FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2023 Partager sur Facebook
  • Photos
  • On dirait pas, mais il est 13h
    Chassieu
    Quand je suis ici, j'ai envie de mourrir
    Tunel du Fréjus, il fait nuit
  • Mardi 12 Décembre 2023
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    C'est quand même bien l'hiver, on peut roupiller jusqu'à pas d'heure, on sait pas si c'est jour ou nuit tellement il fait moche. A midi, je vais quand même voir les bigboss du primeur me faire payer le café parce qu'on est pas des sauvages tout de même. Naïvement, je pensais devoir redescendre cette nuit, mais il y a de la houle dans le fret, et je suis dans le creux. A la place, je dois charger des poubelles à Chassieu pour Salaise demain 10h30. Pour me rassurer mon chef a précisé : A ramener à quai Jarcieu. OUF. J'étais à deux doigts de sortir ma banderolle de revendications.

    A 13h40, je me taille avec 11h01 de coupure trop magnifique, il pleuvasse bien. Un quart d'heure pour rejoindre Brentrag, ça va, rien à dire. Parce que j'ai du bol, j'ai réussi à négocier un transpal electrique, 27t d'IBC tout pourris et tordus à la main, très peu pour moi. Le cariste est sympa et rapide, le plus long sera pour finir au bureau, la fille des expe a voulu m'expliquer qu'ici il y avait pas de BSD. Mais je suis resté, zen, courtois et fringuant. Retour à Jarcieu en début d'heure de pointe, avec la pluie, il faudrait rien pour que ça vire à la catastrophe tellement ils roulent comme des débiles, entre ceux qui roulent à 50 et ceux qui slaloment au milieu. Je vide donc tout à quai, et encore mieux je décroche mon super frigo Schmitz, au profit d'une remorque à rideaux coulissants Schmitz aussi.

    Pour une fois, c'est pas pour aller pateauger dans la boue avec des arbres, mais pour une descente en Italie. Je prends un groupage de poubelles pour Arezzo et un lot pour Livorno, impecc. Le temps de faire tout ça, la douche, le gasoil, il est déjà 19h quand je me tire. 15T dans la remorque, le FH respire. J'échappe de peu à la fermeture de la bretelle de la rocade à Grenoble, ils m'ont filé le stress. Pas d'ADR ça file à St Michel, personne au péage à Modane, finger in the nose, mon affaire a bien marché, j'ai 4h15 passé Turin au péage de Trofarello. J'en profite pour checker l'adresse à Livorno, c'est pas loin de l'autoport ça va le faire en principe.

    J'ai donc roulé au max tant que c'était possible, et heureusement, dans le Turchino je me suis fadé un convoi de convois exceptionnels, faut viser juste pour doubler dès que c'est possible, le tout sous la pluie évidement. Traversée de Genova en mode Valentino Rossi, et ensuite tout seul direction Livorno, mais avec un nombre de chantiers aussi pénibles que nombreux, très dur de grapiller des minutes. Malgré tout quelques tunnels sont desormais refaits, après Brignato ça envoie grave de la buchette, à 3h45 je me gare dans la rue chez le client, on verra si je me fais jeter ou pas !