A 3h30 ce matin, toute la planète Duarig dort. Toute ? Non ! Y a Ludo et moi qui tiennent la boutique quand même. Lui va faire les 24h du Mans ; bien fait. Moi je me jette un café sur la figure et je me sauve. A cette heure-ci ça roule nickel, l'heure idéale pour s'envoyer des podcast sans être dérangé. Un peu partout on voit des éclairs, mais pas de pluie sur le trajet. Même au lever du jour, le soleil reste bloqué sous une épaisse brume, ça sera comme ça finalement toute la journée. Pour changer un peu, je me suis arrété à Narbonne prendre ma douchette du matin, 45 minutes histoire de se refaire une santé sur le disque.

J'avais RDV à 11h à Celrà, j'arrive un peu avant, il y a du monde, mais je passe à l'heure. Ils vont finir par être bons. Les quais sont archis pleins, le cariste est obligé de tout ranger dans les racks au fur et à mesure, du coup c'est un poil longuet pour vider, 1h, ça va, on a connu pire. Devant, il me reste encore du Reus, mais ça ira chez Vilardell, c'est trop au sud pour moi Reus. Alors je vais ramasser à Dosrius, un petit bled dans la montagne entre Mataro et Granollers. Le poligono est tout rikiki, le long de la route, les types qui bossent là, sont forcement gentils.

Maryan ne tarde pas à m'envoyer la suite, à Sant Felui de Llobregat, de l'autre côté de Barcelone. J'ai même le temps de casser la croute, j'ai été me poser dans la ZI à Montornes au milieu des poubelles, même si je me gare à un endoit ou il y a pas de poubelle, je me vois pas tout balancer dehors, c'est vraiment une profession de porcasse. Presque pas de bouchon à Barbera, ça roule. Je craignais un peu pour la ramasse, parce que je suis toujours méfiant, mais ça va pas mal, surtout en suspension intégrale, parce qu'effectivement, il y avait une sacrée bosse pour se mettre à quai. 6 palettes pour St Donat 26. 

Je reviens direct sur mes pas, je dois tout vider, et remettre en place. Il y a un gros lot pour Givors déjà à quai. Un Grec est en train de faire le sien aussi de chargement, y en a pour long. Heureusement, j'ai ma vieille plaque à primeur, en speedant, j'ai tout refait en moins d'une heure. Je me sauve rapidos pour aller me planquer sous le seul arbre qui fasse de l'ombre à Caldes, il y a un Mercadona pas loin, faut que j'achète de l'huile pour la maison ! 18h00, fin des opérations, une très bonne journée comme j'aime.

Hier soir je me suis un peu gourré avec le reveil, et le reglage de  l'heure de départ, j'ai 9h30 de coupure quand je décolle, il est 3h30, si j'ai dormi 4h c'est le maximum. Bon ça va, y a pas mort d'homme. Il faut pas longtemps pour récuperer l'autobahn à Santa Perpetua vu que je suis tout seul. Le jour se lève gentiement au Boulou, les douaniers debrieffent au bureau, combien de bouteilles d'huile de Tournesol a t on le droit de ramener d'Espagne ? On sait pas, c'est flou ! Quelques petites averses sur Perpignan, mais pas assez pour avoir un pare brise correct. A 6h30 je me radine au hasard au centre routier de Narbonne, 3 tournées de cafés vu que je tombe sur deux collègues et la coupure déborde comme il faut, un peu plus d'une heure, ça va, on est pas des sauvages.

La journée va être tendue niveau trafic, une de plus vous me direz, c'est déjà bien chargé. Mais ils ont tous le feu au cul, je sais pas mais moi le week-end, j'ai envie de tout sauf de bouger de chez moi et envie de voir personne surtout ! Je me vois pas bien aller sur des plages bondées, ou des lieux touristiques gavés de monde, ça me saoulerai en 2 minutes. Sans trop m'affoler j'arrive à 11h à St Julien en St Alban, haut lieu de l'industrie ardechoise ou je dois livrer les 4 palettes de retour de Dosrius. Il faut juste trouver un cariste polyvalent. Je finissais juste quand un Bulgare s'est ramené avec un complet, je l'ai échappe belle.

Message au poste de commandement à Jarcieu, réponse immediate de Maryan : Vu que t'es un chouchou, rentre chez toi bon week-end. Mais pincez moi je rêve !!!  Record battu aujourd'hui, à 12h15 je gare mon magnifique camion dans la cour magnifique de mon voisin dans mon magnifique village, ou une magnifique femme m'attend de pied ferme pour un magnifique week-end ! Mimi, et oubliez pas de pas aller bosser lundi !

Comme Cendrillon, je me taille à minuit ce mardi qui ressemble à un dimanche soir. C'est la grande forme après plus de trois jours de week-end. On est passé entre les orages de grèle, il a fait une bonne pluie, c'est toujours ça de pris. Il pleuvasse un peu comme je pars. Comme Cendrillon, j'ai RDV avec mon prince charmant, en l'occurence, Emeric, c'est lui qui est de l'équipe de quai de nuit chez Duarig. A 1h pile comme prévu, je me mets quai 1, vidé, rechargé, café, 23 minutes. On est pas là pour rigoler. Emeric peut retourner se pieuter, et fermer la boutique, c'est l'équipe de nuit la plus courte de l'histoire de la logistique.

Je retourne vite fait sur l'A7, je fais pas le fou par le tunnel, en ADR, même à 2h du matin, c'est pas sérieux. Vu l'heure, l'A46 passe crème, c'était bien le but, partir tôt et envoyer la sauce. Ce matin, je me sens d'attaque pour traverser La Bresse, de temps en temps une grosse averse, mais surtout pas grand monde sur l'A39. Quand j'arrive à Dôle, ça se reveille un peu, quelques places se sont libérées, ça tombe bien, j'ai 4h15 qui sonnent, je m'écroule 45 minutes au lit.

Je pensais bouchonner un peu à l'entrée de Mulhouse, mais en fait, il y a juste eu un petit ralentissement à cause d'un accident. Quel bonheur de ne pas tourner à droite direction Bâle ! Je tire tout droit, petit dej à la Aral à Hartheim, pas de pain au raisin bien sûr, mais une douche 5 étoiles. La moyenne horaire chute ensuite rapidement une fois sur Freiburg, j'adore traverser ici, c'est vraiment buccolique et ça à l'air cool comme ville, je sais pas pourquoi ça me donne à chaque fois cette impression. Après ça, on avance pas vite pour passer le Titisee, il y a des radars tous les 500m, fixes et mobiles, je sais pas comment je me suis pas fait flacher, surtout pour tenir un 30km/h en ligne droite large, faut pas être nerveux. la dessus, il y a aussi des zones de chantier à 30, on est pas entre Napoli et Salerno, tout le monde respecte. Sans forcer, je me pose à Engen sur la 81, il est 11h, j'avais déjà dormi ici, c'est super tranquille. J'avais 8h30 de volant, bien sûr, j'aurai pû avancer encore un poil mais sans doute pas pour me poser autant au calme. Bonne nuit les petits !!

Grosse ambiance au reveil à Engen ce matin. Je rejoins en titubant la sation, face à un machine à sous, un gugusse est comme hypnothisé, et le serveur, çala fait bien caguer de me servir un café et un croissant alors qu'il est plein confection des bocadillos pour demain matin. C'est à peine s'il m'a décroché un mot et un regard. Ah merde, j'avais oublié, je suis en Allemagne. A minuit comme hier, je m'élance sur l'A81. Avec les grosses pluies d'hier, il y a un peu de brouillard, mais rien de méchant, la preuve, par moment de l'autre côté du lac on aperçoit les lumières suisses. La N31 a été en partie prolongée, on évite certains bleds bien pénibles à passer, dans l'un deux j'ai laissé un souvenir ce matin, je me suis fait flasher, je suis un bandit, quand j'ai vu le flash et mon compteur... 35km/h, mon record ! Après Lindau, on peut à nouveau se caler à la regule sauf dans les travaix bien sûr, mais ça a bien roulé jusqu'à Munich, capitale de la bière, des saucisses et des eros center.

C'est pas la première fois que je fais ce trajet, et à chaque fois, nostalgique de mon époque de légumier, je traversais par le ring interieur pour rejoindre l'A8 et l'Autriche à Salzburg. Profitant de l'heure très matinale, j'ai voulu tester par le nord, et l'A94, ça coupe de quelques kilomètres sauf qu'il y a un bout de nationale assez rectiligne, je tente. Au bout de la 94, je trouve un parking, une place et encore plus facile, un emplacement au fond du lit pour 60 minutes de bonheur. Quelques kilomètres plus loin, je suis en Autriche après avoir franchi l'Inn. Le jour se lève assez vite, en même temps que le trafic se fait plus dense. Toute la matinée sera placée sous le signe de travaux, mais pas de bouchons, malgré un gros trafic. J'ai bien cherché du gasoil moins cher, mais il est quand même à 1,95 en moyenne.

Douche et café au 24/7 SHOP N' GO à Völlerndorf. Depuis que j'étais pas venu ça a tout changé, tout est automatique, 3 balles les 5 minutes de douche, 1€ la minute supplementaire. Toute la boutique est automatisée, ça va du paquet de chewing gum au clopes, jusqu'à la poupée gonflable et un sex toy enorme. Un machin pareil, ça doit tenir reveillé je pense, encore mieux qu'un café !!! Je me suis pas éternisé. Pas de bouchons pour contourner Wien, pas de bouchon non plus pour passer la frontière Hongroise, le badge se positionne sur le péage Hongrois, impecc.

J'avais repéré que le gasoil était nettement moins cher ici, 480 florint ça fait du 1,25€. Mais au moment de payer, c'est 1,75€, et oui, c'est pas le même prix si t'es un citoyen de Mr Orban ou un européen mecreant ! Heureusement, la fille à la caisse était un vraie bombasse sympathique sans quoi j'aurai été en colère. Je me gare au transitaire à Masonmagyar avec un eu plus de 9h30 de volant, il est 12h30, j'ai faim !

Il est 4h, à la bonne heure, c'est grand temps de se mettre en route. Je suis sensé distribuer à partir de 9h à Hungaroring. D'accord, j'ai de la marge, mais on est jamais assez prudent. Par goût de l'exotisme j'ai gardé la nationale 1 déserte, jusqu'à Gyor ou j'ai repris l'autoroute, mais même sur cette nationale déserte, il y avait une patrouille de flics en train de rien faire. Les flics sont partout ici. Quand j'arrive sur Budapest, ça commence à se charger, j'ai bien fait de partir tôt, ça va vite être le binz comme on dit ici, je me suis quand même pris 5 minutes pour un café une fois passé le Danube.

Il est long comme un jour sans pain ce M0, je suis arrivé à 7h au circuit, bien sûr j'ai pas pû rentrer, fallait attendre. A côté de moi il y à Lion Truck Racing, qui ne peuvent pas rentrer non plus. Ici, c'est toujours compliqué. On nous laisse finalement rentrer bien après 9h. Le paddock est divisé en deux, faut que je bouge le camion pour faire la distribution, mais ça va, je m'en suis sorti. A midi c'était une affaire classée, entre 2 averses. Le temps est plus que menaçant. J'ai le temps de me refaire une beauté, y a du beau linge qui traine. Franchement depuis que je livre les circuits, le championnat d'europe camion, c'est vraiment sympa à faire.

Je recupère ce qu'il y a en fûts vides, 2 fûts pleins en retour, et je me sauve avant que ce soit la panique sur le periph budapestois. A peine sur la M0 qu'eclate des orages monumentaux, on y voit pas à 20m, ça roule pas vite, prudence, mais y a des tarés qui font du gymkhana entre les files de bagnoles, faire un constat sous des trombes d'eau c'est un signe d'intelligence ?? Retour chez le transitaire à Masonmagyar. Comme à l'aller, j'ai repris la N1 à Gyor, c'est tellement peinard. A 18h30, je suis garé en sécurité, et c'est aussi bien comme ça avec le plein de gasoil !

Toute la nuit, un vent de dingue a soufflé. Ce matin c'est grasse matinée, même si j'aurai préféré partir ultra tôt, j'ai bien apprecié le reveil à 5h45. C'était presque une grasse mat ! A 6h30 je décolle et la pluie se met de la partie dès les premiers kilomètres. Il faut pas longtemps pour rejoindre la frontière autrichienne avec son énorme grillage anti migrants et les bungalows de "retention" ça fait quand même froid dans le dos tout ça. Hier Franck m'a trouvé 2 ramasses en Autriche, il est fort ce Franck tête de kartofen, les 2 ramasses sont vraiment proches de l'axe, je vais pas me perdre. J'attaque dans un méga dépôt DHL tout proche de l'aéroport de Wien, il m'avait dit à partir de 8h, je me pointe la bas pour 7h30, avec la pluie j'ai supporté le blouson fluo, y a des mecs en short à côté de moi, désolé, il fait 13°.

Même si j'ai eu les papiers avant 8h, le cariste ne commence qu'à 8h. C'est un turc, super gentil et marrant. 8 palettes pour Montélimar, et c'est parti. La ramasse suivante est à Wels, plein ouest, j'ai RDV à 12h30. C'est bien, ça me laisse de la marge, il tombe des seaux d'eau, mais heureusement l'heure de pointe est passée et je contourne Vienne comme une valse, no soucy. Vu que j'ai le temps, je voulais tester la douche du Oldtimer autohof, je savais pas ce que j'allais y trouver ? Des volants 3 branches collés au mur ? Une expo dédiée aux magnets à travers les générations ? Bref, rien de tout ça, des photos noir et blanc de vielles bagnoles, et une douche à 5€, un record. C'est propre, y a de la pression, encore heureux. L'avantage, à ce prix là, y a personne, t'attends pas. Avec le café, ça m'a fait 8€20, je suis ruiné, c'est pratiquement le PIB du Burundy.

La pluie finit un peu par se calmer quand j'arrive à Wels, il est midi, j'ai RDV à 12h30. Le temps que Franck m'envoie le bon numéro de booking, j'ai ma feuille d'entrée, quai 109/110, quelle organisation ! Sauf que tout le monde va quai 109/110, il y a un tel merdier qu'on se croirait à Barcelone. Je tombe sur un gars du 67 qui vient dans le coin toutes les semaines, il est assez surpris de tomber sur un français, or, je ne suis pas français mais ardechois !

En partant, j'ai fait le point, et je devais surtout prendre une difficile décision : par ou rentrer ? Au départ, je voulais revenir par l'Italie, mais au Brenner c'est un vrai bordel sans nom jusqu'à Belluno, alors tant pis, j'ai coupé à travers champs comme à l'aller pour rejoindre Munich. Une dernière pause juste avant d'atterir sur le periph, et re-prise de décision. Tout le monde va vers le lac de Constance, c'est archi rouge, alors que l'A8 direction Stuttgart est au vert sauf le crocodile, mais d'ici il est encore loin. Alors, je tape dedans, et c'est vrai que l'A8 est metamorphosée, quand j'étais jeune, elle était vraiment pourrie, parfois même sans bande d'arrêt d'urgence, un vraie autobahn pour aller en Panzer envahir Parissss. Là, c'est de la 3 voie, avec 15t dans la semi, ça roule grave. Au croco ça descend à 50, normal, j'ai rien lâché, doublé partout ou c'était possible et au final je suis arrivé en 10h00 tout pile au hasard dans un poligono tout proche de Karlshrue, au delà de mes espérances !! 19h58, ridal !

L'allemand est matinal, et bien que ce soit samedi, ça bosse un peu quand même dans la zone. A 5h pile je me taille j'ai 9h01 de coupure et la ferme intention de rouler aux maximum tant que c'est calme. 5 minutes plus tard, je suis sur l'A5 à fond de cale. C'est bien tranquille, ça déroule plein sud, ça commence à se charger un peu vers 6h du matin, pile au moment ou j'arrive dans la section interdite à doubler de 6h à 19h, mais bon, c'est samedi, la polizei et la bag dorment encore, on s'en balec.  A 6h45 je vois le panneau Hartheim, je sors prendre la douche à l'arrache à la ARAL, que du bonheur. Malgré l'heure matinale, un groupe de Hollandais a attaqué à la bière, le week-end va être long pour ceux qui sont garés à côté.

Un café, une douche, 30 minutes et je me tire. Plus je descends, plus ça se charge sur l'A36. Après Besançon, Dôle, c'est même archi pénible, et encore plus quand on doit essayer de résoudre des soucis d'internet, entre un herbegeur pas joignable et SFR, je suis à bout de nerfs. Une demi heure de coupure devant un café à Seurre, SFR me confirme que c'est pas de leur ressort, faut que je trouve par moi-même. Je deteste internet et encore plus l'informatique. Passé Beaune, le trafic commence à être plus que chargé. Fait exprès je suis rik et rak avec les heures, j'ai cramé mes 2x10h, faut pas que je me loupe. Après Macon sud, il y a carrement un méga bouchon à cause des travaux, Google annonce +20 minutes, et c'est un peu pareil autour de Lyon. Je décide de jeter l'éponge et d'attendre que ça se calme sur l'aire de Macon.

Tranquillement, le parking se charge de chauffeurs qui se garent pour le week-end. J'attends sagement que les bouchons disparaissent, on le sait après 12, 13h c'est toujours plus calme dans la vallée de la Saône, qu'il roule en diesel, essence, hybride ou electrique, le caisseux moyen garde ses habitude de caisseux moyen. J'ai attendu presque 2h30, et je tente le coup, ça passe nickel : Mâcon, A46, Ternay, tout à fond. L'équipe de quai à Jarcieu est light cet apreme, y a que moi : j'attrape le chariot double, j'ai pas trainé pour vider recharger, 25 minutes ! L'A7 est encore bien chargée, il y a eu un carton, je rentre par la N86, ça passe nickel, quand je finis par ma garer à la casbah, il est déjà 17h30, le compteur affiche 8h45, content, j'ai bien calculé mon coup pour une fois. Vais je enfin réussir à signer un jour mon CDI !?

Sur ce, bon week-end, j'éspère qu'on va enfin trouver un solution avec nos soucis de sites, j'ai bien une idée derrière la tête, à voir. 

C'était trop cool, j'ai pû tondre avant d'aller travailler. Un lundi matin, c'était quand même une occasion de narguer tous les RTTistes du quartier. Vu les chaleurs, c'est pas des grosses tontes, juste pour faire propre, encore 15 jours et tout sera cramé. A midi quand même je me taille, incroyable. L'A7 est archi pleine, ça roule mais à la moindre étincelle ça peut vite devenir le total merdier. 

J'ai 2 cuves d'acide sulfurique à poser dans l'immense decheterie que l'on voit depuis l'A7 à Donzère, c'est balaise comme truc. Il fait un vent d'enfer là haut, c'est hostile à la vie humaine. Un gars vient me chercher au poste de garde pour ne pas que je me perde, 2 coups de fourche et zou, je me sauve, je dois aller poser ce que j'avais charger à Wien vendredi. Visiblement, j'étais attendu chez Wurth à Montélimar, j'ai entendu le gardien annoncer "Le Bratislava" vite quai 3 ! Et ça n'a pas trainé pour vider !!

Retour sur Valence, je pense que c'est bien calmos niveai taf aujourd'hui, "rentre voir bobonne !" A 16h je suis garé de nouveau à la maison, ben quoi !? 4h de boulot ça va, y en a assez non ?

Fini le farniente, ce matin on se remet au travail, je décolle à 7h, il fait déjà presque chaud. J'attaque pour 8h à Margès, de chez moi, faut 1h. Les vacances approchent, il y a presque plus de gamins aux arrêts de bus vers chez moi. Niveau élections hier ça devait aussi être les vacances, on était pas nombreux au bureau de vote. Bien sûr quand c'est mon tour de m'enregistrer à Margès, j'ai pas le bon numéro de commande. C'est un produit un peu à part, du concentré pour Mc Do, bizarre ce truc en bouteilles de 50cl. Finalement, je me sauve avec 10 palettes à 9h30, pour bien faire j'ai 3 palettes de bières à pécho au super U de St Sorlin, ça me fait prendre la route de Chateauneuf de Galaure, autant dire que j'ai pas battu de record. 

Je pose les 10 palettes à Pôle38 à Agnin, ils voulaient tous mes piquer des bières les couflots ! Et puis je suis allé à la logistique Duarig à Roussillon poser les 3 palettes d'heineken. 

C'est ma journée liquide, j'ai 26 palettes de bière à prendre à Bren pour Estrée, la semaine est faite. Arrivé la bas, c'est archi full de camions, j'en ai jamais vu autant ici, et Christophe est toujours tout seul, il va falloir s'armer de patience, on est 3 Duarig, 2 affrété et une feneasse de chauffeur maison. Bonne ambiance malgré tout ici, toujours. A 15h30 c'est plié pour moi, j'ai bien cru qu'on fermait pas la portes à la fin, les palettes dépassent toutes un peu, ça se voit direct à la 26e. Le preuve que la bière fait grossir, c'est archi lourd.

La traversée de Lyon est bien laborieuse cet apreme, il y a des cartons un peu partout et des bouchons de curieux surtout. Je passe par le periph, l'A46 est encore pire. Calé à 83 sur l'A6 j'essaie deseperement de faire baisser un peu la conso sur le plat. Je finis par me garer un peu avant 22h pas loin du péage à Auxerre nord, il fait un peu moins chaud par ici, la nuit sera optimale !

La zone s'anime tranquillement, c'est que ça va bientôt être temps de se bouger. Faut pas trop se précipiter non plus et garder un peu d'amplitude. Quand de fortes chaleurs sont annoncées, je suis partisan de finir plus tard le soir aussi... A 7h30 je mets les voiles, sur Paris c'est déjà le bazar, il va falloir la jouer fine. Hier, j'avais repéré du gasoil à 2€03 sur autoroute, à la Leclerc juste avant le péage de Fleury, mais ce matin, il est à 2€11, c'est donc pas la peine d'aller la bas, je coupe par Sens. Plus j'avance et plus je vois les temps de parcours s'allonger, je fais une pause juste avant Melun, y a du café, je tombe sur Denis un gars du 38 qui attend aussi que ça se tasse un peu.

20 minutes plus tard, non seulement ça ne s'est pas arrangé, mais ça a empiré. On va pas de prendre la tête, je coupe par la N36. Cette nationale m'impressionne toujours avec ses routes très locales qui la coupent. Je vois toujours des mamans avec les enfants qui doivent couper là, la roulette russe au quotidien, on doit frôler la catastrophe tous les jours. J'ai pas gagné de temps, mais j'en ai pas perdu non plus, Meaux, Ermenonville, on est vite à Senlis pour choper l'A1, dans l'autre sens, il y a un mega bouchon qui remonte presque à Roberval, titanesque. En moins de 4h j'arrive à la douche à Roye, c'est perfecto.

Plein de gasoil à la Total à Roye, sauf que j'avais pas fait gaffe, is ont pas d'Ad Blue. Zob. Retour à la BP à Roye pour l'AD Blue ! Y a un mec qui son plein de gasoil et qui s'enerve, tout est planté, sauf l'Ad Blue. Pourquoi y a jamais rien qui marche dans ce pays ? C'est quoi le souci en France ? Les pleins sont faits, je me sauve, cap à Estrée pour vider mes 26 palettes de roteuses. En une demi heure c'est fait, j'appelle mon rechargement, à 10km de là à Fresnes Mazancourt. Le gars peut pas venir avant 15h, a me laisse grave le temps de bectave. Finalement, il se radine à 15h30. Un vrai taiseux, pas un mot, juste l'essentiel, mon éducation fait que j'aurai au moins dit "désolé pour l'attente", mais là rien. 

A 16h j'ai mes 19 big bag de patates, il fait déjà 32° ici. Dans le hameau, toutes les maisons sont grandes ouvertes, ah la la, c'est pas comme ça qu'il faut faire, au contraire, il faut bien se mettre dans le noir complet avec un ventilo !! Je recupère l'A26 à St Quentin et je tente de faire baisser la conso, les 10km à vide n'ont pas été d'un grand secours. Coupure de 45 à Troyes, sur la parking il y a un paquet de moteurs qui tournent, 45 minutes ça m'a suffit. Du coup ça m'a laissé le temps de calculer mon coup pour moi, ça me fait arriver sur Dijon. Bien sûr entre le frigo qui tourne et la chaleur j'allais pas moisir sur l'A31. Je me suis souvenu qu'à Chevigny il y avait quelques places, et effectivement, ça n'a pas changé, larges trottoirs sont goudronnés, c'est juste parfait, 22h20 fin des opérations, un peu partout autour des orages, mais rien ici, il fait encore presque 30 degrés, tutti va bene.

Comme hier, je décolle à 7h30. Dijon se reveille, mais pas de bouchon sur la rocade, y a pénurie de moutarde, l'ensemble de la population doit être au chomage technique. Tranquille sur l'A31, c'est plat jusqu'à Lyon, je me cale à 83 histoire de faire baisser la conso, du moins essayer de gratter un peu en prévision de la suite. Les derniers bouchons de Lyon s'effacent quand j'arrive, c'est bien calculé tout ça quand même. Passé Vienne, je fais mon stop douche à Roussillon parce que c'est toujours nickel ici, du moins le matin, y a une meuf super sympa qui bosse super bien, je lui paye toujours au moins le café, ou une petite pièce, elle mérite.

Les choses sérieuses commencent après Valence sud, bon, je joue à domicile, c'est vrai mais quoi qu'il arrive, monter à Boffres, c'est raide, faut y aller souple, mais viril, sans benner les big-bag. Comme prévu, je me suis mis à quai à 13h. Contrat respecté, y aura des chips pour tout le monde, même si le big boss ici commence à flipper avec la pénurie d'huile, faudra faire des chips au four ! Une heure plus tard c'est vide, même ici la chaleur commence à grimper. De retour dans la vallée, c'est la fournaise, 35° arrivé à St Peray. Je ne m'attarde pas, et je grimpe par la N86 tout du long, une ramasse à faire à Andance. Pour une fois, ça roule pas trop mal sur la 86, 1h20 depuis Boffres, un record. Je prends 3 IBC pour Vergèze, j'allais partir quand une urgence pour Mougins est tombée, les palettes sont juste finies de filmer, c'était sur le fil.

Je ramène tout ça à Jarcieu, et le Oberkommando m'informe que je recharge pour Ruoms, c'est Philippe qui n'attendait plus que moi pour se tailler chez lui. Décidement, c'est ma journée 100% ardèche. Y a pas le feu, c'est à livrer demain 11h. Vu que j'ai le temps je lave mon taxi, et José, passionné de lavage est venu me filer un coup de main parce que les rouleaux sont toujours en rade depuis qu'un client l'a accroché, les assureurs sont lents ! Ce soir ça roule nickel pour passer Montélimar, et je suis bien tranquille tout seul direction Aubenas, on se croirait presque en confinement. Mauvaise pioche arrivé à Ruoms, je me disais bien qu'il y avait un loup, un gros festival bloque la ville, et c'est pile là que je voulais aller. J'ai plus qu'à faire 1/2 tour, mais les places sont rares dans le coin. 22h, je me gare sur un layby, ça ira bien pour aujourd'hui, il fait encore 33°, whahh

Mine de rien, j'ai glandé jusqu'à 9h30 ce matin, et puis j'en ai eu marre, alors, j'ai été voir à Ruoms, si des fois par miracle le cient qui a dit qui serait là à 11h serait tombé du lit. Effectivement, il y a du monde, c'est super. C'est super sauf qu'ils sont 2 à se partager le même batiment, mais mon client n'est pas là. Sans rien demander, alors que je livre pas là, café et croissants offerts, et puis je vais sagement attendre au camion. Le gars est finalement arrivé à 11h30, une demi heure pour vider, bouteille d'eau fraiche offerte, bien gentil aussi.

Maintenant, c'est officiel, je suis en retard, c'était prévu. J'ai le feu au cul aujourd'hui. Donc, je me coltine tout ce qui peut me retarder jusqu'à Montélimar ou je dois faire une ramasse, un méga lot pour Montornès. J'ai fait 3 fois le tour de l'usine, une fois pour m'annoncer, une deuxième pour aller charger, une troisième pour faire les papiers, je repars à 14h. Là dessus, j'ai une palette à prendre à Privas, je connais le client, j'y ai galéré déjà plusieurs fois, il y a un gros devers, une fois j'y suis allé avec de la neige, j'ai cru devenir fou. Avec le vent, on voit des incendies un peu partout, pas de RTT pour les pompiers aujourd'hui....

Donc arrivé à Privas, j'avais un peu la confiance, j'ai pas levé de trop pour pas arracher le hayon dans le devers, par contre le cordon des lumières lui, il s'est bien coincé entre le nez de frigo et la plaque de protection, plaque 1-cordon 0. 2 minutes pour charger la palette, j'ai plus qu'à passer chez Fred récuperer un cordon neuf, pendant les vacances, je reparerai l'autre ça m'en fera un de secours au cas ou. J'ai pas gagné de temps non plus, à 16h je me radine à la maison, c'est bien, ou mais sauf que j'ai RDV à 18h au docteur à Annonay pour la visite du permis, et en 2022, c'est hyper relou pour avoir un RDV, hors de question que je loupe celui-ci. J'ai pas trouvé plus près de chez moi, c'est fou !! J'ai jeté le camion dans la cour, puis jeté ma blonde dans la Clio qui bien sûr était sur la reserve, mais par miracle en grillant tous les feux rouges, je suis arrivé à l'heure, OUF, le doc m'a pris avec une heure de retard mais je suis apte, RE-OUF. Celui ci arrête en juillet, après je sais pas ou il faudra aller faire la visite !??

Bon week-end la route, repos jusqu'à 2h lundi, ça ira bien comme ça ! Et Muchas gracias à mon big bag préféré !

Depuis son tas de coussins mon gros roumain de chien me regarde partir l'air de dire :"non mais c'est bon, j'ai déjà pissé, vas y tout seul". Il est 1h50 du matin. 10 minutes plus tard je ripe de mon village endormi, enfin, pourceux qui ont la clim parce que dehors il fait 25° et toujours ce vent chaud, chiant et horrible. Gasoil pas cher oblige, l'A7 est malgré l'heure déjà envahie de touristes, et vu l'heure, mieux vait être prudent, tout est possible. De mon côté, il manque une heure ou deux de sommeil, couché bien trop tard parce que j'ai voulu regarder les resulats des elections, j'aurai mieux fait de roupiller, je jette l'éponge à Vinassan.

Il fait jour quand je repars, dormi 45 minutes avec l'impression d'avoir fait une nuit complète. Le temps par ici est comme moi, moche gras et épais. Côté catalan c'est guère mieux mais pas de pluie. C'est encore tout bouché autour de Barcelone, mais ce matin, je commence bien au nord à Montornès. Pas de miracle, il y a deux complets avant moi, et surtout qu'un seul cariste un peu dépassé, mais gentil. 

L'heure tourne vite, je repars à 11h... Il me reste juste une palette pour Castellar Del Vallès. Les années passent et pour aller à Castellar il faut toujours passer par le centre de Sabadell, à moins de s'appeler Pierre70 et d'aller visiter Matapedra. 1 palette a ID Logistique ça prend bien une grosse 1/2h, mais ça va, ils ont pas refusé la palette comme celà m'est déjà arrivé ici, et au moins j'aurai pas à retourner à Privas. Maryan m'a sorti un Castelgalli de derrière les fagots, impec, sauf que j'ai 24h d'avance. Comme je suis bien vu, Javi mets les bouchées doubles. 

Il ne me reste plus qu'une palette à prendre chez Vilardell, avec un peu de chance, je peux même caser une 11, sauf que Marti est pas là, et les gars sont à la bouffe, portail fermé. Il est presque 16h quand je repars, ici aussi, on voit quelques incendies au loin, l'odeur du feu est reconnaissable entre 1000. Les hélicos des pompiers tournent à plein régime. Je vais me garer au poligono à Caldes, 8h30 de volant, j'ai ma dose pour un lundi, vive la clim.

Il fait encore bien moite quand je décolle de Caldes ce matin, horrible. J'ai dormi au calme, c'est déjà ça. A 3h je dégage, il n'y a pas âme qui vive, sauf arrivé au rond point de la nationale, ou, surgit de nulle part arrive un mou, le mou qui t'oblige à t'arrêter au rond point alors qu'il y a pas un con à des kilomètres à la ronde.

10 minutes plus tard je peux me aler gentiement sur l'ap7 et finir ma nuit. C'est bien le seul avantage de décolle tôt, t'es peinard. Il y a encore pas la foule au péage du Boulou, mais toujours des mecs chelous qui se font serrer par la Police ou la Douane. Perso, admettons que je sois de type "chelou" en voiture je prendrais les routes de chèvre pour passer la frontière, mais voilà, génération smartphone et GPS, les bandits ont même pas de carte Michelin dans l'Audi. Ah les nazes ! 

A 6h je me radine au truckstop à Narbonne, c'est Jacques au comptoir, il me pose directement le pain au raisin au comptoir sans rien me demander, c'est ça les vieux couples, on a plus besoin de se parler. La prochaine fois, je lui demanderait une chocolatine, juste pour l'enerver. 45 minutes plus tard, je repars toujours aussi moche mais propre. Dehors aussi il fait moche, on dirait presqu'il va pleuvoir, mais en fait non. L'A9, L'A7 sont déjà bien chargées, on est que mardi pourtant. Y a des sous encore, et c'est tant mieux, et tant pis pour la planète, dans 5 ans, on aura 50° en mars et ça choquera toujours personne, à ce qu'il parait, il est même arrivé que l'on pouvait traverser le Rhône à pied sec, bon, par chance il y avait pas les centrales nucléaires à refroidir.

J'attaque ma première livraison à Chateauneuf sur Isère avec des produits phytos, la palette de chez Marti. Un bail que j'étais pas venu, à l'époque c'était encore Mr Croze ici qui faisait ses livraisons avec un Magirus, comme je m'en doutais, il a pris sa retraite, mais je ne sais pas ce qu'est devenu le Magirus. Je remets les compteurs à 0 ici, et je file attendre au portail à Salaise.

A 13h pile ça attaque, 20 minutes pour vider un complet, ça a dropé, et ça c'est super. Je deavais rentrer direct au dépôt charger pour le 76, et puis ça a changé, je sais pas si c'est mieux ou moins bien, avec un complet de quad pour Portet des Corbières, une grosse galère à charger, 11 quad assez balaises à vider au hayon, on y a passé un sacré moment pour tout caler et caser. On a même tenté d'en vider un au hayon pour voir, c'est chaud patate. Enfin, tout ça s'est fait dans la joie avec Yann, il est 15h55 quand j'ai fini, je file vite me garer et caser ma 1ere vraie 11, je reviens à pinces faire les papiers, qu'es ce qu'il faut pas faire en 2022 !

La nuit a été bien chaudasse, mais ce matin, il pleuvasse. De la puie bien grasse venue tout droit accompagnée par du sable du désert. Je m'en suis rendu compte au premier coup d'essuie glaces. Je décolle à 4h15, tout est calmos. Premier arrêt 12 minutes plus tard à Jarcieu, gasoil, café offert et le tout en libre service. Tout le monde roupille, je traine pas. Un peu partout de gros éclairs et de la grosse pluie sur Valence, je croise les doigts pour pas que ça fasse de gros grelons, j'ai l'impression que plus personne ne peut y échapper. La pluie se calme un peu vers Nimes, et c'est tant mieux parce que le trafic est plus que soutenu jusqu'à Montpellier, pour bien faire, il faudrait 4 voies de chaque côté de Nimes à Sète. Après avoir croisé Dudu le touriste, je me gare au centre routier à Narbonne pour 45 minutes de prelassement, le sujet du jour : Vaut il mieux financièrement vivre dans une grande caravane ou avoir une maison ?

En repartant, j'ai bien failli me tromper et reprendre l'A9, mais ce matin, il faut pas, je livre les quads juste à côté à Portel des Corbières. Comme prévu je suis en avance, et je me gare au parking en bas du chateau. A lieu de 13h, le gars vient me recuprer à midi, la route d'accès est magnifique, au milieu des vignes, il y a un circuit en terre, des constructeurs viennent faire des essais ici, aujourd'hui, il y a des Porsche Cayenne electriques. Je me fais un sang d'encre pour descendre les quads au hayon, mais ça les inquiète pas, en inclinant à fond le hayon, ils descendent direct, parfait.

Pas de rechargement en Catalogne, mais en Drôme provençale. Retour sur l'A9 surchargée, mais sans bouchon jusqu'à Bollène, à 16h15 je suis à Tulette, j'ai 12 IBC d'huile à prendre pour Vic. Les IBC sont stockés dehors à la poussière, et un coup j'avais pris des reserves à l'arrivée pour cause de poussière. Là, ils ont passé la karsher sur chaque cuve avant de charger, je dois pas être le premier à le demander. L'orage éclate quand je repars, et en arrivant à Suze La Rousse m'est revenu un souvenir d'enfance qui doit dater du CE1 ou CE2, autant dire que c'est vieux. Toute l'année, on avait préparé un spectacle de danse qui devait se jouer en fin d'année scolaire à Suze, rien à faire, pas moyen d'y échapper, je me souviens juste que c'était d'un ridicule.... Arrive fin juin et la date fatidique, une noria de cars, nous on avait un saviem s105 des Rapid bleus, debarquent à Suze la Rousse, sauf qu'il tombait des trombes d'eau. On a attendu une décision un moment, et puis la terrible nouvelle est tombée, spectacle annulé. Les filles pleuraient, moi j'étais le plus heureux de la terre, je ne m'étais pas ridiculisé sur le dance floor. 

Donc, je remonte encore heureux de cette histoire vieille de 45 ans en arrière, je recharge une navette à Margès, l'usine est une des rares à avoir un parking accessible H24, avec le plein de gasoil c'est aussi bien. Sauf que j'ai mal calculé mon coup avec l'amplitude, j'étais persuadé que j'avais commencé à 4h30 ce matin, bon, c'est pas grave j'ai juste dépassé de 5 minutes, mais sauvé mon plein de ce matin.

Ce n'est qu'à 8h15 que le téléphone des matières premières finit par decrocher. Perso je ne suis pas pressé, mais je dois avoir livré avant d'avoir chargé, c'est bête. Je vais me mettre en place tranquillement, sauf que le gars est un peu paumé, et dé-bor-dé, et oui. Je prends 4 palettes, et comme ça ne suffit pas, encore 2 autres à un autre quai ou ils sont aussi dé-bor-dés. Mine de rien, il est déjà 9h30 quand je me taille, frigo réglé sur +4. J'ai un complément à prendre à Bren chez Christophe, je l'ai averti histoire de pas arriver comme un cheveu sur la soupe, il a tout préparé quand j'arrive, il me charge entre deux camions, et zou je me sauve direction Jarcieu city.

Là, il faut tout vider, pour récuperer les IBC de Tulette. Il y a des bras pour faire ça, en 20 minutes c'est réglé, quand tu dis, je suis pressé, ici tout le monde comprend, on te dis pas, on dé-bor-dé en soupirant. Je peux même prendre le temps de prendre la douche, c'est ça ou je travaille pas. J'aurai pû aussi la prendre à Margès, mais elle est dans un tel état que non merci. Pile poil dans les clous, pas de bouchon nulle part, je vois le clocher de St Alban les eaux il est 13h30, royal, fallait livrer avant 14h. Ici aussi, j'ai 2 quais à faire et je dois récuperer une palette pour ramener à Margès. 

Après ça, il ne me reste plus qu'à poser 4 palettes à l'arsenal à Roanne. C'est la guerre quelque part, il y a l'air d'y avoir pas mal d'activité. Bien sûr ici, photos interdites, d'un autre côté je vois ce qu'il y a à photographier. Enfin ça rigole beaucoup, et le chauffeur reste bien en cage pendant que ça vide, bande de bitos ! 90/02 en force !!! Je sors de là à 15h, j'ai les crocs, il est largement temps que je casse la dalle. Remise des compteurs à 0, je pensais completer un bout pour redescendre, mais ça fait tard, il y a rien, alors piano piano avec ma palette de 50kg. Un peu de bouchon à St Etienne, mais surtout à Givors, je suis les traes d'un gros orage, tout est bloqué à l'ouest de Givors, mais en passant par la zone commerciale ça le fait, du vent, des orages jusqu'à ce que j'arrive à Margès, les mecs des matières premières qui sont dé-bord-dés, sont plus là, je me gare à la même place et la même heure qu'hier,et je valide la 2e 11, magique ! 

Comme hier, j'ai attaqué à 8h. Bon à part que ce matin, ils étaient encore pas trop dé-bord-dés, il faut dire aussi qu'il y avait seulement une seule palette avec 2 pauvres bidons dessus. 10 minutes plus tard, je me suis sauvé, pour pas aller bien loin, vu que c'est ma semaine saut de puce. Direction Bren ou je dois charger une navette pour Roussillon. Le jour s'était à peine levé qu'il faisait déjà nuit, ça sentait le méchant orage. La cour est pleine comme un oeuf ce matin. Pour gagner un peu de temps, j'attrape un transpal et je donne un coup de main à Alain, vider un Bernard qui avait une partie de mes palettes, et c'est enfin mon tour, pile au moment ou le ciel nous tombe sur la tête. On a du bol, pas de grêle, pas de casse.

Mis à part le fait qu'au tunnel de St Uze j'ai failli me manger le camion de poubelles qui se croit seul sur la route, 1h pour rejoindre la team logistique à Roussillon, et vider en 20 minutes, mais ça suffira pas pour que je puisse recharger avant midi à St Clair du Rhône, un complet Monza. C'est pas trop grave, ça me laisse largement le temps pour aller me jeter sous la douche. A la reprise de 13h, y a José qui débarque, il charge la même chose que moi. Le soleil aussi revient un peu, ça fait sêcher un peu les flaques. On rentre direct à la kommandantur.

Mon avenir pro est assez incertain, j'ai bien failli rentrer à vide, ou aller en taut à Peniscola, mais ça fait trop loin pour moi. Finalement je vais faire du convoyage, il y a un semi neuve à aller chercher en Espagne, je dois juste descendre un frigo neuf lui aussi à Avignon lundi. Sauf qu'au moment de preparer tous les papiers, on s'est rendu compte que les plaques d'immatriculation n'avaient pas été livrées. Donc, en cacatastrophe, il faut que j'aille en bagnole les recuperer à Chavanay, toutes les bagnoles de loc sont louées, j'ai le choix entre le 4x4 de Philippe, ou la Smart du boss. J'ai pris la Smart, c'est plus discret. Je me suis tapé aussi un bon orage après Salaise, en Smart c'est impressionant. Je reviens rapidos, en essayant de ne rien oublier, et je me rentre avec la Chereau de loc toute neuve, ça vachement moins raide que la Schmitz, j'avais oublié le luxe. 20h30 maison, les orages ont bien trempé le jardin, et ça, c'est vachement bien !

Cool cool ce matin, on va pas se mettre la pression vu le programme de pré-retraité. En partant à 7h30 je pensais être le dernier, penses-tu ! Il y a déjà ce parfum de vacances qui traine par ici. Même pour sortir de mon petit village paisible, j'ai perdu que 2 ou 3 minutes jusqu'à Valence sud. Sur l'A7 aussi ça sent les vacances, je me dis que bientôt ils vont remettre l'interdiction de doubler à Montélimar, à moins qu'ils oublient ! Quand je serai à la retraite, j'irai les démonter la nuit. Il me faut déposer la semi à la ZI courtine à Avignon, au départ le voulais passer par les Angles, mais avec les travaux je préfère pas, et tant pis je me coltine la super rocade d'Avignon.

Contrôle, check-list, tutti va bene. Le gars m'a dit, "elle va pas rester neuve longtemps". C'est le principe bien sûr, mais pour un carrossier ça fait du travail. Je peux donc considerer ma journée de lundi comme pliée, j'ai plus qu'à rouler en solo direction l'Espagne. En solo, je me sens presque comme les touristes déjà nombreux sur la route ce lundi, d'ailleurs je me suis garé au milieu des touristes juste après Narbonne pour manger à l'ombre des pins.

Le trafic devient enfin cool une fois passé Girona, dès les premiers kilomètres du C25. En solo, c'est de la rigolade, tout à la régule et même plus dans les descentes bien sûr. Passé Manresa, le temps se fait de plus en plus menaçant, et il se met même à pleuvoir du côté de Cervera, je crois bien que c'est la première fois que je vois de la pluie par ici. Je pousse pas les 10h aujourd'hui, à moins de devoir recouper encore 45 minutes, et j'ai pas envie. Il y a un mega poligono juste avant Fraga qui me tend les bras, j'ai 8h50 de volant c'est parfait pour un lundi. Avec la pluie et les orages, j'ai même mis un coup de webasto, on se serait cru à Spa !!!

Le temps est redevenu sec dans la nuit, et il fait presque frisquet quand je mets les voiles à 6h ce matin. Je récupère l'autoroute à Fraga, ici aussi elle est gratuite, du coup les parkings sont archi blindés, vaut mieux rester sur la nationale pour la nuit je pense, un peu comme sur la 340. Le jour se lève magique sur le Monegros, une éternité que j'étais pas passé. La population se met en route quand j'arrive sur Zaragoza, je fais un stop breakfast au Valcarce La Joyosa, obligé. J'ai pas trainé de trop non plus, je me pointe pour l'ouverture chez Schmitz.

Il n'y a pas que moi qui ai eu l'idée de venir chercher une semi neuve ce matin, il y a 4 ou 5 autres avant moi, c'est malgré tout assez rapide, du boulot à la chaine. Les types sont vraiment sympathiques. Il y a un autre français qui fait du convoyage. Le temps de tout vérifier, il est 10h30 quand je repars avec la toute dernière tautliner de la maison. Franck m'a trouvé un lot à Cuarte de Huerva. Hier j'avais checké sur map, ça à l'air merdique, et en effet ça l'est, j'ai hésité à m'engager dans la rue avec la semi flambant neuve, je suis allé voir à pieds. Le boss avait envie de faire un tour en camion, alors, il est monté avec moi m'indiquer un autre chemin, ouf, j'ai pas pulvérisé le coffre à palettes. 21 palettes de bandages en caoutchouc pour les roues des remontées mécaniques.

Rien de mieux sur Zaragoza, direction plein est vers la Catalogne. C'est Maryan le specialiste du Barcelone qui m'envoie du Santa Perpetua, au moins 5 ans que j'étais pas venu, le cariste m'a reconne, je suis passé avant plein d'autres camions en attente "no te preocupes" 7 palettes de fûts, et je complète avec une palette chez Vilardell, pour Chateauneuf comme la semaine passée. C'est Jordi qui fait la permanance, je suis pas resté 10 minutes la bas. Pas de bouchon pour sortir de Barcelone, mais le GPS m'indique presque 980km pour aller à Valence, bizarre. Finalement je me rends compte que l'A9 est coupée à Fitou, donc pas la peine de tirer plus loin, je me gare avec 8h40 chez Padrosa, ça ira aussi bien, et puis j'ai la dalle. Avec la coupure de l'A9 j'ai l'impression qu'il y a pas trop de monde ce soir sur le parking.

Première chose ce matin, checker map et respirer : L'A9 est rouverte et toute verte à Fitou ouf. Je vais raquer et je me taille, il est 4h59. Paris n'est encore pas reveillé donc. Passé le Boulou, il commence a y avoir des camions garés, pour ne pas dire entassés de partout, comment que j'ai bien fait de rester chez Padrosa cette nuit ! De ce que j'ai compris, l'A9 n'a été rouverte qu'à 4h ce matin, depuis la veille à 15h, ça commençait à faire. Par endroits on voit encore des restes de feu, les pompiers ont passé une sale nuit, respect à eux. Comme d'hab, je vais dejeuner à Narbonne, là aussi le parking est bien plein, mais heureusement il reste une place pour moi.

A Montélimar, je remets les compteurs à 0, j'en profite pour regarder mes mails et là c'est le drame, ma demande de renouvellement de permis est refusée, motif : photo trop sombre. Pourtant sur le photomaton c'est marqué : special permis, special passeport. L'arnaque, c'est special piscines ou carte de bus, fait chier, ça me saoule. J'aurais que ça à foutre, je taperai un scandale, je suis bientôt en vacances, ça va m'occuper tiens, bonne idée ! Je fais le crocher ensuite par Chateauneuf/Isère et je pose la palette d'engrais, je tombe sur l'ancien proprio du Magirus, il a été vendu en Afrique avec 800.000km. Retour à Jarcieu, je vide la taut et je récupère mon frigo que m'a déjà chargé Totophe, il est brave ce garçon.

Un coup de gasoil, un coup de rouleaux, je traine pas, je suis à peine resté 1h30 au dépôt tout cumulé. Grenoble est au vert et c'est une bonne chose, maximum overdrive jusqu'a contrôle ADR à St Michel, le pompier est super sympa, il y avait un Corsi aussi, on est pas resté 10 minutes, mais ça n'a pas suffit à attraper l'escorte qui est parti quelques minutes avant nous. Au bureau de la douane, il y a un capitaine qui nous a pris la tête parce qu'on avait pas de gilet fluo et que c'est interdit sur la plateforme, ils feraient mieux d'aller nettoyer les chiottes vu l'état, ça aussi c'est important.

Petit  à petit le nombre de camions augmente aux ADR, il y a presque que des français, incroyable. Je vois arriver un convoi excep

tionnel vert, de marque Volvo de type FH, avec un coureur de fond au volant, non mais dite moi que je rêve, c'est Tophe ! Incroyable comme le monde est petit. On est pas des sauvages, enfin, surtout Tophe, on se retrouve après le tube histoire de boire un coup rapidos. Je traine pas trop quand même, puis je descends tout schuss direction Torino pour finir à 19h avec 9h55 tout mouillé de chaud sur le petit et tranquille parking à Avigliana, c'est parfait ! J'allais attaquer à manger juste quand Laurent de chez Mancipoz est venu faire un coucou, il y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas !

L'objectif est simple ce matin : arriver au plus tôt sur Milan et éviter les bouchons. Pas de pitié pour les croissants, je décolle dès que la coupure est bonne, il est 4h. L'heure ou il fait le plus frais pour dormir, pas grave. En deux coups d'accelérateur je passe Turin et me retrouve presque tout seul sur l'A4, y a toujours un félé suicidaire pour se trainer à 70 en Fiat Panda, c'est comme ça ici, pas de juste milieu, t'as interêt d'avoir les yeux en face des trous. Même si ça s'anime un peu une fois passé Novara, rien de méchant, je passe les travaux de l'A4 tranquillement, et sans forcer, j'arrive à 6h15 au portail du parc à Monza. On peut se garer sans gener la circulation.

Finalement le portail à ouvert à 6h30, normalement c'est 7h, tant mieux. Un quart d'heure plus tard, le bruit de mon camion reveille Arthur qui saute dans son froc et sur le Fenwick, en 10 minutes c'est réglé, il a ses palettes et je me taille, c'est encore tout au vert sur Map, pas le temps de niaiser, je me taille. Bon choix l'ardechois ça roule nickel, encore mieux que sur le plan, par contre dans l'autre sens, c'est opération parcheggio presque jusqu'à Bergamo, impressionant ce matin ! J'ai quasiment 4h quand je m'arrête à Desenzano pour la douche, elles ont été refaites ici, il y a pas longtemps. La dame pipi fait la gueule comme rarement j'ai vu une femme être désagréable, j'ai payé ma douche, mais pas de pourboire, faut pas deconner. Je plainds son mec, quoiqu'en fait, elle doit pas en avoir.

Là dessus je continue plein EST sur l'A4 chargée comme souvent, mais ça roule. Il reste encore une portion pas terminée, mais les travaux ont bien avancé. Une dernière 45 à Udine, il fait bien chaud, les 30 sont largement dépassés. Au passage de frontière autrichienne, j'ai pris le temps de prendre la vignette €6, ça coute 42 balles, et il faut l'avoir pour certains cantons, mais pas tous, bref c'est tellement compliqué qu'il vaut mieux l'avoir. Je me pose sur un pauvre parking à mi chemin entre Klagenfurth et Graz, quasi 10h, ce soir une belle 11 et demain il fera jour et chaud !