Dans la nuit, j'ai entendu un bruit auquel je ne m'attendais pas ici : de la pluie, c'est fou ça. A 8h je me décide à décoller, ça me laisse champ libre jusqu'à 23h, y a de quoi faire. Le jour se lève à peine sur Santa Oliva, la pluie a cessé, mais la route est bien grasse, à vide ça chasse sans forcer, Ken Block nous a quitté, grand respect à lui j'essaie même pas de faire un drift au rond point de l'A2 pour rendre hommage au Dieu du pilotage. Ma première ramasse est à Torroella de Foix, un bled paumé au fin fond du 08, et pour y aller, il faut slalomer dans Villafranca Del Penedes et ses interdictions aux 5t5. En y allant tranquillos, j'arrive pour l'ouverture annoncée à 8h30 chez le client fabriquant de joint pour baies vitrées. Chose assez originale, ça attaque à 8h30 par la pause café, en vrai ça attaque vraiment à 9h du coup. L'Espagne m'étonnera toujours.

Du coup, je suis tombé sur la responsable, qui m'a dit que j'avais rien à charger, voyage annulé, les palettes sont parties hier avec un Calsina Carré. Celui qui affrète le boulot avait annoncé un camion pas avant le 9 janvier, or les palettes sont à livrer demain à Lyon. Coups de fil à droite, à gauche, je repars après avoir donné un CMR à 0, preuve de mon passage.

Je devais completer à El Prat avec 7m de plancher de groupage, donc je vais la bas direct. Je connaissais pas ce transporteur et à la lecture des avis Google, j'étais pas rassuré. C'est vrai, c'est bien une zoberie. On a pas accès au quai, pour les bureaux, il faut sonner, attendre à la porte, puis attendre à une fenêtre comme un con. Y a du café, une douche, un gogue, tout va bien, heureusement. Mine de rien, j'ai passé 3h à quai, ils ont rien gerbé, tout au sol, nickel, 7t dans la semi encore mieux ! Le trafic est nickel pour sortir de Barcelone, du moins une fois passé Cardedeu, on respire mieux, il fait 18° grand soleil, je me demande bien combien il doit faire à Granada.

Toutdebout.com pour remonter, et même si ça roule pas mal sur l'A9, j'ai pas perdu trop de temps. Pour arriver direct à Saint Quentin Fallavier ça va être chaud en 10h, mais je peux tenter l'option Jarcieu en moins de 9. Pas chargé lourd, le moyenne ne faiblit pas. Je remets les compteurs à 0 à Loupian parce que le yaourth de ce matin commençait à être loin. Passé 20h c'est encore plus calme, en ne lâchant rien, j'arrive au portail de Duarig avec 8h56, c'est plus un métier c'est une compet ! Je me gare avec 8h59, content, j'aime ça ! OPTIMISATION !

Il y a un bon brouillard qui est tombé ce matin à Jarcieu. Il est épais mais pas assez pour m'empêcher de me ruer sous la douche. Les vaillants de la maison Duarig arrivent les uns après les autres, la machine à café ne chome pas. Comme toujours, bonne ambiance, chariage et blagounettes. J'allais rejoindre mon taxi quand j'ai croisé Georges qui m'a annoncé une bien mauvaise nouvelle. Le petit et très gentil Nico de chez XPO qui ne faisait que du TREDI est décédé juste avant Noel. A 42 ans, ça fait vraiment tôt, je sais pas trop ce qu'il y a eu, mais visiblement ça a été assez foudroyant. Je voulais lui rendre hommage, parce que c'était un type vraiment gentil, toujours d'humeur égale et c'était toujours un plaisir de le retrouver chez TREDI. On peut pas dire que l'année commence avec de super nouvelles. Je sais qu'il lisait ce pauvre texte parce qu'il me faisait des blagues avec ça, alors je voudrais lui souhaiter un bon grand voyage, et je remercie au passage la gentille miss de la bascule pour sa gentillesse, mais on se revera bientôt j'éspère.

Je pars quand même un peu sonné, il est 8h, le brouillard est toujours là, mais à peine je monte un peu au dessus de la vallée que le soleil revient. Ce matin, ça roule bien, en 1h je suis chez Galardi à St Quentin Fallavier. On avait dit entre 8 et 10, il est 9h, parfait. Les caristes ont rien à faire, à 2, ils ont mis 15 minutes pour vider là ou j'y mis 3h pour charger hier. J'attends un peu la suite, et comme je m'en doutais, il y a le SNF frigo ADR du mercredi à faire. Enregistré à 11h15, je pensais passer avant la pause, mais non, j'ai reçu le message à 13h45, no stress.

D'ordinaire, j'aurai coupé à travers pour rejoindre Castres, mais c'est férié vendredi en Espagne, alors je ramène tout à Jarcieu. Comme ce matin, il y a le brouillard. La semaine va se finir direction l'occitanie, c'est bien aussi. En une demi heure, c'est vidé rechargé, ça bricole pas quai 4, on est pas là pour enfiler des perles. Le premier client est en pleine pampa vers Castelnaudary, j'ai bien fait de prevenir le client, il est pas là demain, du coup je laisse la palette chez un menuisier à Peyrens, autant dire que ça m'arrange, c'est moins compliqué. Je descends au plus loin que je peux ce soir, ça roule nickel ce soir, il y a encore moyen de tenir une bonne moyenne. En claquant 10h, je pourrais même arriver à Peyrens, mais c'est au milieu d'une zone d'habitations, j'ai le frigo qui tourne avec les IBC de Castres, je me gare sagement dans la ZI à Castel, t'y cois, t'y crois pas, je me gare à 22h45, 8h59 de guidon, pile comme hier, i love my Volvo !

Le jour se lève bien timidement, il est 8h, ça s'anime comme il faut dans la zone de Cassoulet city, il est temps de mettre les voiles. Pas trop longtemps, en 5 minutes je suis à la menuiserie de Peyreins. Il y a un chef bien sympathique au courant de l'histoire, le temps de trouver ou mettre la palette, un coup de hayon et c'est fait. Cap sur Toulouse ou c'est bien bouché, mais ça ira mieux d'ici que j'arrive, je garde la 113 jusqu'à Villefranche, j'aime bien la 113, elle a vraiment un côté vacances et authentique. 

En passant le péage de Toulouse, je vois la DREAL qui finit de se mettre en place, BINGO, c'est pour moi ! Ils m'ont vu de loin avec mes plaques ADR et mon frigo. A 20 secondes près, c'était bon, là, ça a pris 1h. Le contrôle s'est bien passé, mais j'ai eu droit à la totale, forcement en ADR !! Du coup, je suis plus trop en avance pour ID Logistic Muret à faire imperatif avant midi, je me pointe la bas à 10h45. J'ai eu un quai direct, et coup de bol je tombe sur Rui, on va se détendre 5 minutes à la machine à café. Café à peine fini que je dois bouger, il me faut livrer 2 fûts d'ethanol au mirail à Toulouse, quand j'ai vu l'entrée et le nombre de batiments au centre d'analyses j'ai cru faire une syncope, et en semi encore pire, je me suis garé le long de la cafeteria de la boite, j'ai pas été m'enquiller direction les livraisons, c'est prévu que pour les VL. Je suis entouré d'ingenieurs qui ont tous BAC +12, mais ils ont faim, pas un qui a l'idée de venir me renseigner, c'est finalement un vigile qui me donne des explications aléatoires, et je comprends que c'est chez Continental que je dois aller, ils ont un local la bas. Déjà livrer Continental c'est un peu la zob, mais là ou je vais c'est pire, je fais la marche arrière de l'année en essayant de rien accrocher, quand je finis les ingénieurs sortent de table, il est 12h30, un coup de hayon et la palette est posée, tshuss !

La prochaine livraison c'est à Castres, mais avant, j'ai un BOBCAT à prendre à Lespinasse. Vu l'heure ça roule nickel sur le periph, le Toulousain moyen est face à une platrée de cassoulet, parfait. A 14h, on peut charger, il y a un quai, c'est nickel, j'ai droit à une formation rapide conduite de BOBCAT, je l'attache comme je peux et je me sauve à Castres, molo molo, devant j'ai des IBC avec des têtes de mort dessus, j'ai pas envie de faire la une de la Dépêche. Il y a un SOBOTRAM avant moi quand j'arrive, c'est parfait, ça me laisse le temps de filer au bain. A 17h, c'est plié, je remets le BOBCAT devant, bien calé devant le groupe. Demain j'ai une ramasse à Chateurenard, autant dire que j'ai pas fait un temps record par le Poussarou avec mon chargement à la one again. A 22h je me gare dans la zone chez mon client, muy bien, le Bob Cat et toujours en place, parfait.

Et oui, c'est déjà vendredi. Si j'ai passé la nuit tranquillos, juste avant 8h d'autres camions arrivent et tout le monde est pressé comme un vendredi, normal, c'est vrai mais à la base je suis le premier. On est des gentlemens, ça se passe bien d'autant que je suis le seul à charger et que mes palettes pour Salaise et Giraud Fruits sont déjà préparées, c'est beau ! Je me sauve à 8h30, bizarement aucun bouchon ni à Chateaurenard ni à Bompas, et c'est tant mieux. Je voulais caser ma douche à Montélimar, mais arrivé à 10h là bas, il y avait 3 autres crasseux avant moi, donc je laisse tomber, toilette à l'arrache, j'ai 2 palettes à prendre à Portes Les Valence, Salaise avant midi, je suis arrivé à 11h45 livrer les cartons de Chateaurenard, ouf. Après ça j'ai plus qu'à poser 2 autres palettes chez Giraud Fruits et les 2 Portes les Valence à Jarcieu.

Il me reste encore le BOBCAT, donc, je monte tranquille à St Priest, cassage de croûte au calme à La Grande Borne, la DREAL et les Douanes sont en RTT. Sur Lyon ça commence à se charger en ce début d'après-midi. En rentrant en marche arrière chez ITT, juste en dessous de l'A46, je me suis pris la tête avec le comportement vraiment débile des caisseux, pourtant j'ai pas pinaillé, les types sont prêts à tout pour essayer de forcer le passage, c'est typiquement français, insupportable ce pays, tu manoeuvres en Espagne, en Italie, les gens respectent et te foutent la paix... Quand je vois comment la plupart font des creneaux ici, t'as envie de te moquer, on a pas de leçons à recevoir. Une fois le BOBCAT sorti, je peux passer la Karcher sur mon plancher plein de boue, ça va tout de suite mieux ensuite.

Pour finir la semaine, j'ai un lot à prendre chez Dimotrans à Saint Vulbas pour le 64. Retour tranquille par Loyettes et Cours et Buis vu le merdier sur Lyon, chargé pas lourd ça le fait nickel. Dylan m'attend comme le messie. Y a bonne ambiance du vendredi, je me rentre tranquille à vide, à 20h45 je me gare à la maison, semaine prochaine je suis à l'école pour passer le CACES, c'est pas que ça m'enchante, mais c'est une éxigence d'un client...

Résumé de 4 jours de formation à Salaise en vue de passer le CACES3 : 4 jours, c'est TRES long. Je commençais à choper des escarres à force de rien faire. Heureusement, le groupe est plutôt sympatique, c'est pas un scoop, je suis le plus vieux. C'est surement un des derniers examens de ma vie, il ne me reste plus que les examens d'urine dans le futur. Yvan était là aussi, si bien que j'étais pas le seul Duarig. 

Il y a 2 épreuves, la théorie et la pratique. En théorie on apprend plein de trucs, comme : l'eau ça mouille, le feu ça brûle. On y apprend aussi que rouler bourré en chariot est dangereux, que la drogue c'est mal. Mais il faut tout savoir par coeur pour le jour J. Bien sûr il y a des questions pieges, il faut aussi savoir lire une plaque de tare spéciale chariot, par exemple, si c'est marqué 1050kg de charge nominale, c'est illusoire de vouloir me soulever à plus de 4m30 de haut fourches vers le bas, vu que je suis mauvais j'ai eu 92/100.

Pour ce qui est de la pratique ça commence par un genre de plateau, vérifications du chariot, description, tout du par coeur, et 4 épreuves pratiques, gerbage, racks, chargement d'une remorque, déplacement d'IBC, en moins d'une heure vu que j'étais saoul j'ai eu 95/100, j'avais oublié de dire que les palettes étaient en bon état et que le rack aussi.

Les resultats tombent en fin de journée, et je suis devenu cariste professionnel, je peux me reconvertir !!!

Après 4 jours à partir en Clio, j'avais pris l'habitude, il a fallu que je branche correctement mon neuronne pour ne pas me tromper, ce matin, je pars bien à 7h, mais avec mon bon vieux camion qui affiche 156h de coupure. La journée ne sera pas exotique, et cette semain j'aurai fait plus de kilomètres en bagnole qu'en camion. J'attaque avec un chargement de déchets dans la nouvelle zi de Valence, même en connaissant c'est merdique pour y aller, surtout aux heures de pointe. En partant, je découvrir avec effroi le chantier de deconstruction de l'usine Crouzet, une usine ou tout le monde revait de faire carrière qui part en fumée, définitivement. C'est chargé de bonne heure, je monte tranquillos à Salaise pour vider sans forcer la mécanique.

Même si j'ai été pris un peu en avance, ça ne suffit pas pour que je puisse recharger avant midi au groupage à St Etienne. Il y a un peu de soleil pendant midi, je fais le ménage à fond, ça défoule ! D'ordinaire ici, on charge archi complet, aujourd'hui, il y a à peine 4m, et encore sans tasser. C'est très très calme. On attend un miracle qui n'arrive pas, ils me lâchent à 15h, je vais completer au carton à Andrezieux, 17 palettes pour Perpignan, et je me ramène à Jarcieu. Bizarement quand je passe à 16h30 à St Etienne, aucun bouchon, magnifique. Maryan me rajoute 2 lots, un pour Torello vers Vic et un Perpignan. Un coup de gasoil et je me sauve, à 20h je suis à la maison, c'est magnifique ! 

Il meule comme il faut ce matin quand je sors de la maison, du moins, il caille comme à une mi janvier classique, mais on est plus habitué. Jean-Paul, mon voisin citernier fait chauffer la mécanique, c'est sûr, cette fois, c'est sa dernière semaine. 65 ans le type, en manches courtes, il a la patate, mais il faut savoir dire STOP. Specialiste du 43 et 48, il va bien s'amuser pour sa dernière semaine avec la météo annoncée. A 3h pile je mets les voiles juste derrière le Jean Paul, d'ordinaire l'A7 est assez deserte, mais pas ce matin, ça roule grave, il y a des files de camions, surtout à la montée. Chargé pas trop lourd, la moyenne est bonne, j'attaque à Point P Perpignan, quand j'arrive à 7h10, il y a déjà un complet de moellons garé avant moi. Sur ma feuille c'est écrit livraison entre 10h et 12h. 

A 7h30, le portail s'ouvre, j'ai qu'une petite palette et 7 longueurs, le cariste me fait une fleur, je peux rentrer aussi. OUF. J'ai pas mis le reveil à 1h45 pour rien. Entre temps, le trafic a viré au rouge sur Perpignan, mais à 8h je suis à l'ouverture chez Cemoi, je peux rester 30 minutes à quai, le temps de vider et reprendre les EPAL, ça remet les compteurs à 0. Avant, on se trimbalait les palettes vides, maintenant, il faut les laisser chez Mazet, c'est bien, mais ça fait pas gagner du temps. Une fois que c'est fait, cap plein sud vers Torello. Je sais jamais si le mieux c'est de couper par Olot, dans le doute, je monte par le C25, d'autant que je suis pas lourd. A 11h45 je suis dans un vieux Poligono pour vider les 8 palettes, il caille ici aussi, mais les types sont super rapides pour vider.

Reste plus qu'à descendre sur Barcelone, tout est au vert, et c'est tant mieux. J'arrive en plein changement d'équipe chez TSB, j'esperais que le peu que j'avais dans la semi les motive, mais ils ont laissé ça à la relève, je suis resté 1h à quai pour 16 colis, c'est le jeu. Je devais recharger à Barbera, finalement c'est Castelgalli. Déjà 8h20 de volant quand je me sauve de chez TSB, ça devrait le faire. Sauf qu'un Marsol devant roulait à l'économie, j'ai bien cru qu'on arriverait jamais. 8h56 à quai, OUF. J'ai 23IBC d'acide pour le 59 à prendre, un transpal chacun, on a pas mis longtemps pour charger. Reste juste à la jouer fine pour aller me garer, 25 secondes par 25 secondes, 8h57 au portail. J'ai pas fait le fou, je me suis mis au premier parking, je valide la 1ere 11 de la semaine, j'y croyais pas du tout ! 15h45 à la niche ! Je crève la dalle !

Le reveil m'extirpe de la niche, il est 2h03. Je pourrais régler à 2h00, mais ça fait trop convenu, alors que 2h03 c'est stylé. Je remets mes yeux à l'endroit, un Yaouth Gerente du 43, une ration de biscuits bio, et je suis prêt à démarrer comme tout bon chauffeur bobo. 11h01 de coupure, GO ! Vu l'heure, je vais pas gaspiller de gasoil sur le C25, mieux vaut descendre sur Barcelone, tout le monde dort, ça passe nickel. Il n'y a que des frigomans pressé, sauf les Girteka qui plafonnent à 82 dans le meilleur des cas, les pauvres. A 5h, je passe Le Boulou, les douaniers ont des clients avec de bien belles voitures. Depuis le temps, ils devraient savoir qu'il vaut mieux faire du slow fast en clio 4. Les yeux me piquent un peu après Béziers, je stoppe coincer la bulle une grosse demi heure au lit à Loupian, ça fait du bien.

Après sète c'est nettement plus chargé, tout le monde s'est reveillé pour partir bosser. Faut pas s'affoler, il y aura du boulot pour 2 ans de plus. Le jour ne se lève pas aujourd'hui, la nuit n'en finit pas tellement le plafond est bas, je m'envoie un café quand même à Montélimar, je l'ai bien mérité. Retour à Jarcieu. Je pensais bêtement laisser mon chargement pour le 59 à quai, finalement, je le garde et Thomas me rajoute une palette d'arbres pour le 80. Demain ça va être tendax encore. Le XG à José est enfin là, c'est une sacré bestiole, mon Globetrotter fait rikiki à côté.

A midi et demi, je me taille, je profite que Lyon est tout au vert, chose incroyable, il y a même du soleil sur la partie nord de l'A7. Je gratte 5 minutes par le periph, ou je sais c'est pas bien, mais bon. Le pluvasse et le ciel gris reviennent après Villefranche, les monts du Beaujolais ont blanchi un peu, c'est joli et tellement rare de nos jours. Je vise Beaune pour la coupure, je claque une 10h aujourd'hui. Heureusement ça roule pas trop mal, j'ai mis les semelles de plomb. J'ai droit aux meilleures place de tout le parking, celles sans voisin, elles sont chères !!! Je me gare avec 10h01 de volant, no stress, tutti va bene, demain reveil à 0h18.

Tout cumulé, si j'ai dormi 4h c'est le bout du monde. Je suis vraiment pas fait pour dormir ou il y a du monde. Entre le bruit des mecs qui font des relais, plus le fait que j'ai pas arrété de regarder la météo et tirer des plans sur la comète, bref j'ai pas eu besoin de reveil. J'ai mis en route entre 00h59 et 01h01. A peine les premiers kilomètres dans la montée du Bessay de faits qu'arrivent les premiers flocons. Rien de méchant, à peine si ça blanchit un peu les côtés. Le Morvan c'est plus ce que c'était, il y a

 guère qu'autour d'Auxerre ou il neigeait vraiment, après plus rien, un peu de flotte. Une fois sur la 104 franciliène je retrouve un peu d'animation, même à 4h du matin, y a du monde, mais ça roule, il y a bien quelques saleuses, sage décision, je me gare à Survilliers avec 4h15 de volant depuis Beaune, objectif atteind, Paris est derrière c'est parfait, ça peut bouchonner aujourd'hui je m'en cague.

Le compteur affiche 1h de coupure quand je repars, ça fait du bien. Une clem pour se reveiller et je me jette sur l'A1 l'autoroute ou tu vois l'état de la mentalité de ce métier en 2023. Heureusement, je sors à Roye, j'ai RDV avec une tasse de café et une douche brulante. La borne du parking aura pas fait long feu, elle est allongée au sol. Direction Amiens au milieu d'une nuée de travailleurs, il gèle, c'est humide, je m'attends au pire. Molo molo. Je livre une pépinière de l'autre côté d'Amiens à Lafresguimont-Saint-Martin, il y a environ une lettre par habitant tellement c'est paumé. L'accès à la pépinière est un peu limite surtout chargé lourd. Je reste là 30 minutes ça remet les compteurs à 0.

Le jour se lève, le coin est vraiment agricole, y a moyen de s'ennuyer le week-end par là. Il me reste mon Castelgalli à livrer, mais avant midi c'est chaud. Caudry c'est pas loin, mais suffisament pour perdre du temps autour de Cambrai et dans d'interminables traversées de bleds. Arrivé à 11h45 je me suis fait refouler, faut attendre 13h30. La bonne chose c'est que j'ai pu me mettre en place. Le cariste revient à 13h30, il y a des quais partout, des transpal electriques, mais je dois tirer les 23 IBC au transpal à main, pas grave, ça fait de l'exercice. Mon chargement de patates est prêt demain 8h, donc, pas la peine de s'affoler non plus. Quand je remonte au camion, j'ai 2h45 de coupure, magnifique, j'attends 15 de plus et je vais me garer tout au fond du Poligono, il y a une place dans une impasse, juste pour moi, du 4 étoiles. Il y a un grand soleil, mais ça ne dure pas, 15 minutes plus tard, il tombe du grésil, c'est le nooord.

Un peu de repos ne fait pas de mal, et dans un endroit aussi calme, encore mieux. Ce matin, je suis un peu perdu dans la mesure ou j'hésite pour aller à mon rechargement à Voyennes, un bled paumé pas loin de Ham. Par l'A26 ça fait quand même un sacré détour, alors je coupe à travers par une enfilade de petits bleds jusqu'à St Quentin, j'avais à peu près tout bon, sauf que j'ai loupé la sortie Ham, à cause d'un con de panneau interdit aux PL, depuis quand je regarde les panneaux, bien fait, et du coup, il faut faire faire un brave détour pour revenir sur mes pas. A 8h je suis sur la bascule, et c'est pas tout à fait prêt. 

Par chance, personne ne fait grève ici, ils sont pas nombreux à brasser des tonnes et des tonnes de patates. Les équipements sont au top, il doit y en avoir pour une fortune. Je fais un bon 44t sur la bascule et il est temps de se décider pour le retour, Reims ou Paris. D'ici, on peut se poser la question, quel choix difficile ! La bourse ou la vie, la voile ou la vapeur, chêne ou sapin ? Je me jette à l'eau, direction Noyon, Compiègne et je surveille map. On m'a toujours dit, les jours de grève faut pas aller sur Paris, on est un con, l'A86 passe nickel, pas un coup de frein, j'ai même poussé jusqu'à Auxerre en 4h, incroyable.

J'étais pas au bout de mes suprises en allant à la douche, à 14h la station, du moins le Mc Do sont pleins à craquer, ça fait la queue à la caisse. On est pas en vacances, un jour de semaine ? Ouinn le pouvoir d'achat !!! En fait, y en a un paquet de grevistes qui doivent faire le pont pour aller au ski, c'est la lutte ouvrière 2.0. Chacun fait ce qu'il veut en son âme et conscience évidement. Je recoupe une autre fois 45 avant Lyon, j'aurai dû attendre 30 minutes de plus, ça bouchonne encore un peu, je me suis garé à Chanas, avec 9h55, il manquait un peu pour aller dormir au dépôt, tant pis, et au moins ici le frigo genera personne.

Comme prévu il est 5h45 quand je décolle, il caille. C'est à peine si le camion a le temps de se réchauffer que j'arrive au gasoil à Jarcieu. C'était bien à marée basse et ça prend presque une demi heure. Un café et zoumaï, c'est parti, cap sur l'Ardèche. Vu l'heure j'ai pas envie de me taper les bouchons du matin entre Tournon et mon village, alors je prends le problème à l'envers en sortant à Valence sud, 0 bouchon. Hier il a neigé sur l'Ardèche et cette nuit ça a gelé, autant dire qu'entre ça et le poids des patates, j'ai pas battu des records mais mon camion et moi on est arrivé intacts. La fosse à l'usine à chips et une vraie patinoire, je refuse donc d'y aller, donc je vide aux expeditions, là ou c'est le plus plat, mais même à plat ça glisse à mort, j'ai pas insisté et sorti les chaines, ça a été tout de suite mieux, j'ai un droit à un coffet et deux paquets de chips parce que je suis bien brave de pas avoir ronchonné.

En 3/4h c'est vide, je garde les chaines jusqu'à la route, puis direction Valence, il negeouille mais sans plus. Finalement, moi qui pensais faire de la ramasse c'est raté, j'ai une navette Anneyron Belleville, c'est le rush aujourd'hui, il y en a 8 en tout. A midi je me taille avec mon complet 2T540, ça file. Bouchon sur l'A46, pareil au periph, go tunnel, c'est mal mais y a personne nickel, à 13h je suis chez Alainé avec 1h30 d'avance. J'ai largement le temps d'aller à la douche qui est presque propre. Finalement à 14h30 je suis vide, y a rien de mieux, je rentre à Jarcieu.

Vu que j'ai pas envie de me taper l'A46, à vide, je coupe par la super route de Cours et Buis, pas un con sur la route, ça file. Du coup, je reçois une ramasse à Beaurepaire, coup de bol, je fais même pas de detour, une palette pour le 83, encore mieux j'ai droit à un magnifique groupage cote d'Azur Italie, à deux quais de moi, Yaya blinde sa remorque pour UK, le pauvre !!! Je rentre avec quelques flocons innofensifs, bien moins que le milliard de bagnoles sur l'A7 on se croirait mi juillet. A 20h je me gare à la maison, y en a assez pour la semaine.

Depuis hier il y a un vent de dingue, et si on ajoute le fait que c'est lundi, y a rien de pire pour que je sois d'une humeur de chien. Seul avantage ça a fait sêcher la cour boueuse de mon voisin, j'ai les godasses au sec. Je range mes affaires en grelotant, à 4h05 je fais les premiers tours de roue, mentalement, je me suis dit : 17h05 maxi, fini. Aujourd'hui c'est jouable. Cap au sud comme souvent le lundi matin, ce qui est assez logique. Quelques croisettes by night pour egayer tout ça. Il faut quand même que je reste concentré arrivé à Orange et ne pas prendre direction Montpellier, ce matin, j'attaque à Six Fours. C'est déjà bien animé arrivé sur Aix, cette fois-ci c'est sûr, j'attaque l'heure de pointe. 

Sur Map ce week-end, j'avais repéré l'adresse du client, il y a de la place dans sa cour, mais je vois pas comment rentrer vu le stationnement anarchique. Effectivement, c'est pas possible et je m'en rends compte en live, arrivé à 7h30 à Six Fours. Le type est pas complètement con, il vient prendre sa palette directement dans la rue avec son Fen, ça le rend fou de pas pouvoir receptionner les camions chez lui. Même si ça a pas traîné pour vider, le temps que je retourne sur l'A50, c'est un vrai merdier direction Toulon, d'ici, j'ai guère le choix, j'ai plus qu'à perdre un petit quart d'heure jusqu'au tunnel de la ville. Si j'ai bonne mémoire, bien avant le tunnel, il y avait même un feu au bout de l'A50. Je ne me plains pas, dans l'autre sens, le bouchon remonte jusqu'à la Farlède, c'est juste de la folie, j'ai 4h20 arrivé au péage à Cuers, il est temps de couper 45 minutes.

Mon client suivant est à Bar Sur Loup, je me dis que ça va être chaud avant midi. Mais ça se tente quand même. C'est tout au vert sur Nice, autant en profiter. Le plus court serait bien sûr de passer par Grasse, mais c'est interdit de partout et les routes sont pas top, il doit bien y avoir un itinéraire mais j'ai jamais trouvé, alors, je ne me casse pas la nouille et je monte par Villeneuve Loubet et la 85. Comme il fait moche, tout est moche, mais ça roule bien. A tel point que j'arrive à 11h15 à l'usine de parfums, sauf qu'il y en a 2, et je suis pas à la bonne, l'autre est route de Gourdon. C'est pas loin, mais le temps de faire 1/2 tour dans cette vieille usine ça a pris sa vie, j'ai grillé toutes mes chances. Bon, je tente quand même, à 11h45 je donne mes papiers au bon endroit cette fois, un cariste arrive direct avec un transpal, le temps de vider, signer les papiers, le type se casse direct à la cantoche. 10 palettes en moins, 13 minutes. Whaow.

J'ai quand même de la moule, comme toujours. Retour sur mes pas, dans la vallée. Je vise Savona pour dormir ce soir, il y a des travaux sur l'A8, et côté Italien, n'en parlons pas, c'est juste des travaux non stop, il est bien difficile de grapiller des minutes. En plus, il pleut, y a du vent, du soleil, faudrait savoir. Finalement, je me rabats sur Borsana, vu l'heure je peux même faire la fine bouche niveau place, alors je me mets en vrac vers les pompes. 8h40 de volant, et je me cale une magnifique 11 ce soir, et ça, c'est génial.

William Shakespeare écrivait “To be, or not to be, that is the question”, c'est un peu ce qui me venait ce matin, sachant que j'ai jamais eu de réponse à savoir à quelle heure ouvre mon client à La Spezia. Sachant qu'il y a toujours des dizaines de zones de travaux en plus entre ici et La Spézia, je la joue secure et démarre à 4h15. On sait jamais, si ça ouvre à 7h. J'ai pas fait une moyenne de fou ce matin jusqu'à Recco, si bien que j'arrive à 6h30 à La Spezia, juste à l'entrée du port. Il y a un veilleur de nuit qui m'annonce enfin que ça ouvre à 8h, zobi. Le type me dit d'aller retourner sur l'autoroute pour attendre, oui oui, bien sûr. Je suis calé sur les places VL dans la rue en attendant.

4 palettes à vider, une fois les formalités d'accès réglées, ça a pas trainé. J'ai bien fait de venir tôt, ça bouchonne velu le matin ici, et ça m'a permis de faire tranquille un texto à ma maman dont c'est l'anniv aujourd'hui, elle fête ses 53 ans. Pour la suite j'ai 2 palettes à Massa, RDV 10h, on sait jamais, sur un malentendu. A 9h je débarque, il y a tellement de camion en attente que je peux même pas me garer sur le parking PL. Ici, ils sont de plus en plus cons, il faut remettre le masque, 2 fenêtres pour donner tes papiers mais masquées avec du film sans teint du coup tu vois personne, sans compter l'enregistrement, le qcm sécu qui marche jamais, t'attends pour tout. Je suis finalement rentré à 10h30, papiers signés à 11h45. Juste pour 2 palettes. Si j'étais fou, je poserai les palettes au hayon devant la barrière, mais c'est un gros client alors on fait poupougne.

Je file finir à Badia, juste à côté d'Arezzo, quand je passe Firenze, Maxime m'envoie mon rechargement à Lucca, va pas falloir mollir, je me suis quand même pris 20 minutes pour la douche à Valdarno, on est pas des chiens.

C'est décidement pas mon jour, il y a plein de camions en attente pour vider à Badia, plus une visite de gradés dans la cour, autant dire que ça avance pas. Le client à Lucca a dit 16h maxi, mais bon avant 17h c'est jouable. J'ai fait au mieux, doublé partout sur l'A1, mais le client est de l'autre côté de la ville avec ses fabuleux ramparts. A 17h ça bouchonne sa race, arrivé 17h10, domani la mattine ! C'est le jeu, parfois on gagne, parfois on perd !!!

Après une nuit calme mais frisquette, le cariste vient prendre de mes nouvelles. Du moins, il me ramène un joli transpal assez récent, il est 8h15, l'heure de prendre un café, offert par la maison. Il m'annonce au moins 2h de chargement, il y a beaucoup de références. Je suis plus à ça près, et je comprends mieux pourquoi ils ont pas voulu charger hier soir. Je veux pas critiquer, ils sont très gentils ici, mais il y  a une vraie équipe de bras cassés. En 2h au cul du camion, j'en ai vu se planquer dehors derrière des piles de palettes pour scroller et fumer, un qui a reculé dans la porte de l'usine et qui s'est décroché, miraculeusement tombée contre un Fenwick fort heureusement mal garé qui l'a retenu, et pour finir, un qui a marché sur son lacet et qui s'est étalé de tout son long au milieu de la cour. On se serait cru dans un film de Pierre Richard. 

A 10h30, j'ai enfin mon CMR et 32 palettes d'essuie tout, je me sauve, direction Sassenage. Hier j'ai galéré aux heures de pointe à Lucca, aujourd'hui c'est jour de marché, c'est pas mieux. Une fois sur l'A11, c'est peinard, des travaux, toujours, mais pas de bouchon, si bien qu'en 1h j'arrive à Brugnato. Pas de bol, la station est carrément fermée, gros travaux, 25 et 26 janvier, pas de bol. Je fais quand même 15 minutes de coupure, à y être... J'ai hésité à aller à la trattoria à côté, mais c'est pas bon pour ce que j'ai, pourtant c'est bien ici... J'ai donc profité que c'était plus calme, et j'ai super bien roulé pratiquement jusqu'à Genova ce qui relève du miracle. Comme toujours, j'hésite, A7 ou A26, va pour le old school, A7, de toutes façons c'est en gros chantier l'A26, tout limité à 70, c'est pas mieux, je boucle mes 30 minutes juste avant Tortona.

Arrivé à Torino, c'est à peine le début du rush du soir, ça fremit mais pas de bouchon non plus, je me jette à la douche à Susa, y a pas foule. Depuis que c'est passé à 3Í”€90, c'est limité à 8 minutes de flotte. C'est bien, mais faut speeder. La montée au tunnel est bien pénible, ça monte sur une file avec des et sorti du tube, il y  a les douaniers en planque, j'ai pas battu de record jusqu'à St Michel, pas grave, y a rien qui urge aujourd'hui. Arrivé à 20h sur Grenoble, ça roule tranquille, le plus compliqué sera finalement de trouver une place potable pas loin du client à Sessenage. J'ai juste trouvé un petit emplacement, pas terrible, mais sans trop de bruit ni voisin, c'est déjà ça. 20h15 basta cosi.

1300m me séparent du parking au client, je me suis annoncé pour 7h30, je décolle à 7h30, ça leur laisse 3 minutes pour se preparer mentalement, et même un peu plus si on compte le temps de ma marche arrière abracadabrantesque en ce moitié nuit jour jeudi matin. Je donne le cmr, vire la sangle et vu le faible niveau de locacité du cariste, je me jette en kawa et retourne tranquillos dans ma cabine surchauffée. Il faudra presque 1h le temps de vider et contrôler, c'est bien mais pas assez pour que les bouchons disparaissent, en effet, je sais pas ce qui s'est passé dans la tête des ingenieurs, mais on peut facilement aller dans la ZI de Sassenage, mais pour repartir, c'est un trou à rat.

Pas grave, je suis du coin et la N532 s'offre à moi, un magnifique voyage d'épicerie m'attend à Bren. C'est très bien, ça me fait me tirer de Grenoble surtout. Il fait une sorte de pluivasse archi fine ce matin, et c'est bien grassou pour passer les 250 ronds points de la magnifique rocade de Romans/Isère. Il y a 2 camions avant moi, mais ça va vite quand même, sachant que c'est pas le même quai, et que c'est prêt. A 11h30, je me sauve, j'ai RDV au premier à 7h demain à Chalettes, Montargis quoi. C'est bien, ça bouclera la semaine. Je fais une grosse étape à Andrezieux, c'est l'heure de becter, mettre du gasoil, prendre une douche, et mine de rien, ça prend un temps infini tout ça, mais en mettant moins de 30 minutes à chaque étape, ça permet de pas remettre les compteurs à 0 pour la suite.

Comme, il y a pas le feu, je roule en mode éco++, un peu comme un papy avec sa c3, sauf que c'est un Volvo et que je suis pas papy encore, mais je m'entraine. Il fait un froid de gueux, la neige est pas loin, c'est l'hiver en fait. Je monte tranquillou par la N7 et même en trainant, j'arrive quand même à rattraper des trainards, il y  a donc des plus mous que moi aujourd'hui, c'est diablerie. Passé Saint Pierre le Moutier, j'ai remis les compteurs à 0, dernière étape de la journée. Il pleut blanc après Nevers, mais rien de méchant, et ça se transforme vite en pluie. A 20h30, je me gare à deux pas du pro à pro, et ça boucle une journée bien peinarde de pré retraité !

A tout hasard, sachant que j'ai RDV à 7h je vais voir à la reception si des fois, ils avaient un creneau entre 2 ce matin. Ici ça attaque à 4h, sur un malentendu, on sait jamais. Coup de bol, y a un trou, je fonce au camion, j'ai 8h58 de coupure, j'attends 2 minutes et go, il est 5h35. C'est ma matinée coup de bol, une fois à quai, je vais à la salle de pause prendre un café et aujourd'hui, c'est gratuit, 60 d'économisés, je pourrais me payer un tiers de litre de gasoil à la santé de Pro à Pro. En 3/4h c'est réglé, il est encore suffisement tôt pour sortir de Montargis sans être trop embété.

Direction Le Perray dans le 78, et oui, faut bien que quelqu'un s'y colle et c'est ma pomme. Enfin, c'est pas dramatique non plus, c'est le sud lointain de Paris Capitale des françaises. Le jour se lève bien péniblement ce matin, et pourtant, on est vendredi. Par chance ça roule plus que bien, Rambouillet finger in the nose, à 9h je suis chez mon client à Le Perray, 10 palettes de boisson, ici, transpal electrique, c'est des gens modernes, en 10 minutes c'est réglé.

Depuis hier, je sais que j'ai la chance de prendre un complet Chilly en épicerie pour Bren. Avant de partir, je checke map, tout est vert ou presque. Je me suis bien pris 2 ou 3 feux avant Trappes, mais pas de farce à Trappes, ça roule nickel aussi, pareil sur l'A86, même au tunnel d'Anthony, à la régule ou presque, c'est trop beau pour être vrai. A quai direct à Chilly et oui, mais c'est la que le drame est arrivé. D'un complet, c'est passé à 14 pauvres palettes, même pas la moitié. Du coup, je charge, et j'attends qu'à Jarcieu on allume les fax et les telex. Une ramasse finit par tomber 1h plus tard et encore une autre dans la foulée, juste à côté à Chilly sur la route de Longjumeau. Arrivé la bas à 11h55 tout le monde se barrait bouffer. Du coup, j'ai attendu 13h pour 2 pauvres caisses pour St Quentin Fallavier, le temps de tomber sur la bonne personne, de finir de filmer et sangler ça a pris 30 minutes.

La suite, c'est à Meung/Loire, avant c'était la cambrousse, maintenant, c'est truffé de bases logistiques moches. Moins pitoresque que les chateaux de la Loire. Là, j'ai 6 palettes pour le 38 à prendre, il est 15h30, à 16h ils sont en week end, autant dire que ça a pas pinaillé. Il reste encore 4m, mais rien de mieux, rentrage à la maison. J'en pouvais plus et me languissais ma douche, je fais ça à la speed à Bourges au centre routman, je finis les heures au calme vers chez Wavin à Varennes, 20h15 du soir j'ai ma dose.

4h43, keskispass ! Je dormais bien profondément quand le reveil sonne, bon, c'est samedi faut s'activer le nouille. Je range un peu mon bazar, c'est tellement le merdier la dedans... A 5h15 j'enquille la N7 tranquillou tout seul jusqu'à Roanne, il y a une femme à contresens, visiblement pas en forme, super dangereux, je croise la DDE qui arrive à fond de cale. La neige annoncée n'est pas là, tant mieux, mais il y a les saleuses, c'est parfait !!! St Etienne, Givors, tout au taquet, c'est beau ! 3h plus tard j'arrive chez Duarig, Franck est au garde à vous.

Bêtement, je pensais livrer lundi matin à Bren, mais en fait non, je vide tout et je décroche ma remorque qui va à l'entretien et aux mines semaine prochaine. A la place j'ai une superbe Frappa déjà chargée pour partir lundi sur Barcelone. Magnifique ! Yvan, Stéphane font du bureau, Hervé de la mécanique, ça bosse ici !!! Vu qu'il gèle pas, je tente le lavage ce matin, c'est pas du luxe. A 11h je me jette le camion dans la cour chez moi, ma femme m'attend avec la Clio Turbo Diesel pour vite aller aux courses, le week-end s'annonce court et chargé. La BISE !

Le week-end a passé si vite que je me demande même s'il a commencé. A 3h toutes les affaires sont bien rangées et je peux décoller dans la nuit noire et obscure. La mécanique chauffe doucement, il fait juste bon dans la cabine quand j'arrive sur l'A7 environ 14 minutes plus tard. Ce matin, ça roule tranquille dans les 2 sens, comme souvent je croise José Canadas vers Montpellier qui attaque aussi la semaine. Le vent est vraiment pénible ce matin, je pense qu'on va en bouffer toute la semaine. Passé Narbonne je prends un bon vieux coup de barre des familles, y a rien qui presse, et c'est ça le pire, je fais mes 45 juste avant La Palme.

Le jour se lève doucement quand je repars, et bien que je sois passé là 1 million de fois, je suis toujours émerveillé par ce spectacle au dessus de l'étang. De l'autre côté de la frontière, il y a moins de vent, mais ça gèle fort, c'est qu'il va faire beau. Un café rapidos à l'Emporda, vu l'heure, plus de bouchon à Barbera et je finis par enfin arriver à Vaarisses un peu avant 11h, il y a un Translink avant moi. Je vais en mode sourire ultra brite au bureau, il y a 6 palettes à sortir avant les leurs. Chez Duarig samedi, la remorque était déjà chargée avec un gros lot super leger devant, et là, j'ai 10t, donc ils ont coupé le lot pour repartir un peu le poids. Ici, ils sont pas trop débiles et ont compris. OUF

Il est midi quand je me sauve avec ce lot d'accesssoires plastique pour le ménage, c'est prévu à livrer demain à Sant Frutos, je tente le coup, sinon je serai quitte pour aller le poser chez Vilardell étant donné que je dois impérativement être vide aujourd'hui. Je me radine à 12h30, le gars du quai tire une gueule d'enfer en voyant les papiers. En fait j'ai tout faux :

1 - C'est à livrer demain

2 - Les horaires c'est 8h/12h.

Mais voilà, le gars est moins con que le moyenne, et moi qui m'attendais à devoir aller chez Vilardell, c'est raté et tant mieux, le gars me vide en 10 minutes, incroyable, je suis resté sur le cul, vive la Catalogne indépendante.

Demain, je dois recharger sur Murcia, une éternité que je suis pas allé par là bas, ça va me changer du Castelgalli. D'ici, y a un bout et je suis prévu demain entre 8 et 9, il faut donc s'affoler un peu la nouille. Je redescends par Igualada, Villafranca, tout est en travaux de doublement de la nationale, ils s'arrêteront jamais ici de faire des routes. Je pensais couper à Altafulla, mais même avec le chantier, ça a bien passé, du coup, tant mis pour la cuisine à la braise, je tire les heures jusqu'à Cambrils, le resto est moins bien, mais c'est gardé aussi, et j'aurai ma douche même à 2h du matin, et ça, ça vaut cher en 2023. 15h, fin de la journée, il fait 15° et première 11 inzepoket comme on dit par ici.

Il est déjà 1h30 quand je traverse le parking avec mon magnifique sac Auchan, la vie, la vraie. Le bar est ouvert, des petits jeunes qui s'envoient des Estrella et des légumiers qui se ruinent à la machine à sous. Je me suis contenté d'un café Donut. En fait, ce qui m'interesse, c'est la douche. Et ça tombe bien, y en a une nickel rien que pour moi. A 2h15, je sens moins mauvais et je me taille. Dans le sens de la descente, j'ai l'autoroute pour moi tout seul quasiment jusqu'à Valencia, ou ça bouge un peu, mais pas de quoi ralentir la moyenne. Quand j'arrive à Caudete, j'ai déjà 4h de volant, il y a un poligono à l'entrée de la ville ou j'ai déjà dormi, je sais que c'est calme, je m'y jette pour 45 minutes.

L'autovia s'arrête ici pour le moment, on la récupère après les mauvais virage à Yecla. Ce n'est qu'au moment ou on rejoint l'autovia de Madrid que le trafic se ressent jusqu'à Murcia, c'est l'heure de pointe et soleil pleine poire. Ils ont beau être habitués au soleil dans le quartier, quand tu l'as dans les yeux, tu peux rien faire, et ça freine fort à chaque fois. A 8h30 je suis chez le client, j'étais prévu entre 8 et 9. On ne m'a pas menti. Par contre, le seul souci pour le moment c'est qu'une de mes palettes n'est pas arrivée. Je peux pas partir sans vu qu'en tout j'ai 5 palettes à récuperer, une en congelé, une en frais et le reste normal avec plein de detail.

Un peu avant 11h je suis chargé et garé sur le parking dehors mais le client estime qu'il manque des trucs, Avec Noel on s'est arraché les cheveux à force de se transmettre des copies de bl d'un côté et de l'autre. Finalement, j'ai feu vert pour remonter sur Barcelone, alors que ça fait 1h40 que je glande, j'attends 1h20 de plus, ça fera 3h.

Objectif pour moi, passer Valencia ce soir pour me garer sur le parking d'un Poligono à La Vall d'Uixó. Pour bien faire, il faudrait 3h, et c'est jouable, surtout avec 1t500 dans la remorque. Je me demande bien depuis combien de temps ils est pas tombé une seule goutte de flotte dans le coin, c'est archi sec, et pourtant on est au coeur de l'hiver. Je fais la même route qu'à aller, ça roule guère plus qu'à 5h du matin. Il n'y a guère qu'autour de Valencia qui ça roule un peu, mais sans bouchon. A 17h je me gare à La Vall d'Uixó, Maxime m'a envoyé de ramasses autour de Barcelone pour demain, parfait !