FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2024 Partager sur Facebook
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  • compliquée la baignade dans la Loue
    comme disait Vartan: la Saône c'est ma rivière
  • Jeudi 3 Octobre 2024
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    Depuis le Cap Nord j'ai juste 2 km de rocade et je suis au chantier, c'est une pépinière d'entreprises les rues sont étroites, bordées d'arbres, pour vider des longueurs de 12m de bardage au télésco c'est particulièrement chiant. Heureusement le chariot peut rouler en crabe, ça aide. Le gars ne m'a bousillé le toit ni arraché la lèvre en caoutchouc, tout va bien.

    Je retourne à Vaudrey, je décroche la semi blanche et récupère la mienne, je passe au bureau si des fois que... mais rien de spécial, je file. A la sortie du village je croise un Scania bien connu, demi-tour au rond-point, ici il n'y a qu'une usine je sais où il va. Je vais serrer la louche à Julien, on papote 10 minutes. On parle du sens de la vie, pourquoi l'homme, pourquoi certaines planètes sont telluriques et d'autres gazeuses ? Nan je déconne, on parle de Scania bien sûr. Je retourne à Dijon avec le complément, les « étancheurs » comme ils disent sont partis à la soupe, je dépends le Moffett et je me vide. Quand c'est fait j'attaque le casse-croûte moi aussi, et les gars reviennent pile poil pour me signer les papiers des deux tours.

    On arrête le bardage, je m'en vais charger à Losne chez un particulier. C'est un peu comme en piscines, un chemin, je me gare dans l'herbe sans trop serrer, j'ouvre. On charge 20 palettes de dalles, c'est lourd à souhait. En fait le gars s'est trompé, il veut poser des dalles sur plots mais celles-ci sont incompatibles avec des plots, il a trouvé à les revendre. Ça doit faire un moment qu'il les a l'herbe a poussé dans les palettes, j'y passe pas loin d'une heure quand même.

    Je suis chargé pour Besançon mais je dois passer au dépôt avant, il me faut un OBU pour la Germanie lundi et un peu de gas-oil. Ensuite je m'arrête à Valentin, Alexis veut changer mes arrière, je pensais qu'il allait les retailler mais il a des neufs, il mettra les miens sur le vieux Magnum. Changer 4 pneus ça prend un peu de temps quand même, me vlà paré pour la mauvaise saison avec des gros crampons. Reste plus qu'à espérer la neige...

    J'appelle le client pour ne pas qu'il s'inquiète. Je me présente et je lui dis que je suis à Valentin. Il ne connaît pas Valentin ! Ouhlà ! «  Vous habitez Besançon et vous ne connaissez pas Valentin ? - Ben non j'habite à La Rochelle ! -Euh excusez-moi. » Moment de solitude.

    A passées 18h je suis enfin chez le client à Besac, enfin devant chez le client. La maison est en deuxième rideau avec un chemin d'une centaine de mètres, pour couronner l'affaire, la pluie redouble ! Je pose les palettes au sol et les amène 2 par 2 à la maison. On est à la limite des capacités du chariot, ça lève du cul de temps en temps. Quand c'est fini il fait nuit noire, je suis trempé, les gants à tordre, j'en ai un peu ras le cul j'avoue. Je remonte dans la cabine et je change de futal, c'est là que le client revient avec une bouteille d'eau une pomme et un paquet de Prince de LU. C'est adorable, je refuse, il insiste, il a pitié de moi.

    Puisque je suis à l'Est de Besançon je ne vais pas remonter, je me rentre par Baume les Dames, Clerval. A 21h45 je pose le camion à Bourogne, j'en ai assez.