Carnet de bord de Avril 2022 | Partager sur Facebook |
La météo a vu juste pour une fois, il y a eu un vent du nord d'enfer, et il neige ce matin. Et c'est pas un poisson d'avril ! Bien content de ne pas être trop haut, ni de devoir aller vers le massif central. J'ai jetté un oeil sur Map, c'est déjà le boxon. Je démarre tranquille à 5h45 pour récupérer l'autoroute à Tain en y allant molo. Dans la vallée c'est de la bonne pluie bien épaisse, c'est très bon pour les jardins, mais ça ne suffira pas. Je pose ma palette vite fait à Pierrelatte, il est même pas 8h quand je suis vide.
La suite est côté Ardéchois, à la centrale nucléaire de Meysse. D'ici on rejoint vite fait la nationale 86. C'est l'heure de la pause au magasin général quand j'arrive, quand c'est la pause ils décrochent pas le téléphone, il faut le savoir. Franchement ça à l'air d'être un peu la planque de bosser ici. J'ai une caisse de 1300kg à prendre pour le 29, mais en Italie. De là, j'ai deux ramasses sur Valence, dont une dans la vieille usine Rhône Poulenc, en tous cas ça s'appelait encore comme ça la dernière fois ou j'y ai chargé. Là, j'ai halluciné parce qu'il faut bien reconnaître que l'usine n'est plus que l'ombre d'elle même, mais le gardien lui, c'est un monument unique, de toute ma carrière j'en ai jamais vu un comme ça. Poli, aimable, il m'explique le fonctionnement du site, du temps que je remplissais la fiche d'entrée, j'avais l'impression de remplir ma feuille d'entrée au Hilton. Un personnage atypique, c'était vraiment cool !
Je prends 9 balles de nylon pour Barcelone, et je me taille, toujours aussi aimable, le gardien me rend mon passeport, "permettez moi de vous souhaiter une bonne route, ainsi qu'un bon week-end !" De là, je vais à Montéléger, j'ai 8 palettes à prendre, en 20 minutes c'est fait. Retour à la kommandantur, je vide tout et récupère ma bonne vieille remorque qui a été rechargée par Emeric, il est trop gentil ! Ce week-end, je laisse mon taxi à Jarcieu, et je rentre en Clio Diesel. A 15h je suis à la maison, et c'est pas un poisson d'avril non plus.
Bon week-end, peace and love les amis et bonne reprise à Baloo !!!
A la base, je devais repartir hier après-midi. Mais le voyage a été annulé samedi, du coup mon week-end a joué les prolongations. Coup de bol. Vu la météo du week-end on aura pas fait grand chose à part du gras, mais c'est bon aussi le gras ! A 6h je mets en route la Clio direction Jarcieu. Du coup, le prgramme est boulversé, mon chef se demande ce qu'il va faire de moi, je suis d'avis de retourner en week-end. Je rigole comme ça, mais l'annulation du voyage m'a bien fait caguer ça m'aurait changé les idées, enfin, c'est comme ça, y a bien plus grave en 2022. Finalement, il manque de taut sur le parc, je vais en chercher une qui sert de stockage à Roussillon, il faut juste la vider avant, ça va assez vite.
J'ai un bon programme de ramasses prévu aujourd'hui, j'attaque à Mours St Eusèbe, juste à côté de Romans, une énorme machine pour Louis Vuitton, 2500kg, un beau bébé, une grosse presse. On charge ça avec 2 transpalettes, le gars était un costaud ça nous faisait 1250kg chacun. J'arrive bien trop tard pour la première ramasse à Valence du coup j'ai le temps de casser la croutasse au soleil qui est revenu.
Je termine mes ramasses à Bren et j'ai loupé Sam de peu. Finalement, j'en aurai fait 5 en tout avec même pas la moitié de la remorque chargée. C'est pas fâché que je décroche la Krone, qui a pas mal dégusté depuis la dernière fois que je l'avais prise, j'ai encore vidé un peu plus ma bombe de w40. Je reprends mon bon vieux frigo, pour une bonne vieille tournée de Barcelone, rien de compliqué, mais bien lourd en ADR. Je reprends des lots chargés par Baloo qui vient de faire sa première journée tout seul. Il m'épate ce garçon, faire une reconversion passé la cinquantaine, je sais pas si je serais capable. Un coup de rouleaux avant de partir histoire de faire à peu près propre, je descends pas loin ce soir, trop juste pour arriver à Béziers, je vais me planquer au parking sécurisé de Nîmes qui commence à être de plus en plus plein lui aussi. 22h fin des opérations.
Partir à 7h de Nimes ça fait bien tard au regard du programme de la journée, mais c'est pas moi qui fait la RSE, donc pas le choix. A cette heure là tout le monde décolle en même temps. Quelques minutes avant de partir se sont garés à côté de moi 3 camions roumains, un peu déglingos, 2 DAF et un Scania, chacun en double. A peine arrétés, ils ont tiré les rideaux, genre on se planque vite fait. Je cherche plus à comprendre, mais ça puait le gasoil. Se planquer sur un parking sécurisé c'est pas idiot !
Première étape à Narbonne ou un véritable miracle s'est produit, à 9h il reste un pain au raisin et vu l'affluence de ce matin d'après Jacques c'est juste incroyable ! On va dire que j'ai la baraka. Il fait un temps magnifique ce matin, on a du mal à se dire qu'un peu partout certains agriculteurs ont encore perdu une partie de leurs récoltes avec le gel, chaque début de printemps l'histoire se repète. Rien ne va bien en ce moment décidément.
Ma première livraison chez Vuitton à Santa Perpetua, ne se passe pas très bien. A quai direct, la palette de 2500kg fait peur au cariste, de toutes façons c'est pas pour lui mais pour les gars de maintenance. Quand ils sont arrivés avec leurs bleus bien propres et repassés, j'ai compris qu'ils allaient pas casser 3 pattes à un canard. Au bout de 2 coups de fil à leur cheffe protectrice, ils m'ont envoye chez Trans Cano à Barbera. Là, ils ont vidé sans problèmes, bien que le cariste faisait pas le malin avec son Fen qui ne levait que 2t5 maxi, on a fait contre poids avec un autre chauffeur, ça sert d'être gros. Tout ça m'a fait perdre bien du temps, et j'arrive à 14h15 à Castellbisbal, ici en principe c'est 14h maxi. J'avais que 9 palettes, ils ont eu pitié, j'ai juste dû attendre qu'un camion libère le quai. C'est à L'Hospitalet que se termine ma tournée, chez Akzo Nobel, les rois de la peinture, le temps de s'enregistrer, je rentre direct, le cariste me signe les papiers et tout d'avance, mais au moment de vider, il s'est tiré boire le café, 40 minutes planté. J'y crois pas !
Maryan m'envoie recharger plein nord, à Barbera, je me pointe à 17h30, il fallait y être avant 18h, impecc. Un bon vieux complet de chimique non ADR, mais bien lourd. Une fois chargé je peux enfin prendre mon repas de midi. Je savais pas trop ou couper ce soir, j'avais pas 8h30 arrivé à La Jonquera, et c'est mort pour caler une 11, alors je tente Narbonne. Pas trop de monde ce soir sur l'A9, mais par contre arrivé au centre routier à Narbonne, c'était bien plein, je pense avoir pris la dernière place ce soir, OUF, 9h52 fallait pas trainer plus !!!!
J'allais décoller quand j'ai été stoppé net dans mon élan par un changement de programme de dernière minute. Je dois récuperer une "open box" chargée pour Massa et Arezzo. Moi ça me va, et puis une open box c'est bien comme remorque. Il y en aurait une assortie à mon tracteur avec un frigo devant, je me laisserai faire ! J'attends un peu avant de décoller histoire de pas perdre de temps inutilement, finalement, on se met d'accord pour 10h à Orange. Le plafond est bien bas ce matin mais la pluie reste bien calée en haut dans les nuages.
Après Roquemaure dans l'autre sens, il y a les travaux après l'accident d'hier ou un patrouilleur a laissé sa vie, ils ont vraiment un métier risqué, j'angoisse pour eux à chaque fois qu'ils sont en intervention, il y a encore trop peu de gens qui se déportent à gauche pour laisser un espace et au moins avertir ceux qui suivent.
Comme prévu, j'arrive pour 10h à Orange, par miracle il reste de la place sur le mini parking pour faire le relais. Le temps que je décroche Maxime arrive, aucune perte de temps. J'aurai pas gardé mon frigo bien longtemps cette semaine encore ! J'y perds pas au change, j'ai rien à livrer aujourd'hui. A tout casser il doit y avoir 2t dans la semi, c'est parfait je vais pas exploser les compteurs de la conso, mes 4h30 m'amènent bien après Aix, cassage de croute au Roudaï, au calme.
Niveau trafic je m'en sors pas trop mal aujourd'hui, pas de bouchons sur le contournement de Nice, et même s'il reste encore pas mal de chantiers côté Italien, ça roule quand même à peu près. Bien sûr pas moments, il faut doubler là ou il ne faudrait pas, mais on ne fait pas de tortilla casser des oeufs ! Par contre je me suis bien fait bananer après Gènes, je me suis fait avoir avec les parkings et je me suis arrété avec 4h36 à Sestri Levante, c'est mal, mais y avait même pas un refuge avant rien ! Je me décide à griller ma dernière cartouche de 10h de la semaine, en pédalant un peu une fois passé Brugnato sur le plat, je finis par me garer le long de chez le client à Massa avec 9h52, ça va, on a bien bossé pour un mercredi, et en plus je peux valider ma 1ere 11 de la semaine, YES !
A l'approche de 8h le parking du client se remplit pas mal, la matinée va être longue. J'ai bien fait de roupiller ici, je suis le 1er, et comme à chaque fois je galère bien comme il faut pour m'enregister d'autant que j'ai le message FATAL ERROR vu que j'ai pas reçu la référence, même pour 3 pauvres colis, il faut une référence. La cerise sur le gâteau à la fin, c'est l'enregistrement final avec le questionnaire qui n'est jamais en français, mais si on parle courament russe ou slovaque c'est bon. Heureusement le gardien connait les cases à cocher par coeur.
Mine de rien, presque une heure pour vider 3 colis. Cap sur Arezzo, tranquille. Ce matin, ça roule zen, sans bouchon et presque sans travaux, et ça c'est juste de la science fiction en Italie en ce moment. Il fait toujours aussi moche, parfois des goutelettes d'eau viennent mourir contre le pare-brise de mon Fh500 I-Save. Une fois passé Florence, je prends mes 20 minutes doccia à Valdarno parce qu'on est pas des chiens. Bien sûr il faut encore le pass sanitaire, sinon, on se lave dehors au robinet et ça fait pas envie parce que même en Toscane ça caille.
Il est un peu moins de midi quand j'arrive à mon terminus avec mes magnifiques poubelles. Paolo et son collègue sont motivés, et en faudra de la motivation, ça a pris 2h à 3 pour vider, vérifier chaque scellé, bref un peu de sport pour un corps sain dans un esprit malsain.
Maxime m'a dégotté un voyage de retour pour Lyon à prendre à Chiesanueva. En fait c'est à San Marin, cool, j'y ai jamais posé une roue. Le voyage est prévu à charger demain, j'hésite un temps à tenter, ou prendre 20 minutes pour bouffer. Zoby, je mange, d'autant que la route n'est pas une partie de plaisir après Sansepulcro. Je l'ai déjà prise une fois, ce ne sera pas une surprise, il ne faut en aucun cas espérer pouvoir faire un "temps" sur la SP258, elle est tordue, défoncée, mais tellement belle et sauvage, elle ressemble un peu à Monica Bellucci qui est née justement dans le coin, mais je ne l'ai pas croisé. Je finis par arriver à 16h30 à Chiesanueva après avoir passé la frontière passoire. Bien sûr c'est pas prêt, on verra domani à 8h30. Je valide une fin de session à RSM, j'aime bien couper sur des confettis, le dernier c'était MC il y a un an bientôt.
La coupure de 11 sera largement validée, d'ici que je prenne pas un manche pour excès de coupure !!!
Avec plus de 15h de coupure, je pense que je ne prends pas trop de risques de bouger pour faire les 3 ou 4km qui me séparent de mon rechargement, à 8h25 je valide RSM sur le tachy je pense que c'est la première et dernière fois de ma vie. Stupeur et tremblements quand je me pointe chez le client, il y a des camions dans tous les sens, je sens que je me suis un peu pris à la légère. Mais voilà, même si c'est pas les champions de l'humour ici, ils sont réglos, et il m'ont pris en 1er. OUF.
En deux coups de cuiller à pot la semi est ouverte sur 13m, c'est vraiment le pied cette remorque. Il faut reconnaitre que ça fait des envieux, surtout avec en plus le vent de fou qu'i fait ce matin. Le cariste est pas du genre marrant, mais il bosse bien, c'est le principal. Je charge des grosses palettes, dedans c'est de l'équipement pour les grosses filmeuses. C'est volumineux, mais pas lourd. A peine 7t d'annoncées sur le CMR. Bien sûr en plus du CMR il y a la déclaration de douanes pour lundi. je lève l'encre presque une heure plus tard. Direction Rimini.
Mon dernier plein remonte à plus d'une semaine au Luxembourg, je commence à reflechir un peu et zieuter les prix. Je tombe sur une Repsol qui affiche 1,74€, moins chez qu'au Luxembourg la semaine passée. C'est fou ! Du coup j'ai fait le plein, et je crois que c'est la première fois de ma vie en Italie. Aussitôt sur l'A14, je m'arrête juste après Cesena, il y a une petite station avec une douche bien nickel, ça paye pas de mine, mais ça vaut le coup.
J'ai déjà claqué mes 2x10h cette semaine, alors pas la peine de s'affoler, je rentrerai pas ce soir. Je me cale bien sagement à 80 pile poil, les carabiniers peuvent toujours m'arrêter ils vont être servis. Chose rare, il y a un vent d'enfer, en pleine poire, et même à 80 la conso à bien du mal à baisser. Il doit y avoir aussi des départs en vacances, l'A1 à la descente est archi pleine, je suis aussi bien dans mon sens. Une dernière coupure de 45 juste avant Asti, le temps change une fois dans le Piémont, et sorti côté Froggies il drache et c'est bon pour la terre. J'échoue au péage de Montmélian avec 8h53, il était temps de se garer, il y en a largement assez pour un vendredi !
Etrangement, j'ai pas roumegué quand le reveil a sonné à 5h ce matin, oui, ce reveil à ce goût si particulier de celui des vacances. 9h pile poil de coupure, je me mets en route, il pleut, il fait encore nuit à 5h45. Vu l'heure, je passe Grenoble nickel, la pluie se calme un peu une fois sur le plateau, au loin on voit déjà les montagnes de l'Ardèche, ce qui est plutôt bon signe.
Avant de poser la super open box, je vais squatter la machine à laver, Thomas et Dudu émergent tranquillement après avoir hier fêté le nouveau tracteur trop magnifique qui va occuper Thomas pour ces prochaines années, il est superbe ! Pas Thomas, le tracteur.
Retour en solo à la maison, tranquillement, les dernières minutes avant les vacances c'est toujours magique ! A 10h je pose le bazar à la maison, 15 jours de repos ça va vraiment faire du bien, je me suis promis une liste à faire longue comme le bras, je vais pas en faire le quart ! Quoi qu'il en soit dimanche faudra aller voter, dur dur de se décider, personne ne fait bien rêver, alors ça sera Meluche, pas le choix ! Ne soyez pas sage, have fun, sea sex and sun et peace and love évidemment, hasta luego !
La fête est finie, il faut retourner à la mine ce matin. Deux semaines de repos qui se sont transformés parfois en jours de galères avec des pannes de voiture, vive l'eletronique, j'ai pris bien du retard avec ce que je voulais faire dehors, maais c'est la vie, y a plus grave. Le déluge annoncé e week-end n'a pas eu lieu, et c'est toujours presque aussi sec. A 7h pétantes je dégage, direction Jarcieu sans vraiment savoir quelle sauce je vais être mangé. Vacances oblige ça roule pas trop mal, je garde la 86 jusqu'à Sarras, c'est tellement plus joli !
Après de chaleureuses embrassades, je récupère ma remorque qui attend sagement. A peine la semaine a commencé qu'il y a déjà un changement de programme, je devais charger à Anneyron pour une caserne à Tours, mais finalement ce sera un Belleville/Saône. J'avoue que je m'en tape un peu ce matin. C'est Dur qui s'y colle, il aime bien visiter les casernes. Une demi heure pour charger, l'A46 est au vert, pas la peine de prendre de risques. J'arrive juste un peu avant midi chez Alainé, j'ai un quai direct pile avant la pause. J'avais RDV à 13h, à 13h je suis vide, c'est du sérieux ici.
De là, je traverse la Saône pour aller charger des rolls de plantes à Thoissey, il pleuvasse, la route est déguelasse, j'ai bien été inspiré de pas laver à la brosse à dents ce matin. Les rolls arrivent au compte goutte, des fraisiers, des framboisiers, des kiwis, des pivoines, ça y est j'ai envie de planter des trucs encore. Presque 2h à quai et je ripe, ça me fait passer Lyon juste avant le rush du soir, A46 encore, tout sur la voie de gauche, même à 80 t'arrives à doubler à l'aise les caisseux qui se croient en ville à 50. ça pinaille pas pour vider à Anjou, et retour à Jarcieu. Entre temps il y a du y avoir un changement de fusil d'épaule, j'ai rien à faire là, demain j'ai un magnifique Andrezieux-Rumilly à faire. Donc pour ma premère nuit de reprise, je vais tester le nouveau parking gardé d'Andrézieux, quand je pointe là à 19h45 il y a 99% de places libres, c'est juste magnifique ! Et je cale ma 1ere 11, alors là c'est festival !
Au reveil, je suis toujours tout seul. Pour le moment, la rentabilité de ce parking doit frôler le 0. Par contre niveau sommeil, c'est plus que bien. J'attrape mon sac intermarché "coupe du monde" et je vais voir à quoi ressemble la douche, je faisais des pronostics dans ma tête : jeton ? douche neuve en panne ? pas de douche ? Je me suis trompé sur toute la ligne, c'est nickel chrome, grand, et avec de la pression à gogo. J'ignore combien de temps ça va rester en l'état, mais là c'est du 4 étoiles. Les gérants sont super sympa, une adresse à retenir et revenir pour moi.
A 8h je suis chez l'imprimeur, mais c'est pas prêt, et puis ils ont perdu une palette, et ça merdouille avec les papiers. Je repars un peu avant 10h, avec un RDV à 13h15 pour livrer le 1er à Rumilly je suis large sans m'affoler d'autant que Lyon passe crème. On était 4 à l'enregistrement, mais je suis passé avant tout les autres qui devaient avoir RDV plus tard, c'est bizarre comme situation. En même pas 30 minutes c'est plié, je vais à l'autre usine vers la centrale à béton, 5 minutes pour 6 palettes, chez TEFAL ça vide pas avec une Poêle à la main.
De là, rien de mieux à faire, je reviens en mode touriste au dépôt par Les Abrets et le lac de Paladru qui est encombré de pêcheurs. Un vrai holocauste pour les poissons et après-midi. J'arrive pile en même temps que Jérôme m'apporte une partie de mes palettes. Avec le temps qu'il fait, j'ai qu'une seule envie, laver. Je suis pas le seul à avoir cette incroyable idée. J'ai pas traîné non plus, l'amplitude commence à crier famine. Au programme de la soirée, routes de chèvres. Demain j'attaque à Cunéo, je prends les plus belles routes que je connaisse ces derniers temps par la vallée de la Drôme, avec le soleil couchant ça donne une lumière magique ! Il y a énormément de bêtes sauvages très près de la route ce soir, faut bien surveiller, j'ai pas envie de taper ni une biche, ni un sanglier. Il faut jamais oublier que la route traverse leur territoire. Je me gare sur la grand parking du centre routier de Serre Ponçon, le top !
Après une nuit au coeur de la nature, il faut se résoudre à décoller. 9h pile de coupure, il caille un peu, c'est normal, c'est la montagne. Dans mes calculs les plus fous, je me suis dit qu'avec un chouya de chance, je pourrais presque livrer Livorno en fin d'après-midi. Au moment de décoller, je vois passer un pailleux, suivi par un MAN avec une pulvé. La D900 c'est pas l'autoroute, il y a pas foule en principe, pas de bol. J'ai bien roulé disons 20 minutes et je les ai rattrapé juste avant Barcelonette. Ils avancent pas, chargé bien lourd les 2, souvent, les Italiens laissent passer dès que possible, pas aujourd'hui. Tous mes espoirs de gagner du temps s'envolent au pied du col après La Condamine, il y a de gros travaux et des coupures de route. 1h30 à chaque fois. Cette fois, c'est sûr c'est mort.
En un peu plus d'une heure d'attente, il y a une longue file derrière, la montée et la descente seront plus que laborieuses, on a le temps d'apprecier le paysage. Il reste encore un peu de neige tout autour, les marmottes sont en ballade aussi, quel coin formidable ! A Cunéo, le pailleux, la pulvé bifurquent, et je me retrouve immédiatement derrière un convoi exceptionnel, décidément, j'ai pas la baraka. J'aurai au moins aimé faire le 1er à Casteletto Stura avant midi. Je débarque là bas à 12h15. Le cariste est en pause, mais il vient me vider dans la rue quand même, il y a que 2 palettes et c'est une boutique spécialisée dans la bouffe énergisante du coup, il doit avoir la forme. Je trace au suivant à Novelo, ça roule nickel, tout le monde mange mais ici c'est ouvert aussi, 6 palettes 10 minutes, whaow.
Finalement, même avec tout ce temps perdu ce matin, je me suis un peu rattrapé, mais ça me fera pas arriver avant 17h à Livorno. J'ai plus qu'à revenir sur mes pas et rattraper l'A6 à Carru. Un bail que j'ai pas pris l'A6 pour revenir sur Savona, il y a des travaux énormes. Dans le sens de la descente, les ponts à colimaçon sont en pleine cure de jouvence, du coup on descend à contre sens, si ça se trouve c'est plus rapide que les virages de la partie normale. Je me jette sous la douche à Savona. C'est pas la meilleure de la terre, mais y a pire.
J'ai pas trop trainé non plus, histoire de passer Genova avant les sorties des bureaux. Pas de bouchons, c'est juste incroyable. J'ai doublé quelques mous avant la bifurcation de l'A26, dans le tas, il y avait un espagnol qui m'avait doublé un peu avant là ou il fallait pas, puis il a fait son mouton. Tout ça a dû le vexer, et pour ceux qui connaissent, il m'a redoublé un peu après, dans les tunnels avant AEROPUERTO ou j'étais tranquille derrière un petit camion qui roulait à 70. J'ai bien cru qu'il allait faire un carnage, mais il y a un bon dieu pour les cons il faut croire ! Après ça, c'est tourisme, amour gloire et économie de gasoil jusqu'à Livorno ou je me pose un peu après 19h. Grosse coupure ce soir !
Il est plus que temps de bouger de la rue ou j'ai passé la nuit, ça commence à être énvahi de travailleurs. A 8h pile je suis en marche et 2 minutes plus tard face au portail du dépôt TOTAL à Livorno. Ici, il y a jamais de stress, ça va toujours bien. Un petit 15 minutes pour livrer et profiter de leur flotte pour mettre un coup sur le pare brise. Il ne me reste plus que Badia à livrer. Cap sur la Toscane par la 4 voie. Tout le monde roule à 70/75, la route est bien défoncée et trufée d'Autovelox. Sans compter les quelques zones de travaux et les bouchons qui vont avec. Malgré tout, je prends mes 30 minutes à Valdarno une fois sur l'A1, là aussi la douche est nickel.
A 11h30, je me pointe à Badia. Ici c'est un coffre fort de taille industrielle, des portes blindées partout, plus les contrôles sanitaires en place, les anti vacc sont en PLS. Moi j'amène que les déchets, à midi c'est réglé, ciao. Maxou Parfait m'a envoyé mon retour, un complet pour Montéleger à prendre à Citta di Castello. Facile. En y allant tranquillement ça me laisse une heure pour manger en attendant le retour du cariste. C'est pas bien lourd, des grands cartons d'emballage pour LPG.
Il est 15h quand je décolle, demain c'est vendredi et ça serait pas mal de livrer avant 14h. Une seule solution, mettre le pied dedans. Bien sûr pas question d'envoyer vraiment la sauce par ici ; l'E45 est dans un état pitoyable dans la traversée de la montagne. Par contre une fois sur l'A14 on peut envoyer. J'avais le pied droit qui me démangeait. Malgré tout ça roule fort fort, et avec le soleil pleine poire tout l'après-midi, il en faut peu pour que ça parte tout en sucette. Il y a un monde de fou après Bologne. Heureusement ça calme petit à petit, et passé Piacenza c'est que du bonheur. Je me gare après Rivoli dans une ZI ultra tranquille, il est presque 22h30 au bout de mes 10h, parfait.
C'est juste un peu avant la fin de la coupure que la 1ere bagnole est passé dans la rue, il était 7h. Autant dire que j'ai dormi comme un nouveau né. A 7h30 je décolle, c'est vendredi, faut pas déconner. 5 minutes plus tard je récupère l'A32, coup de bol ce matin, personne à la montée je monte quasi à la régule. Sorti du tunnel, les types s'arrêtent en vrac pour marquer le passage de frontière au tachy, faut pas déconner quand même, un jour t'en auras bien un capable de le faire au milieu du tunnel, j'en peux plus de ces abrutis. Comme souvent, je fais ma pause douche à St Julien, ils sont toujours gentils dans cette station, la femme qui fait le ménage me racontait les merdes qu'il lui arrivait de ramasser dans la douche, j'ai du mal à comprendre encore une fois.
Grenoble passe presque sans bouchon, et je me pointe à midi à Montéléger. Maxime avait pas eu la bonne info, on vide à 13h30. Du coup j'ai largement le temps de casser la graine. De là, je remonte à St Rambert sortir un lot pour la GB. Faut bien attendre un peu la douane, mais y a pas le feu au lac non plus. Retour à la kommandantur, quai 6. Comme par hasard j'ai du Grasse et Cannes à prendre, la vie est bien faite quand même. Par contre je me suis fait bien avoir à St Rambert, on a pas accès aux quais, et le cariste a explosé un sac. Bien sûr j'ai pas pris de reserves, parce que là bas, il y a jamais de soucis, sauf aujourd'hui.
Comme tous les vendredis c'est la débandade sur le quai, j'ai pas mal de palettes à gerber, même 2 fenwicks ça ne suffit plus. Du coup j'ai le temps de bien recompter mon métrage et les palettes. Il reste 40cm d'un côté à la fin, pour une fois j'ai bien compté ! Y a plus qu'à se rentrer tranquillement à St Peray, l'A7 est pleine, je garde la nationale et ça passe ma foi pas trop mal. A 19h45 je gare mon taxi, bon muguet à tous, et à la semaine prochaine !