Après une nuit au calme, il est temps de se remettra au charbon. J'avoue je serai bien resté au plumard, mais voilà, ça ouvre à 6h du matin. Je pense avoir pas trop mal fait de me secouer, le temps que le receptionaire ouvre son PC, il y avait déjà 3 autres chauffeurs après moi, sachant qu'il faut bien 30/45 minutes par livraison de remorque, le calcul est vite fait. Le seul souci, c'est qu'à 6h du matin, ici, il fait nuit et de nuit c'est pas le mieux pour faire les vérifications. Aujourd'hui je récupère une vraie taut Duarig, pas de pub comme la dernière fois, ce qui change pas, c'est le flexible du moteur du hayon qui est monté à l'envers, pour le reste : RAS.

A 7h30 je me casse, je suis pas allé bien loin, juste 10km pour aller au ptit dej douche à La Joyosa. Du temps au bureau ils se sont décidés, j'avais le choix entre un chargement de pierres refractaires pour Valence à prendre vers Alcaniz, ou un Lérida Saint Quentin Fallavier. Du coup, c'est le plan B qui l'emporte, tant pis pour le tourisme, tant mieux pour la conso. A 11h je me pointe au CIM Lléida, c'est pas affolé, il y a moins de pression ici qu'à Barcelone. C'est chez Dascher que je fais ma première mise à quai depuis 3 semaines, c'est comme le vélo, ça s'oublie pas. En 1h le complet Amazon est chargé, c'est pas trop lourd, des meubles en kit qui viennent de je sais pas ou, je veux pas le savoir.

Il reste 2m, mais je suis sensé être plombé. Cap plein nord est, comme hier C25. Sauf que j'ai pas de pression, je me cale à 82, histoire de profiter du paysage. C'est pas la première fois que je passe là, bien sûr, mais j'apprecie toujours autant. Je casse la croute au calme dans un poligono à Vic, et à l'ombre. Tranquillou. Comme demain, y a pas un boulot énorme, Maryan m'a dit de venir que jeudi matin faire mes pneus et on verra ensuite pour le Amazon, moi ça me va parfaitement aussi ! C'est sans stress que je remonte, j'échappe pas bien sûr au bouchon du Boulou, mais je m'en tape, j'ai le temps ! Il me restait encore 1h de volant en arrivant à Béziers, et d'ici en 1h t'arrives pas dans les meilleurs endoits pour se reposer. Alors, j'ai pas pris de risques, avec le combo bâche neuve + amazon, j'ai été au truck étap histoire de dormir sur mes deux grosses oreilles.

Il y avait un bail que j'avais pas mis le reveil aussi tôt, le pire c'est que rien ne presse, sauf que vu la masse de boulot qu'il y a, je rentre direct chez moi. A 3h30 je me sauve, le parking de Beziers est plein comme d'habitude en fait. C'est à rien n'y comprendre. Tranquille Emile, calé à 82 sur l'A9 je peux doucement finir ma nuit. Je me suis quand même décidé à prendre un café vite fait à Montélimar, je commençais à avoir les yeux qui piquaient. Je me gare à la maison à 7h et des boulettes. Le premier surpris, c'est le chien qui ne s'était pas mentalement préparé à faire une promenade un mercredi.

C'est avec quasi 24h de coupure que je décolle. Vu comment c'est sec, j'ai un peu arrosé quelques plantes avant d'aller tafer quand même.  Ils sont pas nombreux à aller au boulot les voisins ce matin, tant mieux, ça roule nickel pour sortir de mon bled et même pour arriver au dépôt. Ce matin, c'est mission pneus. Le pauvre Hervé à du pain sur la planche. Moi j'ai juste à transvaser les palettes dans mon frigo qui moisi ici depuis 1 mois. J'aide comme je peux ce pauvre Hervé qui a du avoir des apprentis bien meilleurs.

A midi, j'ai des souliers tout neufs, y a plus qu'à les user. Les 1er kilomètres avec des pneus neufs c'est pas top, faut y aller molo. D'un autre côté y a pas le feu et je passe par Cours et Buis pour rejoindre Amazon, du moins Geodis à St Quentin Fallavier. Impeccable ce dépôt, j'ai vidé avant l'heure, à 13h45 c'était réglé. De toutes façons, c'est toujours quand t'es pas pressé que ça va vite. C'est une règle dans le transport, pareil quand on te dit qu'il va falloir attendre, que tu commences à peine à manger quand on vient te chercher, limite on pourrait croire que c'est fait exprès.

Je recharge à Bren, facile ! Un gros lot pour vider demain matin à Chapponay, whaow, quelle aventure !!! Morad est là aussi, lui c'est complet Roussillon pour demain matin, il va rien lui arriver non plus. Je repasse par Jarcieu, pour rien en fait, et je vais ma tanquer dans la ZI de Chaponay à la recherche d'un brin d'ombre, parce que mine de rien, ça tape aujourd'hui.

Autant le dire tout net, j'ai passé une sale nuit. Comme beaucoup d'autres chauffeurs garés rue Berliet à Chapponay j'imagine, ça serait la rue Scania Longline, on dormirait mieux. A 6h15, je décolle, à peine en avance sur le RDV, quai 22 à Pro à Pro direct. Il y a 15 palettes à sortir, ça va vite, mais pour le contrôle c'est une autre paire de manches. Il y a une petite meuf qui remet sur palette les produits de chaque palettes avec divers produits mélangés, et comme je suis vieille école un brin macho, je supporte pas ça, donc discretement je lui bouge les colis les plus lourds, les packs de raviolis en 1kg ça fait trop lourd pour un petit corps frêle d'une jeune fille.

Quand je sors il y a grave du camion en attente, je me taille charger la navette St Clair du Rhône chez Total à Givors. Oui, cette semaine est exotique. C'est un nouveau cariste qui remplace les habituels pendant les vacances, il voulait que je tire les palettes alors qu'il y a une rampe, je lui ai gentiement expliqué qu'avec le casque et les manches longues, vu la températire j'étais moyennement vaillant, d'autant qu'il y a une rampe, merdique, certes, mais une rampe c'est une rampe. A 9h j'ai les papiers en main, en même temps que Franck qui fait un exprès pour Chassieu, là bas, dans l'est de Lyon. Vienne centre passe comme sur des roulettes, en 45 minutes les 32km de la navette sont avalés, je vide et recharge sur place.

Pile à midi c'est réglé, je rentre à la kommandantur pour vider, les 30° sont largement depassés. Il y a tellement de boulot, que je récupère une taut, on charge des gros containers à déchets pour le tri. 9 containers, semi archi pleine. On ira vider ça lundi matin à la fraiche, mais ça pue déjà la merde, car les type refuse de venir lundi pour receptionner. Sauf que l'affreteur a prévu lundi, que j'ai un rechargement prévu, donc, prise de tête en vue. L'A7 est quant à elle bien pleine, je rentre par les chemins de traverse via Hauterives, tranquille ! A 16h30 je suis à la maison. Impeccable, je bouge pas une oreille ce week-end.

Dur dur ce matin d'attaquer à 4h. Il faut aller loin pour chercher de la motivation, quand le vendredi au téléphone, le type t'a dit qu'il refuserait la livraison. Mais bon, pas le choix, faut y aller. Je pensais être peinard sur l'A7, mais peau de zob, c'est gavé de types en bagnoles qui vont je sais pas ou et je m'en fous, mais surtout je me dis qu'ils ont pas de vie tous ces gens à passer leur temps en bagnole. Le pire c'est que ça roule n'importe comment, à chaque sortie de station service, ils s'engagent à 30 ou 40kmh voie de droite, au calme, à deux balles le litre faut économiser, mais la meilleure économie c'est encore de rester à la maison si t'as pas d'argent. Pour rejoindre la SICTOM à Agde, j'ai coupé à travers par Mèze, Marseillan ça passe encore bien à 7h du matin.

Il est 7h30 quand je me pointe au dépôt des ordures. Il y a des containers à déchets de partout, je suis au bon endroit. J'explique mon cas à deux gars des bureaux, ils m'ont averti que le gars que j'ai eu au téléphone est un vrai specimen. Effectivement arrivé à 8h, le gars a refusé le camion, mais pire, il voulait même pas signer et motiver son refus sur le CMR. Là, je me suis dit, on va rigoler 5 minutes. Et puis, les 2 gars des bureaux avec qui j'avais pris le café un peu avant, ont dit : "nous on va l'aider le chauffeur, on va le vider", l'autre nouille s'est tirée, en 30 minutes et 9 coups de hayon c'était fait. "Ce mec est la honte de la fonction publique" J'ai opiné du chef.

Franck m'avait trouvé un rechargement vendredi à St Thibery. De là, je me jette à l'eau, du moins, je passe par Agde et ça roule plutôt pas mal en ville, impeccable, ce matin il fait moche et il pleuvasse. Il y a dans l'énorme carrière qui est tout près de la sortie de l'A9. Tout au bout de la carrière, s'est monté un grand centre de retraitement des déchêts, tout neuf et déjà bien bordelique. Je charge des balles de carton, le cariste mettra presque 1h30 pour charger, je sors de là avec 43T, ça suffit bien. Entre temps, le trafic a repris des couleurs, c'est même le bronx pour reprendre l'Autoroute. Je casse la croute 45 minutes à Fabrègues, après c'est des bouchons tout le long pour remonter. J'avais le temps, j'ai jeté l'éponge après Orange et je suis remonté tranquillou par la N86 deserte. A 16h j'arrive à la maison pour le goûter, faut que je pense à pas aller bosser demain !

Il y a la semaine des 4 jeudis, et puis, il y a celle des 2 lundis, en ce moment j'ai tout le temps l'impression que c'est lundi. Je chougne, mais c'était bien cool de glander devant netflix hier. A 7h je me taille tranquillou par la N86, enore calme ce matin. Comme prévu, j'arrive un peu en avance au RDV de 8h chez Eymin Leydier, SAICA, ça fait moins exotique. Il y a déjà 2 camions avant moi, mais ici ça va relativement vite pour vider le vieux carton, le cariste qui s'occupe de mon cas est bien un peu bizarre, il communique que par des grands gestes auxquels je pige rien, c'est pas compliqué de dire, "on vide sur le parc du fond, ou suis-moi" Non, il gesticule. Une fois vide, je vais chez BERT à Albon, je prends 2 lots pour le nord de l'Italie. C'est prêt, et l'ambiance est aux vacances par ici. De là, je redescends sur Tournon pour 4 palettes pour Barcelone et je termine IN EXTREMIS avant midi chez Gondrand à Valence avec 10 palettes pour Artès.

La remorque est aux 2/3 pleine, mais je remonte à Jarcieu, je prends quand même 30 minutes pour becter. Il y a pas mal de monde à la remontée, mais par miracle pas de bouchons. Je vide tout en vitesse, et je reprends mon frigo, pour vider aller me mettre en coupure chez Primever à Chateauneuf sur Isère. Je remets ma casquette de légumier du sud est, et je retrouve Alain, mon vieux collègue de chez Lubac qui a bien tourné, puisque lui, il est au bureau. C'est pas un tocard comme moi ! Je finis à 15h mon lundi, maintenant faut essayer de prendre un peu d'avance de sommeil, et ça, c'est pas simple !!!

Comme prévu, j'ai pas bien réussi à fermer l'oeil. Entre le bruit, et la chaleur, c'était pas évident. C'est Habib un ancien pote de chez Lubac qui m'a chargé, autant dire que je sais que c'est bien fait. A minuit, je me taille, y aplus qu'à rouler sur Toulouse. C'est quasi un copié collé des tournées Lubac, j'aurais pas pensé un jour en refaire, la différence c'est qu'on partait à 18h/19h. Tranquille pour descendre forcement, il fait encore affreusement lourd ce soir, pegueux, il y a même quelques étranges averses degueulasses avec du sable. J'ai passé Carcasonne et je me trouve un place tranquille pour coincer 45 minutes. A 6h pile je me radine au MIN de Toulouse, la claque que j'ai pris dans la tête !!! 4 palettes à poser chez Primever, dans le temps c'était Trancsolano. Bien sûr je reconnais personne. 

J'enchaine avec Carrefour à Colomiers, pareil, le dernière fois que je suis venu, il y avait encore les URPR qui étaient prioritaires et qui le faisaient savoir, mais eux aussi ont disparu. Par chance, c'est la vacanes, j'ai mis que 20 minutes pour revenir à Tournefeuille à la Socamil. Là, aussi tout a changé depuis que le reste de la centrale a été déplacé à Castelnaudary. A 9h, tout est réglé, vide. J'ai plus qu'à aller recharger à Moissac. J'allais arriver chez Nougarède quand il y a eu du changement, finalement je vais prendre un complet de melons qui est prêt ce matin, complet Chaponnay. Impecc. On s'y met à deux, en 3/4h c'est plié. 

Il me reste quand même un peu des heures, alors plutôt que d'aller squatter chez Nougarède, je retourne sur Toulouse, et accessoirement prendre mon bain au centre routier à Eurocentre. A la base, je voulais couper là sur place, mais il y a pas un brin d'ombre, et pour pisser faut retourner au resto. Du coup, ça m'a saoulé, après la douche je me suis taillé. J'ai repassé Toulouse, sans bouchon encore et j'ai trouvé une magnifique place à l'ombre et sans voisin sur le grand parking de la Dyneff à Toulouse sud. 12h30 fin des opérations, il fait chaud, évidement.

Hier soir j'ai redecollé dès que j'avais mes 9h, en ayant quand même réussi à dormir un peu. C'était pas du luxe. C'était bien tranquillos jusqu'à Narbonne, mais toujours un peu plus chargé après, surtout dans mon sens. Cette nuit c'est le retour des caravaniers, j'en ai doublé un paquet de Hollandais qui se trainent aussi vite que des Girteka. Le chemin doit être bien long. Les stations sont bien chargées également, donc, je coupe mes 45 à Ledenon, au calme. Enfin, le frigo tourne à fond, les melons devaient pas être encore assez refroidis avant de charger.

Je savais pas trop les horaires de Prosol à Chaponnay, j'avais cru comprendre 4h/8h. Je me suis radiné à 4h15, et j'étais déjà le 2e, en fait ça attaque à 4h30. Le temps qu'ils se mettent en place ça attaque vraiment à 5h. Pendant que ça vidait, un camion qui manoeuvrait à côté est venu toucher ma remorque, y a pas de mal, mais il a fallu faire un constat quand même. Le pauvre chauffeur m'a dit qu'il arrivait pas du tout à s'y faire aux retros caméra du DAF. A 6h la semi est vide, je vais vite me garer dans la zone en face et vite dormir un peu tant qu'il fait presque frais.

Finalement c'était bien calme le quartier mais j'ai rien dormi, je pensais faire une navette Andrezieux, ça s'est transformé par un Salaise Pierrelatte à livrer lundi tranquille. Chose encore plus incroyable, ça a même pas bouchonné à Ternay, la rentrée approche !! A 18h30, la courte semaine est finie, reprise des affaires sérieuses semaine prochaine ! Mimis !!!

Cette fois ci, c'est bien fini les semaines avec 2 lundis. Malgré tout j'attaque tranquile à 7h, il fait déjà chaud, ça promet aujourd'hui encore. Ce lundi ça roule encore super bien pour sortir du village, bien qu'on sente un leger fremissement, ça retourne un peu au travail. Sur l'A7 c'est encore les vacances là il y du people dans les 2 sens.  Un peu lus d'une heure d'efforts pour arriver à La Blachette pour y vider mes caisses carton, je retrouve Yohan qui bossait chez Creno avant, et toujours vendeur de fruits, c'est pas un métier, mais une vocation.

J'ai à peine le temps de dire "ouf" que j'ai déjà un lot de 8 palettes pour le 67 qui est tombé sur mon telex portable. C'est dans le tout nouveau entrepôt au bord de l'A7, de l'équipement pour apiculteur. C'est bio le miel, mais ça demande pas mal de matos, et ça arrive pas par abeille. Il faudra presque une heure pour charger, le cariste est pas trop habitué, et il avait un Hoptrans à charger avant moi. De là, je vais completer avec 5 palettes à Tournon pour Barcelone. Entre temps l'A7 s'est chargée et je prend un bon bouchon à Valence, il y a eu un accident dans l'autre sens, ça aiguise la curiosité.

Retour à Jarcieu dans une chaleur écrasante après avoir cassé une graine quand même. Il y a pas trop de palettes à quai et heureseument parce qu'il y a de gros travaux sur le quai avec l'installation du panneaux solaires sur le toit du dépôt. Christophe a repris du service, il me donne un bon coup de main pour vider recharger. Un coup de gasoil, un coup de lavage et je me tire. J'ai coupé tout à travers jusqu'à Amberieu, j'ai le temps aujourd'hui, faut en profiter. C'est un peu avant Lons que j'ai remis les compteurs à 0. J'ai été bien inspiré, il y a un Suisse en rade de batterie avec sa Volvo, et moi j'ai des pinces. Mais un camion donc du 24v et surtout je peux pas bouger, finalement une petite hollandaise est arrivée avec son Jumpy, en deux secondes c'était réglé, c'est ça l'europe ! Je finis mes heures à la fraiche à Rang ou il ne fait que 28 quand je me gare à 20h30. Bonne nuit les petits !

Pile poil 9h de coupure et je me sauve. Il faisait un peu frais ici sur le matin, et j'avoue que ça m'a coûté de me lever. En fait mon unique but, c'est de livrer Kerry à Hocheim vu qu'ils arrêtent à 14h. Pour le moment, cap sur l'Alsacie du sud. Une éternité que j'étais plus sorti de l'A36 à Burnhaupt, en fait depuis l'ouverture de l'A35. Du coup, ça m'a rappelé des souvenirs et c'est plus choli que l'A35. Pour le moment, je livre une usine chimique en plein centre de Vieux Thann, j'ai aucune idée de ce qu'ils fabriquent ici, j'avais juste un colis ADR Urgent de 5kg à livrer, et que ça a été assez rapide, à 7h15 tel un livreur Chronopost, je me suis cassé. Retour sur la 83, le long des vignes, c'est très beau.

J'arrive pile à l'ouverture du client à Chatenois. 8 palettes de matos pour producteurs de miel, client sympa. Le temps de vider ça a remis les compteurs à 0, nickel. J'ai bien fait le tour de Colmar, là, on gagne pas du temps, mais ce matin ils sont encore en vacances ici aussi, donc ça roule à peu près. Du coup, pour la première fois, je délaisse la traversée de Strasbourg par la nouvelle autoroute, c'est un peu moins stressant, c'est vrai et on arrive direct sur l'A35 qui rejoint Lauterbourg et son poste frontière dans un état lamentable. Les années passent et rien ne change ici, j'ai toujours un pinement au coeur en passant sur la petite route, là ou j'ai couché mon camion en novembre 1996, je m'en rappelle comme si c'était hier. J'ai coupé à travers par Speyer et la B9 deserte aujourd'hui. Arrêt douche 4 étoiles à la Shell à Schwegenheim. 6 minutes d'eau le jeton, mais nickel de chez chrome.

Refait, je file sur Hocheim. Tous les indacateurs sont au vert, sauf que l'accès déjà compliqué au client est encore plus merdique à cause de travaux, les GPS sont pas d'accord entre eux et tout est interdit de partout. Après un 1/2 tour à la one again, je me suis remis dans le bon sens, arrivé à 13h, le type commençait à prononcer le mot "morgen", j'ai dit "t'as vu la vièrge, y a que 3 palettes". Bref, à la rampe, 10 minutes et ciao. D'ici, y a vraiment rien pour garer et fait exprès avec les travaux on se retrouve dans le centre de Wiesbaden, il faudrait pourtant que je coupe 30 assez rapidement. Une fois sur l'autoroute, le peu de parking qu'il y a est fermé pour travaux. Je me suis retrouvé sur un bout de refuge un peu large juste avant l'aéroport et comme si ça suffisait pas, je suis reparti avant la fin des 30, le con ! A refaire. Je me suis vite retrouvé le long de Frankfurt, pas le choix, je me suis arrété sur une zone de travaux entre 2 bretelles, en priant de pas ma faire jeter par la DDE allemande, 4h26. 31 minutes de rongeage d'ongle et les compteurs sont remis à 0, j'ai roulé jusqu'à Mucke, à 16h30 il y avait encore de la place au large, il fait presque frais ici ce soir avec juste 28°. Grosse coupure en vue ce soir et demain !

Parce que ça servait vraiment à rien que je parte de bonne heure, je suis pas parti tôt, mais même en trainant, j'étais pas le dernier, il y en a qui moisissent ici j'ai l'impression. Un bon petit dej et je sauve à 8h00. Carrément. Je me cale bien sagement à 80, tranquilou, la conso baisse à vue d'oeil. Il fait presque frisquet ce matin, à peine 15°, ce qui a été particulièrement agréable pour ronfler, tous carreaux ouverts, j'ai bien récupéré. Malgré tout, il fait beau et d'humeur touristique, j'ai hésité à passer par le bas à l'ex frontière DDR/RFA, mais avec les plaques ADR j'ai pas fait l'idiot, je me suis arrété sur l'A4 à Eisenach, tout est resté intact ici depuis la chute du mur, le bureau des visas, l'hotel et l'abri de contrôle des douaniers qui abrite la station Shell aujourd'hui. Naïvement je pensais trouver un petit musée, des souvenirs, mais en fait non, que dalle, c'est limite une des stations les plus pourries d'Allemagne.

J'ai fait juste quelques photos et je me suis cassé, toujours calé à 80, OKLM. J'étais tellement bien détendu que lorsque la BAG m'a doublé et freiné devant moi, je comprenais pas ce qui m'est arrivé. Bien sagement, j'ai suivi jusqu'au Raststätte Hermsdorfer, et tout de suite, le type m'a dit "MAUT problem", ah. En 2 secondes il était dans la cabine après regler ma box, moi je voyais, voyant vert donc je me posais pas de questions. Resulat des courses, 148 euros de PV et bien sûr le prix du péage manquant depuis Lauterbourg soit 87 balles. J'ai rien dit, mais depuis le temps que je viens en Allemagne avec cette box, j'ai jamais touché à rien. Bref, tu crois être en règle et puis non.

Je me suis refait quand même une pause avant Chemnitz histoire de casser la dalle et j'ai laissé l'A4 pour prendre la direction de la Tchéquie. Il y a maintenant une longue 4 voie, limitée à 60, t'as le temps d'apprecier le paysage et puis après ça passe en route classique jusqu'à la frontière. Au dernier bled, 500m avant la frontière il y a encore un radar à 30, histoire de ramener un dernier souvenir. Une fois la frontière passée, il faut changer de mode, ici, faut taper dedans, même en roulant à 90, il y a des types qui te doublent comme des fusées. D'ici pas de bouchon, y a juste Chomutuv à passer, ça roule nickel, à 16h je me gare au circuit à Most, la coupure sera largement bonne jusqu'à 18h demain !

Je sais pas si c'est l'effet fraicheur de la nuit, mais tout le monde a dormi bien tard ce le paddock ce matin. J'ai attendu un bon moment avant de me décider à commencer à descendre les premières palettes. A 9h j'ai attiaqué tranquille à distribuer, 1h30 sans courir et c'était fait. Après il me restait seulement à attendre 18h pour les fûts vides, passer un coup de balai, réparer quelques bricoles et bien sûr prendre la douche.

La chaleur a fait son retour dans l'après-midi, mais rien de fou par rapport à ce qu'il se passe en France. Comme prévu je me taille à 18h, j'ai tout juste 2 piles d'emballages, c'est parfait. J'allais partir quand j'ai entendu un grand bruit, un type avec son camping car et une remorque porte voiture s'est coincé contre une barrière. Il s'est enguelé avec sa femme, mais aucun des deux n'a eu l'idée de bouger une barrière à la main et se faciliter la manoeuvre, ils avaient l'air aussi futés l'un que l'autre, ils sont faits pour s'entendre.

Cap donc sur l'Allemagne. Franck m'a trouvé 2 lots à prendre demain, j'attaque à Wittenberg, à mi chemin entre Leipzig et Berlin, de là je coupe par Teplice pour rejoindre Dresde, c'est assez montagneux comme coin, je passe quelques bleds bien pimpants et assez animés, ça vit par ici ! Une fois en Allemagne, le stress du gendarme revient vite, l'A17 est une longue descente en fait jusqu'à Dresde, ensuite c'est morne plaine pour rejoindre Leipzig, et il a vite fait nuit, c'est plat comme la Hollande. Arrivé à Wittenberg, je me suis garé dans l'impasse chez le client, je sais pas si j'ai bien le droit ni à quelle heure ça ouvre, surprise demain ! 21h45 fin des opérations !

Il est exactement 6h07 quand ça tambourine à la porte. C'est le gardien. Je commence par lui expliquer que ma pause finit à 6h45. Il y a pas d'autre camion, il veut rien savoir fait que je m'enregistre. Je me sape et j'y vais. Mon idée c'est de trainer, comme j'avais vu qu'il fallait se présenter en tenue de sécurité, j'y suis allé en short, puis retour au camion mettre les EPI, et même en trainant, il restait 15 minutes de coupure. C'est un jeune vigile, la vingtaine, tout mignon mais con comme un balai. J'avais beau lui expliquer que non, je pouvais pas bouger, il a fallu que j'aille voir au bureau des expéditions trouver un chef qui m'a dit : chargement, pas avant 7h. Là, le vigile a dit OK, bouge à 6h45. Pfffuh.

A 7h, je suis donc à quai, 10 minutes plus tard c'est chargé et je me tire. Entre temps, aucun autre camion n'est venu. Je genais vraiment personne sauf ce trou du cul. Cap sur un petit bled paumé dans les montagnes à Harzgerode. J'avais gambergé un moment avant de me décider, du coup, cap sur Leipzig. Pas fou, avant d'aller m'enterrer n'importe ou, je vais squatter la douche de la Aral à Bitterfeld. La douche c'est du 4 étoiles, voire même 5. J'y serai encore dessous si j'avais que ça à faire. Un café, un donut et je tire, y a pas de pains au raisins ici. Pour rejoindre Harzgerode, il faut traverser tout le centre de Halle. Typique Allemagne de l'EST, des vieilles lignes de tramway de partout, des batiment sinistres à côté de zone commerciales modernes, bref, on y est. Après sur la route des mines, on traverse quelques bleds defraichis avec des maisons pimpantes au milieu. Habitué à rouler à 60/70 sur les nationales, les routiers du coin, taquinent, ça roule à un bon 80. 

A l'usine à Harzgerode ils sont 2 gardiens, un qui fait les entrées, l'autre les sorties. Autant dire qu'ils sont pas débordés, mais bien marrants et trop content de voir un étranger qui tente de parler leur charabia. Un français, ils en ont pas vu depuis la guerre ! Bonne ambiance dans la fonderie, je charge des bloc moteurs, 13 caisses ça va vite. En partant, il y en a même un qui m'a dit "Au revoir !" Bref, ça m'étonnerai que je revienne un jour ici avant la retraite. Les routes par ici sont soit pourries, soit en travaux, je reviens sagement sur mes pas par Mansfeld, ça fait un détour de 20km, mais au moins, je suis sûr de reprendre l'autoroute sans soucis.

Si ça a été calme sur la première partie du trajet, une fois que j'ai récupéré l'A7 direction Kassel, je savais que j'étais plus à l'Est. Un merdier sans nom aujourd'hui avec en plus de la pluie. Des bouchons à perte de vue à cause de travaux et d'autoroutes coupées autour de Kassel. Par miracle, aucun bouchon pour moi, juste les bretelles de sortie, bloquées sur plusieurs kilomètres. Plus loin j'ai assisté impuissant à un gros accident, à cause de la discipline et de la peur de la polizei : Il pleut, un type en bagnole roule à 40, supris, un premier camion freine, le second le pousse, la cabine a reculé de 50cm contre le tablier de se remorque. Le soleil revient avant Frankfurt, et le trafic s'écoule si bien que j'arrive jusqu'à Achern en presque 10h. 9h51 soyons précis. 20h c'est réglé, demain reveil tôt, c'est samedi !

5h01, la coupure est bonne je m'en atchave comme on dit en Allemagne du sud. Dans la nuit, il y a eu de bons orages, et il fait bien lourdingue, j'ai très mal dormi, voire pas assez. Cap sur l'A5 encore calme, mais pas deserte. Ce matin, les parkings ne se vident pas, grasse matinée pour la plupart des truckers. Et ça se confirme quand j'arrive pour la douche à Hartheim, le parking est plein. Je trouve quand même une place, il en reste une autre serrée à côté. Et du temps que j'étais sous la flotte j'entendais d'autres camions arriver, d'un coup je me suis mis à stresser à me dire que j'allais me faire accrocher, j'ai pas trainé et je suis même pas allé chercher un café. 

La frontière est passée à 7h pile, exatement l'heure de l'interdiction, Saint Peray est encore loin. Il faut bien reconnaitre qu'il y a vraiment pas beaucoup de camions, les parkings sont archi plein. Le trafic se charge bien comme il faut passé Besançon, j'attape l'avant dernière baguette à Dôle. C'est blindé de touristes, je traine pas. 30 minutes à la jument verte pour remettre les compteurs à 0, mais elle était pas là.

Il drache de fou ensuite et le trafic devient de plus en plus chargé, autant dire que je fais pas le malin. C'est bien content que je quitte l'autobahn à Amberieu, je reviens par les chemins de traverse, tranquillou. Cassage en deux de la baguette à St Vulbas, je finis par atterir à 14h au dépôt, desert ce samedi. Je vide, je décroche et je me rentre en solo à ma maison personnelle, 16h30, c'est enfin le wikene !!! Je suis parti tellement longtemps, en plein été avec 40°, je reviens il fait 20 !

J'ai pas trainé au lit ce matin, même si j'aurai bien aimé. Mais voilà, la rentrée approche, et j'ai pas envie de voir la tête de ceux qui reprennent le taf aujourd'hui. Mon but est simple, me garer ce soir à Figueruelas, et caler une 11. En solo, c'est faisable, puisque c'est déjà la 3e fois que je fais le coup. Une vraiente quand même, samedi j'ai eu la flemme d'aller au pain, donc, ce matin je suis le premier au Marie Blachère du Casino à Valence sud. Et oui, premier comme les ptits vieux ! Comme ça ouvre à 6h30, j'ai fait 15 minutes histoire d'optimiser.

De retour sur l'A7, force est de constater que ça remonte plus que ce que ça ne descend et c'est vraiment une bonne chose.  On a du mal à croire qu'on vient de vivre un épisode de canicule, la température ce matin à bien du mal à dépasser les 15 degrès, j'ai presque mis le chauffage, d'autant qu'il y a un vent bien pénible. Ce n'est qu'à Fitou que la barre des 20 degrés est franchie, pas de bouchon au Boulou, et je finis mes 4h30 au premier parking après La Jonquera, muy bien.

Chez ce pauvre Santi aussi c'est la rentrée, j'avais un carton de Ricard à prendre pour mon voisin, j'ai été faire coucou aux filles dont c'est la rentrée aussi. ça a bien pris 15 minutes pour qu'elles me racontent leurs vacances. Après Girona, bifurcage sur le C25, personne, super, allez tous vous faire aimer à la plage ! Passé Vic, je me suis arrêté à Gurb, j'étais en manque de chorizo, j'en pouvais plus de la wurst.

D'ici j'arrive largement chez Shmitz, je peux même rouler un peu en dessous de la régule, mais rien n'y fait aujourd'hui, le vent souffle de fou, et même en solo je fais pas des miracles. A 17h30 je me gare tout seul comme un grand chez Shmitz avec 9h45 de guidon, c'est fermé bien sûr, mais je m'en fous un peu, demain, il fera jour j'éspère et j'aurai calé ma 11 !!!

Le vent m'a bercé toute la nuit, avec les carreaux ouverts, la poussière ne manque pas. Mais au moins, j'ai pas eu chaud. A 6h les lumières sont élairées au bureau, je vais donner mes plaques. De toutes façons, il fait bien trop nuit pour faire la reception, on attend 7h et les premières lueurs du jour. Comme les 2 précédentes, le support du flexible du hayon est monté à l'envers, en deux coups de clef de 11, c'est réglé, le hayon fonctionne, tutti va bene. Hier Franck m'avait déjà envoyé mon retour, à 7h45 je me casse pour aller jusqu'à la Joyosa pour le petit dej et la douche histoire de bien demarrer la journée. 

Il y a toujours ce satané vent de dingo, ça fera un bon test pour savoir si le toit est bien fixé. Direction Tarragone aujourd'hui, du moins un petit bled à côté de Valls, c'est le département 43. Mine rien, il faut bien 3h pour y arriver. C'est un très joli village, typique du coin avec son poligono industrial tout rikiki. L'entrée du client fait pas envie, avec une vieille semi, même pas t'y pense, mais avec une neuve, t'as toujours l'impression qu'elle est plus longue et plus large. Je me rends compte que c'est typiquement masculin en fait de la trouver plus longue et plus large. Je charge de lots de produits d'entretien, de lessive pour un discounter à Vénissieux, c'est donc la partie la plus exotique du voyage à venir. Coup de bol, la commande est prête, en 1h c'est torché, je repars avec 23t, archi complet.

Dès le retour sur l'Ap7, je me rends compte que c'est fini le tourisme pour moi aujourd'hui, y a du rouge partout sur mon trajet de retour. Barcelone sud, Bellaterra, et le pire de tout le passage de la frontière, le bouchon a commencé au Perthus, autant dire que j'y ai passé un moment. Comme à chaque fois, je prends pas de risques et je vais me garer au parking sécurisé à Béziers. A 18h45, je suis garé bien sage, il m'avait semblé que je perdais un peu d'air, mais avec le vent impossible d'entendre d'où. Je pensais à la main rouge, et puis finalement c'était un écrou carrement pas serré sur une bonbonne d'air à la remorque. Lionel me rejoint un peu plus tard, une bonne soirée, c'est rare !!

Persuadé d'avoir laissé le frigo tourner cette nuit, je me suis souvenu au reveil que j'avais une bachée cette semaine, en fait c'est Lionel qui ronfle comme un furieux. A 5h20, je me sauve, je le laisse roupiller, ça sait faire que ça les chauffeurs de Panzer : Dormir ! C'est bien tranquille ce matin sur l'A9 et c'est pas plus mal, ça se charge assez vite avec le lever du soleil en fait. J'ai un moment hésité à prendre la douche à Montélimar, mais en passant à 8h, je me suis dit que j'allais attendre 2h, alors j'ai filé jusqu'à Isardrome. C'est là encore une grosse station connue dans toute l'europe, côté garçons, 3 chiottes ouverts, je vous fait pas de dessin. La France : ce pays de porcasses qui donnent des leçons à toute la planète. Heureusement il y avait des douches libres, j'ai pas dit propres.

Comme j'avais dit, il est 10h30 quand je suis au discounter à Vénissieux. Le type est furax, il m'attendait pour 8h. Personne ne lui a rien dit, mais il a bien vu que quelqu'un lui a joué de la flûte et que c'était pas moi quand je lui ai montré mes échanges de sms avec mon chef ainsi que le CMR, comme quoi c'est bien de noter les heures dessus. Quoi qu'il en soit c'est un merdier sans nom pour vider, le parking est rikiki, et des voitures rentrent et sortent toutes les 5 minutes. Je vide en double file sur l'avenue, étrangement, pas un seul coup de klaxon en 1h.

Pour me detendre une fois vide, je file à St Etienne pour charger le complet groupage Castellbisbal, un très très bon job, ou en plus, je peux caser 3h à quai sans stresser. La dernière palette rentre à 15h30, pile poil quand j'ai mes 3H, magnifyque. Un CMR, un café et je me sauve. Un Hegelmann à côté charge pour Turin, Mont Blanc obligatoire, il est pas arrivé le type... Franck m'attend au péage à Chanas pour me filer un lot de sangles, on sait pas de quoi demain est fait on est jamais assez prudents. Direction le sud ça roule tout shuss, mais à la remontée c'est bien pénible voire à l'arrêt, je rigole pas trop ça sera mon tour demain !! Ce soir je casse la gueule à ma 2e 10h, ce qui me fait arriver au même endroit que ce matin, à Beziers. Lionel a fini par se reveiller, il est plus là !

Ce serait bête de se louper le dernier jour du mois, le bulletin de paye, c'est comme le bulletin scolaire, quand t'as été bon en début de parcours on s'en souvient pas. 9h01 de coupure, il est 5h15, je lache les 500 canassons au galop sur l'A9. Bien tranquille y a personne ou presque. Passé la frontière il fait bien moche et chose incroyable il pleuvasse un peu, à peine de quoi nettoyer le pare brise. Premier arrêt ce matin à Aiguaviva, je fais le plein de tout, gasoil, café, croissant, pack d'eau et bien sûr la douche ! Le tout en en grosse demi-heure magnifique. Arrivé sur 9h à Barcelone je m'étais psychologiquement préparé à affronter les bouchons du matin, mais chose iréele, ça passe plus que nickel, on va pas se plaindre. J'ai un quai direct à Castelbisball, en 1h le groupage est dégoupé !

Je devais faire des petites ramasses aujourd'hui autour de Barcelone, mais ça a changé, j'ai droit à un classique complet Castelgalli. J'étais prêt à tirer de la bâche et de la sangle, ça sera pour une autre fois, je vais m'en remettre. Le beau temps est largement revenu, comme d'hab j'en prends plein les yeux pour rejoindre Castelgalli. Pourtant, c'est pas faute de l'avoir prise des dizaines de fois cette route, l'oeil s'habitue pas. A quai direct, les palettes sont déjà prêtes et scannées, en 40 minutes c'est chargé, magique !

J'ai bien annoncé qu'il restait un mètre dispo, je commence à remonter bien sûr. Cap sur Manresa et le C25, tranquille. J'ai largement le temps manger ma pomme et d'aprecier le paysage dans les côtes. A Girona, je rejoins un convoi de pénibles qui rentrent au pays, fauchés comme les blés bien sûr et certains sont vraiment des grands malades à slalomer entre les voitures. Vivement la rentrée qu'on soit débarassés. Une ramasse me tombe dessus en arrivant à La Jonquera, j'ai un four (!) à charger à Cabestany. J'ai tout loisir de reperer l'adresse dans le bouchon avant le Boulou, c'est un cuisiniste dans une zone commerciale. Pour pas me prendre la tête je fais le tour par Argelès, ça roule aussi bien.

Finalement, c'est un four cassé, litige de transport. Le machin est tel quel, sans emballage pour XPO St Quentin Fallavier. C'est même pas de la bonne marque, ça doit valoir moins que le transport, mais moi ça serait même un carambar machouillé, s'il faut charger, je charge. Je reste dans le rond point pas loin du magasin, pas la peine de se fader des grandes manoeuvres pour 35kg. Cabestany, c'est joli, mais c'est bien casse bonbon pour rejoindre l'A9, y a au moins 50 ronds points, ça occupe. Retour sur l'A9, je calcule mes heures, et t'y crois, t'y crois pas, je recoupe pour la 3e fois consécutive cette semaine au centre routier de Béziers, je vais demander la naturalisation à Ménard. 8h56, garé, impecc.