Carnet de bord de Juin 2023 | Partager sur Facebook |
Pour information, j'ai nourri les moustiques de la région d'Arezzo cette nuit, ils souffriront pas de malnutrition aujourd'hui. J'ai pas fermé l'oeil, je suis d'une humeur de chien ce matin, à 5h30 j'étais debout, j'en ai profité pour bricoler un peu sur ma pauvre galerie de photo, je sais pas si un jour je viendrai à bout de tout ce tri. 2 citernes rentrent avant moi et puis c'est mon tour, il est déjà 8h20. J'ai pas grand chose à vider, 8 palettes de fûts, il y a qu'un produit ça va aller vite, on a le temps d'un café à l'amitié. Il est même pas 9h quand je me tire, impeccable.
Il me reste toujours cette palette que j'ai toujours pas vidé à Longiano, un petit bled sur la SS9 entre Cesena et Rimini. Donc, pied into the tôle, faudrait le faire avant midi, fastoche à priori. Il fait déjà chaud quand je repars d'Arezzo, ça sent l'été. Par un incroyable hasard et miracle, j'étais tout seul pour rejoindre Sansepulcro, carrement de la science fiction en 2023, j'ai bien grapillé quelques minutes, et une fois sur la 4 voies, c'était à peu près pareil, le plus qui m'a ralenti c'est le nombre incroyable de chantiers qu'il y a tout du long. C'est tellement défoncé, qu'ils auraient aussi vite fait de refaire une vraie route neuve. Un peu partout, on voit les coulées de boues, et les dégats des rivières qui sont plus que sorties de leur lit, ça a dû être dantesque. J'ai fait une grosse boulette une fois sur la SS9, je me suis pris une interdiction ADR en pleine poire, j'ai même pas eu le temps de piger ou et comment l'alternative. J'ai juste une pauvre palette de classe 9, c'est de l'ADR c'est vrai, mais c'est pas vraiment dangereux. C'est fait, c'est fait.
Bien sûr pour une palette ça a été très rapide, j'ai même eu le temps de remplir mon seau pour nettoyer mon pare brise. Je replie ma jolie plaque orange, Maxime m'a envoyé 2 ramasses sur le retour. C'est déjà bien chargé sur l'A14 direction Sud, il y a un grand week end, les italiens sont comme tout le monde, ils vont ou il fait chaud. Je me jette à la 1ere douche à Faenza. Bologne est encore une fois tout à l'arrêt, ça fait un sacré parking, mais dans mon sens, ça roule nickel, j'attaque la remière ramasse à côté de Sassuolo, des pièces mécaniques pour Genas, coup de bol, je suis arrivé 1er, derrière 4 autres ont débarqué dans un mouchoir de poche. 15 colis, cariste super rapide et gentil, parfait.
La suite est au groupage dans la pampa de Reggio Emilia, j'ai 3m de groupage pour Genas, tout est dispo c'est parfait, en 30 minutes c'est réglé. Reste plus qu'à remonter au plus loin et croiser un flot vraiment impressionant de pontistes. C'est à Fiorenzula que j'ai pris mon repas de midi, il était 17h, j'en pouvais plus. Ensuite, c'est tout shuss à 84 sur l'A21, seul ou presque, j'étais bien, j'aurais voulu que ça s'arrête jamais. Quand c'est comme ça, musique à fond, je pourrais tenir des jours sans m'arrêter, mais voilà, il faut être raisonnable et je remets les compteurs à 0 à Villanova d'Asti.
Montée de tunnel à la régule, mais ça merde au péage. Fait exprès devant, il y avait l'escorte ADR la plus lente de l'histoire. Pour une fois que je passe pas plaqué, il a fallu que je suive l'escorte, à des moments on était à 40, c'est abusé. J'ai passé les 9h45 à la sortie du tunnel, et vu l'heure je me suis pas aventuré à l'autoport à Modane. Il y a un grand parking un peu plus bas sur la N6, mais il y a un gros panneau interdit aux plus de 12t, personne n'y va et c'est tant mieux, je me gare à 22h45 avec 9h58, muy bien.
D'accord, c'est une semaine de 4 jours, mais un vendredi, c'est un vendredi. Donc, 9h de coupure, poussez vous j'arrive. Quoi qu'il en soit, j'ai dormi comme un plomb, l'air de la Maurienne ça fait du bien. C'est bien de partir 7h45 à Modane ça fait passer Chambéry quand tout le monde est au boulot. C'est assez tranquille pour une fois sur l'A43, il est à peine plus de 10h quand j'arrive à Genas avec mes 3 mètres de groupage, comme dans toute entreprise spécialisée dans le groupage, il faut faire la gueule et être le plus désagréable possible, moi ça me fait assez rire tellement ils sont parfois ridicules. Le cariste tire vraiment une gueule d'enfer, pour qu'à la fin il me jette un "il manque de la came" l'air accusateur. Changez de boulot les mecs ! Mine de rien, ça prend 3/4h, à la fin son chef lui a dit d'apprendre à compter. Le client suivant c'est à deux rues de là, ça a pas trainé.
La suite c'est une ramasse de 10 palettes pour le United Kingdom à Andrezieux, mais ça me fait arriver pile pendant la pause de midi. Ayant quelques relations chez Afrac, j'ai demandé un petit coup de main à Juju, et j'ai le feu vert pour charger entre 2 chipolatas. Il faut le savoir, le vendredi midi, y a barbecue chez Afrac s'il fait beau. Un jeudi pluvieux ça charge sans problème. Par le plus grand des hasards, je tombe sur Davidddd de chez Astier, bien content de faire sa connaissance. Mais comme je le disais, c'est vendredi, il faut speeder, j'ai quand même pris 20 minutes pour me nettoyer les outils à la Total à Andrezieux, à 14h pile pour l'ouverture de la douane à St Etienne.
Du temps que l'administration administre, je vais à 2 rues de là charger le reste de plancher de groupage pour Castellbisbal. C'est à peine fini que mon téléphone sonne, la douane est finie. Je l'attrape au vol en repartant et je me rentre immédiatement à Jarcieu city, un certain Aurélien de chez Aurenico attend mes palettes. Il me reste encore les 4 palettes de carrelage, que je pose à Salaise. Reste plus qu'à me rentrer tranquillement à ma maison, il tombe des seaux d'eau sur mon village, là pour le coup, le jardin va être bien arrosé. 19h30, bouclage de la semaine 22, vla les flics, j'apprends que j'ai paumé 1 point à Mornay, faut pas que je fasse de boulette jusqu'au 29 septembre.
Démarrage en douceur ce matin à 7h15, et sous le soleil. J'ai juste une palette à poser à Valene dans la zone de Lautagne. Une belle zone toute récente qui n'en finit pas de grandir, dédié aux technologies de pointe, mais ils ont oublié qu'on en pouvait pas expedier les marchandises par mail ces blaireaux, le zone est hyper mal foutue. A 8h30 je suis chez Volvo, Antho s'occupe de mon cas, il y a 11 mises à jour à faire sur mon taxi, et surtout régler le souci de clim de nuit, tout ça prend un petit moment quand même, mais à la fin ça marche.
Il est déjà 11h quand j'attaque la première ramasse de 2 destinataires de boissons au Casino de Portes Lès Valence. Même en étant du coin, il faut reflechir à deux fois pour aller à la reserve. La suite sera dans la zone de la Motte, mais après la pause de midi du coup, je prends un lot pour l'Espagne, un pour l'Italie, puis je vais en face chez Gondrand ou Samu le boiteux attend sa douane. Je rigole comme ça, mais j'avais mal pour lui, il m'a fait de la peine. Je complète encore avec une palette à Montéleger pour Girona, et la semi est quasi pleine, le carnet de CMR a pris une claque ! Je rentre au dépôt tout vider. Un dernier coucou à Sam, on reprend l'A7 en même temps.
J'ai mis une bonne heure à tout vider recharger au dépôt, il est 17h bien tassées quand je repars, direction Italie. Un coup de gasoil quand même, sinon ça marche moins bien, et arrivé à Rives, il faut se décider : Chambéry ou Grenoble. Etrangement ça passe pas si mal à Grenoble, et c'est plus plat. Il y a du monde bien sûr, mais ça roule à peu près. Entre temps un vieux Magnum a eu la bonne idée de tomber en rade vers Meylan, ça crée de l'animation, 10 minutes de perdues. Un peu de pluie arrivé à St Michel au pompiers pour le contrôle ADR, à 20h30 je suis à la plateforme du tunnel, et j'attends l'escorte. J'attends, j'attends, et l'escorte ne vient pas. Au bout d'une heure, j'en ai eu marre, on m'a annoncé 22h15 pour traverser, mais mon amplitude est morte à 22h20, j'abandonne, je récupère les papiers, on verra ça demain à 5h30. Pénibles !
Quand je me reveille à 4h45, une navette est en train de partir. C'est bien, il me reste encore 45 minutes de coupure à faire. Dès qu'ils sont engouffrés dans le tube, je vais porter les papiers au douaniers, qui, pour combler leur ennui sont revenus me faire un contrôle ADR. C'était pas le contrôle le plus poussé de l'année, mais ça doit arranger leurs quotats. Du temps que j'attends, il y a un jeune Sénagalais de chez J Carrion qui vient de me voir en panique, il ne savait pas qu'il fallait payer le tunnel, il aurait dû passer par Nice pour faire Barcelone-Novarra et il a suivi son GPS au plus rapide. Il me dit qu'à coup sûr J Carrion va lui retenir sur la paye qui doit déjà pas être bien épaisse. Je ne saurais jamais la suite bien sûr.
Quand une nouvelle escorte arrive, j'ai 9h08 de coupure. Magnifique, si on regarde bien, j'ai perdu 8 minutes sur le parcours. Il y a que moi pour traverser et les 2 pompiers, tout le long à 70, c'est rare. Je passe la capitale du Piemont juste avant le rush du matin. Pour commencer à Lodi, j'ai pas fait le ouf, et j'ai zappé Milano. Arrêt popodouche à Tortona, c'est pas le top, mais c'est suffisant. En coupant à travers champs par Stradella, je suis bloqué dans un rond point un peu avant Lodi, il y a un chauffeur qui passe un mauvais moment, une partie de son chargement ADR est éparpillé au sol, des IBC, des fûts plastique en 25L, la bâche arrachée. Il y a des flics partout, des chimistes, des nettoyeurs specialisés, des pompiers, plus le litige marchandise, ça va faire des sous.
A 10h30 je suis à Lodi, une éternité que j'avais pas mis un orteil ici, les dossiers d'affretement changent de main, le boulot va et revient parfois. Le truc qui fait plaisir c'est que le gardien s'est souvenu de moi et même le gars de la reception. C'est con, mais c'est toujours agréable. 5 palettes à sortir, ça a pas traîné. Reste plus qu'à faire Dueville, Vicenza pour la grande palette de cuir que je trimballe depuis hier matin. Le temps change brusquement au moment ou je repars de Dueville. Il tombe des seaux d'eau. Sur l'A4 c'est déjà au rouge tout le long entre Padova, Venezia. Il y a une nouvelle autoroute qui vient d'ouvrir un peu au dessus, je teste. Y a pas un chat, impeccable.
Après Pordenone, je coupe à travers direction Udine, ça fait gagner encore des kilomètres, je me pose avec 8h54 dans une ZI ultra tranquille à Valvasone Arzene, je suis à moins de 600km du Slovakiaring, c'est parfait. Cerise sur le gateau, je valide ma 1ere 11 haut la main.
Pas la peine de courir ce matin, j'ai rien à livrer aujourd'hui, décollage à 7h30. Il y a un petit moment que j'avais pas pris cette bretelle et c'est toujours aussi joli. Ici ça parle moitié allemand moitié italien . C'est un peu l'Alsace de l'Italie finalement. C'est bien propre. D'ailleurs à propos de région, l'Italie a gardé la géographie des anciennes provinces d'avant l'unification du pays, ça gène personne, et c'est loin d'être le cas en France où il y a les parisiens qui décident pour le reste. Je récupère l'autoroute à Gemona-Osoppo, retour au fort trafic direction l'Autriche, la frontière est à peine à 1h de là. Je fais ma pause douche au bord du lac de Wortesee à Gemeinde Techelsberg. C'est pas la première fois et la douche y est toujours nickel.
Pour aller direction Wien, j'ai pas fait le fou, j'ai gardé Graz. Mais j'ai hésité à couper un peu par Spielberg, je sais pas vraiment si on a le droit en transit. Goutant assez peu à l'humour de la Polizei Autrichienne j'ai pas courru le risque. Plus je monte, moins il fait beau, mais surtout il y a un monde de fou direction le sud. C'est pas normal autant de trafic, renseignement pris, c'est férié demain, donc, comme tout le monde, ils font le pont. J'aime autant être dans mon sens finalement. Les orages se succèdent les uns après les autres, je finis par atterir à Wien vers 16h, ça bouchonne un peu, rien de méchant. Mais heureusement, je vais pas vers la Hongrie, c'est la misère en frontière. Je prends à gauche direction Bratislava.
Etrange pays quand même que la Slovaquie. Pour accdeder au réseau routier, il faut une box. Une montagne de documents à fournir, et de la patience. Finalement, en Slovaquie, tu peux monter une boite de transport fantome en 5 minutes, mais il te faut 1h pour la box d'autoroute. On va dire que c'est le charme du voyage. Vu que c'est pas la première fois, j'ai pas courru chercher le papier manquant au camion. De là, j'ai à peine 1h de trajet sur les routes buccoliques de la Slovaquie occidentale pour arriver à Orechová Potô? ou se trouve le Slovakiaring. Comme toujours ici, il y a pas de place, et il faut jouer des coudes pour savoir ou se garer. La bonne chose c'est qu'il fait frais, la nuit sera bonne !
Ici à 4h30 il commence à faire jour, la prochaine fois je tirerai les rideaux avant d'aller au lit. Il y a pas un bruit ce matin, il faut dire que pas mal ont fait la fête jusque très tard hier. Ce matin, j'ai une dizaine de teams à livrer, ils annoncent de gros orages à la météo, alors je traine pas, j'attaque dès 8h. D'autant que j'ai double ration de fûts à livrer vu que dans 15 jours à La Pologne et que j'y vais pas pour une sombre raison administrative. Déjà que la Hongrie a été annulée, mais là pour une raison de pognon, l'année 2023 sera que moyennement exotique. Mine de rien, sans trop speeder non plus, j'ai finit il était presque 11h et il est pas tombé une goutte d'eau. Il fait bien lourd par contre, la douche était plus que bienvenue.
L'après-midi se passe tranquille avec quelques retours de fûts vides, mais je peux pas partir trop tôt, c'est férié en Autriche. L'orage a fini par éclater en début de soirée, je me suis sauvé à 20h. Je sais pas si ici aussi c'est interdit de rouler, en tous cas, j'ai pas croisé un seul camion jusqu'à la frontière autrichienne ou tout le monde attendait sagement. J'avoue, j'étais pas zen, que j'aurai dû moi aussi attendre, d'autant que la Polizei ici est bien présente, ils m'ont même doublé juste avant un parking, j'étais presque prêt à me faire égorger et puis, ils ont arrété un 3t5 qui avait rien fait.
A 22h, je me gare devant chez Schenker à Wien, Gottfried-Schenker-Straße, si ça c'est pas la classe ! A ma connaissance y a pas de rue Norbert Dentressangle en France, alors que Willi Betz à la sienne à Brotterode-Trusetal, en Allemagne.
Sur mon message d'annonce pour le lot, c'est marqué chargement 7h-15h. Je suis bien à quelques pas de la barrière, mais c'est pas à une vieille vache qu'on apprend à faire du bon lait comme on dit dans le Berry du sud. D'ici, j'ai pas trop de marge d'erreur pour rentrer à ma maison personnelle, alors je bouge pas le camion, enfin, je le bouge parceque j'ai pas le choix jusqu'au parking seconde par seconde, à 7h30, j'ai l'air fin. J'avais lu les avis google map, et ils se confirment. 2 fois je suis retourné au bureau, ça devait être prêt à 8h30, puis 9h, et enfin 9h30. Il y a tellement de ramiers chez Schenker Wien que lorsqu'ils ont vu que j'avais un transpal électrique ils se sont sauvés en criant Hourrah, on se serait cru à Barcelone.
A 10h je me casse, Franck m'a dit "roule ma poule", ça me laisse jusqu'à 1h de matin en amplitude, je suis LARGE. Le contournement de Wien passe comme qui rigole, à mon avis ça fait bien le pont dans le coin, je me rends vite compte qu'il y a très peu de "vrais" camions autrichiens sur la route, tous ceux qui roulent aujourd'hui sont en transit et de l'est, y a plein d'usines fermées et les parkings des transporteurs sont pleins, le pauvre Franck pouvait toujours chercher un complément. Premier arrêt au Oltimer de Oed, à ne pas confondre avec Bab el Oued, nettement plus au sud. 5 balles la douche, ça va, c'est propre et c'est aussi cher qu'une suite au palace de Bab El Oued pour une semaine.
J'ai pas trainé, même si t'as qu'une envie, c'est de rester ici, c'est calme, reposant et tellement kitch. D'ici, il y a 2 options pour Munich, par Salzburg ou Braunau, j'ai un faible pour la seconde option, d'autant que c'est le chaos entre Salzburg et Munich, mais entre temps c'est aussi la merde pour moi, il y a eu un carton dans les travaux juste avant ma sortie. J'ai pris mon bel atlas Michelin nord Europe, il y a une bretelle qui coupe encore la bretelle, je tente, j'ai pas regretté. Il y a un bail que j'avais pas fait autant de tourisme, l'Autriche profonde, même si j'ai pas gagné de temps, j'en ai pas perdu et j'en ai pris plein les yeux.
La journée avançant bien, je me suis retrouvé à 18h sur le ring de Munich. Ici aussi ils font le pont, y a du peuple en vadrouille, mais pas de bouchon de sorties de bureau. Par contre les parkings dégueulent de camions, à se demander si la plupart sont plantés pour cause de pas de fret. A 19h j'étais garé en double file pour faire ma 45. Cap plein ouest, Ulm, Stuttgart, tout sans bouchon, incroyable. Tous les parkings sont archi pleins, je suis allé me planquer au fond d'un ZI à Achern, juste derrière un Turc du 42, 23h fin des opérations.
A 8h je suis sur le pied de guerre, à 650km d'ici, il y a ma maison à moi ma chérie, mon chien. Le turc a pas bronché, à mon avis, il prend racine. Je jette un oeil curieux à l'autohof d'Achern en passant, hier soir il m'avait semblé bien plein, c'est encore le cas ce matin. Dès les premiers kilomètres sur l'A5, je me rends compte que je ne suis pas tout seul du tout. C'est blindé, faut s'y faire, les gens ont souffert d'enfermement en 2020, on a pas fini de payer les pots cassés. Comme souvent quand je suis dans le coin je vais à la ARAL de Hartheim pour la douche, surprise à l'arrivée, le gardien me refuse l'entrée, c'est plein ! 10h du matin, samedi, c'est blindé, un truc de fou. Pour 30 minutes de douche, je peux quand même squatter le long des pistes de gasoil, quand je ressors, il y a un bouchon de camions qui cherchent à venir squatter ici. Quelle vie de merde quand même.
Retour très vite en France, pays de mon enfance. Les 4h30 m'emmènent bien après Lons, juste avant le Poulet de Bresse. Cassage de croûte, ménage au milieu des touristes. Lyon passe nickel, tout sur la voie de gauche de l'A46, ça va super bien comme ça. A la remontée, c'est blindé comme en plein été à Chasse et surtout Reventin, c'est à rien y comprendre. Bison fûté doit s'arracher les cornes en ce moment ! Je pose mes palettes à quai au dépôt désert, un peu de gasoil aussi parce que je sais pas de quoi sera fait mon lundi, et je me rentre, il est 18h, il y en a bien assez pour cette semaine !!!
Halte aux cadences infernales. Il est que midi et demi quand je décolle. Bon, il me restait encore du boulot au jardin, mais vu la lourdeur du temps, j'en aurait pas fait lourd. Alors autant travailler dans la clim. Je passe au Maris Blachère prendre mon pain nordique tranché pour la semaine, et GO direction Eurre. Pas de rammases à faire ce lundi, un joli complet que je garde pour moi. On s'est pris une bonne suée pour charger quand même. A 15h, c'est bouclé. Le pire dans tout ça, c'est qu'en plus j'ai pas le feu au lac, c'est à livrer mercredi matin à Bilbao, y a pas 1000km, autant dire que j'ai grave le temps.
Alors, le temps, je l'ai pris. Autant en profiter pour musarder, je vais tout couper par la nationale. Première étape Aubenas, comme je passe juste à côté des cars Ginoux, je me fais payer le café au bureau d'Aurélien, celui qui corrige les pires bugs de mon petit site, parce que des fois ça arrive. Après ça, y a plus qu'à se retrousser les manches et passer la Chavade sans pour une fois essayer de faire "un temps".
La pluie grasse s'invite après Thuyets, ça patine comme il faut pour monter, même sans taquinner. Une fois sur la 88, ça va mieux, tu peux rouler un peu plus, mais toujours sur la pluie et pas chargé lourd ça part vite en sucette. Il fait vraiment pas de grosses chaleurs sur la Lozère, c'est un peu mort pour une soirée plancha dans le quartier. Il est déjà bien tard quand je traverse Mende, la plus belle prefecture du pays. La 88 est coupée à la sortie de Rodez, une déviation fait passer tout le trafic dans un quartier, puis s'en suit une vertigineuse descente à 11%, impossible de mettre le voith tellement ça patine, tout au frein, heureusement c'est pas long. Les 4h30 m'emmènent un peu avant Carmaux, il y a une nouvelle station au bord, un parking immense et blindé de camions. Mais il y a une ZA un peu plus loin, avec de gros panneaux de stationement interdit aux camions, c'est parfait pour moi. 22h fin de la journée, buenas noches.
C'est vraiment un super bon plan cette zone. Pas un bruit mis à part celui au loin d'un crapeau en mal d'amour et des oiseaux, vraiment parfait. Autour ça se met calmement au travail, j'attends 9h du matin pour avoir ma 11h propre. Une fois parti, je suis pas allé bien loin, juste 1km pour rejoindre l'aire la plus proche, blindé hier, vide ce matin, il y a 3 camions dont moi et 4 douches, à priori je devrais pas attendre. Un café une douche et go. Impeccable, seul souci dans ce restaurant, il y a un nombre de mouches incroyable, il ne doivent pas avoir de système anti insectes. Dans les gogues, c'était festival du coup et elles se posent même là ou on aurait pas pensé à priori.
Au rond point de Carmaux, je retrouve la civilisation, même si l'heure de pointe est passée, il y a encore du monde. Toulouse est passée de rose à vert niveau trafic et c'est plutôt une bonne chose. Y a un félé qui m'a klaxonné comme un malade alors que je voulais changer de file, c'est à ça que j'ai sû que j'étais bien à Toulouse. Cap sur Auch, je continue ma descente qui ne restera pas dans les annales de Vinci. Un bail que j'étais plus passé par là, on traverse plus l'Isle Jourdain, plus loin encore d'autres chantiers en cours pour continuer la 4 voies. On serait en Espage ça serait finit depuis 30 ans, mais on est en France. Par contre après Auch, c'est resté dans son jus, c'est la 124, la vraie.
J'avais entendu parler de déviation, interdiction au transit, je me suis pas tapé la Chavade pour finir sur l'A65. Nogaro, Le Houga, à l'ancienne. J'adore le coin. La météo est un peu pourrave aujourd'hui mais c'est tant pis. Après Mont de Marsan, c'est de la 4 voies, je finis mes 4h30 un peu avant Dax. La journée se termine dans un défilé d'averses, de vent, de soleil, bref c'est pays Basque, les marchands de tondeuse à gazon doivent payer l'ISF par ici. Je me gare dans le rare poligono industrial proche de Bilbao à Amorbieta, je me souviens bien parce que c'est là que j'avais coupé la veille de mon accident à Bram en 2015, ma semi était toute neuve ! Je me gare au calme étudier comment je vais procéder demain matin. La coupure sera archi bonne !
Il aura encore plu une bonne partie de la nuit, mais c'est la grande forme ce matin, encore un bon plan pour dormeur professionnel ici. J'ai largement eu le temps de peaufiner mon itinéraire pour rejoindre Bilbao centre. J'éspère pas m'être gourré. J'attends juste le feu vert de Jean-Ba, et ce matin il y a du retard, c'est la fourrière qui doit intervenir, alors j'attends, ça tombe bien je suis pressé vu que je suis prévu pour recharger à 16h à Santader. Finalement, à 9h15 c'est feu vert, l'heure de rush est passée, c'est parfait. Je me retrouve vite sur l'ancienne N634, la route historique que je laisse pour rentrer dans les quartiers de la ville haute. Je regarde pas trop les panneaux, tout est interdit aux PL, en poids, en longueur. Il a ensuite un gros boulevards en lacets qui rejoint le pont de la Mairie, puis j'ai plus qu'à longer la flotte et enfin arriver au chantier. Magnifique mélange d'un vieux bout de façade des anciens docks au pieds de buildings.
Pour vider c'est pas trop large, mais on prenant son temps ça le fait. En 45 minutes c'est plié, j'ai plus qu'à aller recharger à 100km à l'ouest pas loin de Santander dans une centrale logistique chez Transvasa, mais surtout sortir de ce guépier sans rien broyer. J'ai RDV à 16h, il y a le temps, il me faut juste trouver une douche et éventuelement un tabac pas loin. A force de chercher, on trouve, et je tente le coup au KM194, j'avais demandé à un ami devenu chauffeur régional dans la région grand est, mais ça lui parlait pas trop. Bon, j'ai tenté, et comme dirait Natahalie, "comment dire ?". Tu crois avoir tout vu dans ta vie, mais là... Au KM194, c'est à peine indiqué depuis la route, au même endroit il y a une Cepsa, 4 restaurants et un tabac. C'est la fille du tabac qui m'a accompagné pour m'indiquer dans quel resto aller pour la douche. J'ai pris un bocadillo et quand je suis arrivé à la douche, c'était juste un palace, nickel propre, pas neuf mais nickel, avec une fenêtre qui te donne une vue magnifique sur la montagne. Quand tu repars de là, t'es refait !
A 13h30 je débarque chez Transvasa, et heureusement que j'ai fait ma pause détente. Comme toute base logistique c'est la misère. Je me gare comme il faut et pas de miracle, "reviens à 15h30". On me file un quai à 16h, mais il est occupé, puis encore une heure pour charger. Complet en chocolat, c'est du lourd et ça vient de chez Nestlé, l'usine est à 5km d'ici. J'ai encore attendu jusqu'à 18h30 pour avoir les papiers et enfin me tailler, j'en pouvais plus. Du coup, vu que je suis complet pour St Vulbas plombé aux portes, j'ai encore une ramasse à Pau. Une toute petite palette pour arranger un client. Au départ j'avais calculé couper par Mont de Marsan Marmande, ça sera pour une autre fois. Etrangement, le trafic est très calme sur l'A8, je casse la graine juste avant Bilbao. Chargé lourd, tu fais pas d'exploit pour arriver à la frontière. Je me radine à Pau à minuit, mon client est pas loin de la base Amazon, il y a un petit parking juste à l'entrée de la ZI, ça ira très bien pour aujourd'hui.
Sans le savoir, j'étais sur un emplacement de food truck. Le type est venu me voir, rien de marqué sur le parking. Il a employé des mots tels, police municipale, paye emplacement, degager. Au pire, je me taille à 9h, un autre camion est arrivé dans la nuit, le type à pas l'air commode au reveil. Moi, moi, suis très sentil. Bon je m'éternise pas, à 9h09, j'ai 9h01 de coupure, je vais faire ma ramasse à 500m de là, 1 palette, et j'ai mesuré, en faisant de la place, elle rentre dans mon coffre à palette, au moins ça m'évite de pêter le plomb du chargement et surtout, ici, ils ont pas de fenwick. A 3 une palette de 110kg ça va, mais s'il avait fallu la monter au dessus des palettes on aurait moins rigolé. Les types sont cools, ils ont quand même un transpalette, on charge dans la rue pour m'éviter une manoeuvre à la one again.
Let's go to Jarcieu direct. L'heure de pointe Paloise est passée, en 5 minutes je suis sur l'A64. Tranquille. Premier arrêt à la station des Pyrénées. Tout est à l'éffigie du tour de France, mais à part une douche propre et du café, je n'ai trouvé aucun produit dopant dans la boutique. Comme un idiot, j'ai dit des blagues au type au comptoir, et arrivé au camion je me suis rendu compte que j'avais gardé la clé de la douche. Toulouse passe comme une fleur à 12h30, il fait toujours aussi moche, mais le vent est de sortie à Narbonne, le soleil et les pénibles de l'A9 aussi. L'alarme des 4h15 sonne après Vinassan, impeccable je commençais à avoir les crocs.
Il est un peu plus de 19h quand je me gare à Jarcieu sur l'emplacement reservé à ceux qui chargent ou vident par côté. Philippe Rire et Chansons ne fout rien, donc, je lui demande de prendre un fenwick et venir me vider par côté. Oui, j'avais préparé la mienne de blague. Pour une fois fois, j'ai même le temps de faire un lavage sérieux, si ça se trouve l'été est là et le camion va pouvoir rester propre plus d'une heure. J'ai pris une bonne suée, heureusement la douche est pas loin. Il me reste encore de quoi rouler jusqu'à St Vulbas, j'aime autant y aller ce soir et m'éviter Lyon demain matin. Vu le poids et tout j'aurai pas été gagnant à couper par Cours et Buis. Je craignais juste les fermetures nocturnes en train de se mettre en place, mais rien sur le périph ça m'arrange bien. A 22h30 je suis garé au calme au chant des oiseaux et parfois de mon Thermo King SL300, le tout à 200m du client. Des fois quand ça veut rire...
Bien que j'ai RDV à 9h, je vais voir à la réception, dès fois que. C'est pas la franche rigolade ici, mais le gars de 8h ne s'est pas encore pointé, du coup, je mets en place à quai, et puis j'attends un peu. Le cariste est vite sur les nerfs parce que les étiquettes sont pas dans le bon sens, et que les ref sont mélangées, bref il est pas content du tout. Et ça dure et ça dure, et à intervalles réguliers arrivent d'autres camions. Un RDV d'hier soir, puis celui de 8h, celui de midi, la cour dégueule de camions, je me dis que j'ai vraiment eu du fion une fois de plus. A 10h je laisse tout ce beau monde, je me sauve.
C'est 10km plus loin que se trouve ma première ramasse, un lot pharma à Dagneux pour le 08, Parets Del Vallès, tranquille. Il y a des barbelés partout autour, mais l'ambiance ici est plutôt joyeuse, un peu comme si on était vendredi. Après un moment d'hésitation, mon chef m'envoie au groupage chez Sophie à St Etienne. Il y a que 6m de prévu c'est déjà ça. J'attends sur place que le complet soit complet et puis c'est mon tour. Finalement, j'ai 8m50, et avec mon Dagneux, la semi est archi pleine, c'est génial !
Si la sortie de St Etienne s'est faite nickel jusqu'à Givors, une fois dans la vallée c'est plus la même, ça bouchonne comme un vendredi soir de juillet, sauf qu'on est à la mi juin. Finalement, j'ai mis presque 2h30 pour me ramener chez moi, mais c'est pas grave. 18h30, c'est bien pour cette mini semaine tranquille de pré retraité !!! Bon weekend les amis !
Il y a un bail que j'étais pas parti aussi tôt. 2h, c'est tôt et ça sent l'été, il fait encore 23°. Il y a même encore du monde dehors ! Ce matin, c'est du grand classique, cap sur la Catalogne. L'A7 est loin d'être déserte, il y a bien quelques camions, mais surtout pas mal d'étrangers et de bledards chargés comme des mules et il faut avoir les yeux en face des trous, ça roule parfois au milieu et pas vite. Une fois sur l'A9 c'est un peu plus tranquille. J'ai lâché l'affaire un peu avant 6h du matin à Salses, un nord de Perpignan, je vais pas à Alméria, ça sert à rien de forcer plus loin, le jour pointe le bout de son nez. Quand je me gare, il y a un peu plus loin de jeunes étudiants garés au milieu du parking PL ou pas mal dorment encore qui crient, rigolent. De quoi t'énerver si t'es en train de bien dormir.
45 minutes et pas une de plus, je me taille, il fait grand jour maintenant. Premier arrêt en courant à Aiguaviva histoire de faire le plein de café, mais surtout de gasoil. Au loin sur Barcelone, je vois que du rouge, mais vu que je commence à Parets, le temps que j'arrive, j'ai 0 bouchon, d'autant que j'ai coupé par le circuit de Montmelo. 10 minutes pour vider les palettes de Dagneux, le cariste est en forme ce matin, parfait. Quand je repars, le bouchons ne sont qu'un lointain souvenir, pas un coup de frein pour arriver à Castelbisball, j'avais RDV au groupage à 10h30, arrivé 10h15, j'ai pas mis le reveil à 0h45 ce matin pour rien.
Bien sûr, il y a du monde, et j'attends sagement mon tour. Ici, il y a 4 quais de reception, ça va assez vite. Devant moi il y a un Roumain avec 3 m de plancher. Quand arrive mon tour, un type de Huelva tente de prendre ma place, je l'ai bloqué et le Roumain a pris ma défense, l'autre était comme un dingue et l'a traité de tout. Du coup il est resté garé comme un merde pour rendre la manoeuvre plus compliquée, il y a longtemps que j'avais pas vu un con pareil. Le roumain m'a dit qu'il faisait même plus attention en Espagne avec ce genre de gugusse. Quand l'Andalou a pris la place du Roumain, il a tout fait pour éviter mon regard, mais je ne suis pas descendu du camion pour le guider.
Maryan m'a envoyé mon rechargement ADR à Castellgalli, pour Salaise, du grand classique je vous dit !! Il se met à pleuvasser un peu, mélangé à de la poussière ou du sable, c'est vite cradoc. J'attends un peu mon tour, à 13h30 c'est chargé. Il y a pas d'éventuel complément que je puisse prendre, alors tant mieux, je remonte jusqu'à Hostalric dans la zone vers chez Garciden, je me gare un peu avant 15h, il fait bien chaud évidement, il faut se réhabituer à essayer de dormir avec la chaleur et c'est dur. Enfin, le plus important c'est que je valide la 1ere 11 à l'ombre quand même et surtout tout seul.
A 3h du matin, après avoir assassiné quelques moustiques voraces je finis par décoller, j'ai 12h de coupure, si j'ai dormi 5h c'est le bout du monde. Il a fait mortel lourd, sans vent. Les 5h de sommeil c'est grâce à la clim. J'imagine pas l'ambiance et le bruit qu'il doit y avoir sur les parkings d'autoroute. 3 minutes pour rejoindre l'AP7, vu l'heure c'est le top. Du reste, je crois que c'est bien la chose qui me motive le plus de mettre mon reveil tôt : être peinard ! Même la Police dort au Boulou, autant dire que c'est l'heure creuse. Les premières lueurs du jour apparaissent à Béziers, le soleil est noyé dans un ciel laiteux, beurk. Je me gare roupiller mes 45 à Ledenon, j'ai pas mis longtemps à ronfler.
Etrangement et c'est tant mieux, la vallée du Rhône est plutot calme ce matin, c'est si rare que c'en est surprenant ! J'hésitais un peu pour la douche et finalement je tente le coup à Isardrôme. C'est pas génial, mais c'est presque mieux qu'à Montélimar, c'est pour dire. Et surtout j'ai pas attendu. Le seul truc chiant c'est qu'en ADR faut se garer au fond du parking, d'un autre côté ça fait marcher un peu. Il est 10h45 quand j'arrive chez le client à Salaise, ici, c'est du velours pour vider, en 15 minutes c'est réglé, j'ai 2 ramasses sur Romans. Cap au sud donc, j'arrive au premier à midi. Je pensais moisir mais ça bosse entre midi et deux, l'équipe de chargement alterne pour aller bouffer. Il y a des Dromois intelligents, ça surprend. 4 palettes de fûts à +25 pour Rang. Je complète à St Paul, juste un peu plus loin avec 8 palettes pour Figueras, ça reprend à 13h, le vie est bien faite.
Pour finir j'ai une méga palette de peau à Valence pour l'Italie. Je charge ça, et je m'offre une pause casse croute avant de remonter à la kommandantur. Du coup je refile l'Italie à Emeric, l'Espagne à Ludo de chez Aurenico, je me garde le 25 et on rajoute du 57, des piquets de bois en 3m20 de long, on va bien rigoler pour vider demain. Il fait une chaleur horrible ce soir ici, c'est encore la joie pour essayer de dormir un peu. Mais le principal c'est que je valide ma 2e 11 avec 8h55, des fois je me surprends moi-même ! Quand je pense que j'ai choisi ce métier pour avoir le moins de contraintes possible !!!
C'est en pleine forme que je me reveille après avoir vraiment bien dormi 3h, sur une coupure de 11, c'est pas mal. Je vais me jeter un café sur le visage, mais la bonne pioche ce matin, c'est que l'A46 est fermée, oui, c'est génial ! Du coup, je pars pleine bourre, il est 2h30. Quel bonheur de rouler à cette heure là quand même, du moins dans le sens de la montée, parce qu'à la descente, c'est l'heure de pointe des lignards de la nuit. Si l'A46 est fermée, le perpih est bien ouvert, j'ai fait comme si j'avais rien vu et j'ai grapillé quelques minutes par le tunnel. C'est plus court, ça fait moins consommer, c'est mieux pour la planète. Une fois passé Beaune, les premières lumières du jour, mais surtout d'énormes éclairs, il y a pourtant pas de radar automatiques dans le coin, et c'est vite le déluge.
Je jette l'éponge un peu avant Baume Les Dames, explosé, 45 minutes au fond du lit, le bonheur. A 7h30 je suis à Rang, chez le client et comme à chaque fois il y a bagarre entre la reception et les expé, vu que ce que je livre est stocké vers les expé, à l'autre bout du batiment, ce qui constitue un effort surhumain pour le receptionaire, mieux vaut que le chauffeur tire les palettes de 1000kg pièce sachant qu'on se gare en montée, ça fait plus lourd. Mais aujourd'hui je m'en cague, j'ai un transpal electrique, bisque bisque rage. Je traine pas, y a le déluge, je passe par l'Isle sur le Doubs, vu le temps qu'il fait c'est encore moins joli que d'habitude.
Après un arrêt douchas chez Pierrette à Héricourt, je me jette à l'assaut des routes Vosgiennes, sans trop m'affoler quand même, je dois livrer mes piquets dans un chateau à Thionville. Je me suis garé sagement après Pont à Mousson, réviser un peu et surtout attendre pour pas arriver en avance.
Comme on s'est cadré pour 13h30, j'arrive à 13h30 au point de RDV vers le Carrefour Market de Thionville, et un type bien sympa vient me récuperer, je le suis avec son quad, oh la gueule du chemin... Des branches partout, des virages à l'équerre, et au final pour faire 1/2 tour j'ai cru que j'ai arriverai jamais, 3km de chemin d'enfer. A la rigueur, le dechargement c'était presque de la rigolade, même s'il a fallu avoir beaucoup d'imagination, je mettais la palette sur la hayon, il soulevait avec le Merlo et j'avançais le camion doucement, il fallait bien deux transpalettes, ouf, on a assuré. Heureusement que le terrain est sec, j'y serai encore. C'est un frigo, pas un porte grumes mon camion ! Le pire, c'est que j'ai même pas vu la gueule qu'il a ce chateau ! J'oublie toute tentative pour ma première ramasse en Allemagne à Neunkirchen. En passant direction Perl à Basse Ham, je vois une belle place ombragée, tout seul pour moi, j'ai 8h45 j'hésite pas une seconde ! 15h30 la journée est pliée, il fait bien aussi chaud ici que chez nous finalement !
Il a pété un bon orage dans la nuit, du coup j'ai enfin dormi un peu, ouf on est sauvés. A 5h pile je décolle, c'était grasse mat ce matin. Je prends donc la direction de Trèves par Sierck. Autant le dire tout de suite j'avais envie de passer par là, parce que je voulais voir à quoi ça ressemblait 33 ans après mon dernier passage. On y passait le dimanche matin souvent en montant en primeur en Allemagne, les douaniers ne faisaient que rarement de "révision" pour les voyages de pommes, mais plus systématiquement avec les cerises, les pêches. Bizarement. C'était comme ça, y avait pas de petits profits. J'ai bien du mal à reconnaitre la route. A Sierck c'est marqué interdit au transit à l'entrée du bled, je suis pas en transit, mais en remémoration de souvenirs. Le batiment des douaniers est encore là, c'est devenu un kebab, et le quartier est métamorphosé.
J'ai pas poussé le vice jusqu'à traverser Trèves par le centre vu que j'ai pris à droite richtung Saarbruck. Il y a pas beaucoup de trafic poids lourds de ce côté-ci, et presque aucunes interdictions de doubler, c'est un indice ! Il y a surtout très peu de parkings, et je regrette pas de m'être arrété à temps hier soir. L'arrivée chez le client à Neuenkirchen est bien compliquée. Il y a des tas de routes barrées, dans un sens mais pas dans l'autre, le client est juste derrière un pont à 3m60, le combo parfait pour aller à la catastrophe. J'ai évité les icebergs, à 6h45 j'étais derrière les autres en warning pour attendre l'ouverture. En cherchant sur map, j'avais vu qu'ils étaient bien cons ici, et c'est assez vrai. Ils sont hyper racistes envers les mecs de l'est. Mis à quai à 7h, j'en suis ressorti à 8h45 pour 14 énormes palettes de film plastique. J'ai cru comprendre que je m'en sortais bien.
Cap sur Stuttgart. Il y a bien une route qui coupe à travers par Pirmassens et qui arrive à Lindau, mais une grosse partie en tunnels est en travaux et fermée, il faut faire le grand tour. Tout est au vert par Kaiserslautern, faut pas hésiter. L'A6 c'est assez roulant aussi. Arrêt douche au pied des vignes au MAXI Autohof Kirchheim. Nickel, j'ai pas abusé, 31 minutes café compris. Avec la température qui grimpe, les bouchons aussi plus loin, j'ai tout évité parce que mine de rien, c'est truffé d'autoroutes dans le quartier, sans faire de détours, faut juste avoir le nez sur Map. En un peu moins de 4h depuis Neunkirchen, j'arrive dans le paisible village de Nürtingen, je charge en plein centre du bled, dans une vieille usine typique allemande des années 50. Je prends 6 palettes de fond de terrain de tennis. Carsite super gentil. Je remets les compteurs à 0, la suite est un peu plus au sud. Il y a que 40km, mais le GPS annonce quasi 1h. C'est truffé de radars à 30 dans les bleds, c'est vrai qu'on avance pas, mais c'est tellement joli.
Il est 14h et des bananes quand je débarque dans l'usine au fin fond de la zone industrielle de Dusslingen. Je suis bien dans les temps, mais les palettes ne sont pas prêtes. Demain, c'est sûr mais à quelle heure !?? Mystère. Du coup, je suis tanqué ici, que faire d'autre ? Il fait une chaleur à crever, mais le camion est bien garé, la nuit sera calme.
Il a plu une bonne partie de la nuit, j'étais trop bien sous la couette pour fermer les carreaux, par chance c'est pas rentré dans la cabine, j'en conclus qu'il a plu droit sans vent. Comme convenu hier, à 6h je suis au poste de garde, mais en fait c'est pas 6h, mais 7h. Tss. A 7h, le type des expé me dit c'est toujours pas prêt reviens dans 1h, mais surement 2. Vu que j'ai fait BAC Catalogne +33, je lui montre le camion : "fais signe quand c'est prêt danke", je vais à la machine choper un café Klix et je vais bosser un peu sur ma galerie, https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/ pour ceux qui connaissent pas, ils savent pas ce qu'ils ratent.
A 9h45, le type des éxpé me fait des gestes despérés : "rampe vier" ce qui signifie 4, et non ce n'est pas une interjection marseillaise. Finalement c'est plus 6 palettes, mais 7, il y avait vraiment rien d'aplomb dans cette ramasse. Dans l'équipe de chargement, c'est comme dans les contrôles de police, ils sont 3, un jeune très con, très ramier, très allemand que t'as envie d'égorger vif, un cariste super studieux, et un vieux chef qui va même jusqu'à tenter quelques mots en français. A 10h15, je me tire, il y a des camions en attente de partout dans la rue. C'est vendredi, et Jarcieu n'est pas la porte à côté. Pour rejoindre l'A5, j'ai mis déjà bien 2h, entre les bleds à passer sans te faire flacher à 30kmh, les flash dans les zones 60 sur de larges nationales ou on peut rouler à 100 tranquille... J'ai pas fait des prouesses non plus pour descendre le Titisee, et je suis toujours vivant du coup. Arrêt café douche chez Rosy à Hartheim bien sûr.
Passé Mulhouse, je commence à regarder map sur Lyon, et c'est déjà bien le merdier. Pas question de lambiner, je mets le FH en mode compet, chaque minute grattée compte. Je passe un moment avec Florian de la team Meyer, cet aprème ça envoie de la buchette. Nos chemins se séparent à Dôle, j'ai 3h45 à Bourg depuis Hartheim, chargé à 40t, c'est bien. Tu fais pas ça avec un Iveco gaz. Sur Lyon, c'est la guerre, mentalement je suis parti pour le combo A432, Cours et Buis, mais même sur l'A432 c'est devenu la merde. Lorsqu'un camion se perd à cause de son GPS ça fait la une du journal local, quand il y a 5km de queue parce que tous les blaireaux de la terre suivent le leur de GPS, ça fait pas une ligne. Je le sais parce que le mien aussi veut me faire sortir systématiquement à Meyzieu pour rattraper l'A46, sauf que je suis pas encore complètement con. Voie de gauche j'ai pas perdu 2 minutes.
En passant devant St Quentin Fallavier, je suis quand même allé voir chez Geodis si des fois il y avait moyen de livrer les 7 palettes, tu parles ! Je reviens au dépôt, à quai comme prévu à 20h. Il y a la fête du vendredi soir et pas trop de volontaires pour vider, pas grave, à ma décharge, j'ai rien demandé à personne. Heureusement à la fin, y a un Vodatrans qui est venu voir s'il y avait besoin et tant mieux parce que les grosses palettes de bobines, tout seul, c'était dangereux. Je refais mon plein, un coup de lavage, et retour au bercail, c'est repassé au vert dans la vallée, je garde la N7 tranquille. Les 9h45 clignotent pendant que je manoeuvre pour me garer chez mon voisin, tranquille j'avais de la marge ! Bon week-end los amigos, profitez parce que les jours vont commencer à raccourcir !!!
Encore un lundi qui a passé à la vitesse de Buzz l'Eclair, pourtant, ce matin j'ai presque fait la grasse mat en ne décollant qu'à 7h45. Du reste, le chien était vraiment pas du tout d'accord que je me casse, lui il était bien parti pour qu'on aille se ballader, je le voyais dans ses yeux, le pauvre. Les vacances scolaires approchent à grand pas, il y en a pas mal qui ont deserté, ça roule presque bien pour sortir de mon village de bobos, en 20 minutes je suis Avenue Victor Hugo à Valence. 2 cuves d'arômes café pour Pampulune (qui achète encore des danettes goût café ?). La suite est à Portes Lès Valence, normalement c'est RDV 13h30, mais avec un smile ultra brite ça passe. Je tombe sur un STA très sympatique, ils ont vraiment de la gueule leurs camions.
Je complète ensuite avec un gros lot pour St Alban Lès Eaux à Margès. Comme toujours c'est un peu la panique la bas, j'ai 2 quais à faire. Aujourd'hui, pas d'arômes ni colorants, que des emballages, dont certaines palettes doivent être transportées à +4°, bizarre, je me pose pas de questions. Tout ça m'a pris presque 2h. Dehors il y a un piquet de grève, ça sent grave la merguez, pour un peu j'aurais presque fait grève. Retour à Jarcieu city. Je refile les palettes de cartons à Philippe le roi de la blague, une ramasse pour Palamos à Christophe le Savoyard, le reste sur le quai. En échange, j'ai 2 gros lots pour Badia et Arrezzo, et 2 palettes pour le département N°12, donc, Cunéo, donc, j'ai le droit au col de l'Arche.
Il fait une chaleur à crever cette aprème en vallée du Rhône, je redecends sur Valence, pour passer par la vallée de la Drôme qui n'est encore pas à sec pour le plus grand bonheur des baigneurs bronzeurs. Je me suis dit que ça faisait un sacré paquet de types qui bossent pas en fait. Il est presque 17h quand je me gare un peu avant Beaurières, le dernier bled avant le Col de Cabre, et j'ai les crocs, mon café de ce matin est loin. Chargé à presque 40T, c'est pas aujourd'hui qu'on fera une conso. Gap passe nickel, à Barcelonette les travaux sont provisoirement terminés, un peu partout sur la D900, il y a du goudron tout neuf, c'est bon pour le dos. En taquinant un peu, j'ai de quoi passer Cuneo au calme, je me jette dans la première ZI vers chez Michelin, 8h56 une fois posé, il était temps ! Il est 22h, il fait encore 25° merci la clim.
Pas besoin de démarrer à l'aube, j'ai 9km à faire jusqu'au client, je pars à 7h30, c'est bien assez. Je savais pas si ça ouvrait à 7 ou à 8, finalement c'est bien 8h. Hier comme un con en partant du dépôt, j'ai pas fait gaffe qu'il me manquait des papiers, et heureusement qu'ici, ils sont cool, j'ai pû faire imprimer par mail, sauvé. 10 minutes pour vider 2 palettes, je me taille direction, La Toscane. Bien sûr d'ici on fait pas des prouesses niveau temps de parcours, il faut déjà redescendre par l'A6 jusqu'à Savona. Travaux dans tous les sens, mais ça roule quand même sans toutefois dépasser les 60, de base l'A6 est déjà hardos, mais là, c'est pire. Pas de bouchons non plus pour passer Genova, ni même une fois sur l'A12 direction La Spézia, ça relève presque de la science fiction.
Café douche au pas de course à Sestri Levante, c'est pas du MAXI autohof, mais dans le coin, y a pas grand chose. Le principal c'est bien de repartir propre comme un sou neuf. C'est vraiment étrangement fluide aujourd'hui, ça file, si bien que je me pointe un peu après 14h30 à mon premier client à Badia. Il y a 3 camions en place pour vider déjà, je me dis que ça va être long. Mais par je ne sais quel miracle, un cariste est venu s'occuper de mon cas entre 2, j'ai pas trainé à sortir mon tirepal du coffre pour gagner 5 minutes. En 20 minutes, c'est plié, pesé 2 fois papiers signés, incroyable. Cette fois, l'été est là, on dépasse les 35°, et pour tirer les palettes de 1000kg ça sent très vite, j'aurai dû m'arrêter et allumer le frigo avant !
Je pensais pas pouvoir accrocher le Arezzo aujourd'hui, mais là, ça se tente quand même. Un camion se tire juste quand j'arrive, il est 15h30... Ici, c'est cool, mais c'est toujours pour les documents de suivi des déchets que ça traine. J'ai attendu plus longtemps que pour vider finalement. D'un autre côté c'est pas grave, à la base, je devais recharger à Lodi, et puis ça a été annulé. Du temps que j'attendais, Maxime le fou des retours, m'a trouvé un truc à Larciano. Impeccable, j'ai les heures pour y aller sans me presser, en passant par Empoli on met le même temps et on gratte de l'autoroute. Par ici, les routes sont restées dans leur jus depuis le décès de Jules Cesar, seuls des radars automatiques ont été ajoutés, mais c'est juste magnifique comme coin. La zone indutrielle de la capitale mondiale du balai et de la brosse à chiotte est large, ce ne sont pas les places qui manquent pour garer, je m'en trouve une bonne à l'opposé du soleil, ce soir la coupure de 11h sera largement validée.
Tranquille ce matin, j'attque calmement à 9h. Ben quoi ? Je culpabilise presque de commencer à 9h, alors que c'est le cas dans plein de boulots ou les types font un burn out (en terminant à 16h). J'ai 1 petit kilomètre à faire pour débarquer dans cette bonne vieille usine de balais. En fait je savais pas si la commande était prête ou non, et à pinces ça faisait un peu loin, c'est là que tu regrettes de pas avoir de vélo avec toi. Coup de bol, c'est prêt, je me mets en place mais c'est archi long à charger, j'ai pas mal de références et c'est un vrai boxon dans l'usine, on dirait mon garage. Mais ici l'ambiance est super bonne. Je suis resté à cuire presque 2h dans ma remorque.
Il est presque 11h quand je me sauve, il fait 35° j'apprécie la clim ! Retour sur l'autoroute direction Avignon, il y a juste à rouler aujourd'hui. Depuis hier je vois des panneaux d'avertissement de journée test d'alerte générale le 28 juin. Quand je vois marqué "alerte générale" je ne peux m'empêcher de penser à Bernard Farcy dans son rôle du commissaire Gibert dans TAXI. Concrètement, l'alerte générale s'est traduite par un gros message d'alerte sur le téléphone, puis un série de textos, le système à l'air de fonctionner. Je trace jusqu'à Brugnato, prendre la douche car j'en puis plus. A la Q8, il y a une bonne douche, mais ils sont malins pour tenir les chiottes propres ils ont enlevé le PQ, sauf que moi je me promène jamais sans le mien !
L'après-midi est bien tranquille, ça roule pas trop, du moins jusqu'à Genova, après c'est la guerre, faut la jouer fine entre les interdictions de doubler et le reste. J'échoue sur un refuge dans une grosse zone de travaux vers San Remo. C'est devenu rouge vif après au péage et autour de Nice, une fois la 45 faite, je reroule une demi heure et je vais me planquer à l'autoport en attendant que ça se tasse, le Ricard est à 17 balles ici. J'ai bien fait, reparti à 18h45, il y a plus personne, Nice à lé régule si j'avais voulu, bien sûr y a toujours un débile, mais ici c'est un monde à part. A 22h30, je me trouve un bout de trottoir à Avignon juste à côté du client, impeccable !
J'avais pas fait gaffe, mais en fait au bout de l'impasse ou je suis garé, il y a un dépôt de la Poste et le courrier ça attend pas à en croire à la vitesse que les types passent. A 7h30, je vois qu'il y a un peu d'animation chez le client, je vais voir à pinces. J'attrape un café et je tombe sur la chef qui me fait remarquer que je suis en avance. Très en avance, je commence à flipper, or il est 7h40, j'ai RDV à 8h... Ouh la la. Qu'à celà ne tienne, je me mets à quai quand même, en 3/4h c'est reglé.
Hier Maxime m'a envoyé un retour à Grans chez Carrefour pour livrer foulée à Roussillon. J'évite sagement la rocade d'Avignon, je fais le tour par Barbentane et Arles c'est quand même nettement plus sympa. En fait, il y a une division spéciale boissons à Carrefour, je savais pas. Je savais juste que j'avais RDV entre 10 et 14h. A quai direct, on blinde la remorque de bière. Il est à peine midi quand je ressors de là, incroyable, ça a été super bien.
Non seulement j'ai grave le temps, mais en plus je vide que demain matin à Roussillon. Autant dire que j'ai bien trainé pour remonter tranquillou par la 86. A la maison, j'ai une bonne tonte à faire et une bricole que je peux pasparce que toujours fermé le samedi. C'est tellement pas habituel que je rentre comme ça, que le soir il est tombé des seaux d'eau et de grèle !
Il tombe des cordes quand je me taille de la maison à 8h ce matin. Oui, ben, c'est bien assez tôt. Je suis prévu pour 10h à la logistique chez Duarig Roussillon. De chez moi, tu fais pas des prouesses niveau temps de parcours, encore moins avec 26 palettes d' Heineken. Y bien des bulles dans la bière, mais le reste est lourd. Lionel arrive pendant qu'on vide, chaud bouillant, mais il s'est laissé payer le café. Histoire de pas revenir à vide, je vais quand même ramasser 2 lots de cartons à St Clair du Rhône, et de retour à midi au dépôt, c'est le drame.
Je devais vider, et recharger pour monter aux 24h de Spa rejoindre les autres abrutis déjà en place. Mais il y a eu je sais pas quoi là haut si bien, qu'il va y avoir nettement besoin d'essence en moins. Faut que j'attente 15h pour avoir le verdict définitif. Donc, pour m'occuper, j'ai le bonheur d'aller charger un demi lot d'Heineken à Carrefour Salaise. La reception, c'est jusqu'à 11h, en dehors des heures, tu te debrouilles tout seul. Je ramène tout ça à Roussillon, et je reviens au dépôt en stand by toujours. Le verdict tombe c'est bien mort, pas de brassage de fût ce week-end pour moi. Du coup, mon chef ne sait plus quoi faire de moi, avec Philippe on est désigné d'office chefs de quai pour l'après-midi, enfin sous chef, parce que y a Christophe Badeloued quand même qui reste bigchef.
Il y a particulièrement du taf aujourd'hui. Le quai se vide peu à peu. Finalement je récupère les miettes, ça sera du Géménos pour lundi matin, c'est pas top mais c'est mieux que rien. Le temps de faire le plein, je me ramène à ma maison à 21h, impeccable !