Carnet de bord de Septembre 2022 | Partager sur Facebook |
C'est la rentrée aujourd'hui, j'attends sagement que les derniers petits sêchent leurs larmes et je peux rentrer au circuit à 8h45. A titre personnel, j'ai aucun nostalgie pour l'époque ou j'étais à l'école, je languissais trop le jour ou je serai grand et que j'aurai un camion. Là, je suis presque vieux et faut que j'aille bouger des fûts.
Il y a pas à s'affoler aujourd'hui, j'ai le temps, alors je le prends, je me suis même laissé payer le café chez le premier. Du coup, en y allant molo j'ai mis deux bonnes heures à tout vider. La douche est pas loin, c'est parfait. Chose encore plus agréable, il y a un team qui a trop de bouffe, le traiteur a vu large. Alors, le boss a invité à sa table ceux qui voulaient bien venir, franchement j'ai trouvé ça super cool, c'est pas le genre de truc qui arrive en bagnole, ils preferont jeter que de partager.
Entre temps, Ferruccio est arrivé, il s'est payé une écurie de Nascar, tout fier avec son Premium 460. Le temps a vite passé, je me suis sauvé à 18h avec des fûts vides et 2 pleins en retour suite au desistement d'un team. Franck m'a trouvé un rechargement au sud de Plzen pour Maçanet de la Selva, sacré lot ! Bien sûr c'est mourru pour charger ce soir, alors j'y vais à l'économie tranquille en ayant bien le temps d'apprecier le paysage, il y a une belle lumière ce soir et de la verdure, nous ça fait 2 mois qu'on en voit plus de la verdure !!! En 2h je me radine à Blovice le long de l'usine. Il y a pas beaucoup de place pour garer, mais le vigile me fait stationner pile en face de l'entrée, ça ira bien pour ce soir.
Ils sont bien matinaux dans cette usine, et dès 6h tout le monde est en place. Il y a un autre chauffeur, j'avais vu son camion en arrivant hier soir, j'aurai pû lui griller son tour, mais je ne suis pas hollandais, j'ai du savoir vivre. Merci Google translate avec le gardien, comme prévu, j'attends que le 1er soit chargé et un chef vient me récuperer, il est déjà 7h30. Du coup, ça m'a permis de reperer deux petites secretaires en retard toutes les 2 de la manière dont elles sont arrivé en trotinant. Et elles faisaient honneur à la Tchéquie ! Deux bombasses, mais je suis 2 fois plus vieux qu'elles.
En une demi heure c'est chargé, CMR fait et tout. Souriants et bien gentils ici, une bonne usine à la cambrousse, comme j'aime. J'entrave que dalle à la langue, personne ne parle ni anglais ni allemand, alors j'ai dit merci à la prochaine. Cap sur Plzen, ça roule nickel pour aller recuperer l'autoroute direction l'Allemagne. On peut pas dire, mais ça à super bien roulé aujourd'hui. Bien sûr il reste encore quelques travaux sur l'A6 mais rien de bien méchant, sauf et là, c'est le drame après Heilbronn. On le sait peu mais en En 1281, le roi Rudolf Ier de Habsbourg offre à la ville le droit de cité et pose la première pierre de l'A6 et depuis, les travaux n'ont jamais cessé. Peut être que l'arrière arrière petit fils d'Olaf Scholz coupera le cordon de l'inauguration totale.
J'ai mis un temps infini pour passer tout ce bazar, et pourtant j'ai grugé un peu par moments. Il est 17h quand je finis par arriver au circuit d'Hockenheim. Yvan et Arthur ont été bien sages, ils m'ont préparé des palettes de fûts, des piles de palettes et ça complète pile poil la remorque. Je ne me suis pas éternisé, je voulais quand même avancer un peu. C'est toujours un peu le bazar pour sortir, mais une fois sur l'A5 ça roule enfin bien. Il y a du people bien sûr, mais pas de bouchon jusqu'à la frontière française. Je vais me garer dans la ZO d'Ottmarsheim, au calme. 21h30 fin des opérations, demain c'est samedi, faut que je mette le reveil !
Il a plu une bonne partie de la nuit, et j'étais vraiment bien dans mon petit duvet douillet. Mais voilà, c'est samedi, il est temps de rentrer à la maison. C'est choli l'alçasse, mais c'est pas la paurte à coté hein. A 6h30 je me sauve, ça bosse vaguement dans les boutiques aux alentours. Tranquille sur l'A36, mais assez vite ça se charge, le temps alterne entre soleil, pluie et même brouillard. Je me rends compte au fil des kilomètres que non, c'est encore pas vraiment la trève.
Au bout de 3h j'arrive à Beaune, et je me dis qu'une douche serait la bienvenue. Personne pour faire le ménage aujourd'hui, 2 douches en panne sur 6, avec un parking qui compte au moins 400 places il me semble que ça fait pas beaucoup. Sous pretexte que c'est gratuit, il faudrait rien dire. J'en peux plus des sanitaires dans ce pays de crasseux qui veut donner des leçons au reste de la planète. Je traine pas, dernière 30 de la semaine à Belleville, j'en profite pour faire le point et c'est la misère pour passer Lungdunum.
Comme prévu j'ai galéré, et encore j'ai pris le periph. Du monde, du monde comme au mois d'août. Gasoil à 1€50, Macron dictateur, Macron démission !!! Passage à Jarcieu, je trie tout et ne garde juste la palette de St Vit de lundi (si vous avez suivi) et je prends aussi 2 palettes pour Guilherand, le bled à côté de chez moi. Je rentre tranquille par la natio, y a pas grand monde sauf arrivé dans mon bled, y a la fête des vins ce week-end. A 16h je jette le camion chez mon voisin, et ma chérie m'attrape au vol dans la Clio Turbo D Intercooler direction Intermarché, c'est enfin le week-end !!! gros mimis les ptits !
A très exactement 13h07, mon tachy affichait 45h de coupure, à 44h59 j'étais encore un peu crévé, mais à 45h j'avais une pêche d'enfer, et c'est tant mieux parce qu'on long trajet m'attends. J'ai 2 palettes à livrer chez Faun à Guilherand Granges, j'y suis pile pour l'ouverture. C'est bien la rentrée, j'ai vu des petits merdeux aller à l'école, les pauvres. En 2 coups de fourche c'est réglé, je me taille à Romans vider la palette que je trimbale depuis St Vit lundi passé. Bon Ok, elle a fait 3500km de plus que prévu, mais les voyages forment la jeunesse, heureusement c'était pas pressé. Sur le CMR j'ai pas osé marquer la date, juste tampon signature !
Je recharge du frais à la STEF à Vaulx Milieu, mine de rien, je suis pas superen avance. J'ai hésité à couper par Beaurepaire, mais finalement je me ravise, AUTOPISTA ! Y a encore pas mal de monde dehors, et nettement plus de camions, il fait encore beau et chaud, les 33)sont atteinds à Romans, ça rigole pas. Y a bien des orages annoncés, mais pas pour la région tout de suite.
A 16h je suis à quai à la STEF, vraiment balaise comme plateforme, mais l'accueil est plus qu'amical, y compris avec les nombreux chauffeurs de l'est plus habitués à ce qu'on leur parle comme à des clébards. De ce que j'ai compris, dans le lot, il y a pas mal de produits à base de chocolat, frigo à +15. Par contre RDV demain 8h à Chalons en Champagne. Parti à 17h je fais le point, c'est jouable, mais il faudra que je coupe 9h en route si je veux être à l'heure. C'est con, mais c'est comme ça. J'attrape un bon orage vers Villefranche, mais pas assez pour nettoyer le pare brise, le soleil revient vite après. Croisette avec le Vosgien à Beaune, c'est rare qu'il soit dans le coin le lundi ! Je me pose à Semoutiers avec à peine 4h de guidon depuis Vaulx, si je coupe 45 je pourrais pas être dispo avant 8h30 pour livrer, je deteste être en retard, donc, coupure au calme dans la ZI de l'autoroute, un lundi à mi temps.
Il aura fait un petit orage cette nuit, mais rien de méchant. Il est 5h45 quand je décolle de mon bon plan parking, c'est vraiment cool pour roupiller ici. Ce matin, je roulerai pas longtemps bien tranquille par contre, c'est grumeau sur grumeau. Certes, j'ai le feu au cul, mais quand c'est limité à 80, ça sert à rien de rouler à 70, encore moins de passer devant les radars limités à 70 à 50km/h, le radar ne rajoute pas de points sur le permis. Je suis déjà mentalement épuisé et je suis même pas à St Dizier. Le trafic est déjà bien soutenu ce matin, je ferai pas de prouesses, j'arrive à 7h45 à la SCAPEST, j'ai bien fait de pas pousser les heures hier. Des fois, je fais des bons calculs.
La bonne pioche ce matin, c'est que je tombe sur Laurent de chez MGE, il savait que je vidais là ce matin, et comme c'est vraiment un chic type il m'a payé un pain au raisin ! T'y crois toi ?? Je vide de l'autre côté du batiment, Laurent me rejoint pour le café du temps que ça termine de vider les box de chocolat et il se sauve, il a du travail ! J'ai encore une palette de bonbons à vider dans un autre dépôt Scapest, mais mon adresse est pas bonne, ils me renvoient vers un autre dépôt, celui d'ou je viens, j'ai failli devenir fou. Du coup, j'ai visité tous les Scapest du coin.
En attendant, l'heure a bien tourné, c'est déjà 9h30 quand je me taille. Je dois recharger à BASF Anvers, et là, rien que le nom t'as envie de te tailler les veines. Il faudrait que j'y sois maxi pour 15h30, c'est show the night. Il fallait que je coupe encore 30 minutes, je suis allé au sanglier de Woinic. Depuis peu, il y a 2 douches toutes neuves, 5 camions sur le parking, mathematiquement ça va le faire. Sauf que je suis tombé sur les 2 mouligasses de l'année, 20 minutes que j'ai attendu ! Je voulais comettre l'irreparable, mais j'avais vraiment pas le temps.
Ensuite, c'est pied à la tôle à travers les Ardennes, à fond à fond, par chance à midi ça bouffe, ça fait du vide sur la route. Charleroi au taquet, Bruxelles pareil et même Anvers, incroyable, si bien que je suis arrivé à 15h au poste de garde de BASF. On est vraiment au fin fond du port, juste à 2 mètres de la frontière hollandaise. L'usine est gigantesque et s'étend sur des kilomètres. Bien sûr mon numéro de commande est pas bon, heureusement je savais qu'il fallait se presenter manche longues casque au bureau, j'ai gagné 5 minutes. C'est finalement le responsable des déchets qui va me sauver la vie, il y a un gros bug informatique.
A 16h30, je me sauve, semi plombée et même pas pleine. Mais pas besoin de completer, c'est du déchet qui presse. C'est un peu le chaos pour sortir de l'usine, mais finalement j'ai pas trop de bouchons, ni à Anvers, ni Bruxelles, mais j'ai vraiment eu de la moule. Je me gare à la Q8 à Gembloux, il reste une bonne place sur le côté au calme, impecc. 18h15 fin des opérations.
Le reveil sonne après un méga orage, il est 3h. Le temps de mettre mes idées en place, je décolle à 3h30. En fait hier je voulais couper 11h, mais ça aurait fait tard pour passer le grand Duduche du Luxembourg. Là, j'ai l'autoroute pour moi tout seul, ou presque, on est pas bien nombreux. C'est tout au plus arrivé vers Arlon que ça se reveille un peu, mais rien de méchant, je me gare un peu avant 6h à la Aral de Berchem, ma mission : acheter des dosettes pour le café, j'ai pris un carton complet ça fait 800 cafés, à priori y en assez pour le week-end. 50€ les 800 cafés, ça va, c'est raisonnable.
Quand je repars, c'est déjà tout bloqué dans l'autre sens, l'horreur. Je sais pas combien ils gagnent par mois ceux qui se tapent ça tous les jours, mais je passe mon tour. Metz, Nancy, presque tranquille, je respire une fois au péage de Toul, je prends mon petit dej à Bulgneville chez Léo, j'ai fait le fou e matin : chausson aux pommes. La douche est nickel ici, il faut également en profiter. Au départ je voulais m'arrêter 30 minutes, finalement ça m'a pris 1h, j'ai trainé, je sais c'est mal, mais j'étais bien à ma table tout seul, face au journal de BFM.
Il pleut sur la Haute Marne, et je pense que c'est pas un mal, ici aussi c'était tout grillé, les vaches respirent ! Une dernière 45 cassage de graine à Chalon, j'en profite pour faire le point. Je vise Aiton, mais promis je fais ma 11 ce soir. Pas mal de chantiers mais pas de bouchon, toujours un gland pour rouler à 60 on sait pas pourquoi bien sûr. Finalement, tout à bien passé, j'ai même fait tirer jusqu'à Epierre. Cette nuit, il y a alternat au Tunnel, c'est ouvert entre 3h15 et 3h45, va pas falloir se louper, on verra bien ! 15h54 finito !
La fin de nuit aura été agitée niveau météo, il pleut comme vache qui pisse au reveil. Quelques éclairs aussi histoire d'y voir clair pour aller faire pissou dans l'herbe. A 2h54 je mets les voiles, enfin du moins, les rames vu ce qu'il tombe, ça va être chaud pour passer avant 3h45 au Tunnel. A en juger par la conduite assez sport du peu de camions que je vois dans mon sens, je ne suis pas le seul à vouloir tenter le coup. Pour ne rien arranger, l'A43 est fermée de St Michel à Modane, mais voilà pas de bol, il y a une brave colonne de camions dans la rampe, à 2 camions près je passais, ils ont bien fermé à 3h45.
Par je ne sais quel miracle, ils ont reouvert à 4h au lieu de 4h30, c'est toujours ça de gagné. La saison des travaux est belle et bien ouverte dans la descente, rares sont les portions intactes jusqu'à Turin. La Tengenziale commence tout juste à se reveiller, ça passe crème. Un peu de brouillard mais rien de méchant sur l'A21, le jour se lève et c'est dur par moments, je fais quand même tirer jusqu'à Fiorenzuela avec un peu moins de 4h30. Une demi heure dans la niche, puis un café avec une portion de pizza je suis refait !
Sur l'A1, c'est bien chargé, ça ne s'arrêtera jamais ici, sauf si le covid revient. Un bon ralentissement sur Modena, 10 bonnes minutes de paumées, mais après impeccable, il y a même le retour du soleil, j'ai du passer après les orages dans les apenins. La bonne surprise c'est que la nouvelles partie pour rejoindre Prato depuis Baberino est ouverte après des siècles de travaux. Tout en 3 voies, mais ça descend fort, je serais pas surpris qu'il y ait une catastrophe assez rapidement. Il y a un tunnel de plus de 7km de long, impressionant tout ça. On gagne quand même bien 5 ou 10 minutes, c'est toujours appréciable. Stop douche à Reggelo, pas de mauvaise surprise c'est nickel et j'ai même le temps d'un café, c'est l'heure de la pause à Arezzo.
Finalement, je suis à la bascule pour la reprise à 14h, ils sont moyennement motivés aujourd'hui, moi je suis déjà content de vider aujourd'hui. Une heure plus tard je suis garé le long de l'usine pour la 2e 11 de la semaine. Maxime m'a filé un retour dans la banlieue de Bologne. J'aurai aussi pû m'avancer un peu et dormir comme un relou sur l'A1, quoi qu'il en soit il aurait manqué quelques minutes pour rentrer demain, et je pense que rien ne m'aurai plus enervé que de dormir à 30 minutes de la maison un vendredi soir ! Ce soir il fait bien lourd ici, heureusement, un peu de vent pour attirer les mouches c'est parfait !
Je crois que cette semaine ça devient une habitude, toutes les nuits il aura pété un orage d'enfer, cette nuit il était vraiment balaise. Mais quand je décolle à 5h c'est bien terminé, ne reste que quelques grosses flaques et des tas de branches. La Toscane dort encore quand je rejoins l'A1. Les premières lueurs du jour apparaissent à Florence et dès qu'on attaque la montée après Prato, gros coup de frein, on monte à 40, 50 pas plus. J'arrive pas à voir tout de suite pourquoi et je comprends arrivé à la bifurcation entre l'A1 panoramique et l'A1 directe, un papy en camping car qui s'est carrement arrété à cheval des 2 bretelles pour prendre une décision, chaleur !
La desente sur Bologne est nickel, mais bien sûr à 7h30 ça commence déjà à bouchonner sévère. Mon chargement est tout proche de Bologne à Castenaso dans une fabrique de munition pour la chasse. J'ai pas la classe "explosif" sur mon ADR, et du reste ça me manque pas. Je ne charge que des emballages. C'est pas lourd et ça charge vite, les employés ont pas l'air malheureux ici. Retour dans les bouchons qui n'en finissent pas de grossir sur Bologne, ça roule pas mal et dans les 2 sens sur l'A1, encore beaucoup de touristes, vu la météo y a pas de raisons.
Arrêt douchas à la Sarni à Fiorenzuela, c'est toujours à peu près propre et tranquille en journée ici. Le mercure n'en finit pas de grimper, et c'est toujours aussi sec sur le Piemont, ça ressemble presque à l'Aragon. C'est cool, parce qu'il y a un bail que j'y ai pas mis une roue. On peut pas être partout non plus !! Ce soir je me pose sur un de mes parkings préférés à St Julien Montdenis, il fait presque frais, si ça se trouve je vais arriver à dormir au calme ! 17h ridal !
Le silence règne dehors, tout au plus on perçoit le ronronnement de l'usine à feraille dans la vallée. Un coup de demarreur du 13L qui dormait bien et on décolle, il est 2h45. L'A43 est tellement calme ce matin !! A peine quelques frigo égarés et quand je prends direction Grenoble c'est pire. Bien qu'il soit 4h du matin sur la rocade grenobloise, je n'échappe pas à la petite jeune fille en Twingo qui se traine à 60. Quand t'es une jeunette t'as encore confiane en ton prochain, tu devrais pas.
Je me jette un café aux Portes de la Drôme pour finir en roue libre jusqu'à mon pueblo trop magnifique qui se reveille doucement. 5h45 je gare mon petit camion qui peut finir sa nuit. Le chien était surpris dans son sommeil, mais il m'a pas bouffé puisque je tape ces lignes !!! A tous je souhaite un Marveillous week end et God Save the King !
Tranquillos ce lundi, il est 7h00 quand je ripe. Le rush du matin n'a pas encore vraiment demarré, mais c'est juste limite. Ce matin je vais vider à Clerieux, c'est pas loin mais je connais pas le client, une armurerie au milieu de nulle part. Mine de rien j'ai mis presque 45 minutes pour y arriver, vu la montée, vaut mieux pas venir un jour de neige. A 8h pile le cariste est chaud bouillant, je ressors de là il est à peine 9h. C'est allé trop vite, ils savent encore pas ou m'envoyer au bureau. Finalement, ça sera Corbas ou je prends un magnifique voyage de palettes vides à livrer foulée à Chanas. Comme ça a bien marché, à midi c'est tout plié.
La suite se fait encore attendre, mais c'est pas grave j'avais la dalle. Il y a 7 palettes de boissons qui m'attendent dans la cour du Super U à St Sorlin, c'est même le boss du magasin qui me charge vu que le cariste est à la soupe. J'ai 2 palettes pour la logistique Duarig à Roussillon, et le reste qui va à Chanas, mais le Chanas, ça passe pas en semi, et vu que je suis pas bon, je tente même pas et ramène tout au dépôt.
Un coup de lavage pour une fois qu'il est libre, du gasoil et je me taille en solo récuperer un "tank" à Lapeyrouse à livrer au Havre, on en a 4 à faire comme ça. Une remorque bien bizarre, un essieu jumelé. De ce que j'ai compris, c'est une cuve mobile. Il y a pas beaucoup de garde au sol une fois attelé, mais c'est pas trop lourd. Vu que c'est le bronx sur Lyon, je prends le route des chèvres via Cours et Buis, avec l'essieu bien à l'arrière ça coupe pas mal dans les virages, c'est pas agréable à rouler, on prend de bon coups de raquette. Passé Villefranche je peux me mettre en mode automatique, je me gare au péage à Bierre les Semur, ça fait des relais un peu partout autour de moi, mais avec le plein de gasoil tout neuf, mieux vaut se garer dans un coin ou ça brasse !
6h15, je décolle, toute la nuit j'ai entendu le bruit des relaimans, c'est costaud les bequilles vu comme ça ramasse, il y en a des plus délicats que d'autres au moment d'atteler. Cap sur Paris, capitale de la France avec mon tank au cul. J'ai envie de gerber avec ce machin derrière, ça tape, j'ai l'impression d'être au volant d'un G290. D'un autre côté, tu t'endors pas. 2h plus tard je me gare à la Leclerc d'Archères juste avant le péage de Fleury, vu le merdier au sud de Paris, j'ai largement le temps de prendre mon bain.
Derrière moi, il y a Georges, celui qui a récupéré mon ex FH500, vu qu'il a pas trop l'habitude de venir dans le secteur je l'attends, le temps qu'il fasse sa coupure, moi ça me fera 3h d'arrêt, c'est très bien 3h de coupure. On a eu le temps de prendre le café avec Georges, largement et aussi de checker 1000 fois la traversée de Parigi. Finalement, on le fait à la cool, A104 N118 pour rejoindre l'A13, on respire après Poissy, et c'est même plus calme ensuite. Les Tank sont à déposer à Saint-Vigor-d'Ymonville, c'est juste au début du port en fait, ça va super vite, en 5 minutes c'est livré.
C'est aussi là que nos chemins se séparent avec Georges, parti de la kommantur, la carte commence à roussir. De mon côté je zappe la capitale, ce serait une très mauvaise idée de traverser à 17h. Va pour Evreux, Dreux, Chartres. Là aussi, y a des bouchons, ça s'améliorera jamais par ici. Même si ça bouchonne un peu, c'est moins pire que Paris. Je récupère l'autobahn à Arthenay, après c'est tout droit, tout shuss. Ce soir je fais pêter une 10h parce que j'ai pas fait gaffe, j'avais 9h pile quand j'ai regardé, c'est couillon. En même temps, en solo j'étais pas trop inquiet pour me garer. Du coup, j'ai tracé jusqu'à Vierzon, il drache en ce début de soirée, ça part bien. Je me suis planqué tout seul dans une petite ZI tranquillos.
Il est 5h quand Vierzon s'eveille, donc, il est temps que je ripe aussi. Pour rejoindre l'autopista, je coupe à travers les faubourgs de la ville, en solo c'est plus rigolo. C'est bien trempé ce matin, en solo c'est moins rigolo, molo molo, le camion est pas fini de roder. A71 au taquet ce matin, les kilomètres tombent comme des mouches. Dans les côtes ça pinaille pas, la moyenne est plus que bonne, à tel point que j'ai pas mis 4h pour arriver à la douche de la total à Andrezieux, c'est pas beau ça. J'assiste en direct pendant que je bois mon café, à des types trop en colère parce qu'il y a plus de gasoil pas cher, je voudrais pas bosser à la caisse.
Quand je repars, les bouchons de St Etienne sont bien terminés, à peine à Jarcieu, je sais que je dois VITE raccrocher mon frigo, ça sent la descente à Huelva ou un truc comme ça. Je vais donc tête baissé à Bougé Chambalud faire un aller retour de navettes pour Chambalud. En principe on fait ça tôt le matin, là, le client a oublié de commander un camion, bien sûr ça me tombe dessus. Un aller en frais, un retour en surgelé, 17km, 2h. J'en ai bien assez.
Pour finir le journée, je remonte dare dare à Andrezieux faire un goupage pour Vitrolles. A 16h je me mets en coupure, il va falloir se lever tôt demain. Emeric m'emboite le pas, lui ça sera Le Pontet, c'est l'éclate totale !!! Il fait bien chaud, bien lourd j'en profite pour aller me rejeter sous la douche, et finalement l'orage finit par eclater, pourvu que j'arrive à dormir un poil.
La flotte s'est un peu calmée, et même dehors ça brasse un peu moins, c'est l'heure creuse. Je tape la discut avec la machine à café qui est assez peu contrariante il faut bien l'admettre. Je mets les voiles à 1h. Forcement ça roule bien pour sortir de St Etienne, on arrive rapidos sur l'A7. Il y a bien encore quelques orages dans la vallée, mais sur les montagnes, j'arrive sans problème à Vitrolles, les caristes se tournent les pouces, ça tombe bien j'ai de quoi les occuper. En 45 minutes c'est vide, la nature est bien faite quand même.
Je me sauve vite avant que ça se reveille de trop, je recharge dans un coin paumé à la limite du Gard et des Bouches du Rhône vers Boulbon, St Pierre de Mezoargues. J'ai un peu hésité pour y aller, finalement je suis passé par Chateaurenard ça va aussi bien. Le paysan est matinal, ça tombe bien, il vient me récuperer sur la route, ça évite de m'engager dans le mauvais chemin. A 8h, c'est rechargé, 57 palox de pommes bien rondes et dodues. L'avantage c'est que d'ici, on évite tous les bouchons en passant par Aramaon pour rejoindre Roquemaure, dans l'autre sens, le bouchon pour rentrer dans Avignon remonte presque jusqu'aux rond point des Angles. Les types sont pour la plupart seuls au volant, mais c'est pas grave, le gasoil est à 1€60 chez Total, alors kestenanafout de passer 2h dans un bouchon bien calé sur RMC info !?
Un bon coup de pompe après Bollène, je m'aspèrge de café à Montélimar et ça va tout de suite mieux. Le temps de faire la pesée et tout à midi et des boulettes je termine de vider. Finalement, ma semaine ultra interessante ne s'arrête pas là, je remonte dare dare à Andrezieux, il faut que je tente de caler une 11 aujourd'hui. Je croise les doigts, tout passer nickel par miracle, quai 64, hier c'était le 62 ça change ! A 14h04, j'ai grillé l'amplitude de 2 minutes. Mais on dira rien, et on s'en fout
Ce matin ressemble étrangement à hier. Sauf que c'est vendredi et qu'il pleut pas mal. Je suis pas fait pour faire tous les jours la même chose. La machine à café est toujours aussi peu locace. Mentalement je suis prêt pour une journée ou chaque minute va compter. Fait exprès Maxime m'a filé une ramasse une fois vide à... Montpellier. A 1h05 je m'élance, il tombe des seaux d'eau à nouveau. Pas de bol, l'accès direction Givors est fermé, faut remonter jusqu'à la sortie 21 pour faire 1/2 tour, et pourquoi pas au Puy aussi ?? Je passe par la sortie St Jean Bonnefonds, je me suis fadé les 3 feux, perdu 3 minutes, fuck. Après c'est à fond et essuies glace sur force 3. Heureusement, y a pas trop lourd c'est toujours ça, il est à peine 5h quand je me pose quai 20 à Vitrolles, comme hier.
Pile 45 minutes, et je file, faut que j'arrive sur Montpellier avant le rush, mais juste juste. Je vais au dépôt TAM, c'est les bus de Montpellier, là ou il y a aussi le centre d'entretien des tramways. C'est balaise mais génial d'accès. Ils sont bien sympa la dedans, mais pas affolés. Je dois charger des caisses en retour pour le 38. Café inclus ça a pris 1h, tant mieux, ça m'arrange tout est au rouge dehors, il me reste 3h10 pour rentrer, faut pas se louper.
Maxime m'envoie sur Garons, ça m'arrange pas, mais alors pas du tout et c'est en train de me saouler. C'est encore un peu le binz pour sortir de Montpellier et arrivé à Garons chez Bert, c'est pas prêt. C'est cool cool la dedans. L'avantage c'est que je peux avoir un transpal pour sortir les caisses vu que je prends du 74 ici. A 12h30, c'est enfin bon je me taille. L'A9 est bien trop chargée pour être honnète je fais le point et j'ai pas une minute de marge. Mais voilà, après Orange c'est tout bloqué, alors je me gare après Roquemaure en espérant que ça se tasse. J'attends pas trop non plus, à 16h l'amplitude sera cuitas. Finalement la remontée sera ultra pénible, je vais perdre pas loin de 30 minutes arrivé à St Peray. J'aurai dû couper vers La Voulte, mais rentrer un samedi après une semaine de régio, faut pas déconner.
Week-end chargé, faut sauver les poissons, il y a une grosse fuite à un bassin, ça va bien me détendre !
J'ai cassé le reveil ce matin, et j'ai mis en route à 3h15. Vendredi le client à Pont de Claix m'avait même proposé de venir livrer samedi. On s'est mis d'accord pour 5h ce matin, c'était bien assez. Il faut bien avouer que bien que ce soit très tôt, c'est l'heure idéale pour livrer dans cette friche industrielle bien coincée et un peu destroy de Pont de Claix. Il faut couper les voies du Tram dont c'est le terminus ici, un peu special comme accès.
Le temps qu'ils se mettent en place, je me sauve à 5h45, le cariste est un débutant, un peu mou, mais gentil. Entre temps ça s'est déjà bien reveillé sur Grenoble, je trace et passe Chambéry avant le rush là aussi, si bien que je suis en avance pour finir à Rumilly, mon oreiller me tend les bras, c'est beau ! A 8h je peux livrer cette plateforme qui approvisonne les distributeurs de boissons et autre machines à café du coin. 8 palettes, ça file.
La suite ne traine pas à arriver sur mon nokia3310, un complet de poubelles à Domessin. J'ignore ce qu'il s'est passé ce matin sur Chambéry, mais toutes les autoroutes étaient bloquées pour s'y rendre, heureusement, c'était pas pour moi. Je suis en avance à Domessin, je devais venir que jeudi, je ne le savais pas, mais c'est prêt, je repars dare dare, j'ai une heure de marge et ce serait pas une mauvaise chose si du gasoil je pourrais trouver. Sur l'A43, la file de camions remonte jusqu'au voies de circulation à La Total, ça fait peur. J'ai tenté le coup à la Total de Feyzin sur le CD12, personne, enfin seulement 2 camions de pompiers, nickel, du coup j'ai même le temps de casser une graine avant d'aller me pointer à la decheterie de Salaise.
Mon rechargement est à Andrezieux, non, c'est pas du groupage, mais un complet ADR Frigo. Parfait, sauf que l'A7 est bouchée jusqu'à Reventin, donc, je passe par Roussillon, ça fera pareil. C'est fou le peuple qu'il y a encore, alors que tout le monde devrait être à Londres ou devat sa télé pour suivre les obsèques de la reine d'Angleterre non ? J'ai pas trop attendu pour charger, mais une fois parti c'était le bazar sur St Etienne bien sûr. Avec le plein de gasoil j'ai pas fait le fou, j'ai été me garer sur le parking de l'usine Total à Givors, c'est pas la peine de tenter le diable. 17h45 journée finie, ouf.
Il est 2h45 quand je valide mon début de journée, c'est le calme plat à Givors, on est partis. Il ne faut pas longtemps pour rejoindre l'A7 qui elle aussi est endormie et ça fait du bien. Cap au sud ce matin, le fin de nuit est calme si on excèpte quelques chantiers nocturnes et des basculement de chaussée histoire de ne pas s'ennuyer. En 4h20 j'arrive sans me bousculer à Narbonne, mon petit pain au raisin m'attend bien sagement.
Une bonne douche pour faire glisser, et 45 minutes plus tard je repars, je sens bon la lavande, le soleil s'est levé, c'est le bonheur, ou presque. A quelques minutes près j'aurai pû déjeuner avec Samumu88 qui fait des infidélité à l'Angleterre, lui aussi va en Catalogne. Je dois livrer à Celrà, bien sûr je ne sais même pas si j'ai RDV, j'arrive au pif vers 10h, et j'attends pratiquement pas pour avoir une place à quai. Sauf que je ne sais pas trop ce qu'il y a eu comme bug avec l'usine d'Andrezieux, aucun numéro de lot ne correspond, et bien sûr j'ai pas gagné de temps.
Maryan m'a filé 2 ramasses en fûts de pulpe, prévus demain. Je me dis que je serais bien idiot de pas tenter ce jour. Sur l'Ap7 et plus généralement autour de Girona, c'est le chaos, il y a eu un méga carton juste avant la sortie Girona Nord, tout est bloqué. Coucou en passant à Stéphane coincé au milieu de centaines d'autres camions qui se sont laissé surprendre. De mon côté C25 à fond de cale, à vide ça déroule grave, j'arrive à 14h à Mollerusa. Je casse une dalle et à 15h je vais voir à pinces si des fois, y a moyen de charger les 14 palettes de poire en fûts. Si senor !
Je m'enquille vite à la bascule, ça servait à rien que j'aille vite, il y a un gars qui sort du permis juste avant moi, et c'est pas un rapide, je lui met pas la pression d'autant qu'ici c'est super large. Aussitôt chargé, vu que j'ai du fion aujourd'hui, je tente la seconde ramasse à Alguaire. Là aussi, il y a du monde en bascule, j'ai que 3 palettes à prendre, et au bureau j'apprends que c'est prévu jeudi. Ils sont pas trop débiles, on charge. Je reviens vite en bascule, pas le temps pour les papiers, je vais vite garer le camion et reviens à pinces signer le CMR, pfouhh pile poil !!! 17h45 fini !
Il y a un truc bien dans cette méga usine, c'est que les chauffeurs ont à disposition un bloc sanitaire nickel. Propre et chauffé, c'est tellement rare. J'en profite bien sûr avant d'attaquer la journée à 5h15 ce matin. Un coucou au gardien en passant et GO ! Tranquille sur l'A2, ça roupille encore, je prends mon café une fois sur le C25 après San Ramon, j'aime bien cette station, mais aujourd'hui, il y avait pas de turon à la boutique et c'est aussi bien. Il fait frisquet dans les montagnes ce matin, il y a même un peu de brouillard, mais surtout c'est le rush des betaillières et ça pue le cochon, les pauvres en ont plus pour longtemps.
J'avais caressé l'espoir que peut-être il y aurait moyen de charger avant 8h à Balsareny, mais non, c'est bien 8h. Le temps que tout le monde se mette en poste, je repars avec 8 palettes d'emballages, direction St Julien en St Alban avant 16h. 'est chaud, mais j'avais déjà fait 15 minutes le temps de charger et prendre un café, pas con le type. Calage du camion en mode Ken Block sur le C25, faut dire aussi que j'ai le poids idéal pour taquiner, les fragiles sont en PLS. Tous les signaux de trafic sont au vert, le Boulou passe nickel malgré un gros dispositif douanier qui filtre les camions, mais pas le mien car il est moche. Mis bout à bout les secondes gagnées vont des minutes, j'ai à peine 4h quand je me gare à Loupian, pile poil pour mettre les pieds sous la table côté passager.
30 minutes de pausa, pas une de plus et je remets le couvert sur l'A9 qui est malgré tout encore et toujours bien chargée. Je finis par arriver un peu avant 15h30 à St Julien, fallait tout. Le cariste m'a dit qu'il était fatigué, parce qu'il était là depuis 7h30 ce matin, tu métonnes, moi aussi je serais crevé àa sa place. En 5 minutes c'est plié et je me tire, maintenant j'ai le temps, j'ai RDV qu'à 8h demain matin pour vider les fûts. En calculant bien je peux même caler 3h du coupure à la maison vu que c'est sur ma route. J'avoue que ça tombe bien, parce que j'ai un gros Yucca qui s'est couché sur un chemin à la maison. Avec les pluies et la chaleur il a fait un grosse poussée, mais trop rapide, quel idiot, obligé de le couper. La coupure passe bien vite, je me sauve et fonce dormir à Margès, le frigo génera personne ici. 20h garé avec comme hier 9h30 de volant, j'ai grillé mes 2 cartouches de la semaine !
Pas de doute, c'est bien l'automne, il caille ce matin. Pour un type de Iakoutsk c'est la canicule, mais quand même. Je prends un coup de vieux de plus, mon fils fête ses 31 ans aujourd'hui, la chance qu'il a !!! Sa mère est capable de lui mettre des bougies dans son Bourguignon à la pause de midi.
La matinée est tendue, je sais que je dois livrer avant 14h à St Alban les Eaux, mais avant, il faut vider, recharger un bout ici, à Bren, puis Jarcieu. Chaud. A 8h00'00 j'écrase mon doigt à la sonnette du quai 40-41, la réponse arrive au bout de 10 minutes, et bien sûr on peut pas aller sur les quais et le type qui vient me vider est pas au courant du chargement. Il est déjà presque 9h quand un gars vient me voir pour le rechargement, il doit preparer la commande, je repars à 10h passé. Double excuse, y avait Gérard Bouchard qui était malade hier et une panne informatique. A St Alban je dirais que Gerard Bouchard était malade, ça va les calmer pour le retard, c'est sûr. Tout ça pour 3 palettes.
Je passe en coup de vent à Bren, j'avais prévenu Christophe qui m'avait déjà préparé d'avance les 2 palettes. Je fonce à Jarcieu, enfin, quand je dis foncer... Je me suis cogné tout ce que la planète peut compter comme grumeau, putain, quand c'est 80, pourquoi rouler à 60 ?? Un papy qui va aux courses, je comprends, mais des "pros" de la route au comptoir, moins. Bref, on rajoute un lot pour Le Mans, à St Alban je suis annoncé pour 15h, je me tire et go direct à la douche à la Total à Andrezieux. Oui, je suis pas en avance, et alors que tout le monde s'en fout, je vois pourquoi je me priverai d'un minimum.
Finalement, en bombardant, je suis arrivé à 14h20 à St Alban. Ils étaient pas contents, et le chauffeur de la citerne qui attendait de pouvoir se mettre en place encore moins. J'ai dit que Gérard Bouchard était malade hier à Margès, mais je crois que tout le monde s'en tapait. En 5 minutes c'était réglé et j'ai loupé le café avec Chris qui partait de l'autre côté.
J'ai plus qu'à monter tranquillement, mais virilement direction Le Mans. Il y a pas mal de trafic sur la N7, beaucoup de camions surtout et après-midi, et visiblement c'est le bronx sur Moulins, et vu l'heure je vais me taper le bazar sur la rocade à Bourges. Alors goutant assez peu à ce genre de projet, j'ai coupé par St Pourçain, et récupéré l'A71 à Montmarault bien sûr, là au moins on avance. Soleil dans la poire tout le long jusqu'à Tours, j'aurai presque de quoi aller me garer vers le circuit, mais vraiment à la minute près. Malgré tout, ça me servirait pas à grand chose vu que demain, c'est l'amplitude qui va me faire défaut, je me pose à 20h30 au péage à Ecommoy, parfait, 2e 11 validée ! Bon rétablissement Gérard Bouchard.
A 7h45 je quitte le péage d'Ecommoy, très propre, il y a des toilettes et un chemin ombragé pour y aller, très joli. Ils ont planté des pommiers, sauf qu'en principe un pommier ça se taille et là, ils font 10m de haut, du coup, les pommes tombent sur le chemin, port du casque conseillé pour aller poser sa pêche.
Au rond point direction Le Mans, c'est marqué interdit aux plus de 7t5, et aux ADR, bon, j'ai que 6t d'ADR, réponse A je passe, réponse B, je passe quand même. Il est encore tôt, les gendarmes sont au bol de céréales. A la sortie du bled dans une ligne droite je vois les gyrophares, allez... en fait c'est un gros carton à un croisement, pas de viande, mais les caisses sont bonnes pour la poubelle. A 8h15 je suis à l'entrée du circuit, il y a je sais pas combien de contrôle, ils veulent un "Pass" j'en ai pas, j'en ai jamais eu. Je sors la phrase magique : "no fuel, no race", ça vaut un pass.
Ce matin, c'est Fabien Calvet qui joue les placeurs, et j'ai pas de place attribué, c'est déjà tout blindé. Le réglement n'autorise pas les distributions de carburant, il faut faire ça discretos, genre on envoie les fûts de 200L par mail. La plupart des écuries du championnat d'Europe sont en mode dodo ou juste café vu qu'ils ont rien à faire aujourd'hui. En 2h, je livre mes 9 écuries, et je me jette à la douche. Je reviendrai chercher les vides à 16h.
C'est Lucas qui est aux commandes du service retours France, vu que Max est pas là. Il m'a sorti un lot chez Geodis à Voivres Les Le Mans. Je m'attendais à un truc avec 500 quais, en fait c'est tout petit et ça charge direct. 14 palettes pour Bricomarché, j'attends un peu, et un autre lot tombe sur mon téléphone à 500m de là ! 4 palettes de graines pour Portes Lès Valence, trop fort ! En plus ils bossent pendant la pause de midi, donc y a pas de pause finalement. La fille au bureau est très jolie, elle doit pas bouffer de la rillette à tous les repas, de loin, on voit une conductrice de Savoie Primeurs en plein reportage pour TF1 (il parait), j'ai trouvé très interessant l'avis d'une jolie fille sur ces reportages de conductrices. A savoir si celà ne leur nuit pas plus que ce que celà leur porte bonheur. C'est assez casse gueule, et encore plus quand il y a écrit M6 sur la caméra.
Je vais me planquer dans une impasse au cas ou autre chose ne tombe, à 15h30 je me casse, je retourne au circuit. On sent que ça va être vite le bronx dans le coin, les camions commencent à arriver. A l'entrée il y a l'annexe du dépôt Coquelle avec tous les camions tunés de la société. Quand tu signes un CDI chez Coquelle, t'as un pass pour Le Mans. J'ai toujours pas de pass, je rentre sans souci, il me faut 3/4h pour récuperer mes fûts, filmer les palettes et me sauver. Dehors ce coup-ci c'est vraiment la débandade, il y a des mecs qui font les jantes dans la file d'attente au milieu de la route, c'est impressionant comme c'est le merdier.
J'ai voulu faire le mec bien, et pas passer par Ecommoy, je me suis dit, avec les centaines de camions qui convergent vers ici, les gendarmes ont dû écourter leur 4h. Fatal Error, j'ai mis 45 minutes pour arriver au péage de l'A28, ça m'apprendra à regarder les panneaux. Après, y a plus qu'à faire tirer au maximum, dans mon sens y pas beaucoup de camions, tant mieux. 45 minutes de coupure pas une de plus après Bourges, je finis mes heures en bout de E roll à Lezoux au péage, 22h40, bien garé tout nickel. Respiration.
Il a plu une bonne partie de la nuit et ça matin, ça caille à Lezoux. Rien de tout celà n'empêche le pekin moyen qui se ruer sur sa voiture. A 7h45 je lève le camp, il y a plus rien à becter dans le frigo, ça veut dire qu'il est temps de rentrer à la maison. Le mélange route humide soleil et brouillard est plus que dangereux, on y voit vraiment mal par moments. On distingue à peine le péage de Veauchette. Passé le pont de la loire, grand beau, c'est le suuud !
Du coup, je fais le crochet à la Total à Andrezieux, il y a personne, j'en profite pour faire les pleins, un café et la douche. Sur le parking, un Espagnol est en galère, hier il a décroché le pare choc de sa remorque, seul il arrive pas à le refixer, mais avec 4 bras, on y arrive tout de suite mieux, je ne me serais pas vu le laisser dans la merde et me tirer. J'ai perdu 10 minutes et gagné 20 ans d'espérance de vie.
Retour à Jarcieu, c'est gavé de monde sur la route, pincez moi, je rêve, l'A7 est archi pleine, à tel point qu'il y a eu un sacré carambolage juste avant Reventin, le merdier remonte jusqu'à Roussillon. Je jette les palettes à quai, le transpal 18 que ce pauvre Christophe cherchait de partout, c'est moi qui l'avait fada, mais j'ai un peu oublié de le marquer au tableau. A midi je me sauve, Franck ferme la boutique derrière moi. Une grosse heure plus tard, je passe le panneau de la terre sainte, ST Peray. Un épisode cevenol était annoncé aujourd'hui, il fait un temps superbe, c'est enfin le week-end !
Un peu court le week-end, mais toujours plus long que si j'étais pas rentré du tout. Quand je mets les voiles à 7h15, c'est déjà la débandade dans le quartier, de pire en pire. Tout le monde seul au volant de sa voiture, presque 30 minutes pour 5km et arriver chez Vilmorin à Portes les Valence. 4 palettes à livrer, une formalité. Pour la suite c'est à Bricomarché à Albon, la bas, il y a 2 entrepôts et dans les papiers tu sais jamais pour le quel es-ce. Bien sûr, je vais pas au bon en 1er, mais c'est pas grave vu que je suis en avance sur le RDV.
Ce week-end il y a du SRO Gt à Barcelone, je vais charger le voyage à Yvan à St Clair du Rhône, c'est pas prise de tête comme ramasse. J'aurai autant aimé charger pour Corletto, il y a 2 voyages cette semaine, mais j'ai d'autres trucs de prévu. Je ramène tout le bazar à Jarcieu. Grand soleil aujourd'hui, et dire qu'on devait avoir de la flotte tout le week-end, c'est pas gagné pour revoir couler nos rivières.
La suite des réjouissances est à Andance, ou un superbe complet ADR m'attend pour Venissieux. Oui, ça envoie du rêve. 24t d'acide je sais pas quoi en poudre, j'en mettrai pas sur mes pates toujours est il. Une bonne heure pour charger et dehors c'est le chaos, l'A7 est coupée. Je garde le voyage pour vider demain, il va rien m'arriver. Donc, je grimpe par la 86, un peu plus chargée que d'habitude avec la fermeture de l'A7. Vu le quartier ou je vide à Venissieux, y a pas moyen de se garer, alors je me suis souvenu qu'il y a la ZI de Feyzin qui est propie au long glandage. A 17h je suis garé, la coupure de 11 sera plus que bonne !
Il pleuvasse ce matin à Feyzin, et je me décide à décoller à 7h10, avec un peu plus de 14h de coupure, ça fait juste quand même. A peine sorti de la ZI que je suis déjà dans le bouchon du matin, mais en gardant le CD12 jusqu'à St Fons, je m'en tire pas trop mal. A tel point que je suis pile à 7h30 rue de l'industrie à Vénissieux, encore quelques années et il y aura plus rien d'industriel ici. Le gardien est à peine prêt et le cariste doit faire de la place avant d'attaquer, c'est à se demander comment cette usine tient encore debout. Alors que j'avais presque vidé la moitié, j'entends klaxonner et gueuler, pas de toute c'est Tof de chez Astr'in, je savais qu'il venait là tous les jours ou presque et j'étais surpris de ne pas le voir ce matin, c'était bien cool de se retrouver en temps que vieux dinosaures du web. c'est peu comme lorsque Dick Rivers et Eddy Mitchel se rencontraient.
Là dessus, je traine pas, j'ai des poubelles à charger à La Roche Sur Foron. Sur le periph c'est le chaos, j'abandonne l'idée d'attraper l'A43, je fais le tour par l'A40, c'est un poil plus long en km, mais c'est sûr que j'ai gagné du temps. A tel point que j'ai eu le temps de prendre 20 minutes pour une douche à Vellery. Dans le coin, c'est vraiment l'automne, humide, brumeux, ça fait du bien et les vaches du quartier ont le sourire et remuent la queue. Bien sûr j'avais averti avant d'arriver, si bien qu'à midi pile c'était chargé, et le track dechet a pas buggué, c'est surement l'influence de la suisse pas loin, tout fonctionne.
Je redescends par l'A43, ça roule. Probalement pas assez rentable, le radar discriminant à la sortie du tunnel de Dulin a été deplacé plus bas dans la descente, bande de vicieux. Je me prends 20 minutes pour manger à l'Isle d'Abeau, à 15h15 je me pointe avec une heure d'avance sur le RDV à Salaise. Mais il y a personne, ça tombe bien. Retour à Jarcieu, je dois charger ma probable dernière compet de l'année : Jarama. Mais le complement depasse plus que beaucoup, un peu peu comme si on chausse du 46 et qu'on veut absolument rentrer dans du 34. Il peut neiger, on patinera pas.
Je complète le plein, on va pas faire de records de conso cette semaine ! Le bout de mes heures et amplitude m'amènent au parking sécurisé de Beziers, avec le plein et des bidons de 10L d'Adblue, je me sens comme un chauffeur de la Brinks chargé complet de billets de 20€ dans les quartiers chauds de Napoli. 22h fin de session, pile poil.
Sur le parking sécurisé, ça s'agite fortement ce matin, il est 7h et tout le monde va encombrer un peu le reseau routier. J'en fais de même à 7h15, pas longtemps parce que j'avoue j'ai eu la flemme de traverser tout le parking, du coup je stoppe à Narbonne pour la douche et caramba, y a plus de pain au raisin, pain beure. Non, mais y en a qui se mettraient en grève pour moins que ça, en plus y avait plus de confiture de fraise, faut reserver la veille, dans quel monde on vit !?
Bien propre, bien coiffé, mais toujours aussi moche, je reprends ma route pas pour longtemps car il me faut stopper à La Jonquera, pas au Dallas, il est trop tôt, mais plutôt à la douane à côté de La Tortue. Mauvaise pioche N°1 : l'accès direct depuis la bretelle de l'autoroute est maintant fermée, mauvaise pioche N°2 le parking ADR qui nous était reservé est désormais condamné, du coup, pas le choix que de se garer en double file et en warnings avec la Policia Local qui tourne, prête à empeguer. Je fais juste mon boulot msieur. Fait exprès, mes papiers trainent en longueur, je sens le PV qui arrive, j'ai du faire 3 ou 4 allers retours voir si tout allait bien, ça fait du sport les escaliers à monter à chaque fois.
La bonne pioche du jour, c'est que Seco de chez Essers, remonte vers la France. Le genre de gars qui est partout en Europe, voire beaucoup plus loin, c'est pas un A9 Liner, pas évident de le capter. Si vous êtes un ancien de FDR, vous l'avez peut être connu du temps béni du CHAT Fdr, l'époque ou Marc Zukerberg était encore serveur à Mc Do. A l'époque Sercan devait avoir 16 ans, habitant Istambul il trainait souvent au Londra Kamping et aujourd'hui on arrive a se capter en VRAI ! C'est fou ça ! Le jeune à 31 ans, il a un CV plus long que certains grandes bouches, sauf que lui, il a le smile en permanence. On a passé 1h30 à Montmelo, pile poil pour l'heure de la bouffe, par chance j'avais le temps et lui aussi ! Que du bonheur aujourd'hui !
Ma journée est faite, je peux à nouveau enquiller l'AP7, fait exprès, personne pour traverser Barcelone et c'est déjà ça. Demain, j'attaque à Valdemoro, au sud de Madrid. Le plus court c'est encore de passer par Zaragoza, mais vu le poids, je me dis que ça serait aussi bien de rallonger de 50km par Valencia, ça monte aussi, mais nettement moins, et c'est plat quasi jusqu'à Valencia. La dernière heure est archi pénible, avec le soleil pile en pleine poire, franchement dangeureux, j'ai failli m'arrêter et attendre un peu, quand je suis sorti à Utiel pour aller me planquer dans la ZI, je voyais carrement rien. Je me gare avec 8h45 de guidon, c'est bien, mais demain on va moins rigoler.
Pour être franc, ça m'a coûté de me lever ce matin tellement j'étais au calme à Utiel, mais voilà, que ce soit Milan, Madrid ou Paris, faut décoller de bonne heure quand même. A 4h45 je lâche les poneys, il y a pas foule sur l'A3, les parkings des restos sont tous pleins à craquer, et les seuls que je rattrape sur la route c'est les mega combis toujours plus nombreux par ici. Le jour se lève lentement ce matin, et ça commence à bien se charger quand je récupère l'A4, les bouchons sont juste devant, mais je sors à Valdemoro, l'usine Total est juste au bord. Sur la façade, il y a un panneau à message variable : c'est écrit tour à tour : 27/08 - 13°c - 7h59... Ils auraient pû rajouter : bravo Phil26...
Sur le parking, il y a surtout des citernes, et l'enregistrement est pas rapide. Il y a même un QCM en Espagnol à remplir, si ma prof d'espagnol savait ça ! J'ai eu presque 0 fautes, trop content, je peux rentrer pour vider. Vu que ça a trainé un peu pour vider aussi, j'ai du coup laissé passer une bonne partie des bouchons. Et finalement à 10h je suis chez XPO à Léganes. C'est vraiment le merdier complet ici, tout le monde s'en fout ou presque, au final ça m'a pris 2h pour vider le dernier lot de 7 palettes d'Adblue. La bonne chose c'est qu'on a accès au quais, toutes mes palettes étaient gerbées, le cariste aurait pété un cable.
Du coup, j'ai plus que le circuit de Jarama à faire. J'y avait encore jamais été. Pas de soucis sur le M50, ça roule, le circuit est tout de suite au début de la route de Burgos, et incroyable il pleuvasse. Vu la gueule de la végétation dans le coin, ça fera pas de mal, tout est cramé. L'accès au paddock est pas trop bien indiqué, mais surtout il se fait par un lotissement privé, un quartier chic surement, gardé par des vigiles. Mis à part l'écurie Lion, tout le monde est là, je fais ma distribution tranquille, le paddock est tellement étendu que je le fais par étape avec le camion, le transpal aurait jamais tenu le choc sur la distance. Ce soir, la coupure sera archi bonne, impecc !!
Le soleil est revenu ce matin sur Jarama, mais il fait pas chaud. Le team Lion truck se met en place doucement, je vais leur livrer les 2 derniers fûts, à 9h j'ai plus grand chose à faire, mis à part le ménage complet de la cabine, des jantes, du chauffeur. J'en profite aussi pour m'avancer dans mon tri de photos pour la galerie FDR, je ferai bien ça à temps complet si je pouvais.
Une fois le tour des paddocks refait, j'ai juste une grosse pile de fûts vides à ramener. A 16h30, j'ai 24h de coupure, je sais que j'aurai plus rien en vide, je me sauve avec 30 minutes d'avance. Vu ou je suis garé, même les gars de la FIA ou Total ont eu du mal à me trouver, et ils ont surtout mieux à faire. L'A1 est bouchée depuis un moment direction Burgos, je suis pas concerné et c'est tant mieux. Je coupe par la Radial2, ça roule nikel et je rejoins assez vite Guadalajara et l'A2 ou ça roule grave, vendredi soir les Madrilènes se sauvent de la capitale comme partout dans le monde sauf peut être à Bujumbura au Burundi ou les habitants ont à peine de quoi bouffer.
Qui dit gros trafic par ici, dit aussi Guardia Civil del trafico embusqué, calé à 84 avec 24h de coupure, je suis zen. Sauf qu'il y en a qui a capté que j'avais pas la ceinture. Cette semaine, je remplace mon copain Pierre70, je me suis arrété au KM103, mais contrain et forcé par les motards. 100 balles, ça a pris 3 minutes, le temps de signer le reçu, hasta luego, non j'éspère pas et j'ai pas insisté pour qu'ils lisent la carte. Ils m'ont redoublé un peu plus loin, vérifé si j'avais bien ma ceinture et ont arrété un autre camion 1km plus loin, une affaire qui tourne. Mais tout ça ne m'a pas coupé l'appétit, un bail que je m'étais pas arrété à El Navarro, à 20h j'ai les pieds sous la table.
Une heure plus tard, c'est reparti, il fait nuit bien noire, les motards se reposent, le trafic se fait de moins en moins dense bien sûr. Chaud bouillant, j'ai même hésité à prendre l'ancienne N2 après Zaragoza, juste pour le sport. Mais voilà, time is money, calme toi félé26. Je me suis quand même fait plaisir, seul ou presque pour passer Igualada, la descente du col après El Bruc, les connaisseurs apprécieront. A 1h30, je me gare le long des transports Vilardell, tranquille !