7h à peine, c'est reparti, un coup de Jumpy turbo diesel, et retour à Jarcieu City. A la radio on entend que la canicule est finie, mais pas ici, donc on s'en fout, du moment qu'on respire à Paris. Pendant que la mécanique chauffe doucement je prends mon café, il me faut de la concentration maximale pour aller charger un plateau. Je charge 2 bites d'amarage pour bateau, une fois posé ça fait un gros cylindre qui ne demande qu'à rouler sur le côté, juste posé sur 2 chevrons. J'ai posé 4 sangles par machin, le pontier m'a dit de pas me faire chier, les autres en mettaient 2. Si si, je me fais chier, j'ai aucune confiance en moi dans ce domaine, j'ai ni envie d'en perdre un en route, encore moins qu'il tombe sur quelqu'un.
Autant dire que si j'ai battu un record, c'est bien celui de la lenteur pour revenir à Jarcieu. Rien n'a bronché, c'est un miracle, Philippe s'est bien foutu de ma gueule, j'en aurai fait autant à sa place. Je deteste les plateaux ! Je ne me fais pas prier pour reprendre ma remorque, je lave vite fait avant d'aller aux pneus, quand je vois Nathalie m'appeler avec un type, il avait pas de gilet fluo, je ne me suis pas méfié. C'est le gars de l'audit pour la certification ISO, et ça tombe sur moi. C'est un peu comme le permis, t'as des question piège, j'ai du montrer tout l'équipement ADR, un peu des papiers aussi, j'ai eu la confirmation le soir que tout est passé crème, on est à nouveau certifiés, OUFFFF.
Alors je vais vite me planquer à l'ombre dans l'atelier chez Ayme pneus, manger, sieste, un tour à Intermarché, à 15h c'était plié, 4 pneus retaillés pour tenir jusqu'à l'hiver. Vu que j'ai le temps et que j'ai perdu 2 vis de la grille de protection du groupe je fais le crochet par Thermo King Chasse avant de perdre tout le reste, c'est des vis speciales avec silentblock, mais elles tiennent pas tellement ça vibre. La traversée de Lyon est pénible, ça roule fort dans les 2 sens. Arrêt douchas à Mâcon, pour une fin de canicule on a encore frôlé les 40 aujourd'hui.
Le reste de la montée se fait peinard, le ciel se charge bien en gros nuages, au loin sur les zones les plus déshéritées de l'est, on voit quelques élairs, c'est beau. Mais les suprises ne s'arrêtent pas là, j'ai droit à un contrôle DREAL au péage à Toul. C'est un petit jeune qui me contrôle, et me lance direct : "ne me dites rien, vous allez à Spa !" En fait il a contrôlé Patrick juste avant moi, le contrôle a été rapide, tout est nickel de toutes façons. A 23h et des boulettes je termine mes heures à Champigneules dans la ZI vers chez Foulon, c'est un repaire à PECOS dans le coin, de toutes façons, y a point de place nulle part.
