Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Après une nuit ou je me suis battu avec des moustiques, il est temps de retourner au charbon. Je laisse sagement tout le monde reprendre son poste, à 8h10 se sonne à la barrière du blockhaus. C'est drôle parce qu'ici on voit jamais le gardien, mais il t'appelle par ton prénom à l'interphone. Le temps de peser, vider et tout contrôler, il est déjà 9h45 quand je repars, il fait une chaleur humide bien peu agréable. Direction mon rechargement à San Giovanni Valdarno. J'avais un peu repéré le client hier, c'est en plein dans un quartier résidentiel, il y a pas 50 routes pour y aller.
C'est une ancienne usine de meubles, fermée depuis peu de temps, maintenant, ils stockent des vélos dedans. C'était annoncé complet palettes, mais finalement c'est 150 colis en vrac. Bien sûr ils sont pas assez nombreux, il y a même pas un Fenwick. Un peu d'exercice ne me fera pas de mal, il y a le hayon, à deux dans la semi et deux en bas, ça va encore assez vite, en moins de 2h c'est plié, et chose incroyable, il y a même une douche propre et qui fonctionne, je ne me suis pas fait prier.
De là, y a plus qu'à remonter direction Pernes les Fontaines. J'ai pas trop d'autre choix que de passer par la magnifique Riviera, mais Map annonce rien de bon. Si on excèpte les 250 chantiers et autres basculement de chaussée de la mort qui tue, j'ai pas trop mal roulé jusqu'à Genova, mais après ça a été une misère de fou. On ne peut même plus parler de bouchons, parfois on reste planté 1, 2, 3, jusqu'à 10 minutes sans bouger. Par chance je parviens à caser 30 minutes de coupure à la station archi blindée d'Invrea, on boit son café, et on retourne dans la mélée. Le pire c'est de bloquer dans un tunnel, personne n'a idée de couper son putain de moteur, on étouffe.
La comédie dure jusqu'à Savona, insupportable, j'ai bien perdu 1h dans l'histoire. Après j'ai envoyé de la buchette, vu l'heure beaucoup ont jeté l'éponge garés pour la plupart dans le moindre petit refuge ou bande d'arrêt d'urgence à peine en retrait des voies, c'est ça l'autoroute des fleurs ! Pas de soucis pour passer Nice. Si je vais au bout de bout de mes 4h30 ça me fait arriver à Aix Centre, je vois pas trop ou me poser, alors finalement, j'échoue sur la N7 au niveau de Trets, le village dont la specialité est la cacahuète recouverte de chocolat. Il est 22h45, il y en a bien assez !