Carnet de bord de Mai 2023 | Partager sur Facebook |
La pluie n'a pas cessé de la nuit, quand j'émerge ça continue encore et encore. J'attends sagement d'avoir mes 9h de coupure, je démarre à 9h45. 2 minutes plus tard je suis chez le client, il y a pas d'autres camions, 1 palette à poser, ça a pris 5 minutes sourire compris, de là je peux dire Carpi, c'est fini. Je ne crois pas que j'y retournerai un jour. Destination suivante : Pistoia, j'ai failli tomber en syncope en voyant que l'A22 est au rouge vif de Carpi à Modena, ouh la la, j'ai pas envie de me taper ça, plan B en contournant Modena de loin. Quelques maisons ont les pieds dans l'eau, mais la route est toujours au noir, ça roule, mais sans gros soucis, j'ai bien évité de perdre 30 minutes.
Gros coup de bol quand même, parce qu'arrivé à Bologne, je vois que ça bloque grave après Sasso Marconi, pour cause d'indondations. Je sors in extremis à Sasso, je sais pas si ça passe par la nationale, mais l'idée d'être coincé des heures sur l'autoroute m'angoisse d'avance. Je regrette pas mon choix, la colonne de camions s'étale sur des kilomètres, je reprends l'A1 deserte comme au temps béni du confinement, à fond de cale jusqu'à Prato, j'ai un client paumé pile entre Prato et Pistoia : Santomato, j'adore le nom ! par chance je connaissais vaguement le coin, et deux trois interdictions piégeuses, mais je m'ai pas fait eu.
Le miracle Italien se produit dans ce pétit dépôt pétrolier, arrivé à 13h, c'est fermé jusqu'à 14, mais la cariste avait rien à faire, il m'a vu et il est venu sortir ma palette. 2 minutes et ciao viva. Du coup, je refais le chemin en sens inverse, et reprend l'A1 direction Sud, le pluie s'est un peu faite oublier, l'eau me manque, alors je stoppe à Valdarno me refaire une beauté et remettre les compteurs à 0.
Au vol, je jette encore une palette à Badia, reste plus qu'à rejoindre le circuit de Misano. D'ici, faut couper par la montagne bien sûr, mais arrivé à Sansepolcro, la polizia me stoppe net, et me propose de faire 1/2 tour et retourner sur l'A1 et Bologne. J'ai dit oui par politesse, et puis je me suis posé pour réfléchir entre l'atlas Michelin et Google map. Pendant que j'arrivais pas à me décider est passé la police municipale, qui m'a confirmé que la route provinciale 257 est praticable, ça fait à peine un détour, mais la route, pardon ! Belle bien sûr, mais pourrie de chez pourrie, et fatalement quelques autres camions s'y sont aventurés, on se croise à chaque fois ou il faut pas. Folklorique. Les rares villages sont desertiques, même les troquets sont fermés, on se croirait en ardèche. Je récupère l'A14 à Fano, il y a pas grand monde qui descend, tout est bloqué plus haut. Mine de rien, j'arrive sans stress à Misano à 20h, j'ai eu du bol toute la journée finalement !