Carnet de bord de Mai 2020 | Partager sur Facebook |
Les lundis se suivent mais ne se ressemblent pas. Ce matin, je décolle tranquillos à 7h de mon magnifique village que la planète nous envie. Ce week-end, les decheteries du coin ont rouvert, si bien que certains ont fait 2 à 3h de queue pour aller jeter des merdes. Je me dis qu'il faut avoir un serieux pet au casque ou se faire severement chier à la maison pour en arriver là. Chez moi, j'ai fait des tas, j'attendrai sagement que tous les fous y soient allés pour m'y rendre.
Ce matin, ça roule encore bien sur la N86, bien qu'il y a déjà un peu plus de trafic, ça reste supportable. 1h plus tard je suis à l'ouverture de mon client à Salaise, ça bosse en effectif réduit, mais ça bosse.
Une fois vide, je dois aller à notre dépôt logistique à Roussillon, pas de problèmes pour traverser Roussillon, ça fait la queue à Intermarché pour acheter des masques j'imagine. Mouloud m'attend avec le café, la commande est prête bien sûr. Je complète au dépôt à Jarcieu, là, c'est Arthur qui s'occupe de mon cas, recafé, du coup je prends aucun coup de barre pour aller vider à 9km d'ici à Beaurepaire. Sur le parking il y a 3 voitures, personne pour receptionner je sors tout au transpal à main. Le gars des expeditions me regarde faire, et oui, lui il a le Fenwick pour charger, pas pour decharger... C'est pas grave, faire de l'exercice ça évite de finir trop gras.
Retour dans la vallée du Rhône face à la maison, pour charger des pneus chez Allo Pneus. Je suis sensé charger direct pour vider foulée à Andrezieux et recharger des plantes à St Just St Rambert. Mais le départ est prévu à 16h d'ici, ça change tout finalement. Du coup, je fais 3h à quai, j'arrive pour 17h45 à XPO Andrezieux sans le moindre bouchon à St Etienne. Reste plus ensuite qu'à remonter tranquillement à Charmeil, tout près de Vichy. Vu que j'ai le temps je me cale tout le long à 80, ça fera baisser un peu la conso. A 20h30 je suis garé au calme dans la cour de l'usine, impecc.
La journée débute plutôt tranquillement, il y a un camion avant moi, j'ai donc le temps d'aller tester la douche qui est nickel ici. Le chef du quai m'a dit qu'elles étaient nettoyées et desinfectées 7 fois par jour, effectivement, du temps du chargement j'ai vu passer la fille du nettoyage une très jolie jeune fille qui m'a dit languir l'ouverture du Mc Do pour manger des frites, quel dommage. A 8h je me mets à quai, le préparateur a sorti les 10 palettes de dechets pour Salaise.
J'attaque la journée à 8h45 et il pleuvasse ce matin, du moins jusqu'à Thiers, après c'est le sud, il y a longtemps que j'avais pas trainé dans le quartier et c'est pas fait pour me deplaire car j'aime assez le Massif Central, et surtout, je vais charger à Ambert, haut lieu de la preservation du patrimoine ferrovière français. Ce qui est juste dommage, c'est que j'avais pas trop le temps aujourd'hui et que le peu d'avance que j'avais je l'ai perdu dans une série de travaux tout le long avec à chaque fois des arrêts aux feux de 2 ou 3 minutes, c'est TRES LONG.
La suite est moins exotique, quoique pour rejoindre St Priest, il faut traverser les 2 cols qui mènent à Montbrison. La route est belle côté 63, un peu moins côté 42, ce qui m'a impressionné c'est la route devenue verte tellement il y a des pollens par endroits, c'est joli, mais faut pas être allergique.
A St Priest j'ai 4 grosses palettes à prendre pour un hopital en Irlande, c'est à charger dans une zone que je connais pas, vous voyez le genre de zone de haute technologie ? Je benis le tout puissant d'avoir inventé le télétravail, parce que c'est tellement mal foutu que je me serai vraiment galéré au milieu des parkings bagnoles la dedans, ça charge au hayon, le gars est bien sympathique.
Retour direct à Jarcieu, ou il y a grave du boulot, on se croirait un vendredi, sauf que c'est mardi. J'ai 19m de plancher à charger, j'ai suggéré de prendre une remorque supplementaire, donc on gerbe ce qu'on peut et ça rentre au chausse pieds, il restait finalement 20 cm à la fin, demain j'attaque à Cunéo j'ai donc droit à faire encore de la route tranquille, d'ici j'ai pas l'habitude de tirer direct sur Cunéo, j'ai demandé au spécialiste Emeric qui m'a confirmé ma première idée par le col de Cabre, impeccable, en plus ça roule nickel, c'est royal, je finis me heures juste avant Remollon que je rejoins en 3h30 depuis Jarcieu, c'est beau !
En partant à 7h ce matin, c'est l'heure pointe, le rush des travailleurs direction Barcelonette. Avec le soleil pleine poire qui fait une lumière magique sur les falaises du lac le rendant encore plus impressionant. Rouler par ici sans les touristes c'est cool, c'est comme en Ardèche ou en Lozère, un coup de clignotant à droite, et ça double sans risque et toujours un merci. Passé Barcelonette, il y a plus personne mis à part quelques camions avec lesquels on se croise toujours là ou il ne faut pas. Il reste encore un poil de neige arrivé au col de l'Arche, mais dès la frontière passée, je vois des bagnoles garées, des marcheurs Italiens sont allés prendre le frais, le déconfinement a commencé lundi ici. Malgré tout ça roule encore bien, il y a quand même quelques vélos, ça devait leur demanger.
Il est 10h15 quand je me pointe chez Bibendum à Cunéo. L'usine est balaise, à tel point que le gars des entrées ne sait pas ou m'envoyer avec mes piles de palettes vides. Dans le doute, il m'envoie au magasin général, il manque des références, ça sent le refus, mais finalement, ils trouvent une solution, je vide à un autre dépôt dans l'usine.
Il y a une douche pour les chauffeurs sur le parking, et ça tombe super bien, elle est super propre, l'eau chaude, sauf qu'il y a pas de place pour poser ses affaires, du coup personne n'y va. Il faut laisser la porte legerement ouverte, coincer une chaise et poser ses affaires dessus, au pire, si quelqu'un passe, il verra mon cul !
La suite est à Massalengo, je coupe à travers par Alba, ça fait quand même gagner 30km par rapport à Turin. J'étais pas allé livrer chez ce client depuis un bon moment, et la route après Stradella est de plus en plus pourrie, limite casse gueule. Dans chaque bled, il y a du trafic local, mais personne entre les 2 c'est encore pas open bar niveau déplacements. A l'entrée de Massalengo, il y a encore la protection civile en tenue de cosmonaute, y a des panneaux indicateurs "CLOSTER A", "CLOSTER B", c'est pas bon pour le tourisme, et les informations à la radio sont très pessimistes sur le plan économique.
En 15 minutes j'ai vidé, le Massalengo, ça me laisse pile poil le temps d'arriver à Piacenza juste avant la fermeture à 17h. 2 caisses à vider, là aussi ça a pas trainé. Ensuite j'ai plus qu'à aller me garer au plus près de mon client à Minerbio, sur l'A1 le trafic des camions est toujours aussi dense, mais ça roule, à 19h45 la journée est pliée, j'ai ma dose pour aujourd'hui.
Bien qu'il y ait déjà 2 camions qui ont pas vidé hier, je mets quand même en route à 8h. Après avoir réussi l'examen d'entrée avec brio et la moyenne de 36,6°c, j'ai le droit de me mettre dans la file d'attente. 30 minutes de glandage plus tard, un cariste me fait des grands signes de haut en bas, un non initié pourrait penser que ça veut dire branlette de mammouth, en fait ça veut dire "transpalette ok ?" Bien sûr je dis OK, et 30 minutes plus tard je repars de l'usine.
Cap au sud, ça roule un peu autour de Bologne, mais une fois sur l'A1 c'est tranquille. A chaque fois à vide, j'hésite à reprendre l'A1 panoramique, j'imagine que les stations et les parkings y sont redevenus tranquilles. Ce matin, je vais en Toscane, du moins du côté de Pistoia juste à côté de Vinci, le bled qui a vu naitre le célèbre Léonard. L'endroit est superbe, on se croirait dans une pub Barilla, sauf que c'est vrai, tout est beau. Par contre, les routes sont dans un état lamentables, telles qu'il les a laissé le 2 mai 1519.
Je débarque un peu après 11h30 chez le client à Lamporecchio, mais c'est mort pour attaquer de charger avant la pause de midi, le fille sort juste le bon de commande pour le cariste.
La suite se joue à 14h. Déjà 2h bien tassées de paumé. Au départ, on m'avait annoncé un complet de papier hygiène sur palettes, mais de ce que je comprends, il y a 50 palettes à charger, donc, il faut tout dépoter. Coup de fil à droite, à gauche, finalement tout le monde est d'accord, je campe. Au final, encore 2h30 à moisir au soleil, et ils ont rentré 47 palettes, même une mouche pouvait pas rentrer dans la semi à la fin.
Avec tout ça, je suis pas en avance. Heureusement, le PQ même avec 87m3, c'est pas lourd, je peux finir de defoncer les routes de Vinci. Je rejoins assez vite la route de Lucca, et avancer du mieux que je peux, assez peu aidé par les inombrables basculement de chaussée, de La Spézia et même au Turchino. Car, oui, je suis passé par la port de Genova et j'ai vu que les travaux du nouveau viaduc avancaient bien. Une dernière 45 qui fait chier à Allessandria, et je me retrouve en bout du bout d'amplitude à Susa, il est 22h57.
Le parking de l'autoport s'est bien vidé quand je sors de ma camionette avec mon sac sous le bras et que je traverse en titubant le parking. Première déconvenue arrivé au bar, le patron refuse de me servir vu que j'ai oublié mon masque, zob. Alors, je vais au sous-sol, y a que les chiottes ouverts, les douches toujours interdites. C'est abusé. Du coup, je moisis une petite demi heure au volant en attendant de finir la coupure.
A 8h00 je décolle dans tous les sens du terme, avec du PQ ça monte au taquet pour arriver au tunel, c'est férié en France, il y a pas beaucoup de volontaires, tant mieux. Sortie du train d'atterissage à St Julien. Ici, la douche, les gogues sont toujours nickels et les filles toujours sympa.
Du coup, ça change pas grand chose, hier j'avais dit que je serai à midi au client, sauf que là, j'ai plus de marge. Mais ça roule plus que bien encore. L'A43 est encore bien deserte, j'ai juste ce sentiment que ça va pas durer tout ça, alors, j'apprécie à fond. A midi pile ma mission touche à sa fin, comme prévu, il y a du monde pour vider la semi, ça traine pas, 1h20 pour 87m3 de PQ.
Retour au dépôt, A7 déserte, c'est juste de la science-fiction. Le dépôt est bien calme aussi pour un vendredi, la Quenelle et Péli refont le monde en attendant notre chef bien aimé qui a trainé à la sieste. Un magnifique complet pour la prison de Lérida me tend les bras. Bon, c'est des rouleaux de sacs pour y mettre des cadavres dedans, c'est moins glamour.
A 18h c'est le retour à mon village bien aimé, j'entends le ronronnement des tondeuses au loin, du coup, ça m'a donné envie d'avoir l'air aussi con que la moyenne et j'ai mis en route la mienne aussi à peine franchi la porte de la maison. Grosses bises, bonne rentrée, prudence !
Une fois n'est pas coutume, ce lundi je démarre à 9h. J'ai pas à m'affoler vu que j'ai RDV demain à 9h à la prison de Lérida, j'aurai même pû partir à midi, ça revenait au même. En buvant mon café, j'ai bien entendu un peu plus de trafic ce matin, c'est bien la reprise. C'est pas violent, mais quand même. La curiosité m'a poussé à vérifier sur MAP, il y a bien quelques points rouges autour des grandes villes, mais pas de quoi fouetter un chat.
Il a plu toute la nuit, mais pas trop fort et c'est vraiment cool, parce qu'on a réussi à planter au potager ce week-end, comme je me fais carcasse, je me suis même payé une bineuse électrique, c'est parfait.
Effectivement ça roule un peu dans mon quartier, et j'ai comme l'impression que certains sont encore moins degourdis que 2 mois avant, mais comme d'habitude, il me faut 15 minutes pour rejoindre l'A7, et contrairement à vendredi je ne suis pas tout seul. La pluie m'accompagne de nouveau à partir d'Orange, la plupart des rivières qui passent sous l'A9 sont bien grosses, c'est l'effet confinement en moyenne on a tous pris 2,5kg pendant la période, si ça se trouve les cours d'eau c'est pareil. Comme d'habitude, je me pose au village catalan, j'ai les crocs.
La frontière reste quand même fermée, il y a pas mal de monde au Perthus ou la frontière n'existe pas vraiment, il y a juste un côté de la rue Français et l'autre Espagnol. Il parait que ça a été une boucherie tellement c'était gavé de monde aujourd'hui. A La Jonquera c'est desert par contre.
Le soleil revient sur Girona, je suis en reserve d'adblue depuis Nimes, je commençais à stresser. Avec juste 13t, j'hésite pas, je bifurque par les montagnes catalanes et le C25, c'est peinard, ici le confinement continue. Juste les camions sur la route et quelques bagnoles.
Je m'approche au plus près de la prison de Lérida, j'avais repéré une impasse toute neuve pour stationner, avant j'allais me garer derrière la caserne des pompiers, mais j'ai bien fait de pas y aller, de loin j'ai vu qu'ils avaient installé un nouveau portail, par contre mon impasse est infestée de gamins en bicyclette qui profitent de leur heure de sortie légale, j'ai stressé pour pas en écraser un, quoi que j'étais sur place pour la prison ! Fin de ce lundi tranquille à 19h, OKLM !
La nuit été du genre calme, nickel. Sur le papier j'ai rdv à 9h, mais je sais qu'ici c'est assez aléatoire le rdv. Parfois, c'est vraiment 9h, des fois, 10h, une fois c'était même 14h. Alors dans le doute, je ne mets pas en route et je vais faire le pied de grue sous le mirador. Petit à petit les autres livreurs arrivent, mais toujours personne au mirador, finalement ce sera 10h. Les 5 petits camions entrent en même temps, je dois attendre qu'ils sortent tous en même temps pour rentrer à mon tour après contrôle des Mossos évidement.
Ce qu'il y a de bien ici, c'est que ça traine pas une fois en place, il faut vite vider pour vite sortir. D'un autre côté c'est pas fait pour me déranger, c'est quand même assez angoissant de rester la dedans, bien sûr les photos sont interdites, c'est bête.
Il est 11h30 quand même quand je ressors de Lérida, les faubourgs de la ville sont déserts, comme j'ai compris le déconfinement de la Catalogne sera pas pour tout de suite. Mon rechargement est à Castelgalli juste en dessous de Manresa, c'est parfait. De temps en temps il pleuvasse, mais rien de méchant.
Pour une fois, il n'y a personne d'autre pour charger à l'usine, j'ai même le temps de ma prelasser sous la douche 4 étoiles, d'ailleurs j'ai pas osé demander la douche à la prison. Une demi heure pour charger, j'ai deux batiments à faire, tranquille. Comme Barcelone est encore fluide, j'oublie le C25, je remonte de manière classique par l'Ap7. C'est vrai que ça roule encore assez bien. Si on excèpte un filtrage de la police au péage du Boulou, RAS. Un peu de pluie sur le Languedoc, et je finis par me garer avec 8h55 dans la ZI de Salaise, il est 23h, IMPECCABLE !
C'est quand même le bon plan pour roupiller le port de Salaise, ça sent moins que le port Salut, et c'est moins animé que le port d'Anvers. A 8h c'est décollage aller vider. Le cariste habituel a repris le boulot après 2 mois d'arrêt, il en pouvait plus. A peine vide j'ai déjà le rechargement, les vacances sont finies, faut bosser j'ai l'impression. Direction St Etienne, cette fois-ci, il y a du people are people sur l'A7, mais j'ai gardé les mauvaises habitudes à savoir la voie du milieu dans la montée de Roussillon, un coup ça m'a coûté 90€, mais y a rien à faire je comprends pas que je doive monter à vide à 30km/h derrière un Axor.
J'étais pas venu charger à l'usine à Andrezieux depuis le Covid, 2 par 2 au bureau, on attend pas à l'abri, coup de bol la pluie s'est arrétée. 20 minutes plus tard je suis enregistré, encore 20 minutes d'attente, et je peux aller charger. Il y a un nouveau système de cales bien merdique, toujours un truc de plus pour faire caguer. Il faut encore bien 45 minutes pour charger mes 22t pour Terrassa et Castres en frigo +20°. Je ramène le tout à Jarcieu avec crochet à Roussillon faire un brin de toilette ou c'est nickel, ils devaient savoir que je venais.
Finalement, je donne mon Terrassa à Aurélien, je garde le Castres et je récupère une petite tournée de plantes qui va avec. Il est 14h15 quand je repars de la kommandantur. Mon premier client est à St Chely d'Apcher, et ça ferme à 18h30, au bout du fil le gars me dit de venir avant 18, mais je sais que c'est impossible 303km de route de merde. Je mets donc mes semelles de plomb tant que ça roule, et c'est là que tu te rends compte que les grumeaux sont de sortie à nouveau. Pas de bol, le déluge s'abat sur moi vers St Chamond, pas moyen de taquiner sur la 88 car je suis fou mais pas suicidaire. Mis à part tout le contournement derrière du Puy derrière une benne qui a jamais cru utile de faire un effort de laisser passer ou faciliter, ça a bien roulé finalement.
Après Brioude, comme prévu je rappelle le client. Ce coup-ci j'ai eu le boss qui m'a dit qu'il attend quoi qu'il arrive. A 18h15 je suis à St Chely, la jardinerie est en plein centre du village, on dépote les 3 rolls vu qu'ils ont pas de consignes vide. J'ai même de quoi aller me rapprocher du prochain client au fin fond de l'Aveyron. Le soleil aussi est revenu, et c'est toujours aussi beau par ici. Je me pose à deux pas du Point Vert à Montbazens, avec 8h55 exactement comme hier. C'est fou ça !
C'est quand même le top de passer des nuits dans des endroits comme la ZA de Montbazin, le top pour celui qui comme moi est une feignasse. A 8h30 je mets quand même en route, en même temps que la réception de Point Vert ouvre. 3 rolls de rosiers à poser, je reprends les vides, en 20 minutes c'est plié.
La suite est à Castres, et d'ici je savais pas trop par ou passer pour rejoindre Albi. J'étais pas trop motivé par l'idée de retourner sur Rodez, alors j'ai coupé à travers par l'Aveyron profond, et encore assez endormi quand même, il faut reconnaître. Passer des vacances dans le coin, c'est ça qu'il faut pour se reposer, j'ai donc pris l'autoroute D997 par Rignac, Colombiès, une route Aveyronnaise qui ressemble à deux gouttes d'eau à une route Ardéchoise. Quand j'approche d'Albi, c'est plus la même chanson, il y a des bagnoles dans tous les sens, les parkings des zones commerciales sont pleins, t'es resté planté 2 mois chez toi, mais t'as absolument besoin d'une paire de pompes made in china ?
A 11h je me radine à Castres, il y a un camion avant moi, ça me laisse le temps d'aller au bain, impecc. En repartant, j'ai remarqué que l'air avait du mal à monter, et puis depuis 2 jours j'enntendais un bruit zarbi au ralenti, mais de manière très furtive, je savais pas si je me faisais des idées ou quoi. Donc, j'ai posé les 2 essieux au sol, ça consomme grave de l'air, en me disant, je vide Agen, et ensuite je vais chez le premier Volvo. Passé Castres, les voyants sont à nouveau au vert, mais juste juste, donc quand je trouve un parking, vers Puylaurens, je me dis si ça se trouve c'est la semi qui fuit, je debranche les flexibles pour voir si ça monte, et non, perdu...
La situation est même pire parce que du coup, je suis en plein dans le rouge, et si je mets une vitesse, je serais encore plus de le caca. Biens sûr il est 12h30, et à Volvo Valence, ça mange.
A 16h30, débarque Arnaud avec son fourgon de Volvo Castelnaudary qui confirme que c'est bien le compresseur, ouf. Le temps est menaçant, mais il pleut pas pour demonter le compresseur Wabco Made In India, pour en remonter un autre Made in je sais pas, c'était pas marqué. Le déluge s'est abattu pendant le remontage, il faut avoir la foi pour faire ce boulot. A 19h c'est plié, je peux continuer mon chemin. Bien sûr c'est mort pour vider Agen, et encore plus pour recharger à Bordeaux, c'est comme ça, c'est la vie, j'ai même chopé un bouchon à cause de travaux à Montauban, mais je m'en foutais. A 21h, je me gare sur le parking de Jardiland, et il tombe toujours autant des cordes.
Après une nuit magnifique, le ciel s'est eclairici au point qu'il fait beau. Normal c'est vendredi. A 7h59 j'ai feu vert pour m'avancer au portail de Jardiland. Ici c'est assez merdique, le quai est juste bon pour niquer les pneus en manoeuvrant, les voisins même quand ils sont pas là ne veulent pas de camions sur leur parking et dans la rue on prend la moitié de la largeur. Bref, c'est pas simple, le receptionnaire le sait, il prépare vite fait les rolls de retour. En 5 minutes et 2 coups de hayon, c'est fait.
Direction Bordeaux, par la jolie mais languissante A62. C'est un peu l'A26 de Gascogne. C'est quand même tranquille jusqu'à la rocade de Bordeaux, ou en plus, il y a pas de bouchon. Direction l'Hotel des ventes dans la mini ZI de Canejan. Je suis pas tout seul, y a un mec qui vide un complet de Kangoo de la poste, et un autre qui charge une mega machine agricole, j'ai l'air con quand je m'annonce pour charger une machine à pain et un lave vaisselle. Mais bon, le gars est sympa, on se fraye un chemin au milieu de tout ce merdier, et je me sauve, il est 10h30. Direction Ambarès, transports Leroy, 7 palettes pour Aubagne, je débarque la bas 45 minutes plus tard. Le gars m'annonce que les palettes seront là à 14h, PARKING.
Perdre 3h le vendredi c'est pas marrant. Mais ce qui est encore moins drôle, c'est quand à 14h15, le cariste te dit, tes palettes sont là depuis 11h45... Le type m'a rien dit parce qu'ils bouffent à midi, alors, vaut mieux me laisser moisir dans la cour. Que dire !? C'est normal. Bref, j'en ai rien à battre de ces gens de toutes façons. Ce qui me gave le plus en fait, c'est d'avoir moisi dans ce dépôt cradingue, sans douche, sans chiotte et de devoir courir pour rejoindre Riberac aux confins de la Dordogne et de la Charente. D'ici, il y a pas loin, 101km...
Mais c'est une épopée pour rejoindre Riberac. Il faut reconnaitre, c'est très très joli comme coin, mais arrivé à St Aulaye, il y a un panneau, déviation Poids Lourds, docile, je la suis. Oh les connards ! Une déviation de la mort qui tue, route étroite, defoncée, j'ai vu le moment que je donnais ma démission ! J'en pouvais plus, avec mes 7T de terreau devant, j'ai failli vomir, j'en pouvais plus. Sinon, Riberac, c'est super joli, comme le reste de la Dordogne en fait.
Chez Valade, on m'attend comme le messie, ça traine pas pour charger les 15 palettes de bobines de papier pour St Marcel Les Valence. Gros pouce en l'air, y a même une douche ! Alors là, je suis refait !!!
C'est donc tout sourire que je reprends les routes de campagne, direction la capitale Perigueux et sa belle autoroute N°89, encore assez deserte ce vendredi soir. Un dernier café à Brives parce que ça fait du bien, et je finis mes heures à Lezoux, au péage, bien tranquille.
Il fait pas chaud du tout ce matin quand je démarre à 7h45, il y a même du brouillard, on se croirait presque en hiver, mais dès qu'on monte un peu, au dessus de Thiers, il y a du soleil. Alors, je me paye un café à Noiretable, j'ai toujours bien aimé stopper ici, bien qu'il n'y ait rien de particulier à trouver ici mis à part la tranquilité.
Si le trafic se charge un peu à l'approche de la capitale internationale du ballon rond, ça passe nickel. En passant je pose mes rolls vides à Anjou, je vide recharge à Jarcieu avec l'aide de Franck. J'en ai profité pour faire un gros lavage de printemps du gros ! Lundi, tournée régio autour de Valence, ça me fera pas partir trop tôt, c'est bien !! 14h je me gare à ma maison, et j'ai les crocs !!!
Bon week-end, merci pour votre fidélité et vos clics !!!
Le week end n'aura pas été bien long, mais c'est toujours mieux que rien. J'ai encore une montagne de mauvaises herbes à arracher, et de la taille à faire, mais vu que la decheterie chez nous ouvre pas avant mardi, et un jour sur 2, je sens que ça va faire la queue, et moi j'aime pas trop ça, alors on attendra sagement que ça se tasse ou qu'il fasse une grosse pluie, je vais toujours à la decheterie quand ça drache à mort, y a personne.
Une mission ultra compliquée m'attend ce matin, ma première livraison est à Beaumont Lès Valence. D'ici, il y a pas loin de 9km, mieux vaut avoir la forme et les yeux en face des trous. Au moment ou j'allais partir, le pelliste de mon voisin fait le plein du tracto, je pouvais pas sortir, j'ai failli gueuler et puis je me suis souvenu du prix du parking et que mon voisin il est balaise aussi. A 7h45 je me jette dans un flot de trafic inexistant, je pensais qu'il y aurait plus de monde que ça pour aller bosser, tant mieux, 20 minutes pour aller à Beaumont, une palette de flotte à poser, je file 4km plus loin au garage central Renault à Valence et je termine avec les palettes de bobine de papier à St Marcel. Là, il y a des camions dans tous les sens, mais coup de bol, je vide à un quai à part, du coup à 10h je suis vide.
Cap plein sud pour la bonne ville de Loriol, ou je prends 9 énormes palettes pour la GB, c'est de serres pour potager, et c'est bien marqué MADE IN FRANCE, ça fait classe, et il m'en faudrait une pour tester à l'occasion ! De la je descends charger du Massalengo à Montélimar, je finis juste à midi, c'est donc mort pour la suite à Valence, je remonte tranquille par la N7 qui recommence à compter un sacré nombre de tarés en tout genre. Du mou, à l'excité, y a pas de juste milieu.
A 13h30, je pends 4 palettes pour Palamos, à chaque fois je me prends un peu la tête avec le cariste, ça passe pas du tout avec lui, il a toujours un reproche à faire. Je peux pas le saquer en fait, la porte du batiment était ouverte, j'ai pas sonné, il m'a dit que j'étais pas chez moi ici, quoique lui non plus, donc, une fois que j'ai eu mon quai, je suis revenu et j'ai sonné avec la porte ouverte, un certain temps la sonnerie, parce que c'est pas marqué la durée pendant laquelle il faut sonner.
Il reste bien 3 mètres de vide, mais je rentre direct à Jarcieu. Comme ici j'ai que des copains, Lionel m'ouvre les portes de la semi, Arthur degerbe mes palettes, Samu vide et recharge ma semi et Stéphane me file un bon voyage de pré-retraité, 3 clients en Piemiont et Lombardie, Maxime a même commencé à me trouver le rechargement, alors hein, c'est pas des copains tout ça !?
J'ai passé Grenoble à 17h sans le moindre bouchon, ça roulait pas à 90, mais ça roulait nickel. Sur l'A43 aussi j'ai eu de la moule, personne devant la rampe après St Michel, j'ai pas perdu temps, il faut dire aussi qu'avec 8T il pédale le 500. Mis à part un peu de flotte jusqu'à Susa, RAS, que du bonheur, je pensais encore pas rouler aussi bien, à tel point que je me pose dans la ZI de Chivasso à l'est de Turin avec 4h20 depuis Jarcieu, il est 20h, incroyable ! En plus je valide largement une 11, encore plus incroyable !
A 8h pile je mets en route et je sonne au portail, le chef hésite un peu à savoir au quel batiment je dois vider les caisses, ça traine un peu, et pour se faire pardonner, il paye son café pendant qu'il signe les papiers. J'enquille l'A4 sous un temps bien maussade, la seule chose qui rigole ce matin, sont les animateurs radio, surexcités de parler du déconfinement, de l'ouverture des commerces, bars et retaurants.
Je me suis arrété prendre la douche à Novarra, j'ai compris à demi mots que la douche était toujours pas autorisée, mais il m'a filé la clé quand même et je suppose qu'il a gardé les 2€ pour lui, tant mieux. La douche a pas été nettoyée depuis des semaines, il y a des toiles d'araignées dans la poubelle, faut vraiment être motivé, mais il y a de la pression et de l'eau chaude, c'est ce qui m'interesse en fait. La tengenziale est encore fluide, je livre une usine Henkel à côté de Binasco, à Casarile. Le temps qu'un camion finisse de vider et c'est mon tour, le cariste arrive 15 minutes plus tard avec un superbe transpal electrique, mais j'ai mon manuel préféré dans la semi, un peu d'exercice ne me fait pas de mal. Pour un Henkel, ça a été plutôt rapide finalement.
A midi et demi je débarque à Massalengo, c'est la pause jusqu'à 13h30. 3 palettes à sortir, à 13h38 je repars, efficacité. Je récupère l'A1, entre averses, orages et éclaircies, j'ai une caisse et une longueur à charger à Luzzara. Une fois sorti à Parme, j'avance pas. Le retour sur Parme a été encore pire, entre le déluge qui s'est abattu et un nombre incroyable de bagnoles, j'ai jamais dépassé le 50 sur les 60 km pour revenir à l'autoport de Parme, ou j'ai 5 palettes à prendre pour le 42. C'était cool les routes fluides en Italie, mais je crois que c'est bien terminé.
A 17h30, la fille du bureau me fait des gestes desepérés qui signifient, domani la matine a le otto. Il fait un orage terrible qui donne pas envie de sortir, ça tombe bien.
La pluie s'est arrétée ce matin, mais il fait toujours aussi vilain. A 8h pile je décolle, ça laissera le temps à la secretaire de se reveiller. Dans la rue ou je charge, c'est la guerre, j'ai bien fait de pas dormir là cette nuit. Comme prévu, l'ordinateur de la secretaire est encore en mode veille et affiche un arrière plan avec les enfants. Elle ne trouve pas la commande, bref ça traine un peu, mais à 9h je finis par décoller avec 5 palettes pour Andrezieux.
Preuve que le confinement c'est du passé et que les affaires reprennent, la Polizia casse du routier à la sortie de l'autoport, ça devait leur manquer. Il y aura toujours des gens pour les applaudir... Premier arrêt au Sarni de Fiorenzola, la douche ici c'est du 4**** en temps normal, et aujourd'hui encore plus, elle vient juste d'être desinfectée de fond en comble.
J'avais quand même un peu le feu dans la mesure ou j'ai une ramasse avant 15h à Origgio du côté de Varese, mais entre temps, il m'en tombe une autre à Pero, le genre de coin que j'aime pas trop, c'est tordu, y a du trafic et c'est mal foutu, et en plus, c'est pas super joli, bref c'est la ville. Le soleil revient franchement après Lodi et flirte rapidement avec les 30°. Comme prévu je me gourre de sortie pour aller chez le client à Péro, le GPS me proposait bien un itinéraire, mais je l'ai pas suivi sans quoi il aurait fallu une grue pour finir le trajet.
Je charge je sais pas quoi, une grosse caisse pour l'Angola avec du gaz dedans, du classé 2.2, donc ADR. De là, je file à Origgio, j'arrive pile pendant la pause pranzo, ça tombe bien, moi aussi j'ai les crocs. A 13h30, ça charge très vite les 4 palettes pour Cournon, c'est moins exotique que l'Angola, et il reste encore pas mal de place, donc parking en attendant un hypothétique complément.
A 15h, j'ai un truc qui tombe, pas l'adresse, pas le métrage ni la destination, juste la ville Santfré. C'est entre Turin et Cunéo. Par chance ça roule encore à peu près bien pour sortir de Milan, il faut être là bas avant 17h30 et il y a presque 200km d'ici. Donc pied à la tôle tout du long, sur la tengenziale de Turin, il y a un monde fou, des pires mous qui se mélangent à des pires fous, il faut avoir les yeux de partout et anticiper les conneries à venir à mort, ça serait bête de faire un constat. En quittant l'autoroute à Carmagnola, c'était encore pire, du monde de partout, vélo, trotinette, voitures, joggeurs, chiens, vieux, vielles chiennes, tout le monde dehors, chaque m² est occupé. Je finis par arriver à 17h40 à Santfré, je pensais qu'ils m'enverraient pêter, mais non, on est en Italie, ça charge 6 palettes en 20 minutes CMR compris.
Il y a rien de mieux pour completer, je rentre direction mon pays natal. Sanfré est proche de Turin, mais sur le territoire de Cunéo, j'ai donc le droit de prendre le col de l'Arche. Et c'est qu'après être sorti de Cunéo que la tranquilité revient. Ce soir dans le col, c'est truffé d'animaux sauvage, des renards qui traversent tranquille, des biches grosses comme des vaches, bref, molo molo. Il est presque 23h quand je finis par me garer sur le très bon parking de St Vincent le Fort, prêt à passer une nuit mieux qu'au calme !
Dormir ici, c'est vraiment du 4 étoiles. Il fait un peu frisquet sur le matin quand même, mais à 1000m d'altitude, c'est un peu normal. J'attend sagement que mon chef termine son pain au chocolat pour avoir un peu une idée de mon avenir professionnel. Après quelques hésitations, je mets en route direction Jarcieu. Avec le soleil dans le dos, je suis pas ébloui pour apprecier le décor et la vue plongeante sur le lac, en bas, il y a des pêcheurs en cuissardes, c'est drôle, je trouve que c'est joli les cuissardes en latex, mais pas dans l'eau et pas sur un retraité !
Ce matin, le trafic est relativement calme jusqu'à ce que je passe le Col de Cabre, ensuite, j'ai jamais de toute ma vie croisé autant de bagnoles, motos, campings cars. S'ils vont tous au Saut de la Drôme, ça va coincer et les commerçants de Luc en Diois, vont vite payer l'ISF. J'ai vraiment halluciné ! Il y avait tellement de motos à la station service de l'Intermarché de Die, qu'on se serait cru au Bol d'Or ! Dimanche soir les retours vers Valence vont être chargés. Etonnement quand je reprends l'A7 à Valence Nord, c'est plutôt calme, voire desertique.
A Jarcieu, c'est Julie qui fait la chef de service aujourd'hui. Je pose tous mes lots à quai, et je récupère une bonne vieille taut dans la quelle je charge 2 clients pour le 34 demain matin. Stéphane est arrivé pile au moment ou je me faisait caguer pour charger une longueur de 5m tout seul. On appelle ça coup de bol, ou transmission de pensée !
En descendant, le cap des 30° est atteind à Nimes, on arrive aux beaux jours tranquillement je crois. Je pose à deux pas du clients à Baillargues, il y a pas beaucoup de choix par ici, mais assez pour garer mon taxi. 19h, fin des hostilités, la coupure sera encore largement bonne ce soir !
Il fait vite chaud ce matin, j'attends sagement 8h pour aller poser ma pauvre palette à Baillargues. La zone industrielle fait le pont, mais pas ici, l'industrie de la porte fenêtre tourne à plein régime. Il y a noir de camions, mais je ne sais pas par quel miracle, je vide à un poste ou il y a pas un seul camion, 10 minutes plus tard, je repars pour le village voisin, Vendargues. Ici ça vide au pont, il faut donc ouvrir le toit. Sauf que le toit reste definitivement bloqué. J'ai bien tenté des trucs, sans succès. Donc plutôt que de casser un truc, ou de me casser moi, la gueule de 4m de haut, je sors le paquet de profilés à la main, un espagnol qui passait par là a pigé le truc, ça a pas trainé.
Là, ou ça a trainé, c'est pour recharger, une longueur de 7m, 2 colis, j'ai attendu 1h les papiers. C'était pas grave, mais ça saoule quand tout le monde s'en fout. Ensuite, j'ai campé pas loin de 4 à Gallargues pour charger un groupage, là, c'est un peu plus normal. A 15h, c'est plié, je remonte tranquillement, ça roule encore assez calme, je profite de chaque jour comme ça, en me disant que ça pas durer. A 17h02 j'ai enfilé mon short deguelasse et j'ai attaqué par faire ma butte, ma pelouse, tout ça, et oui, ça detend de faire du jardin, même s'il fait 32° fin mai à St Peray.
Alors bon week-end, peut être bonne reprise, mais dans tous les cas, keep cool ! Bises, et merci pour vos clics de temps à autre !
Après un week-end de folie, il faut retourner à la mine. Samedi soir on s'est fait un resto, et une soirée en boite à Torremolinos, je suis naze. Mais non banane, on a juste bossé au jardin, à notre âge ça nous suffit pour être nazes. Donc à 5h00 je fais rugir le 13 litres, et vamos à Jarcieu. Un coup de rouleau, 3 colis pour la GB à poser à quai, un café offert par Aurelien, tout va bien. Stéphane me propose quand même de tout transvider dans le frigo, ça fait un peu trop de travail pour rien.
Du coup, je suis reparti de la kommandantur à 7h, pile poil l'heure merdique pour traverser, Lyon, capitale de la Gaule et des mauvais perdants au ballon, je pensais voir du rouge sur la carte aux abords de la ville, mais que neni, j'ai passé le tout sans freiner, tellement surpris même que je me suis retrouvé au Fourvière sans m'en rendre compte. Ce matin, je traverse la magnifique ville de Pont de Veyle, le lundi, il y a le marché, l'entrée est filtrée, tout le monde est masqué, le bressan est sérieux.
A 8h55, je donne mes papiers chez Khune et Nagel. L'honneur est sauf, j'avais RDV entre 8 et 9. Avant ici c'était une bonne vieille base Carrefour il me semble non ? Voire même une base FDS si on fait de l'archéologie on doit retrouver quelques traces. Je me paye une bonne sieste pendant que ça vide, impeccable.
La suite est chez Solvay, à Tavaux. Un complet d'IBC vides pour St Rambert. C'est mort pour charger avant midi, je monte tranquille par Chalon et la 83. Rien que pour m'enregistrer j'ai mis une heure, pour cause de Covid. Ensuite j'ai longuement attendu mon tour, j'avais 2h47 arrété quand il a fallu rentrer, j'aurai aimé attendre 13 minutes de plus, mais c'était pas possible. Le cariste ici a pris l'habitude qu'on vienne en frigo, en bâché, il faut tout sangler, mais ils mettent tout aus sol, soit 26 IBC, là, il y en a 52 et les papiers sont prêts. J'avais pas trop envie de faire le guignol et passer 13 sangles, on fait un deal, j'ai mis 5 sangles pour faire joli.
De là, retour direct à St Rambert pour demain, et finalement, retour Jarcieu parce qu'il y a besoin de mon frigo pour demain, ça m'arrange en fait. José est pas loin, il vient le donner un coup de main pour transvider, c'est un brave José. La journée est pliée à 20h, ça ira bien pour aujourd'hui.
L'avantage de roupiller au dépôt c'est qu'il y a tout ce qu'il faut, douche, café, croissants. Tout pour bien demarrer la journée, en plus, il fait un temps magnifique. Comme j'ai un peu de temps avant de partir, je vais filer un coup de main à deux affrétés qui trainent dans le quartier vu qu'Arthur chef dort encore. A 8h, c'est à mon tour de bosser un peu, le 500 crie famine, autant faire le gasoil avant de partir. Direction St Rambert d'Albon, ZI du Cappa pour vider les IBC de Solvay. Il y a plus personne au bureau, on signe nous même les papiers, de toutes façons, avoir des reserves en livrant des déchets, ça doit être rare quand même !?
Mine rien, ça a pris pas loin d'une heure l'histoire, le temps que le cariste fasse le tri entre les IBC bois, les plastique et les ferailles. Stéphane m'a gardé un très bon voyage à prendre à Andrezieux, j'ai du bol, et j'ai même pas honte. En arrivant à 11h30, je pensais moisir un moment, surtout que j'ai passé un bon quart d'heure avant de pouvoir m'enregistrer. Mais à ma grande surprise, j'étais pas revenu au camion que mon numéro magique s'affichait déjà au tableau, 30 minutes plus tard, la semi était pleine, plaques oranges et frigo sur +20, impecc.
Vu que j'ai pas besoin de repasser par le dépôt, je coupe à travers pour commencer demain à Castres. Evidement avec le poids dans la semi, j'ai largement eu le temps d'apprecier le décor après Firminy, y a rien à faire, pas moyen de rouler à plus de 40, ça sert à rien de forcer. De toutes façons, y a pas besoin de courrir, même si j'arrive quand même à rattraper des vrais grumeaux, qui ne me manquaient pas, le bon temps du Covid19 est bien derrière nous. Malgré tout, pas de bouchon pour passer la capitale de la Lozère qui après avoir eu son MC DO aura elle aussi un jour sa rocade et on pourra plus apprecier cette magnifique ville que de loin.
Je finis par me radiner un peu avant 20h à Castres, bien sûr pas moyen de vider ce soir, et c'est assez dommage, mais comme dirait un célèbre philosophe : C'est le jeu de la vie.
Le gardien est légèrement à la bourre ce matin, il a ouvert à 6h15 au lieu de 6h, mais je l'engueule, je voudrais surtout qu'il m'ouvre la porte des sanitaires. Personne n'est arrivé dans la nuit, il me reste 30 minutes pour faire 11h, c'est parfait. A 6h45 le cariste vient me récuperer, parce qu'ici on roule pas tout seul dans la boutique, faut être accompagné, au moins, on se perd pas. C'est une bonne équipe de jeunes ce matin, pas des mous mous cinquantenaires.
Sortir de Castres à 7h15, ça reste encore jouable, je croise bien quelques cars scolaires qui se dirigent vers la ville, ils sont tous vides, mais au moins ça fait rouler le chauffeur et le matériel. Le temps est vraiment magnifique ce matin, et je me récite la tournée à venir. Une fois sur l'A61 à Castelnaudary, je vois bien que j'arriverai pas en 4h30 à Mollet Del Vallès, même pied au plancher, et même avec le trafic fluide jusqu'ici. Donc, je me suis sagement posé 30 minutes pour remettre les compteurs à 0 à Girona.
Il y avait bien longtemps que j'avais pas mis une roue chez Merck à Mollet, c'est toujours aussi compliqué pour arriver à l'usine, il y a un poste de garde tout neuf, j'ai pas attendu 5 minutes. Une fois en place à quai, ça a été assez vite aussi, mais je suis arrivé en pleine relève à Polinya, juste au moment ou Morad partait avec son magnifique camion remorque, là, j'ai perdu une bonne heure et demi. Mais ça aurait pû être pire, ils m'ont envoyé vider à un autre dépôt à côté, il y avait personne, et j'ai ensuite pû foncer à Terrassa, le trafic ici aussi reprend des couleurs, ça redevient vite pénible. Là, encore 2 palettes à poser, mais un camion déjà à quai et qu'un seul cariste évidement. Du coup, il a pas fallu lambiner en partant d'ici à 15h45 sachant que Sant Boi arrête à 16h30. J'ai mis une bonne demi heure, à 10 minutes près que ça s'est joué l'histoire.
J'étais pas certain à 100% de tout poser aujourd'hui, mais visiblement Maryan a confiance en moi puisque je dois aller charger au groupage à Villafranca Del Penedes, je ne m'attendais pas à des miracles, ça a duré ni peu, ni assez, accès interdit à quai, on sait que dalle, c'est vite chiant, finalement le chargement se termine avec une bonne brassée avec le cariste qui me parle comme à un clébard, au bout de 5h à quai, je suis plus d'humeur, il parle comme ça s'il veut aux BIOMET bulgares qui ont envahi la cour, mais moi non. 22h30, c'est enfin terminé.
Quand je serai grand, j'apprendrai à compter. On sait jamais, ça peut servir un jour. Par exemple, quand tu te mets en coupure à 17h30, ça veut dire que tu peux partir à 4h30, mais pas à 4h. Du coup j'aurai pû ronflener 30 minutes de plus, et ça compte sur une nuit de 5h. Il est donc 4h31 quand j'ai mes 11h, je valide mon départ E-CAT et en avant, j'ai fait quand même ma BA avant de partir, un chauffeur Coral avait pas assez de monnaie pour le café, ce stratagème bien connu en Ardèche, fonctionne aussi en Catalogne. 2 minutes plus tard je suis sur l'AP7, plutôt calme et c'est tant mieux, j'ai vu personne pratiquement jusqu'à la Jonquera ou je suis arrivé à 6h38, pile l'heure ou Stephane premier adjoint a envoyé le texto du matin.
Il y avait un peu de brouillard ce matin en Catalogne, mais une fois en France c'est fini, le brouillard est un peu plus en hauteur, on appelle ça des nuages. Mais bon, c'est pas grave, je suis à l'abri dans ma camionette. 45 minutes de pause bien méritée à Loupian, j'en profite pour resserer une roue et passer un coup de balais sans conviction sur mon parebrise.
Au passage à Montélimar, j'en ai profité pour me ruer sous la douche, vu qu'en principe à 11h c'est assez calme. J'avoue j'ai hésité entre ici et la Total de Valence, mais j'ai été agréablement surpris, c'était vraiment nickel, il y a dû avoir du remontage de bretelles, ces derniers temps ça laissait franchement à désirer. A 13h45 je me radine à St Priest, et vu que j'ai rien à faire à part bouffer en attendant que ça vide, et ben, je mange et c'était pas du luxe !
A peine vide, j'ai la suite, je recharge des bacs refrigérés tout neufs pour Dijon. L'A46 s'est largement chargée, on est pas loin de la saturation, encore un jour ou deux et ça sera redevenu normal, comme si ça ne suffisait pas, j'ai appris 2 mauvaises nouvelles d'un coup, la mort de Bedos et celle de l'usine Nissan de Barcelone, ça n'a rien à voir, mais dans les deux cas, ça fout un choc. Je finis mes heures au plus loin que je peux, ça me fait atterir dans la magnifique zone industrielle de Chalon Nord avec 9h56, basta ya !
A 6h45 je me décide à quitter mon parking interdit aux plus de 3t5 dans la ZI de Chalon. C'est quand même très con d'interdire de garer des camions en zone industrielle. Enfin, s'il y avait que ça de con dans la vie... Ce matin, ça roule déjà pas mal sur l'A6, et aussi aux abord de Dijon sud, mais ça va pas encore de bouchon, je me radine comme prévu à 7h30 à la reception du Leclerc de Marsannay. Le receptionaire est ravi de voir son quai déjà bien rempli avec les 4 bacs refrigérés que je lui livre d'autant qu'il y en a un qui roule mal. Mais j'y suis pour rien !
Un coup de rocade Dijonaise, et je suis au Leclerc de Dijon, la cour est super large pour manoeuvrer, y a de la place à quai, le receptionaire a signé les papiers avant même de vider, au top !
A peine vide que j'ai la suite, il me faut charger avant midi à Sail Sous Couzan dans le 42. En fait c'est pas loin de Boën, mais d'ici ça fait une tirée. Il faut juste que ça passe en moins de 4h30, sinon, c'est mort. A vide ça va pas mal, même si c'est plat sur l'A6, c'est pas la même sur l'A89, heureusement, y a des descentes. Avec le trafic qui reprend, je suis tombé sur mon premier casse couille post COVID qui s'est amusé à me tenir sur la voie de gauche pendant de longs kilomètres sur l'A89 avec son Kangoo pourri. J'avais envie de le balancer dans les glissières, mais :
1 - J'avais pas de temps à perdre
2 - Le mec se serait posé en victime bien sûr
3 - J'ai souhaité qu'il meure d'un cancer de la rondelle.
Je finis par me ramener avec 4h20 dans une immense zone industrielle completement morte, un vestige industriel de plus qui se meurt dans l'indiference générale. Par contre rien n'est droit par ici, y a pas de quai et j'en ai bavé pour charger les 22 big bag, si ça se trouve, c'est l'autre débile avec sa kangoo qui m'a jeté un sort. Mais en récompense de mes efforts, j'ai mangé sous les arbres accompagné par le chant des oiseaux.
De là, je file vider direct à Salaise, St Etienne passe encore pas trop mal, mais c'est bien la fin du bonheur. Un petit carton à Givors dans l'autre sens, avec un bouchon qui remonte jusque sur l'A7, on avait oublié tout ça !!! Je pense être un des derniers à vider cette semaine à Salaise, autour c'est bouché de partout, c'est la ruée vers les zones commerciales, les chinois sont trop morts de rire de voir autant de trous de balle au M² !
Je passe en touriste au dépôt histoire de mettre du gasoil, rendre les CMR, et me faire beau, enfin, le camion surtout, moi c'est mort. Retour à la maison avec un petit crochet au Hangar, en plein réaménagement pour être prêt le 2 juin ! Bon grand week-end, soyez pas sages, merci pour vos clics, la maison FDR a besoin de vous !