| Carnet de bord de Mai 2021 | Partager sur Facebook |
Rien ne sert de s'affoler ce matin, je suis réveillé bien trop tôt, car le Portugal a ce point commun avec la Grande Bretagne d'être sur le même fuseau horaire. Du reste je pense que ça doit être le seul point commun. A 8h45, on me fait des grands signes, celà veut dire que je peux bouger et aller rejoindre l'entrée du paddock, le service sécurité à Estorl est vraiment impressionnant, ils ont carrement bloqué le rue, le temps que je sorte du circuit, c'est pas des rigolos ici. Avant ça je me suis pris la tête au téléphone avec le fille de chez Axess, d'après elle ma box a eu des micros coupures avant mon passage en Belgique. Donc, la box déconne, mais au final, le con c'est moi, ça laisse supposer que j'aurai volontairement debranché la box en Belgique, ça me saoule autant que ça me dégoute ce boulot parfois.
A peine en place, il y a déjà 3 teams qui m'attendent de pied ferme. Bien sûr j'ai rien préparé, ça sert à rien puisque je sais pas à l'avance qui va venir en 1er. Les bikers sont sympas, Max Meynier aurait pas dit mieux, et patients. Par contre une fois les 3 premiers servis, les autres tardent à venir, le souci c'est que j'ai pas le droit de rentrer au paddock, ne serait-ce que pour avertir les autres de venir. Finalement ça a été bouclé en 2h30 l'histoire. Bien sûr j'ai pas le droit d'aller à la douche, malheureux quand même ! Mais j'ai le droit d'aller aux chiottes à côté, il y a un grand lavabo, à la guerre comme à la guerre !
L'heure de pointe sur Lisbonne est passée, mais le trafic reste quand même agité en se rapprochant du mythique Pont du 25 Avril. Après c'est bien clairsemé, et une fois passé Setubal, il y a plus personne du tout. Il faut dire que tout le monde prend la nationale, et moi aussi j'ai hésité, je voulais faire quelques achats, mais je me suis dit que je serai aussi bien avisé de tenter de charger ce soir à Daimiel. Contrairement à hier le temps n'est pas aussi beau, mais on frôle encore les 30°. C'est avec une pointe de nostalgie que je passe devant le resto à Caia, là ou se prenaient les photos avec les chauffeurs dans les temps heureux !
Une bonne nouvelle quand même, ma route croise celle du king de la pastèque marocaine, à savoir mon Samir préféré qui monte tout shuss avec sa Juju à Rungis, on se file rencart à Mérida. Bien sûr on a pas perdu de temps car nous sommes des gens sérieux, pas du style à debrancher des box en belgique pour économiser 5 euros de péage dans ce pays confettis ! Bon, je l'ai en travers, j'aime les Belges, mais eux aussi sont dirigés par des cretins. On se quitte en se faisant plein de bisous avec Sam et sa moitié, aucun gestes barrière, on s'en fout !
Après ça je m'envoie la N430, peut être une des dernières transversales bien pourries en Espagne. En Extremadura ça va, elle est potable, mais dès qu'on passe le panneau Castille La Mancha, c'est virage de la muerte et nids de cigognes. Pour tout arranger il pleuvasse et connaissant la qualité des pneus que mettent les espagnols, j'ai peur de faire un face à face à chaque virage. La Castille et la Mancha, c'est un peu comme l'Ardèche, mais en pire, il y a plein de batiments abandonnés, la crise c'est pas pour de faux ici.
Je finis par me radiner à 21h30 à l'usine des jus de fruits à Daimiel, j'étais déjà venu un coup ici, ça date d'au moins 10 ans, voir plus j'avais encore le 440 blanc, et je me souviens que ça avait duré ni peu, ni assez. Comme ça tourne H24, je tente d'aller m'inscrire, mais c'est prévu demain, alors reviens demain 6h petit scarabé !