FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2021 Partager sur Facebook
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  • On va pouvoir brasser du fût après ça
    Mega combi ecolo
    C'est pas les moulins de la castille la mancha
    MONSIEUR Daniel
    I was here !
  • Mercredi 1 Septembre 2021
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    Alors à ce qu'il paraît, c'est la rentrée pour les enfants aujourd'hui, quelle horreur la rentrée quand on aime pas l'école ! Pour moi c'est pas forcement des bons souvenirs, alors pour fêter ça, je vais me faire plaisir chez Joost avec un solide petit déjeuner. Je suis bien tranquille dans la mesure où à 9h du matin, la plupart des truckers sont déjà en route depuis un moment. 

    C'est fait exprès que je traine ce matin, Daniel, big chef de la F2 F3, m'a demandé de venir en début d'après midi. Il y a pas long pour aller à Zandvoort, au nord ouest d'Amsterdam. Yvan m'avait prévenu que c'était un peu compliqué pour s'y rendre, à 9h30 je mets les voiles. Je fais le crochet par Utrecht vu que le tunnel à Dordrecht est pas trop autorisé ADR, et puis ça me rappelle ma jeunesse quand je montais à Aalsmeer. L'A2 a tellement été élargie que je reconnais même pas la sortie Vadixveen, j'ai rien vu des travaux, je me suis pris un bon coup de vieux.  La bonne nouvelle c'est que j'ai roulé sans aucun coup de frein de Breda à Harleem, c'est justement là que je sors.

    Et c'est là aussi que ça se complique, ça roule grave dans le quartier, vélos, pietons, livreurs, il faut les yeux de partout et je sais plus trop ou je vais. L'accès au circuit est bien mal fléché, et bien sûr comme tout le monde je me fais bananer au pont à 3M80, j'insiste pas, même s'il parait un peu plus haut, demi tour en 2 manoeuvres sans klaxon. Finalement, il faut passer par un quartier très chic pour récuperer la nationale 200 qui mène à Zandvoort, au bout il y a la plage, mais il meule. 

    Finalement c'est pile au moment ou j'arrive que le responsable des womans séries m'appelle, faut que je rentre direct, ça prend bien un quart d'heure tellement c'est blindé et l'anarchie complète, j'aime bien regarder tout ça depuis mon volant, ça s'agite dans tous les sens et tels des fourmis tout le monde est persuadé d'être prioritaire de faire un truc carrement extraordinaire, bref, y a un paquet de types qui se prennent pas pour des merdes par ici. Je pose tranquillement mon lot de w séries et je vais me caler au paddock F3 ou à ma plus grande surprise j'ai de la place.

    2h pour livrer, sans courrir, revu quelques copains, et je me suis sauvé. J'ai pas cherché d'autre itinéraire, j'ai repris le même qu'à l'aller je ne suis pas un aventurier. Calme plat encore en ce début d'après-midi, je peux même tenter le rechargement à Hertgenbosh, j'essaie de téléphoner pour m'annoncer mais walou ça répond pas. A 16h je me pointe à l'usine, il y a déjà un Bulgare qui charge, mais pour moi, c'est niet et surtout c'est pas prêt. Il y a juste un place pour se garer devant sans gêner, autant en profiter. Petite journée, c'est vrai, mais bien remplie finalement ! Et puis c'est mercredi en principe à l'école on bosse que le matin !!!

     

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  • Bon plan douche café à Hertogenbosh
    Le fantasyland de Tilburg
    Pedalo terrestre
    autoroute electrique à Lubecke
    Une bonne place tranquille
  • Jeudi 2 Septembre 2021
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    Dans la nuit le vent à tourné. Comme prévu, le chef arrive bien à 7h30, et il vient me voir pour m'annoncer que le voyage est annulé que je peux partir.  Ouh là mon copain, je vais pas me casser comme ça sur un claquement de doigts. Déjà faut voir avec l'affreteur ce qu'il pense et bien sûr réduger un magnifique CMR d'avis de passage. Une fois tout ces petits tracas resolus, il est 8h30 et j'ai plus rien à faire. Je réussis quand même à négocier le droit de rester là tant que je gène pas.

    A 10h j'en ai plus que marre d'attendre, et il y a un café douche à 3km d'ici, je me taille. C'est pile au moment ou j'allais descendre du camion que j'ai eu une embellie de travail, à savoir un lot à prendre à Tilburg, ça attendra que j'ai bu mon café et que je me sois nettoyé ma grosse personne. De là je roule vers Tilburg, avec juste l'adresse, les infos arrivent au compte goutte. Y a pas loin pour aller à Tilburg, mais ça prend une quarantaine de minutes. A croire que l'affreteur Danois me suis au GPS, j'ai le numéro de commande et l'adresse quand je passe le portail de chez Bakker. 

    Là, ça rigole plus, arrivé à 11h50, départ 12h30 avec les papiers et tout. Par contre, faut pas se louper on m'a dit livraison entre 11h et midi à côté de Copenhague, il y a pas long en kilomètres mais avec la traversée de l'Allemagne on ne sait jamais. J'ai le choix, soit par le ferry à Puttgarden, soit par la route par Padborg mais ça rallonge de 130km, vu l'imperatif je me décide par le ferry.

    La bonne nouvelle du jour c'est que je n'aurai rencontré pas le moindre bouchon, ni en Holllande, ni en Allemagne. Calé tout le long à 80/84 vu que c'est interdit de doubler de partout de toutes façons, et au moins c'est pas de stress. Bien sûr il y a des travaux encore et encore sur l'A1. Dans l'autre sens c'est gros chantier, je crains le pire pour la redescente, mais on en est pas encore là.  Passé Bremen c'est carrement du billard, les parkings ne sont encore pas tous archi bondés, tous les mecs de l'est ne sont encore pas au boulot. Il y a même un autohof tout neuf que j'avais encore jamais vu depuis le temps que je suis pas venu à Elsdorf. Autre surpris vers Lubecke, il y a sur une dizaine de KM des catenaires pour alimenter des camions electriques, c'est très étrange !!! Je me pose juste avant Neustadt à 21h, il reste une belle place le long des pompes, c'est juste parfait et assez incroyable comme journée finalement de finir ici en à peine 8h30.

     

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  • Au trot, arrivé 7h01, booké pour le 7h15
    C'est le même que moi !
    Souvent imités, jamais égalés
    Malmô de loin
    Posé pour le week-end à Hörby
  • Vendredi 3 Septembre 2021
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    J'attaque la journée par un café à 3 euros ce matin, mais pour 3 balles il faut le boire dehors. J'avais oublié qu'on était en 2021. C'est pas grave, on est pas à Kabul non plus. Je me taille aux premières lueurs du jour, il est 6h. C'est très prudement que je m'engage dans la zone de travaux très étroite de l'A1, j'ai pas fait 100M que retentit l'alarme caracteristique de la grosse panne mécanique, voyant rouge et tout, au beau milieu de la zone de chantier. ARRETEZ LE VEHICULE Défaut électrique. Pourtant tout fonctionne normalement, je stoppe au premier parking, je coupe le moteur je repars nickel, et 1km plus loin rebelote, il faut que j'appuie toutes les minutes sur le bouton "echap", c'est vite chiant. Parfois le message disparaît, puis revient ça doit pas être bien grave. A 7h je me pointe à Puttgarden, je vois prochain départ 7h15, j'y croyais pas trop et sans courrir je l'ai eu ! Il en fallait pas plus, ils ont fermé la cale juste derrière moi.

    45 minutes plus tard, c'est Rodby. Gros contrôle de la police, mais je les interesse pas et c'est réciproque ! Rien n'a changé en 4 ans ici, c'est toujours aussi buccolique jusqu'à l'arrivée sur Copenhague capitale. Je dois livrer à Glostrup, dans la banlieue nord. J'ai souvent traversé le Danemark, mais c'est la première fois que j'y livre. J'ai pas été déçu. 

    J'étais annoncé 11h midi, j'avais calculé pour 10h. Devant moi il y a 4 camions en attente. Le gars de la reception est super aimable, du style "on viendra te chercher" et claque la porte sur laquelle c'est marqué que le vendredi ça ferme à 13h. Et j'ai attendu un sacré moment, un Danois de chez DHL est venu me voir intrigué de voir un français ici. Bien sympa. Je suis passé à quai un peu avant 13h, 45 minutes plus tard c'était plié, fini, 3h45 pour vider un complet, un peu comme à Grannollers finalement. Vu l'amabilité des gars sur place, j'éspère que je suis tombé sur les mauvais cheveaux ! Pour le retour, j'ai pas la pression sachant que je ne recharge que lundi à Kristianstad, en Suède donc, c'est pas loin juste 140km.

    Vu que mon test de lundi est périmé, je ne vais pas pouvoir aller glander au circuit, c'est pas grave, j'ai un plan B, mais pas de C. De Copenhague j'ai coupé au plus court par le Øresundsbron, il fait un temps superbe on se croirait presque au pont Vasco de Gama à Lisbonne, c'est vendredi et c'est bien chargé autour et aux sorties de Malmö, je roule jusqu'à la seule station potable avant Kristianstad à Ekerödsrasten AB. Il y a une grande douche, un resto, 15 balles de parking ça ira très bien à priori.

     

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  • Douche au motel
    C'est pas du vintage ça ?
    Un NL de passage, fier comme un artaban
    J'étais pas bien là ?
    La classe
  • Samedi 4 Septembre 2021
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    Pas de reveil ce matin, c'est cool, mais comme tout + de 50 qui se respecte, c'est l'envie de pisser qui me sort du lit. Il caille vraiment ce matin.

    Au programme de la journée, café douche bien sûr.

    Internet, ménage, sièste, le temps passe toujours vite. Quelques rares camions passent faire une halte mais le soir je suis encore tout seul.

    Ici ça fermé à 20h30, autant dire que le meilleur truc à faire c'est roupiller et j'en ai largement profité !

     

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  • Trop froid pour le café en terrasse
    Des suédoises
    Frigo plein pour la semaine
    L'intermarché du quartier
    Faut pas venir en semaine
  • Dimanche 5 Septembre 2021
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    Ce matin, il fait encore plus froid qu'hier, un petit 5°, c'est la suède, pas Alméria. 24h que j'avais pas été voir ce qui se passe au retaurant, de toutes façons, il y a pas de petit dej le week-end, juste du café et des conneries à grignotter c'est parfait. Je fonce à la douche et je me mets au boulot sur FDR, j'ai rien de mieux à faire. 

    En milieu d'après-midi, Judicael qui est sur place au circuit, m'informe que je peux rentrer à partir de 18h. Bonne chose, comme ça je repairai pas une nuit de parking. J'en profite pour checker les supermarchés autour de Kristanstad, et d'après les horaires ils sont tous ouverts le dimanche, genre 7h-22h. Il y en a un qui est plus gros que les autres, marqué 6h-23h ! Donc je me déide à aller vers celui-ci. Je demarre un peu avant 17h avec 50h de coupure quasiment. 30km de route tranquille, mais pas possible de se garer, il y a bien de la place, mais rien qui indique que j'ai le droit d'y aller. Courgeux mais pas téméraire, je vais au Willys, c'est un peu l'Intermarché du coin, au milieu d'un quartier un peu plus populaire vu les femmes voilées. Obligé d'acheter des tomates hollandaises, pas le choix ! De là je vais me garer au circuit, je serai en place pour demain, nickel. 

     

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  • Du démontage à la chaine
    Hasta luego comme on dit ici !
    On se croirait aux USA non ?
    le Storebælt
    Comme une envie de pêcher en mangeant des tartine de paté de jambon Tulip
  • Lundi 6 Septembre 2021
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    Le week-end est bien fini, ce matin, il faut se retrousser les manches. Quand je vois le nombre de tentes à démonter et ranger ça fait un peu peur, mais il y a une équipe d'interims qui doivent arriver. Ils sont 4 à débarquer vers 8h. J'essaie de me rendre utile comme je peux, et avec l'oragnisation de Judicael, c'est un peu le travail à la chaîne ça va assez vite finalement. L'équipe des interims est assez hétéroclite, il y a 2 Irakiens, et 2 personnes bien agées, obligées de bosser à cause d'une trop maigre retraite, il y en a un qui faisait vraiment peine à voir. Le modèle social suédois n'est paut être pas aussi bon que ce que l'on veut nous faire croire. C'est un peu comme ces supermachés ouvert 7/7 de 6h à 23h, je doute que ce soit les plus privilégiés qui empillent des boites de saumon le dimanche à 20h dans les rayons.

    Comme je suis pas complètement con encore, je bouge le camion pour attaquer le chargement à 10h30, vu que ça dure quand même un peu, comme ça j'aurai déjà 3h de coupure. Pas folle la guèpe. A 13h15, c'est fini, les interims rentrent à la maison et moi aussi. Avant tout quand même, il est temps de se jeter sous la douche. 

    J'attaque la descente à presque 14h, je me dis que je vais tomber en plein rush du soir à Copenhague. De toutes façons, il y a pas d'alternative, c'est le seul endoit possible de passer. Côté Suédois, c'est bien calme pour rejoindre Malmö, je peux profiter du paysage, même s'il fait un peu moins beau que ce week-end. Une fois passé le magnifique passage au dessus de l'Øresund j'arrive direct à Copenhague où comme prévu, ça bouchonne. Comme à Barcelone, Milano ou Paris, il y a toujours ceux qui grugent dans les files, c'est un sport international. Une fois sorti de la capitale, on est bien plus tranquille. 

    Pour varier les plaisirs, j'ai pas pris le bateau comme à la montée vu que j'étais pas trop pressé, j'ai fait le crochet par la ville qu'à longtemps chanté Stromae : "Alors Odense". Il y a un des endroits le plus magnifiques que je connaisse à savoir le Storebælt, un gigantesque pont qui relie deux îles Danoises. On passe au dessus de la mer pendant 18km, c'est vraiment impressionnant. La dernière fois que j'y suis passé il faisait un temps de merde, là avec un presque beau temps c'était juste extraordinaire. Après ça je me suis offert une pause de 45 minutes, j'avais les crocs.

    Pour la dernière étape, j'ai hésité un moment avant de prendre le risque de passer Hambourg. J'avais le choix, soit m'arrêter avant et me taper les bouchons avec les travaux le matin, soit tenter de passer à la régule le soir, et risquer de pas trouver de place pour la coupure de nuit. Vu que je suis de bonne humeur, je tente le coup, et Hambourg à 23h, ça le fait ! Par contre, niveau parking c'est plus que moisi, la plupart sont fermés à cause des travaux, je crains le pire. J'ai 4h15 quand je vois le parking de Seevetal. Archi bondé évidement. J'allais sortir quand j'ai vu au loin une place le long de l'A7, grosse marche arrière sur le parking et ouf posé. Bien sûr le mur anti bruit masque un peu, ça sera pas la nuit de l'année, mais au moins c'est posé OUF !

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  • ça ne sera pas ma meilleure nuit de 2021
    Mieux qu'un 4 étoiles
    Kolossal chantiers le long de l'A7
    Tu veux faire rêver ta copine ? Emmène là au Hilton de Frankfurt, puis divorce
    La moyenne remonte sur l'A63
  • Mardi 7 Septembre 2021
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    Comme prévu, j'ai mal dormi avec le bruit du trafic. Dormir au bord d'une voie ferrée c'est pas derangeant comme bruit, mais la route c'est insupportable et je me suis toujours demandé comment faisaient ceux qui dormaient le long des refuges. Il faut déjà avoir le sommeil lourd et confiance en son prochain. Enfin c'est pas grave, je suis en règle.

    A 30 minutes de là, il y a un autohof HOYER, et c'est un gage de qualité oh yé ! Quand je débarque au Treff Soltauer Heide, j'empoigne mon sac Intermarché et la petite mardeuse à la caisse est génée de me dire qu'il faille attendre. No stress ma cocotte je prends mon café avant mon caca, c'est une tradition, vu que je parle pas trop la langue de Goethe je ne lui ai pas dit mais je l'a pensé très fort. J'ai à peine fini mon noir que la douche était propre. Il y a un bon nombre de gérants de stations qui feraient bien de venir prendre des leçons ici. 

    Tu repars de là, t'es refait, paré pour une journée ou rien ne peut te mettre de mauvais humeur, même pas les bouchons puisque l'A7 est desesperement fluide. Même s'il reste des zones de chantier, pas mal sont terminées depuis la dernière fois que j'étais passé, et c'était pas du luxe. Je passe les mortelles cuvettes de Kassel, il y a du laissé aller en Allemagne, ça commence aussi à doubler même ou c'est un interdit, même et surtout les mes de l'est qui doivent avoir surement de quoi payer les éventuelles amendes. Je suis pas jaloux ni aigri, je rigole intérieurement en me disant qu'il faut être vraiment félé. 

    Après la coupure de 45, ça devient nettement plus pénible et d'après MAP, c'est franc le merdier après Frankfort. Alors je refais une pause juste avant la mégapole en attendant que ça se tasse. Mais à 18h ça a pas bougé d'une minute, c'est toujours 46 minutes de perdues après la ville. Goutant assez peu aux bouchons, je me décide à oublier de passer par l'Alsace, je coupe par Mainz. Là, aussi il y a un mini bouchon mais c'est que dalle, il y a juste un pont en acier provisoire à passer. Ensuite c'est tout shuss direction Kaiserslautern. Non seulement c'est joli, mais ici le trafic est vraiment moins dense, mais il y a peu de parkings du coup c'est encore plus saturé. J'aurai de quoi aller jusqu'à Nancy, mais c'est pas le coin le plus facile pour trouver des places potables. C'est là que je me suis dit : "Mais Atton Phil26 !" Et oui y a la ZI d'Atton, ça va le faire ! Donc je me jette le camion la dedans, je suis pas la seul, mais c'est calme, je vais rattraper ma nuit d'hier. 22h30 ridal, je peux même caler une 11, j'aime.

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  • Lorraine du sud
    Ben Hur Ville
    J'adore !!!
    YVAN LE PRO
    Concentration Scania à Vienne
  • Mercredi 8 Septembre 2021
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    J'attends bien sagement d'avoir 11h de coupure pour demarrer. Atton, c'est le bon plan pour dormir, y a pas eu beaucoup de passage dans la nuit. Quand on pense qu'à 500m de là des types sont entassés sur des mini parkings de l'A31 ou dorment le long des voies carrement. Enfin, ce que j'en dis moi... 

    A 9h c'est parti, j'ai remis la radio, écouté les informations françaises, et franchement je crois ne rien avoir loupé ces 4 derniers jours. Vu l'heure le contournement de Nancy se passe à merveille et c'est juste parfait ! Mais une fois passé Toul sur l'A31, retour à la tranquillité, calé à 86 histoire de préserver la planète mais aussi de limiter la baisse du niveau de gasoil. La dernière fois que j'ai mis du gasoil, c'est il y a une semaine au Luxembourg. Preuve que les vacances sont bien terminées, c'est le grand retour des travaux sur l'autoroute, basculements de chaussées à gogo, mais pas de ralentissement dans mon sens, à la remontée c'est pas la même chanson. 4h10 de volant quand j'arrive à Macon Nord, c'est le moment d'aller à la douche. Rien ne va plus dans cette BP, même la machine à café a rendu l'âme au grand desespoir de la fille de la caisse.

    Passé Villefranche, je me suis trompé de route, j'ai suivi le GPS et je me suis retrouvé au Fourvière. Je voulais gratter un peu des kilomètres pour mon gasoil, et puis je me suis dit que Jarcieu, à l'échelle d'un voyage depuis la Suède c'était un peu de la desserte locale non ? Au péage de Chanas, c'est un Jullien qui me coupe la route, c'est normal, ils sont pressés les frigos, il rentre à la maison Gregounet, on roule à la CB comme les vrais sur le canal SFR.

    Je pose la belle remorque à paroi, c'est Georges qui finira le voyage à St Etienne de St Geoirs. Ma semi est sortie du garage, elle est là qui m'attend sagement. On ira pas en Catalogne en fin de semaine, non, on va se contenter d'un Vesoul chez PSA. J'ai RDV demain à 14h et d'après des amis spécialistes c'est pas la pein d'essayer de s'y pointer avant. Alors je prends le temps d'un bon coup de rouleaux, et je coupe à travers par Cours et Buis, St Vulbas. J'échoue à 21h sur le parking tranquille de la gare de Tossiat. Il fait une chaleur d'enfer ce soir, l'été n'a pas dit son dernier mot.

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  • Pecnots road
    La Peuge à Vzoul
    Grand frisson au passage de frontière
    Le donjon
    Trop content d'avoir repris mon frigidaire
  • Jeudi 9 Septembre 2021
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    J'ai pas fermé l'oeil de la nuit, pourtant je craignais pas grand chose et tout était calme. Peut être qu'inconsciement je pensais à mon gasoil vu que j'avais fait le plein au dépôt hier soir. A même pas 5h j'abandonne le plumard et j'attaque à trier des photos sur le PC, je me lance dans une mise à jour Mercedes, pas de bol, la connection est naze ici. Le Café reste desepérement fermé ce matin, puis j'ai appris que le patron avait passé l'arme à gauche, du coup ça va pas ouvrir du tout je pense. J'attends 8h30, et je décolle. Pas longtemps puisque je stoppe à la station de Bourg pour le café et la douche, à la cafet c'est presque propre, faut en profiter.

    Pas la peine de speeder ce matin, je n'ai RDV qu'à 14h à Vesoul chez Peugeot. Je me mets dans la peau d'un chauffeur Vecatel et j'y vais molo. Je quitte l'A39 à Dôle, pour remonter par Gy, la route des Pecnos, c'est même marqué à un endroit sur la route, à la peinture au sol. C'est quand même par le plus grand des hasards Pecnot 70 qui va me sauver la vie, parce que j'avais vu qu'il était sur Clermont et que de mon côté je savais que c'était bien bloqué dans le secteur, donc je lui avait envoyé une capture d'écran de la situation. Poli, le Pierrot m'appelle pour dire merci, et c'est là qu'il m'a appris qu'il fallait non seulement un RDV, mais en plus un code à donner au gardien en arrivant à Vzoul. A midi je suis au gardien, je donne mon code, il a dit : Toi t'es un pro ! J'ai dit, non j'ai des copains avec le même accent que toi. Bref, la barrière s'est ouverte.

    Je rigole moins une fois au service récéption, j'ai donné mes papiers à 12h50, avec un RDV à 14h20 j'ai eu droit à un magnifique Beeper, qui m'a annoncé quai 263 3h plus tard. J'étais au bout de ma vie. Le cariste par contre c'est pas un charlot, il a vidé le complet en 20 minutes. Maxime m'a trouvé un voyage exotique pour finir la journée, je me retrouve à charger des bobines à Pouxeux, c'est dans le département n°88. Le département des bisous pour les cibistes. Ici il y a à peine du reseau téléphonique, on dit de l'Ardèche, mais là on a de la concurence, quoi qu'ils ont un train electrique aussi. Je charge donc presque complet de bobines de papier sur palettes, c'est pas super rapide et le quai a dû être contruit au moyen âge, il se defait avec des poulies, on se croirait dans un donjon. Sauf qu'il n'y avait pas de meuf avec un fouet et une tenue latex intégrale. 

    Le lot va dans un autre département reculé, à savoir Oyonnax. Comme je suis d'humeur touristique, je me décide à tout couper à travers après cette mini incursion en Vosgies, je reviens par Lure, Villersexel, c'est super beau. La nuit tombe dans les lacets de Baumes les Dames, et puis je finis par récuperer la 83, je la deteste cette nationale. Mais j'avais pas le choix ! La pluie se met de la partie, ça fera du bien à mon pare brise. Après la méchante côte de Lons, je finis par atterir à Orgelet ou j'ai une ramasse à faire en passant demain. 22h30, je coupe le moteur, mine de rien avec 8h30 de volant. 

    J'aime faire de la route de bouseux, ça me ressemble.

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  • Orgelet
    JPP d'attendre
    Keep Calm, c'est que Lyon
    Les bleus appuyés sur une palette, ils ont bien retenu la leçon
    Résumé de la quatorzaine
  • Vendredi 10 Septembre 2021
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    La zone industrielle d'Orgelet s'anime tout doucement, j'ai dormi comme un bébé, c'est bien le Jura pour dormir. Il a plu une bonne partie de la nuit, mais c'est au sec que je me rapproche du client. La dernière palette vient juste de se finir, c'est des accros du boulot dans le quartier. Pour la suite, c'est direction Oyonnax pour livrer les bobines de Pouxeux, je passe pas souvent par là, mais à chaque fois c'est le top, surtout le passage au dessus de l'Ain, vertigineux !  Chez le client à Oyonnax, faut pas se louper le vendredi, c'est 8h - 11h45. Super rapides et super sympas, il fallait que je fasse sortir d'abord les 4 palettes d'Orgelet, tous les clients ne veulent pas le faire.

    La suite est à Pusignan, j'ai 3m de groupage pour Londres à prendre. J'ai quand même pris le temps d'un stop au Col de Ceignes, la station est gavée de monde. Il y a Cyril du 71, on se jette un café vite fait. Je m'étais annoncé, on m'a dit qu'à 10h30 ce serait prêt, mais voilà, ici c'est comme de partout il manquent de personnel, je suis resté presque 2h à moisir en attendant d'être chargé.

    La suite est beaucoup plus cool, avec un retour au dépôt. Lyon passe nickel dans mon sens. A Jarcieu c'est un vendredi classique avec du boulot par dessus les oreilles, mais une bonne ambiance qui sent bon le week-end, pour beaucoup ça sera que pour demain. Y a les anciens Bleus de Gefco Samu et Christophe qui racontent les tranchées quand c'était encore cool de faire de la Peuge à Vzoul. Ils étaient encore payés en francs à cette époque ! Histoire de pas perdre de temps, le gommard me change deux pneus à la semi, il finit pile quand José m'amène mon dernier lot qui completera un voyage bien cool direction la Catalogne. Je me rentre bien tranquille par la N86, qui, le vendredi à 18h doit être moins chargée que l'A86. Cette formidable quatorzaine se termine à 19h à la maison pour un repose bien mérité non !?

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  • ça va être tout noir, tagueule
    Une semaine qui demarre bien
    Gratos !
    Henkel ça va, deux, bonjour les dégats
    Mon plan calme de Sallent
  • Lundi 13 Septembre 2021
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    On reprend les bonnes vieilles habitudes du départ tôt le lundi. Enfin, légèrement moins tôt que d'autres bien sûr. Je démarre à 3h, pour être à l'ouverture du client à 7h30 à Perpignan je suis large. C'est pas la forme olympique non plus, j'attaque le grand nettoyage du jardin pour l'automne. Pendant que je fais ça, je pense à rien d'autre et ça repose la cervelle. La grande nouveauté au village, c'est que la nuit les rues ne sont plus éclairées, ici ça fait scandale. Mais ici, ils savent pas ou ils ont mal. Le trafic est vraiment calme sur l'A7 débarassée du plus gros flot de vacanciers, on va dire que c'est zen. Mais ça ne restera pas zen bien longtemps.

    Je passe Nîmes EST quand les choses basculent : J'entends comme un bruit de pneu qui éclate, et je vois une voiture arriver droit vers ma semi côté gauche, ça ne loupe pas, il tape dedans et avec le rebond fini en glissade le long du mur sur la 3e voie, ça doit pas être méchant. Chargé en ADR je fais pas le con, je stoppe 800m plus loin au premier refuge avec une borne SOS. "On arrive de suite, restez bien ou vous êtes"... Je prépare les papiers et évalue les dégâts, à priori, il y a pas grand chose, les minutes passent lentement. J'hésite quand même à remonter l'A9 à pinces, mais on m'a dit de pas bouger. 30 minutes plus tard, je vois passer une ambulance, et je m'inquiète. A la borne on me dit de surtout pas bouger. Les gendarmes finissent par arriver 1h plus tard, alcotest, permis de conduire, et ma déclaration. J'apprends qu'en fait il n'y a pas de blessé, juste des examens à l'hôpital. Ouf. Et surtout que je suis disculpé d'office, vu qu'en fait c'est une voiture qui a poussé celle qui est venu me taper, ça s'est fait si vite que j'ai rien vu. Le bruit que j'ai entendu c'était pas un pneu qui éclatait mais le choc de celui qui a poussé. D'après les gendarmes il devait rouler très, très vite.

    Du coup, 1h30 de perdues pratiquement, mais soulagé que ce ne soit pas pire finalement. Du coup je me radine à 8h30 chez le client, je fais un 1/4h le temps de vider et boire un café bien mérité. La suite est à Montornès et bien sûr ça fera trop court pour y arriver en 4h30 avec le crochet à Perpignan. Je passe le péage de La Jonquera sans m'arrêter, je pense que la gratuité de l'autoroute, c'est un très mauvais signal pour la circulation à venir. Finalement il est midi quand je me pointe chez Henkel à Montornès, mon enregistrement a duré presque 1h. C'est fou. Et c'est presque soulagé que je vais vider mes 22t au transpal à main, c'est très bon pour évacuer les nerfs. Le rechargement est un très tranquille Castellar Del Vallès, je me suis annoncé et c'est prêt.  J'ai le temps de charger, mais si je veux caser une 11, je peux pas aller au moins jusqu'à Vic, alors je vais me planquer à Sallent juste après Manresa, au calme.

     

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  • C25 Night ride
    Sieste méritée à Loupian
    ça va être la cata dans pas longtemps
    Et ça bricole
    Chargement optimisé
  • Mardi 14 Septembre 2021
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    Il a fait une chaleur d'enfer toute la nuit, lourd et moite, horrible. Heureusement pas de bruit, c'est un bon plan ici. Tout cumulé je dois bien avoir 5h de sommeil par morceaux, sur 11 de coupure, c'est pas mal. A 2h45 je mets les voiles, je me cale à 88 sur le C25, les premiers kilomètres se font parfois à moins de 60, c'est raide par ici. En passant à Vic, j'ai remarqué que les companeros se garaient de plus en plus dans la ZI le long de la C25, ça va finir par être mal famé. 1h30 d'efforts plus loin je rejoins Girona, il y a de la vie par là. Le journal de 6h commence à la radio quand je me gare au centre routier de Narbonne, il fait 25°, incroyable. 

    Un café, un pain au raisin, une douche au pas de course, je veux pas couper 45 ici, il me faut finir un peu plus loin pour être bon, je m'écroule 30 minutes à Loupian, j'étais bien, mais alors vraiment bien, peut être le meilleur moment de ma vie. Mais voilà, faut pas trainer. Il pleuvasse un peu, il y a un vent de la mer de fou, les nuages se chargent dangereusement. Il pleut quand je passe, mais ça claque des eclairs un peu partout, je pense être vraiment passé quelques minutes avant le cataclysme. En remontant je fais un stop chez Volvo Valence pour mettre un coup de valise même si j'ai plus eu l'alarme qui a sonné depuis quelques jours, d'après l'ordi ça a buggué 77 fois en 4 jours. J'en ai profité pour me faire offrir le café, tomber en panne en suède avec un Volvo c'est quand même pas serieux.

    Je finis par arriver à St Clair du Rhône juste avant la reprise de 13h, il y a 2 autres camions avant moi, mais eux ils chargent c'est pas pareil. Malgré tout ici, ça traine pas, 1h plus tard je redecolle, et je rentre direct à Jarcieu. Maxime qui m'aime bien et me ménage étant donné mon âge avancé m'a sorti une tournée géniale, un mix de fleurs et d'essence avec 12 livraisons reparties entre le 58 et le 76. Autant dire que je ne vais pas m'ennuyer pour la seconde moitié de la semaine. 

    Ce soir, je suis chaud pour claquer mes 10h de volant, je vais au bout de l'amplitude, ça fait arriver à St Etienne. Evidement je suis pas fou en plein, et je vais pas dormir au bord de l'A72. Je coupe à travers par St Chamond et je vais me planquer dans la ZI de Sorbiers ou j'arrive en 9h55 de volant et oui, je sais c'est quand même du gaspillage de pas être allé au bout des 10h. 

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  • Il est 9h, j'arrive à Nevers par là
    Tournée humide
    La Ville du Bois, enfin, la banlieue
    Jean Claude, il fidèle lecteur à Montlhéry
    Mission : se retrousser les manches
  • Mercredi 15 Septembre 2021
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    Il est 4h ce matin quand je quitte mon petit nid douillet de Sorbiers. A cette heure là, on croise déjà du monde qui va bosser, c'est des lève tôt les Stephanois, c'est dans leurs gênes d'anciens mineurs. Il pleuvasse ce matin, pas la peine de faire d'exploits, je ne suis de toutes façons pas en retard. Vu l'heure ça roule nickel jusqu'à Roanne, et arrivé à Lapalisse je suis surpris par le panneau marqué fermé direction Moulins, par où il faut passer ? Je ne sais pas, dans le doute je prends la route interdite au transit via Jaligny, j'ai croisé personne, j'ai pas dû prendre la bonne route, j'ai encore rien compris au film, mais j'ai pas perdu de temps, j'avais 3h de volant arrivé à Magny Cours. J'ai le droit de dire, IMPECCABLE ! 

    Avant de vider le premier au circuit de Magny Cours, ça me laisse le temps d'aller prendre le café et la douche à la AVIA juste à côté. A 8h j'ai vidé mes 3 palettes et je me suis sauvé, pas loin, au Botanic de Nevers, une fois passé le pont de la Loire, c'est marqué interdit aux plus de 11T, pourquoi ? Comment ? je sais pas, quoi qu'il soit ça passe nickel et j'adore Nevers c'est une ville magnifique. J'arrive pile pour l'ouverture, j'ai 2 rolls à livrer et une montagne de rolls en retour, mais le gars refuse catégoriquement, faut prevenir, prendre RDV, j'insiste pas, ça m'arrange, surtout en début de tournée. J'enchaine avec un autre Botanic à Varennes, là aussi il y a du solde, mais le gars à pas tout, pas grave je prends ce qu'il a.

    C'est toujours sous une pluie soutenue que je fonce avec les essuie glace sur force 2 direction Orléans. C'est pas la porte à côté mine de rien, mais j'arrive à vider avant la pause fatidique de midi, impec. Orléans sera la dernière livraison campagnarde de ma tournée, tout le reste est autour de Paris. Après m'être bien reposé sur l'A10, j'arrive un peu avant 14h au Botanic de Bretigny. Le receptionaire nous déteste ici c'est 7h 12h, mais il est obligé de receptionner les vegetaux, il gueule comme un veau. En plus j'ai là aussi des rolls en plus à récuperer, c'est un non catégorique, il m'a dit qu'on était le plus mauvais des transporteurs à venir, je l'ai bien sûr pas contredit, il devrait faire appel à des bons transporteurs. Il m'a bien pris la tête, mais je suis resté zen, ça a dû encore plus l'enerver. Je l'entendait raconter sa vie au téléphone auprès de notre client, 30 ans dans la logistique, ancien livreur, il avait jamais vu ça. Tocard. Bref, de là, je file à La Ville du Bois, chez Truffaut, pas de discussion, receptionaire sympa, nickel. 

    Pour finir la journée, je vais à Montlhéry, je suis dans le bon sens de la N20 pour y arriver tranquillement pour une fois. C'est d'ailleurs aussi bien parce que j'avais 4h10 en repartant. Le temps de rentrer et vider au centre d'essais, j'avais pile 4h30 en me garant dehors. Au pire, il me reste 40 minutes pour aujourd'hui, mais es ce que celà serait bien raisonnable de tenter la suite des livraisons ? je dis que non ! Donc je bouge pas, je suis garé au calme. Par le plus grand des hasards, alors que j'étais en plein pliage de rolls, c'est Jean Claude un lecteur de ce pauvre CDB qui bosse au centre d'essai est venu me voir, c'est toujours drôle de parler avec un lecteur qui ne s'exprime jamais par mail ou sur les réseaux. Un moment bien sympathique qui fait retomber un peu la pression. Quoi qu'il en soit, mine de rien avec 7 livraisons aujourd'hui je peux valider une belle 11 ce soir.

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  • On vide à la torche à Chatenay
    Rush Hour
    Il en fallait pas un 3e à Rueil
    Si avec ça on perd pas de points !!!
    Petite incursion Normande
  • Jeudi 16 Septembre 2021
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    Il est 5h30 quand je me retrousse les manches ce matin, la journée risque d'être millimétrée, c'est stimulant. L'idée bien sûr c'est d'avancer avant le rush du matin, or la nature étant parfois bien faite, le hasard de la tournée fait que le prochain client à Chatenay Malabry ouvre à 6h30. J'ai donc de la marge, et c'est bien. Je pensais camper un peu devant la barrière, mais c'est déjà ouvert quand j'arrive 35 minutes plus tard. Impeccable, j'ai le temps de vider tranquille, l'ancien à la reception est bien sympathique, et surtout sans mes lunettes et dans la nuit je lui ai filé un roll de Le Chenay, ça finit par un Y comme Chatenay, il me dit que ça arrive tous les jours ou presque. Alors il se méfie. Je ne m'éternise pas, et file à Versailles, du moins Le Chesnay, à Parly II. J'en avait un amer souvenir du temps ou je bossais chez Michel Comte, il fallait tout baisser pour rentrer dans la reserve, là, ça va beaucoup mieux, c'est presque facile si l'on arrive par le bon côté. 

    Le trafic se charge a vitesse grand V bien sûr, destination suivante Rueil Malmaison. Le bonheur. Plutôt que de descendre par la N13, je passe par Chatou, c'est l'itinéraire ADR, et c'est super joli. Bien sûr ça fait la queue, mais pas si pire. Mauvaise limonade quand je me pointe au Botanic, il y a déjà une semi en place, je me mets dans l'emplacement central, les bus ont bien du mal à passer, mais ça râle pas. Il y a un bar juste en face, je m'attrape un café pendant que le receptionaire me prepare une montagne de rolls vides. La suite est à Suresnes, juste un roll, mais après, pour repartir dans l'autre sens c'est un peu la misère avant de pouvoir faire 1/2 tour, je finis ma tournée de plantes à Herblay.

    Je peux enfin sortir à la campagne, prochaine étape Le Havre. J'ai juste 2 fûts de 25L à poser au centre d'essais Total, sur les papiers c'est marqué reception 8h30-11h30. J'arrive à avoir personne au bout du fil, ça me saoule, du coup je cours quand même sans vraiment savoir si ça vaut la peine. D'Herblay, j'ai été récupérer l'A13 à Mantes, je sais pas si ça vaut bien le coup. Quoi qu'il en soit, à 13h30 j'étais au Havre. Je m'attendais à ce que qu'on me dise demain, mais non, je pose les 2 fûts, en échange de 2 autres, c'est les mêmes mais pas le même lot. 

    Je recharge ensuite à 2km de là, à Rogerville, 40 palettes pour Zelo, la banlieue Milanaise. Mais avant ça, il faut que j'empille les rolls au maximum. Une fois que c'est fait je peux passer à quai, je ne peux garder que 4 piles de rolls avec le chargement, je balance le reste dans les coffres à palettes, j'ai pris une bonne suée encore aujourd'hui. Heureusement, il y a la douche, je peux repartir frais comme un gardon. J'ai hésité un peu pour la descente, soit Evreux, soit Paris. Mais en partant à presque 17h du Havre, je me suis dit que si ça se trouve ça va bien passer à Paris, et puis c'est ma semaine Francilienne, autant y aller au bout ! J'ai pas regretté, ça a passé crème, encore mieux que prévu, et pour faire bien, je me suis posé au parking tranquille du péage de Fleury à 20h avec 8h57. C'est pas la classe ça ? Je vais peut être enfin être assez bon pour signer mon CDI !

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  • Café Auxerrois
    Des années qu'on se croise avec Henner, première fois qu'on se voit en vrai
    Il est beau Christophe avec son chariot !
    Celestin et sa super pièce de musée
    Le récap !
  • Vendredi 17 Septembre 2021
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    J'attaque tranquillement à 6h30 ce matin, oui, j'ai trainé. J'ai rien de particulier à faire mis à part rentrer. La semi est pleine comme un oeuf qui serait trop rempli, alors autant y aller cool. Quand je démarre, ça affiche 8°, je crois que l'été est derrière nous cette fois-ci. Au petit matin, le paysage de l'A6 est magnifique avec des nappes de brume coincées au fond des vallées, je verserai presque une petite larmichette tellement c'est beau. On fait un métier de merde, souvent dénigré, mais peu de gens profitent de ces instants furtifs de bonheur ! 

    Je me jette un café à Auxerre, il y a déjà bien du people en route, j'attrape mon gobelet et je sors vite le prendre en terrasse face aux éoliennes. Comme j'ai du temps, je fais le crochet à Beaune chez Burgundy, faut avoir du temps pour voir Jean Marc, le bourguignon est locace !

    A presque 15h, la traversée de Lyon est quasi pénible, ça promet pour les heures à venir. Je vide tout mon bazar au dépôt, Christophe fait une demo avec son chariot double fourches pour vider, on est plus là pour rigoler. Je n'irai pas à Zelo la semaine prochaine, mais j'y perds pas au change, parce que je suis rechargé quand même pour l'Italie. Et comme mon chef n'est pas complètement idiot, j'ai même la place pour reprendre mes rolls vides et les poser en passant à Anjou. Un coup de gasoil avant de repartir, et j'ai même pû laver vite fait entre deux pros du lavage, Aurélien et Adrien ! Enfin débarassé de mes 5 énormes piles de rolls, je me rentre tranquille par la N7, à 19h30 je passe le panneau de la frontière qui indique "L'Ardèche vous souhaite la bienvenue" OUF !!!! D'ici lundi, je vous souhaite un génial week-end, nous on fête les 30 ans de mon petit poulet, mon Léo, mon Bernardo, ça fout un coup de vieux quand même !!!

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  • Un joli bébé à sortir
    Voilà, c'est ça, à bientôt
    Genova
    Massa joli par ici
    y a la, y a la, y a la !
  • Lundi 20 Septembre 2021
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    C'est complètement con, mais je me suis pris mon coup de vieux hier en fetant les 30 ans de mon fils. C'est donc avec ma canne que j'ai rejoint mon parking à 4h. Il faisait nuit noire, c'était pas le moment de mettre les pieds dans une flaque boueuse. Un petit quart d'heure plus tard, les affaires sont bien rangées, je peux attaquer la semaine, en croisant les doigts que ça se passe bien. 

    Rien ne presse ce matin, j'attaque ma première livraison à Valbonne, tout près du péage d'Antibes. Le trafic se charge un peu à l'arrivée sur Lançon juste après avoir croisé Emeric qui revient déjà de Gignac, il a dû se lever tôt le montagnard. Il y a Greg qui est juste derrière moi, il paye son café à Vidauban, un Ardechois qui paye son café, faut pas louper ça. Une pause qui est quand même la bienvenue, le lundi, c'est hard. L'Ardechois est peut être économe, mais honnète, un vieux couple de touristes a oublié son sac sur une chaise, ni une ni deux, Greg court leur ramener, du coup j'ai été quitte pour payer la seconde tournée de cafés.

    J'ai 4h20 arrivé à Valbonne, après antibes, c'est le total merdier pour aller sur Nice. J'ai dit au gars à la livraison de bien prendre son temps pour vider le broyeur à branches, 1450kg, un joli bébé. J'attends calmement en actualisant 250 fois la page de google map pour suivre l'évolution du chantier, à 10h10 je décolle, c'est l'heure des horlogers.

    Des fois, je prends la bonne décision, je passe Nice presque sans freiner, magique ! Une fois passé Vintmiglia, c'est pareil, ça roule presque au taquet, pas de bouchons non plus à Genova, et bien que la livraison à Massa est prévue pour demain, je commence à calculer mon coup, avec un peu de chance.... Donc, passé Genova je me mets en mode légumier et je grapille d'ici de là quelques secondes. Pas mal de chantiers ont disparu, c'est une très bonne chose, je prends juste un petit bouchon après La Spezia qui me fera perdre 1 ou 2 minutes, l'ordinateur affiche 4h34 une fois garé chez le client à Massa, oui, c'est mal, fouettez moi monsieur l'agent je mérite.

    Vu que ça ferme à 15h30 ici, je me suis dit que ça serait pas idiot de s'inscrire pour être le premier demain. C'est toujours quand on est pas pressé que ça marche bien, j'ai qu'une palette, je peux rentrer vider, sauf que je peux pas bouger. Alors j'y vais quand même, en coups de 20 secondes de volant, j'ai cru que le mec sur le quai allait pêter un câble  ! Mine de rien, j'ai gagné une bonne demi journée d'avance, et comme on dit en italie : TIME IS MONEY ! A même pas 16h je suis garé le long de l'entrepôt avec 8h59 de volant, et je valide une 11, je kiffe la life !

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  • Café à la Sarni de migliarino Sud
    ça roule pas vite mais c'est joli
    Un beau voyage de brosses à chiottes made in Italy
    Toscane !!!
    L'Italie résumée en une photo
  • Mardi 21 Septembre 2021
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    Pas la peine de partir avec les poules ce matin, pour être à 8h 8h30 à Arezzo, je démarre à 5h30, 200km à faire, ça devrait cadrer. La zone de Massa est déjà un peu reveillée, c'est des lève tôt les ritals. Comme je suis en avance, je me paye le luxe d'un café à la première station sur l'autostrade, de quoi se mettre en forme pour le reste de la journée. Le trafic commence à bouger un peu arrivé sur Florence, mais rien de méchant, il y a même un peu de brouillard, on y vient tout doucement. Le soleil fait sa percée quand je sors à Arezzo, la route est pas terrible pour rejoindre le client, mais c'est tellement beau la Toscane. 

    Comme j'avais calculé, je sonne à 8h15 au portail, j'attends à peine et je peux rentrer. Comme souvent ici, avant de commencer le cariste part chercher les cafés, en 20 minutes c'est vidé, café compris. J'aurai pas pris racine à Arezzo aujourd'hui. Maxime m'a trouvé un complet à 120km d'ici pour Amberieux d'Azergues. Seul souci, il y a un méga carton dans les travaux à l'EST de Florence, c'est le pire endroit car il y a guère moyen de prendre une route alternative en camion. Pas d'affolement, déjà je commence par m'arrêter à la douche de Valdarno, c'est pas la meilleure du monde, mais il y a de la pression et de l'eau chaude. 

    J'avais misé sur cette pause pour voir le bouchon diminuer, mais c'est de pire en pire. Quand je finis par arriver en queue de peloton, Map affiche carrement 1h49 de plus pour passer le bouchon, c'est vrai que ça avance au compte goutte, j'ai même réussi à caler 15 minutes de coupure. Et puis une fois les véhicules évacués ça a été assez vite, mais j'ai bien perdu quasi 1h. Sans m'affoler je finis par arriver un peu après 13h à Stabbia dans un tout petit atelier de confection de brosses à chiottes et balais. C'est la spécialité locale qui se defend comme elle peut face aux chinois. Les patrons allaient becter quand j'arrive, j'en fais autant.

    Finalement, tout n'est pas prêt, et ils gerbent au maximum du volume de la remorque. Je serai resté 3h40 sur place, ce qui fait que j'ai mes 2x11 de coupure de la semaine, et rien que ça peut me rendre heureux en 2021. Mais c'est bien joli tout ça, par contre maintenant il ne va pas falloir lambiner, avec 5t dans la remorque, ça pédale. Par chance je perds pas trop de temps après La Spezia, j'ai juste trouvé quelques grumeaux à l'approche de Genova.  Le plus compliqué c'était de faire un choix pour savoir ou se poser. J'avais répéré un parking dans le centre de Masone en montant vers Turchino, ou alors une ZI un peu destroy en allant sur Milano par l'A7 à Serravalle Scrivia. Je me décide au dernier moment pour la dernière option, en KM c'est pareil. Finalement, en sortant de l'A7 à Serravalle Scrivia, il y a grave de la place au péage, c'est toujours 5 minutes de gagnées et pas de risques avec l'amplitude qui commeçait à être chaud patate. 20h25 je boucle la journée, OUF.

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  • Avec la pleine lune qui croise le soleil
    Sun is shining à St Julien
    On dirait pas, mais c'est une bétaillière
    Trévoux, c''est Trébo
    Ce n'est pas un trucage photo, Fourvière fluide
  • Mercredi 22 Septembre 2021
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    La nuit a été bien calme, mais dès 4h ça commençait à sérieusement se mettre en route. Heureusement que j'avais pas en tête de faire la grasse matinée, mon voisin citernier a fait un boucan d'enfer avant de partir. Vous voyez ce genre de gars qui part du principe que s'il est reveillé, tout le monde l'est. A 5h30 je me sauve, et c'est la bonne heure pour passer Turin juste avant le rush du matin, quand j'arrive à 7h ça commençait tout juste à se charger bien comme il faut. Reste à croiser les doigts pour pas être trop enquiquinné en montant après Susa, avec mes 4T ça a grimpé du feu de dieu, personne au tunnel, j'avais pile 3h en arrivant à St Julien, café douche bienvenus.

    Il fait un temps vraiment superbe sur les montagnes, c'est loin d'être désagréable vu d'en bas. Passé Chambéry, c'est plus la même musique, tout est noyé dans la brume. Malgré tous mes efforts, j'arriverai jamais à vider avant midi à Rillieux d'Azergues. J'ai bien appelé pour prévenir, pas de soucis, ils sont super sympa, le cariste attaque à vider en écourtant un peu sa pause de midi. C'est assez long à vider, il faut trier les differentes références, mais à 14h, la semi est comme ma boite crânienne, elle sonne le creux.

    J'ai un rechargement prévu de poubelles ADR à Brignais. Cap vers le magnifique Tunnel de Fourvière, ça passe sans aucun bouchon, c'est beau. Mine de rien, il faut une petite heure pour charger, il y a plusieurs types de déchets, on rigole comme ça avec les poubelles, mais c'est très réglementé. Bien sûr c'est à vider que demain à Salaise, je ne garde pas ce superbe voyage, je ramène ça au dépôt. Je voulais pas traîner à quai, mais il a fallu que j'attende la semi de Philippe, qu'il a fallu vider avant, puis balancer mes palettes dans la sienne et enfin, charger mes 2 lots pour Arezzo, encore. Bien sûr pour que ça rentre tout, il a fallu que je gerbe à mort, ça a pris du temps. Vu l'heure, je ne me suis plus affolé, ça servait à rien de partir avec le plein et rouler à peine 3/4h, j'ai pris le temps de laver, 20h fin de la journée. 

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  • Au top le FH3 vintage
    O bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao
    4 sangles, ça fait pas un peu beaucoup ?
    Au calme aujourd'hui
    Bien posé tranquille avant tout le monde
  • Jeudi 23 Septembre 2021
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    C'est pas trop animé ce matin quand je décolle de Jarcieu à 5h. Je devais dormir sur mes deux grosses oreilles, j'ai même pas entendu Yvan le vaillant partir à 3h30. Il n'y a rien qui presse vraiment aujourd'hui puisque quoi qu'il arrive je n'arriverai rien à vider, à moins de rouler à fond tout le long et sans aucun coup de bouchon. J'ai même pas envie de tenter, j'y vais tranquillement avec pour seul objectif de passer Grenoble juste pour la fin des travaux de nuit et avant le rush du matin. Il est 6h15 quand je traverse la ville, nickel, un point noir en moins pour la journée. En 2h30 je rejoins le PC des pompiers à St Michel, je me suis bien rendu compte en descendant du camion que j'étais au pied des montagnes, il faisait bien frisquet en tee shirt. 

    10 minutes plus tard, j'ai le feu vert pour attaquer ma lente montée vers le Fréjus. J'ai pas battu des records de temps de parcours aujourd'hui, y a du lourd. Il y a déjà quelques camions en attente, même pas 20 minutes après, l'escorte arrive et on peut traverser. 

    Arrêt douche café à l'autoport de Susa, il y avait un bail que j'étais pas venu. Je tombe sur un ancien du 73, son camion m'interpelle, il a fait monter des retros de FH12 sur son FH3, c'est vraiment joli et un sympathique clin d'oeil sur un système vraiment réussi à l'époque. J'avais pas repris la douche ici depuis la longue fermeture à cause du Covid, maintenant c'est 3€50, mais surtout c'est limité à 8 minutes de flotte. Faut pas se louper.

    Ensuite ça roulera super tranquille toute la journée, et chose carrément incroyable je n'aurai eu aucun ralentissement, y compris pour passer les Apeninins. Bien sûr ça tient à pas grand chose, dans l'autre sens, un camion en rade dans la montée provoque pas loin de 10km de bouchon compact, aujourd'hui c'était mon jour de chance. Et en plus, il fait super beau ! Les 10h de volant approchent dangereusement après Florence, j'avais visé une ZI vers Regello, mais trop mal foutue, alors j'ai tenté le coup sur l'A1 dans la grande station, à 17h c'est encore pas la foule, j'ai pû me garer tranquille le long du trottoir, ça ira très bien pour une méga coupure.

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  • Voici la réponse à mon cauchemar de cette nuit
    La Toscane ça vous gagne
    Comme une envie de manger des pâtes
    You wash it, you wash, you rince, three times
    Un petit air de Crailsheim (faut connaitre un peu l'allemagne)
  • Vendredi 24 Septembre 2021
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    Dans la nuit, j'avais entendu une explosion qui m'a fait autant sursauter que vibrer la cabine, j'ai cru a un mauvais rêve. J'allais me rendormir quand ça a recommencé, whow. Je me suis levé, ouvert le carreau, j'ai pensé a un moment avoir un coussin d'air eclaté, j'étais paumé, puis encore 2 autres détonations, mais pas de panique sur le parking. C'est en partant à 7h ce matin que j'ai compris, une semi a pris feu le long de l'autoroute, et ses pneus eclataient les uns après les autres. Tout s'explique. 

    Le premier client à Badia ouvre à 7h30, je me pointe après que tout le monde ai bu son café. Comme il y a pas mal de palettes lourdes gerbées, j'obtient la rampe, ça m'évitera de m'époumoner, d'auant que le plancher est humide et que ça pue la mort. Mauvaise limonade. J'attends presque une heure les papiers et je file au dernier à Arezzo, là aussi j'ai droit à la rampe, et je comprends qu'une cuve un peu trop pleine s'est un peu vidée par le bouchon, d'ou cette flaque dans la semi. On éponge bien un peu avec de l'absorbant, mais ça suffit pas. Comme il y a pas mal de références, ça traine encore pour les papiers, je me sauve il est midi quasiment.

    J'ai un rechargement avant 17h à Larciano, tout près de Pistoia. En cherchant un peu je trouve un laveur de citernes à Santa Croce Sul Arno, ça fait pas un gros détour. J'ai un mélange de solvant et de je sais pas quoi, ça fait une sorte de mauvaise odeur d'amoniaque, pas la peine de tenter d'aller charger comme ça, 40 balles de lavage, un coup de parfum et on dirait un Schmitz toute neuve. Rapides et sympa les laveurs.

    La suite à Larciano est beaucoup moins sympa. J'ai 2 lots de ruban adhesifs à prendre pour le 69 et le 42, il y a quelques camions en attente, mais le pire c'est l'accueil pour les chauffeurs qui se fait par une fenêtre, on peut même pas voir l'interlocuteur caché par des rideaux et une vitre sans teint, juste sortent une paire de doigts pour attraper les CMR. Sans doute que le gars doit être le frère d'elephant man, il préfère se cacher. Bien sûr on a pas accès au quai, je ne sais pas du tout à quoi ressemble mon chargement. 

    Tout ce que je sais c'est que je repars à 17h, qu'avec tous ces évènements j'ai pas pu prendre ma douche et ça m'énerve. Pas mal de trafic en plus, c'est vendredi, ça bouchonne un peu partout. Je me gare à l'arrache à Versilia, d'habitude la douche est correcte, mais pas aujourd'hui, une cassée, l'autre moitié en rade, bon j'ai pû me laver c'est le principal. Il y a un trafic de dingue ce vendredi soir direction le sud, j'ai compté au moins 15km de bouchons après Gènes, moi je m'en sors presque bien, j'ai même de quoi aller me garer tout près du péage à Vilanova d'Asti, au bout de l'amplitude, il est 22h quand je coupe le moteur, il était temps.

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  • C'est pas Vilafranca Del Penedes, ni sur Saone, mais d'Asti
    La ZAD du TGV défendue par l'armée
    St Julien
    Encore 5km et c'est plié
    Il recapitulo
  • Samedi 25 Septembre 2021
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    Il est grand temps de se bouger ce matin, même si j'aurai bien dormi un peu plus, j'avais envie de glander au lit ce matin. A 7h15 je rejoins le grand péage de Vilafranca, c'est calme, juste quelques camionneurs, la traversée de Turin le samedi matin est une formalité. Le FH faibli à peine dans la montée pour arriver au Fréjus, avec 18T dans la semi c'est son poids idéal, vu la faible trafic j'ai rattrapé personne. 2h plus tard je suis à St Julien, d'ici je sais qu'il me faut plus de 2h30 pour rentrer, pas la peine de prendre de risques, il y a Grenoble à passer autant se jeter sous la douche.

    Comme prévu ça misère un peu pour traverser Grenoble, et même s'il y a du monde ensuite pour arriver sur Valence, ça passe pas trop mal sur le contournement. A 13h je mets les pieds sous la table, j'avais pris RDV à 13h30 avec ma tondeuse, ça me laisse quand même le temps de manger des paupiettes de veau que m'a préparé ma princesse de femme quand elle n'est pas écrivain ! 

    Ah oui, je vous ai pas dit, elle a écrit un bouquin, fait un génial recueil de photos de Valence, une sacrée expérience à vivre : https://www.memoire-drome.com/livre-drome-valence-vintage-vol-1-205373.html

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  • Arnas, 7h, preums
    Coucou La Malice
    La logistique à la speed à Sury
    Tous les mecs de ma génération ont rêvé d'une grue Joustra
    No stress, ça passe large !
  • Lundi 27 Septembre 2021
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    Même si j'ai eu assez peu de dégâts chez moi, la nuit de samedi à dimanche à été apocalyptique, j'ai rien dormi, la grêle les orages, mais pas de casse à part la bâche de la tonnelle, du coup cette nuit je serais bien resté au plumard ce matin, mais voilà, j'avais du travail. Pour commencer la semaine, il fallait livrer Arnas, Villefranche/Saône pour ceux qui connaissent pas, ce qui signifie que ça fait traverser Lyon, et Lyon le lundi matin, vaut mieux passer avant 6h30. Donc ce matin, j'ai mis en routas à 4h45, j'ai passé l'A46 à 6h15 c'était déjà limite limite, mais sans le faire exprès je me suis pointé pile pour l'ouverture du client à 7h. 

    A peine le temps de m'enfiler un café, que c'était vidé, 10 palettes à 2, ça a été rapide. La suite est sur les terres de Juju, à Sury le Comtal, même aux heures de pointes, c'est pas un souci par l'A89, en plus c'est vraiment une belle autoroute, c'est zen, tellement que je me radine la bas un peu après 9h, d'après le fille au bureau j'avais RDV à 11, je pensais moisir un peu, et puis finalement j'ai eu un quai direct, ici c'est des specialistes de la logistique et des bosseurs bien équipés, à coups de chariots 3 palettes par 3, ça a pas bricolé non plus. J'ai même attendu un peu avant de remettre les compteurs à 0.

    Je reviens sur mes pas pour aller charger des poubelles à Charlieu, dans la grosse usine qui construit des grues, et c'est pas du Joustra, des balaises en feraille. Le fille qui s'occupe des déchets donne les lots à prendre au cariste, 10 palettes au sol, mais je trouve que c'est bizarre, dans mon message c'est marqué complet fûts vides. Moment de solitude, elle s'est trompée, les aérosols et le reste c'est pour un autre jour. On revide, et on charge le bon lot, on a failli faire la boulette de l'année. 

    Comme il reste quand même un place de libre, Stephane m'envoie prendre une palette de farine en passant à L'Etrat, si tu connais pas, t'hésites avant de t'y engager la première fois ! La commande est prête, ça bricole pas, et c'est tant mieux si je ne veux pas être en retard au RDV à Salaise. A 15h ça roule encore bien à St Etienne et c'est tant mieux, du coup je donne les papiers à 16h14 à Salaise, oui je sais c'est la classe. Que je livre des fraises, du poisson ou des poubelles, j'aime être à l'heure. Pour vider ça a pas trainé, et ça m'a bien arrangé, je rentre direct à la kommandantur et je peux caser les 11 du lundi qui sera vraiment mais alors vraiment la bienvenue !

  • Photos
  • C'est un métier dangereux la citerne
    Y a quand même de bon spot photo dans la Drôme
    Faut pas craindre à Calveyson
    Mossieur Vanvan
    En electrique, c'est bon pour le voisinage
  • Mardi 28 Septembre 2021
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    Quand tu te lèves à 5h du matin à Jarcieu, t'as l'impression d'avoir fait la grasse matinée tellement le parking s'est vidé. Y a pas à dire, c'est des vaillants les collègues. J'ai la salle de bain pour moi tout seul, je prends quand même le café avec Niko qui s'en va vers le 73. Je pars en même temps que Georges, on va chez le même client à Chambalud, sauf que lui va se taper des navettes toute la matinée. Je prends 5 IBC de citron, et j'ai été un peu surpris, le concentré de citron c'est considéré comme ADR. J'ose pas imaginer un voyage de piments rouges.  D'ici, j'ai pas trop le choix pour aller à Margès, c'est route des chèvres via Chateauneuf de Galaure, et en partant à 7h du matin de Chambalud, je tombe sur un paquet d'excités qui sont en retard pour aller au boulot, ça double même là ou c'est vraiment dangereux, j'arrive soulagé à Margès. 1h pour 40km !

    Pour vider, pas de problème, sauf que je dois reprendre 7 palettes de fûts d'ananas et personne n'est au courant. Finalement, j'appelle à tout hasard Christophe à Bren, bingo, c'est la bas que sont mes palettes. Je me fais confirmer tout ça par les gradés du jus du fruits, et je vais voir mon Cricri à Bren. Au passage, j'ai vu que le vieux dépôt Bouvarel a été rasé à St Donat. Au prix du m² en ville, c'est surement une bonne affaire. Je prends 7 palettes qui sortent du congelo, mais c'est à transporter à +4 pour que ça fonde doucement sûrement, retour direct à Jarcieu par Claveyson, j'ai encore pas fait d'excès de vitesse.

    Finalement je laisse mes palettes ici, elles iront sans moi à La Roche Sur Foron. Je prends un bon vieux groupage pour la Catalogne. Il ne manque pas grand chose pour être blindé, j'attends juste 2 ramasses qui arrivent de Valence avec Anthony et Christophe, un peu avant 13h c'est good, y a plus qu'à descendre. J'ai bien calculé pour voir si j'avais moyen de poser Girona ce soir, mais ça fait trop juste. Alors je me hâte mais sans trop tartiner non plus, cool cool, cheveux au vent, il fait pas un temps magnifique sur le Languedoc, la preuve, il y a presque plus de camping cars.

    Après avoir loupé la croisure avec Samu et une pause gastronomique à Mèze, y a plus qu'à finir cette journée tranquille au plus près du premier client, je me pose au Poligono de Vilablareix à 19h30, pile poil 13h de l'amplitude, on dirait que c'est fait exprès, 2e 11 de validée, je suis tranquille avec ça pour le reste de la semaine, respire, zen !

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  • Rien pour arriver là c'était chaud avec le transpal
    Adios peaje
    Aiguaviva
    Sant Felui de Codines
    Faut pas être bien pour imaginer des accès pareils
  • Mercredi 29 Septembre 2021
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    Dans la nuit, j'ai eu une révélation. C'est rare, mais ça arrive. Sachant que mon client n'ouvre qu'à 8h30 que ma coupure termine bien avant, ça serait pas idiot de prendre un peu d'avance, faire le gasoil, et la douche en même temps. C'est vrai ça fait un crochet de 15km, mais ça fait gagner grave du temps sur la journée. Quand je reviens à Vilablareix faire le premier, c'est un vrai carnage dans l'impasse. J'ai qu'une seule palette à sortir, ça tombe bien, je ne me casse même pas la tête, je la sors au hayon, j'ai gagné du temps et des nerfs. Je file sur Mataro, les travaux de l'A2 avancent à vitesse grand V, si ça se trouve dans 1 mois c'est fini. L'autoroute du bord de mer aussi est devenue gratuite.

    7 palettes vidées en un clin d'oeil à Mataro, 2 à Carbra de Mar, ça traine pas ce matin. Les découpeurs de métal sont déjà à pied d'oeuvre pour demonter les barrières de péage, toute une époque qui finit au chalumeau. Le temps qui s'est bien couvert donne une bonne averse quand j'arrive à Terrassa, il y a déjà un camion avant moi, et le batiment est archi plein. No stress, quand le cariste a terminé, il saute sur son scooter et je le suis pour aller vider dans un autre dépôt, c'est sur ma route pour la suite, ça ne me fait pas perdre de temps, sauf qu'une fois en place, il faudra une grosse heure pour vider, et avec les énormes palettes que j'ai vidé au transpal à main, j'ai diminué ma masse graisseuse de 1m3.

    Reste plus qu'une palette à Castellterçol, c'est paumé pour aller là bas, il faut passer le magnifique village des balcons : Sant Felui de Codines, les carrossiers le venerent ! Pour acceder au client c'est bien rock n roll, et je suis bien content d'être à vide, je pense que chargé lourd ça doit être la misère tellement il y a du devers.

    De là, j'ai plus qu'à attaquer une sévère mais facile tournée de ramasses, j'attaque à Balsareny avec des emballages pour le 07. Pas folle la guèpe, je mets ça sur un côté à l'arrière. Fini la campagne catalane, je retourne sur Santa Perpetua de Mogoda dans le tout nouveau dépôt à De Rijke, c'est du costaud, 4 palettes pour Bourg en Bresse, encore 4 palettes un peu plus au nord à Caldes de Montbui, des accessoires de piscine, j'arrive à charger juste avant la fermeture de 17h30. Pour finir de compléter, je vais plein sud au groupage à Villafranca Del Penedes, c'est archi blindé quand je me pointe la bas, du coup ça sera pas la meilleure nuit de ma vie ! Je termine la session officielle à 19h, on va dire que ça a bien marché aujourd'hui quand même.

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  • Rien que pour des instants comme ça, j'aime mon métier
    Narbonne Croix Sud
    Le Rhône au Pouzin
    Cedric en mode diagnostique
    Première fois que je vois des CRS bloquer une ambulance avec la sirène et tout
  • Jeudi 30 Septembre 2021
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    La dernière palette a fini par rentrer hier soir à 23h30, j'ai eu le CMR à signer et j'avais plus qu'à dormir un peu. Ma grasse matinée se termine à 3h39, je décolle à 4h15, trop fénéant que je suis pour aller jusqu'à la machine à café. Les bulgares d'à côté y sont, ça doit faire du bruit et j'ai pas envie de bruit. 5 minutes plus tard, je cale le pied à la tôle, l'aiguille dans la boite à gants et avant, l'A7 est pour moi tout seul ou presque du moins jusqu'à Barcelone ou les premiers bosseurs sont déjà en route. Pour le fun, j'ai pris les voies du milieu au péage à La Roca, je sais pas si on a bien le droit en camion, mais je suis passé à 90, ça fait bizarre !

    Passé la Jonquera c'est déjà bien plein de camioneros, et ça roule à la queue leu leu au lever du jour magnifique le long de l'Etang. Pas mal de vent ce matin, et j'ai frôlé la cacatastrophe, y a un maçon avec sa benne qui a oublié d'attacher son fût, vous voyez les gros fûts bleu en plastique, vides pour mettre l'eau dedans, il roulait en travers sur l'A9, gros coup de volant et de frein pour l'éviter, une bagnole arraivait derrière, elle a rien vu, mais le type m'a pourri la gueule avec une queue de poisson, il a rien compris bien sûr. Quelques kilomètres plus loin, je sors à Narbonne Croix Sud, je tire 3 plots de ralentisseur, rien. Whaw, c'est quoi ça encore !?

    45 minutes plus tard, j'ai le poil propre, le ralentissur ne refonctionne toujours pas, je stoppe au premier parking, coupe la batterie, et repars, c'est mort. On se rend pas compte comme ça manque le fait de pas avoir de ralentisseur, surtout avec la boite auto en eroll, tu prends très vite des KMH !! Je finis par me pointer juste avant la pause à St Julien, il est 11h50, juste 7 palettes à sortir, l'ardechois est pas une feignasse, ça vide. Tant mieux, je file direct dans mon garage Volvo préféré à Valence. 

    Je décroche, et bien que ce soit fermé entre midi et 14h, Cedric est là, il lance le diagnostique. Mine de rien il a ramé un peu avant de trouver, la valise ne fait pas tout !! Quand les collègues reviennent, c'est José qui change l'electrovanne qui faisait tout buguer, le pauvre il s'est cramé les mains contre le turbo, quel métier. A 15h c'est plié, ils ont assuré grave et avec le sourire ! Si un jour je dois changer de tracteur, on sait jamais, je demanderai un Volvo !!!! 

    Je fonce tête baissée à St Priest, il y a un monde dingue encore sur l'A7, et passé Vienne c'est tout bloqué, voie de gauche ça passe nickel je remonte bien 3 ou 4km de file, je rejoins St Priest par le BUS en coupant à travers après par la ZI, j'ai zappé 90% du bouchon, trop content ! J'ai bien 2h de retard au groupage, j'ai fait le mort, je me suis vidé et ça a été trés bien avec le smile ! OUF ! La suite est à St Vulbas pour demain, mais c'est bien la misère encore, je coupe par St Quentin Fallavier au moins je pourrais me planquer au calme et bouffer, j'ai les crocs ! 19h terminus !