FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2023 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Vieille usine chimique, le vigile est un débile
    les ruines cotoient le renové
    Chateau d'eau à Halle
    Mansfeld
    Les Agmaz tiennent le piquet de grève
  • Vendredi 25 Aout 2023
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    Il est exactement 6h07 quand ça tambourine à la porte. C'est le gardien. Je commence par lui expliquer que ma pause finit à 6h45. Il y a pas d'autre camion, il veut rien savoir fait que je m'enregistre. Je me sape et j'y vais. Mon idée c'est de trainer, comme j'avais vu qu'il fallait se présenter en tenue de sécurité, j'y suis allé en short, puis retour au camion mettre les EPI, et même en trainant, il restait 15 minutes de coupure. C'est un jeune vigile, la vingtaine, tout mignon mais con comme un balai. J'avais beau lui expliquer que non, je pouvais pas bouger, il a fallu que j'aille voir au bureau des expéditions trouver un chef qui m'a dit : chargement, pas avant 7h. Là, le vigile a dit OK, bouge à 6h45. Pfffuh.

    A 7h, je suis donc à quai, 10 minutes plus tard c'est chargé et je me tire. Entre temps, aucun autre camion n'est venu. Je genais vraiment personne sauf ce trou du cul. Cap sur un petit bled paumé dans les montagnes à Harzgerode. J'avais gambergé un moment avant de me décider, du coup, cap sur Leipzig. Pas fou, avant d'aller m'enterrer n'importe ou, je vais squatter la douche de la Aral à Bitterfeld. La douche c'est du 4 étoiles, voire même 5. J'y serai encore dessous si j'avais que ça à faire. Un café, un donut et je tire, y a pas de pains au raisins ici. Pour rejoindre Harzgerode, il faut traverser tout le centre de Halle. Typique Allemagne de l'EST, des vieilles lignes de tramway de partout, des batiment sinistres à côté de zone commerciales modernes, bref, on y est. Après sur la route des mines, on traverse quelques bleds defraichis avec des maisons pimpantes au milieu. Habitué à rouler à 60/70 sur les nationales, les routiers du coin, taquinent, ça roule à un bon 80. 

    A l'usine à Harzgerode ils sont 2 gardiens, un qui fait les entrées, l'autre les sorties. Autant dire qu'ils sont pas débordés, mais bien marrants et trop content de voir un étranger qui tente de parler leur charabia. Un français, ils en ont pas vu depuis la guerre ! Bonne ambiance dans la fonderie, je charge des bloc moteurs, 13 caisses ça va vite. En partant, il y en a même un qui m'a dit "Au revoir !" Bref, ça m'étonnerai que je revienne un jour ici avant la retraite. Les routes par ici sont soit pourries, soit en travaux, je reviens sagement sur mes pas par Mansfeld, ça fait un détour de 20km, mais au moins, je suis sûr de reprendre l'autoroute sans soucis.

    Si ça a été calme sur la première partie du trajet, une fois que j'ai récupéré l'A7 direction Kassel, je savais que j'étais plus à l'Est. Un merdier sans nom aujourd'hui avec en plus de la pluie. Des bouchons à perte de vue à cause de travaux et d'autoroutes coupées autour de Kassel. Par miracle, aucun bouchon pour moi, juste les bretelles de sortie, bloquées sur plusieurs kilomètres. Plus loin j'ai assisté impuissant à un gros accident, à cause de la discipline et de la peur de la polizei : Il pleut, un type en bagnole roule à 40, supris, un premier camion freine, le second le pousse, la cabine a reculé de 50cm contre le tablier de se remorque. Le soleil revient avant Frankfurt, et le trafic s'écoule si bien que j'arrive jusqu'à Achern en presque 10h. 9h51 soyons précis. 20h c'est réglé, demain reveil tôt, c'est samedi !