Carnet de bord de Février 2022 | Partager sur Facebook |
C'est pas que, mais il faut une bonne dose de motivation pour se lever à 1h15 du matin. Avec ma paye de ministre, et mon camion neuf, es ce suffisant ? Je dirais que oui. Donc, je me prépare mentalement d'abord, c'est à dire en essayant de réunir mes quelques neuronnes, puis un sachet de sablés fourrés chocolat noir Bjorg, une clem bio et vogue la galère il est très précisement 1h58. Je prends le chemin indiqué hier par le cariste, c'est plus long, mais tellement plus facile. J'essaie de perdre le moins de temps possible sur la 104, ou il est vrai que vu l'heure, le trafic est fluide.
A Nimes c'est reprise de l'A9, le vent est tempetueux, un peu partout des branchouilles, il faut tenir le volant avec ses deux mains. Passé Narbonne c'est encore pire, la vitesse est limitée à 70 et c'est interdit de doubler jusqu'à la frontière. Bon, je veux bien, y a du vent, mais mine de rien il y a quand même presque 20T dans la semi, mon toit craint pas de s'envoler et moi même je frôle les 3 chiffres. J'ai bien failli aller m'arrêter chez Tonton Padrosa prendre la douche, mais j'ai tracé pour m'écrouler au péage de Girona Sud pendant 45 minutes avec presque 4h30 depuis Berrias.
Bien reposé, je peux enquiller à mach3 le c25, enfin, on a fait comme on a pu, il se défend bien le ptit. J'attaque à livrer dans un tout petit pueblo juste avant Berga à l'Ametla de Merola, c'est le bout du monde, et quand on regarde le street view du client, il y a mon pote Alain en photo avec son DAF, pour dire si ça date ! La livraison est ultra rapide. Retour sur Barcelone, mais avant ça, je pensais faire un stop douche à El Lleo à Sallent, j'ai appelé tonton Pierre pour savoir s'il connaissait, et il avait bien raison, c'est propre. J'ai pas traîné, je me suis pointé avec 40 bonnes minutes de retard chez le client à Grannollers. Mais ça a été sans grincement de dents. 8 palettes à poser, à midi je repars faire le dernier, les 3 palettes de sirop chargées hier à Chambéry. Le client est sur la grosse avenue de Sant Boi, qui relie l'autoroute au village, ça roule et il faut faire une brave manoeuvre à contre main. La caméra à droite, ça change la vie !
En 5 minutes c'est livré, je fonce tête baissé au bout de la carrer Potosi, de l'autre côté de Barcelone, bien sûr j'y suis allé par la Ronda Littoral. Quand il y a de la gène, il y a pas de plaisir. C'est un genre de CAT, face à la grande gare de Barcelone, je charge un complet de gel hydro alcoolique. Vu l'heure quand je repars c'est chaud pour caser une 11 ce soir, j'ai tenté, mais j'aurai dépassé de quelques minutes, c'est con. De toutes façons il faut livrer avant midi à St Bonnet les oules, alors tant pis, je fais tirer jusqu'à ma planque à Celrà. Je me pose avec ras le casque à 16h30.
Hier soir j'ai trainé sur le PC, j'ai pas vu l'heure, résultat des courses quand le reveil sonne à 1h15, je sais pas trop ce qui m'arrive. Ou suis-je ? Comme m'appelle-je ? Ou vais-je ?? Il a bien fallu une demi heure que j'émerge un peu. Dommage, j'étais bien ici. Aussitôt la frontière passée, le vent redevient violent, heureusement qu'il y a pas de trafic parce que j'avais toutes les peines du monde à garder la cap. Avec tous les zig zag que j'ai fait entre Perpignan et Narbonne, j'ai bien dû faire 1km de plus. A bien y reflechir, je me demande si avec la suspension intégrale c'est pas encore plus souple qu'avec les lames à l'avant. Toujours est il que j'ai trouvé le temps long. La conso a pas aimé non plus. Après Narbonne ça va nettement mieux, je m'écroule 45 minutes après Nîmes, d'ici, ça monte en moins de 4h30 à St Bonnet, no soucy.
Au reveil, le trafic a changé, je suis plus tout seul. Le jour tarde à se lever ce matin, et finalement il fait bien moche et humide dans la Vallée du Rhône, le vent est tombé la route est grasse humide. C'est à l'Aire du Gier que j'ai décidé de faire mon stop douche ce matin, en principe 9h du matin, c'est l'heure creuse pour ça. Je croise un gars qui en vient justement : "vas y pas, y a pas d'eau chaude". Effectivement, le fille à la caisse veut pas me donner la clef. Mais je lui ai dit que je detestais l'eau chaude, du coup c'est vrai que la douche était nickel chrome, mais gelée, j'ai cru mourrir, mais mourrir propre, c'est le principal.
C'est bien revigoré que je me radine à la base Casino de St Bonnet. Faut s'enregistrer à une borne, il n'y a personne à l'accueil. J'ai pas de numéro de commande, ça pue. Finalement 10 minutes plus tard mon numéro s'affiche, quai 803. Punaise, 803, ça fait quand même sérieux. Il y a un gars qui vient m'aider à vider, apparement les palettes avaient été refusées une première fois, et je crois que ça va être pareil, les gars au CAT devaient changer les étiquettes pour marquer la DLUO, et rien n'a été fait, les palettes sont revenues telles quelles. Le transport coûte pas assez cher.
A peine vide, Maryan m'envoie un complet de groupage à St Etienne, c'est impeccable, je peux largement valider 3h à quai, c'est ce dont j'avais besoin ! La semi est archi pleine, il y a même un débord, c'est Cyril qui le prend. Je traine pas, histoire de m'avancer au maximum. Je me gare sur mon emplacement reservé dans la ZI de Loriol avec 8h50 de volant, parfait, ça ira bien pour y passer 9h.
Je sais pas si avez remarqué quelque chose cette nuit mais il y avait une tempête solaire. J'ignore si c'est lié, mais rien dormi pratiquement sauf quand le reveil a sonné à 0h53. Là, je dormais bien. Le temps de faire chouffer bonhomme et mécanique je démarre à 1h30, en me disant déjà que je vais arriver en plein rush sur Barcelone. Il y a toujours ce satané vent ce matin, mais il me pousse au moins jusqu'à Orange, c'est toujours ça de pris. On est pas nombreux sur la descente ce matin, et ça, c'est vachement bien. Avec 6t dans la remorque, la moyenne est excellente, j'ai 4h15 de guidon quand je me pose à l'Emporda avec une furieuse envie de café.
Le hasard fait bien les choses, je me gare juste à côté d'Aurélien qui se reveille doucement. Pas de bol, la cafeteria est fermée, et il y a pas de machine à café à la station, quelle loose, j'ai envie de déclarer la guerre à la Catalogne. A la place, il y a du lait au café froid, au point ou j'en suis je tente le coup, c'est bizarre comme gout. Aurélien, courageux mais pas téméraire n'a pas osé. Les 45 minutes passent vite, je me taille.
Comme prévu, ça bouchonne à l'entrée nord de Barcelone, mais c'est pas si pire. C'est plus loin qu'il y a corrida, un gros carton après Rubi. Mais je ne suis pas un lapin de 3 semaines, je prends la calzada lateral pour zapper une bonne partie du bouchon et je rejoins Castellbisbal par la zone des acieries. A 8h15, le contrat est respecté, j'arrive chez TSB. Je pense que je devais être le premier, les caristes sont carrement venus me chercher au bureau pour que je me mette vite à quai. A 3 en même pas une heure c'était plié. Pinaise.
Maryan qui a pitié des anciens m'a gardé un complet ADR Gargenville à prendre à Castelgalli. Alors ça, c'est bien. Je monte tranquille, c'est prêt, à deux on a pas mis longtemps pour charger pendant que Javi rempli soigneusement le CMR. J'ai foncé à la douche et je me suis taillé par le C25 histoire de peaufiner le rodage du camion qui a déjà passé les 10.000 depuis lundi en fait. C'est à Riudellots que je vais me planquer, il est 13h30 quand je me gare, je valide largement une 11 après cette journée qui a vraiment été comme sur des roulettes. le printemps arrive tout doucement, il fait 18° ici. Qu'es ce que ça fait du bien des journées comme ça !
Première grasse matinée de la semaine, je me lève à 5h, en pleine bourre ! Première étape, aller mettre un peu de gasoil à l'ouverture à 5h30 juste en face à Aiguaviva. Un petit café et c'est parti, sans stress, j'ai rien à livrer aujourd'hui. Mon seul impératif c'est d'être à 13h à Valence pour passer la semi aux mines. J'ai donc largement le temps de m'arrêter à Narbonne prendre mon petit déj et ma douche. C'est bon d'avoir le temps parfois. Mais voilà, pas de pain aux raisins ce matin, que des pains au chocolat, un vrai scandale, et je l'ai fait savoir à Jacques le barman qui heureusement à beaucoup d'humour. Je retrouve aussi Henner de chez Lotrans au comptoir, il rentre au bled tranquille de retour de Suisse.
En roulant peinard, j'arrive avec une petite demi heure au contrôle technique. RAS la semi est nickel. Y a mon vieux pote Richard qui est venu se faire payer le café et ça termine ma coupure. Je passe vite fait chez Volvo prendre du lave glace vu que c'est inclu dans le contrat gold. C'est bien la première fois de ma vie qu'on me rempli le lave glace, et je remonte direct à Jarcieu ou je peux enfin laver mon taxi.
En même temps, il faut changer les extincteurs, graisser le hayon, bref, Hervé a de quoi faire. Dans la cour c'est la guerre, on se croirait un vendredi. Je file mes palettes à Jimmy, et je charge une mini tournée nord Catalogne qui me fait commencer à 8h à Lézignan lundi, le reste est en frigo ADR. Mine de rien je me ramène à 20h presque à la maison, sur l'A7 c'est blindé, Manu tu peux mettre le gasoil à 3€, ça peut encore passer !!!
On y va tranquille ce matin, il est 3h quand je fais chauffer la mécanique suédoise. J'ai peut être été un peu pessimiste sur le timing, j'attaque à livrer à Lézignan, j'aurai presque pû partir 30 minutes plus tard, enfin, c'est fait je vais pas aller me recoucher à la maison. Il y a déjà bien un peu de circulation sur l'A7, mais le plus pénible ce matin c'est encore et toujours ce foutu vent. Après Nîmes c'est carrement insupportable, je me demande combien de semaines ça va encore durer ? Passé Narbonne c'est les travaux jusqu'à Lézignan, devant moi il y a un Cordier Grand Volume, le pauvre il a bien du mal pour tenir le cap avec le vent et les voies étroites, mais y a quand même des types assez fous en bagnole pour doubler, au lieu de patienter 1km ou 2 que ça s'élargisse un peu.
A presque 7h je me gare devant mon client, un marchand de pneus à l'entrée de la ville. Je règle le reveil pour 45 minutes de sieste méritées. Les gars sont là quand j'émerge, il y a 3 palettes à sortir, ça va vite. Et puis le vent n'incite pas à rester dehors. Je me taille quand en face de moi, un écureuil traverse la route, le mec en face en bagnole a même pas mis le moindre coup de frein, il a laissé aucune chance à la pauvre bête, j'avais envie de le frapper. Une fois passé la frontière le vent s'arrête un peu et il fait tout de suite meilleur pour rouler. J'attaque ma première livraison à Artès.
Les hasards de l'affertement font que j'ai deux fournisseurs différents pour l'usine de skis. Mais pas de bol, ça va à deux dépôts différents et bien sûr tout est gerbé et mélangé. On va dire que ça m'a occupé une grosse demi heure pour faire les 2 sites et trier les mâles des femelles. L'heure a bien tourné, j'arrive au dernier quelques minutes avant 13h à l'Ametlla de Merola, le cariste a déjà fermé le portail pour aller manger, mais comme c'est pas un casse bonbon, il me prend mes 9 palettes quand même.
Du coup, je peux tenter ma première ramasse à Avinyo, chez Ondara, c'est à 2 minutes du C25 après Artès. Visblement, y a un bug, le lot est à prendre demain 10h à l'abattoir de Avinyo, un peu plus loin. J'ai juste à peser pour demain, à quelques mètres de là, on entend les cochons hurler, c'est horrible. Il y a un grand parking bien crado un peu plus loin, ça ira bien pour faire une méga coupure. Je valide largement ma 1ere 11 de la semaine.
Il a bien gelé cette nuit encore ici, heureusement pour me rechauffer j'ai bien 500m à faire à pinces pour aller au bueau. A 9h30 j'ai enfin le feu vert pour charger. Dans le coin, plus personne ne prête attention aux cris des cochons qui vivent leurs derniers instants, comme quoi on s'habitue à tout. Le chargement en lui même sera assez rapide, mais c'est au niveau des papiers que ça coince. Je finis par partir à 11h30, thermostat réglé sur -21°c, j'en pouvais plus, il fallait que je me dégourdisse les roues. A mi charge, le C25 est quand même moins raide. Prochaine étape, Juia, du cochon aussi bien sûr. Le temps est magnifique, en bas c'est le printemps, je sors du camion en manches courtes pour aller au bureau et ça fait du bien.
La bonne nouvelle c'est que la commande est prête, les papiers aussi. J'ai juste à attendre qu'un Vilavella finisse de charger pour prendre sa place à quai. Je me sauve à 14h, ça a bien marché. Sur mon fax c'était marqué livraison St Symphorien d'Ozon dans le 69, mais finalement c'est bien dans le 69, mais St Symphorien sur Coise. C'est pas du tout le même coin. Passé la frontière, le vent s'est enfin un peu calmé, ça fait du bien. Comme souvent je stoppe à Narbonne, c'est surement la meilleure douche entre Barcelone et Lyon.
Etant donné que je suis pas super pressé et vu le prix du gasoil, j'y vais bien tranquille pour remonter, calé à 85/86 la conso baisse vite avec l'I Save. Croisette avec Pierrot qui descend sur la Catalogne, il peut pas non plus aller chaque semaine à St Jacques de Compostelle. Je me fais une dernière coupure remise à 0 à Ledenon, et je finis ma journée, toujours à 86. Après Tain, la conso ne baisse plus. Pour aller à St Symphorien, il y a bien cette route depuis Rive de Gier, mais j'ai jamais osé l'enquiller surtout chargé à bloc, alors je fais le grand tour par St Galmier. Quand ça passe bien à St Etienne, je pense pas perdre énormement de temps, si ça se trouve c'est pareil. Il y a un petit parking juste avant Chazelles Sur Lyon, il a l'air loin des habitations, ça ira bien avec le frigo qui tourne. Je termine là à 22h40 avec 8h52 de volant, il en fallait pas plus.
Hier soir, il faisait tellement noir quand je me suis garé que j'ai même pas tiré les rideaux. Non pas que je sois specialement porté sur l'exhibitionisme, d'autant que j'ai un physique assez repoussant, non, ça servait pas à grand chose. J'ai été super bien inspiré car au reveil, du fond de mon plumard j'ai vu un magnifique lever de soleil sur les monts du Lyonnais et du Pilat, c'était beau à pleurer. Il y a un superbe panorama d'ici. J'allais décoller à 7h30, quand arrive un petit camion IVECO qui vient se garer pile à côté de moi, c'est un lecteur de ce carnet de bord, je savais pas que c'était lu, du coup en fait si, un peu. C'est Philippe, un agriculteur éleveur bio du coin qui part livrer ses produits dans les supermarchés du coin. On a fait un brin de causette, il a un métier passionant dont il parle avec amour. Comme il est vraiment super sympa et passionné de camions, j'en profite pour lui faire une bonne pub méritée, et si vous êtes du coin, il vend directement aussi à la ferme : https://lesptitsbio.fr/
A force de chapper on va finir par être en retard, je laisse Philippe aller livrer son magasin favori, et je me paye le plaisir de traverser Chazelles, soleil en pleine poire avec un nombre incroyable de cars de ramassage scolaire qui déposent les gosses au collège, tellement peur de faire un carnage. La livraison à St Symphorien est bien rock n roll d'accès, ça tourne partout à l'équerre, on laisse de la gomme. Mais une fois en place, ça va super vite pour vider, les bâtiments sont fraichement rénovés et les caristes motivés, en 30 minutes la semi est vidée, y a plus qu'à faire du saucisson.
Persuadé de retourner sur St Etienne une fois vide, raté. Je dois aller prendre un lot à St Genis Laval, chez Camping Gaz. D'ici, je sais pas trop par ou passer, entre interdictions et routes pourries c'est un vrai casse tête. J'y vais par Thurins, j'ai eu tout juste jusqu'à St Laurent d'Agny ou je me suis gourré et passé par Orliénas, et franchement faut pas le faire, même si ça fait arriver directement aux 7 chemins. Le temps du contrôle ADR à St Genis et de charger mon petit lot pour Béziers, ça va assez vite quand même. Je complète pour le même client à St Vulbas, là c'est facile pour y aller. Je me pointe à midi et des boulettes, c'est feemé, mais ça charge quand même. Les bureaux sont fermés, mais il y a quand même une meuf super gentille qui vient pendant sa pause faire les papiers, parce qu'elle sait qu'on a pas un métier facile. Un client pareil, c'est de la science fiction en 2022. C'est Dimotrans, incroyable, bravo merci.
Je rentre direct avec tout ce bazar à Jarcieu, j'y vais tout doux histoire de faire baisser la conso, à 80 elle baisse à vue d'oeil, c'est rigolo. Mes palettes partent direct dans une semi qui n'attendait que moi. A la place je me retrouve avec une petite tournée franco italienne, impeccable, ça va me changer les idées. J'attaque au Castellet demain, et bonne chose j'ai les heures, le temps de laver moi et mon camion qui brille comme un camion qui a 1 mois quand je repars. Le vent du sud a pris le relais, la pluie va vite revenir ! Le temps de faire une dernière 30 de coupure à Montélimar, je me pointe à 22h30 au circuit, mais il y a des voitures confidentielles qui roulent cette nuit, pas le droit de rentrer, alors je vais me planquer dans la ZI de Signes, au calme. 22h45 fermeture des yeux !
A 8h petantes j'appelle le contact pour la livraison des fûts au circuit. Il n'y a rien qui presse, l'écurie en a besoin que le 15 février, je dois m'arranger avec les manuts du circuits. Je m'avance gentiement au poste de garde, il faut présenter le pass sanitaire, faute de quoi, on rentre pas. Bon, ça marche, je suis un bon citoyen, ça passe. Vu l'époque, c'est plus que calme au circuit, seul une bagnole tourne, un test de voiture de course hybride, j'en sais pas plus, sauf qu'elle fait un boucan d'enfer. De toutes façons, je fais déjà pas la difference entre un Renault Espace et un Porsche Cayenne, les 2 sont moches.
Le temps de sortir le hayon et les palettes, ça prend 20 minutes, et je fonce sous la douche, il y a même de l'eau chaude, c'est ouf ! La suite est à Impéria et comme à chaque fois que je vais en Italie en ADR depuis le Castellet se pose la question de ou passer. Je fais appel à mon GPS PL, lui la solution qu'il a trouvé c'est de m'envoyer au port de Toulon, prendre un ferry pour la Corse, puis prendre un autre ferry pour Savona, trop fort. En fait le souci c'est de devoir descendre à Toulon, et me taper la déviation ADR, déjà que ça fait un brave détour. La seconde solution, c'est de couper par Signes et surout Méounes les Montrieux, il y a un passage de 4 ou 5km vraiment craignos pour croiser, à chaque fois j'ai peur, d'autant que c'est interdit aux 13t, bref, on sait plus par ou passer d'autant que le maire de Cuges les Pins à lui aussi éradiqué de sa commune cette sale race que constitue les camionneurs.
Donc, j'ai coupé par la D2 et Méounes, mais c'est fini je le fais plus, c'est trop craignos, je tenterai la route d'en dessous un jour, la D202. Après Méounes, c'est du billard jusqu'à Brignoles ou je récupère l'A8. Jusqu'à Nice, il y a encore pas mal de trafic, mais ça bouchonne pas, c'est déjà ça. En 3h30 j'arrive à l'usine de Chuisavecchia, super sympas, le cariste s'est même laissé aller à glisser quelques mots de français ! Magnifique !
Pour un peu, j'aurai presque repris le col de la Neva qui rejoint Mondovi, mais ça rallonge de 40km. D'un autre côté ça m'aurai éviter de me frapper des kilomètres et des kilomètres de trafic parfois ralenti, voire carrement arrété de Varazze jusqu'à Ovada quasiment tellement il y a des travaux dans tous les sens. C'est archi chiant, et mon capital d'heures a fondu comme neige au soleil, en tirant mes 10h j'aurai pû arriver à Cotignola, mais j'en suis bien loin. Donc, je m'arrête dès que j'ai mes 9h de volant histoire d'être sûr de caler ma 2e 11, je me gare à 19h30 sur le parking de DHL à Campegine. C'est sale, y a rien, mais c'est calme.
En fait ce parking a fini par se remplir plus tard dans la soirée, j'ai vu quelques ritals faire des 1/2 tours à l'arrache pour se garer, dont un Pesanti, ceux qui roulent à 80T avec les FH en 6x4, j'ai bien cru que le bitume allait y rester. A 6h45, j'ai 11h01 de coupure et je largue les amarres. Sur Bologne c'est déjà tout bouché quand je passe, mais en transit on est pas concernés et c'est tant mieux. J'ai eu la peur de ma vie un peu avant d'arriver à Cotignola, sur l'A14, un mec en frigo est parti pleine gauche, j'ai cru qu'il traversait l'autoroute, il a mis un coup de volant de folie, il devait être vide parce qu'il a repris les choses en main in extremis, mais il a dû faire une sacré trace dans le caleçon.
A 8h15, je donne mes papiers à Cotignola, je crains le pire vu le nombre de camions déjà sur place, sauf que j'ai un produit un peu à part, de l'ADR frigo qui part directement en stockage en chambre froide, en 20 minutes c'est plié. Je peux couper mon SB-II, ranger les plaques orange et me casser. Premier arrêt à la Sarni juste avant Bologne. Bien que mal noté sur map, à chaque fois que j'y vais la douche est nickel, et chaude. Maintenant, il faut montrer le pass pour avoir la clé de la douche.
Maxime m'a envoyé un retour à Prato pour St Priest, mais j'ai pas de numéro de contact, vu que je vais arriver pour midi. Emeric a déjà fait le client, c'est un chinois, il parle que le chinois et moi, je suis nul en mandarin, donc, c'est vrai que le numéro de téléphone ne servirait pas à grand chose. La traversée des Apennins se passe étrangement bien, les travaux du nouveau morceau avancent à grand train, il sont en train de poser les panneaux, ça devrait plus tarder à entrer en service.
J'arrive même un peu en avance chez le client à Agliana, je me mets en place en attendant le chinois. Il y a 33 palettes de fringues pour les Intermarché à charger. Il faut un peu plus d'une heure pour charger, même en mettant les palettes 2 par 2 sur le hayon, il faut dire que le chinois est harcelé au téléphone toutes les 5 minutes, c'est des vraies pipelettes les chinois, normal qu'ils doivent bosser 30h par jour pour être rentables !
J'ai plus qu'à me rentrer sans trop trainer, demain c'est interdit de rouler en Rhône Alpes de 7h à 18h, faut bien que les pauvres touristes aillent faire du ski. Il y a 2 ans, on nous suppliait à genoux de bosser, maintenant c'est bien fini tout ça. Garez vous, et taisez vous. C'est la première fois que je roule aussi peu lourd et pas non plus completement à la bourre, et c'est vraiment du velours. Après La Spézia, mis à part les basculement de chaussée pour travaux, on se rend compte de rien. C'est juste dingue. Génova passe par trop mal, et même si on a du mal à rouler à plus de 60 sur l'A7, ça va pas si mal. Après Turin, il y a un nombre hallucinant de mes qui partent au ski, ils me saoulent, en passant à Susa, je vois que ma place est libre juste en face de l'ancienne guérite des douaniers, ça ira très bien pour dormir, d'ici je suis large pour rentrer. 20h06 basta !
Le resto de l'autoport de Susa ne sert plus à souper le vendredi soir, alors, le bar à 5h du matin, tu oublies. Pas grave. Il y a de l'animation ce matin, je m'attendais à être un peu enquiquiné pour monter, mais en fait non, tout s'est bien goupillé, tout grimpé à la régule. La route est archi salée, y compris côté français. Et ça vaut mieux, il fait un froid humide, puis surtout c'est le chassé croisé des skieurs, bien qu'il soit relativement tôt ça roule au taquet dans les 2 sens, la matinée va être chargée.
Je quitte le troupeau après Montmélian, en même temps qu'en face de moi le jour se lève sur le Vercors. La traversée de Grenoble, ville olympique 1968 se passe comme qui rigole. Il fait un franc soleil givré jusqu'à St Peray, mon lieu de villégiéature. A 8h48 je gare mon taxi turbo diesel, bilan incroyable de cette semaine, 28,6L/100 c'est fou, enfin pour moi, j'avais jamais fait un chiffre pareil ! Bon week-end, je me magne les mangeoires des piafs sont à marée basse.
Comme c'est la fête de l'amour aujourd'hui, j'ai fait un gros mimi à mes chiens en partant ce matin. Ils sont pas exigeants. Il pleut enfin un peu, il était temps, c'est vraiment sec. Pas d'affolement ce matin, je démarre tranquille à 7h, vu que le PIB de mon village est à peu près égal à celui de la Californie, ils sont tous au ski, ça roule nickel pour arriver à l'autoroute. Maxime m'avais annoncé pour 8h/9h chez Heppner à St Priest, je me pointe à 8h30, la poire est coupée en 2. Le plus compliqué, c'est de trouver le bon cariste, celui en charge de mon dossier, le dépôt est balaise ici il doit y avoir pas loin de 300 quais. Mais une fois en place, ça vide assez rapidement et dans la bonne humeur.
J'ai un rechargement de poubelles qui m'attend à Chassieu, c'est pas loin, et à l'heure qu'il est l'A46 passe nickel, le chargement est facile, pas lourd, c'est des emballages vides souillés. A 10h45 la semi est pleine, j'ai RDV à 13h15 à Salaise. Joueur, j'ai tenté de vider avant en me pointant à 11h30, mais non non mon gars, RDV 13h15. Je pouvais rien dire, il y avait un camion encore en place pour vider.
Comme prévu, ça prend pas bien de temps pour vider dès la reprise à 13h15. La pluie s'est calmée en peu, et je prends la direction des collines dromoises pour charger un complet d'épicerie pour Mende. Et Mende, c'est une très bonne destination, même s'il neige peut être à la Pierre Plantée aujourd'hui. Christophe le cariste est en forme olympique pour qu'il est en week end demain, il a la belle vie. Même mon fils à La Poste, il a pas des week-end comme ça. Moi qui me voyait tracer direct direction Annonay une fois chargé, c'est mort, je dois me radiner à Jarcieu. Finalement je rentre les palettes dans Lionel, du moins dans sa remorque, je suis pas tout seul, on est 3,5 : Lionel, José, Moi et la moitié de Rire et Chansons.
En échange de ce complet pour la capitale de la Lozère, je me retrouve avec du Longvic, du Sens, du 77 pour finir dans le Nord. Alors retour sur l'A7, traversée de Lyon presque sans bouchon et vu que j'ai le temps, une montée jusqu'à Longvic en mode eco++, c'était vraiment cool. Je me gare à 21h passées dans la ZI de Longvic ou il y a un méga parking tranquille.
D'après Google Map, mon client ouvre à 7h, je fais confiance, j'y vais. Bonne pioche c'est ouvert, les caristes sont en train de se mettre en place. L'enregistrement est rapide, le gars super sympa, la journée commence bien. J'attends un peu quart d'heure et j'ai le droit ensuite de tirer les 6 cuves de lessive de soude, c'est archi lourd et ça met en forme du matin. Il est 7h40 quand je me taille, toujours en ADR, client suivant à Sens. D'ici, sachant que le tunnel est interdit aux matières dangereuse j'hésite à soit redescendre sur Beaune, faire le tour par Langres, ou couper à travers par le centre de Dijon. Je pense que c'est les vacances ici, Map annonce du vert dans le centre, alors on y va.
Bon choix je pense, je travserse la capitale de la Burgundy comme qui rigole, pas de problèmes pour rejoindre l'A38. La pluie refait son apparition jusqu'à Pouilly. C'est l'heure de la douche quand j'arrive à l'Aire Des Locheres. Je tente le coup au hasard, je tombe sur une vieille connaissance de FB, mais j'ai pas super le temps, c'est pas correct, mais on pris un café à l'arrache, merci !!! La douche ici, c'est du 4 étoiles, on est proche du standard allemand, c'est vraiment de plus en plus rare en France des douches nickel.
Fini la rigolade une fois douché, je me rends compte que le client à Sens ne receptionne pas de 11h30 à 14h, whow. Pas le choix, il faut faire tourner les bielles et tenter le coup. J'envoie donc tout ce que je peux, en partant le GPS annonçait une arrivé à 11h43, mais c'est un GPS réglé sur la moyenne d'Actros 1844, alors je grapille, minute après minute. Quand je finis par arriver à la sortie 1 de l'A5, il est 11h20, la traversée de St Denis est interdite aux 7t5, par le plus grand des hasards il y a le maire je suppose avec plein de mecs bien coiffés en gilet orange, je vois qu'il me désigne du doigt, j'ai klaxonné et fait coucou. T'habites sur la N6 à deux pas d'une ZI et tu veux pas de camions, non mais allo quoi ! Quand je me pointe au rond point de l'allée de l'usine, un camion passe juste avant moi, il est 11h27, j'y crois plus. Le mec se plante contre le portail, un habitué sans doute. Je me gare comme il faut, je vais voir le gardien avec tous mes papiers. Le gardien sort furibard, et fait reculer le camion, du coup j'ai vidé, et le pauvre gars non. C'est con, mais j'ai eu vraiment du bol.
La suite est dans le 77 à Fontenay-Trésigny. J'ai 2 palettes de pneus dans un état lamentable à livrer. Je comprenais pas le pourquoi du comment, et c'est le gars qui m'a expliqué qu'ils en ont marre de changer les pneus sur une de leurs pelle. C'est un récupérateur de féraille, ils vont mettre de vieux pneus pleins à la place, apparement c'est introuvable d'occasion, neuf c'est 2500 balles pièce, il en faut 8 sur la pelle. Il ne me reste ensuite plus qu'à aller charger tranquillement un complet de patates à Villers-Carbonnel. Il y a pas de bascule sur place, il faut dabord aller peser dans la vieille gare de Marchelpot. Le chargement n'est pas tout à fait prêt, c'est long, il pleut, il y a de la boue de partout, en Somme je suis dans le 80. A 18h30, le semi est enfin pleine, je retourne peser, et je file direction Onnaing pour livrer la dernière palette de ma tournée demain. Je me gare au calme dans la ZI de Cambrai, ce soir je valide une 11, c'est nickel.
La ZI de Fontaine commence à sérieusement s'animer quand je décolle à 7h ce matin. Un peu en avance pour être entre 8h et 10h chez Toyota à Onnaing, mais bon. Il pleut, y a du vent, c'est la météo idéale pour des cartons aux heures de pointe ; quoi qu'ici, ils sont plus habitués qu'à Barcelone. Personne au poste de garde quand j'arrive, impeccable, ça va vite pour s'enregistrer d'autant que j'ai le feu vert de la réception. Je pensais être en avance, mais pas autant. D'après le cariste j'avais RDV entre 14h et 16h... Demain. Oui, mais désolé vieux, mon camion c'est pas un Toyota PROACE, c'est un Volvo FH. Heureusement, il manque pas d'humour et de recul sur la communication entre fournisseurs. J'ai 2 fûts sur une palette, on va pas y passer le reveillon non plus.
De là, j'ai plus qu'à rouler. Je fais quand même un stop un peu trop tôt par rapport à l'heure du ménage à La Sentinelle. Un café, un croissant et c'est parti. Le gasoil commence à sérieusement baisser depuis mercredi passé, je me mets en quête de Total Access. Il y en a justement une toute neuve à Laon. C'est cool, il y a personne quand j'y arrive, moi je vais squatter la piste un bon moment, d'autant qu'il faut s'y reprendre à deux fois à la borne. Finalement, une fois le ventre rempli, je prends le chemin des dames, par la N44. C'est pas joyeux avec la météo.
Vent de face, pluie de 3/4, vent de côté. Brouillard pluvieux, je pense que j'aurai eu tous les types de pluie aujourd'hui, à peine vu le soleil. C'est de saison, il faut de l'eau pour cet été ! Heureusement pour le reste, ça roule pas si mal, même si ça se charge bien aux abords de Lyon. Pas de bouchon pour contourner, nickel. Avec le plein, je ne fais pas le fou, je vais me garer à la logistique chez nous à Roussillon ou je me pointe avec 9h45 de volant, garé à côté du 143 à Nico, c'est la classe !!!
Il pleuvasse un peu quand je décolle du dépôt ce matin. On a beau faire au mieux chez Duarig, on a pas encore de machine à café à la log, ça viendra un jour !? L'A7 est bien pleine ce matin, ça roule un peu n'importe comment, c'est la fin de nuit pour certains et ça se voit. Faut pas que je me loupe et sortir Valence Sud, je suis bien capable d'oublier et m'en rendre compte à Narbonne Croix Sud. Pour la première fois avec mon nouveau taxi, je vais me faire la côte du Pin. Les big bag de patates, c'est lourd, c'est haut, et pas forcement stable. Avec la suspension intégrale je craignais de me faire un peu peur et finalement non, je me suis même régalé : en attaquant la montée à la sortie de St Peray, un porteur était à mes portes, mais finalement il a mis de le distance, c'est que j'ai pas dû si mal monter, j'ai mis à peine plus d'une heure trente pour arriver à Boffres depuis Roussillon, c'est pas si mal.
Le déchargement commence par un café, la fille qui vide est super rigolote, mais elle arrête pas de parler, mine de rien ça a pris 3/4h pour 18 big bag, mais au moins on rigole.
Le jour s'est levé quand je repars avec de la burle, c'est un vent super violent typiquement ardechois qui permet d'avoir comme ce matin, de la pluie alors qu'il y a du soleil. La descente sur St Peray est une formalité, il tient le pavé ce camion, trop même. Je fais le crochet par la maison vu que je passe à moins d'un km de chez moi, la bas, il y a des chiottes propres et une douche gratuite. J'en profite surtout pour voir dans quel état est ma moitié après son vaccin covid d'hier.
La suite est à la speed, un peu comme depuis mon reveil. Je dois déjà me farcir toute la N86 avec un nombre de grumeaux incroyable ce matin. J'ai une palette de 2,25mx2,25m à prendre à St Clair du Rhône pour Cuisery, à livrer foulée. La palette est pas lourde mais pas facile à manipuler, et surtout je sais pas comment c'est foutu à Cuisery. On verra bien, il faut que je trace avant midi chez TFMO à Lissieu. Encore du grumeau, des travaux, on avance pas ce matin, heureusement pas de bouchon au tube de Fourvière, à 11h j'arrive à Lissieu. J'ai 2 palettes à prendre pour le fin fond du 25 à Rang. C'est un produit spécial à transporter au minimum à 25°c. J'ai bien essayé de demander de faire mettre les fûts devant, mais c'était trop compliqué. T'en fais pas, je vais me débrouiller.
Enfin, je peux rouler un peu détendu, il fallait surtout que je ramasse Lissieu avant midi. Cap sur Cuisery. Il y a un bail que j'étais pas venu dans le quartier, d'ailleurs je vide dans la zone juste après Cartier pour ceux qui se souviennent. Pas de bol, y a pas de quai chez le marchand de carton. Je sors les 2 palettes de fûts en courant, par chance il y a du soleil et le rechauffement climatique, et la grosse palette de carton, ça a été rock n roll, surtout pour passer le transpal par dessus la palette à la fin parce que je peux pas faire 1/2 dans la semi avec une 2.25x2.25. J'ai pas trainé à remettre les fûts au chaud.
Je me suis octroyé quand même 30 minutes de coupure au calme juste avant Louhans. J'adore ce coin, c'est vraiment chouette. Quand j'étais légumier j'aimais venir faire les poireaux dans le secteur. Le temps change de nouveau sur l'A36, retour de la flotte, il fait à peine 10 arrivé à Rang. Ici la réception c'est 7h midi, mais ils avaient besoin du produit alors ils ont pris les fûts, et honnètement ça m'aurait fait caguer de devoir attendre avec le frigo à fond pour 2 palettes. Je me gare un peu plus haut dans la zone archi au calme, il est 16h30, c'est parfait pour ce que j'ai !
Sur la papier, mon vendredi s'annonçait des plus tranquilles. Après une magnifique nuit à Rang, je démarre à 6h30 tranquillement pour aller à Besançon. C'est surement les vacances en Franche Comté, aucun bouchon pour arriver dans cette grande usine au oeur du quartier résidentiel de Planoise. A 7h30, la grille s'ouvre et je vais m'annoncer à la réception, faut attendre 8h que la nana des déchêts arrive. Effectivement elle arrive à l'heure, j'avais déjà repéré les lots à prendre. Mais c'était sans compter que l'équipe de caristes a décidé de ne pas charger, c'est pas eux, c'est un autre cariste qui n'arrive qu'à 10h, c'est quoi ce délire ? Les mecs sont sur leur smartphone à faire des jeux Facebook. Ils m'ont énervé, je me suis approché au plus près du lot dehors, sorti le hayon et commencé à charger. La fille était dépité du manque de volonté de ses "collègues ?" de travail. Un gars est arrivé, je pensais prendre une branlée, et finalement c'était un chef du labo, avec le permis cariste qui est venu finalement finir la chargement. Ouf, y a encore des bosseurs dans ce pays.
Je me sauve un peu soulagé quand même, prochaine ramasse Lons ou j'ai là aussi la dernière moitié de la semi pour Arezzo à prendre. C'est un gros récupérateur de déchets, ça charge à quai, impeccable. Impeccable sauf que le responsable dans son bureau a mal calculé, et que pour avoir 5T de matière c'est pas 13 big bag qu'il faut mais 22. Il y a 3 gars sur la quai qui voient la semi avec devant déjà 6m de pris, il en faudrait 11 de libre. La seule solution c'est de sortir les 24 fûts de Besançon, les mettre sur grande palette, et commencer du début à gerber les big bag. A 4 c'est rapide à faire. Mais ça parle, ça tergiverse, et lchef il a qu'à vnir, ah mais lui il est tronquille au bureau, ah mais non, ah mais y en a morrrrrre d'leur connrie. Bon, je fais mal l'accent de Lons. Bref, 20 minutes à parler pour rien dire, j'ai chopé des palettes 100x120, commencé à sortir mes fûts et les transvaser, ça va ils sont pas lourds à 150kg en moyenne. Les 3 me regardaient de loin, vers la moitié le chef a rapellé le sous chef, et j'ai bien entendu : "ah mais qu'esce tu croa ? On sfait chier à tout bouger les fûts...." J'ai ri jaune.
On dit que dans le sud y a un paquet de ramiers, mais je pense que la France est un pays de ramier, globalement. Finalement, tout est rentré, c'était facile. La semi est pleine comme un oeuf, je me suis payé une bonne pause détente gamelle sur la 83, il faisait un temps magnifique, digne du printemps avec 2 degrés, à la mi février, incroyable. C'est Emeric qui récupère le voyage. Pour moi ça sera vallée du Rhône lundi, mais surtout, 3e picouse demain matin. Le temps de passer un coup de rouleau quand même, je me radine à 20h30 à la maison. Ils m'ont saoulé tous.
J'ai fait la 3e dose,et chuis même pas mourru. C'est pas la forme olympique non plus quand je pars à 5h de la maison ce matin. Comme souvent, c'est A7 direction sud. Sauf qu'aujourd'hui, il faut bien que je garde la direction de Marseille une fois à Orange. Le vent me pousse tellement que j'arrive à 7h30 chez Pro à Pro à Miramas. 7h30, c'est également l'heure ou ils font la pause, à retenir. Dans la cour pas large, les camions s'accumulent, quand les chefs reviennent de la pause, je passe dernier à quai, mais à la suite d'un chauffeur messagerie qui n'avait qu'un seule palette, moi 5 ça a été vite.
Cap sur Cavaillon, j'ai 18 palettes de boissons à vider, juste en face de la base Aldi. Je recharge sur place, sur le papier c'est cool, sauf que le cariste est pas là, c'était à deux doigts que je fasse tout au transpal à main vu qu'ils ont pas de transpal électrique. Finalement, c'est un préparateur de commande qui a le Caces mais pas habitué à manier un Fenwick qui s'occupe de mon cas, pour lui faciliter la tâche pour recharger, je lui approche les palettes, vider recharger en 1h30, rien à dire.
Direction Bren, pour vider foulée. L'a7 est bien pleine encore, c'est les vacances, les gens ont le feu. J'arrive un peu après 13h, Christophe a bien choisi sa date de vacances, le quai est archi plein, je vide complet et recharge encore un complet d'épicerie, mais pour le 06. En faisant un peu de tetris on y arrive quand même. Retour sur l'A7, c'est ma journée Vallée du Rhône. Demain j'ai RDV à 7h à Mandelieu, ça me laisse de la marge pour descendre, à tel point que je peux caser une 11 ce soir. Je me pose à côté du péage à St Maximim, ça ira bien pour un lundi !
Le vent aura soufflé de fou toute la nuit, ça va que je suis gros, sans quoi j'aurai pû me retrouver à Brignoles ! A 5h30 je quitte sans regrets ce parking finalement bruyant jusqu'à tard le soir. C'est bien le convoiturage, mais ça fait du bruit. Direction Nice ce matin, pas besoin de trop s'exciter le biniou, je suis presque parti un chouya trop tôt, par flemme je me suis même pas arrêté prendre un café à Vidauban, de toutes façons y a pas de place pour se garer à l'arrache. J'arrive un peu avant 7h à Mandelieu, le client est au fond d'une impasse le long du International Cannes Airport : مطار كان الدولي
Le type arrive à 7h15, presque à l'heure, mais je vais rien dire, il m'a payé un bon café et ça a speedé pour vider le complet d'épicerie. Enfin, faut dire que j'ai fait mon sport avec le transpal manuel aussi. Du temps que je finissais de vider, Maxime m'a envoyé mes ramasses, le temps que je fasse le point il était 8h quand je me suis sauvé de Cannes. Vu le total merdier pour passer Nice, j'aurai bien mieux fait de m'héliporter, j'ai mis 1h30 pour arriver à l'Autoport de Vintimille. Un café, un croissant à l'orange, une douche le tout en 30 minutes, parfait. Il y a bien toujours un peu des travaux, mais ça bouchonne pas trop, sauf après Arenzano ou on reste bloqués quelques minutes, à cause d'un accident, je saurais jamais. Histoire de pas faire de boulettes, je fais mes 30 minutes juste après Recco, ça me laisse le temps de voir par ou passer au mieux pour aller chez le client.
Rien que quand je vois la tête de la sortie Lavagna, j'ai peur. On croise pas, ça fait des lacets. Bref, c'est le genre d'endroits ou il vaut mieux venir en Fiat Panda. Mais sinon, c'est assez simple pour arriver chez le client, les autres routes sont pas engageantes, y a pas le choix. J'arrive pile pour la reprise à 14h. J'allais me mettre en place quand un mec en messagerie arrive avec une palette, j'ai pitié, je le laisse passer. En une demi heure c'est chargé, 21 palettes de matos pour piscine, ça sent l'été. Retour sur Genova, j'ai une ramasse vers Tortona. Sur l'A7 on fera pas de miracle non plus aujourd'hui, rares sont les moment depuis ce matin ou j'ai roulé au dessus de 80. Quand je finis par arriver à Sale, il y a bien un dépôt, mais pas âme qui vive, juste un numéro scotché sur la porte. J'appelle, 5 minutes plus tard un type arrive comme un fou, il faut faire vite, il est pressé, il a un autre camion dans un autre dépôt, 7 palettes à charger, le temps de faire le CMR ça a pris 10 minutes, et il est reparti encore plus vite que ce qu'il est arrivé.
Moi ça me va ! Il reste un mètre de plancher, mais Max m'a filé feu vert pour remonter. La vie étant bien faite je me pose à Villanova d'Asti juste derrière le grand péage. J'aime bien couper ici, et en plus je valide la 2e 11 de la semaine, que demande le peuple ??
A 5h15 je décolle de mon super parking, il caille, un petit froid sec. Du reste on peut dire que c'est déjà bien sec et ça promet pour cet été. Y a même pas de brouillard en Italie, comme quoi tout se perd ma bonne dame. L'Italien est matinal, il y a déjà pas mal de bagnoles sur le contournement de Turin, après direction Bardonneccia c'est nettement plus calme. Je monte pépère avec mes 12T, 80 finger in the nose, sans forcer. La force tranquille, c'est un bon slogan ça ! A moins que ça ne soit déjà pris. Sorti du tunnel il fait presque jour, c'est joli avec les cimes enneigées. Avec le gasoil en berne, il faut bien se résoudre à faire le plein. Je me jette sur la Total à Chambéry, ça fait pas de détour et de toutes façons j'ai pas le choix. Mine de rien, ça m'a pris une vingtaine de minutes, heureusement, il y avait personne derrière.
J'aurais dû m'arrêter pour la douche aux Abrets, mais j'avais le sentiment d'être en retard. Quand je pointe chez le client à 9h30, il me dit qu'il y a de l'attente, parce qu'un autre camion doit arriver, et ils doivent transvider dans un autre. Finalement le type est arrivé presque 1h après. J'étais donc pas en retard, bien fait pour moi. J'ai bouffé tout mon temps.
Un magnifique voyage pour Béziers m'attend pour la suite. J'attaque par une ramasse à St Vulbas. D'ici, je coupe à travers champs bien sûr. A vide ça roule nickel. Sauf qu'arrivé sur place, il y a des camions dans tous les sens. Je déclare la saison du camping gaz ouverte. Bref, ça a pris 2h pour 18 palettes. On peut pas leur en vouloir ici, ils sont su gentils ! Du reste, j'ai juste le temps d'aller faire la dernière ramasse à St Genis Laval. Je complète rien qu'avec des bouteilles de gaz, c'est lourd de chez lourd. Heureusement qu'il y a le rechauffement climatique et qu'il ne neige pas, j'ai presque pas de poids devant. J'ai plus qu'à finir tranquillement mes heures en desendant sous un soleil de plomb. Ce soir je me vise le parking sécurisé de Nîmes, j'ai fait le plein ce matin, faut pas faire le fou. A 19h45 je suis garé avec 9h10 de volant, c'est point grave.
Incrédulité au reveil quand je décolle du parking, les Russes ont lancé une invasion, une nouvelle guerre, dont on se demande bien à qui ça va profiter, en tous cas, pas aux Ukrainiens. Bien sûr tout est normal sur l'A9, j'arrive un peu avant 7h chez le client, en même temps que le patron qui me fait un pouce en l'air. J'en déduis qu'il est content. De ce que je comprends, ils attendent au moins 3 complets aujourd'hui. Il est à peine 8h quand je repars, un autre camion vient d'arriver, on est synchros. Je vais me garer au centre routier, là bas, je sais qu'un pain au raisin m'attend, ainsi qu'une bonne douche. Le gars qui fait le ménage là bas, prends la chose très au sérieux, il a toujours droit à mon pourboire.
Mon rechargement est pas loin, au fin fond du 34 à Le Bosc. Il y a une cartonnerie, je connais pas du tout. Visiblement l'usine est pas bien vieille. Et surtout elle est toute seule au milieu d'un ZI immense et deserte, autant dire que c'est un super plan pour dormir au calme. Les gars à l'usine sont bien cool, et inutile que pour une fois, le sujet n'était pas le Covid19, qui pour la première fois depuis 2 ans a perdu de sa vedette. Merci Vladi, on en pouvait plus.
Il ne me reste plus qu'à remonter chez Volvo à Valence. Depuis lundi, j'ai remarqué que j'avais des soucis pour tenir la trajectoire, je sais pas d'où ça vient. Je vais être vite fixé, parce que j'en ai plein les bras. C'est exactement les mêmes symptômes qu'avec une selette mal graissée, sauf que j'ai une semelle teflon... J'embarque Cédric, on va faire le test, attelé, puis même en solo, le camion part direct à droite. Je suis rassuré, c'est pas moi qui sait plus tenir une trajectoire. Bien sûr il faudra revenir samedi matin, il y a qu'un spécialiste qui peut régler la géométrie. Du coup, Marvin m'a quand même mis une vraie plaque orange dans le bon sens, ça fait moins idiot.
Vu l'heure, ça sert à rien que j'aille sur Grenoble ce soir, autant que je rentre à la maison, les images à la télé sont hallucinantes. C'est juste suréaliste de voir ça en 2022 dans des pays civilisés ? Et encore et toujours des innocents qui vont payer le prix fort.
On peut dire que je me suis distingué dans le quartier ce matin. Je fais toujours en sorte de partir en faisant le moins de bruit possible. Mais voilà, à l'approche de mon camion, j'ai appuyé sur le bouton "alarme". Le camion klaxonne tout ce qu'il peut, et je sais pas du tout comment l'arrêter. A 6h du matin dans un quartier calme, ça passe pas inaperçu. J'ai vite démarré et je me suis barré comme un voleur justement. L'alarme a fini par s'arrêter une fois sorti, un début de journée en fanfare. Pas la peine de courir ce matin, je me cale à 82 histoire de faire exploser à la baisse le score de la conso. C'est les vacances, ça roule nickel pour arriver sur Grenoble, en même temps, je livre à Sassenage, donc no soucy.
Les déménageurs s'en vont bosser quand j'arrive, le boss me paye le café parce que je suis pauvre et ardéchois. En même pas une heure c'est vidé. La suite est à Dagneux ou j'ai un presque complet pour Montornès à sortir. Quand j'arrive là bas, ils ont pas trop le sourire parce que ça fait un moment qu'ils ont plus trop de boulot, c'est calme comme jamais. A mon avis, c'est que le début de la merde. On a encore pas tout vu, la période covid c'était de la rigolade. J'ai plus qu'à revenir à Jarcieu bien tranquillement. C'est un peu en train de se charger à la traversée de Lyon, mais ça va.
Finalement, je garde pas le complet Montornès, à la place j'ai aussi du Montornès et aussi du Artès, du classique pour un lundi, c'est parfait. J'ai appris que finalement, mon ancien 500 ne serait pas vendu aux Polonais, Georges qui roule avec un Actros 460 a demandé s'il pouvait le récuperer. Du coup comme il était là, je lui ai expliqué deux trois bricoles, et j'ai trouvé que mon pauvre ex tracteur avait pris un sacré coup de vieux en 2 mois, j'ai eu de la peine. Avec le beau temps, je me suis payé un bon lavage pour mon attelage qui brille pour une fois. Je rentre tranquillement à la maison après une croisette avec Baloo, 17h30, c'est juste la bonne heure pour filer à Intermarché, demain le quartier est bouclé pour la journée c'est : LES BOUCLES DRÔME-ARDÈCHE : FAUN ARDÈCHE CLASSIC. http://boucles-drome-ardeche.fr/
Bon week-end, peace and love, Солідарність з українським народом, Solidarnistʹ z ukrayinsʹkym narodom, Solidarité avec le peuple ukrainien.
Comme prévu ce matin, j'ai RDV à 8h pour la géométrie des essieux. C'est assez impressionant comme outillage. C'est du réglage vraiment ultra minutieux. Donc, j'ai pas rêvé, il y avait bien un souci, et visiblement c'est pas la première fois sur un suspension intégrale. Il était temps que je m'en inquiète donc.
Du coup, ça a pris pratiquement toute la matinée. Pour rentrer bien sûr je me suis fait bloquer dans mon pueblo par les vélos, mais c'est pour la bonne cause !
Quand on pense que demain c'est déjà la paye, j'hallucine à la vitesse que le temps défile. Pour profiter au maximum de cette dernière journée de février, j'ai mis en route à 0h45. C'est cool, surtout quand on a réussi à dormir un peu avant de partir. Alors bien sûr, c'est pas facile, mais c'est quand même le bonheur et on est nettement moins emmerdé sur la route qu'entre Kiev et Tchernobyl ces jours-ci. Avec cette guerre, je me suis posé plein de questions, tu fais comment pour livrer ? Et ceux qui vont transporter des armes venues d'Europe ? Il va leur falloir une sacrée paire de coucougnettes aussi. Direction sud, c'est très calme ce matin, les rares que je vois sont immatriculés à l'Est, sur certains parkings ce week end, ça a dû être tendu. Comme d'hab je m'écroule au village catalan, pas eu besoin de berceuse.
Au réveil, tout a changé, c'est très animé. 1h quasiment dans la niche, c'est formidable. Par chance, le bouchon à Barcelone nord commence juste à la sortie Montornès, c'est pile là ou je sors. A 8h pile je pose mon CMR à la reception, il y a pas beaucoup de camions, j'attends pas. J'ai 18 palettes à tirer avec transpal pourri, dans le tas j'avais 6 cuves d'acide, c'est lourd l'acide, j'ai cru mourrir. On va pas se plaindre, c'est très bon pour la surcharge pondérale. Coup d'oeil avant de riper, ça merdouille encore un peu, je coupe par les poligonos pour rejoindre le CIM Vallès et sortir de Barcelone nickel, j'arrive en pleine pause casse croûte chez Rossignol à Artès. Le gardien est bien casse bonbon ce matin, un nouveau, stressé de la vie.
A peine vide Maryan m'a renvoyé la suite, je reviens direction Vic, à Olost. J'avais hésité en montant à ramasser avant de livrer, mais 13 palettes à bouger ça faisait beaucoup. Finalement, je regrette pas, c'est des palettes bien hautes de bobines vides en plastique, ça se serait cassé la figure en route. Le chargement des 13 palettes est un peu long mais ils sont très gentils, le pire c'est que je suis garé dans un genre de hameau, et depuis une des baraques me viennent des effluves de bouffe, je sais pas ce qu'il y a au menu mais ça sent super bon. C'est l'eau à la bouche que je fonce au dernier à Mollerussa. Je sais bien que je vais arriver en pleine pause casse croute, mais je me magne quand même histoire de passer dans les 1er à la bascule à 15h.
Effectivement, quand j'arrive, il y a 2 citernes déjà avant. J'ai le temps de becter quand même. Il me reste une bonne demi heure d'amplitude quand je me mets à quai, il y a juste 9 palettes de pulpe d'orange à charger, j'ai mis la pression gentiment au cariste on se connaît à force, foncé à la bascule et été vite garer la camion du temps que les papiers sortent. Il me restait à peine 10 minutes, j'ai eu le choix des places, tout seul pour pas gêner avec le frigo OUF, respire