FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2021 Partager sur Facebook
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  • fresque à Nîmes
    Lyon bordel !
  • Jeudi 1 Juillet 2021
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    Ils sont chiants à la Sol ils n'ouvrent plus le matin, comme un benêt je suis monté à pied en me disant que le resto est fermé mais pas le bas, les sanitaires... C'est bien ça m'a fait marcher. Donc je prends le camion et je vais déjeuner et me doucher à l'Andamur.

    A 7h et demi je suis à St Estève patelin connu pour son club de rugby à XIII et pour son usine de pavés en béton. Il y a un peu de monde déjà, je vais voir un cariste, il me dit d'entrer dès qu'une place sera libre. Je lui montre les camions en attente, il me dit : « ah je ne sais pas qui c'est, ils ne sont pas venus nous voir, le minimum quand tu charges quelque part c'est de te présenter au bureau non ? » Cépafo. Un polonais termine, il est venu vider des palettes de statues indiennes genre Shiva peintes en marron c'est le comble du kitch, je prends sa place aussitôt. Moi je ne charge pas d'horreurs mais des pavés, des cailloux décoratifs, des pas japonais, des dalles...que des trucs légers.

    M'en vais à 9h et des boulettes, je dois pouvoir charger le deuxième lot avant midi, venga !

    Le gps me dit 11h40 à Nîmes, généralement je gratte quelques minutes. C'était sans compter sur un super bouchon, suite à accident comme disent les panneaux. Je regarde Maps, c'est bloqué de Sète à Montpellier, carrément ! Le bouchon refoule jusqu'à la sortie Sète justement, j'esquive en sortant là. Je ne suis pas le seul à avoir l'idée mais ça roule. La route passe le long de la mer, ça rallonge pas mal mais le paysage est plus sympa que le cul d'une semi sur l'autoroute.

    A midi cinq je suis chez les transports vendéens Blanchard Coutand. C'est sans espoir le bureau est fermé mais j'entends du bruit sur le quai. Un cariste me dit : « ah oui le 25, c'est cette palette, mets-toi là, ouvre, je te charge tout de suite. » Je ne veux surtout pas faire de généralités mais aucun des gars n'a l'accent du sud, ça bosse quoi ! Il me pose une grosse palette de pavés pour un particulier, encore du léger, et je me sauve.

    Je mange un bout un peu plus loin, ça roule fort sur l'A7, très fort, et dans les deux sens. Au péage de Vienne je surveille Maps, c'est complètement saturé sur le contournement, A46 je crois. Pfouuu, pas le choix je prends par le vieux périph, c'est orange seulement. Sauf que le temps que j'arrive la situation a changé, c'est rouge aussi. C'est un bordel terrible, on se croirait un vendredi. C'est quoi ce bordel ? Je pense avoir perdu pas loin d'une heure !

    Vu que je livre à Tavaux demain je pensais couper chez le José à Beauchemin mais ça n'ira pas à cause de la traversée de Lyon. Je finis la journée à Montchauvrot chez le roi des ficelles, tant pis, mais c'est une bonne adresse aussi.

     

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  • tout ça ?
    résumé pour Mich 07
  • Vendredi 2 Juillet 2021
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    On y mange toujours aussi bien, le patron égal à lui-même. A 7h30 je suis chez Bricoman à Tavaux, et c'est le drame. Je n'ai rendez-vous que mardi à 9h. La réceptionnaire va voir son chef, il rapplique, ça va être compliqué, le vendredi patati et patata... A 8h j 'appelle Laurence, elle le savait pour le rdv, elle me l'a d'ailleurs écrit sur le message mais je n'ai pas lu jusqu'en bas. Le gars m'a dit qu'il viendrait peut-être me chercher, j'attends un peu. Juste avant 9h j'y retourne, je dis au gars que j'ai appelé mon exploitation, que Gefco c'est des gros cons, on savait pas...on peut pas gagner d'argent avec des gens comme ça... Si des gens de chez Gefco me lisent, je vous présente mes plates excuses, mais c'est toujours commode d'accuser un tiers absent. Mon numéro d'acteur a bien fonctionné, le gars regarde son planning, un camion a du retard, il me fait entrer. Yesss !!! Entre nous, qu'ils me vident aujourd'hui ou mardi ça ne change pas leur quantité de travail, ce qui est fait n'est plus à faire.

    Il ne reste plus que la palette pour Franois, c'est un particulier bien sûr, son téléphone est toujours sur messagerie. Bon. Je passe chez Mécanoservices pour faire graisser mon essieu auto-vireur, pour une fois que j'y pense et que j'ai le temps. Machinalment je regarde dans le tonneau de graisse, il est presque vide, mes pivots en avaient besoin, lol. Pour rentrer au dépôt je passe par Franois, ça fait longtemps que je n'ai pas tourné dans un lotissement, bien sûr il n'y a personne à la maison, les gens sont au boulot j'imagine. Je vais donc déposer cette grosse palette au dépôt, c'est mon collègue Bruno avec la City qui va se la coltiner la semaine prochaine.

    A midi et demi je passe manger chez ma chérie et je file à Seppois. J'ai pas mal d'avance mais faut que je trouve mes margelles dans le tas. On commence à livrer les palettes en retard donc pour les trouver c'est plus compliqué parce qu'elles sont sous un autre nom. Le nom du transporteur qui a livré la piscine à ce moment. Cette semaine je suis ATS 5 c'est facile à trouver mais j'ai des margelles nommées Perrenot, faut chercher par le nom du client écrit en tout petit, bref c'est chiant mais on y arrive. En attendant je regarde un allemand de Neunkirchen en porteur, il a mis une chiée de sangles sur la piscine, à l'allemande quoi !  J'ai un assez gros chargement, toute une rafale d'escaliers différents. A 17h je referme, ciao. Une tite demi-heure plus tard je suis à Bourogne, bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • Baillargues
    Et hop !
    au Pont de Barre
  • Lundi 5 Juillet 2021
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    Le fournil d'Arthur ouvre à 6h, la boulangère présente ses belles miches, je prends un bon bout de pain pour déjeuner et croûter à midi. A 7h et demi je suis à Bourogne, je range mes affaires et je m'aperçois que j'ai oublié mon pain. Normal j'ai fait une blague de merde sur les miches, ce sont les dieux de l'humour qui m'ont puni.

    Donc premier arrêt à Buvilly pour ma demi-tradition habituelle. Comme d'hab' les 4h30 m'amènent à Feyzin, j'aime tellement la vue sur l'A7 en mangeant... J'ai bien du mal à me garer, c'est plein de bagnoles bien sûr, je fais ma coupure sur la voie d'accélération, 4h27 de volant, pas le choix.

    Comme tous les lundis des vacances je m'inquiétais un peu mais ça roule plutôt bien, très bien même après Valence. J'ai doublé quelques camions dans le Bœuf, un coup de frein vers Montélo pour deux bagnoles qui se sont frottées, rien de notable. Comme souvent je dors un quart d'heure après Orange pour ne pas laisser s'installer la léthargie.

    On me signale sur les papiers qu'à Baillargues la cliente est sourde, il faut lui envoyer des textos. C'est mieux d'être prévenu histoire de ne pas passer pour le mec indélicat qu'a rien compris.

    La maison est dans une impasse, je suis garé à 50m. Effectivement la cliente semble muette mais ses enfants me disent : « on va chercher papa ». Le gars arrive dans les cinq minutes. Il voudrait que je lui dépose la piscine à l'arrière du terrain mais il y a des pierres pour interdire les voitures. Qu'à cela ne tienne, quelques coups de fourches bien placés et je vire deux rochers. Modestes les rochers. Les gamins parlent à leur mère par le langage des signes, y compris le petit qui doit avoir 3 ou 4 ans, c'est touchant. Ma foi, ils ont l'air de bien se comprendre, on sent qu'il y a de l'amour c'est le plus important. Avec ma technique brevetée Tonton Pierre je passe les tôles de 120 par un portillon de 70cm, le client est bien content. Je remets les rochers derrière moi en repartant.

    Pour aujourd'hui il me reste une palette de margelles, les fameuses en retard, pour Cournonterral. Il me faut traverser Montpellier à 18h, autant dire qu'il faut être patient. J'ai pas eu bien le choix en faisant le programme, je savais que j'allais cramer une 10h pour rien mais c'est pas grave, je ne vais qu'à Tarragone cette semaine.

    Je prends mon temps, je dois couper 30 quoi qu'il en soit. Le client ne râle pas pour les margelles, il a à peine monté la structure, je pense qu'il ne se baignera pas cette année à ce rythme.

    Je finis la journée au Pont de Barre avec 9h03 de volant, si j'avais eu un grand tour j'aurais fait autrement.

     

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  • bouuhh !!
    Sète
    Sète toujours
  • Mardi 6 Juillet 2021
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    J'ai la douche king size ce matin, la journée commence bien. Elle commence trop tôt mais il faut impérativement sortir d'ici à 7h, à un quart d'heure près tout est à l'arrêt. J'ai jamais compris comment font les autochtones pour supporter ça. Je suis à 7h et demi à Pérols, mais pas dans ma rue. Je me trouve bloqué dans une rue de merde, sur Maps ça me semblait facile mais dans un virage à l'équerre il y a une 407 ventouse, elle doit être là depuis un moment au vu des feuilles et du goudron décoloré autour. Il est tôt, peu de circulation, je ressors à contre-main et je fais le tour du pâté de maisons. Quand j'arrive le client est en train de démonter le grillage, il est content que je vienne tôt, s'il est content moi aussi. Je dépose sa baignoire, y compris la couverture Solaé. J'avoue qu'elle ne m'a pas fait chier du tout, je l'ai posée sur son escalier, elle n'a pas bougé, tip top.

    Après c'est un peu plus compliqué, il me faut monter dans Sète. J'ai repéré l'itinéraire, c'est chaud mais ça passe, normalement, j'ai fait une piscine dans la même rue il y a quelque temps.

    Ce matin il fait bien moche, il y a « du marin » il fait chaud et humide, ultra désagréable. On essuie même une putain d'averse, j'attends un peu que ça se calme, pas envie de me faire saucer la tronche. A Sète il ne faut pas s'occuper des interdictions PL sinon tu fais rien. Le GPS Scania pète une durite avec la succession de ponts en ferraille, normalement interdits aux 19t d'après lui. En fait il n'y a pas de panneaux, ou pas sur tous. En faisant tout un détour je me retrouve en haut sur un boulevard, large jusqu'à ma rue, je trouve à garer assez facilement. Pendant que je descends le chariot une ambulance de pompiers arrive pour ramasser un pépé tombé sur le trottoir. Le chef de l'équipage, je crois qu'ils disent chef d'agrès dans leur jargon, vient me voir, il n'a pas de stylo. La misère est partout. Je lui offre un stylo publicitaire « La Pataterie », c'était ma bonne action du jour. Je descends ma rue, je trouve la maison mais il n'y a personne. Le voisin en face bricole sur un 800 Tiger un peu ancien, il me dit que mon gars est parti il y a peu. Il l'appelle... Je peux livrer chez le voisin. Oui mais il y a un contre-remboursement ! Pas de problème, le voisin me fait un chèque de 1500 balles. Là je comprends qu'ils s'entendent bien. La piscine n'est pas bien grande, on est en ville les jardins sont minuscules. Le salon de jardin est posé sur une plate-forme en bois, cette plate-forme coulisse sur des rails et la piscine est dessous, magnifique et ingénieux. Bon j'ai livré j'ai un chèque mais je dois repartir. Je balance le cul de la semi dans une ruelle, en pleine circulation, un chauffeur de bus plus futé que les autres me laisse faire mon truc. Merci la station !

    Après c'est plus sympa la route longe la mer jusqu'à Marseillan, je mange un bout un peu après.

    A 13h je suis à Pomérols, livraison fastoche, garé sur un terrain vague à 100m de la baraque. Ensuite je vais à Vias, pas loin, chez un couple de jeunes retraités. Très jeune même le client me raconte qu'il était à la RATP, retraite à 50 ans tout rond. Ils viennent d'arriver dans le coin, ils font une piscine pour améliorer le quotidien. Très sympas ces gens, on boit le café, tout bien.

    Pour aujourd'hui il ne me reste plus qu'une rénovation à Béziers, en ville. Ce n'est pas loin, j'y suis vite. Sauf que je suis en avance il n'y a personne. J'appelle je tombe sur un homme qui me dit qu'il envoie sa femme. Elle bosse à côté si j'ai bien compris. Elle est là dans les 5 minutes, un chèque et je me sauve.

    De ce côté-ci de la montagne je n'ai plus qu'une réno demain matin à Argelès. Si je pouvais livrer ce soir, je gagnerais mon temps pour demain, je vide à Tarragone puis je recharge des cuisines à Vic comme d'hab'. Je me voyais déjà ce soir à Altafulla ou L'Arboç à manger une grillade au barbecue mais hélas le client est absent, c'est je-ne-sais-qui qui vient réceptionner et ce soir il ne peut vraiment pas. Ma foi tant pis. J'ai le temps je vais marcher dans les collines de Fitou. Faute de barbuc' je mange des légumes farcis, c'est bien aussi.

     

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  • si si ça passe
    Argelès, jolie mairie
  • Mercredi 7 Juillet 2021
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    Café, personne à la douche, j'en profite. A 6h et demi décollage, il est un peu trop tôt mais je préfère. A 7h15 je suis à Argelès, j'ai repéré une jolie boulan' pas loin, je vais me chercher une petite tourte aux trois blés paraît-il, froment seigle et … ?

    Mon gars arrive le temps que je revienne. On range tout dans le garage de son pote, seul problème mais de taille, il a oublié le chèque chez lui. Boh je lui fais confiance, c'est pas ses sous, il ne va pas me la faire à l'envers. Il referme la maison et on se donne rendez-vous au rond-point du Boulou.

    Comme prévu je ne l'attends que quelques minutes, parfait.

    Je file à Tarragone, je m'étais annoncé chez Pablo pour 11h, ça va être fin mon histoire. En fait j'y suis à 11h30 mais il n'est pas là, je lui envoie un Whatsapp, il se pointe dans le quart d'heure. Avant de faire du Waterair il avait une activité de construction de trucs modulaires qui continue, je ne comprends pas bien j'avoue, mais ce matin il a rendez-vous avec des clients, ça papote, je fais mon truc peinard. Il signe mon CMR sans trop regarder. Confiance. Je mange un bout le temps que le bidule se remette à zéro, la tourte de pain est délicieuse, pain bien levé pour du seigle, cuit à la perfection, faudrait que j'y retourne.

    Je remonte à la delegación à Santa Perpetua, je n'avais rien à y faire mais Jaume a des trucs à me faire passer pour Seppois. Montse fête son anniversaire, elle a 38 ans mémère quand même. Elle a fait un pot, apéritif dînatoire, j'ai déjà mangé mais je trinque quand même. Je charge cinq cartons de vieux ordinateurs, écrans, une tonne de câbles...et je file j'avais rendez-vous à midi au chargement.

    Je me pointe à Vic, il est 15h... L'usine est déserte, je me dis que c'est la pause. Je trouve le Roumain habituel, je lui demande si c'est la pause, non non c'est fermé, il n'attendait que moi. Oups ! Je m'excuse pour le retard mais il me dit qu'il attend encore un camion, un Français aussi. Ça va alors. A 16h je m'en vais. Sur la C25 avec 24 tonnes de sciure ça rigole pas, je crois que c'est la colle pour agglomérer la sciure qui est lourde...

    J'ai rendez-vous vendredi matin à Dijon, autant dire que je ne suis pas stressé avec les horaires. Il y a quelques temps j'avais fait des pieds et des mains chez Geodis pour vider le jeudi, je ne vais pas leur faire le coup à chaque fois. Je passe au gas-oil à Figueras, je pensais retourner à Fitou mais à cette heure je devrai me garer à l'autre parking, là-bas j'ai déjà eu le rideau coupé. J'ai le plein de gas-oil, on joue la prudence, je vais chez Padrosa.

     

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  • la concurrence
    Valence, ouille !
    ça s'arrange pas chez Norbert et Jaqueline
  • Jeudi 8 Juillet 2021
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    Le troquet ouvre à 6h, je vais déjeuner, une douche et zou ! 10€95 pour 11h de coupure, c'est correct, enfin, ce ne sont pas mes sous donc ça me semble correct. On est toujours plus généreux avec l'argent des autres...

    A 9h Martine m'appelle, la saga du local technique de Madrid reprend. Au départ je devais le charger, mais on est trop cher il devait partir en affrètement. Mais ça traînait trop, Iñaki a râlé. Hier Iberica m'a dit que c'est un problème de production donc c'est les Français qui payent le transport, dans ce cas les Espagnols se foutent du prix de transport, donc c'est moi qui le fait. Et ce matin nouveau changement, le Locatec serait parti, j'utilise le conditionnel. Si ça se trouve demain je l'aurai dans la remorque... Muy complicado. Après je ne jette la pierre à personne, il y a un boulot de fou, les volumes ont explosé et il y a plein de problèmes d'appro, les clients hurlent parce qu'ils veulent leurs piscines, c'est vraiment pas une période facile.

    Du côté de Montélimar les panneaux lumineux annoncent un gros bouchon vers Loriol en gros. Pas la peine d'aller s'enferrer là-dedans, je coupe mes 45, il est midi ça tombe bien, il sera temps d'agir après la soupe. Je termine ma petite tourte de seigle d'hier avec une belle grosse tomate d'antan.

    A la fin de ma coupure je rallume Maps, le bouchon est résorbé. C'est pas beau ça ? Il y a quand même un monde fou sur cette route, dans l'autre sens c'est limite l'enfer, carrément à l'arrêt à Valence dans le bout limité à 90, comme toujours. Lundi je serai moi aussi de l'autre côté de la glissière, ça m'inquiète un peu.

    Bizarrement Lyon passe assez tranquille par le périph', un coup de frein à hauteur de Belle Etoile mais rien comparé à la semaine passée. C'est à rien n'y comprendre. J'ai le temps je sors à Mâcon pour un peu de N6 et je finis cette petite journée à Comblanchien. Un coup j'étais arrivé à vider chez Geodis en pleurant ma misère mais là en démarrant de Figueras je ne ferai pas grand chose de plus, et puis je ne vais pas leur faire le coup à chaque fois.

    A 18h je suis garé, je vais marcher dans les vignes jusqu'à l'heure de la soupe. Purée ça grimpe sur les coteaux. Ici on est entre Aloxe Corton et Nuits St Georges, c'est à dire dans le très très bon. Je vois que certains pieds n'ont quasiment pas de fruits, d'autres un peu, avec le gel tardif par endroits la vendange va être vite faite. Enfin, pour ce que je peux en juger, j'y connais rien, en comparaison j'aime bien rouler en moto c'est pas pour ça que je sais les construire.

     

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  • Mirebeau sur...
    ...Bèze
    Gray
    mail Google, c'est marrant
  • Vendredi 9 Juillet 2021
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    Réveil 5h, le troquet est fermé je déjeune au camion, pour la douche ma foi ce sera à la maison tout à l'heure. Juste avant 6h je suis devant le portail de chez Geodis, déjà un Italien en V8, normal, et un Français en Merco de base, normal. L'Italien vide en latéral dehors donc, l'autre je ne sais pas ce qu'il bricole dans sa remorque, du coup je suis seul au guichet. Un noir que je n'ai jamais vu me dit : « ah mais ça c'est pas ici ! » Je blêmis j'ai déjà descendu le Moffett, ouvert les portes. Il rigole, il se fout de ma gueule en fait ! Je lui dis que c'était possible, Geodis a déjà changé, avant on vidait de l'autre côté à 200m. Il me donne un quai, un cariste m'attaque de suite, cool ! A 7h05 los muebles de cocinas sont sur le quai, le top !

    Du coup j'ai le temps je passe par Mirebeau sur Bèze, j'adore ce nom, Gray Vesoul, je m'offre même un café croissant à Bucey les Gy en vitesse. Deux retraités tournent déjà au petit blanc, la vie quoi !

    A 10h et quart je suis à Seppois, comme Pauline nous a échangé avec Sébastien mes papiers ne sont pas prêts. Il manque un liner sur une rénovation donc tout mon chargement est en attente informatique, c'est ballot. Coup de bol mon liner est dans l'arrivage de ce matin, je vais secouer Jean-Pierre. J'en profite pour lui refiler les cartons d'ordi de Barcelone, il est ravi, une merde de plus dans son magasin. Je peux charger. Il est vite midi. Les filles font ce qu'elles peuvent pour faire mes enveloppes au plus vite. Elles mangent sur place donc elles finissent avant de casser la croûte, sympa. Je me renseigne pour le Locatec de Madrid, Antoine me dit qu'il l'a expédié ...en Suède ! En fait non c'était un autre. Ah ben là si c'était vrai Iñaki montait en bagnole et faisait une tuerie de masse comme aux States.

    A 13h je pose le camion à Bourogne, muy bien. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Protège-moi des bouchons steup !
    ça n'a pas marché
    Ardèche
  • Lundi 12 Juillet 2021
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    Il n'a pas fait trop moche, samedi et dimanche j'ai fait un peu de vélo, j'ai trouvé une route forestière avec une bonne grimpette, j'en chie. A chaque tour de pédalier je m'insulte ; le quart de rouge à Fitou ? Hein gros con ! Les frites chez Padrosa ? Le verre d'Aligoté à Comblanchien, c'était frais c'était bon, tu as pris du plaisir ? Eh bien dégueule tes tripes maintenant ! J'adore.

    Donc en bonne forme je mets en route juste avant 7h. Pas envie de passer par Besançon je quitte l'A36 à Baume les Dames et je passe par le haut. J'ai compté avec précision, j'ai perdu 6 minutes par le haut ce matin et c'est sans compter si ça merde sur la rocade de Besac' auquel cas il n'y a plus d'écart. Comme un lundi je m'arrête au pain à Buvilly, normal.

    Ce midi je ne fais pas le malin je ne pousse pas jusqu'à Feyzin, je mange au péage de Montluel c'est plus sûr. Du temps de midi Lyon passe «  los dedos en la nariz ». C'est la traduction des doigts dans le nez mais peut-être que ça se dit pas comme ça. En tous les cas c'est bon signe pour la suite...

    Ouh lààà, je déchante rapidement, dès Chasse c'est le bordel ! C'est infernal même. A Valence sud je vois passer Jean-Charles sur la N7, j'étais loin il ne m'a pas vu, je l'appelle, lui est sorti mais c'est le binz complet aussi paraît-il. Je vous la fais courte mais j'ai perdu quasiment 1h30 en tout !

    Vu l'ambiance j'appelle la cliente au-dessus d'Aubenas pour lui expliquer l'histoire, elle me dit de ne pas m'inquiéter, elle est chez elle, tranquille. Cool ! C'est simple j'avais donné 14-16h comme créneau, j'arrive à Meyras à 16h30, ça donne une idée du merdier. Et en plus il pleut ! Et pas une tite averse, un truc de malade, je me croirais en Galice ! Un nuage a percé juste au-dessus de ma tronche, pas un brin de vent, le nuage se vide sur ma gueule ! Le froc, les godasses, la totale !

    Pas le temps de me changer, ça sèche sur la bête. Je descends à Barjac dans le 30 normalement ça passe bien mais je tombe sur des vacanciers, évidemment ici..

    Vers 18h je suis enfin à Barjac, j'ai juste une palette de margelles à déposer, c'est rien mais faut le faire quand même. Après ça je n'ai plus grand chose à rouler, je file à Bagnols. Et je tombe à nouveau sur des touristes, dont un Combi VW Suisse, il m'a fait péter un câble le baba-cool, c'est impossible de doubler par là. Les 10h sonnent je suis à l'entrée de Bagnols, je termine tant pis. Purée jamais j'aurais cru que je devrais couper là ce soir. C'est un mal pour un bien, on mange très bien chez la mamy à St Nazaire.

     

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  • la photo rituelle à Bouzigues
    bouhhh !
    le trou du cul du monde
  • Mardi 13 Juillet 2021
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    C'est rétro ici mais c'est propre, m'en faut pas plus. Je démarre à 6h30 douché et caféiné. Le gasoil est à marée basse mais ça me fait suer d'aller à Baillargues avec la circulation du matin, je verrai.. . A 8h je suis à Pérols, purée je connais ce quartier, ah bé oui je suis venu la semaine dernière. Ne me prenez pas pour plus débile que je le suis, je ne suis pas arrivé du même côté, je n'ai pas reconnu du premier coup et puis Pérols Lattes Mauguio les lotissements se ressemblent. Je suis garé à 50m du portail où j'ai vidé la semaine passée, ils ne sont pas voisins c'est pas la même rue mais c'est vraiment pas loin. Pas de sonnette, j'entre, personne, la maison est en travaux, inhabitée. Je me retourne un chien est à mes pieds : « gentil le Youki ». C'est un brave berger à poil long, si ç'avait été un molosse hargneux je me serais fait bouffer tout pareil. J'appelle la cliente, elle m'envoie sa mère dans les dix minutes. Elle arrive vite mais elle n'a pas la télécommande du portail. Merde ! J'essaye de débrayer le moteur mais il faut une clef. Re-merde ! Et là miracle. Le pelliste arrive pour faire le trou de l'autre piscine, il me voit bricoler, il s'arrête, il a la clef pour débrayer le portail. Le bol !

    Ensuite je file à Fabrègues, la mauvaise heure est passée, ça roule. Je m'attends vu le nom à tomber sur un arabe mais le client est blanc, blanc de blanc, aucun accent, il me dit qu'il est réunionnais. Lui je l'enregistre sur ma galerie de portraits à la page des braves types. Inquiétude pour la suite, je dois livrer une réno rue Paul Doumer, en semi vu Street view ça me semble impossible. Donc je fais un saut de puce de 7 ou 800 mètres et je laisse le camion au mieux. Sur place je n'ai pas de regrets, en camion tu oublies.

    Je déteste le coin Fabrègues Gigean, je m'attendais à galérer, j'avais prévu du temps mais ça a bien marché, je suis en avance, j'appelle ma cliente de Péret, elle me dit de venir. Yes ! Le seul truc bien à Fabrègues c'est la boulangerie Galzin, c'est une chaîne régionale, le pain paillasse y est vachement bon.

    A midi moins dix je suis à Péret, je livre une réno margelles chez une dame relativement sympa. Ou relativement pas sympa, ça dépend comme on se place. Sympa quand même j'ai livré avant midi au lieu de 13-15h. Quand je veux repartir je vois passer un Daily 4x4 jaune genre pompiers, c'est le service départemental de la protection des forêts, un truc dans le genre, je les arrête, ils me déconseillent d'aller plus loin, la route s'arrête juste après. Bon ben je recule.

    De retour à l'autoroute de Béziers j'attaque mon joli bout de pain en vitesse. J'arrive du coup un peu en avance à Carcassonne, il tombe à ce moment une grosse averse, j'attends quelques minutes au sec. Il y a du vent les nuages sont balayés vite fait. Je livre une piscine complète chez un type assez distant, voire peu aimable, je fais mon truc et ciao.

    Je me suis gardé le meilleur pour la fin. Je dois livrer à Villefloure, j'ai bien regardé sur l'atlas et sur maps, pas le choix il n'y a qu'une route. D' entrée le gps me fait passer entre des maisons, je m'arrête, ça peut pas être là, je vérifie, ben si ! La route est sinueuse, étroite, grimpe mais pas trop, et il n'y a aucun point pour faire demi-tour le cas échéant. Par endroit il y a de petits dégagements pour pouvoir croiser, c'est pile là que je tombe sur un 8x4 en benne. Je me renseigne auprès du chauffeur, il me dit qu'en haut il y a un croisement et je dois pouvoir faire demi-tour. Je dois pouvoir... C'est pas trop la formule qui rassure... Pas le choix je continue. Putain ce bled c'est le trou du cul du monde ! A l'entrée du bled effectivement le croisement est assez large, ouf ! Je ferme le camion et je vais voir à pied. C'est un village il y a une mairie mais c'est plutôt un hameau. C'est étroit, la rue serpente entre des maisons, impossible. Je retourne au camion. Plusieurs personnes me demandent ce que je fais là, j'explique et à chaque fois ils me disent : « surtout vous n'allez pas plus loin ! » Un gars avec une bagnole de la DDE me raconte qu'un camion est tombé dans un ravin il n'y a pas longtemps. A tous je leur dis que je finis en chariot. Kit +escalier, j'y vais en une seule fois. Et bien sûr c'est là qu'il se remet à pleuvoir. On range tout dans le garage au plus vite. A 18h j'entame la descente, détendu.

    La suite et fin de la tournée est demain à Barcelone, là bas ce n'est pas férié. Les Espagnols n'ont rien contre Louis XVI et Marie-Antoinette. Nous, un roi de droit divin ça a fini par fatiguer tout le monde. A 20h30 je suis à La Jonquera, je me gare au parking de l'Escudero il reste une place ou deux. C'est étonnant mais je compte douze français, dont un mec du 30 en citerne alimentaire qui mange dans son camion sur le parking d'un resto. Un miséreux, j'ai pensé  lui filer 10 balles pour qu'il s'offre une grillade.

     

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  • le bol !
    ....et tu gagnes autre chose
    le pont bizarre à Gérone
  • Mercredi 14 Juillet 2021
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    J'ai tout mon temps, Marionna m'a demandé de déposer sa piscine à l'agence et après je n'ai qu'à recharger à Gérone, journée cool cool. A 7h et demi je vais déjeuner et me doucher, je ne connaissais pas, ici les douches sont nickel-chrome, 3 balles, ça les vaut.

    A l'entrée de Barcelone les panneaux indiquent un super bouchon jusqu'à Rubi mais énorme coup de bol le binz commence juste à la sortie Santa Perpetua !

    Je vide la piscine dans le dépôt, les déménageurs ont commencé à virer du bordel. Le bâtiment a été vendu mais personne ne m'a demandé mon avis, c'est cavalier quand même ! Je suis un peu chez moi ici. Blague à part les anciens patrons avaient vu trop grand, ils sont cinq et il y a une vingtaine de bureaux sur trois étages, Waterair va se retrouver locataire des bureaux du rez-de-chaussée, ce sera bien suffisant.

    On est mercredi on a reçu les programmes pour dans quinze jours, je ferai le tour de la capitale. Non pas ma capitale habituelle, mais la notre. J'ai le seum. 77 91 94 78 60, non c'est pas un numéro de téléphone, 16 clients, faut rattraper les margelles en retard. C'est le jeu ma pôv Lucette. Que des petits bleds à la con, difficile de compter les temps de conduite, ça m'occupe jusqu'à 13h, et on va manger à côté tous les quatre, Jaume Nico Montsé et moi. A table ils me posent des questions sur le 14 Juillet, ils confondent la prise de la Bastille et la mise à mort de Loulou, j'explique viteuf la fuite à Varennes, et pourquoi on les a coupés en deux. Conclusion Jaume me dit que les leurs de maintenant ne foutent rien, coûtent du pognon et se la ramènent, les Espagnols auraient dû faire pareil selon lui. Ça se discute.

    A 16h je suis à Gérone. Comme l'autre fois je suis tout seul au chargement des sacs, 41 minutes plus tard j'ai 24t dans la caravane. J'adore ce job.

    Il est vachement tôt, je glande sur un parking, nettoyage, bricolage. Je passe au gas-oil à Figueras et j'entre chez Padrosa...pour ressortir aussi vite. Le parking est plein, un vigile nous fait ressortir. Je monte à La Jonq' mais je vois bien tous les parkings sont pleins, archi-pleins même, ça dégueule de camions de partout. Un soir de jour férié c'est normal. A La Jonq' idem, la Sol, Andamur, tout est blindé. Boh allez ça me saoule, j'appelle à Fitou, je m'annonce pour 21h, elle m'attend.

    D'accord je suis un bandit mais je ne suis pas tout seul, au péage du Boulou les flics me regardent passer sur la file 30, au calme.

    A 9h pétantes je suis garé à Fitou, je suis le dernier à manger, la patronne me remercie pour la précision de l'heure d'arrivée. De rien c'est normal, vous m'attendez c'est la moindre des choses de me magner le cul.

     

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  • l'Aude
    St Vallier
  • Jeudi 15 Juillet 2021
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    Arrivé tard je suis garé à l'ancien relais de St Roch donc je vais déjeuner en camion, ça fait grosse feignasse j'avoue de prendre le camion pour faire 200m mais c'est dans le sens pour partir.

    A 8h je démarre pour de bon, l'estomac un peu rempli et le cul propre.

    Mon lot est à livrer demain, autant dire que j'y vais à la cool, à la très cool même. Je reste sur la nationale jusqu'à Narbonne ensuite autoroute pas le choix. Jusqu'à Nîmes c'est trop chiant par la route. Les panneaux de l'autoroute indiquent une voiture à contresens. Sérieux ? Les glissières sont mises de telle manière qu'il faut se donner du mal pour prendre l'autoroute à contresens, même avec 4 grammes dans chaque bras. Entre Vendargues et Lunel une 307 est broyée contre la glissière du milieu, un Premium arrêté à droite, j'espère que cet abruti n'a blessé personne.

    Je sors à Remoulins pour la balade dans les vignes, Bagnols passe tranquille. Je reprends l'autoroute à Montélimar sud pour ressortir à Valence nord. Non seulement j'ai le temps mais l'A7 est particulièrement pénible, il y a de la bagnole c'est affreux.

    Je mange une tomate par là le long. Je reprends l'autoroute à Chanas bien sûr ce sera le dernier péage du jour. Punaise il y a une circulation terrible, ça m'inquiète pour lundi, vivement que je fasse de la région parisienne pour être détendu …

    Je m'attendais à pire à Lyon, comme la semaine passée ça freine à Belle Etoile mais rien de terrible. Le ciel s'est voilé à Valence et ici il pleut carrément. C'est même infernal, tout le long de la route c'est une orgie de pluie. J'avais pas bien conscience du problème, ma chérie m'avait bien parlé de pluie mais bof, je pensais qu'elle exagérait. Après Lyon c'est inondé de partout, seuls les canards sur les étangs de la Dombes sont à la fête. En bas de Villemotier le rond-point est inondé, le moulin juste après pareil. Voilà plus de 30 ans que je prends la 83 et j'avais jamais vu ça. Ce carnet de bord c'est pas BFM et l'interview de madame Michu : « le feu on l'éteint mais l'eau on l'arrête pas. »Mais quand même faut reconnaître que c'est extraordinaire.

    Je finis la balade à Mouchard, je tombe sur Fabien mon ex-collègue et frère de Scania. Il bosse seul avec son patron, il lui a acheté un S 540 full options, normal quoi. Tiens je ne suis pas le seul à avoir eu une petite journée, ce matin à Fitou il y avait un Allemand en porte-voitures qui fait du rapatriement avec un joli Scania, il est là aussi. Faut dire que les Allemands connaissent les bonnes adresses, ils sont venus 3 fois en 80 ans, ils ont des cartes routières maison...

     

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  • le Mississipi à Besac'
    pour Mich 07
  • Vendredi 16 Juillet 2021
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    Je suis réveillé par des courageux qui démarrent tôt, il est 5h30 je vais déjeuner. J'ai la petite douche, faut entrer en diagonale, c'est pas fait pour les gros.

    A 7h je suis à Châtillon le Duc devant la grille fermée de chez Lhoist, au moins je serai le premier. J'attaque ce carnet, trie les photos. A la demie un gars vient ouvrir, j'entre, je me mets en place, j'ouvre les côtés et je continue ce que je faisais jusqu'à 8h. Séverine m'appelle, elle me donne une ramasse chez Tillet, on a deux clients dans la même zone ça aurait été étonnant qu'il n'y ait rien à ramener. A 8h un cariste m'attaque, il sait exactement ce que j'apporte, faut dire qu'ici et Gérone c'est le même groupe, une multinationale belge. Le mec est rapide et sympa. Je referme et je remonte la rue.

    Chez Tillet j'ai 7t à prendre, c'est vite fait aussi. Ici il y a eu du déclassement social, ce sont les deux bureliers comme dit Marie-Anne Chazel qui sont désormais pontiers/caristes.

    Je rentre au dépôt pour me vider ça, un coup de Fen et zou ! Enfin zou, plus ou moins, je ne suis vraiment pas doué avec ce truc, j'y vais mollo histoire de pas benner une bobine dans la cour. Un coup de gas-oil, un coup de papotage et je me sauve.

    Je passe chez ma meuf pour manger un morceau et à 13h je suis chez Laily pour charger une couverture pour moi et une pour Jean-Charles. Je passe devant un gars de chez Pierrat que je ne connais pas, en fait il faisait la sieste. Deux couvertures c'est un coup de fourches et une signature j'ai pas trop honte.

    A l'usine ça déborde toujours de boulot, c'est installé on dirait. On attend des margelles pour valider mon voyage. Elles ne viendront pas. La bonne nouvelle c'est que je devais monter au-dessus de Bédarieux dans la montagne pour une rénovation, je comptais deux ou trois heures de route aller-retour depuis Montpellier mais elle est reportée en 2022. Ouh c'est pas assez, moi je dirais 2052 ce serait bien. Le jeune Antoine avec le temps a ses repères dans la marée de margelles, ils trouvent les miennes fastoche. Petit chargement tranquille, tout bien. Retour au bureau, Christine me file un colis. Waterair offre à chaque chauffeur avant les vacances un carton de vins et charcuteries artisanales...pour services rendus. C'est pas la classe ?

    A 16h je pose le camion à Bourogne et je saute dans la Fiesta. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • avec mon Gégé
    A7 voilà voilà...
    à Mauguio
  • Lundi 19 Juillet 2021
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    Un jour je vous raconterai le personnel dans la restauration et pourquoi parfois ma meuf se retrouve seule et qu'hier j'allais pas la laisser et que du coup la nuit fut courte. Je ne me plains pas du tout, c'est mon choix comme disait l'autre. Réveil à 4h la matinée va être longue.

    Partir si tôt ce n'est pas dans mes habitudes mais tous les lundis de l'été cette putain d'A7 est saturée. Je commence à Alès, j'ai pas bien le choix de l'itinéraire.

    Quand j'arrive à Coligny mon deux fois ex-collègue Gérald m'appelle, il me dit qu'il s'arrête à Villemotier pur le café. Incroyable hasard je suis 5 min derrière lui, j'ai bien fait de partir tôt. On boit le café, on gnaffe une viennoiserie en terrasse, la vie quoi ! La vie mais 15 min pas plus, il a des clients à Lyon et moi faut que j'avance.

    Lyon passe tranquille, je me paye le luxe de faire le grand tour, je coupe à Communay avec 4h27 de volant, jusque là ça a super bien marché, je m'écroule dans la niche pour 30 minutes après avoir papoté de choses et d'autres avec Baloo au téléphone.

    Les hostilités commencent après la sortie Condrieu, bouchon suite à accident qu'ils disent. Quand t'es sur le pont qui enjambe le Rhône t'es encore pas au péage, et quand t'es au péage c'est tout à l'arrêt. L'accident est juste après, les types ont fini de nettoyer quand je passe, ils virent leurs véhicules. Merde à peu de chose près ! Mais comment savoir ? La plaisanterie m'aura fait perdre une grosse demi-heure. J'espère qu'elle ne me manqura pas ce soir... Mais n'allons pas trop vite. A ce propos Inter dans les redif' d'été repasse les entretiens avec Mr X, et aujourd'hui c'était la toute première émission. Passionnante.

    Après faut reconnaître que ça roule, pas un coup de freins jusqu'à Montélimar sud, avec ce trafic quand ça roule, même pas tu t'arrêtes pisser pour ne pas quitter le bon flux. Je mange un bout en un quart d'heure après Donzère.

    A 14h30 je suis à Brouzet, comme Olivier un deuxième ligne que j'aimais bien à l'époque. La maison est sur un tout petit chemin, et la couverture fait 6m. Autant dire que je me suis bien fait chier ! Bon les clients sont sympas, je me démerde en la faisant pivoter sur les fourches pour la déposer au bord de la piscine, elle fait le poids d'un âne mort. Pas comme la cliente mais je m'égare. Elle est super contente, la cliente cette fois, la couverture n'a pas d'avis sur l'endroit où je la dépose. Un café, un chèque et je file. La suite est au sud de Nîmes, pas bien le choix non plus pour l'itinéraire. Comme toujours ça bouchonne dans la descente avant l'autoroute, que je ne prends pas mais je prends le bouchon quand même, encore un quart d'heure grillé.

    Je vais déposer une palette de margelles en retard à Aubord. Le client est Aubord de sa piscine pour poser l'Isoplan. ( j'ai fait une Samu là ). Du coup les margelles il s'en fout un peu, il n'en est pas encore là.

    La dernière livraison du jour est à Mauguio, si j'avais su avant je l'aurais mise demain puisque la livraison au-dessus de Bédarieux est reportée. Si on savait tout à l'avance... Cette partie de Mauguio est en travaux, la rue est carrément fermée mais avec des panneaux, donc je passe. Je me gare sur une zone de chantier, royal le stationnement. Je livre un enrouleur de couverture solaire, comme la couverture tout à l'heure, c'est une longueur de 6m, pas facile.

    Quand j'ai fini j'ai 9h50 de volant, sachant qu'il faut 20 minutes pour aller au relais du Soleil. Allez c'est bien je suis un délinquant etpicétou.

     

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  • de bon matin...
    ...seul au monde
    Viols le Fort 34
  • Mardi 20 Juillet 2021
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    Ce troquet serait presque parfait si la patronne ne vomissait pas ses idées politiques en public, c'est C news qui tourne à la téloche, ça vous donne une idée du problème. Elle me donne la grande douche, elle est en partie pardonnée...

    Comme disent les pompiers je décale à 7h, histoire de traverser Montpellier avant le bordel. Bonne pioche ça roule. J'arrive un gros quart d'heure trop tôt à Mas de Londres ou au Mas j'en sais rien. En tous cas c'est Londres et pas London heureusement. Je fignole ce carnet en attendant 8h. Je livre une palette de margelles en retard à un gars bien sympa. En retard, en retard, elles ne lui ont pas manqué, pour l'instant il a monté 4 panneaux et 3 jambes de force, il me dit que c'est long, je pense qu'il n'a pas prévu de se baigner cet été.

    Pour redescendre j'esquive Montpellier bien sûr en prenant par Viols le Fort et Aniane. J'adore cette route, c'est beau et désertique, je retrouve la circulation à Béziers. Ça roule fort même direction l'Espagne, on freine même un peu au Boulou. Les vacanciers n'ont sans doute pas entendu parler du retour du covid en Catalogne. Les 4h30 de volant sonnent vers Hostalric, j'en profite pour croûter il est 13h. Gros bordel au péage de la Roca, le grand péage à l'entrée de Barça, des touristes qui se gourent de file, excédé un frigo de chez Mazo recule pour changer de file à côté de moi, il est cassé et n'a pas vu venir un Polonais en bâché, le boum est assez terrible, le rideau polonais machouillé sur deux mètres et le montant de porte du frio arraché. Le pauvre j'ai bien les boules pour lui.

    A Santa Perpetua je dépose une piscine de Marionna puis je monte voir Montsé. Les autres reviennent de manger à ce moment, je papote un peu avec tout le monde j'ai le temps. Quand j'ai fait le programme je visais Lérida pour ce soir mais avec le report de la réno de l'arrière pays je vise Saragosse cette fois. Il me reste 4h à rouler, ça le fait tip top. Je coupe à une station-resto à l'entrée de Saragosse, 8h50 de volant, c'est parfait.

     

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  • les lacs au nord de Madrid
    Madrid
    Las Herencias
  • Mercredi 21 Juillet 2021
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    Je suis venu ici à reculons, je pensais couper à Alfajarin mais dix minutes c'est dix minutes, optimisation, et finalement c'est pas mal du tout. C'est le même groupe qui tient ici et le resto rouvert depuis peu à Fraga, on mange pas mal, la douche pour deux balles est nickel. A noter.

    Donc douché et caféiné je démarre à 7h. Pas d'arrêt, pas un pipi rien, à 11h tout pile je suis à Miraflores. Gros lotissement avec un gardien en uniforme dans sa guérite, ça fait film américain, Je vois que Javier est en train de papoter avec lui, on m'ouvre la barrière, c'est cool j'ai pas besoin d'expliquer. Ma rue est 200m à gauche, sauf qu'elle est barrée pour travaux. Les types du chantier sont bien sympas, ils virent un ou deux engins à chaque fois que je passe. La maison est en cours de rénovation, les clients absents mais Javier a la télécommande du garage. On range tout, tout bien comme il faut. J'ai le temps si vous avez suivi faut que je coupe 45 quoi qu'il en soit.

    On a pas mal d'avance, on file à Galapagar, banlieue ouest cette fois. Là c'est une autre paire de manches, le lotissement est à flanc de colline, ils ont goudronné des rues verticales ! Je descends mais si par malheur faut remonter je suis mort. Chez la cliente c'est pareil, derrière le portail ça descend à 45 degrés facile. J'hésite, j'y vais, je sors en marche arrière, ça patine même avec le blocage de différentiel, purée c'est limite. Il est 14h, on a bien bossé. Direction la Mancha.

    Je suis Javier et son magnifique Zafira vintage, on s'arrête manger dans un troquet vers Tolède, il est 15h mon croissant de ce matin à 6h est loin, très loin. J'aime bien manger ou boire un coup avec les commerciaux, ça permet de faire connaissance et de parler d'autre chose que de piscines. C'est un tout vieux bonhomme, voûté, chauve, avec une casquette de vieux vissée sur la tête Selon moi il a une soixantaine d'années, mais il me dit qu'il a 50 ans ! Je fais si vieux que ça ? Je ne me vois pas vieillir...

    On reprend la route jusqu'à Las Herencias, je dis bien la route parce qu'il n'y en a qu'une ! Je me gare à l'ombre dans le pays, il fait une chaleur à crever, on fait le tour du bled en Zafira, c'est trop étroit je reste où je suis. La cliente est une fort jolie quarantenaire, avec cette chaleur elle porte juste une robe de plage qui ne dissimule rien, rien du tout même je dirais, elle habite une magnifique petite maison de village, une cour carrelée derrière de hauts murs, une grande terrasse à l'ombre, c'est vraiment joli, je lui fais la remarque. Quand on a fini de tout ranger elle veut nous offrir une bière, il fait 40°, moi si je bois une bière par ce chaud je tombe raide, un verre d'eau ça suffit. On se sépare enfin avec Javier, c'était la dernière piscine ici avant les vacances.

    Comme toujours Laurence m'a envoyé un retour, comme d'hab' ce sera des bobines à Mungia demain. J'ai pas exagéré il fait toujours 40° même en roulant. Je pensais galérer un peu pour retraverser Madrid à cette heure mais ça roule sur la M40, pas un coup de freins. Je finis la journée avec 9h50 de volant à La Cabrera au pied du Somosierra, c'est dans la montagne, la nuit devrait être assez fraîche.

     

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  • Pais Vasco
    Bordeaux, ça va encore
  • Jeudi 22 Juillet 2021
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    Le troquet n'ouvre qu'à 6h du coup je démarre comme un clochard. A la différence que je n'ai pas de vomi sur mon froc. Oui j'ai une idée assez « années 50 » des clochards, lol. Je roule deux bonnes heures jusqu'à Burgos, je m'arrête au relais où il y a l'AS24. Je mets 4 gouttes de gas-oil, les 4 gouttes font 230 litres mais c'est pour l'image. Je me gare et je vais déjeuner et me laver. C'est la chica à la station qui démarre l'eau de la douche, deux balles, c'est propre, correct.

    Sur les coups de 10h je suis chez Thyssen Krupp à Mungia, aucun camion, le mec me fait entrer directement. L’affréteuse nous a annoncé du 25 Chalezeule en plus du complet Devecey mais ça se transforme en Châtillon le Duc. Je ne râle surtout pas, ARS ils sont à côté de chez Tillet alors que Chalezeule c'est sur la route de Belfort faut se taper tout ce put...de boulevard de Besançon. A peine sur la bascule arrivent deux camions pour charger aussi, j'ai eu une chance insolente sur ce coup-là. J'ouvre les deux côtés, on charge. Un petit chef passe, il me dit qu'il faut sangler. T'as raison, des bobines au sol. Micka quand il faisait « la ville » chez Tillet il les posait sur trois et pas une sangle. Au milieu le cariste m'en pose deux fois deux, des petites, je mets une sangle avec deux équerres pour me donner bonne conscience. Ici c'est toujours un peu long le cariste charge mais s'occupe de la prod' en même temps, il range les palettes qui sortent de chaîne. A midi moins le quart je me sauve.

    Aujourd'hui je n'ai personne de Waterair Iberica pour manger avec moi, j'attaque une tomate par là le long. Une tomate et la fin d'un melon qui était super bon, un melon avec du goût, incroyable ! Merci Colruyt. Pour mes lecteurs non-belges Colruyt est une chaîne de magasin bien implantée en Franche-Comté, des moyennes surfaces où tu passes dans le frigo avec ton caddie et où la viande est généralement super bonne et le Comté haut de gamme, hors vente directe en fruitière c'est le meilleur que je connaisse. Si avec ça j'ai pas une réduc' à mon prochain passage...

    Avec mes deux lundis pas beaux avec les bouchons sur l'A7 je craignais un peu le dernier péage espagnol à Irun mais les bérets rouges sont à la soupe, ou en train de se faire sodomiser ce qui me plairait assez, j'en sais rien, mais en tous les cas ils ne sont pas là.

    Dès la semaine dernière j'avais posé des jalons auprès de Pauline, mon idée de recharger le vendredi à Seppois c'est quasi impossible. J'avais proposé que je prenne une tournée d'Alsace à charger mardi, ça me semble plus raisonnable, on fera ça. Du coup j'échappe à la tournée de Paris même si celle-ci n'est pas beaucoup plus plaisante.

    Vu que je n'avais pas 4h30 de volant à Mungia il me faut recouper 45 si je veux finir mes 9h proprement, ce que je fais un peu avant Bordeaux. Je m'inquiétais un peu pour la rocade à 17h. Je m'inquiétais mais pour d'autres raisons qu'à Irun, ici je n'en veux à personne, je ne préconise nullement le coït anal à quiconque. Je suis soulagé la circulation est forte mais ça roule. Ça roule fort bien même, je finis la journée chez Gand-Mère à Pierrebrune avec 9h05 de volant, je considère que c'est 9h etpicétou.

     

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  • semaine
  • Vendredi 23 Juillet 2021
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    Rebelote je démarre quand le resto est fermé. J'ai pris soin de couper 11h, ça ne sert à rien mais ça fait propre dans le tableau. En cas de contrôle je pourrai dire que je ne suis pas un gangster, que j'ai de belles coupures et que les dépassements du lundi ne sont que des concours de circonstances. A 4h et demi la N10 est propre, même pas besoin de doubler. Ça roule pas mal ce matin, juste sur la route de Confolens un camping-car qui me double comme un débile sur un bout de trois voies pour ensuite se traîner, il m'a emmené jusqu'au rond-point de Bellac, j'étais fou. Hitler a fait fausse route, c'était pas les juifs et les tziganes qu'il fallait persécuter, c'est les camping-caristes et les vacanciers en général. J'exagère ? Oui un peu mais il m'a énervé, si j'avais eu un lance-flammes dans la calandre, je lui faisais fondre son tas de merde en plastique.

    Pour me détendre je vais déjeuner à St Vaury, café, pain-beurre, douche, ça remet les idées en place.

    Je me magne d'ici on rentre pas à Devecey, je finis ma coupure au péage de Montmarault, une demi-heure dans la niche je repars fin bien.

    Bon pas longtemps, on rattrape vite une vieille Scenic conduite par un Ayatollah de la vitesse, 70 c'est 70 et pas 69 ou 71, j'espère que cette chiotte malgré son âge a un régulateur parce que le gars a dû choper une crampe au mollet c'est pas possible. Après faut pas rêver, suivre ce grumeau ou un autre dans les travaux scandaleux et vu le trafic tu peux pas espérer faire de miracle sur les temps de conduite. Après Digoin c'est 110 pour les bagnoles je pensais pas revoir mon chieur, que nenni je l'ai doublé avant Montceau, 80 c'est 80, pour lui pas pour moi.

    Je casse la graine entre Chalon et Dôle et juste avant 3h je suis chez ARS. J'ouvre un côté et je vais au bureau, le chef est surpris, ils ne bossent pas avec Thyssen selon lui. Il me demande si j'ai pas confondu avec Tillet à côté. T'es gentil ça fait bientôt 10 ans que je suis chez ATS, ce serait grave de confondre. Les papiers sont bien à leur nom, on vide, ils verront ça lundi. T'as raison lundi. Ensuite je file au dépôt, quai Epsilog, le cariste m'attaque de suite il a besoin du quai dans pas longtemps pour ses camions du soir.

    Pour m'occuper lundi Pauline m'a donné une grosse tournée de Tred'chariot, 25-39. Je descends à la halle SNCF. Au temps de la splendeur de Tillet les bobines de ferraille arrivaient d'Italie en train complet dans cette halle. Avec la baisse des volumes la SNCF a vendu le bâtiment à Tillet, et maintenant c'est nous qui louons la moitié du bâtiment pour y stocker le Tred'chariot. Nico me charge un complet d'abris de jardin, de piscines, de carrelages... tout empilé, tout bien chiant. J'oubliais, et une mini-pelle aussi. On achète de tout sur le web.

    Retour au dépôt, les 9h de volant sonne quand je suis à Cayenne. Si j'avais dû aller à Seppois ça aurait fait pas loin de 11h30 de volant en rentrant à Bourogne, on sait faire mais faut pas déconner. Je fais les pleins et je balance mes affaires dans la Fiat. A 19h je suis à la maison, pile poil pour l'apéro. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • des admiratrices
    old school très travaillé
    à Pontarlier
    le lac St Point
  • Lundi 26 Juillet 2021
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    Réveil 4h15, je ne suis pas en maillot de bain de pisciniste aujourd'hui mais j'enfile le bleu de chauffe, va falloir y aller au paquet... Pauline m'a claqué une grosse tournée de régional en Tred' Chariot, 12 clients, on livre des gros achats de Leroy Merlin.fr et consorts. Bah oui une palette complète de carrelage ou une pergola de 6m ça rentre mal dans la 4L du facteur.

    A 6h et quelques je suis à Devecey. Je commence par traverser le département du Doubs en entier, c'est con ça aurait été plus simple de rentrer en camion mais vendredi j'avais plus d'heures.

    A 7h et demi j'entre dans un lotissement à Damprichard, un type en fourgonnette me cède le passage, sympa, je vois qu'il fait demi-tour, bien sûr c'est mon client. Je lui dépose une piscine en ossature bois vite fait bien fait.

    Ensuite je vais à Guyans Vennes pour une petite pergola de 4m qu'on a posé sous une plus grande de 5m. Je les sors les deux. Et c'est là que je me rends compte que je suis débile. Maintenant que c'est vide je la fais reposer sur quoi la grande pergola ? C'est bien de faire un tetris dans la semi, tout rentre, mais après ? Elle est trop grande pour aller dans le trou de la piscine du 1, putain pas le choix faut faire de la place, ouvrir l'autre côté. Bref je m'en sors mais j'ai perdu pas mal de temps.

    Dans la foulée je fais deux clients à Pontarlier, un bled à l'entrée et une palette de parquet flottant en plein centre ville. Je vais me garer un peu plus loin et je reviens en chariot. La cliente voudrait que je dépose devant sa porte mais il y a des voitures garées tu penses bien. Coup de bol j'arrive à passer entre deux, je pose la palette devant la vitrine d'un fleuriste, ma foi la petite dame et sa copine n'ont plus qu'à dépoter, visiblement elle s'y attendait.

    Direction le lac Saint Point, c'est magnifique c'est l'idée que je me fais du Canada. Je dépose la mini-pelle chez un citoyen suisse au bord du lac, il est absent c'est le voisin qui réceptionne, un coup de fourches et la machine est dans le jardin. Je me fais une palette de carrelage aux Hôpitaux Neufs, c'est proche de la frontière. La route qui monte au lotissement est raide, en lacets, je m'inquiète un peu mais dans le dernier la lacet il y a un chemin je peux balancer la semi pour me retourner. J'en ai fini avec le Doubs, heureusement j'ai déjà 4h15 de volant, j'en reviens pas ! Jamais je ne rentre ce soir.

    Je me prends un bout de pain que j'avale en vitesse et je livre un garage en tôle chez un carrossier. J'en ai fini avec la montagne, je descends dans la plaine de l'autre côté de Lons. Je livre un carport en bois dans un centre équestre, ça servira pour abriter les canassons. La semi commence à bien se vider, il serait temps. Encore un abri de jardin à Petit Noir, c'est pas loin de Beauchemin, j'en ai ras le bol j'irais bien couper là-bas... Je coupe au travers pour livrer à Arbois pas des fûts de chêne mais la pergola qui m'a fait suer ce matin. Après j'ai encore une pergola en plexi à Cramans. En lisant les papiers je me rends compte que le dernier client à Dôle c'est une entreprise, j'appelle en catastrophe il est 18h, un gars qui devait traîner là me dit que la réception ferme à 16h. Meeeerde ! J'appelle Pauline elle me dit qu'elle n'avait pas vu non plus, tant pis ça repartira demain. A Cramans je tombe sur un retraité bien sympa, c'est le premier de la journée qui m'offre un coup à boire. Je m'enfile un Oasis sur sa terrasse, normalement je trouve ça dégueulasse mais là je le savoure.

    Inutile d'aller tourner à Dôle, je passe à Devecey pour déposer le dernier abri de jardin. C'est con si ç'avait été un particulier j'aurais tout vidé, tant pis.

    A 21h05 je suis à Audincout, il me reste 5 minutes d'amplitude, 9h50 de volant pour 578 km, jamais j'aurais cru que ça ferait tant ! Je mange un bout vite fait, j'en ai ras le cul, 12 fois débâcher, 12 fois dépendre et rependre le chariot c'est plus de mon âge ces conneries. Une douche et au lit.

     

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  • chantier très lent
  • Mardi 27 Juillet 2021
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    Retour à la normale ce matin, à 8h30 je suis à Grandvillars pour charger 3 bâches solaires ensuite go Seppois. J'ai une tournée essentiellement de margelles, une seule piscine complète c'est la première fois, ça fait un chargement bizarre. Je mets les 4 premières aux portes dans le bon sens, oui c'est bon j'ai assez débâcher hier, j'ai pas besoin de m'entraîner, ouvrir les portes ça suffira. Je tamponne un carnet entier de récépissés et zou ! Zou pas vraiment, en sortant de l'usine je m'enfile dans des travaux, ça ne passe pas en camion je fais demi-tour chez Polypipe. Ah ben voilà ! Les gros relous parmi mes lecteurs se fendent la poire. Polypipe c'est comme multi-fellations. Pas de ça chez nous ! Ce carnet de bord c'est la classe et la distinction, passez votre chemin avec les vulgarités. Une cariste de chez Polypipe me......laisse passer.

    Première livraison à Walheim, et ça commence, une rue étroite qui finit dans les champs, j'y suis déjà venu il y a longtemps, pas le choix faut reculer. Ensuite je vais à Illfurth, rebelote, rue étroite et voie ferrée d'un côté, rue étroite sous des arbres de l'autre, je reste en bas. Le client me dit que le collègue qui lui a livré la piscine est monté jusqu'à 300m de la maison. Avec la piscine complète oui ça se tente, avec la palette de margelles rouler 3 ou 600m ça change rien. Puisque je suis garé dans la verte je reste là pour manger un morceau.

    Après je vais à Blotzheim la maison est au bord ou presque des pistes de l'aéroport de Bâle St Louis. Le client est Suisse bien sûr ici, chez eux le prix de l'immobilier est exorbitant, il arrive dans le quart d'heure pour m'ouvrir le garage, tip top.

    Retour sur Mulhouse à Kingersheim pour une margelle toujours je me fais choper par la voisine :

    «  Je vous le dis gentiment mais je vous demande de ne pas rester là ça me dérange.

    -Eh bien moi je vous réponds gentiment que je ne bougerai pas.

    -Oui mais l'autre fois un camion a bousillé mon grillage.

    -Eh bien dans ce cas on fera un constat, au revoir madame. »

    Le client m'a vu discuter, il me demande ce qu'il en est, je lui explique, il me répond qu'elle est chiante. Oui j'avais remarqué.

    Petit saut de puce jusqu'à Pfastatt, ici les clients sont absents, c'est le chef des monteurs qui signe mon récèp'. Là normalement j'ai fini la journée mais il n'est que 17h.

    Je vais jeter un œil à Wittelsheim, la rue est dans le quartier des mineurs. Pas les mineurs comme d'inch Nord, ici c'étaient des mines de potasse mais le boulot ne devait pas être plus sympa. Personne à la maison, j'appelle, la cliente me dit qu'elle rentre du boulot, une vingtaine de minutes de route. J'en profite pour basculer des palettes au cul de la semi. Quand elle arrive je lui explique que je ne veux pas la forcer, c'est prévu demain, elle me dit qu'elle préfère, au moins elle aura ses margelles. Nickel. Je tente encore ma chance à Aspach le Bas, j'avais prévu de couper au Pont d'Aspach c'est à 2km au pire... Je tombe sur des retraités, rebelote j'explique que c'est prévu demain, le pépé me répond qu'il attend ses margelles depuis un moment, il est tout content. Et moi donc !

    Donc je finis cette journée fort peu kilométrée au Pont D'Aspach, au resto de devant. Ici ils sont intelligents les deux restos prennent leurs congés à tour de rôle, c'est rare.

     

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  • une moisson de cigognes
  • Mercredi 28 Juillet 2021
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    Je me lève à 6h30 c'est beaucoup trop tôt mais comme il n'y a qu'un troquet ouvert j'ai peur qu'il y ait la queue à la douche, en fait non.

    J'ai beaucoup d'avance, j'ai appelé mes clients hier soir pour l'instant j'ai du bol ils seront présents. Je commence à Masevaux chez un type qui doit être retraité du BTP. Le chantier de montage est hyper carré, calculé, des renforts en mousse, des cales en bois de partout, du boulot d'ingénieur. Je lui dépose ses margelles et il m'offre le café. Après je vais à Réguisheim entre Mulhouse et Colmar, encore une margelles en vitesse.

    Après je vais à Weckolsheim encore une palette de margelles, le gars est tout content de me montrer sa piscine, il a fait faire la chape du fond avec des billes de polystyrène mélangées à du béton, ma foi c'est loin du cahier des charges mais selon lui c'est bon. Moi ça me va. Ensuite je traverse Colmar pour monter dans la vallée de Munster. Je récupère cette fois une palette de margelles. Très belle maison d'un retraité du bâtiment donc c'est très minéral comme déco, je dirais même c'est tout béton mais c'est beau. Les margelles ne vont pas avec la plage qu'il a faite. Un coup de fourches et elles sont rechargées.

    Il est midi passé, je mange un bout par là. J'ai appelé plusieurs fois mon client suivant mais ça ne répond pas. C'est à 5km je tente ma chance... Encore un bled à la con du vignoble, c'est joli et typiquement alsacien mais faut pas y aller en semi ! Je me gare sur un semblant de place et je monte à pied. C'est horrible, ça grimpe sec. Je sonne, une dame m'ouvre. Yesss ! Elle est surprise de me voir, je m'explique. Elle est médecin-radiologue à l'hosto et il y a un brouilleur dans son service, elle n'a pas vu mes appels. Pas grave, il paraît qu'elle est là exceptionnellement un mercredi, j'ai du bol et voilà. Je redescends la montagne à pied et je remonte en Moffett cette fois avec la couverture, c'est une machine de 6m, même en diagonale sur les fourches c'est fin dans les ruelles du pays. Je dépose ça dans le garage, un chèque et merci docteure.

    Comme hier à partir de là j'ai fini la journée, j'appelle les deux clients au nord de Strasbourg, les deux sont chez eux, bingo ! Il me faut traverser Strass à la mauvaise heure, une grosse dizaine de minutes perdues, rien de méchant. Cette semaine j'ai fait une chiée de clients et j'ai eu une chance insolente avec la pluie. Cette fois la chance a tourné, le ciel est bien noir au-dessus de Reichstett, je vais me faire rincer. Ah ben non, je remballe les gaules juste à temps. L'orage éclate juste après, la cabine Scania est étanche, c'est une chance.

    Je me fais encore une Solaé au bord du Rhin, le client n'est pas bien vaillant, il veut qu'on rentre la bête dans le garage, sous le poids j'ai cru qu'il allait me faire un malaise.

    Maintenant j'ai une journée d'avance, c'est bien mais est-ce bien utile ? Il me reste trois clients dans les Vosges, prévus vendredi. Je les appelle, je tombe sur deux femmes, ok, puis sur un routier de chez TYM à Mulhouse, lui ça va pas. Je suis vert, c'est le gars du métier qui va me saouler. Bon on verra bien demain.

    Je redescends à Strass, je vais couper chez Les Filles au port du Rhin. Le parking est tout petit mais il reste une place pour mon petit camion, top !

     

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  • nouveau tronçon
    Gérardmer
    l'ancien resto routier
  • Jeudi 29 Juillet 2021
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    Vraiment pas pressé je me lève à 7h je vais déjeuner et me doucher. Désormais il y a un petit bout d'autoroute qui vient d'Allemagne en sortant de la zone portuaire, on évite de remonter à Strass et de choper le bouchon de Geispolsheim. On gagne pas deux heures non plus mais c'est bien.

    Je monte à St Dié par le col de Saâles, j'aime bien cette route, bon il y a pas mal de touristes mais ça roule et franchement j'ai le temps je l'ai déjà dit.

    Je livre encore une palette de margelles en retard chez une dame qui me semble fort sportive. Ils font une piscine tout en longueur et étroite, chez Waterair ça s'appelle couloir de nage. Il faut juste un grand terrain, dans les Vosges le prix de l'immobilier c'est pas Toulouse non plus...

    A force de traîner il est vite midi, je mange un bout et je vais à Rupt sur Moselle. Pour les plus vieux de mes lecteurs je livre dans une maison juste derrière l'ancien relais routier, victime de la 4 voies comme beaucoup. Ici c'est encore une margelle en retard et une couverture solaire, pas de ruelle tortueuse, facile.

    Je sollicite à nouveau mon dernier client, il me dit qu'il est en vacances ce soir mais je ne le sens pas. On se rappelle. Ok.

    Je trouve un parking à peine plus loin au bord de la Moselle et je vais marcher dans le bois. Les Vosges c'est des vieilles montagnes mais ça grimpe quand même, j'aurai fait un bon tour, j'en ai chié, c'est bon pour ce que j'ai.

    A 19h je vais en repérage chez mon client, je le rappelle, il me dit qu'il est encore à Mulhouse. J'avais bien compris dès le départ que ça n'allait pas le faire. M'en vais couper chez le Pascal à Pouxeux, ça fait longtemps que je ne suis pas venu, il a agrandi son parking, on mange toujours aussi bien. En face de moi je tombe sur un type qui n'était jamais venu, il est sidéré, eh oui mon gars ici c'est « la vie en Vosges ».

     

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  • fallait oser, elle l'a fait
    à Joncherey on n'est pas loin de l'Alsace
  • Vendredi 30 Juillet 2021
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    Café douche, à 7h30 je suis chez mon dernier, enfin. Pfouu ça m'énerve, il est bien sympa, il est affable comme dirait Tophe, merci pour le vocabulaire. J'aurais bien aimé que ce soit un con pour que je puisse légitimement le détester et lui en vouloir de m'avoir fait attendre. On vide, on contrôle, on boit le café.

    Je me rentre, je dois recharger à 16h, j'appelle Waterair, je dis que je suis dispo, tous les autres sont à l'heure, ok. A 9h et demi je suis à Audincourt, je saute dans la bagnole.

    Je vais baver sur les bécanes chez Moto 90 quand mon téléphone sonne : « tu peux venir il n'y a personne au chargement jusqu'à midi. » J'essuie les traces de salive sur un Versys gris anthracite et je rentre en vitesse. En vitesse pas trop, il y a un carton dans les travaux sur l'autoroute j'ai vu le bouchon en venant, en vieux Belfortain j'esquive évidemment.

    A 11h30 je suis à Seppois mais il y a déjà deux camions au chargement. Gnin ? On m'aurait fait venir pour rien ? Je râle un peu pour la forme. Sous l'auvent c'est Sylvain, avec lui ça ne traîne pas, je prends sa place assez rapidement. J'ai un gros chargement, faut gratter du plancher, on y arrive.

    Donc à midi et demi je suis chargé c'est bien mais je n'ai pas mes enveloppes. Les filles ont fait les papiers selon les heures de chargement, c'est la procédure. La rigueur c'est bien mais là c'est plus de la rigidité que de la rigueur. Jérôme qui charge après moi a ces papiers avant, ceci dit il habite plus loin c'est pas plus mal, moi je suis sur place ou presque.

    A 15h je pose le camion à Bourogne. Purée j'aurai tapé 29 clients pour la semaine pour à peine 1500 bornes, c'est moins de la moitié de la semaine dernière. J'en ai ma claque faut avouer. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.