Carnet de bord de Novembre 2021 | Partager sur Facebook |
Il est 3h10 quand je quitte mon parking tout calme. Pour ne rien vous cacher, j'étais assez moyennement motivé. Je me disais interieurement que je pourrais jamais faire Arezzo aujourd'hui, alors à quoi bon courrir ? Dans ces cas-là, faute de dealers dans mon cercle de connaissance et donc sans cocaïne pour me motiver, je fais appel à l'ami Youtube qui à force connait mes goûts musicaux mieux que personne et me sort des mix de fou. Passé Chambéry, je prends quand même le temps d'un café au comptoir, chose rare en France en 2021 la nuit. Des fois c'est ouvert, mais pas toujours à Montmélian, aujourd'hui j'ai eu du bol.
Vu l'heure malgré tout déjà bien avancée, l'alternat au Tunnel est terminé, mais ça roule déjà pas mal, je pense que la fermeture totale du Mont Blanc cette nuit n'y est pas pour rien, malgré tout, j'arrive sans perdre de temps à la plateforme, j'ai évité les poussifs Mercedes ou DAF de chez Fertrans.
Côté Italien, ça clignote à la sortie du tunnel, il neigeouille. Ne stresse pas Phil26, et descend tout au taquet comme dans les slaloms, coupe à gauche, coupe à droite, à fond la caisse. La pluie prend vite le relais, elle ne me lâchera pas jusqu'à Settimo Torinese. J'ai évité le plus gros du trafic de la tengenziale, impeccable. Ce qui est moins drôle, c'est que le dégroupeur n'ouvre qu'à 8h, il est 7h15, je me fais jeter comme un malpropre que je suis, je vais me garer un peu plus loin. Mal m'en a pris, quand je reviens à 8h, d'autres plus gonflés, se sont garés en triple file, je me retrouve derrière comme un con. Le temps que tout ce petite monde rentre et s'inscrive, je passe 1er à quai, le gardien a été réglo vu que j'étais bien le premier, OUF ! 6 palettes à sortir, 10 minutes et je sauve.
La pluie ne tarde pas à reprendre, j'ai plus qu'à rouler sur Arezzo, avant 15h30, mais surtout il me reste un bon 6h pour 500km, avec Milan et les Apenins au milieu, j'ai calculé, il faut faire du 83 de moyenne. Les bouchons ont disparu ou presque dans mon sens sur la tengenziale de Milan, alors comme je suis fou, je me suis calé, voie du milieu à 90, en mode bandit, vu que c'est 70. D'autres m'ont emboité le pas, c'était rigolo... Déjà, je me suis pas fait gaulé et grapillé quelques minutes précieuses. Stop à la douche trop nickel de Somaglia, juste avant Piacenza.
Si j'arrive pas en moins de 4h, c'est mort. C'est ce que je me suis dit sans trop y croire en repartant. Il tombe des seaux d'eaux, et sur l'A1 avec le trafic tout est possible. Mais ça a roulé nickel jusqu'à Bologne, et même dans les Apennins, chose incroyable. La pluie se calme bien une fois en toscane, et ça fait du bien. Je lâche pas pour autant la pression ni la voie de gauche, tant et si bien que je me pointe au portail du client avec 9h45 de volant, c'est pas beau ça !? J'y croyais vraiment pas et j'ai eu grave de la moule comme on dit à La Jonquera. Une heure pour vider quand même, mais je m'en fous complètement, j'ai plus qu'à sortir, me garer et respirer il est 16h45.