Carnet de bord de Mars 2022 | Partager sur Facebook |
Les oiseaux chantent à 2h ce matin, ils savent que le printemps est au moins aussi proche que la 3e guerre mondiale. Il y a pas à dire, c'est calme Mollerussa au milieu de la nuit. Le temps de dejeuner, je me sauve à 2h30, c'est suffisant pour être à 8h au RDV à Nissan. L'A2 est deserte, c'est rare de pouvoir mettre les longues portées par ici, une fois sur le c25 c'est encore mieux, j'ai pas du voir 10 camions jusqu'à Gérone, impeccable. Il y a guère que vers Perpignan que ça se reveille un peu, avec le temps gagné j'hésite un peu, je pourrais presque tracer direct jusqu'à Nissan, ou opter pour la prudence et la douche à Narbonne. Va pour Narbonne, à 6h il doit rester des pains au raisin en principe.
45 minutes de repos tranquille, il ne me reste plus qu'à contourner Narbonne, passer Coursan pour arriver avec 15 minutes d'avance à Nissan. Il y a un TDV déjà en place, il n'a qu'une seule palette, ça va vite. Pour moi ça va vite tourner au vinaigre. J'étais bien prévu à 8h pour vider les fûts d'orange, et je prends à la place des fûts de banane pour La Roche/Foron. Mais il manque des additifs, qui eux doivent arriver ce matin à 8h depuis une semaine. En gros je l'ai dans l'os. Alors j'attends, en me disant que ça va arriver.L'heure tourne et ça me rend dingue de m'être levé à 2h du matin pour ça. L'avantage c'est que je valide largement 3h de coupure. Qund je pense que j'ai hésité à aller me tanquer 45 minutes à Narbonne...
Finalement, à 13h30, je me casse. 5h22 à quai sans bouger. Avec l'amplitude que se termine à 17h30, il faudra tout pour remonter à Jarcieu. Heureusement que je suis pas chargé trop lourd et que ça roule presque bien, sauf à Valence dans les travaux ou ça bouchonne un peu. Finalement, je me pose quai 6 au dépôt, in extremis à 17h28. Comment tu veux pas finir dingo dans ce boulot ? Je file mes palettes du 43 à Morad, et en échange j'ai 2 livraisons dans le 74 pour attaquer à 7h30 à Thonon.
Il est 2h quand le reveil me sort du lit. Coup d'oeil aux dernières infos, l'angoisse. pour pas être angoissé, ne pas regarder les infos, faire l'autruche. Un café, un peu de flotte sur le museau et surtout un plein de gasoil. Ce matin, j'ai RDV à 7h30 à Thonon. Donc, pour éviter les bouchons il faut partir tôt. Ce matin c'est tranquille une fois passé les 85 ronds points de l'axe de Bièvre. Tutti va benne, quand je me radine à Thonon à 6h30, pile en même temps que le boss de cette grosse boutique de carrelage et de coulage de chappe. 4 IBC à 1200kg pièce, très bien pour la muscu. En 20 minutes c'est plié, à l'aller j'avais pris la N5, comme ça j'ai fait le curieux pour voir si Leman Primeur existait toujours, mais il me semble qu'il y a un ACTION à la place.
La suite est dans un petit bled, entre Annemasse et La Roche sur Foron, Pers Jussy. Entre temps le trafic a viré au rouge, je reviens par la route du haut. En plein bouchon à Annemasse j'apprends que j'avais une ramasse à Allinges, dommage je suis passé devant. La livraison à Pers dans une boite de TP est une formalité, ils attendaient la palette, et je file à La Roche vider les fûts de banane, quand je me mets à quai les 4h15 sonnent, je fais tirer un peu pour faire 30 minutes. Une affaire rondement menée ce matin !
Mon rechargement est à Marignier, au Super U avec un gros lot de 21 palettes de boissons, un quai, un transpal electrique et demerde toi. La reserve est nickel, on se croirait en Suisse. Il fallait charger imperatif avant 11h, on est dans les clous. Du coup, je refais le crochet pour la ramasse zappée de ce matin, dans un sens heureusement, annoncée pour 2m x 1,25m, la palette fait finalement 3m, ça cale pile poil la fin du plancher côté gauche. La nature a horreur du vide, Duarig aussi, il me reste encore un peu de place à droite et il y a 2 palettes europ à prendre à Oyonnax. Bon j'avoue ça m'arrange pas parce que je sais que je vais griller ma 2e 10h de la journée. Chargé en boissons, je vais pas faire de miracles sur l'A40. En pleine pause de midi, les turcs bossent quand même à Oyonnax, une fois les 2 palettes pour Barcelone chargées, la semi est full, je rentre à la kommandantur. Le compteur affiche 9h30, mais tout est rentré en moins de 13h, je valide une 11 ce soir. Maxime m'a filé un complet de boissons pour Estrée et un roll de plantes pour le 94. Un peu plus j'avais du sud-ouest, mais finalement non. J'essaie de pas trainer et de me coucher pas trop tard.
Comme hier, reveil à 2h. J'arrive même à me reveiller juste avant que le téléphone sonne comme sur France Inter. Pas un bruit chez Duarig, j'ai dormi d'un sommeil profond, j'ai même pas entendu quand un collègue est venu atteler la semi décrochée juste à côté. Au loin j'entends le ron ron des webasto des collègues, il fait frisquet. Un bon café, un peu de redaction et je décolle. J'ai mis un coup de rouleau pour faire joli, 3h15, c'est le moment d'y aller. Vu l'heure et que le tunnel est ouvert, je me suis pas pris la tête à faire le grand tour, c'est toujours 10 minutes de gagnées. Sur l'A6 ça se reveille doucement, j'ai écouté en podcast le discours du boss d'hier soir ça m'a occupé un quart d'heure. Le jour tarde à se lever, il fait moche sur le Morvan. Juste avant Auxerre, je croise Dudu, mais j'ai mis un moment à tilter, ça me disais rien ce magnifique Range Bleu et Blanc, de ce que j'ai compris, il va s'inscrire pour le Castellet.
45 minutes de pause qui fond du bien, c'est bien le boxon sur l'A104, mais d'ici que j'arrive ça se sera détendu. Effectivement, 0 bouchon pour arriver au Jardiland de La Queue en Brie ou j'ai un rolls de rosiers à livrer, l'accès au quai et vraiment pourri, à contre main, mal foutu, la fille de la reception très gracieuse aussi. Pourtant j'y ai amené des roses ! Ou alors, je suis moche et vieux. L'histoire a duré 4 minutes, c'était parfait. Retour sur l'A104 fluide, tant mieux. Je suis optimiste pour livrer Estrée aujourd'hui.
Au message ce matin, on a eu le prix du Gasoil à la pompe, 1,94 ! Chargé lourd en boissons, j'ai mal au coeur à chaque coup de gaz... J'ai fait quand même le crochet par Roye, parce que quand même, et juste après 13h je me suis radiné à Estrée. Une petite heure le temps de vider sans courrir, je recharge que demain à Doullens. Il me reste 20 minutes pour trouver un parking. Après une minutieuse exploration de google map, je jette mon dévolu sur Cappy, ça fait pas un détour. Il y a là un parking tranquille au bord de la Somme, des canards qui se balladent, c'est parfait jusqu'à demain matin !
A un moment donné, il faut bien que les vacances au bord de Somme se terminent, je décolle de ma méga coupure à 6h30. On y va tranquillos, j'essaie de pas me perdre. C'est pas des coins ou j'ai trop l'habitude de venir, c'est sympa qu'il ne pleuve pas aujourd'hui, vu l'état des routes. A 7h30 je me radine à Doullens il y a déjà du monde en attente. J'ai 15 palettes de liquide de refroidissement à prendre, bien qu'il y ait du monde, en 1h c'est torché. La suite est chez XPO à Roye, je suis revenu par Amiens, pas trop le choix. A chaque fois à Amiens, je sais jamais quelle sortie prendre pour rejoindre la route de Roye, c'est mal indiqué, comme si tout était fait pour qu'on garde l'A29.
Après un arrêt douche café à la BP, le gasoil est à 1,97 !! De là, je vais me caler chez XPO. J'ai 8 palettes pour Bagnols sur Cèze à prendre, mais il faut d'abord sortir les 15 palettes de Doullens. Pour une fois c'est prévu, mais ça n'enchante pas le cariste. J'avais commencé à sortir les palettes quand il est arrivé, et en bon idiot je me suis gourré de quai. Au bureau ils m'avaient dit quai 85, mais que s'il était pas libre, celui d'à côté ferait l'affaire. Je vois le 86 libre, je m'y mets, or ici, il y a les chiffres pairs d'un côté, les impairs de l'autre côté du bâtiment. J'ai fait le benêt, c'est ce que je sais le mieux faire dans la vie.
A midi, c'est plié, il reste encore 1m de plancher, mais il y a pas de suite, je descends comme ça. Etrange quand même, il y a presque plus de 3t5 Polonais sur les routes, peu de Girteka, ni de Hoptrans et autres, et pourtant il y a pas mieux de boulot. La traversée de la capitale se fait avec déjà quelques bons bouchons sur l'A104, mais une fois sur l'A5, le trafic s'arrête net, c'est le grand desert. Sur l'A6 à la remontée c'est blindé de Parisiens qui rentrent au bled. J'ai bien regardé les pompes à chaque station, avec du super à 2€14, ça fait la queue ! Manu, si tu me lis, no stress. J'échoue avec 8h45 de volant dans une petite planque pas loin de la N6 à Varennes le Grand.
Temps calme et froid quand je décolle ce matin à 4h, pas entendu la moindre mouche pêter, rien. Il en va pas de même à 2000km d'ici, où règne la terreur.
Je m'enquille une bonne série des années 90, Sonic Youth, Lee Ranaldo et bien d'autres qui me font oublier tout ça. La différence avec les années 90, j'étais pas à 80 sur l'A6, mais plutôt à 120 et surtout un samedi matin !
C'est bien calme pour passer Lyon, comme le veut la tradition je me paye un bon café à Roussillon que je partage avec la femme de ménage, avec le boulot qu'elles font pour nous, elles méritent bien ça. Dans la discussion elle m'a racontée des trucs incroyables, vous êtes vraiment des porcs les chauffeurs !
Encore un dernier petit effort, il fait un temps calme et vraiment magnifique dans la vallée du Rhône. A 7h45 je me gare à la maison, au programme, jardin pour se détendre, et un colis pour les Ukrainiens à St Peray ! Force et viva !!!
Le week-end sera passé a peu près à la vitesse d'un F-15 Eagle. Malgré tout, j'ai quand même un peu eu le temps de gratter au jardin, et en ces temps angoissants rien de tel pour se decharger d'un peu de stress. Ce matin, je décolle de la maison à 7h05, entre 2 rafales de bus Citea. Le type qui pond les horaires, ignore que quelque part, il y en a un qui calcule son heure de départ avec son camion en fonction de ça ! En tous cas, le matin, ça me fait grapiller quelques minutes. Je vais pas loin ce matin, j'attaque à Chateauneuf du Rhône. Bien qu'en principe la reception ne commence qu'à 8h30, ils me prennent avant, ils doivent pas avoir trop de travail. 15 palettes de liquide de refroissement au reveil, ça réchauffe, d'autant qu'il fait un froid de gueux ce matin. Pour la suite, cap sur Bagnols sur Cèze, mais avant ça, il faut couper la N7 au croisement le plus dangereux de la planète. Il y a des ronds points partout sur terre, mais pas ici.
Si le Weldom de Bagnols est facile à trouver, il est pas facile à livrer, il y a pas de place, déjà un camion en place, plus un autre qui arrive juste après moi et des bagnoles dans tous les sens. Visiblement, le lundi matin, tout le monde va chez Weldom. Pour repartir c'est presque pire, il faut reculer au milieu des voitures, bien sûr personne ne veut rien comprendre, on est lundi matin et j'ai déjà envie d'en crever un. Quand on les voit manoeuvrer sur les parkings avec leurs poubelles, on a envie de leur donner le volant du camion, et leur dire allez vas y, montre moi de quoi tu es capable.
Cap sur Montélimar, j'ai un lot de cartonnages pour Autajon Milano à prendre, une éternité que j'ai pas chargé la bas. Il y a pas grand chose à prendre, juste avant midi c'est fait. Je remonte direct à Jarcieu. J'aurai dû reprendre l'A7 à Montélimar sud, c'est la vraie misère à midi de contourner Montélimar, il y a des travaux pour ne rien arranger, et pareil à Valence sur l'A7. Je laisse tout le bazar au dépôt, j'ai RDV à 16h à Andrezieux pour charger un complet Celrà. Pour charger ça a trainé un peu. Encore un boulot que j'ai pas fait depuis des lustres, c'est vraiment bizarre ! Il doit pas y avoir les low cost habituels sans doute. Je repars bien lourd de là bas, et malgré qu'il faille livrer demain matin, il est déjà trop tard. Je descends ce que je peux, ça me fait atterir à Loriol, à deux pas de Tophe69 qui ronfle comme un bienheureux. 20h05 fini !
Avec le froid, Tophe continue d'hiberner quand je décolle ce matin à 5h07. Il a bien raison. 2 minutes plus tard je suis sur l'A7, calé à 80km/h avec la ferme intention de pas exploser la conso malgré que je sois chargé bien lourd. Poutine est pas prêt de lâcher l'affaire, on paira pas le gasoil à moins de 2 euros de si tôt, va falloir faire avec ou laisser les camions au garage. Les infos à la radio ne sont toujours pas bonnes, mieux vaut un peu de musique. Quelques gouttas de pluie vers Béziers pour animer un peu la matinée, et quelques grosses gouttas à Narbonne sous la douche après un fameux pain au raisin. Et oui, il fait beau à Narbonne, moche à Béziers, c'est le nord là bas.
T'as beau ne pas toucher la pédale de droite, la montée du Perthus ruine tous tes efforts, et là, je peux pas non plus descendre de la cabine pour enlever 100kg de charge ! Quand il y aura des camions autonomes on pourra le faire, mais c'est pas encore au point. C'est donc sans m'affoler que je me pointe à 11h30 à Celrà, il fait moche, on se croirait à Estrée Deniecourt. J'attends une bonne heure avant d'entrer, une bonne heure à quai, ça fait 2h pour un complet.
Maryan qui sait que je suis âgé m'a filé un complet à Vacarisses. Je fais un stop gasoil en route, ici aussi il prend 10c par jour, la grève des routiers espagnols gronde. C'est sympa d'aller à Vacarisses, mais il pleut sur Barcelone et c'est la cacatastrophe. Des cartons partout, des bouchons. Ils sont pas habitués. Depuis que je viens à Vacarisses, j'y ai toujours livré, jamais chargé. C'est dommage, ça va super bien, la fille charge avec un transpal double, ça va super vite. En une demi heure c'est chargé, plombé. Je veux pas savoir ce qu'il y a dans la remorque mais c'est parking vigilado obligatoire. Avant de partir je checke map, le gros bouchon de Santa Perpetua a disparu, je me jette sur Barcelone, il pleut toujours, on y va mollo, tout est possible ici, même l'impensable.
Je visais Padrosa ce soir, mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé, les bretelles étaient toutes bloquées, la file remontait jusqu'à l'autoroute, il me reste des heures, je vais me caler à la Sol à La Jonquera. Depuis que je m'étais fait fracturé la porte à la Tortue, j'avais dit que je boycotterai La Jonquera, ben là, pas le choix. D'après un informateur du 70, c'est bien sécurisé à la Sol. Du coup, je tombe sur Mikaël de Niort, bien sympa on casse une graine tranquille. Un bail que j'avais pas bouffé ici, la carte a pas changé, mais le service est pas rapide !
La bonne nouvelle c'est qu'il ne manque pas de gasoil au reveil, le plomb est toujours là aux portes de la semi, bref, impeccable. la mauvaise nouvelle c'est qu'il pleut quand je dois traverser le parking faire valider mon ticket. Il a beau être à peine 4h du matin, les douches sont ouvertes et il y a un type qui nettoie au fur et à mesure, un truc pareil ce serait de la science fiction en France.
Un café et zou, direction l'AP7, dans la nuit, grâce aux spéculateurs, le gasoil a pris 7 centimes. Il y a pas de pénuries de carburants c'est la faute à ces connards de boursicoteurs. On se retrouve avec José dans la montée du Perthus, mais il me sème très vite vu que je roule doucement. En fait c'est idiot, mais la seule arme dont on dispose, c'est bien de rouler pied léger. Alors je me cale à 85 tout du long, c'est pas grand chose mais efficace, surtout moyennement chargé. En 4h j'arrive à Montélimar, à 8h le parking est encore pas mal plein, mais par chance, il fait trop froid pour que ça fasse la queue à la douche.
Pas de bouchon pour arriver sur Grenoble, à 11h je suis chez le client à Echirolles. Une boite specialisée logistique, donc, pas affolée, RDV serieux, par chance j'ai RDV et mieux encore, je dois recharger sur place 10 tonnes pour retourner à Vacarisses. Sauf que c'est pas le même quai, organisation, propreté, amour gloire et beauté. 10 IBC, le truc le plus tarte de la terre à charger. A 11h30 ça paraît jouable, mais c'est prévu à 14h. Il y a pas d'autres camions, ah la la comment faire ?? Il y a un risque de bug informatique, donc, il faut attendre 14h c'est plus sage, oui c'est sûr. pas de risques inutiles.
J'ai campé 3h à quai, c'est nickel. Parce qu'à 14h ça a encore pris 50 minutes, il faut scanner les ibc, les rentrer dans 3 ou 4 systèmes puis 5 minutes de chargement. 2h55 de perdues, efficacité. Retour à Jarcieu. Sous un beau soleil, il y a plus de neige mais beaucoup de bagnoles, c'est une preuve de richesse. Au passage à Beaurepaire je prends un énorme quad pour Fréjus, je laisse tout ça à Maxime. De mon côté j'ai 2 gros lots en plus pour la catalogne, du groupage ADR facile, c'est parfait.
Comme un idiot, j'ai trop traîné hier soir, resultat des courses, il en manque un bout quand le reveil sonne à 2h. J'ai bien failli reveiller les autres pour leur dire ah ben hein merci hein ! Je me suis contenté d'un café et d'un peu de flotte sur la tronche, je suis tellement moche que je suis un déguisement d'Halloween à moi tout seul. A 2h45 je me sauve. Donc, comme depuis le début de la semaine, je me suis mis en tête de rouler en mode ECO, en majuscules. Pas mal de transporteurs sont en galère, mais comme bien sûr personne ne fera grève, pourquoi ne pas se mettre tous d'accord et ne rouler qu'à 60/70 ? Niveau conso on pourrait battre des records et les délais de livraisons seraient bien rallongés, ce sera vite le boxon dans la supply chain !
4h15 pour arriver au centre des truckers de Narbonne.
Un drame se joue au comptoir, il n'y pas de pains au raisin, Jacques le serveur exige que je demande une chocolatine. Plus je le regarde plus je trouve qu'il ressemble à Vladimir. Poutine, aime les chocolatine. On arrive vite aux Chocopoutines, bref. J'allais partir au bain quand Eric, un affrété en sort, on se jette un café, débrief gasoil et go !
46 minutes plus tard je reprends mon bonhomme de chemin, plus je descends, moins il fait beau, c'est le monde à l'envers. Sur l'A9, il y a pas mal de camping cars, c'est beau d'être riche. Pour la 4e fois cette semaine je croise Pierrot70 un autre lignard de l'A9 LOL. Il se met même à pleuvoir quand j'arrive sur Barcelone, même avec tous les efforts du monde je parviens pas en dessous de 27L, fait exprès j'ai fait que du très lourd cette semaine. J'attaque chez XPO à Les franqueses ou je pose du Madrid, ça traine un peu j'ai fait 45 à quai, et ça remet les compteurs à 0. De là, je coupe à travers champs pour rejoindre Caldes et les transports Villardell, 5 palettes de Murcia à jeter sur le quai. Reste plus qu'à vider mes IBC de flotte d'Uriage à Vacarisses, là ça a été super vite aussi.
Mon affaire a tellement bien marché que je me dis qu'avec un peu de chance, je pourrais recharger à l'ouverture de 15h à Canovalles chez Gordi, mais patatra, il y a déjà 4 camions en attente, je laisse tomber, et puis ça change pas grand chose pour le reste de la fin de semaine... je fais une coupure XXL ce soir, c'est parfait !
Comme on dit dans le Haut Vivarais, y a pas à tordre du cul pour chier droit : faire la grasse matinée, ça fait du bien des fois. Comme prévu, à 8h je peux me mettre en place non sans difficulté au génial quai des transports Gordi. Avant c'était facile, mais avec le temps le moindre cm² est envahi de merdier, 4 paires d'yeux ne sont pas de trop pour ne rien arracher.
Il est même pas 9h quand je me sauve avec seulement 19 IBC mais 21t. Une ramasse m'attend en montant sur Vic, chez un transporteur à Els Hostalets de Balenyà. 5 palettes pour Sury Le Comtal. C'est rare en Espagne, mais l'accès est facile, les palettes sont prêtes, et les types du quai motivés. En 15 minutes c'est plié, y a plus qu'à rentrer à la maison.
Avec un gasoil qui frôle les 2 balles, je n'ose plus toucher la pédale d'accélérateur. Mais pour rejoindre la maison, il faut se fader le C25, et avec 26t, il va falloir envoyer de la sauce. J'ai réglé en mode éco++, et j'ai laissé faire. Je crois que j'ai jamais autant ramé de ma vie récente. Au plus bas j'ai fini à 36km/h, un peu plus j'aurai pû me faire doubler par un Pegaso. Une fois en bas, je me suis quand même arrété acheter 30m de brise vue pas cher à Sarria de Ter, c'est pas lourd, je suis plus à ça prêt.
la remontée est presque pénible entre un fort vent du sud et un trafic digne d'un mois de juin. Arrivé presque à Valence, je fais la dernière croisure avec mon pote Alain qui part à la retraite après un dernier aller retour à Lézignan. Il est 18h15 quand je me gare à la maison, et selon que j'ai roulé lourd toute la semaine, je finis avec la moyenne honorable de 28,3L. Il faut garder espoir, le gasoil baisse de 30c lundi, mais nos soucis de carburant ne sont pas grand chose face à ceux qui perdent des êtres chers à 2000km d'ici.
Bon week-end, grosses bises et peace and love !!!
Enfin, il a plu ce week-end, il était temps que ça arrive, j'ai vu le moment qu'on allait être obligé d'arroser ! On a eu du bol, c'était une bonne pluie fine et régulière, parfait. En partant j'ai eu l'oeil attiré par un truc qui brillait dans la lueur de ma torche, un poisson ! Sorti de la flotte. J'ai bien cru qu'il était mort, mais non, il bougeait encore, je me demande bien comment il s'est retrouvé là. J'ai eu chaud, ça fait au moins 10 ans qu'il est dans le bassin, jamais une bulle plus haute que l'autre, ça m'aurait fait de la peine. A 5h pétantes je mets les voiles, en appuyant le moins possible sur la pédale de droite. On y allant molo ça limite les dégats, mais surtout pour arriver à Sury à 8h c'est un peu tôt mais au moins j'évite les bouchon du matin à St Etienne.
Je suis largement le premier pour vider ce matin, et c'est bas les masques aujourd'hui. C'est pas très prudent, peut être un peu prématuré, mais ça fait du bien ! En 20 minutes, j'ai 5 palettes en moins, j'ai plus qu'à ressauter La Loire et finir de vider le reste à Andrezieux chez SNF. Il fait un froide gueux ce lundi dans le quartier, il a même dû neiger pas loin, pas mal de voitures ont une bonne couche de neige, surtout le 43 bien sûr. Un bail que j'avais pas livré ici, mais c'est toujours aussi rapide pour ce produit, à 9h30 c'est plié. Je fonce me mettre quai 23 au groupage, bonne pioche je peux caler 3h à quai, c'est parfait. A la douane, 2 Ukrainiens sont en attente, 2 chauffeurs bien trop vieux pour faire la guerre.
A 13h c'est chargé, fait exprès j'avais 2h55 de coupure, j'ai sagement attendu 5 minutes de plus. La semi est pleine comme un oeuf, j'ai plus qu'à mettre le cap au sud tranquillement. Régulateur calé sur 85, ça roule tout seul avec à peine 9t. Quel bonheur de rouler dans un camion comme ça ! La pluie refait son apparition vers Nîmes et à en croire les grosses ornières dans les champs et les pieds de vigne dans l'eau, ça a pas fait semblant de tomber sur l'Herault et l'Aude. Les dernières minutes de la journée sont les plus stressantes, il me reste juste 5 minutes quand je passe l'ancien péage de La Jonquera, moi qui voulait plus y venir, ça fait 2 fois en moins d'une semaine. Je me gare à la Sol avec 8h59, respiration, zen oufffffff.
Il pleut ce matin à La Jonquera, bonne chose. Les douches et les chiottes sont nettoyés H24 par un courageux, j'en profite, c'est tellement rare ! Etrangement, il y a avait grave de la place pour garer hier soir, et dans la nuit, ça s'est guère rempli. Je Craignais quelques manifestations en partant ce matin, mais non, rien. Cap sur Barcelone, doucement mais sûrement. J'ai comme l'impression de ne pas être le seul à avoit levé le pied, j'ai même doublé un Caudete. Mon objectif c'était de passer Barcelone avant les bouchons, ça le fait tout juste. J'ai une grosse demi heure d'avance à Castellbisbal, et je suis le premier sur la liste, YES !
Ici, ils sont motivés à bosser, c'est loin d'être le cas partout. C'est une petite de 25 ans qui s'occupe de mon cas. A 9h30 c'était plié. Comme la semaine passée, je vais recharger un complet de cosmétiques à Vacarisses. C'est bien, je me mets dans la peau d'un lignard. Pas de stress, de toutes façons, il faut pas se prendre la courge parce que la retraite est encore loin. Par curiosité j'ai fait une simulation sur Internet j'ai failli tomber de ma chaise, faut que je bosse jusqu'à 61 ans et 11 mois. Encore 9 ans de carnet de bord LOL.
Bonne pioche, le chargement est pas trop lourd. A Barcelone ça passe doigts dans le nez, je monte en roue libre jusqu'à Aiguaviva pour le gasoil. Je languissais de faire le plein pour voir si ça valait la peine de se prendre la courge avec la conso, pour le coup oui. 3050km pour 848L, ça fait du 27,80L. En ayant fait du très lourd toute la semaine c'est quand même pas mal. Là, pour la remontée ça va bien se calmer niveau conso encore. Mais il faut que je vise abolument un parking séurisé. Je sais pas ce qui a le plus de valeur entre le gasoil ou le chargement. Retour de la pluie grasse et sale du côté du Roussillon, il faut que je tape un peu dedans quand même si je veux arriver en moins de 9h à Montélimar. Avec tous les calculs que je fais, j'ai pas besoin de radio ! J'ai même doublé Rascal avant Loupian ! Passé Nîmes je me suis remis à 82, je savais que ça passerai. C'est dommage à 30 minutes près je pouvais même valider ma 2e 11 tant pis. Il y a largement le choix des places au parking, impeccable. Je me gare avec 8h52, deux peccable !
Pour changer un peu, j'ai mis en route à 5h ce matin. Il manque pas de gasoil, la semi est toujours plombée, encore heureux sur un parking surveillé, mais en 2022 plus rien ne m'étonne. Il est bien un peu tôt pour décoller ce matin encore, mais c'est la seule manière de bien passer à Grenoble. Ce matin encore j'y vais tout doux avec le gasoil, la moyenne baisse encore, c'est vraiment bien foutu le I-save, en roulant doucement alors là, si ça continue on moins consommer que ma Clio4. J'arrive juste après 7h à Echirolles, ça commençait à se charger mais ça a passé crème.
Il y a déjà du monde dns l'entrepôt, j'apprends que j'ai RDV à 10h. Cool. On me fait quand même mettre en place à quai, ça tarde un peu à attaquer, je peux rien dire bien sûr. Du temps je tape la discut avec le boss de Trans Qualit et son joli Renault Tout neuf. On se suit jusqu'à Champ Sur Drac on va tous les 2 chez GLD. J'ai 7 palettes à prendre pour le Costa Rica, malheureusement c'est à vider demain et je n'aurai pas les heures pour y aller. Alors je vais completer un bout chez Ziegler ou je fais la douane en même temps parce que la vie est bien foutue.
Retour à la kommandantur, niveau taf, c'est pas ouf. Je dois laisser ma semi, demain elle a RDV avec l'expert qui doit passer suite à la bagnole que m'étais rentré dedans voici quelques mois. A la place je prends une taut chargée en poubelles pour Salaise. RDV 14h. Pile poil le temps de me couler un bain avant. Le RDV était pas bon, et il fallait que je montre le BSD sur track dechets, un nouveau système. Par chance il y avait Jimmy, c'est un jeune, il maitrise le téléphone et il m'a sauvé la vie. Une fois vide, retour Jarcieu ou je laisse la Schmitz.
C'est la première fois de ma vie que je vais rouler avec un taut Frueuhauf, c'est pas la classe ça ? Finalement j'ai un petit groupage pour le nord de l'Italie, ça fait finir à Bologne. Pour faire bien, ça serait cool de passer le tunnel ce soir, mais ça fait trop juste, alors je me contente de m'enregistrer et monte passer la nuit à la plateforme. C'est pas l'endroit le plus calme du monde, mais ça me fera sans doute gagner un peu d'amplitude pour caler une 11 demain soir. Il faut penser à tout !!! 20h pile poil, fini in extremis encore.
Quand je finis par me lever à 4h30 ce matin, il y a des camions ADR dans les files. C'est bien, ça me donne espoir. Mais ma coupure termine à 5h. 4h58 pour être précis. Je vais donc apporter mes papiers au douanier et je retourne en croisant les doigts. L'heure avance toujours lentement dans ces cas-là, si l'escorte arrive tout de suite, c'est mort, je ne pourrais pas partir. 4h55 toujours personne, Y a bon ! Finalement les pompiers déboulent à 5h15, nickel le teckel. J'ai perdu 0 minute, c'est parfait. Pas de neige côté Italien, mais de la pluivasse gentille. Traversée de Turin juste avant le rush, et ensuite c'est pilotage automatique jusqu'à Stradella. Là je coupe à travers pour rejoindre Massalengo. Pas de soleil ce matin, un plafond aussi bas que le mien, c'est un peu sinistre.
Ici, si on excèpte le portail tout pourri, ça traine pas pour vider, en 10 minutes c'est fait, et toujours avec le sourire, j'ai attendu 5 minutes de plus pour faire serieux. Le client suivant c'est DHL à Livraga, juste 15km à faire à travers champs qui fleurent bon l'épandage, l'alarme des 4h15 sonne quand j'arrive à la barrière du gardien. J'ai un quai direct, je suis tout seul en reception. Mais ça a pas été rapide pour autant, l'accès aux quais est bien sûr interdit, on laisse les papiers au cul de la remorque. Entre temps 5 ou 6 camions sont arrivés, coup de bol. Aussitôt finit, je me sauve pour aller me caler au bain à Somaglia, c'est nickel ici, en même pas 30 minutes c'est fait au pas de course.
Il ne me reste plus que deux pauvres IBC que j'ai pris hier chez Ziegler. J'avais déjà fait une fois ce client au sud est de Bologne. Je m'affole pas, c'est bon pour la planète. Avec les deux cuves, je fais le tour par le nouveau bout de Tangenziale, et je finis par arriver à Pianoro. Le parking dégueule de camions, mais pour selon, en à peine 40 minutes c'était vidé. Enfin, je peux ranger mes plaques ADR et remettre ma casquette de frigoman. La première ramasse est à Luzzara, ça ferme à 17h. Si je coupe par la montagne à vide, c'est jouable, faut y aller molo quand même, ça descend en courbes à 16%, même à vide c'est dangereux. Mais on arrive direct sur l'A1. J'avais appelé le client, il m'a dit avant 17h.
Je fais comme je peux pour perdre le moins de temps possible, doublé deux fois sur l'A22, c'est mal. Quoi qu'il en soit, à 16h45, j'ai sonné à la porte, pile poil ! Même chez Amazon, ils font guère mieux. On charge 6 gros colis de monte escalier. A 17h30 c'est plié, tout le monde se tire, je vais me garer en face, paré pour une belle 11 ce soir !
Une nuit magnifique, calme, silence, le top, je suis refait. Pour tout dire j'avais le reveil à 6h30 et j'ai bien fait parce que j'y serai encore. Une heure plus tard je me lance à l'assaut des routes de l'Emilie direction un village célèbre : Brescello. J'ai ouvert tous mes yeux, du moins les 2 seuls qu'il me reste. J'ai ni vu Peppone, ni Don Camillo. Je charge dans une petite boite familliale, des palettes énormes de fil en plastique pour les vignes pour Tain l'Hermitage. C'est le boss qui charge, un homme de goût, il a une magnifique Alfa Giulia. Mon rêve.
Il reste bien un peu de place, mais Maxou m'ordonne de regagner mon domicile conjugal. Première opération, arrêt à Fiorenzuola chez Monsieur Sarni, café douche histoire d'être présentable. Pas d'affolement pour la remontée, une occasion de faire un score conso d'enfer avec à peine 10t dans la Frueuhauf ça va le faire. Calé à 80 je remplace les Girteka sur l'A21. Comme hier, la météo est sinistre, mais c'est vendredi, j'ai du soleil plein les yeux.
Passé Turin, il se met à tomber une petite pluie de sable, mais rien de méchant. Personne ne m'a rattrapé dans le rampaillou jusqu'à Oulx, et j'ai rattrapé personne non plus. J'avais 4h20 arrivé au Grand Bosco, il est temps de becter un de se payer un bon café, parce que définitivement c'est le pays du café.
Fini la rigolade côté Français, il faut se concentrer sur la traversée de Grenoble. J'avoue je suis partagé en 2, faire le crochet par Chambéry, ça rallonge un peu, mais surtout ça monte pas mal, soit tenter Grenoble et ses bouchons. Vu que je suis de nature joueuse, je tente Grenoble, en plus j'ai une bonne heure de marge. C'est gonflé d'y passer un vendredi à 17h30, mais finalement j'ai du perdre quoi ? 10 minutes à tout casser. Une fois passé St Egreve, je peux me remettre en mode détente bien que l'A49 soit blindée dans les 2 sens, je les voit de loin arriver à grands coup d'appel de phare avec leur SUV, genre que si j'avais besoin ça m'empêcherai de déboîter, guignols.
A 19h et des boulettas je me rentre à ma maison, nickel chrome avec 8h52 de volant, mais surtout j'ai battu mon record de conso de ma vie avec 25,2L cette semaine soit plus de 2 fois moins qu'avec mon vieux 48 Turbostar ou j'avais atteind les 53L ce qui avait provoqué l'hystérie de mon bon vieux patron Michel Comte, qui disait à qui voulait l'entendre que le transport serait mort quand le gasoil atteindrait les 4f....
Pas la peine de se mettre la rate au court bouillon dès le matin, je dois commencer à 8h à Tain l'Hermitage. Du coup j'ai profité de la soirée du dianche soir, de temps en temps ça fait du bien, j'ai décollé à 7h15. L'équipe de caristes de la coopérative se met lentement en place. Vendredi j'avais mis un coup de frein quand la barrière du telepass à Villanova d'Asti ne s'est pas levée, je craignais pour les palettes, mais finalement j'avais tout bien attaché, c'est la barre de calage que j'avais mis à l'avant qui a pris cher, comme quoi elle était utile, mais ce matin, elle ressemble à une banane.
J'ai plus qu'à rouler tranquillement à St Pierre de Boeuf dans la Zone d'activité qui se partage d'un côté à Maleval, de l'autre à St Pierre, comme ça, pas de jaloux. On vide en vitesse et je file à St Clair sortir un voyage pour le fin fond du 29 à Lannilis. Bien que ça me changerai d'air, je ne me fais pas d'illusions, une fois chargé, je ramène tout ça à Jarcieu. Maxime a RDV chez le medecin, du coup je dois aller vider sa semi aux poubelles. Du coup j'ai pû tester l'ouverture intégrale des parois latérales, c'est vraiment du velours de bosser avec ça. L'analyse traine pas mal une fois vide, je me ramène au dépôt, poser la semi vide à Maxime et récuperer mon frigo. Comme rien est prêt, je peux passer un peu de temps au lavage, c'est bien aussi.
Finalement, je suis fini de charger à 19h30. A un moment donné, j'ai hésité à rester sur place, mais ça m'obligerai à demarrer à 2h et de toutes façons ne pas caler de 11 non plus. Depuis ce matin 7h15 j'ai 171km, on peut pas dire que j'ai cassé 3 pattes à un canard. Les bielles me démangent, je me sauve. Objectif, atteindre le parking sécurisé à Nîmes, y a pas à tordre, si je veux rester dans les clous, faut rouler à fond. Tant pis pour la conso, on roulera plus cool demain après la coupure. Les parkings sont bien pleins dans les 2 sens, donc tout va bien en Europe de l'ouest. A 22h11 je passe le péage de Nîmes Ouest, 4 minutes plus tard je suis garé, ouf, zen resipre gros scarabé chauve.
Il se fait tard quand même pour décoller à 7h15 avec 5 livraisons à Barcelone. Mais bon comment faire !? Une fois sur l'A9 je prends des nouvelles de la planète, et j'ai pas réussi à y déceller la moindre lueur d'espoir. Je crois qu'en ce moment je devrais écouter les infos de rire et chansons, peut être que Jean Lassalle y est invité ? La lecture des reseaux sociaux est encore moins encourageante, heureusement sur ma route il y a le centre routier de Narbonne, il est bien trop tard pour espérer attraper un pain au raisin, mais il reste des croissants et surtout de l'eau chaude pour mon bain.
Chargé pas trop lourd et sans rouler au taquet j'ai alculé que je pouvais arriver à Cabrera en moins de 4h30, mais vraiment sur le fil. J'ai pris le bord de mer, et c'était pas le jour à faire trempette, d'en haut on voit la digue de Mataro et des vagues énormes. C'est pas Ouessant non plus bien sûr. Avec 4h26 à la porte du client je commençais quand même à transpirer. On sort 3 palettes, j'ai juste à attendre 15 minutes pour remettre les compteurs à 0. De là, je me taille à Santa Perpetua vider le gros lot du voyage, chez ce dégroupeur ça va toujours bien, aujourd'hui aussi. Du coup j'arrive à 14h30 à la Zona Franca chez CBL. J'ai pas vu la queue de la moindre manifestation.
Je pensais moisir un moment chez CBL, et en fait ça a speedé de fou, même pas le temps de dire ouf. J'évite un méga bouchon à El Papiol pour repartir en faisant 1/2 tour à St Andreu de la Barca, il est vraiment génial ce nouveau pont ! Il me faut poser encore une petite palette chez XPO pour le Portugal, en principe ça devrait vite aller, la fille m'a signé le cmr, je suis sorti du quai et la palette était toujours dans la remorque, oh les benêts... Je finis sans espoir à Artès ou je me pointe avec 4 palettes à 17h30. Ici la reception c'est 8h 13h, mais j'ai tenté quand même. Et j'ai bien fait, la fille de la production m'a fait rentrer. Je lui ai demandé pourquoi elle avait pris les palettes, elle m'a dit qu'elle avait compris que c'était compliqué pour les transporteurs en ce moment. Là, j'avoue, je suis resté un peu sur le cul. Vu qu'elle est super jolie j'aurai préféré qu'elle me réponde un truc du genre, j'ai trouvé que t'étais beau gosse, alors voilà.
Me voilà donc vide, j'en reviens toujours pas. J'ai plus qu'à m'approcher tranquillement du rechargement de demain, je vais vais me planquer au calme dans la zone, mine de rien ça a bien marché sans m'affoler aujourd'hui, et je valide largement une belle 11 ! I love my job.
A 8h il est plus que temps que de se rapprocher du portail de mon client. Ils ont eu le temps de prendre leur petit café, toussa toussa. La commande est dispo, mais rien n'est encore sorti des racks, pas grave, je suis le seul camion pour le moment, et ça va aller vite. De ce que je comprends, le blocus du port de Barcelone se fait ressentir jusqu'ici. C'est vrai qu'après avoir au téléphone un vieux copain Catalan, ils en sont à leur 8e jour de grève ce matin. Ils tiennent bon. A vrai dire, je me demande bien ce que ça va changer au final. Le gasoil va t il avoir peur et se mettre à baisser subitement ?
J'allais partir, quand patatra, Javi se ravise, il y a un problème avec l'étiquette d'un échantillon, mine de rien, ça a encore pris presque autant de temps que pour le chargement complet. Je peux rien dire, ils sont tellement gentils ici avec nous. A 10h, c'est bon, j'ai feu vert. La semi est archi full, il y a plus qu'à remonter.
Ce matin, je fais pas le fanfaron par le C25, je fais sagement le tour par Barcelone, c'est plus languissant mais tellement moins pentu. Arrêt au gasoil, le précent plein date de mardi dernier, il est temps d'y remédier. Pied léger et Isave combinés, ça se ressent tout de suite sur le litrage. Je pense gratter pas loin de 150L par rapport à mon ancien 500, mine de rien à 2€ le litre, ça fini par se voir. Y en a qui me diront que ça sort pas de ma poche, c'est vrai aussi, mais en ce moment je pense qu'on doit tous tirer dans le même sens. Il est vrai aussi que lorsqu'on connaît un peu le programme de la journée, on a moins tendance à s'exciter.
La remontée est d'une banale banalité avec un arrêt aux stands à Narbonne et une remontée pénible vu le trafic soutenu et malgré que je sois calé à 80. Je suis pas le seul à avoir levé le pied, j'ai même réussi à doubler certains autres encore plus économes. Prochaine étape s'habituer à rouler à 70 sur autoroute ! Sans forcer j'arrive en 4h15 à Salaise, je vais ma garer vers chez Tredi, il y a de place ça ira impeccable et bien sûr je valide la 2e 11, fastoche !
J'ai pas fermé l'oeil de la nuit, ou presque. Putain de gasoil, putain de guerre. En fait j'ai eu la flemme d'aller dormir au dépôt hier soir, je me suis dit qu'en dormant dans l'impasse à poubelle land, je serai à priori peinard. Sans tirer les rideaux, au moindre bruit je serais aux aguets. Mais j'avais zappé que les incinérateurs font un bruit d'enfer et que si finalement derobeur indélicat de carburant il y avait, le bruit serait masqué par celui des incinérateurs, du coup, walou, pas dormi. Le stress pour rien. J'ai fini par vraiment m'écrouler entre 4 et 7, misant sur le fait que ça se reveille dans le quartier.
A 8h je me présente chez le client avec cette impression d'avoir roulé toute la nuit LOL. Du temps que ça vide, je vais me payer le café à la salle de pause, ici il est à 10c, j'aurai dû prendre un thermos et le remplir. Une fois vide, je vais à Bren chez Christophe Logistique Epicerie en gros. Miracle, c'est prêt quand j'arrive. 18 palettes diverses et variées pour le Pro à Pro de Montargis. Je pensais avoir un complément de ramasse mais non, après un temps d'attente, Stéphane me souhaite la bonne routas, ça signifie qu'il y a rien de mieux en langage d'affreteur à oilpé.
Du coup j'ai grave le temps, pas de quoi s'affoler. Lyon est au vert, calage de la régule à 80, tout du long, sauf sur l'A46 ou il y a toujours du grumeau. Mais rien de méchant. Arrêt à Mâcon à la BP, histoire de voir si elle est toujours débout, et miracle, non seulement elle l'est mais en plus les grands travaux de rénovation vont bientôt commener et ça sera pas du luxe. Je tombe sur Gaëtan qui est tanqué ici avec des soucis de boite à vitesse, c'est le problème des camions neufs. D'un arrêt prévu pour 30 minutes de douche, ça c'est transformé au triple, mais ça change pas grand chose à mon programme.
La journée se termine en roue libre comme elle a commencé, les yeux rivés sur le chiffre de la conso qui baisse pas à vue d'oeil mais presque. C'est sec comme au mois d'août dans les champs autour, c'est idiot, mais ça me travaille ça aussi. Mine de rien ça roule pas mal encore sur l'A6, quand je vois les prix affichés sur les stations ça fait flipper, bientôt on se dira qu'à 2 balles on trouvait ça cher !!! A 18h après avoir écouté les précieux conseils de Tonintuningman77 je me cale à deux pas du Pro à Pro dans la ZI bien calme de Chalette. C'est ma semaine de fonctionaire, j'ai à peine 8h de guidon, c'est cool.
Vu le nombre de camions que j'ai vu rentrer ce matin, et la grandeur de la cour, je me dis que je ferais aussi bien d'aller voir à pinces comment ça se passe. J'avais une petite demi heure d'avance sur le RDV, et c'est bien respecté, à 7h j'ai feu vert. C'est un peu long pour vider, contrôler, pointer, mais les gens sont cool, et il y a une bonne équipe de chauffeurs qui prennent leur mal en patience, bref le temps aura vite passé, il est presque 9h quand je me sauve.
Mon rechargement est plein sur à Guerigny dans le département N°58, la Nièvre, j'adore ce département, c'est resté authentique, on se croirait en France. Mais avant celà, il faut passer par l'A77, à 80 à vide, t'as le temps de compter les arbres c'est reposant, et ça fait du bien.
J'ai un lot de déchets à prendre dans une très vielle usine, je me demande si ce ne sont pas les anciennes forges royales. Il y a juste un léger souci, le client voulait un fond mouvant pour charger. Il se trouve que personne chez nous est au courant, c'est des big bag pas lourds avec des filtres dedans, c'est poussiereux au possible, mais pas lourd. Je dois juste les retenir lorsque le cariste les pose au cul de la remorque, et petit à petit, il pousse vers le fond. Mine de rien ça a pris 1h30.
Retour calmement vers Jarcieu via la N7 bien animée ce vendredi soir. Par miracle, St Etienne passe nickel. Je laisse ma remorque au dépôt, mais je plaints celui qui va devoir la vider lundi. Pendant que Dudu donne des leçons de sanglage à son apprenti je récupère une Freuhauf, décidement ça devient une habitude, elle est déjà chargée pour le sud, j'ai plus qu'à me sauver. A 20h30 je me gare enfin à la maison. C'est enfin le week-end, ça va faire de bien de penser à autre chose de surveiller les reservoir de gasoil. Bon week-end, peace and love les amis !
Avec le temps magnifique qu'on a eu tout le week-end, on a bien du mal à croire que l'hiver revient dans la semaine. Bien sûr on manque toujours d'eau. On peut pas y faire grand chose malheureusement. Ce matin, je décolle tranquille, 6h15, il y en a largement assez, en même temps que les premiers travailleurs dans le quartier. Ce matin, j'attaque à livrer dans la zone de Courthézon, elle est plus proche de Jonquières que de Courthézon. La zone ou je vais est récente, à tel point qu'elle n'a même pas de nom de rue, c'est triste d'avoir aussi peu d'imagination. Rue Casimir, Rue Albator, Rue Goldorak au pire, mais non, rien. J'arrive pile poil pour l'ouverture, 10T de detergents à bouger au reveil, c'est parfait pour se remettre en jambes.
De là, je coupe par Sarrians pour rejoindre Monteux et livrer 4 palettes d'emballages, à la récepton, ça rigole pas trop, il y a pas de boulot, c'est inquiétant. C'est vrai que c'est flippant tout ce qui se passe, et encore plus quand on écoute les infos, j'y vais à petites doses, sans quoi ça donne envie de se tailler les veines. La suite est à Bernis, de l'autre côté de Nîmes. Vu l'heure c'est tout rouge sur Avignon. J'hésite à faire le grand tour via Orange, ça rallonge de 20km, juste pour gagner 5 minutes, ça vaut pas trop le coup. J'attends un peu, et je vais pied léger, quand j'arrive ça s'est décanté un peu, même s'il y a encore son lot de pénibles sur la rocade. Arrivé à Bernis, j'ai appris que je ne livrais pas un quad, mais un UTV, parce qu'il y a une benne derrière, ça coûte un bras ces machines. Pour vider, il y a un quai avec une belle rampe, c'est la cliente qui a pris les commandes de l'UTV, elle partie a fond de cale avec, la machine a pas eu le temps de monter en température.
Reste plus qu'à livrer le dépôt de carburants à Fos, bien sûr pour livrer avant midi, c'est cuit, pas la peine de s'affoler, je vais vider ça à la reprise pour 13h30. C'est moins prise de tête à livrer que je le craignais. Franck m'envoie chez FM à Laudun, un bail que j'étais pas allé la bas. Le temps de mettre le câble TIR et le téléphone sonne pour rentrer, j'avais RDV à 16h, ça a sonné à 16h, départ prévu à 17h pour Annecy, je suis reparti à 17h. Ici, il y a encore pas mal de mecs de l'EST qui chargent pour des destinations peu exotiques, que du cabotage. Donc, tout va bien dans le meilleur des mondes. Je remonte le peu d'heures qu'il me reste, tranquillement toujours pour exploser mes records de lenteur et de conso aussi. 22,3 en fin de journée, autant qu'avec une grosse bagnole bien énervé, je ferai jamais mieux je pense. Je suis pas fait pour ça.
9h05 de coupure, il est 4h30, c'est parti. Le plomb est toujours là, pas de coup de cutter ni manque de gasoil, on se detend ouf. C'est bien calme ce matin sur la route, et bien sûr la traversée de Grenoble est fermée pour travaux. Vu que je suis pas chargé trop lourd, je coupe à travers par Chirens et Les Abrets. Il y a personne ce matin et c'est tant mieux, ça doit être vite miséreux à Chirens. Mine de rien, ça fait gratter 30km, on peut parler d'une bonne bretelle. Sans forcer, j'arrive un peu après 6h30 au magasin Carrefour. Du temps que le Allemand finisse de vider, je vais à la salle de pause, je tombe nez à nez avec un mec à moitié à poil, mort de rire, il est en train de se changer. Ses fringues sont archies pourries de farine, et d'oeuf, c'est son jour de départ à la retraite, ils savent rigoler ici !
Le quai est un peu à la one again comme dans beaucoup de supermarchés, mais ça va vite pour vider sauf qu'il y a eu un bon vieux bug internet des familles, je suis resté quasi 1h à quai. Quand je repars, la circulation s'est bien reveillée à Annecy. Je me taille vite fait direction le Super U de Marignier, c'est ma journée supermarché. J'ai un complet de boissons qui m'attend, sur le quai c'est masque obligatoire, le directeur rigole pas avec ça apparement. Je fais pas de vagues, je le mets. 26 palettes, 35 minutes et c'est parti, je monte direct à Estrée-Deniecourt. Vu le poids on va pas faire des prouesses, faut y aller mollo avec le gasoil. L'indicateur de charge du camion m'indique 39t9, c'est beau la technologie.
Crochet douchas au pas de course à Mâcon, une demi heure chrono. Gaëtan roupille encore, ça fait gagner du temps LOL. J'hésite à monter par Paris, je sais pas finalement entre l'A6 et l'A31 par ou c'est le plus plat pour rejoindre Estrées. Mis à part les 3 côtes de l'A5, c'est par la le mieux je pense ? Je comptais sur une bonne averse aujourd'hui pour nettoyer mon pare brise vu que mon balai et on seau sont dans le coffre à palettes de mon frigo, mais il est rien tombé ! Ce soir, il y a moyen de caler une magnifique 11, alors je ne m'en prive pas, je me pose au péage à Troyes, ça a marché comme sur des roulettes de taut aujourd'hui !
Comme hier, c'est à 4h30 que je lâche les 500 canassons dans la nature. Ayant dormi face au poste de gendarmerie, je me dis qu'à priori il ne manque rien, mais tout est possible en 2022. Il a plu une bonne partie de la nuit, mais ça s'est malheureusement arrêté, mes espoirs de voir mon pare brise propre s'envolent, il y a bien quelques averses, mais rien de méchant. C'est bien calme sur l'A26, mais arrivé sur l'A4 c'est plus la même chanson, heuerusement je n'y reste pas longtemps. Le jour se lève péniblement sur la Picardie ce matin pendant que s'égrennent les mauvaises nouvelles à la radio.
A 7h45 j'arrive à Estrées, il y a un camion déjà en place presque terminé, ça me laisse à peine le temps de commencer à ouvrir la taut. C'est Philippe le boss qui vide, il a dû brasser des millions de palettes sur son chariot, pas besoin de le surveiller. De ce que j'ai compris, ici c'est tellement blindé qu'ils vont bientôt restocker aussi à Fontaine Bonnelleau, c'est un super joli coin de Picardie aussi.
En une demi heure c'est plié, je peux me sauver. Je recharge à Roermond. Avec 26 palettes de boissons en moins ça va tout de suite mieux, prochain arrêt au centre routier de Valenciennes. Il reste un pain au chocolat bien trop cuit, mais heureusement, il y a la douche et de l'eau chaude. Comme quoi on en apprend tous les jours, le minuteur se met en route dès qu'on met le jeton, naïvement je pensais que ce n'était qu'à partir du moment ou on se servait en flotte. C'est bon à savoir vu que le compte à rebours est réglé sur 8 minutes.
Cap sur la Belgique, pas de bouchon pour aller à Roermond, sauf avant Liège, Map annonce +16 minutes. Il y a un plan B, risqué, par Bruxelles et Louvain. Quand je me décide, tout est au vert, mais les choses peuvent vite basculer. Bien sûr j'ai du fion et ça passe nickel. Après Louvain, il faut juste être patient c'est interdit de doubler tout du long, et même en se calant à 80 on arrive encore à en rattraper des plus mous. Ici aussi le gasoil coute une blinde.
A 13h je suis au chargement, et pendant que ça charge j'apprends une super nouvelle pour eux qui s'inquiétaient de savoir si avec le nombre de camions Girteka arrétés, ils allaient pouvoir honorer les traites chez Volvo et Schmitz. Le chauffeur Girteka à côté de moi charge pour la Suède il est bien bien barbu, pas le profil moyen du Lituanien, et pour cause, le gars arrive tout droit du Tadjikistan. Il m'a dit avec des € dans les yeux : "Lituania, good money". La malheur des uns, fait le bonheur des autres, mais il sera pas de retour le week end prochain à la maison. En 1h je suis chargé, j'ai plus qu'à me rapprocher gentiement de ma France natale. L'heure de pointe du soir approche, comme souvent je passe par la brousse, ça me fait arriver avec pile 9h au niveau de Spa, et 2e 11 de la semaine.
Faut pas se louper ce matin, je décolle à 3h45. Et c'est bien calculé mon histoire. Il pleut et il caille sur les Hautes Fagnes ce matin, un vrai temps de saison. Je quitte l'autoroute à St Vith pour couper à travers la forêt et rejoindre le Luxembourg ou je récupère la nationale 7. Pas de trafic, tout bien, la route redevient sêche encore mieux. Je fais gaffe à pas me faire avoir avec la vitesse à 75km/h. Le seul pays de la planète à limiter les PL à 75km/h sur nationales. Il est 4h55 quand je me gare sur la piste de la ARAL à Diekirch, impeccable.
Les pompes se mettent en route à 5h pile. Qui aurait cru que je trouve le gasoil pas cher avec 1€76 à la pompe un jour ? J'ai balancé un peu plus de 900L, je suis pas venu pour rien, en 20 minutes c'est réglé. J'allais partir quand en notant le litrage sur mon calepin, je me suis rendu compte que la fille à la caisse, probablement mal reveillée, ne m'a pas compté la pompe côté droit, 290L quand même... Je suis pas un crevard, je suis allé régler ça, j'ai eu droit à un café quand même. De toutes façons, avec les caméras ils s'e seraient bien rendus compte. Finalement ça m'a bien rendu service ce contre-temps : plus loin l'A7 est barrée pour travaux, mais quand j'arrive, la DDE locale était en train d'enlever les dernières quilles, ROYAL ! Je sors vite du Luxembourg avant le chaos.
Il tombe des seaux d'eau de Thionville jusqu'à Nancy, il faut bien ouvrir les yeux avec les excités du matin, je peux enfin me détendre une fois passé Toul, coupure de 45 à Montigny, ici les chiottes sont à l'image du café, répugnants. J'ai pas tenté la douche, je fais ça à Beaune, ça ira aussi bien. Finalement, sans me stresser j'arrive à 15h à Jarcieu, je largue la taut et au moment de vouloir prendre un café à la machine, BING coupure d'életricité. C'est vite la panique, plus de quais, plus d'ordi, plus de fret. Encore un coup de Poutine. Du coup, je prend un frigo tout neuf tout blanc pour faire une navette Bren-Pierrelatte. Surprise arrivé à Bren, il y a qu'une seule palette, on y va comme ça quand même, c'est fou !
De toutes façons, j'ai plus un gramme d'heures, juste de quoi me garer au calme, ça ira bien pour aujourd'hui, fin des opération en même temps que Christophe Bren Logistique à 17h.