Pas de pitié pour l'oreiller, le reveil me sort du plumard à 1h32. Le temps de rebrancher mon neuronne, je décolle à 2h, comme hier en fait. 2 minutes plus tard je suis de retour sur l'autoroute, tout le long les panneaux affichent l'obligation du test PCR pour aller en France. A l'arrivée au péage du Boulou, une fourgonette espagnole me dépasse, pour aller sur la voie 30, mais la police veille au grain, il s'est fait serrer direct, il devait pas être dispensé de test j'ai l'impression. C'est vraiment débile cette histoire de test, tout le monde ou personne non ? J'en ai ma claque arrivé à Tavel, je fais un roupillon de 45 minutes, ça a bien passé.

Le jour finit par se lever avec du brouillard arrivé à Valence, c'est nettement moins le printemps qu'hier à Barcelone. Plutôt que de me mettre dans les bouchons de Grenoble, je fais un stop après Romans, histoire de prendre la douche, maus voilà, ça marche pas, soit disant l'eau ne coule pas. Donc, walou la douche. J'attends quand même un peu, et finalement Grenoble à 9h30 ça commence à bien passer. Les travaux trainent en longueur, peut être que dans 1000 ans ce sera terminé. Je finis par arriver à 10h30 à La Ravoire, dans une grosse boite d'emboutissage, le cariste m'a parlé de licenciement, de grosse baisse d'activité dans l'industrie automobile, bref, ça va mal, en plus il pleut, il fait affreusement moche et tout est moche autour, c'est pas bon pour le moral.

La suite est à St Clair de la Tour, mais pour 13h30, j'ai largement le temps, je peux manger tranquille et même m'offrir une sieste sous la pluie, c'est le top ! Je redecolle à 14h avec une dizaine de palettes de groupage pour Barcelone, je ramène tout ça au dépôt. Ma tournée pour demain est prête, rien de glamour, mais demain au moins grasse mat ! J'ai même eu le temps de laver un peu, camion et chauffeur, c'était pas du luxe. Je me suis même offert une ballade avec Christophe à Sonnay plutôt que de moisir au dépôt !

Demarrer sa journée pas trop tôt et au dépôt, c'est quand même cool, t'as des toilettes propres pas loin, la machine à café aussi, et même le chef déjà au boulot à 6h du matin. "Pourquoi tu viens aussi tôt au boulot chef ? Parce que je bosse doucement." Bref. On le changera pas de si tôt. Je me décide à décoller à 6h45, pour être à 8h à La Tour du Pin's c'est largement bon. A 8h pétantes je suis à l'usine des bâches et avant moi il y a déjà un camion de la veille qui a pas vidé, j'aurai pu rester au dépôt plus longtemps à fayotter. 

C'est pas que je sois très pressé à titre personnel, mais j'ai déjà une ramasse à faire avant 10h à Domessin. Mais avant il me faut vider aussi à St Genix. A 8h30 le cariste vient me chercher, on vide de l'autre côté de l'usine, 8 palettes de fûts ça va relativement vite, je me sauve à 9h. Je fonce à St Genix vider 25 palettes de papier pour une imprimerie, ça va assez vite mais pas assez pour être avant 10h à Domessin, mais Maxime est un garçon aussi fou que serieux, et il a prevenu du retard, no suchi qu'il a dit.

Quand j'arrive au Super U, je ne suis pas en retard, il y a un Slovaque qui livre du Coca-Cola, je comprends plus rien au transport. Je pensais avoir grave de la ramasse après, mais finalement, j'ai juste du St Clair de la Tour à prendre, comme hier, je mange dans la cour du client au son de la rivère qui coule en contre bas, comme hier. Et malgré les 660cm qu'il me reste, je rentre à la kommandantur comme hier en fait.

Finalement, je me retrouve avec une tournée light qui demarre à Beziers demain matin, mais un peu tendue quand même. C'est fou comme à l'approche de 18h les gens deviennent fous en voiture, et ce soir je trouve que ça roule grave, aussi niveau camions, les parkings sont archi blindés, ça se gare de partout sur les bretelles d'accès, quelle vie de merde. J'ai largement de quoi descendre à Béziers, je me gare à deux pas du client pour demain, ça ira nickel.

J'y croyais pas trop mais ça m'arrange vachement beaucoup, le client ouvre le portail un peu avant 7h, et dès que l'alarme est desativée je peux rentrer et me mettre en place. Ici c'est la grande plateforme pour tout ce qui touche le camping, et visiblement ils ne connaissent pas la crise, c'est tellement rare les entreprises ou ça baigne ces temps-ci. En 15 minutes c'est livré et je me sauve jeter mes roues dans le trafic enervé du matin autour de Béziers. Premier stop à l'arrache à Narbonne, ma tournée est facile mais un peu tendax, toutefois j'ai quand même de quoi prendre 20 minutes pour aller au bain et j'y vais en courant.

Il y a de brouillard marin tout le long de l'A9 ce matin, mais il disparait après le panneau ESPAÑA, qui signifie que l'on quitte le territoire national, et le soleil fait son apparation comme par hasard. Première livraison à Villablareix, Gerone sud quoi. Pour livrer le client, il faut reculer dans une impasse, et il y a tellement de mecs mal garés que je me demande encore comment j'ai pas accroché de voitures. Le bar du coin est pourtant fermé, ça limite le passage, mais je suppose que se garer en paquet de merde est un sport national. 

De là, je file à Sils, à quelques kilomètres de là, livrer 10 palettes de galettas, ici, faut pas se louper la reception arrête à midi, je donne mes papiers à 11h, tout va bien. La fille à l'accueil a pas mal de conversation qu'elle met en valeur à l'aide d'un serieux decolt   du meilleur effet, les ongles sont faits, il manque rien, on se demande ce qu'elle fout à l'accueil de vieux routiers grincheux. Bien sûr je suis en attente il y a quand même du monde, mais à midi c'est plié je peux me casser.

Ma tournée se termine à Santa Oliva, au centre d'essais ultra secret, à 13h30 je tente de m'enregistrer, ici ça arrête à 15h, c'était tendu, mais finalement tout s'est bien passé. Je dois livrer une sorte de moto quad electrique, un prototype, ça ressemble à rien, mais ça fera sans doute fureur chez les accros de nouveaux produits à la mode. Je me faisais du soucis pour le vider, mais il y a un Fen avec de longues fourches, et comme la motoquad a une bonne garde au sol, on arrive à la lever avec une palette sous le chassis sans rien abimer. Ici les photos sont strictement interdites, il faut tout laisser les appareils au poste de garde, c'est dommage, il y a des bus, et des camions, dont un antique Pegaso qui doit pas avoir beaucoup de kilomètres.

Maryan m'envoie vite la suite, je vais à Tarradel, du côté de Vic charger un complet de cochon, je suis déjà allé plusieurs fois dans la zone industrielle, et la dernière fois que j'avais chargé, il y avait pas de quai, on chargeait le cochon directement dans la rue, ça devait pas être top pour la chaine du froid en plein été. A 18h c'est plié, j'ai plus qu'à remonter au plus haut, arrêt au gasoil en courant à Aiguaviva, du coup ce soir c'est parking secure obligatoire, je me pose avec 9h45 du guidonnement à Béziers, c'est muy perfecto au milieu d'un concert de dizaines d'autres frigos ! Buenas Noches !!

Le parking se vide lentement, et je participe également à sa purge. A 7h je ripe j'ai la tête qui résonne encore des bruits des frigos de toute l'europe de cette nuit. Il y a du monde sur l'A9 jusqu'à Montpellier, mais après c'est plus tranquille, c'est même zen étrangement. J'ai beau tourner le truc dans tous les sens, je pense pas arriver en moins de 4h30 jusque chez TFMO, donc, je fais 45 à Montélimar, je file à la douche. Ce matin, on a pas à faire à des toilettes, mais bel et bien des chiottes. Dans un état proche du moyen âge, sur la douzaine qu'il y a, une seul est propre, il y a pas de papier, c'est pour ça, mais... C'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces, j'ai mon rouleau de PQ de secours, hi hi hi. La douche non plus c'était pas du luxe, que plus jamais on me casse les bonbons avec l'hygiène et le reste, allez bien vous faire taper dans la raie.

Pour une fois je ne m'étais pas gourré, ça n'aurai pas passé en 4h30, et avec la traversée de Lyon limitée à 50, ou 70 dans le meilleur des cas, c'est encore pire. Je me gare comme un grand en attendant la reprise de 14h chez EFMO. Finalement j'apprends que j'avais RDV à 9h ce matin, or on nous avait demandé avant 13h. Entre tous les intermédiaires, chacun finit par avoir sa propre vérité, c'est comme à l'école quand on jouait au téléphone arabe, sauf que là, on te laisse croire que t'es un guignol qui est en retard.

A 15h40 la semi est enfin vide, Monsieur Martinet aura du cochon pour lundi matin, mais là, il est un peu tard pour faire de la ramasse. Retour à vide au dépôt après une traversée un peu laborieuse de Lyon, mais ça va, y a eu pire. Ce soir je pose le frigo au dépôt, et je dois attraper une taut, avec les travaux au dépôt, il y a pas beaucoup de place, alors je me magne de liberer une place pour la laisser à Jimmy, j'ai fait si vite que lorsque je me suis mis à quai je me suis rendu compte que j'avais pas pris la bonne, mais une déjà chargée, Dur Dur et Christophe depuis le quai se demandaient bien ce que je foutais, la honte. Je finis quand même par prendre la bonne semi, c'est facile et rapide à charger, lundi on change de secteur, ça fera du bien. Un peu avant 20h je me rentre à ma maison retrouver ma princesse, et ça c'est vraiment cool ! Bon week end les amis, et surtout gros mimis !!! Merci pour votre soutien et fidélité ! Et..... Happy !

Pas de départ trop tôt ce matin, juste 5h, en même temps que Paris s'éveille. Bon, St Peray c'est pas Paris et ça roupille encore bien. Ce matin, ça gèle bien, mais le plus difficile c'est de ne pas commettre la bête erreur de choper l'autoroute à Valence Sud, je prends plein EST direction Die. C'est les vacances, et on ne peut pas dire que ça descende beaucoup de la montagne, et c'est tant mieux, je croise presque personne dans le Col de Cabre, même pas un Italien. Le jour se lève quand j'arrive à La Baume, ou je vois des écoliers qui attendent le bus, merde, ça veut dire qu'ils sont pas en vacances ici, du coup c'est un peu plus la mouise que je pensais pour arriver de l'autre côté de Gap, mais je suis arrivé à 8h pile chez le client. Vieille habitude de légumier que d'être pile à l'heure, le type en a franchement pas grand chose à carrer des deux tôles que je lui amène.

La suite de la tournée est à Lagnasco, j'hésite, L'Arche ou le Montgenèvre. Coup de fil à la gendarmerie de Barcelonette, l'Arche est ouvert. Va pour l'Arche mais ça m'oblige à tout retraverser Gap. Bon, Gap c'est pas Bordeaux non plus, en 10 minutes c'est fait. Il fait un soleil magnifique ce matin, de face sur la route brillante de verglas, c'est mortel, et avec presque rien dans la semi c'est pire. Ce qui m'inquiète le plus ce matin, c'est que je croise vraiment aucun camion Italien, et ça c'est pas normal. J'ai mes 4h20 après Barcelonette, coupure de 30 minutes au sec, et toujours pas de ritals qui descendent. Sur le canal 5, il y a que de la friture.

Plus je monte plus il y a de la neige et après Jausiers, horreur, c'est marqué Col de l'Arche fermé, tant pis, je monte quand même, je dirais qu'avec le soleil dans la gueule j'ai rien vu. Avec 600kg dans la semi, je fais pas le malin, ça patine un peu, j'ai la trouille de me retrouver coincé, mais c'est tellement beau que je m'en fous. Je finis par arriver au col, il y a un camion garé en attente et je vais à la pêche aux infos. Je suis bloqué ici dans un paysage de carte postale, mais il caille sa mère. En fait un camion s'est vautré en bas, ça passe pas du tout il faut attendre.

Alexandre le chauffeur de chez Basto me paye un café en attendant, un gars de Sabatier nous rejoint aussi, et la situation se débloque assez vite, on laisse bien passer ceux qui étaient bloqués pour ne pas à avoir à se croiser dans les premiers virages. La route est nickel mais pas large tellement il y a de la neige, mis à part les endroits ou le vent renvoit la neige dessus, il faut y aller molo quand même, c'est archi salé. On se quitte tous après Cunéo, j'arrive juste après 14h à Lagnasco, on vide, on recharge, je repars avec 12T d'alcool, et je peux m'avancer un peu direction Pistoia pour demain. Je fais pas le fou, je stoppe la machine à Savona avec 8h35 de volant, ça ne sert à rien d'aller plus loin et se trouver tanqué direction Genova. Ce soir, c'est la teuf, je valide une belle 11 !!!

On ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de volontaires ce matin à l'Autogrill de Savona, et justement c'est parfait. Je visais 8h pour Pistoia, mais il y a quand même 250km d'ici, et surtout, l'autroute est fermée pour travaux un peu plus loin jusqu'à 6h, il faut sortir à Arenzano et rejoindre Genova par la côte, bien le genre de plan ou dès qu'il y a un peu de monde, ça avance plus. Donc je mets les voiles à 4h, comme prévu je longe la côte, de jour ça doit être très joli. Une fois passé Gènes, c'est bien pénible jusqu'à Brugnato ou je me paye une mini sieste, il y a une nombre incalculable de basculement de chaussée plus rock n roll les uns que les autres, et j'avoue que je ne suis pas fan de la circulation à double sens dans les interminables tunnels.

A 8h15 je suis en place pour charger les arbres à Pistoia, il pleut, et il y a vraiment beaucoup d'arbres à caser. Le chargement s'éternise, j'ai les temps de faire quelques achats sur place, lauriers rose, un eucalyptus, des romarins et un taxus baccata, c'est très joli. Finalement la semi est chargée à 13h, ils ont un peu débordé sur le métrage, et j'avais une autre ramasse prévue pas loin, alors du coup pour éviter de jouer aux équilibristes, le second fournisseur propose de venir à 14h. Finalement, il se radine à 16h, du coup je suis resté 9h sur place, j'allais pas sortir de là avec 7h30 de coupure.

Je repars donc à 17h15, il pleut encore et encore, et je croise tous ceux qui rentrent du travail, ce matin, c'était l'inverse. Je rejoins assez vite l'autoroute. Pour éviter les travaux, j'avais pensé prendre par Parme, mais ça fait vraiment un gros détour. Avec le début de soirée, ça roule quand même un peu moins, j'arrive à peu près sans avoir été trop enquiquiné jusqu'à Gènes, une fois les derniers virages de l'A7 passés, je peux enfin faire parler la poudre, j'arrive en 4h30 à l'entrée de la tengenziale de Turin, nickel le teckel. Du temps j'en profite pour regarder un peu les fermetures ce soir au Tunnel, ça va coincider pile poil avec l'heure de mon arrivée.

Je pensais attendre au moins 1h au Tunnel, mais en fait l'alternat de cette nuit est annulé, j'ai une patrouille ADR direct, il commence juste à neiger quand on passe sous le tunnel, c'est très bon pour mes affaires. Côté Français il tombe des cordes, je me paye un bon café à St Julien Montdenis, en repartant, je repère un 4*4 BMW blanc, immatriculé en Roumanie, garé tous feux allumés entre 2 camions, j'ai pas pû voir ce qu'il faisaient, mais à mon avis, à minuit passé, c'était pas du tourisme. Pas de déviation de travaux nocturnes non plus à Grenoble, je finis par ma radiner à 3h du matin à Jarcieu, en à peine moins de 9h, il y a bien travaillé mon toto.

Dès 8h ça s'active autour de la semi, il y a un gros chantier à vider quand même. Il fait pas chaud ce matin, mais il y a un magnifique soleil. Je reste bien au chaud pendant que ça vide, à la base je suis un chauffeur frigo, je marche pas dans la boue. A midi je me sauve je fais le crochet au dépôt laver la semi qui en a bien besoin, et moi aussi accessoirement. Et puis du coup, je pars à Die vider les IBC de Lagnasco. Au passage je file mes plantes à mon voisin Juju qui fait des plantations du côté de La Roche de Glun, ça m'évite d'aller perdre 30 minutes en passant chez moi. Quand j'arrive à Die, je checke les kilomètres, les IBC auront fait presque 900km de détour, comme ça, ils auront vu du pays.

Retour à vide à Jarcieu, le temps se brouille dans la vallée. J'hérite finalement d'un complet d'accessoires de camping et autres barbecues pour Perpignan, j'ai même mon retour en main à Elne, je passe même pas la frontière, la honte. Je remarque qu'à chaque jour qui passe, il y a de plus en plus de trafic même bien après 18h, les gens en ont ras le casque du toutes ces histoires, c'est vrai aussi qu'on voit très peu de contrôles. Je voulais me garer au centre routier de Narbonne, mais à 23h c'est affiché complet, alors j'insiste pas, je prends mon courage à deux mains et je vais me poser dans la ZI de Rivesaltes, il y a un vent de fou cette nuit, 23h45 finito, bonne nuit zzzzzzzzzzz.

Le vent s'est calmé d'un coup dans la nuit, j'ai dormi comme un nouveau né. Il est 8h44 quand je décolle, et oui, les jours se suivent et ne se ressemblent pas, l'heure de pointe est largement passée, en 5 minutes je rejoins le client dans la zone Polygone. Il y a déjà Alex, un affrété Lituanien plus matinal que moi, ça va pas super vite pour vider, ça nous laisse largement le temps de prendre le café. Lucas lui envoie un rechargement à Figueras, je lui explique, parce que c'est pas son coin habituel.  Je uis vide quant à moi à 10h30 et j'ai deux points de chargement à Elne, si je fais tout avant midi, j'ai du bol.

Il fait si bon aujourd'hui que je charge en manche courtes, le top. Ici c'est une usine specialisée accessoires de piscines, dans la région catalane, c'est après la crème, la specialité. Pendant que je chargeais, arrive un Tchèque de chez Moss, il charge pour l'Ouzbékistan ! Bien sûr je lui demande s'il y va, il me réponds direct : "noooooo, week end home !!!" Le Tchèque est comme tout le monde, il a pas trop envie de passer des week-ends sur la route et encore moins d'aller s'enterrer en Ousbékistan. Enfin, on aura appris qu'il y a des piscines catalanes en Ouzbékistan.

A 13h c'est chargé, y a plus qu'à remonter. Je passe Perpignan en pleine pause déjeuner, tout le monde est dehors pour manger dans la cour des entreprises, ça sent le printemps. Crochet par Beziers ouest, la seule douche potable en journée sur l'axe, et coupure de 30 minutes à Nimes avec Greg et Niko, un après-midi bien rilax. Le printemps quant à lui s'arrête net en passant Montélimar, et l'hiver revient en force arrivé sur Lyon ou il ne fait plus qu'un petit degrés. Arrivé à 20h dans les terrible zone logistique des Chesnes à St Quentin Fallavier, je me suis bien galéré pour trouver une place. Quel endroit de merde, il y a des millards de m² d'entrepôts moches et pas de places pour garer les camions, je trouve quand même un coin près d'Amazon, mais ça sera pas la nuit la plus calme du siècle. Je valide une 11, c'est déjà ça.

Comme prévu j'ai super dormi, ça roule toute la nuit en direction d'Amazon, et les types y vont pas avec le dos de la cuillère. Il fait bien froid et moche ce matin, mais il ne neige pas. A 8h je démarre, et le Polonais qui occupait le seule place est en place pour vider, c'est chacun son tour, normal. Derrière deux autres sont arrivés, on a du mal à y croire mais c'est le plein boum pour les logisticiens de la piscine. On vide une partie des palettes à quai, et les longueurs PVC dehors. Seul problème, le chariot est trop léger pour soulever les paquets, il faut que je fasse l'équilibriste pour couper le film au fur et à mesure, ma remorque fait la promo de la lutte contre le cancer du sein, moi j'ai frôlé le cancer de la couille. J'ai eu un café offert en remerciements, et un sourire, ça me suffit.

Reste plus qu'à poser les 5 dernières palettes dans la zone en face, mine de rien il est déjà 10h. La suite est chez METRO à Vaulx En Velin, charmant petit village de l'est Lyonnais ou je charge 2 palettes de boissons, et c'est pile avant la pause de midi que je prends 7 palettes pour Le Vigan à Meyzieu. Du coup, pour finir la tournée de ramasse, je vais à St Fons au groupage pour 14h. Contraint et forcé j'écoute 107,7 pour entendre les menaces qui planent sur nous, et j'ai appris que le Col du Grand Boeuf culminait à 323m d'altitude, bigre, le Tahir à côté c'est de la gnognotte. 

Donc, les camions sont bloqués à la montée, mais pas à la descente, c'est de la neige 2.0 qui ne tombe que dans un sens. Bon, à vrai dire ça m'arrange, je rentre direct au dépôt, et je file toutes mes ramasses. Il se met un peu à neiger quand je repars, j'ai récupéré un lot pour Bellegarde dans le 30 lundi, je vais pas casser 3 pattes à un canard encore. Retour par la 86, ou il y a beaucoup plus de camions que d'habitude, c'est normal, l'autoroute est bloquée, la plupart sont des régionaux, c'est marrant, ça fait festival light show sur la 86, c'est pas souvent !! A 18h je me gare à la maison, petite semaine !!! Merci à tous pour votre fidélité et gros bisous !!!

C'est quasi la grasse matinée ce matin en partant à 6h, j'ai presque l'impression de tirer au flanc, le froid s'estompe un peu par arraport à hier, ça n'a pas gelé, c'est déjà ça. Cap ce matin sur Bellegarde, entre Nimes et Arles, il ne faut pas que dans mon élan je me rende compte arrivé au village catalan que j'ai loupé la sortie, concentre toi Phil26, concentre toi

! A 8h15 je me pointe dans la ZI de Bellegarde juste derrière l'Oasis, le célèbre resto routier de la 113. Je livre des IBC de je sais pas quoi mais qui puent le solvant dans l'usine de piscines Polyester qui tourne à fond, encore plus depuis la COVID. L'odeur est insupportable, ils ont du mérite les types qui bossent là 8h par jour. 

La suite est à Avignon, je dois charger des balles de papier pour St Vallier. D'ici le mieux c'est par Fourques et Rognonas. Je trouvais qu'il y avait pas beaucoup de camions sur la 113, mais il se trouve que le pont sur le Petit Rhône est interdit aux plus de 3T5, il y a une belle chicane pour décourager les plus tétus, pour ceux qui vont sur Arles, ça fait un brave détour de remonter jusqu'à Beaucaire. La rocade d'Avignon passe pas trop mal dans mon sens, de l'autre c'est tout bloqué, à 10h30 je suis à Auchan Mistral 7, mais en avance car c'est prévu à 11h30, chose que bien sûr, je ne savais pas. J'ai donc largement le temps d'ouvrir le côté pendant que la température contnue de se radoucir.

J'ai l'impression de découvrir que la Terre est ronde, je ne savais pas du tout que les hyper faisaient eux-mêmes leur balles de cartons pour le recyclage. Le cariste est pas mauvais du tout et bien sympa, en 20 minutes c'est chargé. Je remonte tranquillos, arrêt casse croûte au calme à Livron, et croisette avec Pierre70 qui mangeait un gros big mac à Fiancey. C'est chargé bien haut, j'y vais tranquille dans les ronds points après Valence, à 14h15 je suis à la papeterie, il y a du monde fou dehors, et Covid oblige, il faut se peler dehors en attendant son tour, la fille au bureau fait ce qu'il peut pour aller le plus vite possible, bien gentille et rigolote, elle mange des moitiés de chips dès qu'elle a une fraction de seconde.

Au final, 2h pour un déchargement qui dure 15 minutes, chez Auchan ils ont estimé le poids à 18t, il y en avait bien 25, il me semablait aussi que ça faisait pas beaucoup. Retour à Jarcieu ZI des Blaches N°98, pour laisser la semi rose, au profit de mon frigo qui revient d'une tournée de ramasses avec Maxime un nouveau chauffeur. J'ai bien failli avoir une tournée compliquée, mais mon chef a eu pitié, j'ai un tour facile à la place, OUF. Je finis les heures tranquille à Tavel ce soir, j'aurai pû pousser jusqu'à Ledenon, mais non mais non !

A 4h30 je m'extirpe laborieusement de la couchette, il pleut et c'est vraiment ultra calme au cadrans solaire à Tavel, personne ne vient jamais ici et c'est tant mieux. A 5h je ripe pour rejoindre une A9 déjà assez animée, j'étais pas le plus matinal ce matin. Quand je finis par arriver au centre routier de Narbonne ça s'est déjà bien vidé, il y a pas beaucoup de volontaires au café et encore moins à la douche. Je fais ça au pas de course, bien que je n'ai pas la tournée la plus stressante de l'année. Bien sûr pour aller livrer route de Prades à Perpignan, j'ai droit au bouchon du matin, mais ça va encore, ça passe pas si mal. Il y a 3 palettes à livrer, j'ai eu un peu peur une fois à quai, le receptionaire voulait que j'aille livrer dans un autre dépôt, mais finalement après avoir apellé ses chefs, c'est bien ici, OUF.

Je traine pas, et je vais vite essayer de choper quelques rayons de soleil de l'autre côté des Albères. Passé Girona, je remets les compteurs à 0, à midi je me radine chez Henkel, ou etrangement, il n'y a pas foule sur le parking. En 1h c'est livré, j'ai plus qu'à mettre le frigo sur -20 histoire d'arriver caisse froide à El Prat.

Moi qui pensais camper 3h à quai comme d'habitude ici, ils m'ont fait mentir, à peine arrivé, j'avais une place à quai et un cariste prêt à charger chaud comme la braise, je me suis bien laissé faire, en 40 minutes c'était plié. Bref, c'est tout ou rien, il n'y a pas de demi mesure.

Pour faire bien, ça roule nickel pour sortir de Barcelone, je peux même en trainant pas trop caler 12h de coupure qui vont compter 11 à Figueras. Je me cale gentiement au milieu des autres frigo, ça fait un bruit d'enfer ici, mais au bout d'un moment on ne s'en rend plus compte, sauf bien sûr si un Carrier se gare à côté, pour dormir bien, rien ne vaut un Thermo King ! 17h57, journée finie, c'est quand même une bonne nouvelle !!

Rien de tel au reveil que de marcher à travers tout le parking pour aller payer à la caisse. Un coup de flotte sur la tronche, un café solo et c'est parti, il est 6h. D'autres encore moins courageux, s'avancent au plus près de la caisse pour aller payer,bloquant ceux qui veulent partir, c'est bien pathétique comme spectacle. Un peu moins d'une heure plus tard je suis à St Feliu, mais un affrété espagnol se met en place pour vider, du coup j'ai une heure à glander. Le chauffeur vient de toucher un F Max Ford, ça fait l'occasion de discuter un peu, au bruit on dirait un Volvo, esthétiquement de loin aussi, dedans par contre rien à voir. Le chauffeur dit detester la direction, dure et pas très précise, pour le reste avec 17.000km au compteur c'est un peu tôt pour juger.

Je repars à 8h40 avec 9t de pain congelé en moins, j'ai pas gagné de temps aujourd'hui, les barrières du passage à niveau sont fermées, et visblement ça ne perturbe personne 4 ou 5 bagnoles sont passées, barrières fermées, normal. En même temps je suis pas super pressé, j'ai mis le frigo sur +28 hitoire de faire fondre la glace, ma première ramasse est derrière chez Chabas. Je connais bien le transporteur, on y venait vider du temps ou on faisait les nuit Andrezieux-Toulouse-Perpignan-Girona, c'était des nuits extensibles. Vu qu'ils sont débordés, je peux prendre un transpal et charger comme ça m'arrange.

Le complement est en face chez Khune et Nagel, même pas besoin de fermer les portes, comme les vrais ramasseurs du coin. C'est la pleine saison des pour la piscines, il y a du monde en attente, et pas beaucoup de monde sur le quai. Finalement je finis par repartir de Perpignan il est 11h15, la semi est pleine comme un oeuf. Arrêt au pas de course à Narbonne, et casse croutage à Loupian avec vue imprenable sur Sète, il fait vraiment une belle journée de printemps, sans vent avec un beau soleil, j'ai envie de rentrer chez moi et bricoler.

Mais c'est pas à l'ordre du jour, il faut remonter à Jarcieu au milieu d'un trafic assez soutenu de caisseux toujours plus débiles, la technologie des voitures évolue, pas les conducteurs. Finalement au dépôt, je largue les deux livraisons autour de Grenoble et je garde le Belleville, c'est cool j'ai pile les heures pour aller me poser par la bas, mais.... Quand on est con, c'est pour la vie, j'ai pas fait gaffe à ma coupure et j'ai pas casé 45 minutes, du coup obligé de refaire 30 minutes au péage à Chanas, et du coup j'ai juste de quoi passer Lyon et me garer dans la ZI à Genay. A 21h il y a encore pas mal de trafic autour de Lyon, je crois que le couvre feu tout ça, c'est juste pour faire joli à la télé dans les déclarations solennelles.

Genay, pas trop mal dormi finalement. Je décolle à 7h30, pour être à 8h à Belleville, il y en a assez. J'ai bien failli faire une boulette au bout d'un kilomètre en m'engageant au péage mais direction Lyon, heureusement, il y a un endroit pour se retourner, la honte. A 8h pile les receptionaires moustachus arrivent au Bricomarché, le temps d'enfiler leurs capes et leurs épées, les outils indispensables pour décharger un camion, et ça attaque. Un Polonais vide en même temps des caillebotis et les camions commencent à s'accumuler dans la rue, à 8h45 je dégage, les gens sont bien cool ici, c'est tellement rare.

Rechargement de poubelles prévu de l'autre côté de la Saône à Tossiat. Donc passage par la case Karcher à Mâcon tranquillos. Je recharge juste à côté de la gare à Tossiat, avant il arrivait qu'on y vienne livrer des grossses palettes de matière première en retour d'Espagne, mais là, c'est des big bag de poudre très volatile, il y a du vent qui n'arrange rien, finalement je suis bien content d'avoir le masque ! C'est assez vite chargé quand même, faut dire que j'avais un transpal tout neuf aussi !!

Tranquille Emile pour descendre, cassage de graine en route, j'ai RDV à 15h30, il y a pas le feu au lac. Mais surprise arrivé dans la rue, il y a un barrage de pneus. Les TREDI sont en grève, d'après ce que j'ai compris, ils veulent travailler et plus et gagner moins. Comme tout le monde en fait non ? Bref, j'ai le droit de faire 1/2 tour, je vais au bureau quand même faire tamponner mes papiers avec le motif du refus, mais c'est long pour qu'ils se décident, la secretaire me fait quand même passer en bascule et voudrait que je vide, moi ça m'enchante pas. Finalement au bout de 30 minutes, je repars comme je suis venu.

Sauf que les types au barrage ne l'ont pas pris de la même manière, avant même de me demander quoi que ce soit, ils ont commencé à balancer des pneus sur la route et vite deplacer une pile pour pas que je passe, m'invitant même à me garer dans une impasse. Du coup ils m'ont vraiment enervé, j'en ai écrasé pas mal et j'ai jeté les pneus n'importe ou aussi en hurlant, et finalement il y a quand même un type moins con que la moyenne qui a fini par me demander si j'avais vidé, qu'es ce tu crois, je suis pas chez moi ici mec, ça a pris du temps avant d'avoir un coup de tampon, pour le reste t'as qu'à ouvrir les portes de la remorque toi-même ! Retour à Jarcieu, on transvide les palettes dans une autre remorque, j'en profite pour lever le plancher de cette poussière de merde qui colle.

Je repars avec une tournée light vers 16h, je commence dans le 34 à Lansargues, le genre d'endroit ou tu sais pas par ou y aller. Finalement le mieux c'est par Mauguio. Hors saison ils arrêtent à 17h, mais un type peut rester sur place, on se met d'accord pour 19h 19h30. De nuit c'est pas évident, et j'ai pas envie de louper la bonne route, parce que Lansargues c'est pas le genre de bled à faire en camion avec les platanes et la largeur des routes. Le cariste arrive une fois que j'ai posé les palettes, c'est un colombien, je comprends pourquoi il est pas rentré chez lui ce soir. Du coup, vu que mes box étaient trop larges pour rentrer au frigo, à deux on y arrive plus facilement dans le sens de la longueur. Je termine mes heures à deux pas de la chocolaterie à Perpignan, il était temps que ça se termine aujourd'hui.

De là ou je suis garé, j'ai la vue sur l'usine et le poste de garde, et dès que je vois que ça s'active, j'en fais autant, à 7h30 je mets en route, les caristes se mettent en place et donc j'ai un quai direct. Le déchargement a vite été interrompu par une bête fausse alerte au feu, ça a pas duré bien longtemps heureusement. En sortant de là, je tombe pile poil avec Adrian qui a deux pots de Zacuscã de vinete, c'est une spécialité roumaine et c'est super bon ! Un café vite fait à la Total Access de Perpignan, et tout le monde file rapidos, c'est vendredi, faut pas déconner avec ça !

Je finis ma mini tournée avec 4 palettes dans une jardinerie à Argelès. C'est marqué déchargement hayon, et effectivement le type a rien, juste un transpal qui sera bien utile pour sortir la palette de 2m50, le boss trouve pas normal que je ne puisse pas sortir la palette sans aide, ce à quoi je lui ai dit que pour des palettes lourdes de + de 2m50, il faut comander un camion avec chariot embarqué et c'est pas le même prix. Bon ça ma saoule assez vite en fait.

De là, j'ai un complet groupage à prendre à Perpignan, tout est dispo, et ça rentre pile poil. Le temps de faire les CMR et tout, c'est 11h45 quand je décolle. Je pensais monter au dépôt tout vider et vite redescendre, mais finalement ça sera pour lundi. On va dire que ça m'arrange vachement beaucoup vu que je laisse mon taxi chez Volvo à Valence pour changer le turbo en preventif. L'autoroute cet aprème est archi pleine, on se croirait en plein mois de juillet, un truc de fou ! A 16h30 je pose le camion, et pour rentrer j'ai une magnifique Clio 4 de courtoisie, la même que la mienne mais en plus récente, j'aurai autant aimé une V90, mais il faut pas abuser !!!

Dans le week-end, il s'est passé une chose rarissime depuis que je travaille pour le compte des transports Duarig ; mon programme a changé. Je devais au départ, venir pour 6/7h au dépôt, mais finalement, il a fallu que je vienne un peu plus tôt pour une tournée "Région Parisienne" avec dans le tas une livraison avant 15h à Thiais. 

Donc, ce lundi matin j'ai pris mon courage à deux mains, je suis parti de la maison à 2h. Du courage déjà parce qu'avec le beau temps du week-end je me suis remis à poser des pavés avec ma Rambo de chérie, et aussi planter ce que j'avais acheté en Italie, y a pas à dire, ça calme bien les nerfs tout ça. Courage également parce qu'il a fallu que je reveille mon big boss, et j'aime pas reveiller les gens, ni mon patron, ni personne. On se rejoint à 3h au dépôt, il aura fallu une petite heure pour tout vider et recharger, il faut bien avouer que de se taper une heure de manutention à 3h du matin avant de "monter" sur la capitale ça fait pas rêver du tout.

L'avantage de tout ça, c'est que je passe Lyon à la régule, mais qu'avec les plaques j'ai pas fait le fou en passant par le tunnel, faut pas exagerer. Gros coup de barre à Chalon, une demi heure de dodo, ça va mieux après, je remets les compteurs à 0 après Avallon, et le jour ne se lève pas, il fait désespérément moche. J'en profite pour regarder mes adresses et faire ploum ploum ça sera toi que je ferai en premier.

Finalement je me décide par poser en premier la laveuse pour Rungis chez un marchand de fromage rue du Poitou. Ils arrêtent à 13h, je me suis annoncé à Thiais pour 12h30. Coup de klaxon au KM40, c'est un rituel !! L'arrivée sur Paris est plus que difficile, pourtant il me semble que vu l'heure tout le monde devrait être au travail ?? C'est bouché partout. Une éternité que j'avais pas mis une roue au MIN de Rungis, 20 balles l'entrée, il me semble que ça a doublé depuis mon époque Lubac, ça devait être 10 ou 11€. Pour livrer ça a été assez rapidos, pour le prix je me suis offert vite fait un crochet par le secteur fruits et légumes, juste par nostalgie. Je deteste Rungis.

De là, je vais en face à Thiais livrer 12 palettes de dattes. La rue est defoncée, comme toutes les rues du quartier, on se croirait à Beyrouth. Le type m'envoie chier, "pas avant 15h" ça m'arrange pas, d'autant que le contact que j'ai eu au téléphone m'avait bien confirmé 12h30, finalement je comprends qu'ici ils stockent pour ce client, finalement un maraicher debarque pour arranger la sauce et acessoirement payer, à 13h45 c'est réglé. La prochaine livraison est à Stains, magnifique village au nord de la capitale de la France, mais d'ici en ADR c'est la merde pour y aller, de plus je suis prévu que demain matin, donc, je fais le grand crochet par le sud, et je me pose au fond du parking à Reau, validage d'une belle 11, grosse sieste miammmmmm !

Le parking est archi blindé quand je repars en même temps que Paris s'éveille, à 5h donc. J'ai bien calculé mon itinéraire, tout appris par coeur, histoire de ne pas être pris au dépourvu. Bien qu'il soit encore tôt ça roulait déjà bien sur l'A104, mais pas au point de ralentir, A104, A1 que je quitte à St Denis. La route est séparée par un gros couloir bus au milieu, à un feu, un type sort en courant de sa voiture, et vide les sacs à poubelles de son coffre. Nous, un mec à St Peray, il fait ça, il est pendu en place publique. Mais ici, c'est apparement normal. Je finis par arriver un peu avant 6h30 dans la ZI de Stains, il y a un gros dépôt des transports Clergue, les Aveyronnais sont de partout.  Les gars du dépôt specialisé Bio ou je vide arrivent petit à petit, le temps que tout le monde se mette en place, je repars un peu avant 7h30 impecc.

Pour repartir j'ai pris une autre route, mais c'est pas éngageant, ça fait passer le long de la gare de Pierrfitte, c'est pas large et ça remue, c'est presque soulagé que je reprends la superbe N1, partout des tas d'ordures, des entrepôts destroy, putain, c'est la désolation. Prochaine étape mes 3 IBC de carburant pour Omnium Plastique à Venette, comme à chaque fois que je livre ici, c'est long, personne n'est au courant et ça emmerde tout le monde, mine de rien, une demi heure pour 3 palettes, et je suis enfin vide, plus qu'à continuer la visite de l'Oise avec un crochet par Thourotte. J'ai un lot de 21 palettes d'encre pour l'Algérie à charger, c'est à peine prêt, mais ça va super vite à charger, plus vite que pour poser les 3 IBC à Venette.

La suite est à Ressons. Oui à Ressons, il y a autre chose qu'une sortie sur l'autoroute et un gros parking, il y a aussi une base Faure et Machet. Je coupe donc à travers champs pour arriver à Ressons, et bien, c'est un très joli village avec plein de priorités à droite pour faire marcher le carrossier local. Le gardien chez FM m'annonce que j'avais RDV à 9h pour charger les 19 palettes de colle, avec un tel retard je pensais du coup devoir attendre la saint Glin Glin, pas du tout, rentré direct, quai direct, chargé direct. Whaow. Je suis sur le cul.

Me voilà fin prêt à descendre en roue libre direction le sud, je me voyais déjà musardant le long de la nationale 330 pour choper l'A5 tranquille, mais non, mon rêve a été brisé un peu plus loin, j'ai encore une palette à prendre à St Cyr En Val, Orléans quoi, mais surtout je vais devoir retraverser Paris, les boules. J'ai fait le fou, par le periph et tout, c'est encore là que ça bouchonnait le moins d'après Google. J'ai finis par m'en sortir et arriver avec 4h30 pile à la Shell vers Arthenay. Douche pourrave, mais surtout qui ne marchait pas une fois depoilé, j'ai dû mon salut à mon téléphone, la fille à la caisse avait oublié d'appuyer sur "ON". C'est pratique les téléphones quand même.

Malgré tout, j'arrive quand même trop tôt à St Cyr, les types reviennent juste d'un chantier à 16h, j'ai un IBC "erreur de produit" à recuperer pour Avignon. Le soleil a enfin réussit à percer, et ça fait tout de suite plaisir . Pour desendre j'hésite quand même un moment pour la route de St Quentin Fallavier, finalement je coupe la poire en 2 en sortant à Montmarault, il y a un monde fou avec la déviation des travaux RCEA, mais je finis par me trouver une planque avec 9h50 de guidon vers chez Wavin à Varennes, OUF. Vu que c'est un coin pourri, y a pas un brin de reseau, chomage technique FDR ce soir, j'étais bien mieux à Stains !

Reveil tranquille à 4h30, je dégage à 5h, je suis vite frappé par le nombre de camions déjà en route et surtout garés de partout et n'importe ou le long de la N7, toute la RCEA est déviée par là, ceci explique celà. Croisette à l'arrache avec Ptitdud qui a cassé le reveil aussi ce matin, passé Lapalisse il n'y a plus personne, tout le monde bifurque vers Le Donjon, ou ça doit être un sacré mérdier en journée. De mon côté ça roule plutôt pas mal et c'est tant mieux, parce que j'avais calculé 3h en me donnant de la marge pour arriver chez Geodis à St Quentin Fallavier, et c'était pas le mauvais calcul, je suis juste arrivé avec une dizaine de minutes d'avance sur la RDV de 8h. Il y a des camions garés dans tous les sens, mais ça se passe dans le calme, c'est pas Rungis non plus. 

A 9h c'est réglé, je me sauve sans courrir direction Jarcieu, je dois tout vider le reste à quai. Il fait un temps magnifique ce matin, qui donne envie de musarder à travers champs. On est bien. Le temps de vider, de prendre ma douche, faire les pleins et laver mon taxi, mon super chef m'envoie charger à Andrezieux, impeccable. Bon, ça donne moins envie de musarder, d'autant qu'il y a un carton à Givors, et puis ensuite rebouchon à l'arrivée sur St Etienne, une jeune femme est tombée en panne sur la voie de gauche, et pas trop idiots, les deux qui étaient derrière sortent de leur voiture pour pousser la voiture vers la droite, je bloque comme je peux la voie de droite, et même en faisant des gestes, ça n'empêche pas les gens de slalomer au milieu de pietons qui tentent de pousser une voiture, dans le tas, il y eu deux containers impatients, on va dire des gros égoïstes, j'imagine comment ma femme serait en panique dans un moment pareil.

Par miracle ma commande est prête à Andrezieux, maintenant il faut s'enregistrer à une borne, c'est pas simple, on doit soi-même scanner son passeport, dommage qu'on arrête pas le progrès. Seul truc positif, on reçoit un texto quand on peut rentrer sur le site. Une fois chargé, retour à Jarcieu, je laisse le Castres à Jeremy, en échange je prends 3 autres clients sur Barcelone, ça m'en fait 6, mais surtout il faut tout refaire le voyage et gratter un peu de metrage, par chance il y a des bras en cet fin d'après-midi. Faudra pas trainer demain, on fera au mieux, comme d'hab. Le capital temps en aura pris une bonne claque déjà quand je repars du dépôt, j'ai juste de quoi descendre à peine 1h45, je sors à Bollène, et je vais me planquer vers le Weldom, en esperant ne pas être emmerdé, reveil reglé sur 4h, je traine pas !

Pas le temps de niaiser ce matin, dès que j'ai 9h01 au tachy je mets en route, il est 4h32. Il y a bien un peu de brouillard ce matin pour rappeller qu'on est encore en hiver, mais ça se dissipe après Remoulins, rien de méchant. Première étape en courant à Narbonne bien sûr, à 7h le parking est déjà vide comme la pannière à pains aux raisins, il en reste juste un seul, et c'est amplement suiffisant pour moi. J'en ai fait qu'une seule bouchée, 25 minutes plus tard, je vais au bout de mes 4h ce qui me fat poser sur le contournement de Figueras, il y a un joli soleil, on est bien.

C'est au passage de Girona que mon fidèle FH a franchi le cap des 600.000km, arrivera t on aux 700.000 ensemble ?? Pas dit ! Première livraison à Les Franqueses ou j'arrive à 11h, c'est tard pour commencer une tournée, d'autant qu'ils me font attendre 20 bonnes minutes avant d'entrer. J'enchaine avec une usine bien connue toujours à Les Franqueses, en 10 minutes c'est plié, ça a pas trainé ce qui me permet d'arriver au 3e à Santa Perpetua juste avant la pause de 13h, c'était in extremis, j'avais que deux palettes là encore dans une usine chimique. C'est pile pendant le changement d'équipe que j'arrive à Polinya, le gars aux entrées me dit "hasta manana" à quoi je réponds "hasta lunes" et ça le fait marrer.

J'allais me mettre à quai quand j'ai eu mon retour, un rechargement prévu avant 18h à Les Franqueses à vider demain à Hérieux, même pas en rêve c'est faisable. Pour le moment, il me faut aller au port, et ça bouchonne bien sûr pour sortir de Polinya. Je ne connaissais pas ce transitaire pourtant voisin de chez Trinter ou on allait souvent au groupage, bizarement, il y a pas beaucoup de monde, et une affiche sur la porte, "on a déménagé, on est chez Celmar". A vol d'oiseau c'est à 500m, mais c'est un vrai cauchemar Celmar, il y a la zone sous douane et la zone Celmar ou c'est le chaos, rien que pour y arriver, et pire pour se garer, j'ai fait 2 fois le tour avant de me garer en double file, mais faire quand même la queue pour donner les papiers et le vigile qui veut appeler la police pour mettre une "multa" Du coup je refais des tours de batiment en attendant de trouver une place que je finis par trouver, et que je finis par persuader le cariste de descendre mes 3 palettes au hayon, il y a encore 10 camions qui attendent de se mettre à quai. Un truc de fou.

Si je compte bien ça m'a pris presque 2h cette histoire, j'appelle le dernier à La Torre de Claramunt, j'y avait déjà été c'est cool la bas, le mec me dit avant 18h, depuis le port y a un bout, je tente quand même, j'arrive en speedant bien à 17h45, un camion quitte le quai, à 18h c'est plié. Mon retour a été reporté à demain, et livraison lundi aussi, c'est plus détendu. Il me reste juste de l'amplitude pour arriver à 200m de l'entrée de XPO Les Franqueses, c'est pas l'endroit le plus glamour de la Catalogne, mais au moins j'attaquerai pas l'amplitude pour rien demain matin. Je finis à 19h30 rincé.

Il y a longtemps que j'avais pas écrasé comme ça, j'ai même été surpris par le peu de camions passés cette nuit, si bien que j'ai fait la grasse mat jusqu'à 6h30. Un peu avant 8h je me décide à aller m'annoncer à l'affrêtement. Le gardien qui a toujours une blague sous le coude, m'annonce 46,2 de température, no hay covid ! Etrangement les bureaux sont à moitiés vides, peut être qu'il est encore tôt. J'ai un quai direct, mais pas encore de cariste. Finalement à 9h30, la semi est pleine, 33 palettes de cartonnages, le 500 ne va pas forcer.

Finalement ma curiosité me pousse à demander ou sont passés les autres ? J'ai eu peur qu'il y ait eu du degraissage, mais en fait la plupart ont été mutés à l'autre dépôt à Castellbisbal, d'ou la moindre activité et le silence de cette nuit.

C'est sous le soleil qui se pointe que Maryan me délivre de mes interrogations, j'ai plus qu'à rentrer et vider lundi matin, tranquille ! 

Si côté espagnol ça roule plutôt tranquille, c'est pas la même limonade passé Narbonne, c'est BLINDE, et plus je monte pire c'est. Après la pause déjeuner ça ne s'améliore pas, il y a même des bouchons comme en plein été autour de Montélimar. Je lâche l'affaire à Loriol et je rentre tranquillos à St Peray, et pas trop habitué de circuler dans mon coin aux heures de pointe, c'est particulièrement pénible. Il y a en plus la préparation d'une course de vélo demain la "Faun Ardeche classique" qui passe les côtes de tout le coin, et il y en a des costaudes !! ça fera du spectacle sans bouger de la maison !