Carnet de bord de Mars 2023 | Partager sur Facebook |
Il fait encore un froid de gueux ce matin, le patron a mis un chauffage d'appoint dans la douche, enfin dans le local, pas dans le receveur heureusement, on va éviter de faire une Claude François.
Je vais dans un bled à la con mais l'esprit tranquille, j'ai livré le voisin le mois dernier, du coup pas d'hésitation je me gare direct devant la maison. Les deux potes sont présents comme l'autre fois, ils rangent au fur et à mesure, un café là-dessus et zou !
Laurence m'a envoyé un retour hier on va à Colomiers, donc je passe par Trèbes et le magnifique canal du midi. A 50 bornes de Toulouse elle m'appelle, le voyage est annulé. Meeeerde ! Là on est dans la mouise, ici à part charger un Airbus il n'y a pas beaucoup d'industrie autre. Elle me rappelle finalement au lieu d'Is sur Tille on charge pour Dijon, ouf , et puis c'est moins loin.
A 11h je suis à l'énorme briqueterie qu'on voit au bord de la route d'Auch. Vu l'heure je pense qu'on ne chargera qu'en début d'après-midi mais non, ils chargent en continu. C'est bien foutu, on fait tous les papiers à l'accueil, avant de charger tu as déjà les documents de sortie. Un cariste vient me chercher on charge à deux endroits, c'est super rapide. Quand j'ouvre le côté passager un truc me tombe sur les pieds, putain c'est la bride que je cherchais jier, elle était tombée derrière les planches, le truc qu'existe pas. Je balance une sangle et deux équerres sur les deux dernières palettes mais un autre cariste, le mien est parti, me dit qu'il faut tout sangler. Bien sûr, bien sûr. Deuxième sangle il est toujours là, troisième toujours là, putain tu vas te barrer oui ou merde ! Dès qu'il tourne les talons, ou les roues de son Fen, je referme et je me casse.
A midi et demi je me sauve avec 25 tonnes de briques. C'est parfait mais est-ce bien raisonnable ? Moi je m'en fous à la rigueur ça me fait rentrer mais faire faire 700 bornes à des briques ordinaires, il n'y a pas de briqueteries dans l'est ? Toutes les semaines on descend avec des piscines me direz-vous mais il y a une marque derrière, des brevets, un produit unique. Là c'est juste des briques, un parallélépipède rectangle de terre cuite. Ainsi va le monde ma pôv' dame.
Je contourne Toulouse du temps de midi, ça roule, puis je mange un bout au péage route d'Albi. J'avoue que j'ai hésité, chargé lourd c'est mieux de prendre par Brive A20 ou Rodez et A75 ? Quoi qu'il en soit il faut passer le Massif Central et il y a largement moins de péage par Rodez Clermont Ferrand. Bon, même avec 500 canassons suédois dans certaines côtes tu as le temps d'admirer le magnifique paysage. Laurence m'écrit, changement de rendez-vous, ce n'est plus 13h30 mais 11h : « fais au mieux ». J'avais compté à la louche, c'est l'heure que je m'étais donné. Du coup cette fois ce n'est plus à la louche, il me faut être précis. Rien d'impossible, faut pas déconner.
J'ai appris que le petit resto à Bost, après Vichy a été repris, dans mon souvenir c'était fermé, je vais donc voir ça. D'entrée le patron pose la bouteille de kir sur le comptoir : « vas-y, sers-toi ». C'est convivial ! Par hasard je tombe avec un jeune benneux avec qui on a mangé jeudi dernier avec Joël à St Eusèbe, c'est marrant les hasards, du coup on a bu un canon.