FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2021 Partager sur Facebook
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  • Sète
    Balaruc
    à Vallirana
  • Mardi 1 Juin 2021
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    Pas de bol j'ai la petite douche, ça fait deux fois de suite va falloir que ça cesse. Je démarre à 7h15 c'est vraiment la dernière limite avant le boxon. Il faut une grosse demi-heure pour faire les douze kilomètres qui me séparent du client. Je m'attendais à pire, j'arrive à me garer au coin de la rue, l'avenue est passante mais ça va encore pour dire qu'on est à Montpellier.

    Je tombe sur un gars qui me dit qu'il ne peut pas m'aider et qu'il n'a pas de chèque. C'est là que je comprends que ce n'est pas le client, c'est juste, juste quoi ? Le surveillant de la rue ? Juste Leblanc ? J'ai pas bien compris. Arrive un type en scooter, beau brun la quarantaine élancée, le genre qui plaît aux filles. Lui me tend un chèque d'emblée, genre je suis la pute qu'on achète comme ça. Oui je suis jaloux des beaux mecs, envieux même. Bref, le portillon fait dans les 70 cm, pas le choix faut tout dépoter. Finalement le mec qui ne pouvait pas m'aider parce qu'il a mal au dos est bien vaillant, à trois on passe l'escalier debout dans le portillon, ça fait une suée de bon matin.

    Ensuite il me faut aller à Balaruc les Bains, une fois sorti de Montpellier ça roule. Le client a mentionné qu'il faut que j'appelle à cause d'un accès difficile, mouais sur maps ça me semble bien tranquille. Arrivé sur place je reconnais le quartier, un square avec des jeux d'enfants, je suis déjà venu il n'y a pas bien longtemps. Le client est surpris, il me dit qu'il s'est fait un abri de jardin et que le gars est resté en bas sur l'avenue. Je me la pète, je raconte que l'autre c'est un petit joueur.

    Après ça direction Barcelone pour changer, je mange un bout en route et je passe aux clopes pour Martine, normal.

    Je suis à Santa Perpetua à 15h15, je me vide une chiée de rénovations après avoir fait du rangement dans le dépôt bien sûr. Après je monte me faire payer le café par mes copines. C'est là que je vois par les fenêtres un frigo gris de chez Duarig, il passe tout doucement, voilà comment on loupe une croisure. Je discute un peu avec le boss d'ici, il a vendu une piscine à Vallirana. C'est pas le bled le plus facile de la région de Barça. Il tient à venir, bon c'est toi le patron tu fais comme tu le sens. En fait ce soir il descend à Madrid, il a des trucs à voir avec Iñaki demain, ça ne lui fait qu'un petit détour.

    Donc à 17h je retrouve Jaume dans un lotissement genre nid d'aigles au-dessus de Vallirana, je m'inquiétais un peu mais bof ça va, on a vu pire par ici. Je lui dépose sa piscine vite fait bien fait, le client nous calcule à peine, il signe mon CMR et je me sauve.

    Demain je recommence mes livraisons à Lérida, je n'ai plus qu'à me rapprocher au mieux. Le mieux c'est Mollerussa. Repas boisson café pour moins de 13 balles, j'aime ce pays.

     

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  • en Navarre
    Lorenzo rentre chez lui avec sa caisse de cagole
  • Mercredi 2 Juin 2021
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    Ahhhh enfin ! Voilà deux nuits que je dors bien ! Depuis deux ans que j'ai ce camion j'essaye tous les draps housse de la maison, il n'y en a aucun qui va comme je veux à cause de cette couchette bizarre qui s'allonge. Ça fait un lit en 90, dans un camion c'est beau mais faut trouver le drap qui descend bien dessous. J'en ai commandé deux sur internet, c'est nickel merci à Linvosges. Ils sont forts ces Vosgiens !

    Malgré un orage terrible j'ai bien dormi maintenant faut que je me lave. Ici la douche est minable, je mets en route pour quelques minutes et je vais déjeuner et me doucher à Sidamon. C'est le bled où il y a le bonhomme en ferraille qui fait mine de traverser l'autovia, reprenez les carnets de bord, on l'a tous pris en photo ce truc jaune. Encore quelques minutes de volant et je suis à Rossello. Dani est fort surpris de me voir, son pote Miguel le concessionnaire du coin ne m'a pas annoncé. Il est surpris et mécontent à ce que je comprends. Il l'appelle, ils s'engueulent en catalan, je ne capte pas tout mais j'ai entendu cabrón et puta. Ambiance. Dani me dit d'entrer, il est colère mais a bien compris que je n'y suis pour rien, il me vide en vitesse, il a rendez-vous chez le dentiste ensuite. Il tient à payer le café, je décline vu qu'il est pressé mais il insiste. Je repars de là avec des bouteilles d'eau et des tablettes de chocolat. Il voulait m'en donner un carton entier, non non c'est pas bon pour ce que j'ai.

    Je reprends la route plein ouest, pas bien loin la tournée finit dans La Rioja. Dans La Rioja justement la nationale est interdite aux poids-lourds, le dernier coup j'ai pas trop fait gaffe, je trouvais bizarre de ne voir aucun camion, tu m'étonnes !

    A 14h30 je suis à Haro pour rendez-vous 15h, j'appelle Lorenzo, je lui dis que je l'attends tranquillou. Le client arrive avant lui, on discute un peu et je commence. Le commercial arrive, s'excuse, il avait un rendez-vous. Il marche bien ce jeune, faut dire qu'il a un énorme secteur, Pays Basque Navarre Rioja Castille proche.

    Je préviens Laurence que je suis vide, elle me dit de rouler. Soit je prends direction le sud ; Madrid Andalousie Maroc, soit je prends le nord. On est mercredi après-midi faut être raisonnable. Je passe au gas-oil à Vitoria, je me fais doubler par Lorenzo et sa bagnole de cagole.

    J'ai rapidement des nouvelles de Laurence on recharge demain dans les Landes pour vider vendredi vers chez nous. Je devrais enfin casser le cycle des samedis, ça me plaît assez j'avoue. Ça roule plus que bien, je finis la journée à Souprosse, je sais ça fait trois km de détour, je risque le licenciement...

     

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  • dans le 03
    coucou les filles
  • Jeudi 3 Juin 2021
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    Tant pis pour mon licenciement, ce troquet, chez Sissouille, a une bonne réputation c'est mérité. L'endroit est tenu par une fille, les sanitaires sont donc nickel bien sûr, une douche là-dessus et zou !

    A 7h et demi je suis chez Cazaubon à l'entrée de Mont de Marsan pour récupérer un jeu d'Europe. Le chef de quai joue au mec débordé, je suis censé être épaté et compatissant, il me donne un quai quand même. A 8h15 je me sauve, j'ai une coupure de faite, faut se contenter de ce qu'on a.

    Quand j'arrive à l'usine de terreau un Jurassien finit juste de refermer sa remorque, il me laisse la place. Je m'attendais à trouver beaucoup plus de monde mais en fait la saison du terreau se termine. J'avoue que ça me convient. J'ouvre les deux côtés évidemment, le cariste me dit qu'il va boire le café pendant ce temps. Bon là je me dis que je ne suis pas près de le revoir, que nenni, il rapplique dans les cinq minutes. Ici aussi ils ont un Fen à quatre fourches, puissant, ça envoie. Le cariste me demande de sangler une palettes sur deux. Mouais, ma foi. Coup de bol, ça tombe à chaque fois devant un poteau, j'en économise donc trois. Je sangle quand même sérieusement les deux dernières. Juste avant 10h, je me sauve.

    Les routes dans les Landes ne sont pas terribles mais j'arrive à passer la rocade de Bordeaux avant midi. Parfait. J'ai du mal à me faire à l'idée qu'on est jeudi, en ce moment je suis plutôt ici le vendredi.

    Du côté de La Souterraine Samu m'appelle, il est un peu devant moi, comme d'hab' la RCEA est fermée comme lui va à Annemasse il descend à St Pourçain. Merci j'avais pas pensé à surveiller Maps. Du coup à Montluçon je file tout droit par Le Montet comme on faisait avant pour éviter le péage, maintenant c'est interdit. Sauf aujourd'hui puisque je l'ai décidé. Je ne croise que des Portugais, c'est marrant, des bandits. Ensuite un bout de RCEA jusqu'à Moulins puis re-bout interdit par Chevagnes, Bourbon Lançy pour retomber à Digoin par le bord de Loire. Par là on ne perd pas trop de temps, c'est en gros la route d'autrefois, je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans...

    J'ai 9h15 de volant au Tom Bar, c'est trop peu pour aller chez le José et peut-être un peu juste pour St Eusèbe. La semaine est faite, demain ça rentre tranquille, no stress. Donc je me gare au Tom Bar, je fais mes papiers et je vois arriver un homme de petite taille, masqué. Je le reconnais quand même, c'est l'ami Tim. Inutile de préciser que j'ai passé une excellente soirée.

     

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  • Tim
  • Vendredi 4 Juin 2021
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    Réveil 5h, café croissant douche, quand je ressors d'avoir lessivé mon vieux corps décati Vincent sirote son café à une table. On boit donc une tournée de cafés, normal. Je ne traîne pas trop hélas, ici on est garé à la queue leu-leu et un mec en Scania voudrait sortir. C'est vraiment tous des cons ces types en Scania. Blague à part j'avais annoncé départ 5h45 le gareur m'a mis là en conséquence, faut pas que je déconne.

    A 8h30 je suis chez Jardival à Gray, j'avais le magasin comme adresse, je m'y suis présenté mais ça se vide à l'entrepôt central, franchement je m'en doutais. C'est deux ronds-points plus loin, rien de grave. Le cariste est super sympa et efficace, il va chercher des Europe pendant que j'ouvre. Quand il revient il me demande pourquoi j'ai ouvert les deux côtés ? Bé pour enlever les quelques sangles. Il râle un peu en me disant que c'est des cons, le terreau ça ne se sangle pas. Ma foi, je suis bien d'accord mais j'ai pas eu trop le choix. Il me vide, me pose les Europe vides au tablier et zou !

    J'appelle Cyrille, je pense avoir une ramasse ou deux pour rentrer, je lui explique j'ai un rideau à faire réparer et je dois aller aux pneus. Il me répond : « tu en as assez fait depuis des semaines, fais ce que tu as à faire et rentre chez toi. » Coooolllll !

    J'appelle Pauline pour qu'elle m'annonce chez les dragons de Bâches Fèvre mais elle me dit qu'on n'y va plus, maintenant on va à Rioz, ils sont sympas, pas chiants avec les horaires et moins cher. Oh ben tant mieux, j'avais aucune envie d'aller chez les connasses à côté de chez nous. Donc sur les coups de 10h je suis chez Bâches de Franche Comté, en fait je connais il y a deux ou trois ans j'avais déplacé une machine pour eux avec mon chariot embarqué, je ne m'en souvenais plus. Effectivement le mec est bien sympa, il colle deux rustines, travail propre, I will be back ou volveré au choix.

    De là j'appelle Alexis, vous savez le gros con des pneus, il m'a préparé 4 roues complètes, j'ai juste à passer à leur dépôt c'est à dire l'ancien garage Jeantet. On arrive presque ensemble, tip top. Me vlà avec des chaussettes neuves sur les deux derniers essieux de la caravane.

    Je rentre au dépôt pour déposer mes Europe, faire les pleins. Bibitte arrive il me dit : «  ah mais non je ne veux pas te voir, tu reviens demain, toi le quai c'est le samedi. » Non j'ai réussi à casser la malédiction. Il y a là aussi Jean-Luc qui a touché le dernier Scania, lui ça fait 7 dimanches soirs d'affilée qu'il s'est payé, Cyrille lui a dit aussi de rentrer et de ne revenir que lundi. J'avoue que ça plaisir à entendre, un peu d'humanité.

    Du coup à 14h je suis à Audincourt, je me gare à l'arrière du resto de ma chérie et je fais le gros ménage de fin de printemps. Bon week-end à toutes et tous le ciel vous tienne en joie.

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  • le Doubs à Navilly 71
  • Lundi 7 Juin 2021
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    Il y a quelques temps au resto de ma chérie quelqu'un en reculant a défoncé la boîte aux lettres, ce quelqu'un s'est barré sans rien dire, normal. Donc samedi matin je change la boîte. Une boîte cassée ça fait dégueulasse. Celle de la salle de sport voisine est fixée au-dessus, donc je la démonte, je repère les trous et je rentre pour percer ma boîte. Percer une tôle si fine ça me prend une minute ou deux pas plus. Eh bien quand je reviens, on m'a volé la boîte aux lettres du voisin ! Sans déconner ? Une pauvre boîte, verte, normalisée. Le voleur il va en faire quoi ? Quand il aura enlever la plaquette Fitness Park, il va rester de la colle, il va se faire chier pour enlever les traces, si ça se trouve avec le temps on va voir la différence de couleur. Bon ben retour au magasin, achète une deuxième boîte, un truc qui devait me prendre un quart d'heure j'y ai passé deux heures. Putain je suis vert. Il ne faut jamais douter de la connerie humaine elle est sans limites. Passée la contrariété j'ai passé un bon week-end, samedi soir en terrasse malgré la météo, cinoche dimanche, c'était bien.

    A 7h pétantes je suis chez ce petit fabricant de piscines où j'ai mes habitudes, on charge toujours en doublon, moi sous l'auvent pour une fois et un Perrenot dehors avec Antoine. Je pensais me faire suer avec un gros chargement mais il manque toutes les palettes de margelles pour la France, d'un coup je gagne deux mètres de plancher, nickel. En plus j'ai un report dans le 47 à Astaffort, le bled de Cabrel, je me faisais une joie de peut-être tomber sur la Petite Marie ou sur le barde moustachu directement mais ce sera pour une autre fois. C'était une piscine du dessus, donc l'enlever ne me fait rien gagner si ce n'est du temps demain.

    La boulangerie de Joncherey est rouverte donc je fais une infidélité à Buvilly. Ah ben non je suis con, je ne descends pas par là, purée l'habitude. A descendre par Lyon tous les lundis j'ai bien failli en faire une ! Tout ça à cause du pain. J'ai réagi j'étais même pas à Belfort, ça me laissait un peu de marge quand même.

    Je fais ma pause méridienne comme ils disent à l'éducation nationale sur la RCEA du côté de Montceau les Mines, et pas Montceau en Bourgogne ou Chalon en Champagne pour Chalon sur Marne, ça m'agace ces changements de nom pour ne pas assumer un passé ou la géographie. Thaon les Vosges c'est moche comme nom, d'accord, mais c'est pas Thaon-La-Ligne-Bleue à l'horizon. Raahhh ils m'énervent tous, je suis contrarié, c'est la boîte aux lettres.

    Je dois être à Agen demain matin, en plus des travaux sur la RCEA, ça m'a l'air de ne pas rouler fort, je descends par Clermont-Ferrand c'est plus raisonnable.

    Après Vichy je garde la départementale sauf que l'accès à l'autoroute vers Gannat est fermé dans mon sens, il me faut descendre par là jusqu'à Riom. Pas grave. Sauf qu'à Riom il faudrait remonter plein Nord pour choper l'A89, ma religion m'interdit de repartir sur mes pas, sous aucun prétexte, donc je monte à Pontgibaud par Volvic, c'est roulant par là.

    Seconde coupure à l'aire de la Corrèze, je combine mes heures, je visais Périgueux je peux descendre jusqu'à Bergerac. Je valide la fin de journée à Campsegret avec 9h55 de volant, je suis bien content.

     

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  • Astaffort
    faut pas croiser
    dans le foin
  • Mardi 8 Juin 2021
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    On mange fort bien, cuisine maison mais faut reconnaître que la douche aurait besoin d'un rafraîchissement. Pas grave on se lave quand même, à 7h et demi je me sauve.

    En chemin je ne dors que d'un œil, le secteur est fortement radarisé, le coyote sonne en continu ou pas loin, c'est bien pénible. Autre point pénible la rocade de Villeneuve sur Lot, ça bouchonne tout le temps ici j'ai l'impression.

    Je commence à Agen dans un vieux lotissement, étroit. J'arrive à faire le tour sans rien arracher, je me pose à l'entrée c'est plus facile. Papy et mamy réceptionnent pour leur fiston sauf qu'ils n'ont pas de chèque. Huit mille boules, j'ai bien songé à donner un des miens... Finalement ça s'arrange, la maman trouve le chéquier dans un tiroir. Le pépé me semble un peu frêle mais non il m'aide à descendre l'escalier de la pile, il est encore vaillant même !

    Ensuite Astaffort reporté j'ai un peu de temps, je lambine en chemin. A 13h je suis au Sud d'Auch. Le chemin grimpe sec sur une colline, à un moment on passe dans la cour d'une ferme, tu as l'impression d'être chez les gens. Arrivé au sommet le chemin s'arrête là, devant la maison du client. Et ? Et c'est la merde ! Le chemin est bien trop étroit pour espérer reculer, bordé de fossés en plus. Pas le choix il y a un pré fraîchement fauché, je recule dans le foin, fais demi-tour, maintenant que j'y suis je reste là pour vider. Le client est bien sympa, il me dit que le paysan n'est pas chasseur, je ne prendrai pas un coup de 12. J'ai pas écrasé 2 hectares non plus, un coup de faneuse pour retourner le foin et ça ne se verra plus.

    La suite est vers Condom, la capitale mondiale du préservatif... Je devais être garé à 500m mais j'arrive à une centaine de mètres de la maison, nickel. Ici le client a mon âge je ne fais pas de souci pour descendre l'escalier de la pile. J'aurais dû. Il lâche son côté trop tôt, je me fais coincer l'index sous l'escalier. Putain je suis estrodoigt, c'est comme estropié mais pour la main. Je rigole mais ça fait un mal de chien, le pépé tout à l'heure était plus costaud.

    Il me reste une piscine pour aujourd'hui dans la pampa gersoise. Le client m'a vu dans Eauze, a fait demi-tour, paraît-il et là il me double me fait des signes. Trop bien. On laisse le camion et on fait le tour du pays avec sa Kangoo hors d'âge. C'est compliqué, je trouve à me garer à un bon km de la maison, c'est le mieux pour ne pas casser le camion. Quand on a fini il m'offre une bière à l'ombre, c'est pas de refus, il fait une chaleur à crever. Va falloir commencer à réfléchir pour débâcher côté ombre.

    A Bordères le troquet est fermé, je file à Souprosse. Je n'étais jamais venu ici et là ça fait deux fois en deux semaines et si ça trouve je ne reviendrai jamais, ce qui serait dommage d'ailleurs. La cuisine est divine, on mange dehors sous une paillote, c'est le paradis.

     

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  • Hagetmau encore
  • Mercredi 9 Juin 2021
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    Pas de risque d'avoir la grande douche ou la petite, il n'y en a qu'une moyenne, en taille mais c'est nickel propre. Café pain-beurre et je suis paré pour affronter les aléas du métier.

    Boh les aléas, pas de trop ce matin, c'est même tranquille. Je commence dans un vieux lotissement de Mont de Marsan, une rue s'est allongée, il y a trois maisons neuves au bout. La cliente s'excuse elle doit emmener son nain à l'école. Pas de problème madame j'ai l'habitude, je fais mon truc tout seul, je fais le contrôle quand elle revient. Nickel.

    Après ça je vais à Hagetmau pour une réno. Encore un vieux lotissement, vieille maison, vieille piscine, tout est vieux sauf le client, c'est un jeunot de mon âge... Un chèque et je file.

    La suite est de l'autre côté des Pyrénées comme toutes les semaines. Là ça va, c'est à peine une petite balade. La balade je la fais pour rejoindre Dax depuis Hagetmau, il y a une nouvelle interdiction j'ai voulu respecter, pour une fois, punaise il y a une chiée de détours, j'aurais mieux fait d'aller tourner à Tartas directement. Ou de franchir l'interdiction comme d'hab'. A vouloir être honnête...

    Pour 15h je suis de l'autre côté de Bilbao à Zalla. En espagnol ça se prononce Zaya, comme Zaya quoi ! Je retrouve Lorenzo qui m'attend à l'entrée du lotissement, ça fait un moment qu'il m'attend, avec les tunnels le gps déconne et j'ai loupé ma sortie, pas bien grave. On livre la dernière piscine de la semaine, grosse piscine dans une grosse maison. Je ne m'éternise pas, je dois recharger avant 18h. C'est pas bien loin m'enfin, dans ce pays on perd vite du temps.

    A 17h je suis chez Thyssen, Laurence m'a prévenu que j'aurais deux points de chargement. Il y a un ou deux camions mais le chargeur pas con me fait passer devant les autres à la bascule pour que j'aille à l'entrepôt avant 18h donc. A l'autre truc je sonne au portail, la chica me demande mon 06 et d'attendre dehors. Je la sens mal l'affaire, ici la cour est toute petite et depuis la rue on ne voit s'il y a du monde à l'intérieur. Donc je me gare et le téléphone sonne aussitôt. Cool. En fait il n'y avait personne dedans elle aurait pu me faire entrer direct, bon pas grave. Le cariste me charge deux lots en vitesse et je retourne à l'usine. Je n'ai plus qu'un camion devant moi, en cours, j'en profite pour attaquer le programme pour dans 15 jours, ça vient de tomber. Première chose je regarde l'endroit où je finis, ce sera Madrid, cool.

    Quand l'Espagnol s'en va enfin je prends la place sous le hall, il faut revider les bobines déjà chargées parce qu'elles sont dans le mauvais sens, il paraît que ça vide à quai. Un emboutisseur à Pont de Roide avec un quai je vois pas trop mais je ne les connais pas tous. C'est un peu long quand même l'affaire, le mec est sympa il discute bien c'est déjà ça. Sur les coups de 20h je referme et je me casse, ça fait presque 3h pour charger un complet.

    Si ça avait marché un peu mieux j'aurais pu remonter jusqu'à Bayonne mais là c'est mort. Je me souviens d'un troquet en face de la papeterie à Hernani, c'est pas loin de l'autoroute, au calme, je vois voir. Peau de zob, c'est fermé. Il ne reste plus que le plan Z, Oiartzun. Pour éviter un manche à 50 € en pleine nuit je me gare à nouveau à l'AS24, personne ne me dit rien, parfait. Je descends souper au Valcarce, menu à 10 balles, le top.

     

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  • restez zen les gars
    un beau merdier !
    au calme
  • Jeudi 10 Juin 2021
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    Il y a pas mal de bruit ici mais mon sommeil est comme le reste de mon corps , lourd. J'avance de 20 mètres et je fais le plein ensuite je descends au resto, en camion s'il vous plaît. La nuit les flics allument, la journée je ne pense pas. En plus je suis à côté d'une bagnole de la milice basque, les municipaux vont se tenir à l'écart. En fait ils sont quatre flics au café, en sortant de la douche je vois qu'ils sont deux dans la Seat et deux dans une Mégane banalisée. Pour baiser les gens ils se ressemblent tous... Donc en résumé, j'ai fait le plein du camion puis de mon estomac, je n'ai plus qu'à rouler.

    C'est ce qui va m'occuper la journée puisque je n'ai rien d'autre à faire. Je passe la rocade de Bordeaux sur les coups de 11h, c'est la bonne heure, c'est chargé mais ça roule. Après Cubzac il y a un rétrécissement de mon côté, en face il y a des travaux d'enrobé, j'ai surveillé sur mon compteur j'ai trouvé 12 km de camions arrêtés. Oui 12 km, un truc de malades ! Les plus malins ou les vieux qui connaissent sortent comme pour aller chez Grand-Mère, même comme ça c'est pas gagné. Dans ces cas-là t'es content de croiser le bordel.

    Je commence à prendre mes habitudes, les 4h30 m'amènent sur la route de Confolens, à Bellac les travaux sont finis on croise à nouveau des camions en face. Tiens j'ai une ampoule de feu de gabarit cramée, je la change à la première coupure, je ne veux pas jouer au mec rigoureux mais ça fait feignasse les ampoules grillées. Donc je démonte mais c'est pas l'ampoule, c'est le support ou la douille disons qui a pris du jeu, ça fait un faux contact. Je cale avec un tout petit bout de bois mais c'est du bricolage qui ne tiendra pas longtemps. J'appelle Pauline par politesse, j'ai sa bénédiction pour aller en acheter un dès que je pourrai.

    La RCEA est rouverte, on roule sur une seule file à des vitesses variables selon le camion soviétique devant mais c'est toujours mieux que d'aller tourner au diable Vauvert sur des routes de chèvres. Je passe Digoin et donc le Tom Bar avec 9h de volant, les dérogations de 10h n'étant hélas pas cumulables d'une semaine sur l'autre, c'est con je me la serais bien gardée pour la semaine prochaine, bref, je continue. Chez le Guy ça va pas le faire, c'est con de faire une infraction alors que la semaine est terminée bien propre, je m'arrête à St Eusèbe. 9h30 de guidon, nickel. Le troquet est loin de la route, au bord du canal, l'endroit est bucolique, le top.

     

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  • Franche Comté
    nouveau né
  • Vendredi 11 Juin 2021
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    C'est une jolie quarantenaire qui fait l'ouverture. Elle porte une robe en jean échancrée, l'art calculé de la mise en valeur de la peau laiteuse laisse les gars présents dans des abîmes de rêveries délicieuses. Bon c'est bien mais ça ne nourrit pas son homme, faut que j'aille voir si les caristes du jour ont des robes en jean.

    Juste avant 8h je suis au dépôt quai 6, chez nos locataires donc. C'est Epsilog qui stocke les bobines pour le client et qui les livre évidemment, en un quart d'heure je suis débarrassé de la moitié de la remorque.

    Je file à Pont de Roide, Vermondans pour être exact. L'usine a changé, déjà que c'était petit, ils ont construit un énorme bâtiment , le cariste me dit que ça fait un an déjà. A propos, il ne porte pas de robe bandante, c'est décevant. Ensuite je vais chez le dernier, à 450m de l'autre selon Maps, ça va c'est pas trop loin. Ici c'est un peu plus long, ils chargent un conteneur maritime, je prends le quai à côté. Je voulais être vide pour midi, c'est fait à 11h, parfait.

    Direction le resto de ma meuf, je vais au fond laver mon pare-brise et manger un morceau, on reprend les habitudes. Je répare mon feu de gabarit avec un mini bout de tôle trouvé dans mon fourbi, pile poil.

    A 13h je suis à Seppois, je devais charger à 14h30 mais Fabrice a pris de l'avance, il me charge dehors. Enfin, pas de suite, il manque un local technique pour Madrid. On attend un peu, ici c'est comme à l'armée : quand on reçoit un ordre il faut attendre le contre-ordre afin d'éviter le désordre. De contre-ordre il n'y aura pas, en fait c'est un modèle qui devait s'arrêter mais qui se vend à nouveau donc il continue mais il manque des pièces. C'est pas simple ma pôv' dame. Il sera livré plus tard. Ok ça me va. A 15h je prends la route...de Devecey. La semaine prochaine j'ai une énorme tournée j'ai demandé la bagnole à Pauline, lundi je gagne une heure de volant et probablement une dérogation de 10h.

    Personne au gas-oil, je complète le plein, pose le camion et saute dans le Cubo. A 18h30 je suis à la maison, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la Franche Comté
    puis
    La Jonquera
  • Lundi 14 Juin 2021
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    Tous les lundis je peux vous raconter une incivilité comme on dit maintenant, incivilité, autrefois on disait comportement de gros con. Ma chérie à son resto ne rentre pas la terrasse entre le midi et le soir, c'est déjà assez chiant de le faire tous les jours. Donc quand on revient samedi en fin d'après-midi pour mettre en place le service du soir je vois trois gamins de 18 ou 20 ans en train de manger leurs Mc Do sur la terrasse. Ils ont déplacé les parasols, pas grave, mais ils mangent avec les pieds sur la table ! Putain je les ai incendiés ! Je leur ai demandé s'ils faisaient ça chez leurs parents. Qu'ils mangent là à l'ombre à la rigueur on s'en fout c'est pas grave mais les godasses sur la table et bien sûr ils avaient balancé les emballages Mc Do sous la table d'à côté. Et n'allez pas croire que c'était trois racailles, non non trois bons caucasiens bien blancs. Ils ont reçu quelle éducation ces gosses ? Sinon on est allé au cinoche, on récupère notre retard de toiles petit à petit. Le Dupontel, bon film comme toujours, le film avec Bruel et Niels Arestrup, pas mal, et Le Discours avec Benjamin Lavergne, tiré d'une BD film bizarre mais j'ai bien aimé. Après tout ça faut quand même retourné à la mine.

    Bon la mine est à ciel ouvert, assez tranquille. Je démarre du dépôt un peu avant 9h. A cette heure le binz est passé à Besançon et je n'ai que 9h à rouler aujourd'hui, rien à vider, au calme.

    Premier arrêt comme souvent à Villemotier pour un gros boulot bien dodu. Je l'entame au péage de Montluel avec une tomate. Je dis toujours Montluel mais ça doit pas être ça, mais bon, vous voyez où je veux dire, le grand péage en venant de Bourg.

    Je pensais me faire bien plus chier avec la circulation sur l'A7, il y a de la bagnole mais ça va. En général quand on met plus de deux caisseux ensemble sur une route ils se tamponnent mais non je n'ai rien vu. Comme d'hab' les 4h30 m'amènent au petit parking après Valence sud, d'ici on va à la frontière en 4h30.

    Je m'arrête en vitesse à La Jonquera, mon collègue Jean-Luc m'a demandé de lui ramener une tablette pour son Scania. Je finis la journée chez Padrosa avec 9h02 de volant, c'est la faute de mon collègue. J'ai donc organisé un conseil de guerre sous la haute présidence du général de corps d'armée Tontonpierre et il a été décidé que cette journée compterait pour 9h. Ah mais faut prendre des décisions radicales dans la vie, sinon tu finis en Chamberlain Daladier. Oui je sais, j'exagère un peu...

     

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  • Catalogne
    l'Ebre
    ça commence
  • Mardi 15 Juin 2021
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    David se fait vacciner ce matin chez lui à Sabadell, il ne sera pas au rendez-vous à 9h, on s'est calé pour 10h. Du coup je démarre de chez Padrosa à 8h après mes sempiternels café-douche.

    Un peu avant 10h je suis dans Torello, quartier pas facile, je trouve à me garer vers le stade des manchots, je peux débâcher sans gêner et je dois être à 2 ou 300m de la maison. Correct. Je commence mon truc, à 10h10 j'entends la Ducat'. Vaccin à 9h, il a roulé comme un taré, il s'excuse pour le retard. No pasa nada comme on dit ici. Les clients sont absents, on pose la piscine à l'arrière de la maison. David voulait laisser l'escalier dehors, on se le fait par dessus le grillage avec le chariot, c'est quand même plus facile même si à deux c'est pas marrant pour le descendre des fourches.

    Ensuite je file à Lérida, je suis un peu surpris par le kilométrage : 175 bornes. Purée c'est grand la Catalogne. Cette fois c'est Dani le proprio de l'entrepôt qui est absent, il a laissé les clefs à son pote Miguel le concessionnaire du coin. Il m'avait demandé de l'appeler un peu avant, j'arrive cinq minutes avant lui, nickel.

    A 13h30 je me sauve, il ne reste plus qu'à rouler. Et quelle route ! Pendant 100 bornes c'est quasi le désert, un ou deux bleds pas plus, faut pas tomber en panne. Pas trop de parking, je trouve à me poser pour manger, il est 14h passées, ceci dit c'est l'heure normale ici. Je finis mes 4h30 avant Tortona avec mon café cortado de l'après-midi dans le seul bar que j'ai vu. Je récupère l'A7-AP7 au km350, ça fait un bout d'économisé même si désormais ici c'est gratuit. Du côté de Castellon un frigo espagnol s'est couché en face, j'ai compris quand j'ai vu une dépanneuse remonter l'autoroute à contre-sens. C'est un peu bizarre, le camion est couché en travers, les pompiers éteignent un feu dans la végétation, ça brûle sur le terre-plein central sans vraiment de raisons, et de notre côté aussi. Le vent n'est pas fort pour transporter des flammèches, je ne comprends pas trop. Ce que je vois c'est que je m'en sors bien, de mon côté on passe au ralenti dans la fumée, j'ai perdu une minute ou deux alors qu'en face ils vont devoir être très patients.

    Je finis mes heures après Valencia à la bifurcation d' Albacete Alicante, j'ai 8h54 de volant pour 693km mieux que sur le plan.

     

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  • faut pas dire un beau cul, c'est blasphème
    La Mancha
    Madrid
  • Mercredi 16 Juin 2021
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    Je ne m'étais jamais arrêté à ce troquet, c'est pas mal, repas café pour 11 balles. Ce matin la douche est nickel, tip top.

    A 9h et quelques je suis à Hellin, je retrouve le concessionnaire du Levante. Il m'explique le topo, la maison est mitoyenne le jardin n'est accessible que par un haut mur de 3m. Sur le coup je lui dis que c'est ok, mais non, de l'autre côté du mur ce n'est pas remblayé, il y a aussi 3m. On ne va pas faire des piles de palettes de 3m... Il faut une grue, pas le choix. Il s'en doutait bien sûr, il appelle, l'entreprise de gruas ne doit pas loin dans les 5 minutes un mec arrive, il mesure. On décide de tout poser au pied du mur. Quand j'ai fini son chico monte la garde devant le matériel et nous on va au bistrot au coin de la rue. La dernière fois à Albacete c'est lui qui a payé les bocadillos et les boissons, cette fois c'est pour moi, normal. Quand je veux payer il dit à la serveuse : c'est un étranger, je refuse qu'il paye. Lol. J'ai beau insister la fille ne veut rien savoir, c'est pas pour la somme c'est pour le principe que je veux payer. A 10h et demi je me casse direction Madrid. La route dans la Mancha traverse des milliers d'hectares de vigne, tu m'étonnes que les Espagnols boivent du vin. Comment ? Moi aussi ? Cépafo.

    En chemin j'appelle Iñaki pour m'annoncer vers 15h, il me dit que c'est son nouveau commercial, qui a vendu la piscine, qui sera sur place.

    J'ai hésité à couper 45 à Hellin mais je ne l'ai pas fait, et c'était une bonne idée mais n'allons pas trop vite. Je mange en 30 minutes dans la Mancha au sud de Madrid.

    Vers 15h un numéro inconnu en +34 m'appelle. C'est le nouveau commercial, j'avais deviné. Il me dit s'appeler Javier, purée c'est le troisième Javier qui vend des piscines Waterair à Madrid, c'est un critère d'embauche certainement.

    Ma rue est dans le centre de Madrid capital comme ils disent, pas bien loin de la gare d'Atocha, célèbre pour un attentat islamiste il y a quelques années. Mais en ville de chez en ville, impossible de m'arrêter. Je m'arrête en merde devant l'adresse, il y a du monde, dont Javier, mais je ne peux rien faire, j'ai des bus au cul, faut que je bouge. Putain c'est pas gagné. Je tente de faire le tour du pâté de maisons, droite, droite, sauf que je tombe sur une rue qui tourne en virage serré, je suis bloqué là avec du monde au cul. La haine ! Dans la première voiture le mec est super sympa, il fait reculer les autres, lui recule aussi et bloque l'entrée de la rue avec sa bagnole le temps que je recule moi aussi, ensuite il m'aide à reculer sur la dernière avenue, à contre-main bien sûr puisque j'ai tourné à droite. Purée le soulagement quand je suis sorti, je pourrais lui oindre les pieds ! Bon je suis sorti de cette merde mais c'est pas encore gagné. J'allonge la boucle et je me retrouve sur l'avenue où je suis arrivé tout à l'heure. Fait chier, je reste là en warning, je suis à 50m de la maison. D'ailleurs je ne vois pas bien où ils vont faire la piscine, les maisons sont toutes collées avec des magasins en dessous pour certaines, on est en ville quoi ! Javier arrive et me déconseille de rester là, si les flics passent... Ben écoute, laisse les venir, on n'a pas le choix. Je suis garé à un feu, je fais chier tout le monde, inutile de préciser que j'ai pas traîné et qu'on n'est pas allé au bistrot alors que j'étais devant. Bon j'ai réussi à livrer, pas de procès verbal, pas de constat, c'est un miracle. Quand je pense que parfois en France on fait des assistances petit camion à peine utiles... Heureusement que je n'ai pas dû faire 45 ici.

    Pour sortir de Madrid le gps veut me faire prendre les boulevards mais avec la circulation il y en a pour deux plombes, Google me fait prendre la M30 et ses tunnels interdits. Mort aux cons, j'en ai plein le c.. Il y a deux longs tunnels interdits aux 7t5 mais à 4m50 de haut, ça passe tranquille. C'est vrai que je suis le seul camion au milieu des bagnoles, je dois être la vedette sur les écrans de vidéo-surveillance. A la sortie du deuxième tunnel une bagnole de flics sort derrière moi avec les gyros bleus allumés. Je me prépare à faire l'innocent mais ils ne me calculent pas. Le reste de la sortie de Madrid est assez tranquille, respire tonton, respire. Je monte le Guadarrama et arrivé en Castille je m'arrête au premier parking pour boire un café, décompression.

    Comme d'hab' la balade est sympa pour monter en Galice, on traverse la Castille, des prairies et des vaches dans la montagne puis des grandes cultures et encore de la vigne. Toujours de la vigne.

    Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours je m'étais dit que pour être bien faudrait couper ce soir à Benavente, j'y suis avec 9h01 de volant. Le bol !

     

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  • Galicia
  • Jeudi 17 Juin 2021
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    Ce troquet a de bons avis mais de dehors ça ne paye pas de mine, en fait ce n'est pas mal du tout, la douche est au sous-sol, propre, rien à redire.

    Je mets en route à 7h15 après une nouvelle coupure de 11h, ça ne sert à rien mais je ne vais pas me lever à 4h pour faire genre. La pluie arrive quand j'entre en Galice, ce n'est encore pas cette fois que je verrai la Galice sous le soleil. C'est infernal, il tombe des seaux d'eau.

    A 10h le commercial m'appelle, je suis à 3km de l'adresse. C'est un petit chemin qui ne m'inspire pas mais c'est impossible de s'arrêter sur la N VI. Je retrouve donc José devant la maison, là à l'instant sa piscine je m'en fous, je suis inquiet pour ressortir de là. A 200m le chemin fait un T, j'arrive à me retourner entre un poteau de téléphone, une poubelle et une boîte aux lettres. Soulagé je peux m'occuper de la piscine. Je me sers au mieux au bord du fossé.

    Oh mais où suis-je tombé ? La cliente est avec ...avec une autre fille ! Dans un pays catholique comme l'Espagne, mais quelle honte ! J'ai failli repartir avec la piscine. Blague à part elles m'ont l'air sympas. Sympas mais un peu chiantes, elles veulent qu'on rentre tout à l'abri, y compris les tôles. On se fait ça avec José. Il tombe toujours des trombes d'eau, la pluie ruisselle sur mon blouson, j'ai le froc trempé. Mettre à l'abri de la pluie des tôles qui vont être enterrées déjà en français ça me saoule d'argumenter, en espagnol je lâche l'affaire. La discussion s'éternise entre eux,on est jeudi et je suis à Lugo, faut que je pense à me rentrer. Papiers signés je m'éclipse après avoir enfilé un futal sec. Laurence me fait revenir à Irun, on recharge demain avec Bion comme d'habitude.

    Il pleut toujours autant, c'est incroyable ce coin, le climat océanique c'est affreux, quand je pense qu'hier j'étais à Valencia sous les palmiers. A un moment dans le brouillard le thermomètre descend à 10°, je préfère le climat de Belfort. Mardi soir j'ai mis un peu de clim de nuit, ici faut allumer le chauffage.

    Je reçois un mail de Christine, il faut que je cale dans ma tournée de la semaine prochaine les produits qui manquaient ces derniers temps, en l’occurrence trois Locatec ; Logroño et Barcelone ça va mais il y a celui d'hier dans le centre de Madrid. Sans déconner ? J'appelle Jaume le boss d'Iberica pour lui expliquer la galère d'hier, c'est pas que je veux faire le branleur m'enfin voilà. Il me répond : «  tu nous as sorti de la merde plein de fois, je m'en occupe ». C'est la phrase qui fait plaisir, j'avoue. A priori je le poserais à l'agence et il repartirait avec la messagerie. A suivre.

    Rassuré je continue mon petit bonhomme de chemin, il douche toujours, je n'ai pas souvenir d'avoir coupé les essuie-glaces. Horrible.

    Les 10h de volant m'amènent à Hernani, pas la pièce de Victor Hugo j'y comprends rien, mais le bled du Pays Basque. Exceptionnellement je coupe sur l'autoroute, j'ai 9h55 de volant, il y a un resto et pas grand chose d'autre dans les alentours proches. Et finalement j'ai pas mal mangé.

     

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  • pour les amateurs de peinture perso
    rocade Bdx
    Bourbonnais
  • Vendredi 18 Juin 2021
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    Arrivé un peu tard, pas super bien garé, je m'inquiétais un peu si les flics étaient passés. Ben ils sont passés mais il y avait d'autres camions derrière bien plus mal garés, ils n'ont rien dit à personne. Si on rajoute que la douche est correcte, on peut dire que j'ai passé une bonne coupure.

    Petit arrêt pour compléter le gas-oil à Oiartzun, à 8h je suis chez Bion, Je vous fais la version soft : ici c'est le premier qui a une érection qui sodomise l'autre, donc je prends un quai directement, les places sont chères. Ce matin tout le monde est sur le pont un peu avant 9h, je monte voir la chica qui nous affrète, elle me file les papiers et je vais sur le quai. Mouais, il n'y a qu'un cariste, il vide un camion, prend quand même mon papelard. C'est bien long l'affaire. Comme l'autre jour pour tuer le temps je vais boire un café au coin de la rue. Quand je reviens la lèvre du quai est sur ma semi, on progresse. Un deuxième cariste arrive, il s'occupe de moi. A 10h30 je m'en vais enfin, c'est en gros ce que j'avais prévu, l'autre fois ils m'ont fait pareil. Après je ne suis pas à la minute, je ne rentre pas ce soir mais j'ai un peu de chemin.

    Je pensais manger un bout avant Bordeaux mais j'ai pas faim et cette rocade c'est le point noir du trajet. J'y passe pendant le jeu des 1000, c'est probablement la voix de Nicolas Stoufflet qui apaise les bordelais, ça roule assez sereinement.

    Une fois que Bordeaux est passé c'est les vacances. Je mange une tomate à Bédenac. En début d'après-midi j'appelle Christine pour ces Locatec espagnols qui me tracassent, celui de La Rioja je le déposerai en passant, celui de Madrid je le filerai à Iñaki et celui de Barcelone je le ferai la semaine d'après. Ouf, j'ai bien fait d'appeler Jaume hier, il vaut mieux s'adresser au bon dieu …

    Ensuite évidemment j'appelle Bibitte pour qu'on se cadre pour demain, une semi vide est déjà à quai. Organisation impressionnante. Ça évite surtout de se faire chier le samedi.

    Je passe à Deux-Chaises il est à peine 7h ça fait tôt pour la soupe, je pousse jusqu'à l'Euroscar. Si ça roule je suis bon. Tu parles, dans les travaux de la RCEA je tombe sur une C3 logotée SNCF, le mec roule à 48 dans les bouts à 50, 68 dans les bouts à 70km/h. Un malade de la vitesse. Surtout que c'est de l'abus de sous-vitesse, on roule sur des portions de l'ancienne route, il ne se passe rien, ils pouvaient laisser 90. Les camions derrière s'accumulent, ils doivent croire que c'est moi le pénible, si je m'arrête sur un refuge ils vont me lyncher ! Demain je fais la une du Bourbonnais Libéré ou La République du Charollais : un routier pendu par les autres pour l'exemple. Ce connard sort à Moulins mais je tombe sur deux autres chieurs du 91, quand ça veut pas ça veut pas. Les 4h30 sonnent dans les travaux avant Digoin, je sors comme pour aller à Vichy et je coupe 45 min. Si près c'est ballot mais j'en profite pour avancer dans ce carnet, trier et préparer les photos.

    A 21h15 je suis à l'Euroscar puisque le Tom Bar est désormais fermé le vendredi.

     

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  • Fred qui transvase
    petit résumé de la semaine
  • Samedi 19 Juin 2021
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    Je suis réveillé par une horrible envie de pisser, c'est l'âge ma pôv' dame. J'en ai parlé à ma toubib l'autre fois, je lui ai demandé si j'allais devenir coutumier du toucher rectal, elle m'a répondu oui. La garce ! Il est 5h36, le réveil sonne dans 9 minutes, c'est bon, debout. Je vais déjeuner.

    Depuis l'autoroute je vois que le lavage est ouvert chez Jeantet, je vais démoustiquer mon camion. Les rouleaux sont toujours en panne, Karcher et balai, à l'ancienne.

    A 9h15 je suis au dépôt, mon collègue Jean-Luc est là pour sa tablette de Scania, et pour me rembourser aussi. Hier j'avais bien dit au cariste de me charger à l'envers parce qu'on passe le lot à quai chez nous mais il n'a rien voulu savoir, il m'a chargé dans l'ordre des rendez-vous chez Peugeot Vesoul, les disques de frein pour le sud et la tôlerie pour le nord. Donc avec Bibitte on est obligés de tout vider puis recharger.

    Ensuite je monte me faire payer le café chez le chef, et accessoirement bouffer un croissant bien gras. Avant de partir je refais les pleins et vavavoum !

    A midi moins le quart je suis à Bourogne, bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Bourgogne
    je peux y passer en vitesse ?
    chez les Arvernes
    le Quercy
  • Lundi 21 Juin 2021
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    A côté du resto de ma meuf il y a une petite usine de pain congelé, pour les collectivités j'imagine. Samedi j'ai pas trop fait gaffe j'avoue mais il était déjà là, dimanche je me suis rendu compte qu'un italien de chez Torello plantait le week-end sur le parking. Usine fermée, pas de sanitaires, la totale. Donc dimanche je vais voir le gars, bien sûr ce n'est pas un Italien mais un Roumain évidemment. On se parle en franco-italo-espagnol , le mélange fait un genre de roumain, et je lui propose de se doucher chez nous dans les vestiaires du personnel. Ce pauvre diable m'a remercié dix fois, je ne sais pas ce qu'il a fichu je pense qu'il en a profité pour aller aux chiottes en plus de la douche. En sortant il me remercie encore, c'était presque gênant. Je ne raconte pas ça pour me grandir, vous savez que je le suis...lol, mais je suis sidéré par la fin de l'histoire. Je lui ai dit qu'il aurait pu planté à l'aire d'Ecot, c'est à 10km, pas de péage, accessible dans les deux sens, pour avoir un minimum de confort. Il m'a répondu qu'il savait mais que son patron lui a imposé de couper devant l'usine. Ce type en frigo doit taper 140 ou 150000 km par an et faut pas faire 10 bornes pour bloquer correctement. Ces pauvres gars sont pris pour des esclaves, c'est hallucinant.

    Sinon moi j'ai passé un week-end confortable, à 7h pétantes je suis à Seppois. Mes papiers sont prêts, tout est nickel sauf le fameux local technique qui doit aller à Madrid, manquant ! Tout ça pour ça ! Avec Fabrice on charge et je me garde un carré d'un mètre par un mètre au sol si des fois que... A 8h les chefs arrivent, on se perd en palabres. Si le Locatec qui devait y être n'y est pas Iberica va péter un câble, ils ont peur des retombés du Catalan en colère. Marco le responsable du truc me dit qu'il en a un mais pas fini, il y a encore une demi-heure de boulot dessus. Bé ma foi, j'attends. Faut avouer qu'il s'est démerdé, à 9h je me casse.

    Pas le temps pour un café chez ma chérie, faut pas que je déconne, je file après m'être arrêté au pain à Joncherey.

    Je mange une tomate au nouveau parking à Montchanin, pendant les travaux de la mise en quatre voies c'était la plate-forme de la centrale à enrobé. Je commence demain matin dans le 65 faut vraiment que je m'affole, j'oublie la RCEA et Limoges, je descends par Vichy Clermont Tulle Brive.

    En partant de Granges la Ville je mettais 9h50 pour aller à Caussade par Limoges puis full nationale, Brive Cahors Caussade. J'ai démarré de plus loin, suis allé charger, j'ai perdu une heure, même par le centre ça va être tendax mon histoire. Que nenni ! Je me gare au relais d'Auvergne avec 9h54, journée parfaite.

     

     

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  • Toulouse, ça roule
  • Mardi 22 Juin 2021
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    Je voudrais me garder de l'amplitude pour rouler ce soir mais je dois passer Toulouse avant la mauvaise heure. Je démarre à 6h30 de Caussade après mes habituels café-douche. J'attaque le contournement de la ville rose (je fais comme les mauvais journalistes pour ne pas répéter Toulouse) à 7h et quart, c'est la dernière limite je pense. On est déjà à l'arrêt quelques secondes en sortant du grand péage. Ensuite ma foi, ça va pas trop mal. Bien sûr plein de bagnoles vont chez Airbus donc ça freine à la bifurcation mais rien de terrible.

    Pour 9h je suis dans un tout petit bled après Montréjeau, ça m'a fait bizarre de repasser par là. Autrefois on passait tous dans Montréjeau il n'y avait pas d'autoroute. Il y a avait un resto routier devant une petite place ça existe toujours, je parle comme un vieux con.

    Je livre chez des gens bien braves, le client me demande si je peux déposer la structure sur le terrain, en faisant tout un tour. Quand les gens sont sympas ça ne me dérange pas du tout. Ensuite la cliente fait péter le café, nickel.

    La livraison suivante est à 6km de là. Il me faut monter dans le village, c'est étroit, ça tourne, bouh ça craint. Je fais mon truc, quand je veux repartir le client me propose de me guider pour faire demi-tour dans sa rue. Ah non monsieur, c'est gentil mais c'est un semi-remorque pas un serpent, il n'y a pas une vertèbre tous les 2 cm. Sur le coup il n'a pas compris la vanne. Donc je recule jusqu'en bas du village, ce n'est pas Madrid il n'y a pas de bus mais c'est chiant quand même pour faire garer les voitures qui montent.

    Ensuite après avoir mangé je monte dans la pampa au-dessus de Pau pour une rénovation, je trouve à faire demi-tour presque facilement. Nickel.

    Ensuite ça se complique je livre une piscine complète à Lacq, au bord de la nationale. C'est hyper passant, je pense que je vais mourir et je ne déconne pas. Je me sers au mieux sur l'accotement mais c'est en pente le rail de la taut plie du côté du fossé et vient toucher un poteau EDF en béton. Merde ! Je manœuvre pour ne rien arracher mais le toit se déchire, j'ai un lambeau de bâche de 10cm qui pendouille. Bravo. Fin énervé. Je me casse et vais me garer plus loin mais rouler en chariot sur cette route c'est pas raisonnable. Le client arrive, il ouvre le portail et son chien, un petit Fox genre Milou s'échappe, court sur la route, une bagnole arrive, freine, le chien a eu chaud ! Le client ne semble pas ému, je l'interroge, il me dit que ce chien n'obéit pas, qu'il vit sa vie et qu'un jour ou l'autre il va se faire écraser. Et ça ne lui fait ni chaud ni froid. Moi j'aime pas les clebs, je m'en fous, je n'en ai pas et je n'en aurai jamais mais je trouve inadmissible d'en prendre un et de le laisser se faire écrabouiller sur la route.

    Je me fais une dernière réno à Hasparren au Pays Basque. Le temps change, cette fois il pleut et bien ! Coup de bol ça se calme quand j'arrive au village. La palette est au cul j'ai juste à ouvrir une porte et je monte dans le bled en chariot. Sauf que le temps change à nouveau, il tombe une horrible averse quand je suis à mi-chemin. Je dépose les colis en échange d'un chèque sous une pluie battante. De retour au camion je me change de la tête aux pieds, je laisse sécher le chèque sur le tableau de bord. Horrible !

    On se cadre pour demain avec Lorenzo et je finis mes heures au resto du col de l'Etxegarate je valide une première 11h, je n'y croyais pas.

     

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  • Pais Vasco
    La Rioja
    la sierra au dessus de Madrid
  • Mercredi 23 Juin 2021
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    C'était une première pour moi ici, c'est pas mal, les douches sont au sous-sol, c'est correct. Pas de calculs savants ce matin pour traverser une mégapole, j'ai rendez-vous à 8h30 vers Vitoria et je sais que Lorenzo sera en retard, no stress. A 8h30 pétantes je suis à Markina, village champêtre, au calme. Bien sûr le concessionnaire n'est pas là, les clients si heureusement, je commence mon truc avec leurs indications. Dans les 10 minutes il arrive, il papote avec ses clients je continue. Quand c'est fini je propose à Lorenzo de nous retrouver à la première station sur l'autoroute, il y a un resto on pourra boire le café.

    Les Espagnols aiment bien manger un truc à 10h, il prend une tranche d'omelette vachement haute avec plein de trucs dedans, bouh ça ne me dit rien, moi je reste français, café con leche y croissant.

    Ensuite on va à Haro pour déposer le local technique qui manquait l'autre fois. On pose ça chez un transporteur où travaille le client. Un coup de fourches et c'est fait.

    La tournée se termine dans la province de Madrid, bien au nord, c'est bon pour moi. On se cadre avec le nouveau Javier, je m'annonce pour 15h. Je mange un bout par là et je m'arrête au gas-oil à Burgos. Au niveau de l'ancien péage je me fais arrêté par la Guardia Civil Trafico. Le flic fait le tour du camion, je prépare mon permis et tout le bataclan, je lui ouvre ma portière, il me demande si je suis seul. Ben oui. Il me parle de ma carretilla, oh l'autre, il ose dire que mon Moffett c'est une brouette ! Il me dit que tout est bon, buon viaje ! J'ai rien compris ! Avec mes heures et mes quatorzaines un peu sur le fil je ne demande pas d'explications. Tout bien réfléchi je crois qu'il voulait savoir si j'ai la plaque rouge et blanche du hors gabarit. J'ai jamais su si c'est vraiment obligatoire, ça vaut 38 balles HT, je préfère l'avoir et éviter des emmerdes.

    A 14h Javier m'appelle pour me demander où je suis, eh, je me suis annoncé à 3h, pas 2 ! A moins dix je suis à La Cabrera. C'est mal fichu, des petites rues. Je me fais bien bien chier pour arriver. Des gens voient le camion et me disent que je suis mal, faut appeler la police pour ressortir. Ah non pas la police ! Ma rue est vachement longue, je monte à pied, je retrouve Javier devant la baraque, on prend sa bagnole et on fait le tour du village. Je confirme, je suis dans la merde ! La seule solution c'est une petite rue mais au bout à cause des voitures garées je ne peux tourner ni à gauche ni à droite. Je sonne à deux maisons, personne, faut pas compter déplacer les bagnoles. Je descends ma brouette comme m'a dit le flic et tout doucement je tourne par coups de 20 cm. Je fais riper la semi avec le chariot. A un moment j'ai la semi au-dessus du capot d'une C5, heureusement que j'ai le pare-choc replié ! A force de tours et détours j'arrive à m'approcher de la maison. Putain ce Javier c'est le chat noir, la semaine dernière dans Madrid, aujourd'hui ici … Je livre une piscine et le local technique de celle de Madrid intra-muros, Iñaki va s'en occuper. Je préfère parce que moi j'en ai marre à l'instant.

    Demain c'est férié dans certaines provinces en Espagne, Laurence a trouvé à me recharger dans les Landes comme on a déjà fait cet hiver. Pile poil. Je n'ai plus qu'à rouler.

    Je finis mes heures à l'énorme routier à l'entrée de Vitoria, 705km et 8h50 de volant, y en a assez.

     

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  • fait moche au Pays Basque
  • Jeudi 24 Juin 2021
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    Réveil à 5h15 je vais déjeuner et me doucher, les autochtones dorment encore, personne au bar, au calme.

    Il pleut toujours je ne fais pas le fifou dans la descente de l'Etxegarate, pas envie de connaître la profondeur du précipice. A vide chariot au cul c'est pas marrant marrant.

    A 8h et des boulettes je suis à Tosse, le dernier coup il y avait du camion, aujourd'hui il n'y en a qu'un en chargement. Un gars dans une mini-pelle est en train de gratter des déchets de ciment dans un bac il me dit d'entrer. Je pensais que c'était un ouvrier extérieur. Dans ces cas-là faut pas chercher, on te dit d'entrer tu entres. C'est un peu long, l'autre cariste finit le camion en place, lui a l'air bien emmerdé avec son bac. Tellement que c'est l'autre qui vient me charger ensuite. Il tombe toujours cette pluie bien désagréable. De l'eau qui mouille. Entre la Galice et ici en ce moment je me fais saucer la gueule. Bien sûr faut sangler et équerrer, je retourne aux expés avec plaisir, les deux filles sont délicieusement sympas, tout comme le cariste d'ailleurs mais il n'a pas le même charme je trouve...à 10h et demi je me sauve enfin.

    A l'heure du jeu des 1000 je passe la rocade de Bordeaux, on est jeudi, tout est normal. Je mange un bout à l'aire de Bédenac comme d'hab', j'aime bien couper là, le parking est horriblement moisi et puant mais j'ai dépassé Bordeaux ça se fête.

    Ça roule fort bien sur la 10, j'ai juste doublé un convoi et un ou deux chieurs qui respectent, presque rien quoi.

    Un vendredi en démarrant de de l'autre côté de Bilbao je suis remonté jusqu'à St Vaury en 8h30, là je vise au moins Deux Chaises, voire Moulins. Bon Moulins ça n'ira pas, il ne me reste qu'un gros quart d'heure à Montmarault, c'est mort, surtout avec les travaux en ce moment on roule à la queue leu-leu. A propos de travaux j'en remets une couche, ça devient une obsession, en discutant avec le barman il m'explique qu'ils ont défoncé le morceau de 4 voies existant parce qu'il n'était pas aux normes autoroutières. Le tronçon existant aurait très bien pu rester hors concession non ?

    Après tout, je pourrai encore venir me régaler ici, c'est accessible des deux sens. A 19h je suis posé, avec 9h51 et 777 km, perfecto.

     

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  • la photo est moche sous l'auvent. Avant
    après
    .2021-06-25.ry
  • Vendredi 25 Juin 2021
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    Réveil 5h c'est bien trop tôt m'enfin faut y aller. Faut aller à la douche surtout. Hier soir j'avais zieuté Maps, la RCEA était ouverte, je me suis couché l'esprit tranquille. Ces perfides dirigeants de travaux, juste pour me faire chier moi ont fermé la route ce matin. A Moulins il faut monter direction Nevers par la N7 et repiquer par Chevagnes, comme d'hab' quoi! C'est par là qu'on se croise avec Selig, un ancien du gaz du forum, petit échange de messages, tant pis pour le café.

    A 8h et demi je suis enfin à Chalon sur Saône. Vous connaissez le métal le plus liquide ? C'est le mercure. Et le métal le plus transparent ? C'est le grillage. Cette blague très con me fait rire et c'est le jour ou jamais, je vide chez Districlos, un revendeur de clôtures et grillages. Personne dans la cour, un mec me fait entrer de suite. Le temps de me mettre en place arrivent deux camions avec des complets aussi. Purée j'ai eu chaud, à deux minutes près !

    Faut ouvrir les deux côtés, le cariste est efficace, parfait. A 9h30 je me sauve, j'ai tout balancé les sangles et les équerres dans la semi, je rangerai plus tard.

    J'appelle Bâche Franche-Comté pour mon toit, la fille au téléphone me dit qu'ils sont débordés, elle se renseigne...je peux venir quand même. Yes ! Purée ça change de Bâches Fèvre, avec ces connasses ça ne va jamais, faut prendre rendez-vous, mais dans le transport comment on fait ? Si j'avais été le troisième à Chalon, j'aurais été vide à midi, c'était mort.

    A 11h pétantes je suis à Rioz, direct sous l'auvent. Je dis au gars que l'autre jour avec son collègue on a dit qu'il faudrait que je revienne un de ces jours pour réparer au niveau de chaque rivet. « Oh ben t'es là, je vais te le faire. » Faut que j'explique, certes je suis nul comme chauffeur, mais j'ai des circonstances atténuantes. En piscines on est toujours garés côté droit de la route donc sous les arbres, dans les lotissements, partout on frotte dans la végétation, et chaque branche tape dans les barres transversales du toit. Une fois, deux fois, au bout de centaines de fois, à l'endroit où la bâche touche une barre ça finit par se déchirer. Donc à chaque barre il faut enlever le rivet, mettre une rustine et remettre un rivet. C'est long. J'ai le temps de ranger mes sangles et le coffre. A midi le gars n'a pas fini, je me dis qu'il va aller manger, que nenni, il termine à midi et demi. Ça c'est du service ! Je vous ai déjà parlé des connasses de chez Fèvre ?

    Je passe au dépôt pour les pleins, puis je passe chez ma meuf pour le plein de mon estomac, tout ça à vitesse grand V.

    A 15h30 je suis à l'entrée de Seppois, Isabelle de le log' m'appelle elle veut savoir si je serai à l'heure. J'ai rdv à 16h, j'ai 30 minutes pour traverser Seppois le Bas ça devrait aller...

    J'ai un petit chargement, facile, pas trop de manquants malgré la pénurie de tout. J'ai du bol, ou disons plutôt que les clients que je livre ont du bol.

    A 17h je pose le camion à Bourogne, j'ai loupé le goûter mais pas de beaucoup, 3300km tout rond. Tout bien. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Lundi 28 Juin 2021
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    Décollage architranquille de Bourogne à 7h et demi, je ne charge ni ne vide rien aujourd'hui, j'ai juste à rouler, un lundi comme j'aime. Pas comme j'aime, les ultras pénibles du régime, comme j'aime, comme j'affectionne.

    Ce boulot devient presque un régulier, ça va vite devenir chiant s'il faut prendre les mêmes routes tous les lundis. L'avantage quand même c'est que je savais que j'aurais du mal à trouver du pain, j'en ai pris ce matin chez Arthur à Audincourt, ce qui m'a permis de déjeuner avec du pain frais d'ailleurs. Ah oui ! L'anecdote capitale, dimanche matin je suis allé au pain, avec ce con de masque j'ai enlevé mes lunettes et en rentrant à la maison je ne les avais plus dans la poche. J'ai refait le chemin inverse, rien, à la boulan' rien, les boules ! Des Swissflex qui coûtent une blinde ! Au deuxième passage je les ai retrouvées sur un trottoir, personne n'avait marché ou roulé dessus. Je suis allé brûler un cierge au temple sur la place. C'est pas vrai bien sûr, je ne sais même pas s'il y a des cierges dans les temples. Pour contrarier les catholiques si ça se trouve il n'y en a pas. Je vais peut-être raviver les guerres de religion avec ce carnet de bord, une nouvelle St Barthélémy à Audin....

    Donc je mange le reste de mon bout de pain entre Le Donjon et Lapalisse, 4h20 de volant, nickel l'histoire. L'après-midi passe vite. J'appelle Montsé à Barcelone pour les manquants de la semaine. J'ai une piscine qui va à Tenerife aux Canaries, je propose d'accompagner les palettes jusqu'à destination mais elle me dit que ce n'est pas possible, c'est ballot. Il doit bien y avoir deux jours de bateau, vider, revenir, lundi je suis de retour à Barça, je m'y voyais déjà.

    J'ai gagné une heure de volant par rapport à la semaine passée donc au lieu de finir à Caussade j'échoue à La Glacière à Toulouse. Formidable adresse pour la cuisine, les sanitaires il y a à redire mais le repas ! Le filet de requin avec la poêlée de légumes c'est une tuerie !

     

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  • Toulouse yess !
  • Mardi 29 Juin 2021
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    Je démarre un peu trop tôt après mes ablutions matinales mais ça me permet de passer Toulouse au calme.

    Je commence de l'autre côté de Lourdes, j'étais un peu inquiet sur Maps la rue me semblait compliquée mais miracle, à Lourdes c'est normal, la maison des clients est dans la partie large de la rue. Des gens super gentils, je livre, on boit le café, le top.

    Ensuite je vais à Pau dans un lotissement assez facile, pas loin du bout de nationale qui longe l'autoroute, là où il y a le radar tronçon pour ceux qui connaissent. Le client s'en fout carrément, il fait monter la piscine de A à Z.

    La suite est plus rock n' roll de l'autre côté de la montagne. J'ai remis le compteur à zéro pendant que je livrais, du coup je mange un bout en vitesse avant Bayonne. Lorenzo m'appelle, il est inquiet, je lui dis : no te preocupes. Je dis ça mais moi je me préoccupe... Il m'a envoyé un lien Maps, ça me semble bien compliqué. Il me faut prendre la sortie Tolosa juste avant la station où il y a le routier et le parking taillé dans la roche. C'est tout petit, d'entrée je loupe la route à gauche, je vais retourner à l'entrée d'un bled, coup de bol il y a un rond-point à 1km. Ensuite c'est de la route de montagne sur une quinzaine de km, lacet sur virage sur lacet. C'est spectaculaire et grandiose. J'arrive enfin au point où je devais me garer et … il y a un groupe électrogène de secours pile où je pensais me mettre. C'est un de ces machins avec un moteur diesel, il a été posé là avec une grue. Merde!Lorenzo n'est pas encore là, je vais faire demi-tour, je me doute que sur cette route ça va être compliqué. Pas trop finalement, je trouve à me retourner à Errezil, c'est étroit, les pneus patinent mais j'y arrive. Je remonte vers la maison, pas le choix, je reste en warning devant le groupe électrogène, serré au mieux. Le concessionnaire arrive, il appelle la cliente et on va à la maison, c'est à 3 ou 400m, j'y vais en un seul voyage, ça va. Il veut faire la piscine sur le seul endroit plat du terrain, il me demande ce que j'en pense. Mouais, c'est le terrain naturel, pas du remblais ça ne bougera pas mais faut s'éloigner quand même au max du ravin... Je le laisse papoter avec sa cliente. Jolie trentenaire d'ailleurs, musclée, elle a une salle de muscu où on a rangé les colis, le genre de fille si tu as un geste déplacé elle te démonte la tronche avec un seul bourre-pif. C'est pas le tout mais faut que je vaque à mes occupations.

    Mon occupation c'est Lérida demain matin. J'envoie un message à Miguel pour qu'il prévienne Dani à Rossello, l'avant dernière fois ils s'étaient un peu frités, je suis pour la paix des ménages... Et puis surtout je n'ai aucune envie que ça merde.

    Je n'ai plus qu'à rouler, Pampelune... direction Saragosse... Je finis mes heures à Tudela, 8h50 de volant et je valide une seconde coupure de 11h, le top.

     

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  • il fait moche à Barça
  • Mercredi 30 Juin 2021
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    Punaise j'aurai démarré toute la semaine à 6h30, c'est abusé non ? Je suis en piscines pas en fret merde ! A cette heure le troquet est fort calme, je déjeune, personne à la douche, ça a des avantages quand même.

    Petit arrêt gas-oil à Saragosse, à 9h et des boulettes je suis à Rossello. Tout est fermé, mouais... J'appelle Miguel le commercial, il appelle Dani et me rappelle, il sera là d'ici une demi-heure paraît-il, et me dit que la grille n'est pas verrouillée je peux entrer. Je me prépare en attendant, effectivement le moteur du portail est débrayé, j'entre mais j'aime pas. Ici les gens sont super gentils mais je ne suis pas chez moi pour autant. Dani arrive peu après, il ouvre sa boutique et fait le café.

    Vers midi et demi je suis à la zona franca pour une piscine qui une nouvelle fois va aux Canaries. La semaine dernière c'est mon collègue Michel de chez Pierrat qui s'y est collé, il est resté chez le transporteur maritime plus d'une heure. Moi en un quart d'heure c'est vidé, papiers signés.

    Mon dernier client c'est la delegación à Santa Perpetua. Cette fois je ne me goure pas en sortant de la zona franca, j'évite le centre de Barcelone. L'autre fois je n'ai franchi aucune interdiction, c'est chelou. En fait t'as pas le choix, faut prendre direction Barça, sortir de suite et faire une chiée de boucles pour reprendre l'A2. Merci Maps. Il y a une grosse circulation, ça merde pas mal même. Marionna m'envoie un Whatsapp il veut savoir si je viens bien aujourd'hui, oui ma chère j'arrive.

    Je suis à l'agence presque en même temps que Raùl, je dépose un local technique sur son plateau puis une palette de margelles qui traînait là, il est content de ne pas se les faire à la main.

    Comme d'hab' je monte papoter au bureau un moment. Il y a là deux gars du service informatique de Seppois. Ils sont venus en avion bien sûr, test PCR et tout le tremblement, ils sont surpris quand je leur dis que nous en camion on entre sans rien. C'est vrai que c'est aberrant, surtout au plus fort de la crise l'année dernière. Le boss Jaume sort de son bureau, c'est l'heure de la soupe, il m'embarque avec eux, on se retrouve à cinq avec Montsé. On va manger dans un resto assez chicos, cuisine typique catalane, légumes et poissons grillés. En partant je veux payer ma part évidemment, Jaume refuse, il me dit qu'il me doit au moins quatre ou cinq repas comme ça pour les services rendus. Dans la bagnole je me dis que j'ai du bol, si j'avais vidé chez Système U à Saint Vit, je ne pense pas que le patron m'aurait invité à déjeuner...sale con !

    De retour au camion je préviens Laurence que je suis vide. On recharge demain complet à Perpignan puis une bricole à Nîmes en chariot embarqué. Parfait. Je me tâte, soit je remonte couper à Fitou mais ça me fait redescendre un chouilla demain soit je stoppe à La Jonquera. Allez, un peu de discipline, je lutte contre les km parasites, je me pose au milieu des gars venu de l'autre côté du rideau de fer, comme disait Churchill.