrer à la kommandantur, quand je vous dit que c'est calmos... Je prends juste 6 palettes de cartons pour Pouilly sous Charlieu, j'ai largement le temps de prendre le bain et d'aller observer les mecs qui collent les stickers sur une semi, ils sont impressionants. Pas d'affolement donc, j'attends que ça verdisse un peu sur l'A47 et l'A72, je repars un peu après 18h et ça a roulé nickel, à 20h30 je me garais gentiement dans la rue de la petite ZI.

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  • Nouveau chez XPO42, la fiche presonnalisée pour le cariste
    Un peu plus, je faisais une croisure avec Cyril
    Samu88 est un mec sexy quand il bouffe du chocolat
    C'est bon, t'as rien oublié Emmanuel !
  • Vendredi 11 Octobre 2019
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    Il y a un peu de brume ce matin, qui rappelle quand même un peu qu'on est en automne, chez le client, il faut pas se louper, le vendredi la boutique receptionne de 8h à 11h, no stress. Le quai est déjà pris, mais en fait je vide de l'autre côté de l'usine, si bien que ça traine pas pour vider, à même pas 8h30 j'ai refermé les porte en mettant le cap sur la capitale mondiale de la bicyclette, du fusil de chasse et du football : St Etienne. Tout du moins, j'ai 12 palettes à charger pour Le Vigan à Andrezieux, mais ça change en route, finalement j'ai 2 lots à sortir chez XPO pour le département N°40. L'ambiance est au beau fixe au bureau, et le chef de quai est déjà une vieille connaissance donc ça traine pas non plus.

    Je dois définitivement oublier Le Vigan, direction Le Chambon, mais pas celui du 43. 5 palettes pour Villassar de Dalt, c'est prêt, ça drope. Complement avec un peu de GB à St Etienne, et pour finir du Aimargues à Andrezieux à la logistique XPO. Il reste encore 2m de plancher, mais je rentre comme ça. Sur l'A7 ça roule encore énormement direction le sud. Bien sûr je pose tout mon bazar à quai, je peux pas tout livrer. Je pensais donner le Croydon à Samu, mais en fait non, il préfère se goinfrer du gateau au chocolat de Lucas qui est une star maintenant qu'il à son certificat d'études.

    Finalement, je me retrouve avec un voyage pour le Pays Basque, ça faisait longtemps que j'avais pas été longer l'Atlantique. Reste plus qu'à rentrer tranquillos au bercail, 19h30 fin d'une semaine bien calmos, mais j'ai comme le sentiment que c'est pour beaucoup comme ça. Donc, ce week-end, vu qu'il va faire beau je vais bosser dehors. Alors donc, profitons en bien, plein de bisous à tous, merci comme d'hab pour vos clics, partages et encouragements !!

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  • Les montagnes russes de l'A62
    Dans les Landes, c'est joli
    Move your gros cul Phil26
    Oklm
    PTT Old School
  • Lundi 14 Octobre 2019
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    Après un génial week-end en famille, il faut bien se remettre le pied à l'étrier. Je me suis même payé le luxe d'un fou rire pendant que je me préparais, la femme de ma vie s'est levée, et m'a gentiement aggressé, en me demandant à quoi ça servait que mette le reveil à 2h si c'est pour trainer !? "Il est 2h40 chérie, va te recoucher", il faut qu'on change la pendule dans la cuisine, elle a confondu les heures et les minutes. Bon, je rigolais encore en montant dans ma camionette turbo diesel. A 3h01 c'est parti, je me dis que ça me fait passer Toulouse vers 9h, on verra bien suivant la forme, parce que quand même c'est mortel de couper des branches tout le week-end. Ce matin, c'est plutôt calme sur la route, à tel point que j'ai passé les 10km de travaux de Loriol sans donner un coup de frein, passé Orange, il y a un peu de brumasse, c'est très humide ce matin, ça se reveille un peu vers Montpellier, mais il fait encore nuit quand je me gare au parking de Castelnaudary avec mes 4h20 de guidon. J'aurai pû aller manger un cassoulet, mais non, j'ai été siester.

    Presque 1h plus tard, le jour s'est levé, il fait vraiment moche, à tel point qu'on se croirait un lundi de mi octobre. Google Map annonce tout rouge autour de la ville rose alors que l'inverse n'arrive jamais. Le temps que je me rapproche ça s'améliore un peu, ça bouchonne juste un poil là ou on rejoint l'autoroute d'Albi, rien de chanmé. Ensuite, je peux à nouveau me mettre en mode sieste, d'autant qu'il y a pas grand chose à la radio, pas un mot aux infos sur la bourde générale des médias à propos de Ligonnès, même pas un petit mot d'excuses.

    Je quitte l'autoroute à Bazas pour rejoindre les Landes, c'est joli par là, j'ai pas le souvenir d'y être déjà passé, même à l'époque ou je chargeais des carottes dans le quartier, je vais justement dans une coop, bien paumée à Sore. Je suis arrivé à 11h55, je me disais qu'il allait falloir que je campe jusqu'à 14h, mais non, le cariste est motivé et même si ça traine un peu parce qu'il amène les palettes au fond du batiment je ne suis pas en retard. Reste plus ensuite qu'à rouler au suivant, toujours à travers les forêts, je termine à Liposthey, là aussi chez un marchand de carottes. A 14h c'est réglé, je peux me garer, j'ai presque 9h de volant, validemnt de la 1ere 11, y en a ras le bol pour un lundi, mais je suis bien content, et comme dirait l'autre, si t'es content mieux !

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  • Valentinois en vadrouille
    Biriatou en vue
    N240
    Frontière de la Castille y Leon
    Aragon
  • Mardi 15 Octobre 2019
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    Il pleut comme vache qui pisse ce matin, il y a vraiment longtemps que j'ai pas roulé sous la pluie. A 5h je mets calmement en route, destination Mourenx dans le 64. Pour le moment, il me faut rejoindre Mont de Marsan. Par ici les routes sont pas chiantes, c'est tout droit, vu l'heure ça roule plutôt tranquille et c'est tant mieux. Par moment la pluie redouble d'intensité et on y voit pas grand chose, le truc bien chiant c'est que j'ai un défaut ABS lorsqu'il pleut fort. C'est pénible, on peut pas se servir du cruise control. De toutes façons je peux pas y faire grand chose, j'avais déjà eu le problème lors des gros orages dans le sud il y a 2 ou 3 semaines, ça se confirme. Après Mont de Marsan, c'est interdit de rejoindre Aire/Adour en transit, ils ont un pet au casque ou quoi dans le quartier ?? Je prends le gauche, je paye mes impôts, je passe par ou je veux, surtout quand c'est pas justifié.

    Je me suis radiné à 7h15 au poste de garde à Mourenx, la pluie s'est calmé un peu, mais mine rien ça a pris 30 minutes pour m'enregistrer. A 8h j'ai feu vert pour aller vider mes magnifiques fûts de Synhidrid, je peux aussi ranger les plaques oranges. Le jour a fini par se lever, le soleil est là aussi, mais on passe en un rien de temps du soleil aux grosses averses. Je me suis payé le luxe d'une douche café croissants à Lacq, et ensuite tout shuss direction Irun pour livrer au fin fond d'une ZI 4 caisses de bouts de ferailles. Super sympa, super rapide. De là, je tente le dernier avant 13h à Mungia, c'est un peu au nord de Bilbo, Bilbao si vous ne parlez pas courament le Basque. D'après Le Gorafi, la langue basque a été inventée uniquement pour se moquer des touristes. Il y a peut être un fond de vrai. Quoi qu'il en soit, avec le soleil c'est cool de rouler par là, chargé juste comme il faut je peux rouler comme un porc pour arriver à Bilbao, je me radine à 12h45 à l'usine. Bonne pioche le gars est ok pour vider, et en plus, il y a un quai et ça va vite, ils sont forts les Basques !

    Du coup, j'attends du boulot une fois vide. Peut être un Mollerusa-Margès, j'attends la confirmation. Maryan m'envoie le top départ à 14h30. Comme j'ai le temps, pas en ADR et vide, je rejoins Vitoria par la N240, c'est super joli, j'ai pas été emmerdé pour monter, il y avait personne. En haut il y a une grande retenue de flotte à Legutio, on se croirait en vacances. Je reprends l'autovia à Vitoria, maintenant l'A68 est devenue obligatoire, du moins jusqu'à Tudela. Comme j'ai pas envie de taper la discut avec la Guardia Civil, je reste bien sagement sur l'Ap68. Je finis quand même par me poser à La Joyosa avec 9h50 de guidon, j'estime que pour un mardi j'ai pas volé mon bocadillo !

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  • Lever du jour à Alfajarin
    Venta de fruta, Candasnos
    A l'usine de pulpe de Mollerusa
    3 axes scandinave, presque
    La maison Garrel
  • Mercredi 16 Octobre 2019
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    Comme beaucoup, j'attaque la journée par faire le plein, le dernier étant vieux de presque 3300km. Faire le gasoil le soir par les temps qui courent, c'est un peu couillon. A 7h30 je dégage de La Joyosa, le trafic se densifie à l'approche de Zaragoza, mais c'est pas Madrid, ni Barcelone, ça passe crème, comme j'ai le temps je me cale sur la N2 après Alfajarin, mais j'ignore si c'est le soleil levant en pleine poire ou quoi, mais je me suis vite trouvé derrière une interminable colonne de camions, j'avais du mal à rouler à plus de 70, mais ici ça sert à rien de doubler, il y a trop de monde, trop de risques de mourrir. J'ai le temps de checker Google Map, l'A2 est coupée à Cervera et Igualada par les Catalanpacontents. Pour le moment, ça me gène pas, je charge à Mollerusa, quelques kilomètres avant Cervera.

    Ici ça va pas mal pour charger, il y a largement pire. Et puis ça sent bon les fruits, du coup, je suis content. On me charge 88 fûts de pulpe de poire, c'est très bien, le tout réglé sur thermostat +4°c. A midi, c'est tout good, je peux décoller. Avant je regarde quand même ou je mets les pieds. Miracle, le barrage de Cervera a disparu, celui d'Igualada persiste, mais il reste encore un gros blocage à Manresa. Pas le choix, j'y vais quand même. Le temps que je me suis arrété becter avant Manresa, et ça s'est débloqué, là encore du bol. Je vois qu'à Vic aussi ça merde, mais en fait c'est des pietons qui ont pris d'assaut le C17 direction Barcelone, du coup, je suis pas concerné. Sur le C25, il y a très peu de camions dans l'autre sens, et pour cause, c'est tout bloqué en bas, sur l'A2 et l'Ap7. Mais pour ma part, que dalle, rien nada, tout au taquet. Quand je me suis arrété chez Santi acheter une cartouche de clopes, il s'est inquiété pour savoir si j'avais pas été pris dans des blocages, j'ai pris mon air idiot et je lui ai demandé : "mais pourquoi ? y a des manifesatations?" il a rigolé, le catalan a de l'humour.

    Vu que je suis tiré d'affaire je peux me détendre et finir mes heures au plus haut que je peux. Un petit crochet quand même par la case Narbonne parce qu'on a beau être camionneur on aime bien son petit hygiène corporel, ce soir je trouve que ça roule beaucoup encore sur l'A9 et assez mal. C'est pas mécontent que je me pose sur le parking sécurisé de Montélimar dans la Drôme avec 9h50 de guidon, un peu comme hier finalement.

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  • Allez, Thierry, on compte sur toi
    La grue qui bloquait le quai
    Un petit salut amical au chauffeur
    Jenzer toujours à la bourre
    Grenoble et les travaux qui en finissent pas
  • Jeudi 17 Octobre 2019
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    Du coup, j'ai attendu 8h pour décoller après avoir eu la confirmation que OUI, ils ont des capteurs ABS en stock à Volvo Valence. Encore que je ne sois pas certain à 100% que ce soit la cause vu que j'ai le problème uniquement lorsqu'il pleut fort. A 9h, Thierry se jette sur mon tracteur comme la famine sur le tiers monde, après avoir vérifié les connecteurs un par un, il finit par sortir le capteur recalcitrant, il se trouve que le fil est dénudé à un endroit, plié par un raccord, il y a de fortes chances que ça venait de là mon souci. Du coup, à 10h30 l'affaire est pliée, j'ai RDV à 17h à Margès, juste à côté de Romans, ce qui me laisse quand même 6h30 de delai pour faire 38km. Je suis large ! Même avec un Pegaso 1086, c'est faisable. Pas moyen de faire avancer l'heure du RDV, on m'a dit de venir à 16h.

    Du coup, je passe par la maison, je calerai largement 3h de coupure. Manger un jeudi midi à la maison, je crois que c'est encore inédit. Sur les conseils d'Aurélien, je vais pour 15h à Margès, c'est l'heure ou arrive le mec des matières premières. J'ai fait comme ça, sauf que le quai est inaccessible, il y a deux énormes grues en train de positionner un nouveau silo pour le sucre. Dans le fond, je suis pas spécialement pressé, sauf que l'amplitude commence à choper des rides et que surtout j'ai un rechargement à Crolles pour Rousset. Pour aller à Crolles, il faut se taper toute la traversée de Grenoble, et bien sûr pareil au retour.

    Finalement, à 16h45, la voie est libre, je peux aller vider. Le cariste est pas un mou, en à peine 26 minutes, c'est plié. Je m'annonce pour 19h à Crolles, ils sont OK. Reste plus qu'à esperer que ça passe pas trop mal pour traverser Romans, à 17h30, ça a beau être une ville moyenne qui se meurt doucement, c'est la misère. Grenoble passe pas si mal que ça finalement, il est 19h05 quand je sonne à la barrière du client à Crolles. J'ai 19 IBC de je sais pas trop quoi comme produit non dangereux à charger, mais qui doit se transporter à +15. Le cariste a largement fini sa journée, ça traine pas pour charger. Forcement quand je passe Grenoble dans l'autre sens, c'est tout fluide, mis à part les travaux ou il y a toujours le stressé de la vie qui roule à 50. Ensuite, tout shuss au plus loin que je peux, car je me suis loupé avec ma demi heure à quai à Crolles, erreur de débutant. J'ai pris une bonne radée après Valence, mais pas de bug d'ABS, j'ai bon espoir. C'est finalement au péage à Orange sud que j'échoue, il y a juste une place, et elle est pour moi, coup de bol, comme d'hab ! 22h30 finito !!! Si je m'étais pas loupé à Crolles j'aurai pû tirer jusqu'à Cavaillon par là.

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  • Merci copain
    Rousset
    A l'assaut du col du télégraphe, et sans chainer
  • Vendredi 18 Octobre 2019
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    Au bruit qu'il y a autour de moi, je comprends qu'il serait temps de décoller. La Provence est au travail, ou du moins, s'y rend, 7h30, je décolle. Mon pote Alain connait mes faiblesses, j'ai une enveloppe coincée sur mon essuie glace, avec dedans de quoi me payer un café. Il a dû la mettre en remontant de Vitrolles. C'est un saint homme. Ce matin, c'est du velours pour rejoindre Rousset, par contre dans l'autre sens c'est pas la même musique, le bouchon à Aix remonte jusqu'aux tunnels, c'est juste de la folie. A 9h je suis chez le client, j'attends une dizaine de minutes et on me donne une place à quai. En principe c'est Alpes Froid qui fait ce boulot, et franchement, ils ont du bol parce que c'est vraiment cool cool. Les mecs m'ont vu arriver, ils m'ont offert le café.

    Mon rechargement se trouve à Berre. Destination Suède, banlieue de Stockholm, mais mon chef m'a vite remis les pieds sur terre, ça vient à Jarcieu et ça finira en UK. Discretion commerciale. Le trafic est fluide direction Gardanne, je passe par là, ça change en plus. Par contre c'est la panique chez Schenker, il y a du monde à charger, mais pas assez de personnel, comme de partout. Je décolle en plein pendant le jeu des 1000, du coup j'ai loupé des questions. La remontée est assez pénible, c'est presque blindé sur l'A7. Quoi qu'il en soit je préfère être ici qu'en Catalogne, le pauvre José est bloqué depuis 8h ce matin sur le viaduc avant le Perthus. Le pire c'est que je devais y être et vider samedi à Valencia, mais le client s'est trompé de transporteur du coup ça a été annulé pour moi, quel bol ! Enfin, comme d'hab.

    De retour à Jarcieu, j'attends un moment avant de pouvoir vider, j'ai failli taper un scandale, mais j'ai bien noté les heures sur le cmr. En fait je vais attendre un affrété pour lui filer mon lot. De mon côté, je prends une petite tournée pour autour de Montélimar lundi, on va pas casser 3 pattes à un canard. A peine parti je chope de gros orages, ça tombe bien j'ai pas de poids sur l'avant, ça patine à mort, heureusement je vais pas loin. A 20h je me radine à la maison, avec sous le bras un joli paquet de bonbons Bassets, offerts par un inconnu du 88 !

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  • Il fait bien moche à Montélimar
    Jimmy truck
    St Maurice d'Eygues
    Quand t'aimes faire du vélo sous les trombes d'eau
  • Lundi 21 Octobre 2019
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    Malgré la mini tempête d'hier soir, il y a pas de casse à la maison, je respire, même au garage j'ai pas trop de flotte. Le camion qui a été balloté dans tous les sens a plus un gramme d'air. A 6h c'est parti pour une journée de régional, vu l'heure c'est même pas la peine d'aller sur l'A7, encore moins pour aller à Sauzet, un peu partout il y a des dégats, beaucoup de branches cassées, chez GPA, leur cloture s'est carrement couché sur des voitures. J'avais RDV à 7h30 à Sauzet, mais je suis un peu en avance en arrivant à la plateforme logistique multimodale du village, il y a une voiture derrière moi, c'est le client, il est en avance aussi et ça l'arrange que je sois là, donc, on vide sans pinailler avec joie allegresse et bonne humeur.
    Etant donné que c'est déjà les vacances, ça roule nickel pour rejoindre Montélimar, à 8h je suis chez Autajon, pile poil pour l'ouverture. Reste plus ensuite qu'à aller tranquillement à St Maurice sur Eygue par Grigan et Valréas. Le pluie qui s'était un peu calmée reprend de plus belle, c'est parfois un gros déluge, il faudrait qu'il pleuve comme ça pendant 2 semaines. Surprise quand j'arrive à la biscuiterie, il y a un TFE Valence et c'est Jimmy, un ancien Lubac de la bonne époque.

    Une fois vide, je reviens au même dépôt Autajon que ce matin, c'est dommage que j'ai pas eu la ramasse avant. Pour changer je reviens par St Paul 3 Chateaux, et toujours sous des trombes d'eau. J'ai juste 3 palettes à prendre, ça speede. La suite est à Valence avec 2 ramasses, chez Skipper et Gondrand, mais ces gens mangent entre midi et 13h30, ça tombe bien, moi aussi. A 14h, c'est plié, les  ramasses étaient prêtes. Encore un complément à Tournon, je transite par St Peray, j'ai le droit, je suis résident, le Mialan coule légèrement et ça c'est une bonne nouvelle. J'ai 4 palettes de batteries pour Peniscolà à charger, ensuite retour au dépôt.

    Dans la semi j'ai de l'Italie, de la Catalogne, du Castellon, donc en toute logique je pose tout et je garde rien, je vais devoir camper 2 jours en régional puisque je suis prévu jeudi vendredi au Mans pour le superkart. Je me tape 3 bonnes heures à quai avec Ludo, Daniel et Jeremy, ça occupe. Finalement j'ai un gros lot pour livrer demain à Thonon, mais mon amplitude a morflé grave, et ce soir j'ai juste de quoi aller me garer vers le péage de Rives, 20h55 fin des opérations. Il ne pleut plus, et j'en peux plus.

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  • Thonon
    ça donne envie de s'arrêter !
    Transport collectif du futur
    Bellegarde, il reste encore le vieux dépôt SERNAM
    St Priest, c'est beau
  • Mardi 22 Octobre 2019
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    Il est 6h15 quand je me décide à décoller de ma planque, l'Iséroi est matinal, ça roule déjà pas mal dans tous les sens, y compris sur la route de Paladru, il fait humide, c'est gras, je suis pas chargé lourd, vaut mieux y aller molo piano. Quand je rejoins la route des Abrets, je tombe derrière une colonne de bagnoles empillées derrière un roumain qui se demande bien ou il va, et ça loupé pas, il y a le connard du matin avec la voiture du boulot qui prend des risques de fou pour remonter le file, un par un. Le mec se gare un peu plus loin, en merde pour aller acheter ses clopes aux Abrets. Comment on appele un type comme ça ? Pour la première fois de la semaine, je rejoins l'autoroute, c'est rare une journée entière sans autoroute pour moi, je suis choqué !! Direction Annecy, c'est l'heure de pointe, les 2 voies de l"A41 sont pleines, je m'arrête à la Total refaite à neuf à Annecy, la douche y est potable, mais bien que neuve, déjà pas trop entretenue.

    Le jour finit par se lever quand je repars, ça bouchonne encore un peu autour d'Annemasse, et ensuite direction Thonon, ça va nickel, il est 9h30 quand je débarque chez le client dans la ZI de Thonon, très sympa. 18 palettes de marchandises un peu sensible, contrôle sérieux quand même, mais RAS, c'est bon. Vu qu'il y a rien à recharger dans le quartier, je dois aller sur Pusignan. Al'aller j'avais vu se mettre en place un contrôle DREAL juste avant Douvaine, je pensais y avoir droit, mais le parking était archi full quand je suis arrivé, un LTR attendait patiement pour ressortir, alors j'ai bien ralenti pour le laisser s'engager, le camion qui arrivait en face pareil. Le mec est sorti, ni merci, ni merde, ni mange, l'autre en face a rigolé aussi en voyant un type aussi mal poli, à moins que le LTR se soit pris une prune, on ne saura jamais.

    Finalement arrivé au niveau des Glacières de Sylan, le Pusignan a été annulé, à la place j'ai 2 clients à charger à Chassieu. Bon, je dirais pas ou j'ai chargé, mais il y a eu qu'un seul lot sur les 2, comme d'hab ici, jamais rien ne marche. Du coup j'ai qu'une palette sur les 10. Pas grave, je vais completer ensuite à St Priest, du moins au huiles Berliet, c'est encore marqué Berliet sur le tampon alors que ça a a changé 3 fois de nom depuis 1978, y a des nostalgiques dans le quartier. Là, au départ j'avais 6 palettes pour Valdemoro, finalement, il y en a eu 7 de plus, c'est tant mieux. Je rentre tranquillos à Jarcieu poser tout ça, faire un peu de quai par la même occasion. Demain, j'ai du Romans à charger pour le 53, je mets mon lot pour le Superkart au Mans devant, et je me rentre à la maison, ou ma femme, mes chiens m'attendent ainsi qu'un magnifique Pot au Feu !

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  • On attend un drame pour l'elargir le passage à niveau de Romans ? Ici il y a plein de camions qui arrivent pas à se croiser, et des trains toutes les 20 minutes
    La putaclass !!!
    France 1 - Allemagne 0, je l'ai empêché de reculer sur l'autoroute !
  • Mercredi 23 Octobre 2019
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    C'est rare une coupure au milieu de semaine à la maison, mais c'est encore plus rare quand elle se prolonge un peu le matin. Mon chargement pour Laval n'est prévu qu'à 13h à Romans, mais bon, on sait jamais des fois que ce soit prêt avant. Equipé d'un téléphone mobile Nokia3310, je peux téléphoner à ma guise afin d'obtenir des informations captiales, comme celle totalement passée inaperçue à l'AFP, finalement, je peux venir charger à 11h. Donc à 10h je vais reveiller mon fidèle compagnon, et je file à Romans, vu l'heure ça roule nickel chrome et c'est pas une mauvaise chose.

    Pendant que j'attaque à charger, les dernières palettes sortent de préparation, c'est des gros bidons d'acide pour le nettoyage et la stérilisation, ça sert beaucoup dans les fermes, les laiteries. Le temps de charger, faire les papiers, c'est presque midi, je repasse par Jarcieu parcequ'il manquait des bricoles hier pour Le Mans. Le temps clair n'aura pas duré bien longtemps, et le déluge s'abat rapidement sur la vallée du Rhône, ajouté à un trafic quand même assez soutenu parce qu'il y a quand même et toujours pas mal de vacanciers qui veulent absolument se servir de leur telepass. Bouchon à St Chamond, travaux, pénible à St Etienne, et même jusqu'à Clermont, même dans les virages de la Limagne, les types freinent dans les virages à même pas 80, plus le temps avance, plus ils sont mauvais. Je coupe 45 au péage après Clermont.

    La météo finit par se calmer un peu une fois reparti, je peux rouler à peu près détendu, sauf un nombre incroyble de chantiers tout le long du trajet, c'est bien simple j'ai eu l'impression de faire plus de km dans des zones de chantier que sur route normale, je fais que raler, mais c'est normal quand on devient un vieux con aigri. Mine de rien, je me suis bien avancé pour demain, j'ai quasi 9h quand je me décide à me sortir de l'A85, une jolie place m'attend au péage de Bourgueuil, 22h finito, impec !

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  • Sablé/Sarthe
    Super cool ici
    Du coup, j'ai faim
    Au boulot !
  • Jeudi 24 Octobre 2019
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    A 7h je me décide à décoller, je reprends l'autopista mais pas longtemps, et me jette sur la route du Fillion,  il fait nuit noir, et je crains pour ma personne, on dit qu'il y a des bandits dans le coin, mais j'ai même pas vu de Pénélope au bord de la route. Le jour se lève gentiement arrivé sur Sablé. C'est balot parce que je viens rarement dans le quartier, et j'aime bien, c'est joli. A un rond point, il y a un resto qui s'appele le rond point, c'est super local et original comme nom, bref j'ai été boire un café. Au comptoir ça causait batteries, Volvo, moteur, Scania, Turbo, Daf. Bon j'ai rien capté à part que c'est tout d'la merde qui tombe en panne toutes les 5 minutes.

    Un peu avant 10h, je pointe à Laval chez le client. On m'avait fait gaffe, ils sont un peu chiants. Hier j'avais annoncé que je viendrai vers 10h, bon déjà, il y a rien à dire. A peine arrivé, un type se jette sur moi pour que je me mette en place, et me serre la main. Tire Pal electrique, en 20 minutes c'est vidé, papiers signés, resserage de main. Bref, un vrai scandale cette livraison, même pas de croissant ni café offert. Bref, des clients chiants comme ça, moi je suis d'accord pour en faire à l'année.

    Reste plus qu'à aller me mettre en place au Mans, vu que je suis extremement en avance, j'y vais par la nationale, c'est un peu gras, ça va finir de pourrir mes jantes, mon dieu que vais je devenir !? Il est midi quand je mets en place face au Bugatti circuit sous les bibendums, y a plus qu'a attendre les premiers concurents du superkart, mission glandage jusqu'à demain 14h. Mine de rien, sur 33 concurents, 7 sont venus me rendre visite cet après-midi, tout le monde n'est encore pas arrivé, la matinée de demain devrait être un peu plus chargée.

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  • Bien entouré au Mans
    Plus personne ?? Je me casse
    Dans la Sarthe profonde
    Vestige du passé
  • Vendredi 25 Octobre 2019
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    D'après mes horaires de distribution, je suis sensé ouvrir la boutique Total Racing Fuel à 8h. Mais fin octobre, au Mans, à 8h, il fait encore nuit, et ce matin, il vaporise sur Rillette City. On se croirait en Grande Bretagne. Finalement, les premiers arrivent vers 9h, j'ai eu largement le temps de tout bien installer et surtout d'aller choper un café. Bien que depuis quelques temps on ne fait plus que Le Mans en Superkart, il y a des mécanos que je commence à connaitre depuis le temps, et ils sont en principe assez cool avec moi, le Superkart perd en interêt d'après ce que j'ai compris, il est déjà loin le temps ou on faisait Donington, Assen, Hockenheim, reste plus que Le Mans. Dans le tas, j'ai quand même quelques raleurs, parce que c'est trop cher, mais c'est pas moi qui fixe les prix, je prends ça à la rigolade, sinon, y a La Belote comme sport moins cher au pire... Entre les raleurs et les retardataires, je sers le dernier à presque 14h, heure à laquelle je devrais en principe plier les gaules. Le temps de remplir une montagne de papiers aussi haute que le Kilimanjaro et d'aller me prelasser sous la douche, il est déjà 15h quand je me taille, mission accomplie.

    Je ramène à peu près la moitié de ce que j'ai monté, en gros à chaque fois c'est pareil. Noël m'a trouvé un retour, du moins un complement pour Moirans, au fin fond de la Sarthe profonde, au nord du Mans dans un bled paumé à Sougé le Ganelon, vous connaissez forcement, c'est entre Assé le Boisne et St Georges le Gaulthier ! Et ben là, au milieu de nulle part, il y a une usine Hutchinson, c'est bien. Snoopy disait "on devrait construire les villes à la campagne" et ben là c'est le cas. Sans rire je connaissais pas le coin et j'aime bien de toutes façons la France profonde. Les 10 mètres de plancher annoncés se transforment en 5m, mais un vendredi à 17h c'est un peu moisi pour trouver autre chose, la mort dans l'âme, Noël, dit "le crochu du transport" me fait rentrer direct, c'est un saint homme.

    De retour sur l'autoroute du sud, enfin l'A28, mais direction sud je me rends vite compte que ce soir, il y a un paquet d'automobilistes en mal de brûler de l'essence pas encore assez chère, j'aime autant être ici qu'à Evry, mais quand même, j'en peux plus de toujours et toujours devoir partager la route, je veux dire, c'est de pire en pire, tous les week ends, c'est quoi le problème chez le gens ? Ils sont mal cher eux ? Ils ont pas d'argent pour changer le papier peint ??

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  • A 3h, c'est calme le samedi à Jarcieu
    Pars en Volvo, reviens en Renault
  • Samedi 26 Octobre 2019
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    Il est minuit pile quand je me gare à la station du Haut Forez, une bonne occasion de prendre un café, parce que mine de rien j'ai plus 20 ans. 45 minutes plus tard c'est la dernière ligne droite, ça roule déjà encore moins, encore que c'est toujours trop. St Etienne passe nickel chrome, il est presque 3h du matin quand je me pose sur le lavage, bizarement, il n'y a pas foule pour laver ce matin, j'avais déjà fait à l'éponge mes jantes et mes ailes au Mans, du coup, j'ai juste à rincer et balancer un coup de rouleaux. Je dors à quai, reveil calé sur 7h15.

    Etant donné que j'ai toujours du bol, pour une fois je laisse le camion au dépôt, je rentre en fourgon, pas en bagnole non non. Mercredi mon frère qui vend des super cuisines à Pont d'Isère a récupéré chez un client une grande planche de 2,50x1,30 avec des rails posés dessus, tout est branché. Un client cheminot qui voulait soit le jeter, soit le donner, du coup il fallait vite debarasser ça de la reserve au patron de mon franjin, coup de bol donc, encore une fois et toujours. A 9h je rejoins donc mon petit frère, on charge ça en 1 minute, je me serai bien fait caguer pour la caler sans rien casser avec ma remorque. Le temps d'un café je me rentre à 10h, demain j'esserai de voir si ça fonctionne !

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  • Hutchinson Moirans
    Palox liner
    Y a du lourd qui vient à Bellegarde Poussieu
    Allier, haut les coeurs
    Natioale 7, la gaité
  • Lundi 28 Octobre 2019
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    Il pleuvasse quand je décolle de mon domicile fixe à 5h28 ce lundi. Une heure de plus le week-end, c'est bien, mais c'est pas assez, enfin quand même assez pour se remettre le pied à l'etrier et faire tourner des trains sur la planche de récup de mon frérot. Le type qui l'a construite est de la SNCF, tout est fait dans les règles de l'art, sauf qu'il y a des milliards de fils, certains sont arrachés, et rien n'est repéré, donc, je vais devoir me pencher dessus serieusement. Autre détail, la plupart des locomotives ont pris la poussière et n'ont pas roulé depuis plus de 15 ans, mais ça tourne une fois un peu nettoyé, c'est pas du made in China. La chose drôle c'est que du jour ou internet est entré dans ma vie, je n'ai plus jamais bricolé de train miniature, j'ai montré ça à mon fils et sa super copine, et à ma grande surprise ils ont adoré. C'était même disons... suréalliste.

    Cette semaine de 4 jours, je pense que beaucoup font le pont, c'est très calme pour rejoindre Jarcieu ce matin, et c'est tant mieux. Par contre au dépôt c'est pas calme, c'est même bien animé. A 7h30 c'est parti, je vais tranquillement vider à Moirans, aucun bouchon à l'entrée de Moirans, c'est un signe qui ne trompe pas. 20 minutes d'attente quand même pour vider, et ensuite ça va super vite. Je me voyais ensuite aller m'enterrer sur Grenoble, pas du tout, j'ai un complet de palox vides à prendre chez Apple King Giraud Fruits pour le sud du 72, vers la Flêche. Moi qui vais jamais dans le coin, j'arrête pas. La vie est mal faite, pourquoi on peut pas enchainer les tours d'Almeria ou de Huelva ? Il y a une centaine de tonnes à ramener ça fait en gros 4 tours, peut être plus si c'est de la belle pomme pas creuse.

    Cet après-midi ça roule assez bien, au point que je suis sorti à Balbigny, j'ai bien eu droit à quelques casses bonbons, dont un  sur la 76 avec un Renault qui roulait à 75, sans doute pour faire tourner SA montre, tant pis pour les autres derrière. I love my job. Je supporte plus de rouler sur les nationales, pourtant j'aime ça. Je récupère l'autobahn à Bourges et je vais au plus loin que je peux, ce soir je peux claquer 10h de guidon, et même caler 11h de coupure, ce qui m'amène à La Flêche, j'ai été me planquer dans la ZI à la sortie de la ville, au calme. J'ai des heures de sommeil en retard, j'avais tellement la tête dans le seau ce matin, qu'à ce qu'il parait j'ai oublié de boire mon café.

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  • Mangez des pommes !
    Luynes, mais 37, pas 13
    A85
    Le seul rayon de soleil de la journée
  • Mardi 29 Octobre 2019
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    Dans la vie je sais pas faire grand chose mais pour aller me planquer dormir au calme, c'est quand même souvent que ça marche. Il est 8h quand je m'extirpe de mon parking direction Villaines sous Malicorne, un tout petit village ou les filles sont surement belles. Les routes dans le coin sont pas larges, les bas côtés bien gras, tranquille Emile. Le temps de tomber sur le big boss de la ferme, on attaque à vider 8h30, 3/4h plus tard c'est vidé rechargé. Y a plus qu'à redescendre tranquillement. Mais voilà, à l'autre bout de la France, dans un petit village de l'Isère, à Jarcieu, il y a Noel qui ne l'entend pas de cette oreille, car il sait qu'il me reste 2 petits metres de plancher. Du fait qu'il est agé, on la lui fait pas à l'envers, et il me trouve donc 1m de plancher dans le 37, mais pas lourd, 152kg annoncés pour le 30.

    J'ai donc tournée mon atlas Michelin 2018, dont les pages du quartier sont encore neuves, cap à l'est sous un petit crachin. J'ai passé le contournement de Chateau Lavallière, c'est incroyable, ça fait gagner du temps quand même. Par contre pour aller à Luynes, c'est bien la misère, entre les routes interdites et tout. Il y a là, au milieu de la pampa une pépinière d'entreprises. Je perds bien 20 minutes en attendant que le livreur de gaz libère le passage, ça laisse le temps au cariste de préparer les palettes, et moi de me renseigner pour savoir comment qu'on fait pour rejoindre Tours, il faut soit disant passer par le centre de Luynes. C'est interdit aux 6t, mais tout le monde passe par là, c'est TRES joli il faut reconnaitre, mais pas en camion.

    De retour sur l'A85, je peux commencer à faire mes calculs pour la gasoil dont la jauge se rapproche du 0. Vu le poids je vais pas battre des records de conso aujourd'hui, je garde l'autoroute tout le long, pour gratter quelques litres je me cale à 85, sur le programme ECO 3***, ça veut dire que le machin descends en roue libre à 95, et ne réaccelère qu'à 80, bref j'ai pas fait des prouesses surtout entre Clermont et Noiretable. Bon, ensuite ça descend tout du long jusqu'à Givors pratiquement. C'est quand même soulagé que je me pointe à Jarcieu Logistics ou je donne à boire aux 500 poneys. L'odb du camion raconte pas trop de conneries, c'est quand même assez fiable puisque j'ai rajouté 1066 litres. Je me mets à quai juste avant 21h, ce qui signifie que je valide encore une 11 aujourd'hui !

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  • Cariste de l'extrème
    Le jeu des 2500 différences
    Haute Loire
    Coucou ma chewie
    Camion roumain, remorque turque, nom qui sent bon la France, pas de doutes nous sommes en 2019
  • Mercredi 30 Octobre 2019
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    Pour prendre le café au dépôt, il faut impérativement avoir son mug, c'est fini, y a plus de gobelets plastique. Heureusement, on en a des tous neufs fournis par la boite, sinon il faudrait faire couler le café dans ses mains, comme on faisait à l'école pour boire un coup, enfin nous on faisait comme ça. On pourrait se brûler, ça serait pas très marrant. Sauf, qu'il faut penser à se radiner avec, il faudrait se le mettre autour du cou. A 8h, je mets en route pour faire les 2km qui me séparent de Giraud Fruits, sur le papier c'est simple, je vide, je recharge des paloxs vides et je remonte à La Flêche. Mais voilà, après un contrôle méticuleux des 151258 pommes de mon chargement, il s'avère qu'il y a une trop grosse proportion de pommes criblées, pas jolies qui vont finir en compote, et que donc, niet il est hors de question de remonter du vide dans le 72. Donc, me vla beau.

    Mais il en faut plus pour destabiliser le chef, j'ai une ramasse à St Romain Lachalm pour Barcelone. Avant ça je retourne laver le plancher archi degueulasse au dépôt. C'est presque la misère ce matin pour ralier l'Ardèche, ça bouchonne de partout, j'ai mis 20 minutes pour passer le rond point de Chanas, ça devient la plaie ici. Ensuite ça va nickel, en plus le col du Tracol a reouvert, les travaux sont terminés. Bien sûr c'est à chaque fois aux endroits ou on croise pas que je tombe sur des camions, dont certains qui connaissent pas le coin se croient un peu tout seuls. La ramasse à St Romain est une formalité, je vais completer à Montfaucon pour Lagnieu, ou je me pointe à midi, mais le cariste part en pause, une demi heure, c'est pas des catalans les mecs du 43. Il y a un Belge de chez Fury qui gueule comme un veau parce qu'il attend. Il dit que La France c'est toujours la merde, il a pas tort, mais comme je lui ai dit, reste en Belgique c'est mieux. Parce que franchement, c'est la merde partout, et ici à Montfaucon, on sait très bien que le cariste fait au mieux. D'autres lui aurait dit, previens ton chef et note les heures.

    Comme il me reste encore pas mal de metrage, j'ai un autre complément, au Chambon Feugerolles, du matériel de chantier pour Monaco, mais à laisser à Donzère, je ramène tout ça au dépôt tranquillos, aucun bouchon pour rentrer, c'est suffisement exceptionnel pour être signifié.

    Pour finir cette semaine de 4 jours, j'ai un petit tour de Catalogne du nord en vue, mais il faut que je laisse mon frigo au profit d'une taut. Decroche raccroche. Mes palettes sont encore à Macon, j'ai le temps. Je traine un peu beaucoup sur le quai, et finalement la taut est pas obligé, Stephane me propose de prendre soit mon frigo soit le HN7 qui roule quasi jamais, je me laisse faire. Bien sûr je me fais traiter de tous les noms par des mecs qui roulent en régional en Gigaspace, ou d'autres qui ont des schmitz avec des parois en régio aussi, c'est de bonne guerre.

    Fabien fini par debarquer bien trop tard, mais à 4 on met pas longtemps pour charger, à 19h15 je fonce, j'ai juste de quoi arriver au parking de Béziers. A peine sur l'A7, il y a la voie de droite neutralisée par un patrouilleur, et à peine que j'ai compris ce qui se passait, le camion devant moi a tapé une bande de roulement qui est venue taper contre le coffre à palettes de la H7, y a de quoi être dégouté. Dans la nuit, j'ai pas vu d'autres dégats. Comme prévu j'arrive tout mouillé de chaud à Béziers, il me restait 1 pauvre minute d'amplitude.

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  • Chaud à Figueras
    Anglès
    Anglès
    Ils sont remontés comme des pendules dans le quartier
    HN7 en Catalogne
  • Jeudi 31 Octobre 2019
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    Les météorologues de Météo France avaient vu juste, il pleut ce matin sur Béziers, mais au parking sécurisé on ne s'en rend pas compte vu qu'on dort abrité sous les panneaux photovoltaïques. Je vais d'un pas allègre au bar et sous la douche, j'en reviens d'un pas encore plus allègre parce que j'ai payé 2€90 2 cafés et un pain au raisin, j'ai cru à une erreur, mais non, c'était bien ça. Au jour ; j'ai regardé un peu mieux le shoot d'hier contre le coffre à palettes, ça va partir au polish, mais c'est quand même pas de bol.

    A 8h02 je mets en route direction plein sud. La pluie se calme au panneau Pyrénées Orientales, c'est quand même un signe. Côté espagnol il fait presque beau, mais je ne profiterai encore pas du soleil du sud aujourd'hui, j'attaque ma première livraison à Figueras dans une petite ZI, l'accès au client est bien tordu et archi piegeux, du temps que je vide je bloque le trafic dans la rue pratiquement, mais les gens sont habitués. De là, je vais à Amer, depuis le temps que je traine mon cul en Catalogne je n'avais jamais été dans le quartier. En fait c'est la route qui relie Olot aux plages finalement. Le coin est super joli, et surtout visiblement très Catalan : partout des affiches, des tags, des restes des manifestations de la semaine passée, il faut juste se méfier dans la traversée de Anglès, c'est pas super large.

    Le client à Amer est un gros laboratoire, mais rentre comme dans un moulin, ça vide rapidos, impeccable. Il est déjà midi quand je repars dans l'autre sens, je recharge à Caldès un peu plus au sud direction Palamos. Du coup je me radine un peu avant 13h chez le grossiste en mobilier de jardin, coup de bol ça ferme à 14h, il y a pas d'autre camion avant moi c'est juste nickel. Le cariste est super cool, on a bien rigolé parce qu'il veut absolument parler français avec ses restes de leçons de l'école. Aussitôt fini, je vais me planquer à l'ombre d'un baobab géant parce que j'ai les crocs.

    Bien qu'il restait un peu de place, je remonte comme ça, pas lourd du tout, il me reste 5h53 poyr rentrer à Saint-Peray, Ardèche, France. C'est jouable à condition que tout aille bien. Je fais quand même le crochet chez Santi, parce que mon voisin a besoin d'une cartouche de clopes et que je peux rien refuser à mon voisin, à part mon corps peut être. Si j'ai pas été enervé jusqu'à Narbonne, après ça a été ultra chiant jusqu'à Nimes, que des pénibles, et dans les 2 sens. #onenpeupludevous #restezchezvous !!! A force d'efforts et de patience je finis par atteindre l'objet du Graal, c'est à dire mon parking ou je me gare à très précisement 21h52, ce qui signifie que j'ai même pas fait le bandit et avec 9h46 de guidon, j'étais donc largement bien bon, alors bon week-end, grosses bises et hasta luego.