A 14h, la coupure est bonne, je rentre vider. Le mec qui receptionne ici, est gentil, mais pas fut fut. Comme souvent, il comprend pas que je vide pas à 6h. Ce matin, ils sont en rupture de stock pour les machines. Je parle pas assez bien l'espagnol pour lui dire, "t'es con ou quoi ?" tu vois le camion, t'as besoin de la came, moi j'ai besoin de ma barrer tôt ! Mais non, y a un reglement. Au lieu d'aller voir le gardien, non, il a pas osé. Pourtant c'est un gaillard qui doit avoir mon âge, c'est sûr, ça femme lui fait mettre les patins en arrivant à la maison. 

Avant de partir, j'ai bien regardé map, j'ai failli m'enterrer par la ronda littoral ou il y a un carton, j'ai fait le grand tour, ça roulait à peu près. Je suis arrivé juste après 15h au marché. Vite à quai, je fonce m'avaler un café et un casse dalle, c'est que du bonheur. On est 3 à charger aujourd'hui, dont un Axel Dubois, complet Corbas, il y a des privilégiés. Pour Ludo la star des médias bretons, c'est du St Etienne Corbas, pour moi du grand classique. Je finis à Pusignan. Je décolle en dernier un peu avant 17h. Par je sais quel miracle, il y a aucun bouchon sur ma route, je vais bruler un cièrge, 51 minutes pour arriver à La Roca, y a rien qui va mal comme dirait un ami Vosgiste. Je rejoins les 2 merdeux en Scania à Fabrègues, à eux deux, ils ont même pas mon âge, oui, ça fout un choc. Je les laisse à leur pasta box, je sais même pas comment ça marche.

Le vent a fini par tomber un peu, et ça fait du bien. Il y a étrangement assez peu de camions cette nuit, il y a même encore pas mal de place sur les parkings, à la mi janvier les affaires n'ont encore pas repris ? J'attaque ce matin avec 2 clients à St Priest, même pas 30 minutes, ça file. Je fais le crochet par le marché de Corbas, j'ai 3 palettes à sortir, mais le quai est pris, le gars a les rideaux tirés, c'est mort. Je récupère mon transpal à main, Gaetan de chez Axel Dubois et ma plaque, à deux ça va aussi bien dans l'allée centrale. Et comme il a pas trop l'habitude des mégas palettes primeur, je vais le vider chez son client, du moins pas tout, juste une partie, celle qui ne fait que du passage à quai. Pour le reste, le client se demerdera avec les palettes du carreau. Je file à Pusignan, faut arriver à maxi 3h, j'arrive pile poil. On vide en vitesse, les pauvres gars vont se peler tout le matin sur les marchés de Feurs et Décines. A 3h30 je plonge au plumard, il fait -6, on se croirait au Kazakstan. Les merdes molles du chien de garde sont transformées en pierres dures.