Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Pas besoin de reveil ce matin. Il est loin le temps du couvre feu à 7h, ça fait un boucan d'enfer. Les types quand ils démarrent du péage ils font tirer les tours à mort, c'est impressionant. C'est sans doute la frustration d'avoir acheté une poubelle à 60.000 balles avec laquelle on peut pas depasser le 130. Comme en C3 ou Clio4 en fait. A 8h30 pile je me taille de là, une grosse demi heure plus tard j'arrive dans la zone de la gare TGV de Picardie, surnommée la gare des betteraves. Chez Duarig ils sont organisés au bureau, le chef est venu me trouver : "on va te vider vite fait, on nous a dit que t'étais pressé".
Demain, il neige, c'est sûr.
A peine une demi heure plus tard, je me sauve avec 26 palettes de boissons en moins ça roule tout de suite mieux. Ici, ils sont sur les dents, les commandes pleuvent depuis quelques semaines, ils ne savent plus ou donner de la tête, il y a tellement de palettes de partout que je me demande comment ils s'y retrouvent. Cap sur la Belgique, Jemeppe, pas loin de Charleroi. Je dois y être avant 14h, je suis largement dans les clous, ça me laisse largement le temps d'aller dans la seule douche potable de mon parcours au centre routier de Valenciennes. 2€80 quand même. Je m'en fous, je suis blindé, et propre. Il y a encore et toujours des travaux sur Mons, ça bouchonne pas, mais presque. On le sait peu, mais les travaux à Mons ont débuté en 1831 lorsque la Belgique est devenue indépendante, nul ne sait quand ils seront terminés, il y a des ouvriers qui se succèdent ici de père en fils.
Je me pointe chez Solvay à 13h, par chance je charge des poubelles là bas. J'attends pas longtemps avant d'entrer. Pour les pulvés et ceux qui chargent du produit fini, ça a à l'air long comme un jour sans pain la dedans. Mine de rien ça a pris pas loin d'une heure, le responsable ne trouvant pas les clefs de l'entrepôt ou étaient stockées mes palettes. Un peu mieux, il fallait appeler le serrurier du coin pour forcer la serrure.
De là, j'ai hésité un peu pour le chemin à prendre pour rentrer, je voulais refaire mon plein au Luxembourg, mais ça bouchonnait grave vers Neufchâteau, et puis j'allais me taper la merde du soir au Luxembourg, plus 30km de détour, alors ZOB. Je redescends par Philippeville, en plus j'avais encore jamais pris cette route, c'était l'occasion. Y a rien de marqué, mais juste avant Florennes, il y a un pont à 3M95, il faut passer bien au milieu, j'ai eu chaud surtout avec la baraka que j'ai en ce moment. On retrouve vite fait la nouvelle autoroute qui rejoint la France, pays de mon enfance.
Comme j'avais un peu le temps, j'ai fait au stop photo à Attigny, il y a un chemin de fer touristique et tous les trains sont garés là, je me suis fait plaisir, et pour finir cette journée de touriste j'ai été visiter le Monument de la Ferme Navarin. Par respect pour ceux qui sont morts pour nos libertés, je voulais toujours m'y arreter. C'était ouvert, j'en ai profité. C'est vraiment émouvant de se dire qu'on marche sur les tombes de 10.000 personnes, tous morts pour rien surtout. J'étais seul avec le gardien, qui m'a expliqué pas mal de choses sur la région aussi, c'était très interessant. Quand je fais le lien avec la crise qu'on a passé, ceux qui depriment parce qu'ils sont restés 15 jours devant netflix, ou qui ont pas le temps d'aller voter, ils feraient bien de venir ici.
Ma journée tranquille s'achève au péage de Til Chatel, il fait presque frisquet ce soir, et je supporte largement le duvet !