Carnet de bord de Aout 2021 | Partager sur Facebook |
Après mes éternels café-douche je mets en route. A 6h30 la rocade de Toulouse est au clair.
A 8h et demi je suis de l'autre côté de Lourdes, client facile à trouver j'ai livré la piscine le mois dernier, là j'apporte les margelles. Sauf que cette fois il n'y a personne, les volets sont fermés. J'ai un 06, j'appelle, le client me dit que sa femme doit dormir, il me guide : « vous montez sur le muret, penchez-vous à l'intérieur, vous voyez le bornier ? Vous tapez 1664 # et le portail va s'ouvrir. » Puisqu'il a confiance j'ai confiance aussi, je décharge et je signerai le récép' moi-même. Pas la peine, la cliente a entendu le Moffett dans la cour, elle avait zappé le jour de livraison. Pas grave, ces gens sont toujours bien sympas, elle m'offre un café pour s'excuser.
Ensuite je vais à Oloron Ste Marie, Gurmençon exactement. Le gps voulait me faire passer par l'autoroute, faudrait aller tourner à Pau c'est con ça rallonge vachement, je coupe par la route touristique. Le coin est magnifique, je ne regrette pas.
Je livre une piscine complète dans une maison où se côtoient plusieurs générations, je n'ai pas compris qui est qui, et puis ça ne me regarde pas, ils vivent comme ça ils n'ont pas besoin de mon approbation. Ils sont cools, c'est parfait. Après je saute de l'autre côté d'Oloron pour encore une palette de margelles, le lotissement est tout neuf, la cliente me fait un radio-guidage, nickel.
Il est midi je mange un bout là le long et je vais à Billère, c'est la proche banlieue de Pau. L'accès serait facile en temps normal mais il y a des travaux de partout, déviation sur déviation, Maps y perd son latin, le gps PL j'en parle même pas, avec les interdictions il n'en peut plus. Pour repartir le client m'explique en gros mais au deuxième carrefour c'est plus ça du tout. Bref j'ai fait au pif et voilà.
Après ça il me reste deux palettes de margelles dans deux bleds sur la route de Bordeaux en gros. Deux femmes, sympas l'une et l'autre, tout bien. La suite est demain dans les Landes donc je m'en vais à Cauneille.
J'arrive donc au Haou il est 18h, c'est tôt. J'appelle le client rajouté que je devrais faire jeudi, il est chez lui. Allez hop ! Je vais voir Magalie la patronne, je demande l'autorisation de décrocher, j'étais certain qu'elle dirait oui mais c'est la moindre des politesses. Donc je décroche, je pose le liner sur la passerelle, une sangle pour éviter de le semer sur la route, la feutrine sur le siège passager et venga ! Purée c'est loin, il y a 50 bornes depuis Peyrehorade. J'ai bien fait de faire comme ça, la maison est isolée d'Irissarry. Pas d'adresse, l'adresse c'est « maison Uha...che...chaispasquoi ». Le client me fait un radioguidage, au stop à gauche, vous descendez la route, puis à droite le chemin en béton puis à gauche le chemin en cailloux. Putain c'est le trou du cul du monde, même en solo c'est fin j'ai dû reculer pour repartir.
A 20h15 je suis de retour à Cauneille, j'ai 9h10 de volant, j'ai cramé une dérogation pour pas grand chose mais je suis débarrassé de cette merde. Si je recharge de la ferraille en Espagne je me voyais mal jeudi sur ces chemins chargé à 40 tonnes.
Je suis claqué, j'ai largement mérité mon kir et ma crème brûlée aux pruneaux à l'Armagnac en dessert. Je vous en ai déjà parlé ? Oui je radote.