Il est 19h quand je décolle ce dimanche. Le gros avantage c'est que j'ai pas besoin de reveil. La fête se termine quand je passe à St Peray, vaut mieux faire gaffe, t'es pas à l'abri d'un qui a abusé des bonnes choses de la vigne vu que c'est la fête des vins. J'y ai jamais mis un pied. Sur l'A7, c'est bien chargé à la montée, moi je suis bien peinard, au point que je me suis fait la reflexion arrivé à la patte d'oie de Montpellier que j'ai fait 200km sans me décaller une seule fois au milieu, ce qui relève du miracle. Il y a un sacré paquet de monde dans l'autre sens, les yeux vont piquer pour la rentrée. Une éternité que je m'étais pas arrêté à La Palme, et j'ai envie d'un café, je tente le coup. La boutique est fermée, même en été. C'est pas comme si l'A9 était pas un axe touristique important... 

Pour une fois que je m'arrête, je tombe sur un gugusse qui m'aborde pour une clope et me raconte une histoire rocambolesque, je fume pas, garde tes mythos pour d'autres, tu m'as saoulé. 45 minutes c'est bien long, mais pas le choix. Il y a si longtemps que je m'étais pas arrété ici, il y a uns staion gnl que j'avais même pas vu se monter, mais très pratique pour squatter 45 minutes.

Quand je repars c'est nettement plus calme, juste les douaniers inoffensifs au Boulou. Côté espagnol, c'est tranquille et on est vite déjà lundi. Je croise un Villardel pas reveillé à Sant Céloni, bon courage gary !! A 2h45, je gare ma camionette juste à côté de TSB à Castellbisbal, il fait encore 25°. Je traine pas pour aller me pieuter.

Reveillé depuis 8h par une chaleur déjà lourde et pénible comme moi, j'ai fait des ronds dans la couchette en attendant l'heure. A midi, je me suis dit que ça serait aussi bien d'aller vider vu que je suis prévu de vider à midi. La coupure est largement bonne, faut y aller. C'est même l'heure idéale pour vider, tout le monde est déjà passé, il y a de place au large pour manoeuvrer et vu que j'ai pas de colis en vrac, ça a donné le sourire au cariste. En 1h30 c'est plié, je me taille. Direction Barcelone Mercabarna. Je sais pas si c'est dû aux intempéries ou au fait que c'est le creux de la saison, mais le marché est assez desert. Je pose gentiement le camion quai 5, et je vais m'enfiler un vrai café, et un bon bocadillo, faut nourrir la bestiolle.

J'y croyais pas, mais en revenant, la semi était pleine, pas à bloc comme en pleine saison, mais quand même, y a de tout dans cette remorque, des pêches, de l'ail des carottes, rien ne manque. Le tout complet pour Pusignan, 15t, ça va le 500 va pas trop souffrir. Comme il reste quand même une place, j'ai une ramasse à faire en route... A St Priest pour Pusignan. A 15h ça sort super bien de la zona franca, je gagne donc du temps sur le temps, et ma foi, c'est une très bonne nouvelle. Niveau touristes, ça s'est bien bien calmé depuis la semaine passée, et niveau camions, c'est calme aussi, bien tranquille pour remonter ce soir. Stop douche à Figueras quand même, j'ai le temps. Je reste juste une demi heure, faut pas non plus abuser. Preuve que c'est pas fou fou niveau trafic, j'arrive à trouver une place à 20h30 Fabrègues pour remettre les compteurs à 0.

Après ça, je suis bien tranquille pour finir le reste de la montée en mode zen, c'est tellement rare. Je prends même le luxe d'attraper un café au vol à Valence. La 301 est fermée pour la nuit, faut faire un petit crochet pour rejoindre St Priest. Une palette d'oignons, à prendre, ça va vite. A 1h du matin, je suis à quai à Pusignan, il fait encore super chaud, bonne nuit les petits !

Jusqu'à 7h, j'ai bien dormi, ensuite, c'était même pas la peine, trop chaud, trop de moustiques, trop enervé. Je vais m'enfiler un café, et tente de ranger un peu la cabine pour m'occuper, mais la tâche est balaise, rien à faire je suis bordelique, alors que pourtant ma mère est hyper ordonnée, elle a loupé un truc avec moi ! J'allais partir quand le boss est arrivé. Un café à l'amitié et je me taille, direction Jarcieu city direct. Bien sûr à vide j'ai tout coupé à travers champs, ça reveille.

Mes chefs m'ont concocté une tournée pour habiller ce que dois livrer jeudi, à savoir le circuit de Zolder. Franck me file un coup de main parce que c'est un mec sympa. Y a de tout dans cette remorque, des fûts de gasoil pour Zolder, une cabine de tracteur pour la Belgique, des lits pour le lycée d'Arras, et de l'additif pour la Martinique. Le tout rentre pile poil, à midi c'est chargé. Je peux filer au bain histoire de faire belle. Un coup de gasoil et je me tire, j'aurai pû aussi laver, mais un Aymen a pris la place juste quand je finissais le plein, j'avais pas envie d'attendre. Je me suis mis en tête de couper au plus haut ce soir, voire même au Havre si possible.

Y a pas lourd dans la remorque, et demain, ça risque d'être un peu tendax. Déjà Par chance Lyon passe finger in the nose c'est déjà ça. Full autoroute aujourd'hui, il fait une chaleur de fou. Le maximum pour moi est atteind à Nitry avec 35°, sale temps pour les vaches du coin, je fais tirer jusqu'à Auxerre, du moins le petit parking entre les 2 sorties et je fais le point trafic.

En repartant à 19h de là, ça fait passer Paris à la fin de l'heure de pointe et juste avant les éventuelles fermetures, la fenêtre de tir est pas large et par chance ça le fait nickel le teckel. J'étais trop content. Par contre grosse suprise au péage à Evreux, douanes, et Dreal. Comme toujours on est jamais zen, mais ça a été vite expédié, juste un pan pan cul cul parce qu'en ADR c'est 80... Yes i know ! Finalement j'ai perdu un peu de temps dans l'histoire mais pas de sous, ce qui est une assez bonne chose. J'ai tenté le coup de me garer à 23h juste devant chez Bolloré à Oudale, bonne pioche y a une place pour mon camion, et ça c'est génial. 9h50 de volant, j'ai bien fait de pas lambiner à 80, je serai juste arrivé à Mantes.

Hier soir j'ai fait un peu le point et les avis sur mon transitaire sont assez unanimes : c'est TRES long. La coupure finit à 8h, le portail est ouvert à 6h30, et déjà un camion est rentré. Pas le choix, faut que j'aille commencer à me faire connaitre. Je tombe sur un habitué qui m'explique le jambon. Effectivement, il faut compter une bonne dizaine de minutes pour un seul enregistrement, je laisse passer 3 gars et je m'inscris, l'heure à bien avancé, dès que c'est 8h je me jette au quai N°5. 4 cuves à sortir pour le département 97.

20 minutes plus tard, je suis sur l'A29, pied eudans. J'ai un lycée à livrer en plein centre d'Arras, j'appelle prendre la température, et aussi m'annoncer. Je finis par avoir un type très sympa, qui m'a dit quand j'ai annoncé midi en heure d'arrivée, "t'inquiète on t'attend, on sera là". Je fais au max que je peux, ça roule pas trop mal, mis à part un gros bouchon de travaux de merde je sais plus ou après Fécamp, déviation et tout. Je coupe par Abbeville, St Pol, c'est joli la Somme et encore plus avec ce temps magnifique aujourd'hui. Je finis par arriver boulevard Carnot à Arras, juste un peu avant midi, la rue ou je dois livrer est bien trop merdique, par contre il faut aller tirer les palettes de lits pour l'internat au fin fond d'une arrière cour, heureusement il y a le transpal électrique aujourd'hui.

Mine de rien, on a mis sans trainer 40 minutes pour vider 5 palettes, et encore on a chopé un transpal à main, et poussé les palettes 2 par deux vu que c'est pas trop lourd. Du coup, j'ai remis les compteurs à 0, il me reste encore une cabine de tracteur pour Waregem chez nos amis Belges. C'est bien chargé pour passer Lille, mais pas de bouchons, j'ai bien suivi la déviation direction Tournai, mais je me demande si beaucoup la font par ici. Quoi qu'il en soit, c'est bien content que je pose la cabine, tout en verre et rien de cassé ouf. J'ai pas tracé pour rien, mes 3 clients sont posés, je peux respirer. Bien que je crève la dalle, je mets quand même un dernier coup de collier, je dois aller me poser à Zolder pour demain, mais au milieu, il y a Bruxelles. Je passe juste avant la sortie des bureaux, mais c'est bien la merde quand même avec les chantiers du ring. Je m'arrête casser la dalle au premier parking après la capitale. A 18h, je suis garé au circuit, j'ai le douche juste à côté, que demander de mieux !? Une augmentation de salaire peut être ? 

J'ai profité qu'il faisait un peu frais ce matin, pour vite vider la semi et attendre que les teams sortent du lit surtout. Y a pas de pression pour vider. Bonne humeur chez tout le monde ce matin, sourires et café offert souvent. L'ambiance en course de camion, n'est pas du tout la même qu'en bagnole, c'est bien plus cool. A 11h, tout est livré sauf un retardataire qui arrive à 14h. J'ai quelques fûts vides à reprendre, à côté de moi, il y a un exposant qui s'installe pour vendre des accessoires camion. Quand j'ai vu les prix, j'ai senti la grosse peluche verte de cetelem qui arrivait au galop. 

Comme c'est prévu, je me tire à 18h, mais j'ai hésité à rester sur place, je ramasse 2 palettes demain au port à Anvers. Bon, ça m'arrange pas plus que ça, parce que couper par là bas, c'est pas top. L'avantage c'est que le soir ça roule nickel, à 20h je suis garé pas trop loin du hangar ou je dois aller. Il fait une chaleur d'enfer ce soir aussi ici, la fraiheur n'arrivera que bien tard dans la soirée, sacré été 2023. Comme on dit en Franche Comté : Yonomoooorre !

C'était bien calme cette nuit le long des hangars, mais j'avais oublié à quel point les rues pavées sont bruyantes, heuerusement il est pas passé beaucoup de porte containers, ça reveillerait un mort. A 7h30 je fais le tour du paté de hangars, et bien que très en avance, je commence à faire la queue devant la porte en attendant 8h. Je suis le 2e, devant bien sûr, un Hollandais pur souche. Au fur et à mesure qu'on approche de 8h, le file s'allonge, j'ai compté 13 gars après moi. L'accueil est vraiment horrible ici, pas le peine d'esperer de faire une blague ou claquer la bise, tu passes ton petit papier avec le n° de commande entre deux vitres coulissantes, c'est à peine si on te regarde. J'éspère qu'ils ont tous le covid de l'autre côté. Je vais charger exactement là ou j'ai dormi cette nuit, 2 pal pour Alcover dans le 43, ça va super vite, je reviens voir madame sourire, je signe le CMR et je laisse ces pauvres gens dans leur vie de merde.

Quand je taille, l'heure de pointe est passée, ça roule comme sur un billard sur le ring d'Antwerpen, le bonheur. Ma prochaine ramasse est bien loin, j'ai 400km à faire. Bruxelles aussi, malgré les travaux ça passe nickel, et le trafic est assez calme aussi direction Luxembourg, mis à part des zones de chantier longues comme une chanson de Maria Carrey c'est vraiment agréable de rouler ce matin avec un temps incroyablement magnifique ici. Il est déjà 11h30 quand je m'arrête à Habay, la seule douche 4 étoiles que je connaisse entre Bruxelles et Metz. Une bien bonne pause détente. 

A peine parti que c'est déjà le Luxembourg, j'ai fait une razzia de dosettes de café, 2 cartons de 800 dosettes, je pense qu'on est tranquilles pour une moment. J'ai pas trainé, et je me suis sauvé. Pas de bol, avant Thionville il y a une zone de travaux bien merdique, Google et tomtom annoncent 15 minutes de retard. Donc, j'ai coupé à travers champs par Hétange Grange car je connais toutes les routes de mon pays. Au bout il y a la superbe rocade de Thionville et on rejoint la non moins magnifique A31. Après Metz c'est bien laborieux, on avance pas. Malgré tout, à 15h j'arrive chez XPO à Rosières aux Salines, j'ai 9 palettes pour Perpignan à prendre. Super sympa dans ce dépôt qui a pas l'air bien vieux.

D'ici, je me suis demandé si ça valait vraiment la peine de retourner choper l'A31 à Nancy, alors j'ai fait le fou, séquence grand tourisme j'ai tenté Lunéville, Bayon, Epinal. Et c'était sympa, vu le peu de chances que j'ai de venir poser mes roues par ici. La moyenne après de retour sur la 57 reprend un peu des couleurs, sauf à Vesoul ou tout le monde est dehors à 18h. Devant moi sur la route de Gray, il y avait un Portugais chaud bouillant, comme ça on était 2 ! Fin de journée à Seurre tout seul comme un grand vers le port fluvial, au calme et à l'ombre après cette torride journée. Un suppo et au lit !

J'avais réglé le reveil à 4h15, mais voilà, c'est samedi et ça faisait un moment que je tournais en rond. Pour gagner 5 minutes, j'ai rangé tout mon merdier, et ça a vite été l'heure de m'en aller, cette zone c'est quand même un sacré bon plan pour roupiller. On est pas trop nombreux sur l'A36, mais pas seul non plus, ça continue encore à descendre. Malgré tout Lyon passe nickel, un samedi à 7h le periph c'est bien, et le 70, y a plus personne qui le respecte, ça m'arrange un peu.

A 7h45 je passe le portail de chez mon patron. Franck est déjà sur le pied de guerre en mission nettoyage à fond, un vrai maniaque, tout y passe. Quand on se demande pourquoi toujours est tout nickel depuis des années ici ; c'est Franck. Après le café, on se retrousse les manches et on refait mon voyage. Un coup de rouleaux pour fêter ça, frigo réglé sur +4, et je me rentre à la maison. Entre temps ça s'est bien chargé sur l'A7, c'est limite limite quand je sors à la sortie 15, Valence sud St Peray. 10h15, je me gare à la maison, Bibi m'attend de pied fermer pour aller à Intermarché les commissions, mes voisins vont apprecier le bruit du thermoking ce week-end !!! 45h de coupure, on mettra les voiles lundi 7h15. 

De queuoha ? Déjà lundi !?? Non, c'est une blague ! Bon visiblement vu le reveil à 6h, c'en était pas une. Café, douche et go, le chien a compris que pour la ballade du matin, c'était mort. Le week end a passé à la vitesse d'un TGV chargé dans une descente. J'ai même fait caguer tous les voisins, puisqu'en plus du frigo, j'ai tondu dimanche matin, histoire qu'ils sachent bien que j'étais à la maison. En fait, je les fait passer pour des chieurs, mais y a que des bosseurs dans mon quartier. A 7h16 j'ai mes 45h, je suis en règle et je me taille. Le seul impératif c'est de vider Nissan les Enserune avant midi, c'est largement faisable. C'est pas si mal passé pour rejoindre l'A7, il me semble que le doublement du pont au barrage de Charme sur Rhône a arrangé la sauce.

Etonnement, c'est bien chargé sur l'A7, dans les 2 sens, c'est le rush pour aller au boulot. Après Orange c'est peinard, montpellier moins, mais je m'en tape, j'y vais pas. A 11h je suis chez Refresco au portail, tout bien. Le cariste parait carrement se desinteresser des mes fûts, il a appris que fin aout 2024, la boite fermerait, ça va être dur de trouver de la motivation.

D'ici, j'ai vraiment plus le feu aujourd'hui. Et comme j'ai vraiment pas envie de retourner à Béziers, je prends le gauche et tournant à droite direction Coursan. Oui, c'est interdit, d'accord, mais c'est presque de la desserte locale Nissan non ? Du coup j'ai même gardé la nationale jusqu'à Perpignan, à 13h30 j'étais en place pour livrer les bobine d'XPO Nancy. Cariste sympa et rapide, il me reste juste à livrer des europ chez Gefco à Perpignan. A 14h c'est réglé, j'ai plus rien à faire aujourd'hui vu que c'est "Diada de Catalunya" donc férié Cette journée commémore la chute de Barcelone pendant la guerre de Succession d'Espagne en 1714, marquant la fin de l'autonomie catalane. Merci wikipedia. Alors tranquillou, c'est jour de deuil régional. Je passe juste au gasoilà Aiguaviva. 

A 17h, c'est réglé, je suis garé à Lliça de Vall. Tout ça n'est pas grave, j'ai en fait une grosse pensée pour le peuple marocain : https://dons.fondationdefrance.org/solidarite-maroc/~mon-don

D'où je suis garé, je peux profiter d'un magnifique panorama sur la cour du client. Dès 7h ça commence à s'activer, mais je leur laisse le temps de se raconter ce magnifique week-end de 3 jours et surtout qu'ils fassent de la place dans la cour. A 7h30 venga, et au prix d'une savante marche arrière je finis par être en place, 7 palettes de rouleaux de toiles de protection pour les échaffaudages, ça fait un paquet de rouleaux, de quoi refaire la façade de la Sagrada Familia. J'ai plus ensuite qu'à me jeter dans les bouchons du matin, mais c'est pas si pire que je pensais, et c'est pas plus mal. Cap sur le sud, pas Granada non plus, juste Alcover. J'ai fait un leger crochet par L'Arboç aux 101 bocatas, parce que j'aime bien. Bon petit dej, bonne douche.

A 11h, c'est plié, le Alcover est posé, cariste sympa, chef à mettre au rayon des ordures. Retour sur la capitale mondiale de la Catalogne, j'ai un voyage à prendre à Rubi. Sauf qu'à peine de retour sur l'autoroute, STOP, voyage annulé. ça y est, ça commence. J'allais m'arrêter quand je reçois un autre message, 10 pal de déchêts à Sant Celoni pour Arezzo. Bien sûr c'est loin d'ici, et après avoir passé 20 min pour m'enregistrer le cariste annonce la pause et changement d'équipe. C'est donc une équipe motivée qui attaque le boulot à 13h45, enfin, 14h, allez 14h30 c'est sûr. En 10 minutes les 10 palettes sont chargées, sauf que, il y a une cagade dans les étiquettes de dangereux sur les fûts. Ils revident tout, et sans rire, le cariste m'a dit de revenir jeudi... On m'avait encore jamais fait ce coup là, surtout pour des stickers, 10 palettes ça fait 40 fûts, c'est pas la mer à boire, ici, si.

Du coup, à nouveau planté. Finalement je vais que chercher ce qui devait me completer, à savoir 3 lots ADR encore à prendre à Perpignan. Là j'ai eu droit aussi à un controle sévère, malette et tout. Sauf que c'est bien joli de faire des contrôles tout ça, mais l'idéal serait de savoir charger correctement, j'ai pété une pile, pris un transpal et chargé moi-même. Quand je repars, le ciel est noir, et les premières gouttes tombent, j'ai sû après que j'avais échappé à un gros orage de grèle, à quelques minutes près j'y aurait eu droit. Demain, j'attque par une ramasse à Aramon pour Arezzo, ma prière livraison de Perpignan est à Montfavet, je me dis que c'est quand même con de faire des détours, je verrai demain au jour comment on fait. J'ai presque 9h de volant quand je me pose au calme vers chez Sanofi à Aramon, ras le bol aujourd'hui !

Le quartier se reveille gentiement ce matin, il est pas tombé une seule goutte d'eau cette nuit ici, il a même fait bien lourdingue cette nuit, et pour rien se cacher, je suis reveillé bien avant l'heure. Je charge à 1km de là, ça ouvre à 7h, j'attends, je leur laisse le temps de se mettre en place. A 7h20 je suis au poste de garde. 5 palettes de poubelles chimiques non ADR pour Arrezo, je réorganise un peu mon plancher pour la suite. L'usine est en travaux, je suis bloqué par une toupie et les chef n'arrive qu'à 8h pour les papiers, j'ai bien fait de pas bouger trop tôt, ça me laisse le temps d'un café.

La suite est à Montfavet, ou je dois livrer une partie de ce que j'ai chargé hier soir. D'ici c'est la misère par Avignon, mais comme c'est dans la zone de l'aéroport donc à côté de la sortie Avignon sud, je coupe tout par derrière, Rognonas, Chateaurenard, en 40 minutes c'est fait, bien content. Je pose 9 palettes de matos de piscine, ça fait un peu de place. Reste à livrer Valence avant midi. En passant à Montélimar j'ai bien tenté la douche, mais y avait trop de monde, pitoyable cette station, le pire c'est que j'arrive pas à envoyer de message d'insultes aux responsables. Du coup je pose les palettes de Valence juste avant midi, c'est pas affolé chez le marchand de piscines, la saison est finie mon gars. De la, je vais squatter chez FCA à Tournon.

Ici, tu sais jamais trop à quelle porte tu dois sonner, c'est une usine à la pointe du progrès, mais niveau accueil des transporteurs c'est le moyen age. A 13h30 je sonne porte 2, et c'est bien là, à quai direct. Un type arrive, non, c'est pas pour nous, faut aller porte 3, comme par hasard. Remise à quai, et le cariste de la porte 3, prend juste une palette le reste va porte 2, je me suis demandé s'ils se foutaient pas de ma gueule, c'est une annexe de la Shell à Montélimar ici ou quoi ? A 14h15, c'est fini ouf. Je reste dans le département, avec un lot de 4 palettes pour la catalogne à prendre chez Mazet à Aubenas. En route, je croise mon fiston à St Peray qui rentre à sa maison, pas le temps de se faire un bisou. J'appelle mon bedot préféré à savoir si ça lui arrive de passer à l'Escrinet, et si tu payes tes impôts en Ardèche, tu peux, donc je l'écoute. Privas à la régule, arrivé à Aubenas j'ai gratté bien 25 minutes.

Retour sous la pluie à la kommandantur chez les riches en Isère. Il pleut, j'ai pas fait le fou, retour par la route normale. Les rois de la logistique sont encore là quand j'arrive à 19h, du temps que Christophe me vide, je fonce à la douche j'en pouvais plus. Une demi heure à Jarcieu et je me casse, demain j'ai 2 ramasses dans le 74 pour commencer, le soir ça roule toujours mieux, si bien que je me gare à St Pierre de Faucigny, ça clignotait de partout dans le camion, 9h56 de volant, et 14h55 d'amplitude, oh ! calmos les alarmes.

8h, le haut savoyard est déjà au boulot depuis longtemps, l'Ardechois glande. En même temps, je suis prévu à 8h chez Guebey, donc je démarre à 8h parce que ça fait un compte rond et 2 minutes plus tard je suis chez G7. Le temps que je trouve the right person, qui trouve the right keys car le chef de quai à un bouton sous le bras et il est en maladie et que franchement y en a marre (je repette ce qu'on m'a dit). De 3 palettes prévues, il y en a plus que 2. Je me taille à La Roche chez Refresco, là, de 3 palettes prévues, y a qu'un seul fût et encore, entammé ! Pas grave, frigo sur +4 et en avant.

Cap du le 01, plus précisement Nivigne et Suran, pour 3 palettes destination Perpignan. J'ai eu le cerveau bien occupé un moment, parce que j'ai reçu 2 messages avec 2 adresses de chargement differentes, j'ai passé ma vie au téléphone avant d'avoir la confirmation que c'était bien à Nivigne et Suran et non à Simandre-sur-Suran, il y a 5 km entre les 2 usines, mais dans le coin, 5km valent le triple. Je savais pas trop par ou passer, et du coup j'ai pris par le Cerdon. Chargé pas lourd et avec ce beau temps, no hesitation. J'ai fait le photo qui fallait, la dernière au même endroit remontait à 2011 quand le FH3 était tout neuf. Une fois passé Neuville sur Ain, après c'est du gateau, à 11h30 je suis en place, c'est prêt, on charge merci au revoir.

Retour sur Bourg et la civilisation par Jasseron et son célèbre CAFE CRETIN, j'ai un gros lot pour Artès à prendre à St Symphorien sur Ozon, et heureusement pas sur Coise. A46 en duo avec Fab13, aussi pressé que moi. Le lot est prêt, c'est vite chargé, retour à Jarcieu. J'ai quand même croisé Greg au chiottes de Roussillon à la Shell, c'est fou hein ! Mais pas le temps de trainer quand même. Ce soir, je garde juste le Nissan et le Perpignan, avec un peu de chance, vendredi soir maison. Douche à Jarcieu, demontage de l'échelle du frigo qui s'est coupé en 2 et menaçait de finir sur la route, ce soir : Objectif, couper ce  à Nissan. C'est encore et toujours autant chargé de pénibles sur cette saleté d'autoroute, à part avoir le cul posé dans leurs bagnoles ils font quoi de leur vie ces gens ? A 20h je suis à l'usine, le frigo peut librement s'exprimer, 8h45 de volant et validage de la 2e 11, impecc !

A 8h00 pile je sonne au portail, le cariste me fait rentrer direct, il est super gentil, bien qu'un peu bavard. Mine de rien ça a pris 30 minutes pour vider 3 palettes dont une qui va aller direct à la poubelle. C'est bien les navettes inter sites, tu sens que ça communique bien. La suite est à Perpignan, je passe au pas de course au truckstop Béziers histoire de me faire une beauté car c'est vendredi et de manger l'avant dernier pain au raisin. Le lot de Perpignan est livré en 5 minutes. C'est un peu la période de vache maigre pour revenir en Rhône Alpes, mais Franck m'a trouvé un lot de 3 destination en UK à prendre à Amélie les Bains.

En sortant au Boulou, j'évite un méga contrôle de la DREAL, y en a un qui m'a bien capté, j'ai lu dans son regard qu'il avait senti que j'ésquivais pour faire 1/2 tour plus loin, mais pas du tout !!! Il y a un monde de fou sur cette petite route, et pas mal de chibrés. Mais plus rien ne m'étonne. On peut pas louper l'usine à Amélie, il y a que ça. Ici ils font du papier spécial médical qui finit en blouse, masque et autres. L'accès aux quais est interdit, mais il y a un bungalow très propre pour les chauffeurs, toilettes douches et tout. J'ai tout juste 5m de plancher, retour sur Le village Catalan sur l'A9 en attente de fret...

Finalement ça tombe à 14h30, mais pas jouasse. 3 énormes palettes chez Mazet, dont 2 qui sont encore à Girona. J'ai le temps d'aller shooter du Berliet chez Raymondis. Le hef de quai est comme un dingue quand il voit le frigo, mais avec le hayon, c'est facile de charger des palettes de 4m de long. Faut juste avoir un peu d'imagination. A 17h je me sauve pour 4h de route pénible, du moins avec des pénibles dans les 2 sens, affreux ce soir, on se croirait au mois de juillet. Ravagés tous ces gens, appels de phares, klaxon, ils sont pas tous enfermés !! A 21h15 c'est la maison, enfin un peu de calme !!

Tranquillou bilou, première livraison prévue à 8h à Valence. Ce qui signifie que j'ai pas d'autre choix que de partir en plein rush du matin, d'autant que là ou je livre, y a rien pour squatter. Coup de bol, le patron est déjà là quand j'arrive, et il attendait les colis. C'est des volets, portails electriques, on se met un peu minables avec la flotte qui tombe, décharger une palettes de 3m50 en frigo, c'est toujours rigolo, et encore plus sous la flotte. Merci quand même St Dhollandia encore une fois. Vu que j'ai un peu de place, je vais vite à Romans charger 16 fûts soit pas loin de 4 palettes en frigo +25 pour Rang dans le 25. Le temps qu'un Hegelman finisse de charger et c'est mon tour, retour Jarcieu.

Bien sûr d'ici, je coupe à travers, mais les ennuis ont commencé après Margès. Dans un virage je vois 2 bennes arrêtées, et pour cause, au sol il y a 2 énormes branches, 2 autres qui menacent de tomber et un poteau PTT, ça fait beaucoup. Y en a pour des plombes avant qu'on puisse passer. Entre temps derrière ça s'empille. J'ai fait un bon km en marche arrière, et je suis passé par la petite route qui rejoint Refresco, juste avant, il y a un pont indiqué fermé juste avant pour travaux. Ils ont bougé leurs cones, bien sages. Crochet donc par Charmes, et j'ai bien fait, dans l'autre sens ça fait la queue aussi. C'est après Hauterives que c'est vraiment le plus impressionant, des torrents de boue de partout, et le tout coule directement direction Beaurepaire. L'eau dans la cour côté quai ne s'évacue plus, du coup je suis descendu pieds nu pour aller à quai. Il m'arrive des trucs de fou quand même !

Fait exprès, faut que j'aille livrer le reste à S Quentin Fallavier. Par endroit, j'ai de l'eau presque aux moyeux, il y a des voitures abandonnées au milieu de la fotte et des maisons avec de la boue, à des endrits ou on aurait pas pensé. Passé Cours et Buis, c'est fini, il pleut normalement. En descendant à St quentin, je me rends compte que j'ai perdu ma plaque d'immatriculation, et que ma plaque orange est un peu tordue. Une fois vide, je passe vite fait chez Schmitz prendre un bricole pour Hervé, et du coup je vais chez Volvo Chapponay ou je me retrouve avec un magnifique plaque toute neuve en 69, la honte. Bientôt j'ai la vidange, je vais m'en faire préparer un autre en 07. Sinon comment je vais transiter par l'Escrinet moi !?

A quai, je reprends mes fûts pour Rang et des bouts de feraille pour le fin fond du 25 aussi à  Rémondans-Vaivre. Entre temps, le soleil est revenu, l'eau a disparu, tout est normal. Sur l'A7 c'est encore le chaos, donc recoupage encore par Cours et Buis. La journée se termine avec presque 10h de volant au péage à Rang, le tout pour à peine 600km, sacrée journée !

J'ai un peu sous estimé le temps du péage jusqu'au client, je voyais la route moins tordue, parti à 7h45. C'est pas dramatique je serais même arrivé 1h plus tard que ça changeait rien. L'endroit est tranquille, petite zone, ici on découpe de la feraille, ou du bois. Y a des caristes dans tous les coins, le temps que je trouve le bon : "mets toi la bas, ouvre les côtés, j'arrive". Les côtés sont vite ouverts avec le frigo, je prends mon transpal et en avant. Je deteste ces palettes, même en roulant tranquille, il y a des bouts de feraille qui arrivent à glisser. Après avoir bougé mes 19t, j'ai mérité mon expresso, et je tire à travers les jolies routes du Doubs pour vider le dernier à Rang.

J'ai halluciné en descendant du camion, il y a une remorque à Charpiot en débord, quand le cariste rentre dedans, les béquilles touchent plus le sol d'au moins 15 20 cm. No stress, safety first. C'est bizore comme même, y ono morre, je retourne vers le soleil. 2 ramasses me tendent les bras à Chalon sur Saone. J'attaque chez Sobotram, et vu l'heure je chargerai jamais avant midi. Tranquillou bilou, je prends une demi heure à Beaune sous la douche. Le coin routier est de plus en plus pourri, il y en a qui savent si on peut encore prendre la douche à la station côté touristes ? Un peu avant 13h je me gare chez Sobotram. Surgi de nulle part, je vois arriver une magnifique BMW grise avec des plaques CHEREAU qui se gare à côté de moi, c'est Nicolas Brevet, déguisé en père Noël avec les bras chargés de cadeaux. Incroyable quand même. Y a encore des bons gars sur terre, tout n'es encore pas perdu. Le temps passe bien vite dans ces moments là. A 14h je peux m'enregistrer et rentrer, Nicolas peut quant à lui se battre pour continuer son aventure !

Pour la 3 fois en deux semaines, j'ai droit à un contrôle ADR, c'est la période. Mine de rien, je serai resté une grosse heure à quai pour 8 palettes. De là, je vais à St Marcel chez RLT, 2 palettes pour DSV Rubi, ça va vite. Rien de mieux, rentrage à Jarcieu. Bien sûr ça fait passer Lyon en plein rush, alors j'ai pris le plan B, St Quantin Fallavier, mais c'était guère mieux. Au moins c'est plus joli que l'A46. Je vide tout mon bazar à quai, et je reprends du gasoil bio pour Le Mans, et un gros lot pour Bourg de Thizy. Une bonne vraie douche là dessus, je me taille au moment du journal de Claire Chazal, il est 20H. Mine de rien, il faut 2h30 bien tassé pour arriver à Bourg de Thizy, la zone est calme, très calme et ça valait bien un coup de collier. 8h55 de guidon aujourd'hui, impecc.

Ah la la quelle bonne nuit mes copains ! Limite, il faisait presque frisquet au reveil. Je pensais bêtement que ça ouvrait avant 8h ici, mais en fait trop pas du tout. Un affrété Brenntag est arrivé aussi, mais pareil, il est tombé du lit pour rien. Du coup, on va boire le café en attendant, et comme il a qu'un fût et une bonne tête, je le laisse passer avant. A charge de revanche bien sûr. L'entrée est un peu à la one again ici, le portail a pris cher. A 9h, c'est réglé, je peux repartir avec 18 palettes en moins. Ma journée est pliée pour aujourd'hui, j'ai plus qu'à m'avancer pour vider Le Mans demain. C'est bien tranquillement, mais un peu stressé que je suis remonté jusqu'à Moulins dans l'Allier afin de prendre un café et une douche au centre des routmans.

Sorti de là, frais comme un gardon, j'ai passé St Pierre le Moutier quand mon stress s'est évacué d'un coup et je suis très heureux de vous annoncer la naissance de ma petite fille, ce 20 septembre à 11h09, Manël, depuis hier soir les enfants étaient à l'hopital, la nuit a été courte !!! Mais là ça y est, tout s'est bien passé, on peut respirer, je suis fin heureux, je languis surtout de rentrer ce week-end pour la voir !!! Ah la la, quel moment, pourtant, on devrait pas être surpris, mais quand même, la vie c'est fou !! On en rêvait, ils l'ont fait !

De temps en temps, je reçois quelques photos, des petits mots, la journée passe très vite. Comme je suis d'humeur et que j'ai le temps, je suis passé par la natio tout le long, je me suis même payé le luxe de becter à Blois sur un petit parking d'ou j'avais une belle vue sur la ville magnifique de Blois. A 17h je me radine au circuit, pour m'avancer j'aurai bien aimé commencer à livrer quelques teams, d'autant que de la grosse pluie est annoncée pour demain, mais c'est pas possible, c'est la France, donc, la plupart des teams n'ont pas eu le droit de commencer leur installation. Tant pis pour moi ! Il y garé pas loin, un ancien du forum, Daniel qui promène avec un FH pour une écurie de moto, heureux, comme moi ce soir en fait, c'est le mot du jour !

Il pleut tellement depuis cette nuit et ce matin, que j'ai vraiment, mais alors vraiment pas du tout envie de faire des allers retours sur le paddock avec mon chariot, fût-il électrique et tout neuf. La plupart sont même pas encore installés, et deux ne sont encore pas arrivés. La distribution est prévue à 10h. Donc quoi qu'il arrive, à 10h je commence. Comme par miracle, ça se calme un peu, à midi j'ai tout livré. Je peux aller au bain. En face le paddock de championnat de France se remplit petit à petit, the place to be ce week-end.

De mon côté, vu que je dois attendre ce soir pour les éventuels fûts vides, je me tire faire une ramasse à Louailles. Comme j'ai le temps, je me suis dit que je ferais aussi bien de visiter un peu le département N°72, alors j'ai coupé au plus court par Malicorne, très joli, j'ai pas regretté mon choix. J'ai pris un lot de 19 palettes de cartons pour Eminence à Aimargues, la suite ça sera demain à Chateauroux, dans le 72 divisé par 2. Pour revenir au circuit, j'ai pris La Flêche, là aussi ça mérite le détour, j'aime bien reperer les coins quand ça sera à mon tour de faire caguer les routiers sur la route. 

De retour au circuit, on sent comme une effervecence à l'entrée, mais ma place est toujours libre. Je récupère les quelques fûts qui trainent, et je cale une 3h. Les premiers spoteurs en tout genre commencent à zoner en se prenant pour des artistes photographes avec un Nokia 3310 payé par papa ou maman. Y en a qui passe et qui dit, oh non, prends le pas en photo, y a pas d'interieur (en langage mimile ça veut dire que j'ai pas de moquette ni capitonage dedans), j'ai confirmé, non, j'ai pas d'interieur, je dors à même le sol. Patron de merde ! Faut bien que jeunesse se fasse. Dès que j'ai mes 3h, je me tire. La nuit tombe vite et ça roule peinard par Blois, Valençay. A 23h je me trouve une bonne place au calme dans une impasse pas loin de mon client pour demain, ROYAL !

C'est vraiment le pied cette impasse, grande forme ce matin. Faut bien dire aussi que je suis à 500m du client et qu'ils m'avaient dit hier de venir à 9h. J'ai bien fait de pas venir avant, c'est juste prêt. 4 palettes avec toutes des dimensions differentes, mais ça rentre tout, reste 1m20, mais rien de mieux, je rentre vers la vallée du Rhône. D'ici, il faut passer par La hatre et à dire vrai je l'aime bien ce petit morceau de France profonde avec quelques villages qui font un peu grise mine, mais tout est dans son jus. La météo est à l'image du décor : automnale. 

Pause casse croute après Thiers et pause douche à Andrezieux. Le trafic lui s'est bien chargé, j'avais remarqué un sacré paquet de gendarmes en armes au péage à Veauchette et partout dehors des flics dans tous les sens. A St Etienne, encore pire, y a même des échangeurs fermés, c'est quoi ce binz ?? Renseignement pris auprès du sous prefet de la Loire Juju, en fait c'est pour le rugby, ben dis donc.

Passage au dépôt, je garde le lot que j'ai chargé hier pour Aimargues, et devant on met du Le Vigan. Et je ma casse sous des trombes d'eau encore, il faut de l'eau, c'est sec ! 19h je vois se dessiner le chateau de Crussol, c'est signe que la maison est pas loin, encore un dodo et je vais pouvoir faire connaissance avec ma petite fille !!! Gros mimis à tous, klaxonnez pas trop au Mans si vous y êtes et hasta luego.

Après un week-end chargé en émotions, il faut y aller. Ben oui, c'est pas tous les week-end qu'on découvre sa petite fille, qui est la plus belle du monde avec sa petite tête de poupon !!! J'en suis déjà gaga. Dur retour à la réalité, mon camion est tujours au même endroit, 4h35 je décolle. En retard puisque je m'étais fixé 4h30, y a que moi qui le sait, c'est psychologique. Ce matin, je suis bon pour du régio, mais comme souvent, cap sur le sud. J'ai sur mes papiers 7h 11h pour la récaption des emballages carton vides à Aimargues, je tente le coup. Arrivé juste un peu avant l'heure, c'est bien ça, 7h ça ouvre. 2 personnes se jettent sur mes palettes, au transpal à main, en 9 minutes c'est fait. Motivés les Eminence.

La suite est au Vigan, vu l'heure je vais pas aller m'enterrer autour de Montpellier, je coupe par Sommières, tranquille. A 8h30 je suis en place, ça vide vite aussi, mais je dois attendre une fois vide parce qu'il y a pas de boulot. Pas grave, juste en face il y a une boulangerie et du café, c'est parfait pour patienter. Finalement, il me tombe un lot sur le coin de la figure, à Garons. Fait exprès, je me suis fadé un convoi de forains, puis des gens comme moi, c'est à dire des vieux mais mous. J'arrive juste avant midi, 11h45, pour une palette ça va, ouf. La suite est tombée entre temps à Vendargues, si j'avais sû avant, j'aurai fait le tour à l'envers.

J'avais déjà chargé uen fois ici, des cuves de lave glace et autre additifs. Et c'est toujours aussi lent pour charger. Je repars à presque 15h, c'est juste juste pour poser la palette de Garons à Donzère avant 17h, mais ça le fait. C'est souvent en ce moment que je fais des palettes de 3m, j'ai le technique pour vider je reflechis même plus. En m'affolant un peu, j'arrive à me garer à Montélimar et même caser une 11, de peu, et heureusement que j'étais à la bourre ce matin !!! 17h30, fini !

Il fait bien frisquet quand je démarre de Montélimar à 4h30 ce matin, c'est tout juste si je commençais à bien dormir. C'est pas le bruit du frigo d'à côté qui m'a géné, mais en fait j'ai eu le bonne idée de laisser les carreaux ouverts et des mouches bien casse bonbon sont venues me tenir compagnie, je leur ai demandé gentiement de partir, mais je les ai ramené à Jarcieu, elles ont jamaus voulu sortir. J'ai à peine le temps de boire un café, que le chef est déjà là, il est 6h. Je balance mes palettes de Bourg en Bresse dans Emeric, enfin, dans sa remorque, et je fais mon chargement tranquille avec que du Madrid. Il reste encore 4m de plancher une fois terminé.

Mais mon chef a plus d'un tour dans son sac, il y a justement 4m à prendre à Valence pour Elne. Je traine pas, un coup de gasoil et même pas un coup de lavage parce qu'il est en panne. Dommage. On est un petit paquet à repartir du dépôt presqu'en même temps. C'est le chaos total arrivé sur Valence Sud, en plein rush pour aller au travail, mais de mon côté ça roule nickel. Le temps de charger mon colis de 4m et 3kg, prendre une paire d'ampoules chez Scania, quand je reviens à Valence sud le bouchon a disparu, comme toujours après 9h c'est du velours. Y a plus qu'à descendre tranquillement, d'autant que c'est plutôt calme ce matin sur l'A7, un beau soleil, et c'est cool. La vie étant bien faite, les 4h15 clignotent à Béziers OUEST, il est midi passé, douche casse croute au centre routier.

C'est bien détendu que j'arrive à Elne, un peu avant 15h. Mon colis est pour un spcialiste du camping car, et à la vue de mes papiers, il me refuse le colis. C'est pas la bonne dimension, le gars est dépité parce que ça fait 2 fois qu'on lui livre pas la bonne dimension, retour à l'expéditeur. Super. Je vais donc me trimaballer la longueur jusqu'à Madrid. D'un autre côté, j'ai déjà un petit lot pour remonter à la maison en fin de semaine. Oui, les colis refusés, mon patron les ramène pas gratos !! Je récupère l'A9 au Boulou, ce soir je fais pêter une 10h. A fond de cale sur la C25, avec 8T dans la remorque le 500 est mort de rire. Je finis à Calaf bien après Manresa, dans le poligono il y a un immense parking poids lours en terre, ceux ou on a le moins chaud !! 18h fin des opérations.

Sur ce grand parking, la plupart qui viennent squatter sont des porte voitures. C'est fou le grincement que ça fait ces camions quand ça tourne, y a pas de graisse ou c'est un signe de reconnaissance en porte voiture ? J'y connais rien en porte voitures ! De mon côté, je suis parti sur la pointe des roues à 3h30, et y avait rien qui grinçait. La C25 est deserte mis à part quelques habituelles bétaillières qui reviennent de l'abattoir. Il y a bien quelques zones de travaux, mais pas de quoi faire baisser la moyenne, la preuve, j'arrive bien avant 7h à El Navarro, 277km plus loin, la plupart sont encore au lit.

Un bon petit dej, une bonne douche, le jour pointe son museau et je me sauve. Je passe de moins en moins souvent ici, et ça reste toujours un moment incroyable, surtout avec les premières lueurs du jour, et les couleurs de la roche. Mais il faut aussi bien se méfier de la Guardia Civil Del Trafico, j'ai bien mis ma ceinture les gars. C'est seulement un peu avant Guadalajara que ça se reveille un peu, ADR oblige je bifurque par le R2 payant, ça me fait perdre quelques minutes puisque j'ai redoublé une fois sur le M50 certains que j'avais doublé avant la bifurcation.

A 11h, je suis à mon premier client à Getafe. L'accès est rock n roll, en devers et entre des semis que decrochent les transporteurs du coin. En y allant tranquille, ça le fait. J'ai pas regretté d'avoir mis le reveil, ici, la reception c'est 9h-13h, ça rigole pas chez Prolian. Pour la suite, je me gratte un peu la tête, mon adresse est pas bonne. Heureusement que je regarde avant sinon, je faisais 60km pour rien. Je livre juste à côté d'IVECO, le lotissement voisin, s'appelle PEGASO, mais j'ai pas vu la rue ENASA, ni Cabezon, y a bien une rue ASTRA vers chez Opel à Zaragoza ! Le poligono ici, s'appelle "Fin de Semana", ZI WeeK-End, LOL. J'ai un complet avant moi, même pour deux palettes faut que j'attende, y a qu'un quai.

J'avais de quoi éventuelement commencer à faire une petite ramasse, mais c'est calme. Alors je vais me planquer un peu plus loin, faire 3h de coupure. Et puis je me suis taillé au circuit, à la mauvaise heure, pile au moment de la sortie des écoles, en plein quartier bourge de Jarama, c'est un défilé de décapotables, Q7 et autres bagnoles pourries. Sur le circuit tourne un Volvo Electrique à fond de cale avec une Krone electrique, le tout avec 700km d'autonomie d'après un ingenieur, ça avance, ça avance...

Dès 8h je me suis mis au boulot, tout poser au sol le temps de recharger les batteries parce que le hayon ça tire un peu, faire le point sur les commandes et reflechir un peu parce que je suis vraiment loin du paddock. Comme la mode en espagne est aux Mega Combi, je me suis adapté, et j'ai accroché une élingue au transpal à main, j'ai bien gagné du temps, à 10h30, tout était livré, j'avais plus qu'à aller prendre une bonne douche et glander. Toujours de la bonne humeur sur l'ETRC. Ce matin, il y a l'Iron Knight de Volvo qui fait des tests, c'est vraiment balaise comme camion, je voudrais bien le même en version tracteur !!!

Dans la bataille, j'ai oublié de faire une petite sièste. A 18h j'ai repris les quelques vides, j'ai eu quelques attentions de certaines écuries, car c'est le dernier circuit de la saison ETRC, et  peut être aussi pour moi car c'est pas certain que TOTAL soit encore là à la saison prochaine, de ce que je crois c'est mal engagé. C'est pas moi qui décide, dommage !

Au départ je devais recharger des fûts de pulpe à Lleida, mais pour une sombre histoire de comptabilité ça a été reporté à lundi. Du coup c'est un complet Castellgali qui m'attend demain, y a pire. Cap sur la N2, la nuit tombe très vite et cette nuit la lune est pleine et énorme et donne des couleurs incroyables. Malgré tout fait avoir les yeux en face des trous parce qu'à fond de régule, même à vide la N2 la nuit c'est sport. A la base, je voulais manger vite fait a El Navarro parce que c'est rapide et pratique pour se garer à l'arrache, mais la DDE locale a décidé de refaire la route, et il faut se taper 5km dans l'autre sens pour revenir, tant pis, pas le temps. Du coup j'ai mangé en solo à Malpica, dans mon camion comme d'hab. 

La fin du trajet est tranquille, plus l'heure avance, moins il y a de monde. Avant de mourrir éclaté contre une pile de pont j'ai pris 5 minutes pour un café à Tarrega, mais j'ai pas eu le temps d'aller au club à côté ! J'arrive finalement à 2h du matin à Castellgali, debout depuis 6h30 ce matin, je commençais à en avoir marre. Go plumard direct.

Moi qui pensait roupiller un moment, j'étais déjà reveillé à 6h. J'avais chaud. Alors j'ai tourné viré, préparé la vidéo de l'Iron Knight, je me suis occupé. Depuis le parking, j'ai la vue sur les quais de mon client. A 11h, la coupure était bonne, mais ça deguelait de camion, alors plutôt que d'aller m'empiller la bas, j'appelle le Jefe de la logistica Javi, qui me rappelle 30 minutes plus tard, rentre direct à quai en bas. Venga ! Une fois à quai, je sonne à la porte, le cariste sort en courant, et m'invite à vite le suivre, il y avait une alarme. Tout le personnel est au poste de garde, les autres chauffeurs aussi évidement. Fausse alerte, c'était pas un exercice, mais juste une alarme qui a bugué.

On charge en vitesse, ici à 14h tout le monde se sauve. Je me gare au parking qui est quand même un peu éloigné des bureaux, le vigile vient me récupérer avec la golfette pour m'amner au bureau ! C'est pas chez LIDL que tu verrais ça !! Du temps que Javi rempli mon CMR, je fonce à la douche.

Tout propre, mais toujours aussi laid, je me sauve avec un bon goût de week-end dans la bouche. C25 en vue, j'ai le temps d'amirer le paysage dans les côtes. Je pourrais aussi passer par Barcelone, c'est moins escarpé, mais tellement plus chiant. Il a quand même fallu que je fasse le crochet par la douane à La Tortue, montre en main, 8 minutes. Passé Narbonne, ça se charge de fou sur l'A9, il fait 36° quand je m'arrête après Vinassan, incroyable fin septembre. Gros bouchon à Montpellier, blindé de chez blindé à 19h. Dans l'autre sens sur l'A7 c'est à la queue leu leu aussi, l'été n'en finit plus. Il est un peu plus de 21h quand je me gare à la maison, impeccable, en vidant jeudi à Madrid, j'aurai pas mis mon billet dessus.