| Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Pas de bol j'ai la petite douche, ça fait deux fois de suite va falloir que ça cesse. Je démarre à 7h15 c'est vraiment la dernière limite avant le boxon. Il faut une grosse demi-heure pour faire les douze kilomètres qui me séparent du client. Je m'attendais à pire, j'arrive à me garer au coin de la rue, l'avenue est passante mais ça va encore pour dire qu'on est à Montpellier.
Je tombe sur un gars qui me dit qu'il ne peut pas m'aider et qu'il n'a pas de chèque. C'est là que je comprends que ce n'est pas le client, c'est juste, juste quoi ? Le surveillant de la rue ? Juste Leblanc ? J'ai pas bien compris. Arrive un type en scooter, beau brun la quarantaine élancée, le genre qui plaît aux filles. Lui me tend un chèque d'emblée, genre je suis la pute qu'on achète comme ça. Oui je suis jaloux des beaux mecs, envieux même. Bref, le portillon fait dans les 70 cm, pas le choix faut tout dépoter. Finalement le mec qui ne pouvait pas m'aider parce qu'il a mal au dos est bien vaillant, à trois on passe l'escalier debout dans le portillon, ça fait une suée de bon matin.
Ensuite il me faut aller à Balaruc les Bains, une fois sorti de Montpellier ça roule. Le client a mentionné qu'il faut que j'appelle à cause d'un accès difficile, mouais sur maps ça me semble bien tranquille. Arrivé sur place je reconnais le quartier, un square avec des jeux d'enfants, je suis déjà venu il n'y a pas bien longtemps. Le client est surpris, il me dit qu'il s'est fait un abri de jardin et que le gars est resté en bas sur l'avenue. Je me la pète, je raconte que l'autre c'est un petit joueur.
Après ça direction Barcelone pour changer, je mange un bout en route et je passe aux clopes pour Martine, normal.
Je suis à Santa Perpetua à 15h15, je me vide une chiée de rénovations après avoir fait du rangement dans le dépôt bien sûr. Après je monte me faire payer le café par mes copines. C'est là que je vois par les fenêtres un frigo gris de chez Duarig, il passe tout doucement, voilà comment on loupe une croisure. Je discute un peu avec le boss d'ici, il a vendu une piscine à Vallirana. C'est pas le bled le plus facile de la région de Barça. Il tient à venir, bon c'est toi le patron tu fais comme tu le sens. En fait ce soir il descend à Madrid, il a des trucs à voir avec Iñaki demain, ça ne lui fait qu'un petit détour.
Donc à 17h je retrouve Jaume dans un lotissement genre nid d'aigles au-dessus de Vallirana, je m'inquiétais un peu mais bof ça va, on a vu pire par ici. Je lui dépose sa piscine vite fait bien fait, le client nous calcule à peine, il signe mon CMR et je me sauve.
Demain je recommence mes livraisons à Lérida, je n'ai plus qu'à me rapprocher au mieux. Le mieux c'est Mollerussa. Repas boisson café pour moins de 13 balles, j'aime ce pays.