Carnet de bord de Février 2022 | Partager sur Facebook |
Quand on pense que demain c'est déjà la paye, j'hallucine à la vitesse que le temps défile. Pour profiter au maximum de cette dernière journée de février, j'ai mis en route à 0h45. C'est cool, surtout quand on a réussi à dormir un peu avant de partir. Alors bien sûr, c'est pas facile, mais c'est quand même le bonheur et on est nettement moins emmerdé sur la route qu'entre Kiev et Tchernobyl ces jours-ci. Avec cette guerre, je me suis posé plein de questions, tu fais comment pour livrer ? Et ceux qui vont transporter des armes venues d'Europe ? Il va leur falloir une sacrée paire de coucougnettes aussi. Direction sud, c'est très calme ce matin, les rares que je vois sont immatriculés à l'Est, sur certains parkings ce week end, ça a dû être tendu. Comme d'hab je m'écroule au village catalan, pas eu besoin de berceuse.
Au réveil, tout a changé, c'est très animé. 1h quasiment dans la niche, c'est formidable. Par chance, le bouchon à Barcelone nord commence juste à la sortie Montornès, c'est pile là ou je sors. A 8h pile je pose mon CMR à la reception, il y a pas beaucoup de camions, j'attends pas. J'ai 18 palettes à tirer avec transpal pourri, dans le tas j'avais 6 cuves d'acide, c'est lourd l'acide, j'ai cru mourrir. On va pas se plaindre, c'est très bon pour la surcharge pondérale. Coup d'oeil avant de riper, ça merdouille encore un peu, je coupe par les poligonos pour rejoindre le CIM Vallès et sortir de Barcelone nickel, j'arrive en pleine pause casse croûte chez Rossignol à Artès. Le gardien est bien casse bonbon ce matin, un nouveau, stressé de la vie.
A peine vide Maryan m'a renvoyé la suite, je reviens direction Vic, à Olost. J'avais hésité en montant à ramasser avant de livrer, mais 13 palettes à bouger ça faisait beaucoup. Finalement, je regrette pas, c'est des palettes bien hautes de bobines vides en plastique, ça se serait cassé la figure en route. Le chargement des 13 palettes est un peu long mais ils sont très gentils, le pire c'est que je suis garé dans un genre de hameau, et depuis une des baraques me viennent des effluves de bouffe, je sais pas ce qu'il y a au menu mais ça sent super bon. C'est l'eau à la bouche que je fonce au dernier à Mollerussa. Je sais bien que je vais arriver en pleine pause casse croute, mais je me magne quand même histoire de passer dans les 1er à la bascule à 15h.
Effectivement, quand j'arrive, il y a 2 citernes déjà avant. J'ai le temps de becter quand même. Il me reste une bonne demi heure d'amplitude quand je me mets à quai, il y a juste 9 palettes de pulpe d'orange à charger, j'ai mis la pression gentiment au cariste on se connaît à force, foncé à la bascule et été vite garer la camion du temps que les papiers sortent. Il me restait à peine 10 minutes, j'ai eu le choix des places, tout seul pour pas gêner avec le frigo OUF, respire