Carnet de bord de Janvier 2025 | Partager sur Facebook |
Vers 8h30, j'ai été reveillé par le bruit caractéristique du quai qui se pose, puis ils ont sorti 4 palettes et après, plus rien. Découragés par la vue des colis en vrac, ils ont abandonné. Tant mieux, j'ai pu redormir un peu au calme. Ce matin, c'est même plutôt calme dans la cour, en semaine c'est le club med ici comparé au lundi. Il fait un beau soleil mais frisquetquand même quand je me décide à aller faire la conversation avec la machine à café. D'habitude, la gardienne vient me voir à la machine, au cas ou je lui offrirait un café, ce matin elle forme un beau jeune homme, elle ne m'a pas calculé. De toutes façons avec sa tête de déterrée et sa coupe au mulet des années 80, elle a aucune chance.
A midi, la remorque est enfin vide, et ça tombe bien, la coupure est finite. Comme je suis un garçon prévoyant, j'appelle le client au marché que je ne connais pas, pour demander si c'est prêt, il a dit "listo" et il a raccroché. Mmmh. Je file donc au marché, en évitant du bouchon un peu en coupant par l'aéroport. Si effectivement toute la marchandise est là, rien n'est à proprement parler prêt, la tradition, c'est quand même de gagner quelques palettes et gerbant du léger par dessus les palettes les plus lourdes. Il faut attendre l'acheteur pour qu'il donne ses consignes. Ici, c'est un peu une annexe du marché de Casablanca, les espagnols arrivent même à vendre des primeurs aux marocains.
La remorque est pleine à 14h30, un record. L'avantage c'est que je ne me tape pas les bouchons du soir pour sortir de Barcelone, l'inconvéniant c'est qu'il y a encore pas mal de camions en route, j'ai failli me taper un débile mental au Perthus, un LT qui s'était arrêté pile à la frontière notifier ça sur son tachy et qui est sorti cash de la bande d'arrêt d'urgence. Ras le bol de ces conneries. Comme d'hab je monte jusqu'à Gigean, je mange au calme sans faire trop de détours.
J'ai refait les calculs des centaines de fois dans ma tête, ça m'a bien occupé, mais ça va être plus que chaud pour arriver en 10h à Chenove. Je me suis dit, on verra après Lyon. Coup de bol, le tunnel est ouvert, 22h30 à Lyon ça passe crème bien qu'il y ait encore quelques traine savatte ici ou là. Je m'arrête à l'ancienne en bas sur l'Aire des Chères histoire de prendre la douche. C'est pas du 4 étoiles, mais ça dépanne. Finalement, j'ai tenté ma chance pour couper à Beaune, j'avais déjà 9h45, il aurait manqué quoi ? à peine 20 minutes pour arriver à Chenove. On m'a dit qu'il fallait pas courrir alors tant pis. Il reste encore quelques petites places sur le dernier parking, ça ira très bien, à 1h du matin c'est jamais le meilleur moment pour se garer.