Mon chargement était prévu à Monteux entre 8h et midi, et hier soir, mon chef m'a dit que ce serait que dans l'après-midi. Comme j'ai fait DUARIG 2e langue, j'ai mis le reveil quand même à 7h, et ça a pas loupé, il fallait que je me magne d'aller charger. Vite à la douche et je me taille.

Ce matin, c'est déjà la reprise pour certains courageux, ça leur fera pas une grosse semaine. L'A7 quant à elle n'est pas vide mais ça roule encore pas trop mal sous un ciel bien humide mais le froid est passé. J'arrive sans trop de soucis à Monteux, à la reception on me confirme que c'est bon, ouf je peux me mettre à quai. Le cariste est strès gentil, et m'empille bien conscieusement les palettes d'épices Ducros, il se décarcasse comme il faut. Mais c'est super long. Tout fier, il m'annonce qu'il reste plus que 4 palettes, le tout sur 8m de plancher. Houlah, y a un bug. En fait il fallait ne gerber que 6 palettes, le chargement est prévu complet. Y a plus qu'à tout défaire ou presque, sans rien casser bien sûr.

Finalement ça a pris presque 2h, mais ça va, je ne suis pas trop en retard. Du temps, l'A7 a pris des couleurs, il y a même du rouge sur Orange, mais ça va, c'est supportable. J'ai mis juste un peu plus de 2h pour arriver au dépôt, rien à dire. Je fais quand même un complément de gasoil, un complément de café surtout aussi, et je me sauve après avoir religieusement écouté les dernières instructions de Jean Nono. Cap sur St Etienne, les yeux rivés de partout tellement il y a du monde maintenant. Pour rien arranger, il y a un bon vieux carton à Lorette qui aiguise la curiosité malsaine du vacancier, on y laisse 10 minutes. Une grosse pluie la dessus, et c'est la panique complète.

Après St Etienne, ça va nettement mieux niveau trafic, je peux même remettre les compteurs à 0 après Veauchette, car j'ai la dalle. Comme j'ai un peu le temps, je monte par Roanne, pas beaucoup de camions encore, mais trop de bagnoles, et avec la flotte et la nuit qui est tombée, il y a de quoi se faire peur. Mine de rien, j'échoue quand même à Bourges avec 9h30 de volant, ça ira bien pour un jeundi. 21h, c'est finit, je me couche avec les poules, comme un pépé.

Allez,on se motive, 6h15 je décolle de Bourges. il fait moche et nuit bien sûr. Deux minutes plus tard je suis sur l'autoroute, je peux retourner à la sièste. Aujourd'hui, pas d'affolement j'ai le temps et c'est bien ce qui est pire. Donc, je cale le bazar à 82kmh, comme un Girteka, et ma seule occopation consiste à faire baissser la conso, et atteindre le 100% dans le copilot. J'y suis jamais arrivé, au mieux, 97%. A cette vitesse le temps parait bien long sur l'A85, d'autant que ce matin le jour n'est pas décidé à se lever, la température non plus, mais pour le moment ça gèle pas dans le quartier. Je fais le crochet par le centre routier à Tours Nord.

On ne peut pas dire que ça se bouscule ce matin au comptoir pour le petit dej. Il reste un pain au raisin, et même plus, mais faut pas que j'abuse. Une bonne douche, les compteurs sont remis à 0, il fait presque jour. Le ciel finit par se déboucher après Tours, et la température devient négative, c'est marqué verglas, mais pas vu de saleuses, sans doute qu'elles sont toutes en place autour de Chamonix, mais pas ici. Toujours aussi peu de camions, c'est vraiment tranquille à rouler ce matin d'autant que c'est pas souvent que je viens dans la quartier, j'ai le temps d'admirer le paysage, partout des biches dans les champs, c'est beau du moment qu'elles n'ont pas l'idée de traverser l'autoroute.

Coup de bol à Caen, pas de bouchon, il était dans l'autre sens. Après direction Cherbourg, c'est vraiment tranquille. Il me faut surtout trouver un supermarché faire quelques provisions, le frigo crie famine. J'avais repéré un Leclerc à Valognes avec un grand parking poids lourds, impeccable. Depuis Tours j'arrive là avec 4h15 de volant c'est parfait. Il fallait m'enregistrer avant 17h à la STENA Line, je me suis pointé à 15h30, j'étais large. Il y a déjà pas mal de camions en attente, des espagnols, des irlandais, mais j'étais le seul frenchie, il y a surtout des remorques non accompagnées. A 17h30 on embarque, il y a du temps, le bateau démarre à 19h30, et demain arrivée prévue à midi, la coupure sera bonne !

Comme un idiot, je me suis levé bien trop tôt, j'avais zappé le décalage horaire, mais surtout, j'avais plus sommeil et envie d'un café. Sauf que tout est fermé la nuit et que l'automate est en panne. Je vais voir un peu dehors, on voit rien. J'avais activé la géoloc du bateau sur l'ordi, et effectivement on est au milieu de rien. Comme tout petit vieux qui se respecte je suis dans les 1er au breakfast, mais je me suis quand même fait damer le pion par des Polonais qui sont chez eux ici, ils ont eu une montagne de bouffe, et moi, le minimum, OH ! C'est pas un peu raciste ça !!!!??? C'est pas grave, je soigne ma ligne, les polonais vont chier tout le week-end avec ça, bien fait.

A midi, on débarque, et c'est pas grand comme port, voitures, camions, tout le monde passe le même contrôle. Les douaniers sont experts en ouverture de coffres à palettes, ils connaissent toutes les marques, c'est marrant à voir, bon, je me suis arrêté après, ils avaient mal refermé. La neige est annoncée dans le coin, mais pour le moment, il pleut. J'essaie juste de pas me paumer, j'ai aucun repère, j'ai le sentiment d'avoir été parachuté en terre inconnue. Fait exprès, ça roule pas mal, mais ça pinaille pas. 

Sur mon parcours, j'ai juste un tout petit bout d'autoroute, et après c'est plein nord par la N80. Etrange route, qui peut parfois être ultra large et roulante, puis étroite de sinueuse. Partout des tracteurs, de la boue j'ai rarement eu un camion aussi cradingue mais c'est la norme ici j'ai l'impression. Il y a pas mal de bleds à traverser, j'ai du mal à vraiment faire la difference entre ici et la GB, c'est peut être plus cool, plus nonchalant. J'ai pas beaucoup de kilomètres à faire, mais ça avance pas vraiment, 2h15 pour arriver au service à Portaloise. Il y a de place au large, impeccable, je suis allé vite voir s'il y a bien une douche, deux pécable ! Bon week-end, je suis prévu que mardi à vider à 60km d'ici, je pense que je tenterai le coup lundi quand même, à voir ce que va m'en dire le chef au reveil lundi !

J'ai bien glandé le plus possible, mais à 8h j'étais debout. La neige s'est arrêtée de tomber, mais c'est bien blanc dehors, et surtout il n'y a pas foule dans la station service. Comme c'est dimanche, je vais me payer un breakfast, je sais pas quel est le salaire moyen ici, mais j'étais à deux doigts de faire chauffer la carte boom boom. 9 balles pour une pauvre tranche de bacon, un oeuf une saucisse et 4 potatoes, et un café quand même. La douche non plus c'est pas du grand luxe, ça coute 3 balles et c'est sur le côté exterieur de la station, j'ai cru attraper une pneumonie. J'ai pas trainé.

Depuis hier, le parking ne s'est pas rempli, ça roule tout le temps ici, les gars stoppent juste pour la petite coupure. La neige revient quant à elle en force, accompagnée d'un petit vent qui calme les ardeurs de tous ceux qui sont d'en dessous du 45e parrallèle. Ceux d'ici sont pas aussi idiots que chez nous, ils sont restés sagement à la maison. Du coup, on voit les services du denégement s'agiter dans tous les sens. J'ai bien été faire quelques photos, mais vraiment j'avais de la neige presque aux chevilles et pas équipé pour. Comme bien souvent, le dimanche passe trop vite, un suppo au lit, demain, y a travail, enfin un peu.

Après les grosses chutes de neige d'hier, le ciel s'est dégagé laissant la place au étoiles dans le ciel et donc le verglas. Quand arrive le message du matin, j'ai un feu vert pour tenter de vider, sachant qu'à la base j'ai RDV demain.. Ma foi. Je prends quand même mon courage à deux mains prendre un café, le parking est une vraie patinoire, je sens bien le poids des années, j'ai pas envie de faire des glissades, vaut encore mieux marcher dans la neige, même si elle est froide. ça se bouscule pas au café, à 7h locale je mets en route.

Une fois sur l'autoroute, je faisais pas le malin, mais par chance le trafic est plutôt calme. Il y a même un péage un peu plus loin, pas de carte DKV ici. Je quitte une autoroute bien au noir, pour la nationale 62, et là, c'est plus la même limonade, il y a juste les traces de passage de roues, on va pas faire de records aujourd'hui. Le peu que je croise est plutôt prudent, ça croise gentiement. Seul gros bled à traverser, Templemore, avec toutes les lumières de Noêl on se croirait presque au cercle polaire, je doute que les enfants retournent à l'école aujourd'hui. Fait exprès j'arrive pour 8h pile chez STL à Borrisoleigh. C'est un gros transporteur spécialisé logistique, mais pas dans la deneigement.

C'est la panique complète ce matin, je donne mes papiers, et la fille du bureau m'envoie carrement ballader, pas avant vendredi. Bon la balle est dans le camp des chefs, je peux plus faire grand chose. Ici, il y a même pas un chiotte pour les chauffeurs et encore moins du café. J'attends un peu quand même, au loin je voyais un chauffeur STL en train de vouloir atteler un container, quand je suis partit au bout de 2h il y était toujours pas arrivé, quelle patience, quelle obstination. 

Mes chefs me confirment que demain 14h ça sera OK. Au plus près, il y a une station à 25km d'ici, hors de question que je reste là planté comme un clebard. Le soleil fait une percée pile quand je pars laissant la place à un décor de carte postale. Je regarde quand même bien la route parce que c'est pas tip top quand même. Mais je finis par arriver à Moneygall, ou il y a un station Plaza, avec dedans un musée dédié aux presidents américains et en particilier à Obama qui aurait des origines de Moneygall. Midi la journée est pliée, 1ere 11 de la semaine archi facile. Le parking est tranquille, la douche chaude et nickel au prix de 4€ quand même. 

Je dormais à peu près tranquillement, c'est à dire en me reveillant une fois par heure pour regarder dehors, et dans mes retros, je vois un camion en veilleuses garé derrière moi, je me rendors, puis je me reveille d'un bond. Je vois la porte de ma remorque ouverte. Hier en arrivant chez le client, persuadé de vider, j'avais enlevé le cadenas des portes. Et je me suis souvenu ne pas l'avoir remis. Je me lève direct, et OUF, c'était juste un cauchemard, calmos Phil26, t'es pas sur l'A9 ici, ça craint que dalle. J'ai l'air con quand même. Je me rendors un peu, mais pas longtemps.

A côté de moi, il y a un très beau Scania typiquement Irish, belle peinture et tout, mais j'entends bien le bruit des batteries à plat. Crr crr titititit. Bon, le type est en panique, je sors mes câbles au moins il se casse, c'est bon pour mon espace vital. 5 mois les batteries du V8, sauvé par un Volvo et même pas un FH16. Du coup, ptit dej, douche tout ça, et j'attends un peu le dégel. A 11h, j'en ai marre, je serais beaucoup en avance, mais je prendrai mon temps. C'est de toutes façons encore bien gelé, beaucoup de zones non déneigées, ou mal, mais heureusement peu de trafic. J'avais l'air malin avec mes pneus retaillés, j'aurai mes pneus d'hiver au printemps. Le soleil fait une magnifique percée, et je l'ai pleine poire, ça brille, je vois que dalle. Autour, le paysage est féérique.

Quand je débarque chez le client, je savais pas trop à quoi m'attendre, mais finalement, c'est bon, ça va vider sauf que ce sera à 14h30. A moins qu'ils aient une place avant, mais c'est peu probable, alors j'attends. Du coup j'ai eu le temps de trouver les chiottes, et effectivement c'est plus que pas terrible. L'heure tourne, ils m'ont pris avec 15 minutes de retard, le souci, c'est que je dois m'enregister au plus tard à 19h à Rosselare. Le cariste était pas trop con, il a mis les bouchées doubles, en 20 minutes c'était réglé. 

Reste à retourner sur Rosselare, il y a pas vraiment de route directe, je passe par le plus court d'après le GPS et Google. Sauf qu'avec le soleil qui est revenu, pas mal de pelots se sont dit qu'ils devraient aller aux commissions, moyenne d'âge 190 ans. On avance pas. Thurles, puis un bout de M9, Waterford. La nuit tombe vite, mais la moyenne ne monte pas, bien au contraire. Il y a très peu de 4 voies, faut juste prendre son mal en patience, sur les 30 derniers kilomètres, c'était un NOLAN qui avançait pas du tout, je l'aurai bouffé. Au final je me pointe à 18h40 à la STENA, il en fallait pas plus. Je me voyais pas attendre 48h de mieux. C'est la panique sur le quai, énormement de camions pour Fishgard, moins pour Cherbourg. A 19h, ça bouge, j'embarque en marche arrière comme les vrais, et je quitte presque à regrets l'Irlande. J'y retrournerai bien, mais avec un temps un peu meilleur, parce que là, j'ai pas vu grand chose, et c'est le dénominateur commun de tous les derniers tours exotiques que j'ai fait ces derniers temps ! Bonne nuit les terriens.

Nuit calme, ou du moins j'ai dormi comme un bébé sans le stress des batteries, de je veias vider ou pas, bref, le top ! Tout ce que j'ai à faire c'est de patiemment attendre l'heure du petit dej, j'ai les crocs, j'ai pas été bouffer hier soir. Sur ce bateau tu fais un repas tous les 4h, ça fait beaucoup. Je me reserve pour le breakfast au beau milieu de nulle part. Aujourd'hui ça secoue un peu, mais c'est supportable. Comme prévu, on arrive à 16h à Cherbourg, mais par un misterieux problème, ça tarde pour sortir. 

Il est quasi 17h quand je fais mes premiers tours de roues, finalement j'étais pas le seul routier français, y avait un Dehosse aussi, mais immatriculé en Irelande, je l'ai vu en sortant. Cherbourg, c'est pas Lyon, ça passe nickel à contourner, on arrive rapidos sur la 13. J'attaque à charger dans une méga usine de croquettes à chien pour Donzère à Vire. Et oui, y a pas que des produits laitiers à Vire. J'arrive en plein dans le début de la pause, et il y a encore 2 camions à charger avant moi. Avec tout ce que j'ai attendu depuis samedi, je suis pas à ça prêt, je suis devenu un expert en attente. J'avais RDV à 19h30, j'étais donc en avance, pas de sushis.

Avec 11 palettes, soit 5 de moins que prévu, je me sauve, il est 20h15. Il pleut tellement que je me croirais sous l'eau, partout les rivières, les rigoles degueulent de flotte, pourtant ils sont habitués à la flotte par ici. Cap plein EST direction Argentant, tout le monde est rentré à sa maison, ça roule nickel. J'hésitais à passer par Dreux, et puis j'ai tenté Nogent le Rotrou, c'est bien le genre d'endroit ou je mets jamais une roue, et comme on dit, tous les chemins mènent à Chartres. Du vent, de la pluie tout le long, mais pas de froid. Je me suis juste bien fait troncher, je voulais aller sur Toury, et dans un rond point je vois interdit PL, donc, je suis les panneaux et je me rends compte qu'il font retourner à Artenay ces batards. 10km de détour, on envoie la facture du gasoil au préfet du 28 ? Quel département de merde, avec celui de l'Allier, ils peuvent se toucher la main. Je finis comme un con au bord de la 154, ça servait à rien que je coupe 30 pour faire 10km. Il est mine de rien déjà 0h30.

Je savais hier soir en me garant que je ferai pas la nuit de l'année garé ici. Au delà du fait du bruit du trafic, il y a toujours des véhicules chelous qui s'arrêtent on sait pas pourquoi. La région regorge de logistique, et il y nulle part de potable pour se garer. C'est pas comme s'il y avait pas de terrain pour ça dans le quartier. Au lever du jour, il fait toujours aussi laid avec un vent de fou, la depression me guette. A 9h31 le compteur affiche 9h01 de coupure je peux me tirer, j'ai plus l'habitude de faire des coupures de moins de 20h, quel rythme ! 

Un petit quart d'heure plus tard, je suis à Toury à la cartonnerie, j'ai bien fait de pas venir m'enterrer par là hier soir, il y a bien le parking pourri vers l'AS24 mais ça doit être blindé la nuit, il parait que c'est payant aussi. Ma commande est prête, j'ai un quai direct, mais c'est pas rapide à charger. L'ambiance est pas à la rigolade, ici, c'est sérieux, heureusement il y a une bonne machine à café. 45 minutes pour 10 palettes au sol, il me reste 4m80. J'envoie le métrage à la kommandantur : "MOMENT", je vais donc squatter le parking cradingue de Toury. Persuadé de completer autour d'Orléans ou par là.

Finalement au bout d'une heure trente, rien de mieux. J'attaque à descendre tranquillou, pas lourd donc et pas pressé je me cale à 82, peinard. Je m'arrête à la ESSO du Centre de la FRance, et ici, mine de rien se trouve sans doute la plus nickel des douches de l'hexagone. Un vrai bonheur.

Refait, je continue sur ma lancée, la reprise est pas encore là, il y a vraiment pas beaucoup de camions sur la route. Je garde l'autpista jusqu'à Thiers et après, tout par la natio, tranquillou. Il neigeouille un peu, mais rien de méchant, il y a très peu de trafic par là, le pied. Vu l'heure la 82 roule bien aussi, et j'ai continué sur ma lancée par la République. Là, par contre j'ai fait un peu moins le malin, c'était encore praticable, mais il en fallait pas beaucoup plus. Une fois à Bourg Argental c'est quand même mieux. Reste plus que le laborieux contournement d'Annonay, le GPS veut absolument faire passer par le centre, il doit y avoir de mauvaises surprises parfois.... A 22h et des bananes je me gare sur le site industriel en ruine mais au calme d'Ardoix, buenas noches en el pais.

Au jour, la vue de la friche d'Ardoix fait presque plus peur que de nuit, d'autant qu'il fait vraiment moche, on se croirait un lundi. Reste quand même 2 batiments en service dont celui ou je vide ainsi qu'un Espagnol arrivé avant moi. Le chauffeur typiquement sud americain est soit débutant soit mauvais, il a voulu aucune aide, 15 minutes pour se mettre en place droit. On a tous failli perdre notre calme. Il est presque 9h quand je décolle pleut et neige en même temps. Comme du coup j'ai 8m de dispo, il y a un partiel avec des palox de pommes à Bessey, je longe donc le Pilat.

Au milieu du trajet, il y a La Remise, et j'ai envie d'un café. Domi passait par là, il a eu le même idée, pas con le vieux ! J'ai bien fait de trainer, tous les palox n'étaient encore pas sortis du frigo. Aussitôt chargé, je file vider à Roussillon. La route de Lupé est de nouveau praticable et c'est tant mieux. Je vide juste avant la pause de midi à Roussillon, la classe quand même et sans courrir finalement.

Du coup je redescens à St Clair du Rhône, j'ai deux lots ADR à prendre. Erwann arrive pile à la reprise, il fait de la ramasse le jeune planqué. Retour à Jarcieu ou ça bosse dur sur le quai. Je prends une tournée classique pour dimanche soir, à savoir du Barcelone, ou il devrait un peu moins faire froid qu'ici. Tournée facile de débutant ou de pré retraité, c'est selon. La pluie qui s'était arrêté une heure reprend quand je pars, je laverai en 2026. ça roule fort comme aux heures de pointe, même Yaya le parigot a pigé que c'était pire qu'autour du chien qui fume à Aubervilliers ce soir dans la vallée du Rhône. 18h30, terminus à la maison, ça va faire du bien, faut ranger toutes les décos de Noel, c'est fini !!!

Avant de partir, j'ai changé ma casquette de touriste pour reprendre la routine habituelle. L'humain en général aime la routine, je suis humain. Il y a un vent de ouf ce soir, c'est limite la tempête dans la vallée du Rhône, vaut mieux être sur la route que sur le fleuve. Je me cale donc à 84, ça fait des économies d'énergie. Parti à 19h30 ce soir, j'ai retrouvé un peu de calme passé Orange. Mais là, c'est avec du vent de côté, faut bien conduire avec les mains à 10h10. Tout ça m'a amené au pire endroit niveau ventilation de l'A9, au chateau de Salses, j'avais la dalle.

45 minutes de coupure et j'ai l'autoroute pour moi tout seul ou presque. Le vent finit par se calmer après Figueras, c'est l'hiver aussi ici, et il meule quand même. Un café au vol à Girona, j'arrive juste avant 3h à XPO, j'étais prévu entre 2 et 3h, 2h58 c'est encore bon. De toutes façons, ils s'en tapent complètement ici, je suis même pas resté 10 minutes, même la gardien a pas compris pourquoi j'étais venu. 3 palettes, c'est vite vidé. Je coupe à travers champs pour poser du Valencia chez vilardell, c'est exotique pour moi en 2025, du régional pour eux. 

Comme j'étais à quai, j'en ai profité pour remmettre mes palettes les plus lourdes au cul, ça m'évitera de me pêter le dos au reveil. J'ai plus qu'à redescendre tranquille à Martorelles qui reveille, il est 5h on se croirait lundi ! J'attends 6h du matin, et je me prends une porte, il veut rien comprendre, faut attendre 8h. T'as raison.

A 14h, la coupure est bonne, je rentre vider. Le mec qui receptionne ici, est gentil, mais pas fut fut. Comme souvent, il comprend pas que je vide pas à 6h. Ce matin, ils sont en rupture de stock pour les machines. Je parle pas assez bien l'espagnol pour lui dire, "t'es con ou quoi ?" tu vois le camion, t'as besoin de la came, moi j'ai besoin de ma barrer tôt ! Mais non, y a un reglement. Au lieu d'aller voir le gardien, non, il a pas osé. Pourtant c'est un gaillard qui doit avoir mon âge, c'est sûr, ça femme lui fait mettre les patins en arrivant à la maison. 

Avant de partir, j'ai bien regardé map, j'ai failli m'enterrer par la ronda littoral ou il y a un carton, j'ai fait le grand tour, ça roulait à peu près. Je suis arrivé juste après 15h au marché. Vite à quai, je fonce m'avaler un café et un casse dalle, c'est que du bonheur. On est 3 à charger aujourd'hui, dont un Axel Dubois, complet Corbas, il y a des privilégiés. Pour Ludo la star des médias bretons, c'est du St Etienne Corbas, pour moi du grand classique. Je finis à Pusignan. Je décolle en dernier un peu avant 17h. Par je sais quel miracle, il y a aucun bouchon sur ma route, je vais bruler un cièrge, 51 minutes pour arriver à La Roca, y a rien qui va mal comme dirait un ami Vosgiste. Je rejoins les 2 merdeux en Scania à Fabrègues, à eux deux, ils ont même pas mon âge, oui, ça fout un choc. Je les laisse à leur pasta box, je sais même pas comment ça marche.

Le vent a fini par tomber un peu, et ça fait du bien. Il y a étrangement assez peu de camions cette nuit, il y a même encore pas mal de place sur les parkings, à la mi janvier les affaires n'ont encore pas repris ? J'attaque ce matin avec 2 clients à St Priest, même pas 30 minutes, ça file. Je fais le crochet par le marché de Corbas, j'ai 3 palettes à sortir, mais le quai est pris, le gars a les rideaux tirés, c'est mort. Je récupère mon transpal à main, Gaetan de chez Axel Dubois et ma plaque, à deux ça va aussi bien dans l'allée centrale. Et comme il a pas trop l'habitude des mégas palettes primeur, je vais le vider chez son client, du moins pas tout, juste une partie, celle qui ne fait que du passage à quai. Pour le reste, le client se demerdera avec les palettes du carreau. Je file à Pusignan, faut arriver à maxi 3h, j'arrive pile poil. On vide en vitesse, les pauvres gars vont se peler tout le matin sur les marchés de Feurs et Décines. A 3h30 je plonge au plumard, il fait -6, on se croirait au Kazakstan. Les merdes molles du chien de garde sont transformées en pierres dures.

Le froid s'est bien installé, sale temps pour les moustiques. La machine à café n'est pas bien loin, heureusement. Après donc 11h de coupure, il est 14h, c'est donc le moment de se bouger un peu. Première destination, les transports Bert à Meyzieu. C'est pas loin, mais j'aurai échoué au permis, je me suis pris 2 trottoirs. Heureusement le quai est facile, j'ai le cerveau gelé. Je prends 3 grosses piles de racks pour les coins de Terrassa, ils sont toujours sympas ici. 

La ramasse suivante n'est pas loin non plus, chez XPO, j'ai même hésité à fermer les portes. Mais on est ni à Perpignan, ni à Cavaillon. Là je prends des palettes d'accessoires piscine pour Aix en Provence, avec le temps qu'il fait, qui a envie de se baigner ? Comme toujours ici, c'est la panique et le cariste bien gentil mais pas bon. Heureusement j'avais mon transpal dans la remorque, sans quoi j'y serai encore.

Retour à Jarcieu logistique juste avant l'heure de pointe sur l'A46. En principe je serais passé par Cours et Buis mais j'étais vraiment trop mal chargé. Je laisse le Aix à Morad. Je garde le Terrassa, je complète avec du Sant Iscle de Vallalta, un coin paumé du Maresme, du Narbonne et du Carcassonne. J'aurai bien mis un coup de rouleaux, mais le temps que je ressorte, la machine a de nouveau gelé, on verra au printemps du coup. Je descends au bout de mes 4h30, ou presque. Il manque pas grand chose pour arriver ce soir à Carcassonne, mais la caserne est en plein centre ville. Je termine vers DPD à Lézignan, c'est à peu près tranquille pour roupiller ici. 23h, fin des opérations.

8h pile je décolle de Lezignan, dans cette rue, au moment de l'embauche ça roule pas mal, ils arrivent même à se doubler, t'as pas interêt à ouvrir ta porte en même temps, ça doit être les mêmes débiles qui courraient le matin pour aller à l'école, ou se jeter sur le pq à la moindre crise. Bref, je me taille et comme prévu j'appelle  minutes avant d'arriver au 3e RPIMA à Carcassonne. Quand je raccroche, une voiture de police se met à ma hauteur, un coup de 2 tons, l'air aggressif. : "Tu crois aller ou là !?" "3e RPIMA", et ils sont partis comme des voleurs. Donc, tu le sais, si tu veux voir la cité de près, faire une belle photo sur le pont avec la cité en arrière plan, tu prononces le mot magique : 3e RPIMA, ne me remercie pas, c'est cadeau.

La rue est effectivement pas large, mais il ya  de quoi faire 1/2 tour quand même après une savante manoeuvre. Pour un ami pisciniste se serait un non sujet, pour un Girteka, une épopée. En même temps que j'attaque à vider, arrive un autre barbu, Dylan avec un complet, je savais même pas qu'on serait deux. Les berêts rouge ont ammené leur transpal, et vieux souvenir de l'armée, 90/02 516e RT Toul - brigadier chef - 101e escadron - 3e peloton, je les ai pas appelé "fraises des bois". On rigole pas avec les para. Bon, ça va assez vite, à 9h30 j'ai posé mes 9 palettes et je me casse. J'avais 4 palettes à poser à Narbonne. Devant moi il y avait un espagnol qui rentre chez Perrenot, je fais 1/2 tour, je recule chez le client, et en fait l'Espagnol s'était trompé d'entrée. La loose pour lui, bonne pioche pour moi.

Reste 2 livraisons en Catalogne, deux que je connais pas, mais comment les connaitre tous un jour !? Fond de cale, le premier est dans un coin paumé au milieu de Marsesme, c'est pas le top en camion. Je fais quand même 30 minutes à Aiguaviva pour me nettoyer. Le client est à Sant Iscle de Vallata, je sors à Sant Pol de Mar, et advienne que pourra, la route est pas large, sinueuse, mais ça traverse des quartiers très beaux. Le poligono est tout rikiki, et les gars super gentils, je livre juste avant la pause ouf. De là, j'ai encore un client au dessus de Terrassa, j'hésite à moi aussi faire la pause casse croute, et Aurel me dit fait gaffe, je crois que ça ferme tôt. Bon, c'est pas loin je verrai après. Arrivé à 14h52, je sonne, je mec me dis, COURS COURS dans 8 minutes on se tire. Donc du coup, ça a pas pinaillé, c'est là qu'ils sont le plus efficaces. Du coup, j'ai largement et le temps de manger, faire 3h de coupure et aller après le rush du soir jusqu'au Mercabarna, nickel le teckel !

Il faut trainer au lit, et ce matin, c'est juste miraculeux, mais j'en suis sorti un peu avant 11h. Incroyable. Grande forme évidement, je file chez Sancle pour le petit dej. Un peu de ménage et de ballade dans les allées du Mercabarna. Mon programme tombe en début d'après-midi, et je ne regrette pas d'avoir pris de l'avance niveau sommeil. Chazaut charge pour chez lui en toute logique, dernier arrivé, premier parti. En fait c'est surtout une logique d'heures, vu que lui avait déjà 1h30 de volant et moi pas loin de 0. Je ne prends que 4 palettes pour Venissieux, je décolle ramasser le reste chez Rachid family à 15h45, j'ai de l'amplitude au large et je sais qu'il en faudra. Une grosse demi heure pour charger et je me tire, au programme, Saint Etienne/Corbas/Venissieux/Saint Etienne.

Mes espoirs de grapiller du temps sont assez vite douchés, c'est le merdier total autour de Barcelone et c'est une règle, quand t'es pas pressé, ça roule crème, et quand t'as le feu c'est l'inverse. Il y Dylan juste derrière dans les bouchons, lui aussi il doit être pressé. A Bellaterra le bouchon dure depuis des heures, c'est une citerne qui s'est tanquée, ça fait de l'animation. 20 bonnes minutes d'évaporées. Après Barcelone, c'est la pluie qui s'invite, mais on peut rien dire, c'est sec ici, il faut de l'eau. En route j'arrive même à rattraper Seb Larage qui rentre à la maison ! Les 4h15 clignottent à Gigean et j'ai les crocs.

Enfin un peu tranquille après les 45 minutes, et au sec. Yannick dormait à la logistique à Roussillon, j'aurai bien klaxonné en passant pour le reveiller, mais je suis du 07, pas du 93, j'ai donc de l'éducation. Le marché de St Etienne se reveille quand j'arrive, j'ai juste 6 palettes à sortir mais 45 à faire. J'ai même le temps d'attraper un café. Il me reste à peine 2h de volant pour tout faire le reste, ça va être chaud. Enfin, chaud c'est relatif, le givre est en train de tomber dans la vallée du Gier, mais vu l'heure ça roule nickel pour rejoindre Corbas. J'avais 2 livraisons à faire et une palette à reprendre en retour chez un 3e, les minutes s'egrainent vite, et fait exprès là ou j'avais le plus de palettes à sortir, ils étaient pas motivés, pourtant il y avait dans le tas les premières fraises de 2025. A 5h je suis au magasin Triangle à Venissieux 4 palettes, 30 minutes, c'était limite pour sortir les palettes sans les cabaner, vaut mieux y aller doucement. Quand je repars le trafic est largement en train de se charger, partout c'est blanc de givre, faut y aller molo, mais pas trainer ! J'arrive chez Heppner ça clignotait de partout au tachy histoire de rajouter un peu de pression, 10h03 à la fin, qui s'en fout !? 6h30, dodo vite sous la couette !

Le bruit des chariots, des plaques de chargement et du vieux basto font assez peu bon ménage avec un sommeil profond, d'autant qu'on est vendredi et que si je veux me racaler sur un vie normale, vaut mieux pas que je me lève à 15h. Je fais un peu de ménage, un peu de PC, un peu de café, et il est 14h quand Paulo m'amène les palettes de Vilanova I La Geltru. Ensuite peut commencer le groupage, c'est Soso aux commandes du Fenwick, si elle pouvait mettre 30m de plancher sur 8m, elle le ferait et elle l'a quasi fait.

Ce pauvre Paulo a crevé à l'avant du tracteur, du coup je vais lui filer un coup de main, à deux ça va super vite et ça me change un peu du quai. Il a un super tuyau de gonflage  qui se prend sur la main rouge, ça fait envie. Bien équipé le garçon. A  16h30 la semi est full, ma coupure est full, la semaine est full. J'ai juste à me jeter dans les bouchons du soir de St Etienne, mais ça passe pas si mal ce vendredi, rien de chémant. Crochet par Jarcieu, histoire de remplir de gasoil, le camion avait bien soif. Par chance le lavage fonctionne, mais pas la Karsher, c'est mieux que rien. José est par là, il paye son café, c'est un brave ce José !

A 20h ça sent la soupe, c'est normal, c'est la maison, i love my wife ! Bon week-end et hasta domingo !!!

Dur dur de s'y remettre ce soir, j'ai rien vu passer ce week-end, à fond ! Mais à 19h je suis au pied du camion, faut y aller. D'autant que ce soir, j'ai rien à faire mis à part rouler, j'ai rien à livrer en descendant. Sans pression, c'est pas meilleur, mais on peut dire que je suis jamais content et c'est vrai. Il y a pas de pont, pas de vacances, mais l'A7 est pleine, Vinci rigole. Je peux pas dire que j'ai roulé vraiment tranquille les 4 premières heures, ce qui m'emmène quand même après Perpignan sud, je suis descendu en mode eco +++ à 84, c'est long.

45 minutes à rien faire le long de l'A9, c'est de ma faute aussi, je m'arrête jamais dans les stations, mais d'un autre côté être derrière un rideau de fer pour un café dégueulasse, c'est guère plus enthousiastant. Côté Catalan, il ne pleuvasse plus et il ne passe pas grand chose, à peine quelques nappettes de brouillard. A chaque station, j'hésite à m'arrêter, et puis je file, à force, à force j'entrevois les premières lumières de Barcelone capitale de la catalogne. Tant et si bien que j'arrive à 2h40 chez TSB, coup de bol, le quai 39 est libre, c'est le meilleur de tous, tu peux dormir sans risquer de ta faire accrocher, ou alors si on t'accroche  c'est que tu es tombé sur un cas désepéré. J'ai pas mis bien longtemps à m'endormir, quel bonheur !

C'est assez vite le binz dans la cour, dès 9h c'est même plus la peine d'esperer roupiller. Mon voisin de chambre c'est Aurelien, et pour lui qui est arrivé 2h après, c'est pareil. Lui, il s'en fout, c'est un insomniaque. Du coup, on traine au café, voilà c'est sûr on est lundi. Je me suis mis en tête de couper 11h ici. C'est pas le top, mais ça serait pas mal. J'essaie bien de redormir un peu, sans trop de succès il faut bien l'avouer.

A 13h40, le compteur affiche 11h00, je me sauve, je laisse mon affreteur legumier finir sa nuit et je prends le cap de l'extreme sud des tournées que je fais depuis 2 ans, à savoir Vilanova I La Geltru. Pas de trafic, mais quelques grumeaux comme toujours. J'arrive pile à l'heure du RDV : 14h30. La cariste est là, mais pas la chef qui est introuvable. Donc j'attends. Elle se pointe à 15h, entre temps, le cariste est parti, seul reste un autre mais qui a peur de rentrer dans la semi avec le FEN. Finalement je lui sort les palettes, et il les reprend sur le quai, sans quoi, j'y serai encore. Il est 16h30 quand j'arrive au Mercabarna, autant dire que je suis pas en avance. Ma dernière palette vient juste d'arriver, donc, c'est pas dramatique, je fonce au bain.

Je ressors du marché forcement en pleine heure de rush, c'est pénible jusqu'à La Roca, après je respire un peu. J'avais pas remis les compteurs à 0 au marché, mais depuis Vilanova j'arrive quand même à Agde ou je coupe sur une bout de gravier dans le rond point. Une demi heure, le temps de becter. Ensuite, il c'est peinard, les parkings degueulent de camion, la routine en fait, j'ai bien fait de pas tenter d'aller plus loin, en plus il pleut. Je refais 15 minutes à Tavel. J'arrive un peu avant 2h à St Priest, j'ai 6 palettes à sortir dont une pour le marché de Corbas que je laisse à Nathan. Lui il a carrement fait 3h de coupure ici, organisation au top. Du temps, je remets les compteurs à 0, j'arrive pile pour 3h à Pusignan, en même temps que l'équipe du matin qui pars au marché de Feurs. Le temps de vider, à 3h30 je suis au plumard, webasto à fond, il caille encore cette nuit !

Il fait toujours aussi moche quand je me reveille, on dirait qu'il fait encore un peu nuit sauf que c'est 11h. Café avec le staff Chazaut, au chaud. Suprise quand le programme finit par tomber, je pensais descendre pour un 2e tour Catalogne, mais non. Je vais tranquille à Andrezieux prendre un groupage XPO pour La Veuve. J'avais encore jamais fait cette tracction. J'ai même le retour d'avance, ça veut dire, optimise ça va être tendax. Effectivement, je suis prévu de recharger avant 15h30 au sud de Rotterdam chez De Rijke. C'est sûr qu'avec la régule en carton d'un De Rijke, c'est pas faisable.

Je regarde donc avec attention, c'est quoi le mieux le plus rapide et quand je décolle, finalement le retour est reporté, je ne charge que demain journée vers Vitry le François.

Donc, je change immédiatement de braquet, je peux monter tranquille. Speeder je sais faire, musarder encore plus. Je me cale facile à 80, ce sera la vitesse de pointe aujourd'hui. Dans mes souvenirs, on faisait du Andrezieux Clamecy, chargé lourd on mettait 4h30, va pour Clamecy. Si j'ai eu un peu de monde sur la N7 jusqu'à Nevers, après c'était terminé, en passant Guerigny on se serait déjà cru au beau milieu de la nuit, pas âme qui vive. J'ai coupé mes 45 dans les viragesun peu avant Varzy, il y a un super parking. Quand je passe à Clemecy, j'ai bien à peine 4h30, j'ai donc pas perdu la main.

Vu l'heure tardive, la pénible traversée d'Auxerre l'est un peu moins, ensuite c'est ultra tranquille jusqu'à Troyes, et finalement j'ai gardé la 77 même après, pas un chat ! J'ai juste repris le contournement de Chalon, en ADR en plus, faut pas trop chercher des noises. A 0h30 je suis chez XPO, quai direct, caristes sympas et vaillants, que du bonheur. Reste juste l'épineux problème de trouver à se garer, et miracle il reste une pauvre place sur le parking moisi de La Veuve. J'ai vraiment kiffé cette montée ! 1h15 fin des opération, 8h45 de volant quand même !

Au reveil, je constate qu'il ne me manque pas de gasoil, ce qui est un miracle, mais qu'aussi, il y a un seul con garé à l'envers sur tout le parking, et c'est celui qui écrit ces lignes. Oui, bon, je gène pas de toutes façons. J'empoigne un magnifique sac GRAND FRAIS pour rappeler qu'à la base je suis légumier de formation, et je vais au Delko. Pain beurre, douche, j'allais partir quand je tombe sur Jerome de chez Wheeltainer, du coup re café. Ce matin, je suis pas tellement pressé, heureusement.

Le temps est archi humide, la route affreusement grasse comme toutes les routes du quartier et le camion ressemble vite à une benne à betteraves. Je vais pas loin, juste à côté de Vitry Le François, il y a là un batiment ultra protégé de stockage de medocs, le tout gardé par des militaires. Bien que j'arrive pour midi, ça charge direct, ils sont même deux pour charger, il y a des quais de partout et de l'espace, bref, avec l'argent public on construit large. A même pas 13h j'ai mon complet d'autotest covid périmés, bons pour la poubelle. D'ici, il y a 400km pour Saint Vulbas, je serai sacrement con de descendre à Mach2 par autoroute.

Je prends ma bonne vieille 989 Michelin, et c'est parti pour une journée de tourisme. J'enquille par Brienne le Chateau, puis Bar sur Aube ou une méchante déviation pour travaux ma fait visiter l'arriere pays, ça va que j'étais pas lourd. La route devient un peu plus compliquée après Montigny sur Aube. De toutes façons, dans le coin le trafic est quasi nul, la plupart des bleds à motié deserts, les prix des baraques doivent pas être bien elevés par ici, mais il y a pas grand chose non plus, je croise pas beaucoup de camions non plus, le top aujourd'hui. C'est à partir d'Is sur Tille que je retrouve un peu de civilisation, 3h sans voir un Mac Do de loin, ça fait plaisir. Je passe Dijon juste avant le rush et je me gare juste après vers le péage de Dijon Sud avec déjà 4h15. 

Reste encore à traverser la bresse de nuit cette fois-ci, là encore sans trop de trafic, mais la moyenne est pas très élévée faut avouer. Je finis par arriver à 20h30 à St Vulbas, mine de rien j'ai mis 7h depuis La Veuve, et c'est assez rare, le tout pour 0 euro de péage !

Dans la nuit, les éléments se sont déchainés, un vent de dingue et de la flotte à gogo, et démarrer sur l'herbe trempée font rarement bon ménage. Bon, ça patine un peu, mais c'est sorti, j'ai fait de jolies traces. Je démarre juste avant l'heure du RDV, il est 9h10. Aux poubelles à St Vulbas, c'est pas la peine d'y aller avant le RDV. Et surtout moins j'y reste mieux je me porte, je sais pas pourquoi mais j'aime pas y aller là bas. L'accueil me stresse je crois. J'étais donc bien à l'heure, no soucy, donc pas la peine de me le dire. Quand t'es pas un habitué des lieux te fais un peu prendre de haut, d'autant que Santé Publique France a mal rédigé le BSD, faut leur dire, ça oblige à faire des mails, ben oui, c'est ton métier pas le mien. Heureusement, les caristes sont cools, je traine pas pour vider, eux non plus.

C'est ma semaine groupage XPO, je vais à Arnas charger un Bourges à vider demain matin 4h. Dispo en début d'aprème, j'ai pas besoin de courrir, alors comme hier je coupe à travers champs, Pérouges, Saint André de Corcy à travers la Dombe et ses lacs, c'est un peu la Suède mais moins loin. Quand j'arrive, il y a déjà pas mal de palettes de dispo, je file au bain, c'est tout neuf et nickel ici. A 14h c'est chargé, il y a un peu d'ADR et tout juste 11t. Impecc. Calé à 80 tout pile j'enquille par la RCEA, je crois qu'il y a plus de 10000 ans que je suis pas passé là. Les travaux ont bien avancé, ça va pas mal du tout. Et dire que quand j'ai commencé à rouler on enquillait la 79 dans le centre de Macon. Maintenant à Macon, y a des émeutes urbaines, qui l'eût cru !?

Comme prévu j'arrive à 18h chez XPO Bourges, mais en plein rush des départs. J'ai bien un quai une heure plus tard, mais pour vider il va falloir être patient, je peux rien dire j'étais prévu à 4h. C'est l'équipe de nuit bien sympathique qui s'occupe de mon cas un peu après 21h30 en leur ayant mis une legère pression. J'en avait quasi marre d'autant que je recharge à Fossé, juste après Blois. A 22h30 j'ai enfin de le feu vert, là, c'est pas la peine de faire un schéma j'ai pas musardé du tout. Fond de cale en espérant très fort ne pas tomber sur des biches ou des sangliers à travers la Sologne. J'avais déjà chargé des dêchets ici, et je croisais les doigts surtout pour trouver une place dans la zone, et comme j'ai souvent de la moule, j'en ai trouvé une à 10m du portail, je finis juste avant l'heure fatidique de la fin de l'amplitude à 00h05. OUF.

D'ou je suis garé je vois pas mal de camions venir, sonner et faire 1/2 tour. Il y a un bail que j'ai pas chargé ici, si ça se trouve ça a changé vu qu'il y a plusieurs dépôts. Quand le coupure est bonne je vais en avoir le coeur net, je sonne, c'est bien là. A peine à quai, ça charge, la commande est prête, les papiers sont prêts, le BSD est prêt, c'est du sérieux ici. 20 minutes et je repars avec un presque complet de déchêts phyto, et bien sûr pas mal d'ADR. C'est pas lourd, 7T, parfait.

Un complément était prévu, mais finalement non compatible avec les déchêts, donc je moisis pas sur Blois. A peine parti je me suis pris la tête derrière un Charbonnier de Romorantin, un vrai mou de chez mou, je plainds sa femme s'il est aussi mou le reste du temps. Surtout, j'ai bien vu à sa tronche que ça lui faisait plaisir d'avoir fait chier une partie de la planète quand j'ai enfin pu le doubler. Ensuite, full autoroute aujourd'hui, arrêt douchas au centre de la France, il est déjà midi et c'est plein de touristes, un 24 janvier, ça doit être férié quelque part et surtout c'est l'anniv à ma maman aujourd'hui.

J'avais une autre ramasse prévue vers Vichy, mais là aussi, annulé mais je sais pas pourquoi. Je file, et je remets les compteurs à 0 après Thiers. Il fait doux, il fait beau j'ai envie de faire le ménage à fond. St Etienne passe pas si mal, à 18h j'arrive à Jarcieu, j'ai un boulot facile en vue puisque je recharge un complet Peniscola à vider dans la nuit de dimanche chez Vilardell. Vu l'état du camion, je file au lavage et là, c'est le drame, j'ai une roue à la remorque qui fait la gueule. Heureusement, Hervé est un vaillant, il revient régler le souci, j'aime autant perdre 1h ici que 2h plus tard sur la route. A 22h30 je finis par rentrer à la maison, y en a bien assez.

Déjà 19h30, c'est l'heure de décoller. Les 45h sont faites, le devoir m'appelle. J'ai eu des programmes plus compliqués, ce soir c'est zen. Je fais doucement chauffer la machine, objectif conso ce soir. J'ai le temps, pas la peine de monter dans les tours. Une fois sur l'A7 je règle sur 82 et vogue la galère. Comme d'hab c'est blindé de bagnoles, c'est usant ce trafic tout le temps, mais comme toujours plus l'heure avance, plus cool c'est. De mon côté je me suis amusé à revisiter les plus vieux podcast d'Affaires sensibles sur Inter en commençant par le 1er numéro qui a déjà plus de 10 ans, ça en fait des histoires à écouter, bien plus que les 4 heures qui me séparent de La Palme. Oui à 82, t'arrives pas à Alméria de chez moi.

45 minutes face à un vieux café, c'est long cette coupure qui sert pas à grand chose, mais c'est la loi, faut casser le rythme. Quand je repars, ça y est c'est vraiment la nuit, minuit ça dort. Le seul truc qui dort pas, c'est le vent, pour une fois du sud ici, et vraiment violent. Un peu comme Nathan qui m'a déposé en descendant, il a dû se dire "il est complètement cintré le vieux de se trainer".

A 3h, je finis par arriver chez Vilardell, la semi d'Adrian est bien àquai, j'ai plus qu'à transvider. J'ai un peu de peine pour les 2 grecs garés à côté, ils ont pas du passer la meilleure nuit de leur vie, 1h avant c'était Ludo qui vidait des palettes ici aussi. En une grosse demi heure c'est fait, j'ai plus qu'à aller dormir au Mercabarna, il est presque 5h quand je me jette au plumard, j'hallucine, il fait 20° quand je me couche.

Ce matin, j'étais bien motivé pour aller déambuler dans les allées du marché, il y a vraiment de beaux produits, quand je vois ce qu'on trouve dans les magasins chez nous, je me dis qu'on mange vraiment de la merde. Ici, il y a de tout, même des cerises. Bon elles sont arrivées par avion, mais maintenant qu'elles sont là, ce serait dommage de pas les bouffer. Mon programme finit par tomber à 14h, pile quand Ludo arrive, on va becter rapidos. 2 ramasses aujourd'hui, du boulot facile, mais bien sûr tendu.

Je sauve à 17h, on se suit tous à quelques minutes. Pour une fois, les barcelonais ont eu la bonne idée de ne pas ni se rentrer dedans, ni tomber en panne, ni faire de travaux. Du coup ça roule nickel pour sortir, 54 minutes en passant devant La Roca, c'est un excellent repère. Je monte tranquille jusqu'à Fabrègues, Nathan arrive quelques minutes plus tard on prend un café et je lui explique pour faire Fontaine, c'est pas que ce soit ultra compliqué, mais quand même.

Passé Orange, il y a des éclairs un peu partout, et je tombe dans un méga orage tout le long de la vallée du Rhône, après Valence c'est la tempête, j'ai pas fait de folies pour descendre le Boeuf, si bien que je suis arrivé entier à ma première livraison au marché de St Etienne. 9 palettes en moins, 9 tonnes en moins, le Volvo respire. Toujours sous une bonne drache, je pose 3 palettes au vol à St Priest, ensuite j'ai 3 livraisons au marché à Corbas, ça file, sauf au dernier, presque 1h pour 1 palette, y a des mecs qui abusent, c'est pas comme si on avait que ça à foutre. Je remonte tranquille chez Heppner à St Etienne, content que tout ce soit bien passé. 5h30, je tire les rideaux, et j'ai pas mis longtemps à ronfler je pense.

Si j'avais eu plus de cerveau disponible à 5h30, j'aurai pensé à décrocher. Du coup, à 9h ils ont commencé à charger et j'étais secoué comme un prunier. C'est pas grave, ça pourrait être pire. A midi la remorque est pleine, les papiers sont faits, j'ai plus qu'à attendre sagement de finir la coupure à 14h30. Etant donné que j'ai largement le temps de descendre je em suis dit que la douche chez moi serait largement plus propre qu'ici, alors autant faire 3h de coupure à domicile. Les gros orages d'hier n'ont pas fait de dégâts à la maison, mais c'est quand même pas normal des orages pareils au coeur de l'hiver. En principe fin janvier il neige, mais il drache pas sa race.

Je remts le couvert à 19h30, on pourrait se croire dimanche soir, mais en fait non, c'est pas du tout la même clientèle que je croise, ils sont tous excités de rentrer à la maison voir le journal sur TF1. Il pleuvasse, c'est bien gras par terre. Une fois sur l'A7 je me cale à 88, bien sage, c'est bon pour la planète il parait. Ce soir je me gare au calme au chateau de Salses, il y a un vent de dingo encore ici. Pourtant le parking est dans une cuvette, légèrement à l'abri.

Quand je repars il y a plus personne ou presque sur la route, je suis vraiment peinard, c'est le meilleur moment pour se faire une série bruyante de musique indé sur Youtube. Le temps passe vite, si bien que j'étais à fond de cale pour arriver sur Barcelone capitale mondiale de la Catalogne. J'ai le choix dans les quais ce matin en arrivant, je choisis le 39, un des rares ou tu peux dormir sereinement sans risquer de te faire accrocher, à moins bien sûr de tomber sur un vraiment nul. 2h30, rideau.

Vers 8h30, j'ai été reveillé par le bruit caractéristique du quai qui se pose, puis ils ont sorti 4 palettes et après, plus rien. Découragés par la vue des colis en vrac, ils ont abandonné. Tant mieux, j'ai pu redormir un peu au calme. Ce matin, c'est même plutôt calme dans la cour, en semaine c'est le club med ici comparé au lundi. Il fait un beau soleil mais frisquetquand même quand je me décide à aller faire la conversation avec la machine à café. D'habitude, la gardienne vient me voir à la machine, au cas ou je lui offrirait un café, ce matin elle forme un beau jeune homme, elle ne m'a pas calculé. De toutes façons avec sa tête de déterrée et sa coupe au mulet des années 80, elle a aucune chance.

A midi, la remorque est enfin vide, et ça tombe bien, la coupure est finite. Comme je suis un garçon prévoyant, j'appelle le client au marché que je ne connais pas, pour demander si c'est prêt, il a dit "listo" et il a raccroché. Mmmh. Je file donc au marché, en évitant du bouchon un peu en coupant par l'aéroport. Si effectivement toute la marchandise est là, rien n'est à proprement parler prêt, la tradition, c'est quand même de gagner quelques palettes et gerbant du léger par dessus les palettes les plus lourdes. Il faut attendre l'acheteur pour qu'il donne ses consignes. Ici, c'est un peu une annexe du marché de Casablanca, les espagnols arrivent même à vendre des primeurs aux marocains.

La remorque est pleine à 14h30, un record. L'avantage c'est que je ne me tape pas les bouchons du soir pour sortir de Barcelone, l'inconvéniant c'est qu'il y a encore pas mal de camions en route, j'ai failli me taper un débile mental au Perthus, un LT qui s'était arrêté pile à la frontière notifier ça sur son tachy et qui est sorti cash de la bande d'arrêt d'urgence. Ras le bol de ces conneries. Comme d'hab je monte jusqu'à Gigean, je mange au calme sans faire trop de détours.

J'ai refait les calculs des centaines de fois dans ma tête, ça m'a bien occupé, mais ça va être plus que chaud pour arriver en 10h à Chenove. Je me suis dit, on verra après Lyon. Coup de bol, le tunnel est ouvert, 22h30 à Lyon ça passe crème bien qu'il y ait encore quelques traine savatte ici ou là. Je m'arrête à l'ancienne en bas sur l'Aire des Chères histoire de prendre la douche. C'est pas du 4 étoiles, mais ça dépanne. Finalement, j'ai tenté ma chance pour couper à Beaune, j'avais déjà 9h45, il aurait manqué quoi ? à peine 20 minutes pour arriver à Chenove. On m'a dit qu'il fallait pas courrir alors tant pis. Il reste encore quelques petites places sur le dernier parking, ça ira très bien, à 1h du matin c'est jamais le meilleur moment pour se garer.

Le parking s'est bien vidé depuis ce matin et il tombe des seaux d'eau. Les escargots du quartier sont ravis, ils n'ont pas d'os, ils ne craignent pas les rhumatismes contrairement à nous. Je décolle à 10h, j'ai appelé le responsable à Chenove, ils m'attendent de pied ferme. Effectivement quand j'arrive au magasin Cinar, la place est reservée pour mon petit camion, et une noria de gars sont là pour vider. Il faut des bras, ce matin. Ici, pas de quai, ils sont bien courageux de sortir avec un petit gerbeur des palettes de souvent plus de 1000kg, pas forcement très stables de 2m60 de haut. J'aime autant ne pas avoir à le faire, certaines palettes font vraiment peur. Je ne sais pas si vous savez à quoi ça ressemble un gerbeur, mais on ne peut en théorie pas descendre de palettes fermée, donc, ils ont une scie sauteuse pour enlever la planche du bas, pourvu que la lame ne casse pas.

Il  faut bien 1h pour vider, et ensuite ils préparent en même temps les commandes pour ma livraison suivante. Un boulot de dingo, mais dans la bonne humeur, d'autant que par chance la puie s'est arrêtée. Mine de rien ça a pris un peu plus de 2h30, je repars avec 8 palettes pour le magasin Cinar de Quetigny. Là, ça a été nettement plus vite, à 14h à peine la semi sonne le creux.

De là, je me taille direction Chalons, j'ai une pauvre palette à prendre à Crissey pour Santa Perpetua. Sacrée commande. Par miracle, c'est prêt. Avant moi il y a un Dascher qui fait de la ramasse à charger aussi. Le cariste se ramène tout fier avec sa palette, heureusement qu'on est bien reveillé avec le Dascher qui prenait aussi une palette mais lui pour la République Tchèque. C'est bien, des fois on rigole aussi chez Sobotram. La suite est exotique puisque demain je dois charger au Carrefour Market de Bourges, il a fallu que je sorte l'Atlas encore une fois. Cap sur le Morvan ce soir, par la Rochepot évidement. La nuit tombe à Autun, après y a plus grand chose à voir, de la forêt de la route grasse, tranquille Phil26, tranquille. Après Nevers la route est nettement plus facile, j'arrive au calme sur la méga parking du Carrefour market à 21h15, mission ce soir essayer de roupiller un peu histoire de pas être trop décalqué ce week-end.

C'est l'hiver à Bourges, il caille sa race en fait. Les employés du Carrefour Market sont déjà à pied d'oeuvre et la machine à café est accéssible donc tout va bien. La fille de le reception me voit et sans que je lui dise rien, elle savit pourquoi j'étais là, une pro. A 8h15 j'ai mes 11h et je me mets en place. Quelque chose me dit que la fille de la reception est un peu gourmande, les palettes de Nutella deux par deux sur la hayon, la mécanique souffre un peu, vaut mieux laisser tourner le moteur pour épargner les batteries.

11 palettes en tout, bière et Nutella, sacré mélange. Il me reste 8m de plancher, je roule direction THE SOUTH, dans le brouillard. Pour être sûr, je balance 100L de complément de gasoil à la Total à St Pierre le Moutier et je trace. Après Moulins je tombe derrière un Jourdan et un Convoi Exceptionnel, bien sûr, on avance pas trop, mais le plus surprenant c'est que le convoi exceptionnel avec son mobil home s'avère plus rapide que le Jourdan. Je finis par doubler tout le monde après Lapalisse, ils m'ont saoulé. Je fais mes 45 à l'Aire des Coquelicots, et une ramasse de 6 palettes à la log de XPO.

Rien de mieux, du coup je vais vider le Nutelle et la bière à la log aussi, mais chez Duarig à Roussillon. Pour vider ça traine pas, je ramène tout le reste au dépôt. C'est comme un vendredi, donc blindé. Fait exprès, il me manque un lot, du coup je bouge un peu des palettes comme je peux pour les autres en attendant Miguel l'Elite et son petit lot manquant pour le Mercabarna. Le temps de faire les pleins, je me radine à 19h30 à la maison, vite à la soupe !