Carnet de bord de Mai 2022 | Partager sur Facebook |
De mémoire de fonctionnaire de la route, il doit s'agir du pont du 1er mai le plus court de l'histoire. Quand le reveil a sonné, je croyais que c'était que le début, j'ai bien failli me rendormir. Quand le reveil sonne à 2h, ne jamais traîner, sans quoi c'est juste bon pour être à la bourre. On a planté les tomates ce week-end, c'est déjà ça de moins à faire. En fermantla porte de la maison, mon roumain de chien à fait mine de pas être d'accord, mais il a pas dû trainer à retourner rêver de poulet rôti ou de course après le chat du voisin qui essaye par tous les moyens de bouffer les oiseaux du jardin.
A 3h pile, je ripe, sans forcer la mécanique je mets mon petit quart d'heure pour attraper l'autoroute du soleil ou il fait nuit noire. Pas mal de collègues ont dû manger du serpent hier soir, ça zigzague beaucoup pour un lundi. Les premières lueurs du jour apparaissent vers Le Luc. Avec une première livraison à Grasse, j'avais calculé de passer Mougins avant 7h, bon calcul, ça passe nickel, et encore mieux que prévu : Je suis pas allé au bon dépôt de chez Tournaire, c'est le gardien qui m'a sauvé la vie, je ne me serais jamais engagé dans l'impasse. Dans mon malheur j'ai du bol, il y a déjà un bosseur à 7h15, je profite pour faire 45 minutes à quai.
Quand je reviens sur mes pas pour la seconde livaison à La Roquette Sur Siagne, le décor a changé, c'est gavé de bagnoles de partout. Bref c'est jour de rentrée, et ici, faut être honnète, c'est quand même pas des acharnés de la courtoisie. J'ai 3 palettes à poser chez un marchand de boissons dans un mini poligono à la limite de Pegomas, le gars veut que je recule derrière son bâtiment, même avec un 3t5 j'y vais pas. Du coup je bloque la rue le temps de descendre les palettes au hayon, y a même pas eu un coup de klaxon, dans le tas de voitures, il y avait une de la gendarmerie, ceci explique peut être celà.
De là, je suis enfin tranquille, plus qu'à choper laborieusement l'A8. Nice passe tranquillement, bonne chose. Je suis finalement pas si en retard que celà maintenant, je peux me la couler douce en regardant le toujours magnifique paysage de l'autoroute des fleurs, ça a une autre gueule que l'A77 l'autoroute des arbres. Un café 15 minutes quand même à Borsana parce qu'on est pas des sauvages. C'est en pleine pause casse croute que je débarque à Niella Tanaro chez Manitowoc le nom intelligent de Poclain. Ici il y a 4 magazinno pour décharger, comme par hasard le 4e était le bon. J'en profite pour remettre les compteurs à 0. Du temps que je poireautais, j'ai aussi profiter pour trouver un planque pour ce soir en dehors de l'A6, il faut pas faire la fine bouche par ici. Je me gare avec 8h47 à Altare, entre un joli petit affluent de la Bormida du Spigno et l'usine de verre. On peut pas tout avoir, mais c'est pas grave la 11 est bonne !
Un peu de courage, comme hier, je décolle à 3h. Avant de partir, je jette un oeil tout collé aux fermetures, bingo c'est sur Genova que ça coince. Pas le choix, il faut y aller, même si j'avais voulu faire le grand tour par Alba, c'était fermé aussi jusqu'à Ceva. C'est l'heure ou ça roule presque le moins de toutes façons, on tente le coup. Vers 4h j'arrive à Genova Pegli, là ou en principe devait commencer la fermeture, mais les ouvriers enlèvent les quilles, ça passe !
Coup de bol qui sera de courte durée, après Morandi, il faut plonger vers Genova Centro et le vieux port. En bas au grand rond point c'est un peu la panique, rien d'indiqué bien sûr, la seule chose qui soit compréhensible c'est qu'ils font remonter par Allessandria, Parme. Autant dormir 2h ici et attendre l'ouverture. J'arrivais pas à voir comment passer pour choper le centre ville, il y a 2 portiques à 2m70 et interdit aux plus de 2,5T. Alors si ça doit vous arriver, il faut faire le tour du grand rond point, faire comme si on reparatait vers l'autoroute et rentrer dans la station service avant le péage et là, il y a une bretelle qui fait rejoindre la SS1. Après c'est une longue série de feux, de jour ça doit être folklorique, de quartiers en quartiers je finis par reprendre des couleurs, soulagé à Genova Nervi, là aussi, il y a une bonne bretelle plus adaptée aux Vespa qu'aux FH4.
Du coup, je suis bien seul sur l'A12, tant mieux c'est cool ! Sieste après La Spezia qui fait du bien.
A l'approche de Firenze le trafic se charge bien comme il faut, certaines sorties sont archi saturées, j'attrape l'A1 sans trop ralentir, 4h30 à Valdarno, ouf. Un bon café, une bonne douche, le TOP ! Il fait déjà presque chaud quand je me radine à Badia, une petite demi heure pour vider 7 palettes, je finis chez les copains à Arezzo, là, c'est un peu plus long, beaucoup de fournisseurs, beaucoup de papiers à remplir.
J'avais déjà mon retour depuis hier, Max est un garçon prévoyant, j'avas eu bien le temps de repérer. C'est du côté de Sienne, je connais un peu l'itinéraire, même s'il est pas engageant, à vide ça le fait, il faut compter une bonne heure de slalom entre les oliviers. A 14h je suis en place, je charge des transpalettes pour le fin fond du 42. Du bureau aux carsistes, il ne sont pas spécialement agréables ici, et c'est long. Je m'en tire bien, j'étais le 1er pour le début d'aprème. Pendant que j'attendais le CMR, j'ai bien vu ce bouchon après Prato sur Map. J'ai eu beau croiser les doigts pour que ça se calme, mais rien n'y a fait. Il y a 30 minutes de bouchon, plan B, je sors et je monte par la Nationale jusqu'à Barberino, vers le péage il y a une ZI avec un petit parking. 17h30, posé avec 9h03 in extrémis. S'il y a des reproches, je dirais que c'est à cause des travaux à Genova.
Si je voulais ce matin, j'aurai pû partir bien plus tard, mais je voulais rouler tranquille. Alors j'ai mis les voiles à 4h. J'ai eu beau retourner le truc dans tous les sens, pour arriver à livrer à Charlieu aujourd'hui, il faudrait rouler au taquet de chez taquet, laisser couler de partout, bref, ce serait faisable mais vu que rien ne presse, autant ne pas rouler comme un con. Alors je me cale à un petit 83, même à cette vitesse, même la nuit ici, y a des mecs qui roulent encore moins vite. Bien sûr il y a les Napolitains qui montent en primeurs, pour eux, c'est open bar. Bien qu'il soit tôt, je me mange un bouchon à Modena, les agents sont en train d'enlever les quilles des travaux de nuit, ils ont peur de rien.
Sans forcer, j'arrive à la station de Crocetta en 4h. Le temps d'aller aux toilettes, il y a deux bus qui sont arrivés, c'est la guerre à la caisse pour payer son café. J'ai été jeter un oeil aux douches c'était pas folichon, alors j'ai fait mes 45, laissé finir le bouchon à Turin, et je suis allé prendre la douche à l'Autoport de Suse. J'avais pas fait gaffe, c'est passé à 3€50 la douche, avec un minuteur de 8 minutes ! T'as pas interêt à te louper. Ils sont resté des mois fermés avec le Covid, il faur renflouer la caisse.
Bien qu'il pleuvasse dans la montée du Frejus, c'est grand soleil côté Français. La météo s'est encore bien gourré. Il aurait fallu un bon 2 ou 3 jours de pluie avant les chaleurs, mais ça ne viendra pas, ça va être bien relou cet été. Un orage finit quand même par éclater juste avant que je termine ma journée, ça a duré à peine 10 minutes, seul avantage ça m'a permis de récuperer un pare brise potable. Je me gare à Genay avec 8h55 de volant, prêt à faire une méga coupure ! Il aurait manqué 30 minutes pour Charlieu, autant rester ici.
D'ici, il y a le choix pour aller à Charlieu. Motivé ce matin, je prends au plus court par le Beaujolais. A 6h30 je démarre après un peu plus de 15h de coupure ou j'ai dormi pas loin de 5h parce que je me suis mis en tête de tout réorganiser la galerie de photos FDR. L'idée, c'est d'essayer de regrouper les 260.000 photos par tran
sporteurs, un boulot de fou, mais très prenant. Samu et Tophe m'aident aussi, si j'arrive au bout, ça sera vraiment un truc chouette.
Cap sur Belleville ou je quitte l'A6. Après Beaujeu, c'est tranquille, il y a plus personne jusqu'à Chaufailles, on est à la limite de trois departements, les routes sont plus au moins en bon état suivant lequel des 3 entre le 42-49-71. Avec la pluie d'hier, il y a même un bon brouillard jusqu'à Chaufailles. J'arrive pile pour 8h à Charlieu, le temps que le gars range ses poubelles et son quai, à 8h30 la semi est vide.
C'est Stéphane mon vieux chef qui m'envoie la suite, complet Frigo ADR pour Celrà à prendre à Andrézieux, du classique, facile, nickel pour moi ! Mais je connais la boutique, même avec un RDV pour charger à 11h, il y a rien qui dit que ce sera respecté, alors je fais le crochet par la TOTAL à Andrezieux, café, croissant, et douche 5 étoiles. J'ai eu la douche PMR, c'est aussi grand qu'un appartement, même les plus gros mangeurs de KFC peuvent y venir à plusieurs tellement c'est grand, et propre surtout.
Enregistré à 10h30, mon numéro finit par s'afficher à 12h30. Caramba ! Pile au moment du changement d'équipe, comme par hasard. A 14h, c'est plié, je pensais pouvoir descendre direct à Celrà, mais ils m'ont fait perdre trop de temps c'est mort. Du coup, je peux même pas aller à Padrosa pour dormir, vu que mon produit est pas dans la liste des ADR autorisés. Bon, plan B, pas d'affolage, je roule dans la vallée du Rhône en mode ÉCO, c'est encore gavé de bagnoles, à ce qu'il paraît on va vivre un été d'enfer sur les routes en 2022. Sans m'affoler je me gare sur le coup des 21h au Village Catalan, en vrac tellement y a des places de libre. Avec un RDV demain 11h à Celrà, faudra pas démarrer trop tôt. Niveau coupure cette semaine, je crains degun !
C'est coiffé et tout propre que je me sauve du village catalan. Il y a jamais foule ici, et c'est tant mieux. Histoire de garder un peu d'amplitude, je décolle à 8h. En ne forçant pas trop bien sûr, le 500 en bave pour monter les Albères, c'est pas le Tourmalet, mais quand même. A Celrà, il y a du monde, mais ça va pas au même quai que moi, je passe entre 2, en avance, coup de bol n°1.
Une fois vide, Maryan m'envoie 2 ramasses au nord de Barcelone. Depuis presque un mois que je suis pas venu dans le quartier, j'ai appris que le gouvernement espagnol remboursait 20c du litre. Je ne pensais pas que ce soit bon aussi pour les étrangers. Ici le gasoil est à 2€, ça fait peur. Il s'avère que DKV à la fin de mois, rembourse la différence. Je fais donc le plein à Aiguaviva, de toutes façons, il faut bien mettre du gasoil pour avancer.
Première ramasse dans une toute petite rue du poligono de Parets, des bagnoles garées partout, même serré à mort, garé devant chez le client, une voiture passe à peine. J'ai juste une palette de 50kg à prendre, il y avait un petit camion devant moi, j'ai rempi à l'arrache un CMR, palette posée au cul et je me sauve de ce trou à rats. L'avantage c'est que ça a pas duré plus de 5 minutes, coup de bol N°2. La suite est à St Fost, pas de ralentissements sur le C17, et personne chez le client. Le temps que je fasse 1/2 tour et aille m'annoncer, 2 semis sont arrivés derrière, mes 17 palettes pour La Talaudière sont prêtes, en une demi heure c'est chargé, coup de bol N°3.
Je me taille vite fait de Barcelone en même temps que sortent les premiers du boulot, ça commence juste à être le bazar sur Barbera, mais je m'en tire bien. Mon complement est à Sallent, d'après Maryan c'est dispo à 14h30. Je file, mais dans mes souvenirs là bas, les vendredis c'était prêt plutôt vers 17h/18h. Il fait presque chaud sur Barcelone aujourd'hui, il paraît que la semaine prochaine y a canicule. Finalement c'est dispo à 15h30, il y a 8 palettes, en 20 minutes c'est chargé, il reste encore 1 bon mètre de plancher. Je sais que Maryan carresse l'espoir de compléter. De mon côté je me dis qu'en forçant un peu beaucoup, je peux presque rentrer ce soir à St Peray. Mais pour ça, il faudrait vraiment que je fasse une remontée ventre à terre.
12t dans la semi, même avec le C25, y a moyen. Il faut juste envoyer la sauce grave, et profiter de l'e-roll à fond. Passé le frontière Maryan me souhaite un bon week-end, y a pas de complément, coup de bol N°4 ! Y a plus qu'à croiser les doigts et ne rien lacher, comme le chantait Dave Gahan : "Everything counts in large amounts", minute après minute, je gratte. 30 minutes à Loupian pour remettre les compteurs à 0 et souffler un peu, ça roule grave ce vendredi soir sur l'A9, dans les 2 sens. C'est juste un peu après Nîmes que ça finit par se calmer. Il me reste 16 minutes pour rentrer quand je suis à Valence Sud, putain, j'y croyais pas. Le temps de manoeuvrer chez mon voisin, 10h01 de volant, il restait 12 minutes d'amplitude, pas beau ça !? Merci Depeche Mode ! Bon week-end, grosses bises, on se reparle lundi 7h, pas avant, j'ai des geraniums à planter !
Pas d'affolement, ce matin je décolle à 7h. J'ai honte parce que je sais que la plupart de mes copains sont déjà partis depuis un moment, ils sont la moelle, et moi j'ai que l'os. En même temps, partir à 1h du matin pour commencer à 8h à Bourg les Valence serait un peu idiot. Il y a déjà un XPO quand j'arrive, un gars loué chez Brenntag, il a pas la planque. Je suis le premier de la semaine à la reception, 8 palettes, ça file.
Je monte ensuite tranquillos à La Talaudière vider le Sant Fost, ce matin ça roule nickel sans casse bonbon, c'est rare, et avec le temps beau et calme, on pourrait presque se croire dans un épisode de Santa Barbara. Bien sûr autant de zénitude ne pouvait pas durer, arrivé à La Talaudière je me fais jeter parce que j'ai un frigo, alertée par un cariste tatillon, arrive une "gradée" qui ne me parle pas, et qui ne s'adresse à moi que via son cariste, c'est rigolo autant de franchise. J'ai mis mon sourire émail diamant, une rose dans la bouche, une blague et elle est repartie dans son bureau. Il y a pas loin de 15 piges que je viens ici en frigo, ça a jamais posé de problèmes, je sais même d'avance que je reviendrais avec le frigo, de toutes façons on vide à quai.
Après avoir attendu un peu une décision de la kommandantur, je vais aux rosiers à Diemoz, tout est au vert autour de Lyon, c'est parfait, je peux couper par St Pierre de Chandieu. C'est la folie douce aux rosiers, il y en a dans tous les sens, la fête des mères c'est bientôt. Ici c'est du rosier de compétition, ça sent super bon ! Il y a que des filles qui bossent ici et pas que des gamines loin de là, pourtant le boulot est dur je me dis que beaucoup d'entre elles seraient aussi bien à la maison à se faire les ongles. A 13h la semi est archi pleine, j'ai pas pû tout prendre, je ramène tout le bazard direct à Anjou. Bien sûr ça pinaille pas pour vider, moins de 10 minutes et je rentre au dépôt pour charger un mini groupage fastoche pour l'Italie.
Vu que j'attaque à Livourne, je dois passer par la côte, ce soir c'est pas la peine de tirer les heures, ça me ferait arriver sur Nice vers 22h, bonne chance pour trouver une place, d'autant qu'il y a des travaux cette nuit, Lançon est fermé ainsi que les portes de Provence. Alors je me gare au péage à St Maximin dans le grand parking boueux, envahi de camions des gars du chantier. 20h, lundi plié.
9h01 de coupure je me taille, il est donc 5h01. Je fais le chaud comme ça, mais en vrai je ne suis pas pressé, j'ai juste pas envie de me frapper la traversée de Nice aux heures de pointe. Comme prévu ça a dû être compliqué hier soir tard pour trouver des places, la plupart des refuges sont pris et je parle même pas des sorties de parking. Du coup je contourne Nie juste avant 7h, ça passe, mais il en faut pas plus. Après c'est presque peinard, je fais tirer jusqu'à Borsana un peu avant Savone. Cacafé, doudouche, tout nickel. C'est pas du 4 étoiles, mais c'est propre. Pendant que je bois mon café, debarque un voyage d'ados en sortie scolaire, il y a la guerre dans la boutique. Je vais vite me planquer au calme dans ma camionnette.
C'est finalement après Genova que ça se complique aujourd'hui, les basculements de chaussée ont repris de plus belle, à chaque fois, au pied d'une côte, et il faut relancer, la conso explose et tu peux rien faire, ISAVE ou pas ! A Recco, on reste parfois de longues minutes arrété. Heureusement que je visais pas la livraison à Livorno avant midi ! Je lâche l'affaire après La Spezia histoire de souffler et casser la croûte.
Vu que c'est pas ma journée, la box a pas marché arrivé au péage de Livourne, ça fait 2 fois avec cette box que ça m'arrive en Italie alors que ça ne m'étais jamais arrivé avec le vieux Telepass Italien. Arrivé chez Total, c'est tout fermé, le cariste est en RTT ou je sais pas quoi, il n'y a que la secrétaire. J'ai le hayon, un transpal, on s'arrange comme ça sinon j'étais quitte à attendre une bonne heure que vienne le cariste. Il y a juste 2 palettes, ça va aller. Reste plus qu'à me rapprocher d'Arezzo, vu l'heure c'est mort pour vider ce soir. Pas de problèmes de toutes façons, je dois vider à Imola demain pour 14h, ça sert à rien de courrir. Effectivement quand j'arrive à Arezzo dans la rue, je croise tous les types qui sortent de l'usine, il est 17h01. Mine de rien 9h30 de volant pour 650km, c'est pas la Castille et la Mancha ici ! La coupure de 11 sera largement validée, impeccable !
Tout le monde est arrivé au travail quand je sonne à 8h. Tout est calme tranquille, je rentre on attaque par un bon café avant de vider. Quand je reviens sur la bascule, il y a des camions dans tous les sens dont Cyril qui attend sagement son tour. Il arrive d'Imola, moi j'y vais. C'est pas la peine de s'affoler ce matin de toutes façons, Arthur ne peut pas me faire rentrer avant 14h sur le circuit.
Il fait un temps magnifique ce matin, un vrai bonheur. Je passe comme souvent en ce moment par Sansepolcro, en temps de parcours c'est pareil. D'habitude j'y passe à vide. Heureusement que j'étais pas pressé, je me suis retrouvé par deux fois derrière des plus que papys avec d'antiques FIAT Panda, 40, 50kmh pas plus. Derrière ça s'affole vite et ça double n'importe où. Pas de demi mesure par ici !!! A charge on ressent encore plus à quel point certains ponts sont en train de mourrir, limite flippant, surtout le dernier au passage entre La Toscane et l'Emilie Romagne, même à 40kmh c'est presque trop, et vu que c'est étroit et à double sens, tu peux pas éviter les trous. Après une série de 2000 basculements de chaussée, je récupère l'A14 et je stope à Bevano pour la douche. Pas nickel aujourd'hui, le type qui fait le ménage est pas là, ça se voit direct.
A 14h je suis au circuit à Imola, il y avait tellement longtemps que j'y étais pas venu que je ne reconnaissais plus le quartier. La dernière fois c'était pour livrer de la moto. Finalement je peux pas vider avant 17h, ça ferait trop d'essence sur le paddock, je dois attendre que ça se vide un peu. Finalement je repars à 18h30, c'est largement cuit pour recharger aujourd'hui mon complet de couscous à Argenta. Pas d'affolement, c'est pas du primeur. Vu les routes d'ici en coupant en travers je mets une heure pour faire 50km, tranquille. Avec 224km aujourd'hui, j'ai pas cassé 3 pattes à un canard et ça fait du bien !
Encore une coupure de plus de 12h cette semaine, ça devrait rajouter des points pour les semaines plus tendues. Les bureaux n'ouvrent qu'à 8h30 et à priori, chuis preums. Mais en fait non, il y a deux camions avant, enregistrés d'hier. c'est le jeu. Dans le tas, il y a Nico de chez Coquelle, je l'avais pas reconnu, c'est le fils d'Hélène, déjà 13 ans qu'elle est partie. Il charge comme moi pour St Vulbas. Les palettes arrivent au compte goutte, la matinée va être longue. Finalement, je repars d'Argenta avec mes 24t de couscous 3h plus tard, j'aurai préféré charger l'harissa c'est moins lourd.
Il fait vite chaud et les ennuis commencent dès Ferrara, Map annonce +22min sur l'A13, je regarde vite la natio, c'est vert, va pour la natio. C'est pas la plus roulante, mais au moins je fais pas du surplace jusqu'à Minerbio. L'A1 est bien chargée aussi, très chargée même. Signe que les 1eres chaleurs sont là, il y a un pneu explosé tous les 10km. Je me pose bien après 14h à la Sarni à Fiorenzuola, panino café douche. Bien sûr j'y vais molo molo aujourd'hui, j'essaie de ramener la conso à des niveaux acceptables en 2022. C'est plat jusqu'à Turin, faut en profiter. Bien que je passe Turin à 18h, ça bouchonne presque pas, tant mieux ! Je refais une petite coupure à Oulx histoire de faire reposer un peu mécanique et chauffeur, et je remets les compteurs à 0 à St Julien Montdenis. Oulx-St julien, 2 bons parkings.
La suite est bien cool, mais seulement jusqu'à Chambéry, après ce sont les travaux de nuit qui prennent le relais, embranchement de Chambéry fermé pour choper le péage avec à la clé une déviation toute tordue, et rebelote à Bourgoin ou l'A43 est fermée. Du coup je me suis retrouvé à travers champs par Cremieu pour atterir à St Vulbas mais posé au calme face au client, 9h51 de guidon aujourd'hui, j'ai pas démarré pour rien !!!
C'est vendredi 13, et c'est mon jour de chance. Le monde appartient à ceux qui se couchent tard. J'allais emmerger de ma douilette couchette quand j'ai entendu le bruit caractéristique du Renault, suivi d'un autre Renault, puis d'un Volvo, le tout dans un mouchoir de poche, et oui, mais je suis preums ! Il y avait bien sûr Nicolas puisqu'on a le même voyage mais aussi un Delaurent et un Guidez, 100% de camions français, c'est fou non !? Ici, les caristes attaquent pas de bonne heure, 8h30, à la mode espagnole. On a donc tout loisir de refaire le monde en attendant l'heure.
Mine de rien, ça a pris une heure une fois à quai pour vider les 27 palettes de couscous. Aussitôt vide la sentance tombe, un lot ADR à Chassieu, il y a si longtemps que j'avais pas mis le casque et tout le bazar, j'ai pris sur moi. J'avoue ça ne me manquait pas. 5 cuves de soude c'est lourd la soude. Là aussi ça a pris 1h. Le complément c'est du groupage à St Fons pour El Prat, le cariste est en RTT, le gars du bureau vient scanner les colis, je me charge de mettre les palettes à ma sauce. Je tombe sur Denis un papy de 68 piges qui a repris du service à la STEM tellement ça lui grattait de reprendre un volant.
Je pensais ensuite avoir d'autres ramasses, mais non rentrage direct à la kommandantur. L'A7 est pleine comme un vendredi soir sauf que c'est 14h, on va en baver cet été les gars !! Maryan voulait me saigner pour lundi, j'aurai pû gratter du plancher encore, mais non, il y avait pas trop d'impératifs et je suis pas payé au CA. Une douane, 5 livraisons lundi ça sera joli déjà non !?? Je finis par apercevoir mon domicile conjugal sur le coup des 18h30, je m'en tire bien, c'était mon jour de chance je vous dis !! Grosses bises, bon week-end, sea sex and sun, c'est le rechauffement climatique faut en profiter !
Après un week-end bien rempli et un jardin bien nickel, il est temps de se remettre à l'ouvrage. Comme souvent se pose la question de savoir à quelle heure partir, j'hésite entre 2h30 et 2h45, oui ça fait mec qui pinaille pour 15 minutes, mais des fois, ça fait la différence. Je joue la carte de la prudence; va pour 2h30.
On se croirait en plein jour tellement la lune est grosse, on dirait mon cul ! il fait encore presque 20° quand je décolle, on se croirait au coeur de l'été. La seule différence avec un lundi estival de bonne heure, c'est qu'il n'y pas de caravanes, juste un paquet de Polonais et autres Peco ce matin. En temps que français, tu te sens bien seul sur l'A9 parfois. Ce matin, ça roule vraiment bien, le 500 I-Save avec 15t, il respire la santé je me pose pour 45 minutes au village catalan dans un temps record, à tel point que j'aurais presque tenté La Jonquera si j'étais sûr à 100% de trouver une place.
J'ai 20 minutes d'avance sur l'ouverture de la douane, et j'ai bien fait, je suis le 2e, derrière 4 autres sont arrivés, c'est toujours une demi heure de grattée. Le temps que les ordinateurs se mettent en route tout ça, tout ça. Du coup, ça me fait penser qu'hier j'ai reinstallé mon windows, il y a une fenêtre ou c'est écrit : "ceci est une opération rapide", il a fallu pas loin de 4h. J'ai eu peur que la fille à la douane tente la même manip. En Repartant j'avais repéré les mossos qui arrétaient ceux qui reprenaient l'autoroute, alors, je me suis dis que moi avec mes plaques et ma tête de con j'allais y avoir droit, j'ai pris le gauche et j'ai gardé la N2 jusqu'à Figueras, je sais, c'est mal. Il est 10h20 quand je me pointe chez XPO à Franqueses, après une marche de 500m, j'ai le quai, N°15, mais rien ne bouge, je vais jeter un oeil, c'est la pause. Ici, ils sont 2000 caristes, ils arrêtent tous à la même heure. Et j'attends, la pause s'eternise, puis enfin ça bouge. Pas longtemps, un chef fait appeler tout le monde sur le quai, même les bureaux, j'ai pas tout pigé, mais il y avait des pas contents, et puis ensuite, vas y que ça commente et le quai 15, rien à foutre.
Il était quasi midi quand je suis reparti. Tête baissée pour poser 6 palettes à Martorelles, et foulée une palette à Santa Peretua. Le gars à la récéption gueulait qu'on venait pas ici à 12h45 juste avant la pause, j'avais envie de l'égorger, mais quand il a vu que sa palette était déjà tirée au cul de la remorque il a fait poupougne. Pour limiter le retard, je file direct au groupage à El Prat, là bas, ils doivent avoir des conditions de travail un peu moins meilleures que chez XPO, mais il bossent, et souvent dans la bonne humeur. Je me suis bien fait bananer arrivé chez Nissan, l'entrée qu'on prenait avant pour livrer les fûts d'essence est condamnée, il y a toute une partie de l'usine qui est en friche. Du coup, les budgets ont été revus à la baisse, il y a plus les feneants de pompiers internes qui nous escortent, c'est toujours du temps de gagné.
A 15h c'est enfin vite, j'appelle la tour de contrôle à Castelgalli, Javi m'attend jusqu'à 16h, j'ai 15 minutes de marge, je suis LARGE ! Pfuuuh, heureusement que la route est belle, sans quoi il y aurait de quoi rendre son tablier parfois. Le temps de charger, à 17h je suis garé dans zone, il fait chaud bien sûr, il va falloir se réhabituer. 8h40 de guidon, y en a assez !
Le reveil me sort du lit, il est 2h01. Je dormais bien. Vraiment bien. Je remets mes idées en place tranquillement, je décolle à 2h45. Mis à part en heure de pointe, ça vaut plus vraiment le coup d'ici de prendre le C25, surtout chargé lourd et avec du gasoil à 2 balles. Je descends par Barcelone, ça va aussi bien, à 3h du matin, y a pas de bouchon à Sabadell. C'est bien calme ce matin, il y a même pas trop de frigos, il faut dire que la campagne des oranges est surement pas loin d'être terminée. Il y a bien les travaux de rénovation de la chaussée dans la montée du Perthus, en journée c'est le chaos dès la Jonquera, mais là, ça va, je passe la frontière à 5h, tout le monde roupille. Une heure d'efforts encore et je vois Narbonne dans mon viseur, et là c'est le drame, pas de pain au raisin, pénurie qu'elle m'a dit la fille, les raisins arrivent aussi d'Ukraine.
Heureusement, il reste de l'eau dans la douche, c'est le principal. J'ai speedé, histoire de pas faire 45, et tirer au plus loin pendant que c'est encore calme sur l'A9. Ce matin, il fait bien humide et moite avec le marin, et quelques nappes de brouillard, j'ai même mis les essuis glace, je remets les compteurs à 0 à Loupian, au calme.
Ce matin, c'est le chaos comme j'ai rarement vu autour de Montpellier. Tôt ce matin, un camion Bulgare, chargé en ADR a pris feu sur l'A709, vers Montpellier sud, le type est sain et sauf, il a eu le temps de decrocher. Heureusement l'A9 était pas impactée, mais tout autour, il y avait que des bouchons, à tel point que ça bloquait jusque dans le centre des villages, autant dire que ce matin, beaucoup ont dû être en retard au travail. Je croise Emeric, il va faire la F2 demain, il va transpirer un peu !!!
A 11h je suis à Salaise, il y a un camion avant, pas grave, en 3/4h c'est réglé, une petite ramasse de deux palettes à 500m de là que je ramène au dépôt. En échange, je prends des retours de Magny Cours et Imola que je ramène tranquillement à St Clair du Rhône. D'habitude là bas, ça va super vite, pas aujourd'hui, il y a des camions dans tous les sens. Le compteur des heures à bien tourné, j'ai juste de quoi remonter au dépot à Roussillon pour y cuire une bonne partie de l'après-midi. Mais c'est pas grave, je suis dans les clous avec la RSE, 1ere 11 de validée, si senor !
C'est vraiment cool de passer une nuit au bord de l'A7, c'est un concert de klaxon inintérompu. Vu la chaleur j'ai guère dormi de toutes façons, quoi qu'à 4h quand le reveil a sonné, j'étais presque au frais.
5h c'est la bonne heure pour partir et surtout pour traverser Vienne, il y a personne, c'est parfait. Sur la 75, il y a quand même quelques gars qui partent au boulot, les types devraient mettre le reveil un peu plus tôt, vu comme ils roulent, je doute qu'ils arrivent entier à la retraite. Il me semble qu'entre rouler comme une chique molle et comme un fou furieux, il doit y avoir un intermédiaire. Le jour se lève sur les montagnes Dauphinoises, c'est très joli ce matin, à 6h30 je suis au Lelerc de Pont de Beauvoisin, direct à quai, j'ai 12 palettes de boissons à prendre, le gars est trop content de faire de la place.
De là, cap sur St Quentin Fallavier, ce coup-ci tout le monde est levé, il y a tellement de monde après La tour du Pin que j'ose même pas doubler, je reste bien à droite, je ne suis pas en retard, j'arrive pour l'ouverture chez un logisticien que je ne connaissais pas, je prends 6 palettes pour l'Italie. C'est pas la boite la plus agréable de ma vie, ça se prend beaucoup au serieux. Le temps de charger, ça a fait passer l'heure de pointe, je complète au port pétrolier de Givors avec 4 palettes pour l'Espagne. J'ai vite chaud avec mes manches longues pour tirer les IBC d'additif. Heureusement il y a la Shell à Roussillon sur ma route, pile poil pour faire mes 30 min de coupure, déjà 6h de boulot ! Comme le temps passe vite.
A Jarcieu, il y a du peuple pour vider et recharger, ça traine pas et ça m'arrange. A 13h c'est plié, un coup de gasoil, un coup de jet sur les roues et go ! Y a samu le touriste dans le coin, il va à l'opposé sur le 41. A quelques minutes près, j'ai échappé au chaos sur l'A7 ou tout est bloqué à Ternay. Un bouchon qui fera date je pense. Direction Italie, je passe par Grenoble ou c'est incroyablement fluide, mais une fois passé le controle de St Michel, c'est plus la même musique, il a fallu presque 1h pour arriver à la plateforme du tunnel, gros bouchon après que le tunnel soit resté fermé 1h pour cause de voiture en panne. Il y a pas mal de camions ADr en attente, et par miracle, je suis resté 31 minutes avant que les escort boys ne debarquent. Royal !
Une fois de l'autre côté, c'est ma box qui a a buggué, elle restait calé sur le péage français. Je sais pas comment faire pour la debugguer, et puis comme par miracle, ça s'est remit en odre quand je me suis arrété pour la nuit à Rondissone, comme hier 8h45 de volant et une amplitude au taquet ou presque.
Honnètement, je serai bien resté au plumard un peu plus, mais rien que l'idée de pouvoir me frapper Milan aux heures encore creuses, m'a légèrement boosté. Je tourne la manivelle du moteur à 4h28, 2 minutes plus tard léger moment de doute, OUF, la barrière du péage s'ouvre. C'est encore l'heure des nuiteux, je me suis fait déposer par un antique Megaspace vers Novarra, le type devait largement depasser les 3 chiffres. Le trafic se fait tout de suite plus soutenu une fois passé Rho, il est à peine 6h et ça roule presque au ralenti à Certosa. Après c'est du velours, je sors à Bergamo.
Dans l'autre sens c'est bien chargé, j'ai juste à faire gaffe le long du lac d'Iseo, la route est pas large et les arbres mal élagés. Tranquille mimile, y a pas le feu. Bizarement, le hasard des affrétements fait que c'est pas le premier coup que je prends la route de Lovere, et c'est vraiment chouette. J'arrive juste pour l'ouverture chez le client, une usine au beau milieu d'une zone résidentielle à Artogne. En 15 minutes c'est réglé, direction Tavazzano.
D'ici, il faut longer le lac de l'autre côté pour rejoindre Brescia, via de longs tunnels interdits aux ADR, ça tombe bien, j'ai les plaques, il faut passer par le route touristique, et les villages d'ici fleurent bon la dolce vita et le pognon. Enfin, c'est vraiment beau. Après Brescia je retrouve l'A35, et je coupe 30 minutes au Chef Express de Adda, le café est bon bien sûr, mais les sanitaires presque aussi crades qu'à Ambrussum. La douane était prête quand je suis arrivé, 4 minutes que ça a pris !!! Je file dans un bled paumé pas loin d'ici, livrer 2 pauvres palettes ADR dans une usine pharma, d'avance j'ai tiré les palettes à l'arrière, 2 coups de fourche, merci au revoir, et je fonce retrouver l'A1, douche à Somaglia au top.
Pas trop de soucis en ce début d'après-midi sur l'A1, si bien qu'à 16h30 j'arrive au circuit à Misano. Le temps de trouver à qui m'adresser, j'ai une méga place de libre au milieu du paddock. C'est la première fois que je livre les écuries camions, c'est vraiment beaucoup plus cool à faire que la bagnole. Très sympa. J'ai un peu pinaillé, parce que je savais pas quoi donner à qui, mais finalement ça s'est fait tranquille, à 19h30 j'avais tout fini, il me reste qu'un fût pour un français pas encore arrivé. Ce soir, il fait etrangement presque frais, je vais DORMIR !
J'aurai bien fait la grasse mat ce matin, mais voilà, une vieille envie de pisser m'a sorti du lit. Mais je suis encore assez jeune pour m'en rendre encore compte ! Le paddock qui a fait la fête une partie de la nuit ronfle encore, l'ambiance est vraiment differente qu'avec les bagnoles. Hier soir c'était un peu la panique, il y a eu un bug avec une écurie qui n'a pas eu son gasoil. Réunion de crise, finalement le client fait partir un express pour arriver ce soir au circuit. C'est sur ce pauvre Emeric qui ça tombe.
De mon côté, j'ai 2 ramasses à faire, j'attends 9h30 pour décoller histoire de garder un peu d'amplitude ce soir. Direction Imola, c'est tout droit. L'adresse ne me dit rien de bon, c'est dans une impasse, mais dans une vieille ZI, effectivement quand j'arrive à l'adresse, tout est à l'abandon, ils ont déménagé du côté du péage d'Imola, je suis quitte pour une marche arrière de la mort pour sortir de ce trou. J'ai 9 palettes à prendre, pas lourd, normal j'ai le transpal electrique avec moi, le lourd c'est quand j'ai pas le transpal electrique. La témpérature atteind vite les 30 aujourd'hui, je vais à la seconde ramasse à Ravenna, arrivé à 13h00, c'est la pause jusqu'à 14h30.
Dès la reprise je vais voir un peu si c'est prêt, une palette de 85kg, le type me fait faire une manoeuvre à la one again, et là c'est le drame, alors qu'il me faisait signe, je mets un coup de porte à faux avec le hayon sur un plot en beton de son entrée. Il m'a rendu fou ! Là dessus son boss arrive, je lui explique le topo, c'est un jeune, il débute il savait pas qu'il fallait me dire STOP ! Du coup, il faut faire un constat ou s'arranger. Il m'a demandé 100 balles et pas de constat, d'un côté ou l'autre je perds 100 balles, j'ai pas de dégats, alors j'ai lâché 100 balles.
Là dessus, y a rien de mieux à faire, je rentre à Misano. Le trafic est déjà bien soutenu, c'est vendredi, tout le monde part à la mer. Les premiers fous furieux sont déjà en place pour l'expo de Misano, c'est mythique ici l'expo. Il ne reste plus qu'à remballer quelques fûts vides et attendre Emeric. Pour lui et son fourgon, les galères s'enchainement les unes après les autres. Des heures de paumées pour rien dans les bouchons en faisant le crochet pour rien à la douane qui avait été faite en ligne, mais on lui a rien dit, et pour finir une autoroute coupée pendant 2h, hélico et tout. Une descente express cauchemardesque.
Le temps de vider la palette et de la livrer chez le team allemand, il était 23h, un peu tendus les mecs ! De mon côté il me reste 2h30 de coupure pour avoir 9h, et d'ici c'est un peu tendu en 10h pour rentrer. Du coup, je prends le fourgon, Emeric mon camion. Paumé dans une fourgonnette que je connais pas, prise à l'arrache en pleine nuit, et sur la reserve quasiment. J'ai l'air con à la station, je savais pas de quel côté était le bouchon du reservoir. Calé ensuite à 115, je finis par rattraper le montagnard à San Martino, ou je récupère mon fidèle taxi. On en profite pour casser une graine, boire des cafés, parce que vraiment, y a des jours de merde !
On se quitte la dessus, Emeric mets les gaz, moi j'y vais tranquille, j'ai une conso à faire baisser. Même aux plus petites heures, il y a toujours du monde, ils ont le feu au cul ici ! Je lâche l'affaire à Rivoli un peu avant 6h du matin, c'était ça ou mourrir, ras le bol, je vais roupiller 3h, ça fera du bien.
Il fait chaud derrière les carreaux, je commençais à cuire et ça m'a reveillé. Un café, un spremunto et un croissant, je crois que je peux affronter la rampe du Fréjus. Dans le tunnel je croise un flot inintérrompu de bagnoles et de bus, déjà à Oulx, il y avait un file de gens en train d'attendre pour pisser, dans la rampe côté français c'est le chaos, impressionant. Je rattrape un car dans la descente, le gars est pas trop sûr de lui, au fond de moi je me dis qu'il y a des chances qu'il s'arrête à St Julien, alors, je fonce, aussitôt arrété j'attrape mon sac de douche, chope la clef à la caisse et cours m'enfermer aux chiottes, bingo ! Dehors ils font la file pour caguer, ils avaient qu'à prevoir à l'hotel !!! Preums !!!
Un dernier moment de suspens, il est possible que je doive passer prendre un relicat de ramasses aux rosiers, et puis finalement non je rentre vider direct au dépôt. Une demi heure de coupure que je mets à profit pour faire mon plancher et je me rentre à ma maison, il est 15h30. Le quartier est bien calme, ils ont tous dû se tirer !
Il devait tellement pleuvoir chez nous, qu'il est encore pas tombé une seule goutte d'eau. Entre ça ou des grelons, je ne sais pas ce qui est le mieux finalement ? Ce lundi démarre plus que tranquille avec un voyage de poubelles à prendre à Valence et un RDV à 13h15 à Salaise, autant dire que j'avais pas besoin des phares. J'attends que tout le monde soit bien parti au travail, je décolle à 9h30. Je charge dans une ZI moderne et intelligente dont les architectes ont oublié de penser que des camions y viendraient, heureusement, là ou je vais c'est large et au bout de l'impasse. 66 palettes de medocs périmés, c'est pas lourd, mais comme d'hab je me galère avec le BSD electronique sur le téléphone. Avant les déchêts étaient accompagnés par un papier, c'était vachement pratique.
Je me radine un peu avant midi à Salaise, bien sûr, c'est mort pour vider, mais par contre je peux m'enregistrer, le BSD a buggué, mais dès 13h15 je peux vider bien bien. Pour une fois j'ai été bien inspiré, il y a noir de camions à la reprise à 13h15, à 14h c'est plié.
Mission suivante sous un ciel plus que menaçant, je vais à Bren chez Christophe logistique charger un lot de boissons avec plein de produits differents, si on ne se trompe pas, c'est qu'on est bons. On vérifié 2 fois à 4 yeux avant de se gourrer. Je vais vider ça direct à la logistique Duarig, Maxence est débordé, le pauvre. Il va falloir pousser les murs un jour ! Surprise une fois vide, je recharge à Anneyron pour Belleville, prévu demain matin, whaow. Une journée de rêve. Je vais m'enterrer au portail chez Rodet, mais c'est ouvert, je vais jusqu'aux quais, il y a encore du monde, et ma commande est prête, du coup, je charge. Coup de bol !
J'ai plus qu'à m'avancer et aller me tanquer dans la ZI au calme. A 20h30 la journée est pliée, j'ai de gros soucis internet à regler, un truc de fou avec SFR, un de plus. Je n'ai plus accès à mes sites avec la connection du téléphone. Finalement, je me suis rendu compte que j'avais plus accès à l'ensemble des sites hebergés par Infomaniak mon fournisseur suisse. Une bonne galère en vue.
Encore un bon plan glandouille cette impasse à Belleville ! J'avais vaguement cru entendre que le RDV de 10h était libre, alors l'air de rien, je me suis présenté à 9h30. Il y a une petite nouvelle au bureau, très mignonne, mais tellement jeune ! Par contre elle a bien appris la leçon, mettez vous à quai, mais il y aura de l'attente. Nos soucy cocotte, faut que j'appelle SFR. J'étais fermement décidé à prendre ma douche ici, mais une affichette donne la couleur : Toilettes bouchées. Alors, à toi qui me lis : vas y molo chez mc do, ou alors, fais caca en plusieurs fois merci.
Finalement ça a été plus vite que prévu, mon coup de fil à SFR a servi à rien, à 10h30 je me taille. Je pensais aller à Thoissey, mais finalement c'est Diemoz et ses magnifiques rosiers. Je fais mon stop douchascacas à Mionnay, c'est pas jojo mais il y a pas d'autre choix sur ma route. 4 chiottes pour une station aussi grande, ça doit pas rigoler certains jours. La commande n'est pas tout à fait prête à Diemoz, ça tombe bien, je peux faire le radioguidage à Monaco pour Emeric, ça lui apprendra la vie.
A 13h30, j'ai mes 43 rolls, ça sent tellement bon que j'aimerai voyager dans la remorque, mais techniquement c'est pas possible. Pas lourd, et par Cours et Buis, c'est du pilotage, ça dérouille ma carcasse, 50 minutes pour arriver à Anjou, nickel. Je ramène 2 rolls pour le 08 à Jarcieu City. En échange je prends 26 palettes de bière, ça sent moins bon et je deteste la bière. Un coup de lavage rapidos, Yvan m'a même piqué mon éponge pour que j'aille plus vite, de retour de Spielberg, il languis de nettoyer son gros Turboliner.
J'ai plus qu'à me jeter dans les bouchons Lyonnais du soir à 18h, pas le choix, une pause wifi à Beaune et j'échoue au péage de Sens à 23h30, vu l'heure y a pas trop de choix dans le coin. Quelque chose me dit que ce sera pas aussi calme que dans l'impasse à Belleville hier.
Grosse surprise au reveil, il caille. Il y a même un peu de brume sur l'Yonne, avec le soleil qui se lève et les oiseaux qui chantent, ce serait presque buccolique si c'était pas un péage. Ma coupure termine à 8h40, c'est parfait je vais éviter le plus gros des bouchons sur la 104. Alors, c'est parti en mode ECO, passé les éprunes il faut se mettre en mode vigilence. C'est passé au vert, mais mine de rien, ça roule encore pas mal et tout est possible avec les pilotes qu'il y a dans la quartier. Un bail que j'étais pas passé par là, ça ne me manquait pas du tout. Soulagement une fois sur l'A1, et surtout après Senlis ou ça se détend un peu. J'ai à peine mis 3h pour arriver à la douche à Roye.
Naivement, je pensais voir un portait de Marine, mais non que dalle, pas de photo de blonde nulle part. Je traine pas trop non plus, faudrait quand même pas oublier que demain c'est férié, et que j'ai de la bière à livrer à Estrée. Un camion termine de livrer quand j'arrive, impecc, d'autant que le chef est pas décidé à aller manger. Le quai est archi full, il me trouve un transpal electrique qui doit être une prise de guerre de 14/18. Quand tu avances, il faut vite mettre en sens inverse pour s'arrêter, je flippe avec les palettes de bière. J'aimerai presque autant mon transpal à main. Mon rêve va être vite exhaucé, à un moment donné, le manche du transpal m'est resté dans les mains, avec une palette dessus, à moité à cheval sur le hayon. Après s'être bien cagué pour tout descendre sans rien casser, j'ai fini comme un samedi soir quand on rentre bredouille, à la main.
Une fois vide, c'est le moment de casser la croute et d'aller charger au fin fond du 80, à la limite du 59 et du 02. Des patates bien sûr. Là, pas de souci de circulation, je charge dans une très belle ferme, bien rangée et entretenue. C'est très beau. Avant, il faut aller peser de l'autre côté du village de Templeux-le-Guérard. C'est ma journée transpal manuel, et les big bag de patates c'est pas des salades. Une bonne séance muscu aujourd'hui. Je repars de là à 43t, il y en a assez, moi ça m'arrange.
Je récupère l'A26 après avoir traversé un bout de St Quentin, il y a du peuple direction SUD, je m'en fous, calé à 82 je ne rattrape personne, cool cool. J'ai juste voulu faire le routier et me poser 45 à Chateauvillain, impossible, archi plein, alors sortie Chaumont à mon plan habituel au calme. J'ai terminé mes heures dans la ZI de Longvic, là aussi c'est peinard, frigo sur 14, il va pas trop tourner cette nuit. 23h08 fin des opérations, 9h50 de guidon, un perfect, comme ce matin à Roye !
C'est le calme olympique ce matin dans la ZI de Longvic, oui, du calme olympique et de compet ! Genre, planté ici, tu te dis que ça va être repos total. Mais voilà, la maison est à moins de 4h30, je suis chargé en patates et mine de rien, je serais aussi bien à ma maison personnelle dont j'ai tant ramé pour finir le credit. Coup d'oeil rapide à Map, c'est tout QRO dans la vallée de la Saone, mais visiblement c'est pas la même passé Lungdunum.
C'est chargé, mais ça roule, en plus il fait beau, j'ai envie de chanter avec Michel Fugain Sur l'autoroute des vacances
C'était sans doute un jour de chance
Ils avaient le ciel à portée de main
Un cadeau de la providence
Alors pourquoi penser au lendemain ? Sauf que j'ai pas de patte d'eph ni de col pelle à tarte.
Effectivement, dès l'A46 ça merdoie, chargé lourd ça servait à rien de prendre les chemins de traverse, j'ai suivi le troupeau de pénibles. ça se faufille, ça veut gagner 3m par 3m c'est juste pathétique. Ternay, tout ça tout ça, on avance au pas. Sorti à Chanas, je ne suis pas le seul non plus, je jette l'éponge avant Sant Vallier, j'arriverai pas en moins de 4h30 à la maison, j'ai plus qu'à casser la graine, 45 minutes. Rien de grave, à 14h je suis à la maison, le quartier est desert !
5h du matin, 500 cheveaux, un Themo-King et un ane au volant dechirent le silence du quartier. Dans la nuit, il y a eu un bug de l'ordinateur de bord qui s'est remis à 0 pour la semaine, il a du croire que c'était plié pour la N°21. Direction Boffres avec mes 25T de patates. Tout le long ça grimpe jusqu'à Leyrisse 13km là on bifurque direction Vernoux. 133L/100 !!! C'est beau non ? A 5h45 j'arrive pile au moment ou le portail s'ouvre, pas de pont pour les ouvriers du chips !
Une fois vide, retour dans la vallée du Rhone, pas un chat sur la route, même pour traverser St Peray à 7h30, c'était tout shuss. Prévu à 10h à Eurre, je suis du coup un peu en avance, je me tanque 1h dans la ZI de Eurre. Il y a encore Georges à quai et Nico RMZ qui attend sagement son tour. On charge tous les trois dans la bonne ambiance, on verra bien si ça rigole autant lundi matin à Villeurbanne. A midi et demi, je suis de retour à la casbah, je crois bien que je vais donner à manger aux piafs, faire de la tondeuse et apreme !
Pinaise, ça fait du bien des week-end comme ça. C'est la grande forme pour partir ce matin, pile poil pour 6h. Si pour partir du village ça roule cool, je sais d'avance que je vais tomber dans la pire heure à l'approche de Lugdunum, capitale de la gaule, comme le cap d'Agde. Mais comment faire, avec un RDV dans un guet apens à Villeurbanne ? Comme prévu ça a merdouillé une fois passé Ternay, mais sans jamais être vraiment à l'arrêt. J'avais bien reperé d'avance l'accès au chantier pour le festival de la Jeunesse, je me pointe là bas il est tout juste 8h. L'accès se fait par un chemin en terre au milieu des bois, bénie soit la secheresse. Georges est déjà en place avec les TILTmens pour vider, et du coup, le 2e de 8h étant pas arrivé, on me vide aussi. Le parc est immense, pas de soucis pour la place, ça vide dans la bonne humeur, on est pas sur une plate forme logistique.
En 1h c'est plié, entre temps RMZ est arrivé, comme ça, pas de temps mort, Georges et moi, finissons en même temps. On se sauve de Villeurbanne, je ne sais pas ou va Georges, moi je vais dans le village voisin : Lyon 8e, là bas il y a une usine au milieu des immeubles. C'est pas hyper large dans l'usine, mais ça passe, 6 palettes pour Barcelone, et je me sauve. Le temps que je me jette un café à Solaize, la suite arrive, j'ai une moitié de remorque pour Le Mans à prendre à St Clair du Rhône. Mais voilà, arrivé là bas à 11h30, il y a encore des camions à finir, je vais devoir attendre. J'ai négocié l'attente à quai, et du coup je valide 3h, et ça, c'est vraiment bon en 2022.
Retour à Jarcieu, c'est Maryan qui s'occupe de mon cas, du coup c'est cacatalogne. IMPEC. Arthur et Samu vident ma semi pendant que je vais fayotter un peu au bureau. Je dois recharger des fûts de pulpe de fruits aujourd'hui à Lérida. Je vais essayer, mais d'abord, je charge 2 petits lots, c'est Franck qui me donne la main, on a pas trainé, il y a même eu le temps d'un café.
Cap au sud, sur une A7 presque tranquille à la descente. Dans l'autre sens par contre, c'est aussi chargé qu'un dimanche soir, ça bouchonne de Pierrelatte à Valence. Bon courage !!! Sur l'A9 pas mal de gros parkings sont fermés pour travaux, je pensais avoir du mal à me garer à Narbonne, et puis finalement non, il restait encore de la place à 20h30, c'est une bonne chose et bonne nuit les petits !!!
Incroyable, il a plu cette nuit. Pas beucoup, mais juste assez pour me reveiller, quand je sors du camion à 5h c'est terminé, pas besoin de blouson il fait pas frais pour autant. Café, douchas et.... pain au raisin quand même. Je démarre à 5h45, aux premières lueurs du jour. Il fait encore un peu humide, mais une fois côté espagnol c'est grand beau. Ce matin, j'attaque à Palamos, du coup j'ai droit à la traversée de La Bisbal, j'adore traverser La Bisbal, ça donne le sentiment d'être un bon vieux touriste, bientôt ça va être galère à traverser, mais là le matin, ça passe encore.
Arrivé à l'usine à Palamos, rien qu'en tapant mon immat sur la borne, tout le reste du pedigree est apparu, c'est beau la technique. Dès que le texto me donne le feu vert, une caméra detecte le numéro d'immat et le portail s'ouvre. Là, ou aucun progrès n'a été fait par contre c'est concernant les caristes toujours aussi peu prompts à vite venir. J'attends à tel point que j'ai remis les compteurs à 0... Pour finir, j'ai plus qu'un gros lot à vider à Montornès. Du classique, du facile. Une fois enregistré chez henkel, je vais au stockage, il y a Stephane de chez Aurenico qui attend déjà depuis un bon moment. A force d'attendre, on apprend qu'ils ont pas la place pour stocker, super !!! Du coup, on va vider dans un autre dépôt, face à l'usine, encore un peu de temps perdu. Seul avantage ça vide à quai, pas la peine de s'échiner à vider 22t au transpal à main.
Stephane part avant moi direction Oliva, moi je me contente d'aller faire une ramasse au CIM Vallès. Je me pointe chez TDN à 13h30 pour prendre 7 palettes. Je pensais moisir un moment, en fait, tout compris j'y ai pas passé 15 minutes. Alors, je fonce tout debout.com direction plein ouest à Mollerusa, ça roule nickel sur l'A2, et surtout avec juste 2t dans la semi, à fond partout. J'ai de la poire et de la pêche à charger, le plus long c'est de s'enregistrer, après ça pédale, et pour sortir c'est à la bascule que ça coince. L'heure tourne, et il faudrait encore que je passe chez Vilardell prendre une paire de palettes, soit environ 2 palettes. Sans couper 30 minutes ça va être juste, mais en partant à 17h30 de Molerusa, je passerai peut-être après le coup de feu du soir à Barcelone. Je reviens par Manresa, si je vois que c'est trop pourri, j'aviserai et couperai en route avant Terassa.
Finalement, ça passe tout shuss, l'alarme des 4h15 sonne juste en arrivant chez Vilardell. Vite à quai, vite sorti mes palettes de pulpe pour mettre les 2 énormes palettes de carton à l'avant, et remettre les fûts, 20 minutes, on est des fous ou pas ! Y a plus qu'à couper et hasta la manana de bonne humeur et de bonne heure.