Carnet de bord de Septembre 2019 | Partager sur Facebook |
Mon plan parking à Tavel, c'est de la balle, on dort vraiment bien au milieu des chênes verts. Mais voilà, j'écourte ce moment de communion avec la nature à 4h15 de matin. Il y a exactement 30 ans, je faisais ma première journée seul à bord d'un camion. C'était un Renault S170, un 13t500. Valence -> Marseille avec 3 ou 4 livraisons, ce fût mémorable. Depuis j'ai guère progressé, à part que je sais me lever le matin. Plus on vieillit, moins on dort il parait. Si je suis parti aussi tôt ce matin de mon paradisiaque parking, c'est que j'ai un pauvre colis à poser à Saleilles au sud de Perpignan, et je sais qu'après 8h passer Perpignan c'est du gaspillage de minutes sur la carte. En 1989, il y avait pas de cartes, et les disques on s'en foutait pas mal. De toutes façons, la RSE j'y ai rien pigé jusqu'au début des années 2000, avant, je pensais que j'étais pas concerné.
Donc, comme prévu sur ma feuille de route dans ma petite tête, je passe à 7h du matin, direction Argelès. A la sortie de la tremie sous le rond point d'Espagne, j'allais pour m'engager, mais un scooter a forcé le passage, ils sont fous ces 2 roues, je le retrouve couché par terre au rond point suivant, il n'a rien, mais il a l'air con. Bonne pioche quand même, la rue Denis Papin à Saleilles, c'est une grosse merde, mais tout le monde n'est encore pas arrivé au travail, sauf le boss de la boite que je livre, je lui jette le colis, café, signure, ça a pris 2 minutes. Direction Perpignan, ça s'est severement chargé, mais je m'en fous, je vais plein sud direction El Volo, ja fais ma coupure à L'Emporda, y avait longtemps, c'est encore blindé de touristes. Y a que des cougars !
Ce matin, j'ai la joie de livrer DHL à Les Franqueses. Boite de merde, accès de merde. Il faut rentrer à l'équerre entre 2 murs, depuis une rue qui doit grimper à 10%, l'embrayage, les pneus apprecient, un coup à arracher le hayon en tournant. Quand je me mets à quai les mecs partent en pause, au final, 2 palettes au sol, ça a pris 1h. De là, je file rejoindre Arthur et Chris à Montmelo au circuit, je lui file ses 6 palettes, et je fonce à la douche pendant qu'ils filent au resto.
Comme mardi passé, j'ai la même livraison à Terrassa, mais pour moins me faire caguer, j'ai repéré un autre itinéraire, ça va un peu mieux, sauf qu'il y a quand même un moment ou on a le choix entre passer dans les branches, ou bousiller toute une file de bagnoles en stationnement. Le tout sur une avenue de 30m de large, le paradoxe catalan. Je pensais moisir jusqu'à 15h, mais le cariste est là, et me fait mettre direct en place à 14h. C'est tant mieux, tout le monde bouffe à cette heure là, c'est moins compliqué pour reculer sans le trafic.
Mon rechargement est au CIM Vallès, chez Tressera. 16 palettes de chocolat pour Chalon/Saone, c'est prêt, il y a pas d'autre camions, ça bricole pas, en 3/4h c'est fait. mais je suis arrivé au bon moment, derrière moi, il y avait 2 autre chauffeurs en attente. Il faut vider demain avant 15h à Chalon, c'est bancable, je remonte au plus loin que je peux, mais walou pour la 2e 11 de la semaine, j'atteris en bout d'amplitude à Beziers au parking sécurisé, comme ça je crains degun. RIP CHICHI !