FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2021 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Mise en place à l'aveugle
    Just in time Bloemen transport
    La France profonde
    Pas trop de distanciation au comptoir
    Des IBC bien cradocs à Montluçon
  • Jeudi 21 Janvier 2021
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    Il tombe des cordes ce matin, et il a plu une bonne partie de la nuit, mais apparement il ne pleut pas dans la cabine, OUF. A 5h57 je me décide à partir, et il y a déjà du monde sur la rocade de Bordeaux, faut pas se louper le matin par ici ! Mais quand même j'ai aucun bouchon pour arriver à Ambarès, faut pas exagerer, j'ai mis 35 minutes pour arriver, presque en même temps qu'un chef pépineriste, sans les voitures en stationnement j'ai la place pour manoeuvrer, mais de nuit à contre main et à l'aveugle c'est pas évident, j'ai bien pateaugé dans la boue pour me mettre en place. Après le café on attaque à vider, les équipes partent au fur et à mesure planter tout ça, c'est du just in time.

    Pas le temps de trainer, un autre camion attend aussi pour vider, je me taille il est même pas 8h et il fait encore nuit noire, la pluie est toujours là. Vu que c'est un peu morne plaine dans le coin pour recharger, j'ai un voyage de poubelles qui m'attend à Montluçon, oui c'est un peu loin de Bordeaux. Premier arrêt à Barbezieux, les chiottes sont juste infames, j'ai pris ma voix de fluet et je suis allé demouler chez les filles, là, c'était presque propre, douche, en 22 minutes c'était réglé, j'ai même pas eu envie de me payer un café. 

    Plutot que de me prendre la tête par Bellac, j'ai fait le crochet par Limoges, 15km de plus, mais ça roule tellement mieux ! Je finis par arriver à l'usine à 14h. Ici on fabrique des cardans, des vilbrequins, mais c'est la crise, il y a pas de camions dans la cour, les gars sont pas débordés mais inquiets. Je charge 56 IBC déguelasses, on dirait la cuvettes des gogues de Barbezieux, pareil, y a des residus gras, c'est pas appetissant. Enfin, j'en ai vu d'autres, je me gare le long du canal de Richard Berry et je casse la croute, l'endroit est d'une tristesse absolue, j'ai envie de me suicider.

    Mais voilà, je me suiciderai plus tard, les compteurs sont remis à 0, il y a plus qu'à se rapprocher de Salaise. Goutant assez peu aux bouchons et que c'est la misère sur St Etienne à l'approche de l'heure fatidique du couvre feu, je m'arrête un peu avant histoire de faciliter le retour aux domicile des braves gagas. Je finis par me radiner à Salaise à 20h, c'est bien !