Un peu de courage, faut décoller, il est 3h45. Forcement vu l'heure et le quartier c'est ultra calme. Le camion a pas le temps de chauffer, ça grimpe direct une fois le pont de la Durance franchi et l'entrée dans le departement 04. Il caille ce matin avec le ciel clair et magnifique. En faisant pipi je regardais les étoiles justement en esperant voire une étoile filante pour faire un voeu, puis, il y a rien eu, je suis maudit ou j'ai pissé trop vite. Pas emmerdé par les cons ce matin direction Barcelonette, il y a la presse qui m'a doublé 2 fois avant Barcelonette et c'est tout. Un peu partout, il y a des animaux de la forêt qui trainent, il faut faire gaffe, j'ai trouvé 2 grosses biches, détendues du string au milieu de la route avant l'Arche, pas affolées. Elles sont habituées à fuir au son rauque des V8 en libre, là, elles étaient zen avec un FH.

La descente est aussi tranquille que la montée, les ritals font la grasse mat ce matin et c'est tant mieux, pas de souci pour passer les 20 lacets, ni les bleds étroits avant Cunéo. Sans forcer parce que quand même un peu lourd, j'arrive à 7h15 chez le client à Novello. En principe ici, ça ouvre à 8h, mais ce matin je suis rentré à 7h45, incroyable ! Vite vidé et quand je repars, il y a 4 camions en attente, j'ai bien fait de mettre le reveil ce matin, un coup à foirer une journée. Du coup, je comptais remettre les pendules à l'heure, mais j'ai pas fait le crevard en restant à quai, je suis gentil moi, trop. Du coup, je recoupe 30 au milieu de nulle part, juste avant Asti.

C'est truffé de travaux encore de partout, et ça freine parfois sans qu'on sache pourquoi, un miracle qu'il n'y ait pas plus d'accidents ici. Heureusement, je monte par l'A26, après Allessandria, il y a jamais personne sur cette 2x3 voies. Arrêt douche café mérité à Monferrato, j'ai fait au plus vite, tout juste si j'ai pas avalé mon croissant sous la douche, c'est pour dire ! Je livre à Vanzago, et bizarement c'est la première fois que j'y arrive de jour, c'est idiot mais j'étais pas sûr de mon coup, d'autant que tout est interdit de partout aux PL. Faut pas y craindre ! Je pensais me faire jeter en arrivant à 11h55, mais non, ils m'ont attaqué à vider à 12h30, en 30 minutes c'était réglé.

Pour rejoindre la tengenziale, j'ai commis l'erreur de suivre les panneaux pour les camions, plus jamais, c'est long comme un jour sans rock n roll. Heureusement, à cette heure là, ça passe nickel, à 14h je suis à la douane à Tavazzano, 5 minutes TTC. Reste plus qu'à foncer tête baissée chez le dernier, un gros fabriquant de chariots à Montecchio, entre Parme et Reggio Emilia, le temps de vider et me garer, il était 16h30, je peux caser une 11, il y a un parking devant, impeccable.

Il fait un petit froid humide de saison quand je décolle ce matin à 5h30. En vrai je savais pas trop à quelle heure mettre en route vu que je sais pas à quelle heure ça ouvre à mon rechargement, je me suis donc dit que 5h30, ça me ferait passer Modena avant le rush du matin. Je recharge à Raverino, c'est pas très loin, mais c'est bien le genre de bled ou tu sais pas trop par où venir. L'Italie c'est sympa, mais tu tombes vite sur des interdictions contradictoires. Je cherche prudement mon chemin, il y a un bon brouillard, et bien sûr j'ai tourné une route trop tôt, quel con. Je me suis retrouvé sur ce genre de route, avec juste la largeur du camion et un fossé de chaque côté pour pas faire de jaloux. Heureusement, il est tôt, ça roule encore pas trop, et surtout que j'ai pas croisé d'autre trou de balle comme moi. C'est soulagé après 2 croisements à l'équerre que je finis par arriver au centre du bled et enfin à la conserverie, ça m'a pris presque 1h30 pour 80km. Sans bouchon.

Malgré tout, je suis en avance, il y a juste un Bleiras qui a passé la nuit là, et petit à petit d'autres camions arrivent. Puis d'un coup, le vent s'est levé, impressionant, et des trombes d'eau sont tombées, pile à 8h quand le gardien est venu ouvrir le portail. Les chauffeurs habitués à venir passent en force, le Bleiras et moi, on était les paumés du jour, on a suivi le mouvement. Chacun son tour au bureau, il tombe des trombes d'eau, je crains le pire. Mon camion était déjà annoncé, "frigo", il y a qu'un seul quai ici, il est pour moi, magique ! Il y a un jeune qui charge mes palettes pendant que j'attends en tapant la discut avec un tractionaire à Torello, un Moldave qui vit à Imola, tous les soirs à la maison. Le type est heureux avec son forfait 450€ par jour pour 250km en moyenne. 

Alors que j'ai touché à rien pour charger, j'ai quand même eu droit à des échantillons de sauce tomate, ça fait plaisir, ils sont trop gentils ici. Le temps de fignoler le CMR, il est 9h et le soleil est revenu d'un coup, il s'est souvenu que c'est vendredi et non pas lundi. Le retour sur Modena au jour est bien plus facile, et bien que des bouchons s'affichent sur mon écran, ils disparaissent quand je me pointe à Modena, la nature est bien faite. Je me cale en mode éco jusqu'à la Sarni à Fiorenzuola d'Arda pour la douche au calme et propre, une bonne demi heure d'arrêt.

Les travaux de l'A21 dans mon sens sont terminés ou presque, c'est juste incroyable. Je remets les compteurs à 0 vers Fidenza. Turin passe nickel, mais les ennuis sont plus loin. Les travaux au Mont Blanc sont toujours pas terminés et vendredi oblige il y a pas mal de camions, plus aussi pas mal de touristes qui rentrent en France. Du coup, ça a été une épopée pour arriver au péage du tunnel, 1h pour faire  2km, j'avais la vue sur les premières neiges de l'automne, c'était mieux que rien. J'ai laché l'affaire à Aiton avec 8h30 de volant, ça ira bien pour un vendredi !

Il est 3h30 quand un reveil sonne à Aiton, il se trouve que c'est le mien. C'est samedi, on va pas se louper. Les premiers froids sont arrivés aussi à St Peray, et il parait que ma vieille chaudière n'est pas décidée à faire son job. A 4h pile je me taille, il y a étonnement pas mal de monde autour de Grenoble, peut être des fêtards qui rentrent ? D'ordinaire, sur la rocade, c'est le RDV des mous, ce matin, c'est rencontre de runs, avec de belles berlines immatriculées en Allemagne.

J'arrive juste un peu avant 6h à la Total à Alixan, pile pour l'ouverture, mais le gérant refuse de me servir, il garde son gasoil pour les VL. Merci. Par acquis de conscience, j'ai regardé aussi à la Total le long de l'A7, c'était fermé. Y a plus qu'à rentrer, le jour se lève. Une discussion face à face avec le circulateur d'eau de la pompe, et chose incroyable, j'ai eu le dernier mot !

Bon week-end en anorak !

C'est jour de rentrée aujourd"hui, fini la rigolade. Après ce long week-end de 46h, je décolle de ma maison familiale à 5h. Il fait pas froid ni chaud. Direction Tarasconcon. En principe j'ai RDV entre 8 et 9, donc je suis effectivement un peu en avance mais c'est volontaire parce que quelque soit l'itinéraire pour aller à Tarascon faut passer près d'Avignon. Je fais le crochet par Chateaurenard, à 7h du matin c'est encore bon. C'est même si bon que j'arrive à 7h15 à la conserverie. Il y a déjà des camions en attente, le Bleiras qui a a chargé en même temps que moi vendredi est là aussi et déjà à quai, le transpal electrique c'est pas là ou il est le meilleur, le pauvre.

Sur Google map, c'est marqué que c'est pas des rapides, et c'est pas faux. L'organisation est bizarre, il y a 2 quai, mais les chargements sont prioritaires. Personne pige que dalle. Quant aux quai eux mêmes, il font la fortune des carrossiers. J'ai déjà campé 2h quand on vient me chercher. Je me mets à quai en morceaux de 20 secondes, et c'est le drame, avec le devers j'ai touché une chasse roue, tellement écrasé déjà d'avant que je l'ai pas vu, avec le poids, le hayon a été décallé, je suis vert de colère.

Le temps de vider, j'avais 3h06, c'est déjà ça. Une ramasse m'attend à Tulette. C'est encore franc la misère sur Avignon, c'est devenu pire que Paris cette ville. A 11h c'est toujours le binz. Si bien que j'arrive juste juste avant midi à Tulette, mais c'est bon ça charge. 10 IBC pour Vic. Je remonte en vitesse, juste un bouchon à Valence, et toujours autant de monde sur l'A7. En passant j'attrape des palettes pour le Diois à Lapeyrouse et je rentre vite à Jarcieu. Hervé est dans le coin, une fois vide, on peut démonter pour remettre le hayon en place, il faut être 2, et compter une grosse heure. J'ai rechargé un groupage Catalogne, pas trop compliqué, demain, il fera jour. J'ai le plein à faire, pas la peine d'aller dormir à 1h30 d'ici avec 1000L de gasoil.

Il y a un boucan d'enfer dans la cour chez Duarig ce matin tellement ça ronfle de toutes parts. Bien obligé de faire tourner la boutique, j'attaque par faire le plein, il est 2h30. J'aime cette odeur de café mélangée à celle du gasoil au reveil. Hier je me suis calé avec Biocoop Narbonne pour 7h. A priori ça devrait le faire. L'A7 est peinardasse ce matin, c'est cool, ça devrait être tout le temps comme ça. Au taquet ce matin, j'ai décidé de consommer du gasoil, parce que je sais que c'est tendu, et si c'est tendu, y a pas à tordre, faut envoyer, mis à part quelques chantiers de nuit, pas grand chose pour casser la moyenne. Il est 6h45 quand je donne mon ticket virtuel au péagiste virtuel à Narbonne Croix Sud. Biocoop est à 1km à peine.

Je suis pas un habitué des Biocoop, mais celui de Narbonne propose du pain bio, fait sur place avec de la farine bio que je livre moi-même au hayon transpal, je passe sous silence l'accès assez peu équitable et mes amis automobilistes toujours aussi peu enclins à brancher leur cerveaux quand un camion manoeuvre (y a qu'en France qu'on voit autant de débiles quand un camion manoeuvre). Bien que bio, les palettes sont pas plus légères, et j'ai eu ma séance de muscu de bon matin. En 20 minutes c'est torché, je file au centre routier pas Bio, dejeuner et me frotter les éléments les plus nauséabonds de ma personne.

Je rigole, mais j'ai pas envie. Apparement, ici, le 23 décembre 2022, rideau, fini, merci au revoir. J'ai les boules, mais pas autant que Jacques le serveur qui bosse ici depuis 28 ans. On aura quoi à la place ? Des bureaux ou je ne sais quoi, personne sait en fait, mais y aura plus de parking, plus de douche, plus de détente. J'ai pas trainé, je reviendrai demain matin peut être ou plus du tout, je sais pas. 

Le jour s'est levé, le soleil tente une percée vers Perpignan, mais ça ne dure pas. Prochaine destination, les transports Codina à Els Hostalets de Balenyà, Vic sud, c'est plus simple. Ici, ça bricole pas, à quai direct, 20 minutes et c'est fait. Je traine pas, j'ai encore 3 palettes pour Parets, une usine bien connue pour nous, et surtout c'est maxi 12h30, après c'est fini jusqu'au lendemain, j'ai tenté, et ils m'ont vidé. J'ai attendu un peu, sinon c'est pas drôle, mais j'ai vidé, YES, trop content. Devant, il me reste du Decathlon Barcelone, mais c'est pas pour aujourd'hui, je ramène tout ça chez Vilardell, il fait 24° à Sentmenat, incroyable. Je remets les compteurs à 0, Maryan m'a reservé un Castelgalli. Je me suis annoncé à 14h30 à Javi à la logistique. J'ai bien fait, j'ai 3 quais à faire, mais tout est prêt, royal. En speedant, j'arrive à me garer dehors avant 15h30, je valide la 2e 11, 8h54 de volant, si tous les jours pouvaient marcher pareil, je serai heureux.

2h30, on retourne à la mine après une nuit magnifique. C'est la pleine lune on se croirait en plein jour. Vu l'heure je redescends sur Barcelone plutot que Vic, à contre coeur, mais faut être sage dans la vie. Il y a du brouillard ce matin, bien compact parfois mieux vaut être en forme, il y a pas trop de trafic et c'est peut être le pire, c'est dur d'évaluer une distance de visibilité, je rattrape un marcotrans qui rame vraiment. A peine rabattu, le gars a acceleré et reste collé à mes portes. Pas futfut le garçon.  A un moment donné, le brouillard se tasse et il me doube comme une flèche à la première descente. Le brouillard reprend un peu après, même limonade, y a des pénibles. Le trafic se reveille un peu après Narbonne, je tape une mini sieste à Loupian, à l'ombre, il fait encore nuit mais quand même.

Le ciel est bien tristouille ce matin, la pluie est annoncée, et c'est bien. Plus on avance et plus le c'est menaçant, il fait 19° ce matin, boufff, incroyable mais vrai. 

C'est quand je sors de mon espace beauté à Montélimar, que la pluie se met vraiment à tomber, le ciel est gris bleuté sur l'Ardèche, ça va pas faire semblant. Avec encore bien sûr pas mal de trafic, il faut faire super gaffe, mais ça se calme heureusement après Tain, ou il pleut juste normalement, je débarque un peu après 11h à Salaise chez le client, nickel, un Bonnard est déjà à quai, et avant midi c'est réglé, je vais ramasser un lot de palettes pour les dechets juste à côté et je ramène au dépôt, je vide et retourne à St Rambert charger un complet pour la Bretagne que je ramène au dépôt ou on vide tout.

Arrivent quelques prix Nobel ensuite, des 4 coins de France, tous en Volvo bien sûr. Au départ j'étais prévu pour des navettes Kerry demain, j'ai envie de mourrir. Jeremy, lui doit aller en Suisse livrer des arbres, il a envie de mourrir. Du coup, on gagne en espérance de vie et on change, je prends sa taut, je lui laisse mon tankfrigo. Je roule le peu de minutes d'ampitude qu'il me reste pour me garer dans la ZI de Bievres, ou il drache sa race aussi. Je passe la soirée à m'arracher les cheveux avec un mega bug du forum, j'ai envie de tout envoyer chier.

Après une nuit bien agitée, mais ou j'ai remis comme j'ai pu le forum en place, je me lève à 4h et je décolle 30 minutes plus tard. Motivé avant tout pour arriver avant le gros de la troupé à Bardonnex. La pluie s'est arrétée ce matin, place au brouillard. Rien de bien méchant quand même et c'est assez tranquille sur la route, ce qui est assez pour me plaire. Tout au plus ça se reveille après Chambéry et surtout tout au bout de l'A41 dans la dernière ligne droite avant la douane, il est 6h30 quand je ma gare, juste au bout de la bretelle du 1er parking, je gène personne, et personne ne peut me bloquer c'est parfait.

Sur place, il y a grave du camion, et dans le tas, Lionel et Remy de chez Duarig, et le chauffeur des pepinières de l'Ambre. C'est cool de faire la douane en groupe, le temps passe plus vite. Et heureusement, parce que c'est particulièrement lent ce matin. comme toujours, j'ai du bol, je suis le premier avec le feu vert, à 9h je me taille. Vu que je suis en plus un mec moderne, j'ai la box, ça affiche bien 40t et 5 essieux, mais prudent je demande au douanier en donnant ma feuille de transit si je suis bien enregistré à 40T. Il m'a envoyé caguer en disant que non, j'étais à 19T et qui si je prenais un PV je l'aurai pas volé. 

Donc, je me gare, hotline DKV, et tripatouillage de la box, pour DKV tout est bon. En desepoir de cause, je demonte la box et retourne à pinces voir le douanier. Il a fini par se radoucir, ah mais vous êtes bien enregistré à 40T, allez bonne route ! Pff, presque 1h pour rien encore. Du coup, je suis comme qui dirait pas en avance, Remy est sorti juste avant moi, Lionel, prend racine. Coup de fil au client, je vais arriver à midi, ça sert à rien, reprise à 13h.Donc, je monte tranquillement, il me fait trouver un espace gogues et une douche. Une fois passé Lausanne, c'est nettement plus rilax sur l'A1, c'est même super plaisant à rouler d'autant qu'il fait très très beau.

J'ai donc tenté au hasard le gros restauroute à Estavayer. L'expédition pour une douche...  Si t'as pas des pièces de 1CHF, t'es mort, il y a un monnayeur, et c'est 1CHF la minute, faut trouver de la monnaie, bonne chance ! Heureusement la dame pipi est gentille, ça m'a pris 40 minutes d'arrêt, dont 4 sous la flotte !! J'ai ensuite plus qu'à couper à travers la campagne Bernoise pour aller à Lyss. C'est magnifique comme route, on traverse des bourgs typiques et pimpants, depaysement total à 350km de St Peray, ici c'est le coin des betteraves, les tracteurs font la loi avec leurs doubles remorques, faut pas être pressé, et ce sont des trains qui prennent ensuite le relais, ils sont au top !

Pour la livraison, j'ai hésité quand même, le chemin est plus qu'étroit, j'ai même cru m'être trompé, mais non. Un peu avant 13h les suisses polonais attaquent à vider, ça traine pas, ils sont outillés, on est pas en Catalogne, c'est sûr ! 1h15 pour vider et balayer, bravo. Retour à vide, j'ai plus qu'à refaire le chemin en sens inverse, soleil dans les yeux tout du long, un café à La Plaine à 3,95chf, je suis riche je suis Français ! Et bien sûr les bouchons du soir sur Genève, puis un carton à Aix Les bains, on avance pas, je jette l'éponge à Pont de Beauvoisin, 18h30, rideau. Demain, il fera nuit, nickel !

Comment qu'on dit déjà ? C'est le calme olympique ce matin à 3h30. C'est la journée du poilu, et le début d'un long week-end qui se profile à l'horizon. Il me faut tout juste 3 minutes pour arriver la Esso sur l'autoroute, j'ai envie d'un café. Il faut bien ça pour sortir aux Abrets et me taper du bon vieux brouillard par Paladru jusqu'à Rives, ou ça va un peu mieux. Il y a bien quelques gugusses sur la route, mais point de fous, tranquille.

Je fais donc le crochet par la Duarig corporation poser la taut à Jeremy et reprendre mon frigo à moi, vide comme mon cerveau. Aurélien et sa chérie sont là, ils vont attaquer leur nuit. Je finis ma nuit de temps partiel tranquillou bilou pour rentrer dans mon village préféré. A 7h pile je me gare, à la maison, à l'armée ont parlait déjà en nombre d'heures pour les permissions, aujourd'hui ce sera une 72 !!!! ça vaut pas une 96, mais c'est déjà énorme !!! 

Bon week-end, respect et gloire aux vieux, on en a des choses à apprendre encore !!!

Cool cool ce matin, j'ai RDV à 9h à Eurre. Donc pas la peine de se mettre la ratte au court bouillon je décolle à 7h30. Ce matin, c'est juste n'importe quoi pour traverser St Peray, Guilherand, ils sont tous seuls dans leur voiture, et encore on est pas arrivé à l'heure la pire. Ils me font bien rire tous autant qu'ils sont à critiquer les fruits et légumes espagnols, à acheter que du bio quand eux même sont seuls au volant de leur bagnole dès le lundi. Pour être honnète j'avais jamais vu autant de merdier. Du coup, j'ai continué la 86, et je suis passé par Charmes, Etoile/Rhône, ça va aussi bien, j'ai mis 1h pour faire 38km.

En 1h la semi est chargée, c'est un peu compliqué, mais ils sont organisés ici, chaque chose à sa place. Je suis chargé pour Maidstone, il y a Ptidud qui fait le même voyage aussi. Du coup, j'ai un peu d'avance, coup de fil à Volvo Valence, ils sont OK pour la vidange. Royal ! J'ai pas eu le temps de m'ennuyer, il y a toujours des connaissances de passage ici, café et autres conneries s'enchainent assez vite. Le must, c'est qu'à 12h30 c'était plié et je me suis payé le luxe rare de manger chez moi à midi. C'est aussi l'heure de la pause de mon facteur de fils, sans doute l'une des meilleures salle de pause de La Poste ici, tu m'étonnes qu'il ne veuille pas changer de tournée vu les plats maison quotidiennenement préparés par la cuisinière !!!!

3h de coupure à la maison, cool, je repars en même temps que le retour de la flotte. J'en reviens pas, vendredi j'avais rempli 3 mangeoires pour les oiseaux avec des graines de Tournesol, ils ont tout torché, ils ont du bol que je sois repassé par la maison, du coup, j'en ai rajouté une. Voilà ou passe tout mon pognon, dans les graines pour oiseau, c'est vachement mieux que de les avoir en cage ;) 

Retour à la réalité du terrain, il y a des files de bagnoles à chaque station Total, des tas de blaireaux qui organisent la future pénurie de carburants pour économiser 2€ sur un plein. Ils me font pitié tous ces types. J'ai mis presque une demi heure de plus pour aller à Jarcieu. J'ai complété mes pleins aussi, Julie m'a filé mon retour, ça rigole pas ! J'ai pris mon temps un peu, et ça a permi de faire calmer un peu les bouchons sur Lyon, à 19h c'était encore un peu la merdasse, d'autant qu'il pleuvait pas mal. Après Villefranche on peu envoyer de la buchette. Avec le plein je voulais un parking secure, je suis arrivé in extremis à Langres Sud avec 0 minute de marge d'amplitude. YES !

C'est à peine si le parking s'est vidé un peu ce matin à Langres, et pourtant c'est 7h30 quand je mets les voiles. Dehors il y a déjà une brave queue à l'AS24 pour le gasoil, quelle époque quand même. Il fait bien moche ce matin, on se sent enfin en novembre. Pour une fois, pas trop tendu, je sors à Chaumont et vu que je suis pas super pressé, je tombe sur environ 0 grumeaux. C'est cool ! Les avions de la BA de St Dizier font mumuse au dessus de nos têtes ce matin, ça fait vibrer la cabine du FH. Ptitdud est juste derrière moi, il cherche desepérement du gasoil, et la plupart des stations sont à marée plus que basse. 

On se rejoint à La Veuve pour le café, la douche, mais pas de gasoil non plus à l'AS24. Pendant que je suis sous la douche, Dudu va tenter sa chance à Reims. A la Veuve, c'est un ancienne du centre routier de Reims. Je la voyais plus la bas, c'est normal, et c'est devenu bien relou, c'était déjà pas jojo avant... En tous cas, La Veuve, parfait ! Je récupère l'A26, et à force de détours je finis par être en avance sur Dudu qui a fini part trouver du Diesel à St Quentin, je l'attends presque 1h à Rumaucourt. De là, pieds à la tôle direction Calais. Ici, tout a changé bien sûr depuis 2 ans, je suis pas perdu mais presque. Je laisse le choix du ferry à Dudu, ça sera le 16h10 Irish Ferry, mais pas de bol. Je perds un temps infini dans la mauvaise file du scanner, il faut aussi faire tamponer le carnet ATA, c'est bien la première fois que j'ai ça dans les mains. Les douaniers sont cools, mais pas assez rapides, et je vois le cul du ferry qui s'en va quand j'arrive dans les lignes.

Je suis quitte pour le suivant, à 17h50. Rien à faire, personne sur qui me venger, alors je tric des photos sur https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/ je suis sur les MAN, j'ouvre les photos une par une pour les trier, ça occupe. Bien que prévu sur le ferry d'avant, c'est pas pour autant que j'embarque 1er. Je suis plus à ça prêt. Le repas est gratuit, et ma foi pas si mauvais. 2h de traversée, c'est un peu la foire d'empoigne quand je débarque sur le sol Britannique pour la première fois depuis le 18 décembre 2020 à 14h. Soit 679 jours. C'est pas que ça me manquait, mais presque. 

Je rejoins Dudu qui m'attend bien sage chez Motis, à la douane en fait. Il y a encore quelques places pour se garer. On se prend un café, en attendant. La fille avait annoncé 20 minutes, mais rien ne vient, je reçois pas le texto. Finalement je finis par faire le relou de service en allant couiner un peu au bureau, elle avait oublié d'envoyer le SMS, les papiers sont prêts, y a tout juste le temps de se rapprocher de Maidstone. Quand on arrive le portail qui devait être ouvert ne l'est plus, il y a juste un peu de place le long de la route pour se garer. 22h30 finit !

Jamais j'aurai cru que le long d'une si petite route il puisse y avoir autant de trafic. Ils ont pas de vie ici, c'est pas possible autrement. Le gasoil est sain et sauf, c'est le principal. Comme prévu, François et l'équipe de TILT arrivent à 7h30, une demi heure plus tard on peut rentrer dans le domaine du Leeds Castle, c'est juste magnifique, on aurait été un peu mieux pour roupiller ici. Je vide en 1er, mais pas le temps de lambiner, on avait un impératif ce matin à 8h, ensuite à 10h c'est interdit à tout véhicule, autant dire que François est à la speede. Il drache à mort, c'est sportif ce matin. 

Aussitôt vide, Dudu prend le relais et je me taille. Depuis lundi, j'ai mon retour, du médical à prendre à Shepshed. Un petit bled au bord de la M1 au dessus de Rugby. Mais avant, il faut passer London, il pleut sa race ce matin, et tout est au rouge sur la carte. Mentalement je suis prêt à bouchonner, et pourtant le miracle se produit, aucun bouchon dans mon sens. On roule pas super vite par moment, mais ça roule. Je mets le cap sur la M11, et c'est un peu plus cool, d'autant que le soleil revient. 2 ans que j'avais pas foutu les roues ici, je suis content de voir un peu de changement. Les travaux de l'A14 terminés, ça roule ! Les flics ont tous des nouvelles voitures, nouvelles déco et surtout j'ai remarqué pas mal de gros transporteurs dont les remorques doivent traverser non accompagnées, même des boite de l'EST, et tirées par de bon Anglais. Pour le reste, rien a changé.

Café, breakfast douche au Rothwell Truck Stop A14, ça aussi ça existait pas de mon temps ! Nickel et très gentils la dedans, y a même une salle de fitness pour les gros comme moi. Je me suis pas éternisé non plus. Heureusement que j'avais bien lu les instructions d'accès sur le fax, l'usine URGO n'est accéssible que par une seule rue, coincée au beau milieu d'un quartier residentiel, ça passe fin fin. Le voyage complet c'est en fait 5 palettes pour Urgo à Veauche, mais il faut un frigo impératif. Bonne ambiance ici, assez potache en fait.

Monté par la M11, je me décide a revenir par l'autre côté, histoire de faire une boucle. Des bases logistiques se sont encore montées depuis 2 ans, dont une méga base LIDL à Luton. Je remets les compteurs à 0 à Cobham ou ça bouffe de la mal bouffe en masse et dans tous les coins, j'ai la gerbe. Finalement, même si le trafic est chargé, j'ai pas eu tellement de bouchon. J'aurai presque pû tenter la traversée ce soir, mais je suis prévu au ferry, 4h pour traveser c'est chaud. J'ai reservé à Ashford sur les conseils de mes copains Samu et Dudu. J'avais juré ne plus jamais y remettre une roue, mais le Brexit a changé la donne. C'est finalement là que j'ai le plus coincé aujourd'hui, une vraie galère pour y arriver, au dernier rond point, un type vérifie les imat et ceux qui ne sont pas booké, sont refoulés, il y a un vent d'enfer, ça tombe des cordes et les mes se font insulter, je voudrais pas leur place. 

Le parking et juste gigantesque, mais il pleut tellement que j'ai pas été voir à la boutique ce soir. 20h15, la journée est pliée, impeccable.

Toute la nuit a été agitée, du vent, des seaux d'eau sont tombés, mais ce matin, je profite d'une légère accalmie pour vite aller récuperer la facture du parking et prendre un café. Accessoirement, regarder à quoi ressemble le nouveau batiment. La boutique est fermée, le bar non. La fille à l'accueil plutôt marrante. A 5h22 je décolle, je vise le Irish ferry de 6h15, et ce matin c'est plutôt calme pour arriver à Dover. C'est juste la météo qui est agitée, les contrôles sont rapides, j'ai une heure d'avance sur le départ et c'est parfait.  

Il y a du rétard ce matin, l'emerquement se fait cahotique, heureusement la rampe est large et j'ai pas consommé d'alcool. Quand ça bouge dans le port et qu'ils chainent les remorques c'est que ça promet. Alors j'ai foncé à la douche tant qu'on était "arrétés". Effectivement, le traversée est rock n roll, un coup tu vois la mer, un coup le ciel, et sur le pont c'était magique, une bonne dose d'iode. Le bateau arrive finalement à Calais ou c'est un poil plus calme. J'attends de recevoir un complement en faisant des ronds dans la zi Marcel Doret, ça serait con de prendre des migrants et de les ramener à l'opposé de là ou ils veulent aller. 

Finalement, le complément est à Reims, c'est parfait. A fond de cale sur l'A26, parfois sous un déluge mais un trafic plutôt presque calme. A 13h je suis à Reims, rue Gutemberg, il y a que des imprimeurs, ils sont organisés à Reims. Si on va rue de la Pompe à Reims, il n'y a que des.... j'ai bouffé le nom. 13 palettes de bobines pour Miribel, ça traine pas et c'est tant mieux, 20 minutes pour charger.

Passé Chalon je remets les compteurs à 0, autoroute à fond aujourd'hui, et toujours entre soleil et averses. Les couleurs sont magnifiques et trés contrastées avec le soleil et la pluie, j'ai envie de faire des milliards de photos. Faut que je cale une vraie 11 ce soir. Je vais au plus loin que je peux, c'est à dire Varennes le Grand, dans un coin bien calmos pas loin de la N6. Posé à 18h18, 4 minutes de marge, que demande le peuple !??

Petite grasse mat ce matin je décolle à 6h, il y en a bien assez pour livrer à 8h à Miribel. La pluie s'est calmée, il fait presque frisquet ce matin du coup. L'A6 est déjà bien chargée direction Lyon, mais je ne suis pas inquiet vu que Miribel c'est quand même bien avant les bouchons. J'ai eu un peu de mal à trouver le client vu que le nom affiché sur la façade n'est pas le bon. Quant à la mise à quai, on se croirait en Catalogne, c'est tout tordu et dans un rond point. A 8h pile, ça ouvre, 20 minutes plus tard, je me sauve.

Enfin, je me sauve pas vite vu qu'il me reste encore Veauche à livrer. J'hésite presque à faire le tour par l'Arbresle, et puis j'ai dit, sois sage, fais comme tout le monde, va bouchonner sur l'A46. Finalement, la sagesse a payé vu que ça a pas trop mal passé, sauf à Givors mais c'était un camion en panne qui faisait le bouchon. RDV à 11h à Veauche j'ai le temps d'aller sous la douche à Andrezieux, le boss m'a même payé le café, il a tout pigé. Etrangement l'usine Urgo est en pleine zone residentielle à Veauche, exactement comme en UK, c'est bizarre comme concept à moins que ce soit le hasard.

A peine vide, j'ai un gros lot de caramel en IBC à prendre à Feurs, capitale mondiale du caramel liquide. J'aime bien, c'est joli Feurs, mais en camion c'est un peu un labyrinthe. L'usine est déjà pas grande, et c'est gavé de camions. Je repars à 12h30 avec mes 8 palettes pour Molina de Segura, Murcia quoi, mais je sais que ça sera pas pour moi, j'ai visite médicale mercredi. De là, entre 2 averses, je vais completer avec des cables pour Olessa de Montserrat dans une zi de St Chamond ou j'avais encore jamais mis une roue, c'est un peu compliqué pour y aller en venant de St Etienne, c'est facile quand on sait, mais j'ai eu un moment d'hésitation.

Il reste encore de la place mais il faut que je rentre dare dare. Soit. Comme prévu je largue les 2 lots pour l'Espagne et je prends un gros lot de viande vivante à livrer foulée à Valence : Ludo L'Escroc qui doit faire un relais avec Papapéli qui a plus d'heures. A 18h30 c'est la maison et accesoirement le week-end !

On y va tranquille ce lundi, je suis prévu à 8h dans la ZI de Valence. Ce lundi, c'est brume grasse et fraiche en sortant de la maison. Même si c'est cool de pouvoir mater le film du dimanche soir, les bouchons du matin à St Peray c'est moins cool. A 7h45 je suis à l'usine Barnier, du moins SCAPA TAPES ça fait plus serious. J'attends sagement le responsable des déchets, mais ça traine. Un cariste me dit que oui, il est averti, mais au bout d'une heure je me décide à aller le voir directement dans les bureaux. Le cariste n'avais pas menti, il avait bien été averti, sauf que son voisin de bureau jugeait la sonnerie trop forte et l'a mise en silencieux, bienvenu en 2022.

Du coup, ça a pas pinaillé après pour charger. Les fûts vides le lundi, ça va, c'est pas le plus lourd à manipuler. J'ai RDV à 13h15 pour vider à Salaise, je tente ou pas ? Bien sûr que je tente ! A 11h je suis en place, personne aux fûts vides, c'est toujours ça de gagné. Une fois vide j'allais partir pour faire un St Clair du Rhône-Bourg Argental, et changement de programme, je dois ramener ma remorque à Jarcieu.

Me voilà donc à poil de remorque, mais ça ne dure pas, je dois prendre une remorque en débord chez un pépinieriste à Sonnay qui sera prête à 14h. Parfait, ça me laisse même le temps de manger ma salade car je suis une tortue. 

Météo France avait vu juste, la pluie s'invite à 14h, je me magne de commencer à fermer la taut et d'atteler avant de m'embourber. Il y a un sacré paquet d'arbres dans la remorque ça va pas être rapide à vider. J'ai quand même passé un coup de fil à Phil Rire & Chanson qui m'a donné les infos manquantes et celles qui manquaient pas aussi. Une fois les papiers en main, je me taille sous une pluie battante. Sur l'A7 c'est quasi la panique, je fais le fou et je passe par le tunnel, au moins on est un peu à l'abri, mais je veux surtout grapiller quelques minutes.

Je remets les compteurs à 0 devant un café à Avallon. Il est un peu moins de 21h quand je suis sur le periph, ça roule sans bouchon maintenant. Depuis samedi les Champs elysées sont éclairés pour Noel, comment ils savaient que je venais lundi ?? J'ai pas pû m'empêcher de faire quelques photos, c'est féerique, c'est pas demain la veille que je pourrai les refaire celles ci ! Je me gare Place de la Concorde, y a de la place au large. Le Fouquets est pas loin, aucun avis sur Truckfly, elle sert à rien cette appli. Du coup je sais pas s'il y a une douche la bas, et encore moins si elle est potable !

Il est 6h, Paris s'éveille. Et il y a toujours autant de monde autour. Moins de touristes qui font des selfies, mais de la populace laborieuse. J'ai RDV à 7h30 Place du Carrousel, je suis large, je me décide à partir 20 minutes plus tôt, à vol d'oiseau c'est à 1km, le triple à vol de 44t. Y a des camions dans tous les sens, ça livre à tout va et vu comment ça envoie de la buchette, il y a pas que des bouseux comme moi. Pour arriver place du Carrousel il faut passer sous un porche, c'est pas large, mais ça passe, les bus RATP y passent à la régule.

L'équipe de jardinier est là, ici tout est sous surveillance, il faut même éviter le ripage des pneus sur le sol et de casser la moindre branche en passant sous les arbres, je suis garé pile en face de la pyramide du Louvre, je la voyais plus grande. La plupart des gars ont déjà 2 ou 3h avant d'arriver ici, il y a pas un Parisien même pas un français les types viennent d'Auxerre, St Quentin même ! Décharger le camion c'est presque le plus facile, ensuite ils font les trous à la pelle, tracto interdit pour pas abimer les pelouses. Des vaillants invisibles. Une fois la taut ouverte, j'avais rien à faire, et méga coup de bol, à la base vie il y a un chiotte et une douche, en face une buvette avec du café à 2€50. C'était pas du 4 étoiles tout ça, mais ça me fait gagner du temps. Au final, il aura fallu 2h45 pour vider, du coup j'ai attendu 15 minutes de plus. Durant la bataille, le client a perdu le CMR, c'est la première fois que ça m'arrive un truc comme ça !

Retour à la réalité, avec un complet à Chilly pour Bren, parfait. Au départ je voulais revenir direct vers la Porte de Bercy, et je me suis gourré, j'ai pas insisté je suis revenu sur mes pas par l'Arc de Triomphe et la Porte Maillot de bain, on est vachement bien sur le periph ! Comme souvent, c'est la panique chez Diapar, mes palettes sont dans tous les coins, je repars archi full à 14h30, ça bouchonne juste un peu à Chilly et ensuite j'ai envoyé la sauce, je me suis fixé comme objectif de dormir contre le quai ça sera toujours plus secure. Coupure à l'Aire de la forêt, et sur qui je tombe ? Le Steph de chez Jacques Martin, bonne pioche, on va se jeter un café, on est pas des sauvages, ça faisait un bail !  

Les compteurs remis à 0, je remets la grande voile. Lyon passe comme qui rigole, je me gare à Bren à 22h, 10 minutes de marge, il y a nettement moins de bruit que Place de la Concorde !!!

Il pleuvasse et fait un froid de gueux ce matin à Bren, il neige pas, mais elle doit pas être loin quand même. Un froid humide qui passe à travers les habits. Sur le quai c'est l'hôtel des courants d'air, mais la bonne chose c'est que je vide et recharge sur place, ça fait pas loin de 0 mètre à vide. A 9h30 c'est plié, je peux aller me rechauffer dans la cabine. Je rentre tranquillement à Jarcieu par St Vallier, je vide le Cavaillon, décroche la taut et reprend mon frigo. Il y a une petite éclaircie, j'ai mis un coup de rouleau pour la forme. J'ai le temps, j'ai RDV à 14h à la medecine du travail. Il y a de l'animation dans la cour, on s'ennuie jamais ici. 

J'allais manger quand Alain Valmatrans est arrivé, avec le toit arraché par le vent cette nuit. J'allais pas becter en le regardant, je suis allé lui filer un coup de main, et puis ça a été l'heure de faire un tour de SMART pour aller au docteur à Beaurepaire. Bon, en vrai ça m'a saoulé, déjà je suis passé avec 30 minutes de retard, et puis j'aime pas les questions piège. 

Je reviens à Jarcieu, 4h de coupure, je pense que c'est bon, on peut y aller. Je dois recharger à SNF Andrezieux, c'est chaud. Je doublais tranquillement une longue colonne de camions dans la montée de Roussillon quand je me suis rabatu j'ai vu le Boxer de la gendarmerie, je sais pas s'ils m'ont vu, puis j'ai entendu le 2 ton, c'est pour moi. J'avais déjà préparé les 90€, mais en fait non, c'est un contrôle DREAL. Hier j'avais abusé un peu dans les descentes pour arriver à Bren avant la fin de l'amplitude, ça se voit super bien sur le graphique, je m'en tire bien pour le reste. Ils comptent même les kilomètres pour verifier ton étalonnage, ils sont bons, merci la technologie. Encore 30 minutes de perdues, et pendant ce temps ça se charge grave après Givors.

J'avais fait prevenir pour le retard, mais bon, on sait jamais. Du coup, ça a pas traîné, 45 minutes arrivé parti. Frigo sur +22. Même les bouchons du soir direction Firminy sont finis, royal. Je passe Le Puy et casse enfin la dalle à mon repas de midi, il est 20h, normal. Ce soir, il y a encore pas mal de monde sur la 88, plus que d'habitude je trouve, la route est bien grasse, on fera pas des temps records aujourd'hui, de toutes façons, c'est mort, à part Castres demain, je ferai rien de mieux avec tout ce temps perdu. Je passe Severac et puis j'en ai marre, je vais me garer dans la ZA de Laissac, un peu retiré de la 88, le frigo peut tourner ça genera personne. 23h30, fin des opérations.

C'est bien le bon plan ronflette en frigo ici, tu gènes personne et personne ne s'occupe de toi. Un petit coin ombragé serait le bienvenu, mais bon. A 8h30 je démarre tranquillos, faut pas s'affoler, il fait moche et des travaux sur la 88 me font perdre d'entrée de jeu 10 minutes. D'un autre côté Rodez passe nickel bien noyée dans le brouillard, après c'est de la rigolade jusqu'à Albi. En arrivant sur Castres dans le rue du client, je croise un Sobotram et un Maurel, je me dis bonne pioche, ça va aller vite et effectivement, il y a personne d'autre que moi à vider. Mine de rien il est presque midi quand je repars.

Prochaine destination, Sant Boï de Lobregat, c'est avant 16h30 là bas, autant dire que c'est mort pour aujourd'hui, en bombardant vraiment, je pourrais tenter 17h30, mais ça servirait à que dalle. Je roule plusque peinard histoire de faire une conso un peu plus correcte. Cassage de graine au calme juste avant Carcassone.

J'ai revu un peu de soleil une fois sur l'A9, je m'arrête pour la douche au Village Catalan. J'étais sous la flotte quand j'ai entendu le son caractéristique de la notif de SMS urgente. C'est Maryan qui me demande de faire une ramasse au dessus de Barcelone dans un bled bien paumé. J'avais quasi terminé, mais de retour au camion, je me rends compte que dois finir mes 45 minutes, j'y arriverai pas d'une traite. J'ai bien fait de pas speeder, le client veut pas attendre, ils avaient oublié qu'il y a un férié local vendredi, j'ai rien trouvé à part une journée contre les violences aux femmes et une collecte de jouets pour les enfants. C'est sûr c'est pas une journée pour la motivation au travail.

Je reprends mon bonhomme de chemin, tranquille jusqu'à Barcelone ou c'est le chaos du soir, mais un chaos ++++ que d'habitude. Un méga bouchon sur l'A2 qui remoonte jusque sur l'A7, je me croyais tiré d'affaire, mais il y a un méga bouchon pile à Sant Boï. J'ai voulu faire le malin en coupant par le parking du Alcampo, malheur.... Black Friday senior !!! Des bagnoles partout, garées sur les angles au bout arrivé à Decathlon, j'ai cru faire un strike, et coup de bol au dernier angle, le type était en train de bourrer sa SEAT de colis, il a bougé sa poubelle sans qu'on fasse de constat. Malgré tout j'ai pas perdu de temps je crois, mais de l'éspérance de vie oui. J'ai appliqué la méthode zen qui consiste à se secouer les testicule de gauche à droite, ça marche bien quand même ! 19h30 posé chez SNF, y a plus âme qui vive depuis un moment, je ne me faisais pas d'illusions.

La carrer Andorra est bien animé ce matin, es ce que c'est la même chose carrer de Sant Boi de Llobregat à Andorra ? Es ce qu'il neige ? Parce qu'il pleuvasse légèrement ici. A 8h pile je fais la manoeuvre of the year sans rien arracher et ça attaque direct à vider. Le cariste est chaud patate, mais à la dernière cuve c'est la cata, le floculant a floculé, une cuve fuit légèrement, quand il a soulevé l'IBC on aurait dit qu'elle avait été posée sur un chewing gum d'un mètre de long. Bon, pour une fois le transporteur est hors de cause, c'est si rare.

Je me taille dans un trafic bien plus zen et fluide qu'hier soir, en roulant peinard je me pointe en moins d'une heure à Castelgalli, je suis le seul camion ce matin, y a de la bonne ambiance comme un vendredi, chargé en 20 minutes, j'ai même le temps de grimper au 1er étage me jeter sous la douche. Je rentre tranquille par le C25 et je reçois un peu trop tard une ramasse à Sallent, Maryan m'a vite destressé, j'aurai peut être pas eu la place et d'autres sont derrière, todo bien. Le temps change vite une fois passé Girona, pluie, vent, impossible de faire baisser la conso cette semaine, passé la frontière c'est encore pire, même à 80 pas moyen !

Pause casse croutas après Narbonne, et ça se charge grave sur l'A9 et l'A7, et oui, c'est les vacances qui démarrent ou le black friday, à moins que ce soit juste un vendredi soir sur la terre. A 19h32 je me gare à la maison, le terrain de mon voisin est bien boueux, c'est abusé, j'ai un Volvo FH quand même, c'est pas fait pour rouler dans la boue, les champs Elysées sont loin derrière !!! Gros bon weekend et gros bisous à mes amis qui paient l'ISF !

A force je vais finir par prendre de mauvaises habitudes, c'est encore un lundi matin où je dois me fader le bouchon de matin à St Peray. L'excuse de cette semaine, c'est les mines. Dans un premier temps, il me faut passer chez Truck Services faire vérifier le limiteur de vitesse. Il est bloqué à 160, tout va bien. Le RDV aux mines est à 9h30, y a le temps, j'ai bien tenté de passer en avance, mais c'est peine perdue, faut attendre. 

A 10h pile c'est réglé, tout est en ordre bien sûr. Comme il me reste un peu de place, j'ai 3 palettes à prendre juste à côté chez Skipper, prévu à 13h j'ai tenté le coup avec mon sourire Dura Bright et ça a marché, encore une fille myope de plus. Le cariste rentrait la première palette quand on entend le bruit caractéristique du coussin d'air qui explose et la remorque qui s'affaisse rapidement. Le cariste est pas trop débile, il se débrouille de finir de rentrer les 3 palettes comme ça. Fait exprès, il tombe des cordes, j'ai pas envie de passer sous la semi. Dans mon malheur, j'ai de la chance, je suis à 500m de chez Truck Service, du coup on change 2 coussins, ça a pris 1h30 quand même vu que leur fournisseur leur a donné la mauvaise référence.

Retour à Jarcieu sous une pluie battante. A quai direct, Thomas et Christophe se jettent sur mes palettes, ça doit presser. En fait c'est surtout moi qui suis pressé, je dois décrocher mon bon vieux frigo et filer chercher une taut en débords à Sonnay, chargée en arbres pour je vous le donne Emile : Place du Carrousel FR-75008 Paris. Alors là, je pensais être débarrassé de corvée parisienne pour un moment, mais non.

Je refais les pleins, il tombe des seaux d'eau, la semi est terminée, mais pas refermée, les planches sont dans la boue, je pateauge pour refermer, les mottes qui dépassent m'empêchent de remettre les planches normalement, l'horreur. Je suis frigoman moi, pas boueman. A 14h30, comme lundi passé, je me taille. A un moment j'ai eu peur d'avoir un complément vu que je suis pas complet, mais non, je peux monter direct. Objectif commme lundi passé, Place de la Concorde. Je gratte 5 minutes par le Tunnel, y a personne, nickel. Mes 4h30 depuis Valence m'amènent jusqu'à après Pouilly, c'est parfait.

A 21h30 je suis sur les Champs Elysées, et j'ai résussi à refaire une photo, ça grouille de monde, des flics partout, et Place de la Concorde c'est un peu pareil, il faut bien calculer son coup pour trouver un endroit pour pisser. Heureusement, il ya le Fouquets pas loin, j'ai la carte de fidélité, au 10e repas t'as une Smart offerte.

La nuit a été assez courte, des touristes qui font les idiots autour du camion jusqu'à tard, et dès le matin, une noria de camionettes qui viennent installer de la sono pour je ne sais pas quel truc, mais ils étaient nombreux. J'attends 7h30, j'appelle le client, feu vert ! Cap vers L'Opéra, passage sous le porche du Louvre, la routine quoi ! Ce matin, le préposé qui doit enlever les piquets en feraille est particulièrement con, fatigué de naissance, il veut pas en enlever trop, et m'a même demandé si j'avais le permis. C'est justement parce que je suis pas bon que je lui demande d'enlever les piquets, un branleur, un vrai. Le pire, c'est que lui retire juste les cadenas, et les gars du chantier les piquets. En 2h c'est vidé, j'ai eu le temps d'aller piquer une tête à la base vie et prendre le café quand même.

Je me voyais bien recharger à Chilly, mais finalement c'est du Darty au Plessis Belleville là bas dans le brouillard. C'est bien le bronx pour retrouver la Porte Maillot, et après c'est nickel. A 13h par là, c'est chargé, je sais pas ce qu'il y a dans la remorque, mais il doit y en avoir pour de la caillasse, à la veille de Noel je suis assez content de devoir vider ce soir à St Quentin Fallavier. Cap sur Meaux, on voit rien, c'est bien aussi. Une descente archi tranquille.

Surprise arrivé chez Charvin un peu après 20H, le Catesson qui a chargé en même temps que moi est déjà là, en fait, il font un relais en route, pas de coupure ! Le gars bien sympa est malgré tout pas pressé. L'équipe de nuit attaque à vider à 20h30, c'est un peu long et l'amplitude commence à prendre cher. Quand je repars, il est à peine 21h30, rentrer en moins d'une heure à Jarcieu c'est chaud, mais faisable à vide et de nuit, vamos ! J'arrive en même temps que Dudu et Emeric qui reviennent du Buffalo, ils savent vivre ces gens !!!

Avec le froid de canard qu'il faisait ce matin, j'avoue que je serai bien resté à la machine à café au dépôt. J'aurai écouté les dernières news de chez Duarig toute la journée, ça aurait été rigolo, mais voilà, je dois aller pateauger dans la boue, pas de pitié. Donc, je démarre à 8h45, pour le chargement de 9h aux pépinières à Jarcieu, je suis LARGE comme mon pantalon XL size. Maxime se sauve au moment ou j'arrive, c'est ça la synchronisation de la logistique de la pépinière. Parce que ça me gène pas de marcher dans la boue, froide, je peux tirer le bâche du temps que les chargeurs fassent le point, il y a du Caluire et du Dardilly, c'est pour livrer demain, y a le temps.

1h30 à me geler lentement et je ramène la semi au dépôt, je n'y perds pas au change puisque je récupère mon vehiculo frigorifico dont l'échelle a été refixée et  2 autres coussin d'air tout neufs, elle est comme neuve ! Enfin, neuve de 7 ans, bientôt 8. Une mission extrèmement compliquée m'attend, je dois charger du groupage à St Etienne chez Heppner pour Castelbisball, check la météo, pas de grosses pluies jusqu'à samedi, un tour au sec à priori, je vais mettre un coup de rouleaux avant de partir, ça fera pas de mal.

Arrivé en pleine pause de midi à St Etienne, je vais passer plus de 3h à quai, ce qui m'arrange vachement beaucoup et me permet de valider la 1ere vraie 11 de la semaine n°48. Sophie me confie, en plus de son chargement archi full de la remorque, une mission délicate qui consiste à récupérer le porte monnaie de José Canadas qu'il a oublié ici hier. Je pense toute de suite à ce pauvre José, obligé de faire la manche pour son café. Bien sûr j'accepte la mission sans compensation finanicière. Un sourire me suffit à mon âge.

Pas de soucis ou presque pour sortir de St Etienne, capitale internationale du football, du fusil de chasse et du vélo. Même pas de bouchon à Givors, c'est juste incroyable. C'est presque cool de rouler aujourd'hui, ça ressemble quasi à une journée de l'année bénite du confinement en 2020. Remise à 0 des compteurs à Ambrussum, garé sur les pistes à gasoil, car, je le rappelle, j'ai un frigo sur ma selette teflon, j'ai le droit. Je fais le crochet via Narbonne pour ramener les sous à José, mais je traine pas, l'amplitude et la RSE me rappelent vite à l'ordre. Il va en manquer un peu ce soir pour arriver à Castelbisball, je fais pas le fou et je sors à Sant Celoni pour aller me planquer dans un poligono industrial en impasse à Linars Del Vallès. Une bonne planque avec des vigiles qui tournent, des caméras à l'entrée, bref, c'est secure. 23h45 finito.