Carnet de bord de Juillet 2022 | Partager sur Facebook |
Faut retourner gagner son pain après un week-end de travail, de cinoche et de moto, c'était bien. Un peu avant 7h je pose la Peugeot et je grimpe dans mon Volkswagen, je quitte Besançon avant la mauvaise heure.
Je me fais une descente à Lyon bien ordinaire. Je me tracassais un peu pour l'A7, les vacances ont commencé. Tout est au vert selon Maps, le temps que je traverse la capitale des quenelles de brochet le trafic s'est chargé. A la bifur de Chasse c'est bien un peu planté, on perd quelques minutes mais franchement on a connu bien pire...
A hauteur de Chanas je me rends compte que j'ai démarré trop tôt, j'ai une heure d'avance, cela dit c'est plus facile à gérer qu'une heure de retard. Donc je sors à Chanas et je descends par la nationale, je mange un bout au bord du Rhône. Oui, vous aurez remarqué, j'ai arrêté d'appeler ce fleuve la Savoureuse, la Camargue coupée par la petite et la grande Savoureuse ça aurait plus de gueule que le nom d'une rivière suisse. Mon combat est perdu, mon cœur de vieux Belfortain saigne.
A 13h15 je suis à Donzère, au nord du bled. Le quartier est plein de maisons neuves, je reste garé à 2 ou 300m c'est pas la peine d'aller casser le camion. Je réclame un chèque, le client me dit qu'il l'a envoyé par courrier. J'appelle Martine, ils n'ont rien reçu. On palabre un peu évidemment, le chèque baladeur vaut 7000 balles quand même. Le client bien sympa m'en refait un autre, Je donne ma parole, qui a peu de valeur, que Waterair n'encaissera jamais deux chèques. Je ne travaille pour des escrocs à la petite semaine. Du moins j'espère.
Ensuite j'ai une rénovation à St Géniès de Comolas, le client habite un magnifique mas mais au bord de la route d'Avignon. Il y a un dégagement pile devant chez lui, la réno est aux portes, un coup de fourches et je me sauve. Le client m'aide à repartir, sur ce con de camion le volant est à gauche, j'ai la cabine dans les arbres je ne vois rien.
Je me fais une dernière rénovation à Jonquières St Vincent. Ce n'est pas le bon nom sur la boîte aux lettres. J'appelle le 06 de ma liste, la cliente me dit que la maison est louée, donc c'est normal. Je lui demande si le locataire a le contre-remboursement ; réponse non. Mais elle me dit qu'elle a fait un virement samedi. Je veux bien la croire mais le samedi il n'y a personne chez Wat et là il est plus de 18h... Je lui explique que je ne suis qu'un modeste exécutant, si je n'ai pas de chèque il me faut au moins une preuve, elle m'envoie la capture d'écran du virement. C'est bien, je suis chauffeur routier, pas conseiller bancaire, contrôleur fiscal ou je ne sais pas quoi, ça me suffit.
Demain je reprends les livraisons à Lunel, je vais donc couper au centre routier de Nîmes. Marionna m'écrit pour la livraison de demain à Barcelone. Ouh la non, c'est mercredi pas demain. Elle me répond « me adelantoooo » ce qui veut dire, j'ai pris de l'avance. Je lui explique que mercredi faut que je vide de bonne heure, ensuite je descends à Madrid, faut pas que je merde, elle est ok. Ouf !