Personne à la douche ce matin, c'est toujours 5 minutes voire plus de gagnées. Le ptitom passe par là pour le café, lui va à St Sulpice. Il est 8h15 quand je décolle, et la très bonne nouvelle ce matin, c'est que ça roule incroyablement bien pour arriver sur Toulouse, pas un coup de frein, ça fait du bien de respirer un peu. A 9h j'arrive chez Continental, étrange accés pour cette entreprise gigantesque, dans une impasse, coincée entre un Mc Do et un LIDL. J'avais lu des avis assez peu élogieux concernant le service logistique, il s'avère que c'est vrai, j'ai mis presque 1h pour 2 pauvres fûts à décharger.

De là, je file à Plaisance du Touch, grosse centrale de matériel de bricolage. En donnant les papiers j'apprends que j'avais RDV à 10h30, il est 10h25, méga coup de bol parce que les quais sont pleins et que j'en ai vu d'autres se faire refouler. A 11h je me sauve, direction le pied des Pyrénées à Boussens ou j'arrive juste un peu avant midi. Respiration, la pause est à 12h30. Je passe à quai juste 10 minutes avant la pause, il y a 3 palettes et 6 fûts ça va droper. Sauf que je prends une bonne liste de reserves dans les dents, il y a plein de fûts avec des coups, mais c'était à l'interieur de la palette, et bien sûr invisible. L'arnaque, pire, je peux pas acceder aux quais. J'ai juste pû faire faire des photos et bien marquer "non du au transport" la formule magique.

Nono m'a filé un retour sur Toulouse à Escalquens pour La Garde, je casse la graine à l'ombre des platanes sur la 117, j'étais bien. Mauvaise pioche arrivé chez Gache Chimie, il y a pas de transpal electrique, ni de quai. Il y a bien des rampes mais bon, je suis pas un container, et il fait pas non plus 40°,juste 37, pour tirer 20t au transpal à main, ça va aller, c'est supportable... Bref, j'ai bien transpiré. Les 40 sont atteinds cet apreme vers Lezignan et vu la transpirée, je me reprends une bonne douche à Narbonne. Le trafic s'écoule étonnement bien aujourd'hui, rien à voir avec hier, ça repose. Vu que je suis en ADR, je garde l'A8 après La Barque et je me gare sur le grand parking en terre au péage à St Maximin, avec 8h30 de guidon, mais je peux valider une bonne 11. Les parkings en terre, c'est quand même mieux que le goudron, on ressent moins la chaleur.

J'attends sagement que la coupure soit bonne, et c'est long parce que je me suis levé 1h trop tôt. Je dormais bien ici en fait. La plupart des camions qu'il y avait hier soir sont repartis, c'est bien le signe que je suis vraiment devenu une feignasse. A 8h15 les feux sont au vert, je peux décoller. De là, ça vaut pas le coup de reprendre l'A8 pour rejoindre Brignoles, la N7 ici a encore de beaux jours devant elle, c'est gavé de monde ! On se croirait dans le Var en Août ! Mais malgré tout ça roule à peu près bien, même dans le col de la Bigue. 

Le client que je livre à La Garde se trouve juste en dessous de la bretelle de l'autoroute qui va à Hyères, mais pour y aller, il faut faire un sacré mic-mac à cause d'un pont à 2m60, même en baissant à fond ça passera pas. Coup de bol quand j'arrive, un Lituanien sort du quai. 50 minutes pour vider un complet, rien à dire, d'autant que j'ai touché à rien. Du temps, Nono m'a envoyé le suite : un complet de pharma à charger à Signes. Une fois sans les plaques j'ai le droit au tunnel de Toulon. Je monte par les gorges d'Ollilioules, c'est juste magnifique, faut juste slalomer entre les milliards de cyclistes du matin.

32 palettes à charger dans un entrepôt prévu pour des petits camions, mais on s'en fout, c'est prêt, c'est pas lourd. A midi pile c'est plié, et pendant que je reculais pour sortir, mieux vaut être prudent, les types qui bossent là, quand ils sortent, ils font pas semblant, sans doute influencés par les sorties des paddocks au Castellet voisin. Frigo sur +25 en continu, pour livrer demain 8h à Meyzieu, il va rien m'arriver. Si le frigo tournait pas j'aurai presque pû dormir à la maison, mais j'ai largement le temps d'y faire un saut. La température annonce 39 quand j'arrive à Valence sud ; 14 minutes plus tard, je suis à oilpé dans ma piscine, le bonheur ! La meilleure coupure de 45 minutes de ma vie.

Du coup, je repars à 20h30 de la maison, tranquille Emile, 4h de coupure chez soi, c'est plus que bien ! Je finis par trouver une gache dans la ZI de Meyzieu à 500m du client, ça ira très bien, il fait encore 35° à 22h45, tutti va bene. Pour le moment.

La nuit a encore été très HOT, et c'est à peine si l'air est à peu près respirable au reveil à 6h. La zone emerge doucement elle aussi, je décolle à 7h30. 500m à faire pour un RDV à 8h, je devrais être dans les clous, sauf qu'il y a un Girteka et un TFMo avant moi et surtout pas beaucoup de personnel, la plupart étant entre Le Lavandou et Lloret de Mar, seuls les célibataires sont à Ibiza. J'attends bien sagement mon tour et puis un autre TFMO est arrivé, Pierre Yves pour ne pas le nommer. A deux l'attente est toujours moins longue, je finis par me sauver à presque 10h30, on a pas cassé le boulot.

Pour me promener un peu, j'ai 2 commandes à prendre à St Alban les Eaux pour Margès, c'est cool, ça sort un peu de la vallée du Rhône. Je charge à la reprise à 13h, comme souvent, les numéros de commande ne sont pas bons, du moins, un sur deux, l'une des commandes est déjà partie, en janvier 2022... Organisation au top. Du coup, j'ai 2 pauvres fûts, reste à completer la remorque. 

Un peu moins d'une heure plus tard, la suite arrive avec un gros lot à prendre à Puilly Sous Charlieu. Je coupe à travers. D'ordinaire assez verte, la région est cramée comme partout, les vaches doivent pas savoir ce qu'il se passe et souffrent, elles font peine à voir. Sale temps pour les gros ! Une petite heure pour charger, ça me laisse le temps en descendant de prendre ma douche 4 étoiles à La Total à Andrezieux, je visais ça depuis ce matin quasi ! Vu que j'ai grave le temps, je passe par le dépôt, le frigo crie famine et le tracteur aussi. Du coup, je reste là bas, pour 100km ça vaut pas le coup de prendre des risques avec le plein. Quelle semaine palpitante !

Mon petit frère fête ses 40 ans aujourd'hui, bien sûr vous vous en tapez un peu, mais ça met un coup derrière les oreilles. Je peux plus le frapper, il est devenu plus fort que moi. 

Tous les carreaux ouverts, j'ai finalement passé une bonne nuit, même avec le frigo qui se mettait en route toutes les 5 minutes. Je m'aspèrge de café, je bois une tasse d'eau et je me taille, il est 6h. Le trafic est déjà chargé sur l'A7, mais ça va. Bonne pioche ils font les horaires d'été, ça ouvre plus tôt à Malataverne. Par contre, faut pas se louper, après 12h30 c'est terminé. Du temps que ça vide on me paye le café, moi pauvre, femme malade.

Il ne me reste plus qu'à livrer mes 2 fûts de pulpe à Margès. Tranquilou bilou. Je me paye même le luxe de prendre la rocade à Romans, deserte, ils sont tous au Grau du Roi. Etrangement, il y a même pas de camion aux expé. A 10h30, je suis vide, big surprise, je reçois un "Bon week-end" en message. Rentrage peinard à la maison, c'est pas une ouferie ça ?? Bon j'ai rien volé non plus, le compteur affichait 89h44, donc au taquet de quatorzaine !!

Bon repos, bon week-end, bonne plage et molo avec la flotte ! Buvez du vin, lavez vous avec du coca !

Ce matin, on démarre tranquillos à 8h. En principe, je démarre jamais à 8h, c'est la pire heure pour sortir de mon bled. Mais ce matin, il y a pas un bruit, c'est quasi férié ici. La plupart des habitants de la région sont à la Grande Motte. A tel point que j'ai mis 25 minutes pour arriver chez Skipper à Livron, un record. Là aussi, ça m'a fait bizarre de venir, pratiquement 25 ans jour pour jour après m'être fait virer de chez Debeaux. J'y serai resté je serai au mieux cariste pour la logistique, au pire chomeur. Bien sûr j'ai eu une pensée en revoyant les ateliers fermés, la fosse ou on faisait le contrôle de l'ensemble, sacrée boutique. 5 palettes à prendre pour Perpignan, en même temps qu'un Vilardell débarque, lui il a pas démarré à 8h ce matin. 

La suite est au Pouzin, chez Skipper aussi, 2 palettes pharma pour le Maroc à laisser à Barcelone. En traversant Livron, j'ai halluciné, j'étais arrété au feu, quand une voiture m'a doublé et grillé le feu. Du coup, les 4 ou 5 qui étaient derrière ont suivi et fait la même chose, sans stress ! Je me fais encore un Skipper à Valence ce coup-ci, une palette pour Palamos. Je pensais continuer à ramasser, 3 en 1h30, j'étais chaud comme un chauffeur GLS, mais j'ai ramené tout ça au dépôt et quand on voit le bouchon diretion sud, ça fait pas rêver. Du reste, vu tout ce qui est descendu, ça va être rock n roll dans quelques jours à la remontée. C'est bloqué depuis des semaines pratiquement tous les jours, c'est du jamais vu je pense.

Je pose tout à quai, en échange j'ai 2 IBC pour Colmar. Bon. Va pour Colmar. C'est pas Cabrera de Mar, mais Colmar. Bien sûr j'ai un complément en route, à Chatillon/Chalaronne, il a fallu que je sorte le carte pour me rafraichir la mémoire, j'y vais par Reyrieux, ça passe par Miserieux, y a personne et c'est cool. Je prends un gros lot de déchets pour Ottmarsheim, super rapides pour charger, sympas, sauf que le track déchets a buggué, comme par hasard, j'avais 9 BSD, 9 types de déchets differents quoi et rien de sexy.

J'ai bien perdu 45 minutes, et puis finalement ça s'est débloqué. De là, ça doit passer en 4h30. Je reperais les parkings de l'A36, même après 19h il restait encore des places. A 20h je me gare face à Tredi à Ottmarsheim, grand parking tout seul avec de l'ombre, il caille ici avec juste 28°.

La journée commence vraiment bien ce matin, une fois sur la bascule, track dechets buggue sur un lot. Il me rend définitivement dingue ce système, et je crois que je ne suis pas le seul. Rien ne vaut une bonne feuille de papier. D'autant qu'à la fin, ils impriment une sorte de recap. Heureusement, il y a une bonne petite équipe ici, très gentils. Finalement, j'ai passé 1h30 pour des poubelles. Il fait beau, y a pas de stress. 

D'ici, je peux toucher du doigt la frontière allemande. Il me reste encore 2 IBC pour Colmar, du coup, je fais le crochet par Hartheim, au moins je suis sûr de trouver une douche plus que correcte. Je connais rien de potable côté alsacien entre Ottmarsheim et Colmar. Plus haut, même au Haut Koeningbourg les avis ne sont pas élogieux non plus. Il y a pas un chat à Hartheim, jamais vu le parking aussi vide ! Je rejoins la France par Neuf Brisach, c'est joli et c'est gavé de touristes ici aussi. A Colmar, c'est un cauchemar, il y a des travaux de partout, ajouté au flot énorme de touristes, c'est juste de la folie, enfin, j'ai pû voir de près la magnifique gare SNCF, même l'ancienne Sernam n'a pas été démolie, pas encore.

Je pose mes 2 IBC au hayon, et je sauve direction Obernai après avoir encore bien bouchonné. J'avais encore jamais rechargé chez Kronenbourg. C'est bien la misère ici aussi. Par un incroyable hasard j'ai appris que j'avais RDV à 13h pour charger, il est 12h40 quand je m'enregistre. Il est presque 14h quand le bip finit par vibrer. C'est un interim bien gentil qui me charge, mais il est pas doué avec le pistolet pour flasher les palettes. Si bien qu'il a mis 2 palettes de trop. J'avais fait changer 2 palettes qui étaient abimés, et c'est la que ça a dû bugguer. Finalement, une chef est venue pour regler le souci après avoir revidé la moitié.

Je mets les voiles cap au sud à presque 15h30. Sur Colmar 'est encore le bazar, mais surtout dans l'autre sens, au moins 10km de queue, les gendarmes qui s'ennuient, allument eux qui font la coupure sur les refuges, mais c'est vrai que dans le coin, y a tellement de parkings, toujours plus facile de s'en prendre aux chauffeurs. C'est beau l'Alsace, mais pas en camion. Après Belfort ça roule enfin tranquille, je peux m'arrêter tranquille prendre mon repas de midi à 17h30 à l'Isle sur le Doubs, je finis mes 30 minutes à Dôle. C'est presque le desert une fois sur l'A39, ça fait du bien de rouler zen un peu. A 22h je me pointe à St Quentin Fallavier, miracle le parking de DHL est ouvert, il y a une barrière automatique et des places à gogo au calme, c'est la bonne pioche de la journée !!!

Mis à part 2 frigos arrivés au milieu de la nuit, il ne s'est pas passé grand chose sur le parking de DHL cette nuit, et c'est drôlement bien. Première opération, attraper un café et puis je vais m'enregistrer. C'est super sympa pour s'enregistrer, bonne ambiance face à une borne qui parle toutes les langues. Pour livrer c'est assez simple, mais pour charger, c'est plus compliqué. Il y a à côté de moi un Hoptrans qui charge pour DHL Béziers, le pauvre rame comme pas permis, le plus dur a été de lui faire comprendre qu'il devait aussi scanner ses cartes grises. A 8h30 j'ai reçu le texto, quai 16. Chariot double, cariste décidé, en 15 minutes c'est plié.

Je décampe rapidos, il y a 10 palettes pour Granollers qui m'attendent à St Clair du Rhône. Bien sûr je coupe par Vienne, il y a pas un chat dans le quartier en moins d'une heure malgré les travaux à St Clait, j'arrive à l'usine. Personne non plus aux expé, ça drope. Retour à Jarcieu pour completer, mon copain Franck me file un coup de main à gerber quelques palettes et ça rentre tout au forceps. 

Le temps d'un café, ça remet les compteurs à 0, si je pouvais vider Béziers aujourd'hui ça serait vachement cool. Je tente le coup de fil, le client a dit OK pour 16h, ça me laisse 4h15 de marge, mais l'été en 2022 sur l'axe A7-A9, tout peut arriver. A la descente le trafic est soutenu, mais ça roule presque moins qu'à la remontée déjà. Pourvu qu'il arrive rien ! Finalement je débarque à 15h45, impecc, sauf que d'habitude on vient le matin et que la cour est débarassée des camions de livraisons. Ils sont tous là, merci la caméra pour la mise à contre main, par contre impossible de repartir, ils ont dû bouger un camion. Je vais me garer un peu plus  loin, j'ai les crocs.

Le passage de la frontière est plus que délicat depuis ce matin, il y a le feu à La Jonquera, le bouchon remonte jusqu'au village Catalan, Map annonce +1h50, carrement ! Je vais me caler sous la douche à Narbonne sans courrir, au pire je fais 3h ici des fois que ça se décante. Et bien sûr comme j'ai souvent de la chance c'est le cas. J'ai juste attendu 1h, les parkings déguelent de camions autour de Perpignan et au delà. Je passe crème, mais je sors par la nationale jusqu'à Figueras, entre temps il y a eu un autre incendie, la journée a dû être terrible pour certains, ça se sent après au vu de la conduite de certains au bord du pétage de plombs, le trafic est tendu jusqu'à La Roca, je quitte tout ce beau monde pour rejoindre Granollers, 9h05 de volant, je m'en sors bien et je peux même valider une 11, et oui, ma c'est la classe !

La rue Galileu Galilei à Granollers, c'est en fait une impasse très tranquille avec pour seul défaut de grimper à  bien 10% je pense. Dormir là, c'est chaud, mais en susprension intégrale on arrive presque à être droit. Bien sûr ça ne dispense pas de tout caler si on ne veut pas finir sa nuit en barrant le C17 en bas. Vu que j'ai RDV à 10h, ça me permet surtout de pas pourrir mon amplitude, et d'essayer de voir si y a momen de moyenner et passer un poil plus tôt. On en a jamais assez. C'est assez light ce matin, pas trop de camions, pas trop de caristes et juste la nana habituelle au bureau, le fille qui ne sourit jamais sauf peut être quand elle se brûle. A preuve du contraire, je suis pas une fille, mais c'est quoi l'interêt de pas sourire quand t'es jolie ? La peur de te faire draguer ?? A 52 balais, les filles de moins de 50 ans me font pas rêver, je suis pas pédophile !

Tout ça pour dire qu'à 9h j'ai eu le droit de mettre au quai 5 et que moins de 30 minutes plus tard je me cassais direction Vilanova I Geltru, prévu entre 15 et 17h, j'avais largement le temps de faire les 79km. Je roule peinard au milieu de milliers de bagnoles, ici depuis que les autoroutes sont devenues gratuites c'est n'importe quoi. Du coup je suis allé faire quelques courses au Carrefour à Vilafranca Del Penedes, aucun touriste n'y va. Vu que ce week-end Anissa et mon fils viennent nous voir, je leur ai fait un cadeau, un pot de moutarde.

J'avoue je me suis bien pris la tête pour arriver chez Scamp à Vilanova, je voyais pas comment y acceder sans rien broyer en plus vu le devers. Bonne pioche, c'est prêt et ça charge à la rampe, vu la chaleur c'est mieux. 

A 13h c'est fait, prévu demain entre 7 et 8 à Mauguio, il va rien m'arriver, alors je remonte tranquille, j'ai même le temps de becter et de pas être énervé dans le méga bouchon entre La Jonquera et Le Boulou, c'est le top dans le quarier en ce moment. Coupure douche bien sûr à Narbonne et je vais me planquer dans la zone fret de l'aéroport de Montpellier. Il y a un parking en terre avec des trous qui ressemblent à une piste de motocross, c'est juste n'importe quoi. On s'en fout, je suis sauvé encore une fois avec la suspension intégrale et pas chargé trop lourd. 20h30 fin des opérations, même pas 500km aujourd'hui, sacré rythme !

Comme prévu, je sonne entre 7h et 8h au portail de La Poste, il est 7h17. Il faut le temps de trouver le bon postier. J'éatais un peu énervé, ils m'ont filé le quai 6 alors que le 7 était libre. A deux avec un double un fourche ça a pris 30 minutes quand même. J'ai eu droit à mon café, c'est l'essentiel, surtout que j'ai pas du tout le feu au derche. C'est rare.

Maxou m'avait déjà envoyé mon retour hier, un complet à vider à Rives mardi à 9h, donc autant dire que j'ai pas la pression. L'adresse ne me disait rien du tout à Lunel, mais en arrivant, me sont revenus mes souvenirs de jeune bandit de la route puisque le transporteur ou je charge est implanté dans les anciens locaux de Cardell. Dans le temps on chargeait des pommes ici, souvent pour livrer foulée en Angleterre, c'était le bon temps, le meilleur temps. Aujourd'hui, je suis arrivé au bon moment, le cour se remplit vite. Le seul truc que j'ai à livrer, c'est moi-même à la maison. Sur l'A9 et l'A7 c'est un peu moisi, et ça me saoule très vite, je perds patience à Bollène et me rentre par la natio, deserte ou presque bizarement.

A 13h, la semaine est finie, je vais finir par y prendre goût, ça fait 2 semaines de suite ! Bonne baignade, faut en profiter avant qu'il y ait plus d'eau du tout !

Doucement le vendredi, pas trop vite le mardi. A 7h ça décolle, c'est encore calme dans le quartier. Ce matin, direction Rives pour livrer le bazar à Lidl. Au vu des couleurs sur le Vercors, il va falloir qu'il pleuve pendant des semaines entières. Pas de surprise arrivé chez GT, il y a des camions dans tous les sens. Arrivé à 8h40 pour mon rdv de 9h, j'ai attendu 1h30 avant de passer à quai, je préfère pas imaginer le jour ou t'es en retard. T'y passe la journée !  Aujourd'hui j'aurai pû y passer la journée, ça aurait pas derangé les chefs vu le peu de boulot qu'il à l'air d'y avoir.

Finalement, je vais charger un lot ADR à St Egreve pour Sant Vicent Castellet, mine rien j'ai réussi à recharger avant midi. Je reviens gentiement sur mes pas direction Jarcieu, il refait grave chaud aujourd'hui, lourd. Je pose tout les fûts à quai, un coup de gas-oil, et je me taille à La Mesange à Bougé Chambalud. La campagne des pommes a commencé, c'est mon premier voyage de l'année. Bien sûr le temps ou on chargeait pour la GB est bien révolu, on est trop cons pour faire ça aujourd'hui, là, c'est des pommes brut de décoffrage pour St Genis Laval. 

Mauvaise pioche en partant, à la sortie du bled, il y a les fils du téléphone au milieu de la route, le vent les a décroché d'un poteau. Je sonne chez les gens, mais ça répond pas, je gueule depuis le portail, ils m'entendent pas, et pourtant je les vois au fond de leur jardin, même le chien a pas calculé. Du coup je bloque la route, et en face arrive un Brenier. Un pro ! Alors je déplie ma perche pour les planches, comme ça il soulève le cable, je passe, puis on fait l'inverse et ciao ! A 17h30, je suis vide à St Genis, vu qu'il y a rien à faire, j'ai juste une navette Givors St Clair pour demain, je vais squatter le parking à Total. 18h, jounée pliée, pfuf.

La nuit a été longue et moite, et il a fallu attendre l'heure de se lever pour qu'enfin, la pluie finisse par tomber du ciel vers le sol. C'est comme ça, c'est l'été. J'aurai aussi pû faire tourner la clim, mais bon, les batteries, tout ça, c'est pas bon. A 8h30 j'ai feu vert pour aller à quai, c'est Mouloud qui s'occupe de mon cas, du temps je vais siroter un bon café, une heure plus tard je me taille et je fais le trajet vers St Clair du Rhône d'une seule traite, ça fait quasi 40km. 

Sur place, je vide tout bien sûr, et je reprends 2 commandes pour le 69 et le 28, j'ai largement le temps d'aller à la douche. Il devait pleuvoir toute la journée, finalement il fait un beau soleil. De là, je file à St Quentin Fallavier pour une pauvre ramasse pour le 66 chez Altrans. Y a des camions dans tous les sens chez Altrans, mais ça bosse entre midi et deux. Les quai sont tellement blindés, qu'ils stockent des palettes dehors en attendant de faire de la place, j'espère pour eux que la météo ne va pas changer en 5 minutes pas certain que ce qu'ils ont mis dehors supporte la flotte.

Retour tranquillou Milou par Cours et Buis au dépôt. Finalement je reprends le lot que j'avais chargé hier pour St Vicenç, plus une palette pour Massanes, et les longueurs de Altrans, ça fait presque complet, rien besoin de gerber. A la descente ça roule nickel cet apreme, pas la même musique à la remontée, je vais bien rigoler demain et vendredi... la dessus, il y a de bons orages aussi, et même particulièrement violent sur Montpellier, on y voyait pas à 50m tellement il pleuvait, impressionant ! ça nettoie le dessous du camion, c'est bien aussi !!! Il est 20h30 quand je me pointe à Narbonne, il reste des places au fond du parking avec les frigos, c'est parfait pour moi. Il fait nettement meilleur ce soir, je dors carreaux ouverts, à l'ancienne, nickel chrome !

Café douchas pain au raisin et c'est parti pour de nouvelles aventures il est 6h45. Hier on s'est mis d'accord avec le client pour 7h45 à Cabestany avec le client sur un chantier. C'est encore les vacances ça devrait le faire en heure de pointe, ça passe nickel, bien sûr l'accès est foireux, je prends pas de risques et m'approche au plus près, une semi est passée avant et a arraché des tuyaux, moi je suis pas meilleur. En 5 minutes la palette est poséee, je me sauve. 

D'ici ça vaut pas le coup d'aller reprendre l'A9 à Perpignan sud, je file par le Boulou, mais à cet heure là, beaucoup vont aussi à La Jonquera, ça bouchonne pas, mais c'est limite. En passant je pose une palette de chips bio à Massanes, première fois que je viens ici, c'est une bombasse à la reception, souriante, ce qui est rare ici, j'ai même eu droit au café offert par la maison, je me suis laissé faire, il était encore meilleur ! Mais je traine pas, en même temps un DHL est arrivé avec une montagne de colis en vrac. J'arrive sans aucun coup de frein au pied du Monserrat à St Vincenç Castellet, c'est blindé de camions. Tienes que esperar, tu m'étonnes, y a Dominique un affrété Duarig déjà à quai, un autre complet avant moi et un régional qui récupère une semi en debord à moitié par terre et bloque tout le monde, y a de l'ambiance. En partant, Dominique vient papotter un peu, gentil !

Finalement, je suis rentré un peu après 13h, sachant qu'ils arrêtent à 14, ça a pas trainé, sauf pour les papiers ou il y a eu une cagade. J'ai pris enfin 10 minutes pour casser la croute et j'ai filé au rechargement à la ZAL. 495 palettes Europ, soit 33 piles de 15, autant dire que ça a pros une eternité, pour que ça rentre il faut que les piles soit parfaites, mais ici c'est rare, mais c'est une boite serieuse et appliquée. En repartant le ciel est noir de chez noir, il fait quasi nuit et l'orage ne tarde pas à eclater, tout le monde est prudent ça passe tranquille sans folies. Le ciel finit par se degager avec la tramontane après Girona, je me pose au bout des heures à Beziers ce soir, nickel chrome !

Au pas de course ce matin, pile à l'ouverure du café, et là au comptoir je trouve Daniel, un bon vieux passionné. Bien sûr c'est toujours quand tu es un peu pressé que tu tombes sur une bonne personne, et encore mieux, il m'a reglé mon café et mon chausson aux pommes. C'est pas beau ça !!! Je voulais remettre la mienne, mais il se faisait déjà tard. A la croisette !!

Cap sur Vitrolles, pour le moment ça roule à peu près, pas de coups de freins à Arles, ça file. J'étais attendu à Vitrolles ! Vé y a l'espagnol, il parle bien français, j'ai pas insisté. Une demi heure pour vider le complet de palettes Europ, rien à dire, ça bosse dur ici dans la bonne humeur. Du coup, j'ai speedé mais pas pour grand chose, y a que dalle pour le moment, alors je vais squatter ce qu'il reste du centre routier de l'Anjoly. On peut pas dire que ça soit la joie ici.

Finalement, une grosse heure plus tard, je dois aller chez Carouf à Garons. Il y a un vent de fou, je passe le long de l'Etang de Berre, les embruns arrivent jusque sur l'autoroute quand on est tout près vers La Mède. Big bouchon, 20 minutes pour passer Arles, les flacheuse ne feront pas recette aujourd'hui. RDV à 14h, je suis à quai avec 30 minutes d'avance, mais je dois attendre je sais pas quoi, on est 4 à quai, je partirai finalement à 15h avec 3 Carrefour pour lundi matin tôt, j'en ai de la chance.

La vallée du Rhône est au rouge écarlate. Déjà j'ai évité le bouchon à Caissargue, et pour pas me prendre la courge j'ai tout remonté par la 86, nickel chrome mis à part Bagnols. 3h30 pou rentrer à la maison, y a eu pire ! Pile poil l'heure pour mettre les pieds sous la table après cette mini semaine ! Bon week-end !!!

Un bon épicier ça se lève tôt. C'est utile pour trouver les meilleurs produits pour ses clients, c'est sa passion. Ce matin, je suis épicier, je fais du carrefour, qui dit Carrefour dit reveil tôt pour des produits que j'aurai pas choisi, c'est l'épicier moderne. Bref, tout ça pour dire que j'ai ripé à 3h30. Hier soir ça a veillé tard dans le voisinage, j'ai hésité à balancer un coup de trompe aussi en partant, mais je voulais pas reveiller mes chiens. Bien sûr ça roule nickel, quelques vacanciers sur le retour, les pauvres. Grenoble est encore endormie quand je passe, à 6h pile comme prévu je me mets au quai sec à Carrefour Bassens. Ils sont 2 pour 8 palettes, le moteur a pas le temps de refroidir, je file au second à Chambery nord, personne non plus, à 7h15 c'est plié.

Reste Carrefour Annecy, prévu 10h. Il ne vous aura pas échappé que ça me laisse 2h45 de delai pour faire 45 kilomètres, c'est beaucoup, même pour un mou comme moi. J'appelle des fois que, le type a dit, viens, tente ta chance. J'ai tenté, j'ai eu de la chance, surtout qu'en repartant j'ai croisé le "complet bazar", j'aurai lambiné j'aurai moins ri. Je me taille, et je remets les compteurs à 0 dans la couchette à la Avia sur l'A41, nickel.

Maxime m'a trouvé un improbable voyage de dechets à prendre à Domène pour Izeau, un transport courte distance comme j'aime pas. Mais au moins, c'est pas compliqué si on excepte le fait que la ZI de Domène est pas prevue pour les camions. Je charge des produits périmés, cornichons, mayonnaise, bearnaise et même... Non, je vous le dis pas vous allez être dingues. Bon, je vous le dit quand même, de la moutarde, oui des cartons entiers de moutarde à détruire. La fin était pour mai 2022, ça se périme la moutarde ?? 

Je vide tout ça à Izeau, à 13h30 et je rentre direct quai 2. Une tournée 92-60-76 me tend les bras, en ADR bien sûr. C'est mort pour caler une 11 propre aujourd'hui, alors je me mets en tête de monter au plus haut en 10h. D'autant que ça roule plutôt pas mal, faut en profiter, en 9h58 j'arrive en haut du Bessey, muy bien sous les arbres encore mieux !!

Comme hier, je décolle à 3h30. C'est tôt. On est pas nombreux sur l'A6, quelques messagers, quelques frigoman, ça roule bien, la moyenne est bonne et le temps est frais dans le Morvan. Au départ j'avais la ferme intention de prendre mon bain à la Leclerc juste avant Fleury, mais au dernier moment en voyant que tout était au vert sur Paris, j'ai changé d'idée. A peine s'il commençait à y avoir quelques casse pieds bloqués à 80 sur la voie du milieu avant les cuvettes d'Evry. En ADR il fallait que je coupe par Massy, pas de bouchon, et nickel aussi sur la 118. A peine quelques feux au rouge le long de la Seine, je suis arrivé avec un peu moins de 4h à Villeneuve La Garenne. Il y a un GCA juste avant moi, et vu que ça ouvre à 8h, ça me laissera le temps de faire mes 45.

L'entrée est bien tordue ici, on se croirait à Barcelone, le GCA avait une city au cul, il devenait fou avec ça pour reculer. Une fois en place ça a pas trainé, pour moi non plus, à même pas 8h30 j'étais reparti. C'est le 2e fois que je livre ce client, ils sont sympa pour une usine chimique ! Je pense avoir bien fait de pas pinaillier ce matin pour rentrer dans la capitale, c'est bien le boxon, mais là, je suis dans le bon sens, à fond de cale direction Compiègne. Exactement, je vais à Venette poser 4 palettes de fûts. Vu que c'est pas la 1ere fois que je viens, je ne me fais pas bananer et vais à pieds à l'annexe de la reception, et un type vient m'ouvrir l'emplacement ADR un peu plus loin, le genre d'astuce qui fait gagner 5 minutes.

Reste encore un transitaire à Grand Couronne. D'ici, par ou passer le mieux ? Je sais pas si j'ai bien fait mais je suis passé par la superbe N31, Bresles, Beauvais, et surtout paumé 20 minutes dans un mega bouchon de travaux à Gournay. L'arrivée sur Rouen est nettement plus jolie même si c'est truffé de feux là aussi. Malgré tout j'ai 30 minutes à perdre, alors je vais me caler au centre routier de Rouen et surtout prendre mon bain. Un bail que j'étais pas venu, ça a pas changé, mais ils sont bien sympas la dedans. Pile poil 45, et j'ai filé au transitaire, personne en attente, la livraison a pris 5 minutes.

Puis j'ai chaussé mes semelles de plomb et j'ai foncé sur Le Havre, un complet ADR pour Roye. Quand j'arrive il pleuvasse et c'est juste juste pour recharger, tout le monde se tire à 16h30 ici. Tant mieux ça m'arrange, on se met à 3 pour charger, moi au transpal, un qui sort les palettes des racks, un qui me les amène, on a fait au mieux. Il me restait juste 2 minutes pour sortir le camion et vite le mettre en coupure pour qu'il dorme, je suis revenu faire les papiers à pieds, 1ere 11 de la semaine, 8h55 de guidon, au poil !

Tranquille ce matin, y a le temps, je décolle à 4h15. Il y a longtemps que j'avais plus eu ça au reveil : du brouillard, pas givrant, mais du brouillard quand même. Une fois sorti du Havre sur l'A29, il y a tellement personne que je peux longtemps rester avec les longues portées éclairées, c'est pas possible sur l'A7 en ce moment ! Le brouillard reste bien présent tout le long du trajet, jusqu'à Amiens ou se pointe les premières lueurs du soleil, c'est très joli tout ça. A 7h et des boulettes, sans forcer, j'arrive au centre routier de Roye, ici, pas de pain au raisin, mais ça ricane quand même au comptoir. Une douche et je me sauve.

Je vide à deux pas du centre routier, face au marchand d'articles tuning, pile poil pour l'ouverture, mais il y a déjà un Polonais qui attend pour vider. On m'envoie de l'autre côté du batiment, et je vois arriver le cariste qui en avait marre d'attendre que le Polonais sorte tout son matos et arrive à se mettre à quai. En 30 minutes je suis débarassé de l'encombrante nitrocellulose, je recharge à 2km à la sucrerie. Mauvaise pioche, l'adresse est pas bonne, je dois charger au dépôt qui est à côté du centre routier, je visite Roye aujourd'hui. J'avais RDV à 11h30 ! J'ai pris peur, je me suis taillé presque complet à 10h30 ouf.

Qui dit pas complet, dit, complement potentiel. Et bien sûr ça tombe une fois sur l'A1 direction Paris. J'ai une palette à prendre à Breuil pour Chavanay. Les types sont pas au courant, c'est un retour, problème de commande. Ils appelent ça un "retourneur" le truc qui se fixe au mat des Fenwicks pour vider les palox à l'envers. Et ça pèse un âne mort avec les fourches. Pour que ça tienne, il faut 2 palettes et bien attacher aux parois de la remorque, à midi je me sauve.

Cap sur Paris capitale de la France. Avec mon mat, j'ai pas trop eu envie de prendre les trous et les bosses par Ermenonville, l'A104 est fermée, bouchon sur A86, je fais le fou par le periph. Pas desert évidement, mais fluide ! 0 bouchon jusqu'à Evry, si si, je te jure ! Je casse la croute dès que je passe fleury, j'étais en train de m'autodigerer. Je finis avec à peine 8h30 de routas, mais je peux valider une 11 ce soir et à priori être à 8h à Chavanay. Il faut tout calculer ! 17h15 coupure, il fait 33 degrés sur le parking entre Avallon et Pouilly !

11h01 de coupure, dit comme ça, on peut dire sale feneant, mais il faisait bien trop chaud encore pour dormir tôt. Le Morvan, c'est plus ce que c'était. C'est limite limite pour passer Lyon avant le rush. C'est encore les vacances, mais quand même on sait jamais. C'est bien tranquille sur l'A6, un peu de répit fait un bien fou, même si je me doute que celà va être de courte durée. Comme prévu, ça se charge un peu arrivé sur Lyon, il fallait pas trainer bien plus. Ensuite tout shuss jusqu'à Condrieu ou je sors sur la magnifique N86 qui longe les vignes bien garnies en raisins de la Côte Rotie, c'est très beau au petit matin. Il est 7h30 quand j'arrive chez le client, y a déjà pas mal de monde qui bosse, j'arrive même à trouver un cariste. Une palette à poser ça bricole pas et je me taille.

C'est couillon, mais c'est rare que je sois à la recheche d'une douche dans le quartier. Alors j'ai tenté Isardrôme à la Leclerc. C'est pas jojo, mais y a de l'eau chaude et de la pression. 45 minutes à glander et je me sauve direction Cavaillon. A la montée c'est le grand rush des retours, je crains le pire. Le cariste à Cavaillon c'est pas une mouligasse, les palettes de sucre on voltigé, c'est parfait. Entre temps me tombe un retour magnifique via l'A7 chérie, je dois recharger une navette XPO à Beausemblant, vider à Andrezieux et recharger sur place pour Le Pontet, je vais finir par vomir l'A7.

Bien sûr ça merdouille bien comme il faut sur Orange et aux endroits habituels. Malgré tout entre midi et deux pas mal s'arrêtent bouffer, il faut en profiter, du coup j'ai 4h30 après avoir traversé Tain Centrum, il est 14h c'est l'heure de becter. Les palettes sont prêtes à Beausemblant, à deux avec un chariot double ça a pas trainé, et puis les couverts jetables c'est pas lourd. Il me reste 1h30 à rouler pour arriver en moins de 10h à Andrezieux, faut pas que ça merde de trop. Mis à part à Vienne, rien de trop grave, c'est dans l'autre sens à Lorette qu'il y a un mega carton et un mega bouchon.

C'est la debandade à Andrezieux, beaucoup de gars encore en vacances et du taf qui a repris plus tôt que prévu. Ils m'ont rechargé pour Le Pontet, il me reste 5 minutes à rouler, j'y arriverai jamais alors je dors ici, on partira tôt demain matin, pfouh !

2h14, quelque part dans l'obscurité, un téléphone Samsung déclanche son bruit d'alarme si désagréable, c'est le mien, il est l'or monseignor. Je tape la conversation avec la machine à café. C'est l'heure creuse ici, on entend encore juste au loin un Fenwick au gaz qui fait acte de présence. Objectif ce matin : Arriver au Pontet avant 6h, concentration. Le challenge est facile, y a assez peu de trafic et j'ai un Volvo. Résultat des courses, je pose les papiers au comptoir à 5h50 au Pontet. Bien sûr, je vais attendre, mais au moins on pourra pas me reprocher un retard. 

Il y a juste un cariste, les autres sont encore à Argelès. Du coup, 3 camions à faire, ça a pris 2H. Traverser Avignon à 8h, c'est déjà une mauvaise idée, je recharge à Vallabrègues, un petit bled le long du Rhône entre Barbentane et Tarascon. Je connaissais pas ce petit village, très joli, la vraie Provence et pourtant c'est le Gard ici ! La ferme est vraiment paumée, et l'endroit bien calme. C'est juste prêt quand j'arrive, c'est beau la synchronisation.

66 palox de pommes, c'est bien, en cas qu'il neige d'un coup ; on patinera pas, c'est l'avantage. Le calme niveau trafic ne durera pas, la remontée est archi pénible. Comme ils doivent dire sur 107,7 : ça roule en accordéon entre Orange et Montélimar, toujours des idiots pour slalomer, on peut rien pour eux. Je souffle 5 minutes à la Shell à Montélimar, café douche et go ! Etrangement, c'est presque cool après Valence. A 13h je suis chez Giraud Fruits, ça me laisse le temps de becter quand même avant de vider. Retour au dépôt 2km plus loin, je mets un coup de karsher au plancher, il va bientôt y pousser de l'herbe tellement y a de la terre. Je recharge à quai pour lundi, et vu que c'est pour monter, je laisse le camion au dépôt, et c'est aussi bien parce que l'A7 est bloquée après Chanas. On s'en sortira jamais. Comme toutes les voitures sont louées, je rentre par les chemins de chèvre avec la voiture du big boss, une magnifique SMART Turbo. 18h30 maison, cool ! Bon week end los amigos.

A 2h du matin, un bruit rauque de 3 cylindres déchire le calme de la nuit Saint Pérolaise. Y a moi au volant, et je me demande bien ce que je fous là ! C'est le desert absolu sur la N86, j'aurai pû la prendre en sens inverse jusqu'à Tournon, pour rire. Je roule tranquille parce qu'il y a pas le feu et surtout qu'au dessus de 80 ça fait peur une Smart. Mine de rien on peut rentrer un sac de fringues, un PC, un pack d'eau dans le coffre et un sac de bouffe, c'est balaise comme voiture ! Le temps de faire les pleins, je décolle de Jarcieu à 3h45. J'ai vu personne, c'est rare.

Cap sur l'A7 ou bien sûr c'est un peu plus animé, il y a autant de camions que de bagnoles, y même Greg de chez Jullien qui va à Lyon, ce matin, j'attaque à St Vit. J'y vais tranquille par l'A39, c'est pas la olympique forme et les kilomètres paraissent parfois bien longs. J'arrive quand même à Dôle, et dès que je me retrouve sur la 73, rien à faire, il faut que je dorme un petit quart d'heure sur le volant à la sortie du bled. Je livre dans la toute petite ZI de St Vit, le client est à l'heure, c'est parfait. 7 palettes à vider et une à reprendre pour retour à Romans. Cette palette ne le sait pas enore, mais elle va faire bien 3000km de détour avant d'arriver.

Je reçois la suite dès que je pars de St Vit, un lot de fûts vides et des pleins à prendre à Hungaroring, autant dire que je vais pas casser 3 pattes à un canard cette semaine. C'est plutôt tranquille sur l'A36 ce matin, j'arrive sans ecommbres à Ottmarsheim, et bien sur je file à la douche à Hartheim. J'ai même le temps d'un café au Rosi's, il y a deux serveuses, les pauvres à deux elles doivent faire 140 ans au moins, elles avaient l'air d'en avoir ras le casque ! 

Bien sûr pour rejoindre Munich, je coupe par Fribourg et le Titisee. Y en a qui aiment couper par Bourg St Andeol, moi c'est le Titisee, bien sûr il faut pas avoir dans l'idée de faire une grosse moyenne, quand on roule à 75 on est content. Il y a quelques bleds à 30kmh aussi, merci j'ai donné ! En principe j'ai presque 9h quand j'arrive à la station à Engen, sauf que là je suis parti à 0 de Jarcieu, je tente d'avancer 1h de plus on verra ou ça me mène. Bien sûr c'est toujours quand il y a plus de parkings que tu tombes sur un accident d'enfer, je vois mon capital temps fondre comme neige au soleil, c'est joli d'ici le lac de Conztanz, mais niveau parking c'est 0. Le pompiers ont mis en place une déviation, qui fait passer le long d'une petite zi et je vois un DB Schenker à Immenstaad am Bodensee, pris dans les bouchons, j'ai 8h52, je tente j'ai rien à perdre et BINGO, y a de la place c'est génial, garé avec 8h53, il fait chaud en pleine cagne mais c'est pas grave je suis en règle !

Difficile de trouver le sommeil cette nuit tellement j'avais chaud, mais surtout tellement j'ai fait et refait mes calculs pour la suite de la tournée. Je le dis jamais assez, j'ai le cerveau lent. Du fait que je sollicite peu mon cerveau, j'ai moins besoin de sommeil qu'un intello. On verra plus tard pour la coupure de 11, quand j'ai reglé le reveil hier soir, ça affichait : ALARME DANS 2H37. A 0h15, je me jette sur la B31, deserte enfin. Du coup, faut faire super gaffe avec les radars, il y en a un bien méchant à 60 au bout de la 4 voies à la sortie de Friederichhafen. Mais il m'a pas eu ce batard. Jusqu'à Memmingen je peux rester de longues minutes plein phares, je prends quand même un petit quart d'heure dans un autohof Aral pour un café. Le gars de nuit est aimable comme peut être aimable un gars de nuit en Allemagne. Le café est bon vu que c'est une machine.

A l'approche de Munich ça se reveille un peu, déjà 4h du matin et un bon carton entre 2 camions dans l'autre sens, je previens comme je peux ceux qui arrivent en face, ça vient juste de se faire et ça va vite bouchonner. Une dernière 30 un peu avant Passau, et je me gare tranquille à l'autohof Shell de Haag am Hausruck, il est 6h30, je vais profiter un peu de la fraicheur du matin pour dormir. D'ici, je suis large pour aller jusqu'à Hungaroring, à priori.

Finalement, j'aurai pas trop dormi il a vite fait chaud. Par contre bonne pioche ici, c'est calme et les douches sont nickel, et du coup avec le petit dej, le parking est gratos. A 15h45, je me tire direction Wien, je suis vite surpris par le monde dans l'autre sens, ça roule autant qu'entre Orange et Bollène. J'ai mis ça sur le compte de l'heure du pointe du soir, mais en fait j'ai compris une fois à la frontière Hongroise ou j'ai fait mes 45 minutes de coupure que ce sont des roumains qui finissent leurs vacances et rentrent pour le boulot. Impressionant.  Côté Hongrois c'est pareil bien sûr, le pays à Orban c'est que du transit. Les parkings sont archis gavés, mieux vaut pas dormir sur la M1. Malgré tout avec l'heure déjà bien avancée, le Ring de Budapest passe crème. A 23h30 je suis garé au circuit, il y a personne, je vais me faire une bonne nuit de sommeil !

C'est le coeur joyeux que je vais au poste de garde. Pour une fois, je tombe sur une équipe sympathique, mais qui peut pas grand chose pour moi, ça commence bien. A force de coups de fil, je finis par avoir un genre number 2 du circuit, pas au courant de mon affaire. De là s'engage une série de mails entre tout le monde, ça a duré pas loin de 3h pour qu'au final, je fasse un CMR à 0. Pour résumer, il y a un mois en arrière, un organisateur a laissé des fûts pleins dans un paddock, ils sont perdus maintenant, pour que ça marche, il faut louer un paddock de manière officielle. Le gars va payer, le transport et de nouveau fûts, c'est pas mon fric au pire.

Je repars donc comme je suis venu, direction Most. L'heure de pointe est largement passée ça roule nickel autour de Budapest. J'avais prévu au départ de prendre mon bain au circuit, du coup il me faut un plan B. En remontant direction Wien, il y a un autohof, Steiner autohof, c'est l'occasion de tester. C'est bien old school la dedans, mais propre. Le menu routier est à 4€30 ! La remontée est bien longue, même calé à 80 t'arrives à rattraper des colonnes de camions, vers Gyor j'ai craqué, j'ai remonté une longue colonne, un turc m'a emboité le pas, tout un bout, un citernier, pied sur le tableau de bord à 70, redbull à la main, ça fait classe. Une fois en Slovaquie, limite tu respires.

Pas besoin de box Slovaque, vu que je l'ai déjà, c'est toujours 20 minutes de gagnées. Bratislava c'est de loin, des grandes barres HLM, même repeintes ça vend pas du rêve. J'ai juste vu un bout de faubourg vu qu'il y a une déviation en ville pour éviter un tunnel interdit ADR. C'est bien, on visite. La partie nord, c'est une longue ligne droite taillée au milieu d'une forêt, il y a rien à voir. 

Une fois en Tchéquie arrêt obligatoire pour la box. Le parking TIR est vraiment pas jouasse. C'est crado, les places sont mal foutues, et arrivé au bureau, il y a 3 filles derrière du plexiglass et ça fait bien bien la gueule, j'ai eu la plus jeune et jolie qui devait avoir la cinquantaine bien tassée. J'ai gardé mon sourire, à la fin j'ai un droit à un petit rictus, ouf. Je me taille de là finir mes 4h30, il y a une station à 10km, 30 minutes pour manger, il est 16h c'est le moment. J'avais jamais pris le morceau jusqu'à Brno, c'est bien campagnard, joli et valloné. Avec la soirée qui s'avance doucement, les parkings pourtant nombreux mais trop petits sont vite pleins, la tradition ici c'est la coupure aussi sur les sortie d'autoroute. J'ai même eu du mal a me garer 45 minutes avant Prague. La nuit tombe vite, le contournement de la capitale est bien avancé par rapport à mon dernier passage par ici. Il est presque 23h quand je me gare au circuit à Most, pas de problème de place ici, je me cale au calme sous les arbres, nickel, 8h45 depuis Budapest.