Carnet de bord de Juillet 2021 | Partager sur Facebook |
Le fournil d'Arthur ouvre à 6h, la boulangère présente ses belles miches, je prends un bon bout de pain pour déjeuner et croûter à midi. A 7h et demi je suis à Bourogne, je range mes affaires et je m'aperçois que j'ai oublié mon pain. Normal j'ai fait une blague de merde sur les miches, ce sont les dieux de l'humour qui m'ont puni.
Donc premier arrêt à Buvilly pour ma demi-tradition habituelle. Comme d'hab' les 4h30 m'amènent à Feyzin, j'aime tellement la vue sur l'A7 en mangeant... J'ai bien du mal à me garer, c'est plein de bagnoles bien sûr, je fais ma coupure sur la voie d'accélération, 4h27 de volant, pas le choix.
Comme tous les lundis des vacances je m'inquiétais un peu mais ça roule plutôt bien, très bien même après Valence. J'ai doublé quelques camions dans le Bœuf, un coup de frein vers Montélo pour deux bagnoles qui se sont frottées, rien de notable. Comme souvent je dors un quart d'heure après Orange pour ne pas laisser s'installer la léthargie.
On me signale sur les papiers qu'à Baillargues la cliente est sourde, il faut lui envoyer des textos. C'est mieux d'être prévenu histoire de ne pas passer pour le mec indélicat qu'a rien compris.
La maison est dans une impasse, je suis garé à 50m. Effectivement la cliente semble muette mais ses enfants me disent : « on va chercher papa ». Le gars arrive dans les cinq minutes. Il voudrait que je lui dépose la piscine à l'arrière du terrain mais il y a des pierres pour interdire les voitures. Qu'à cela ne tienne, quelques coups de fourches bien placés et je vire deux rochers. Modestes les rochers. Les gamins parlent à leur mère par le langage des signes, y compris le petit qui doit avoir 3 ou 4 ans, c'est touchant. Ma foi, ils ont l'air de bien se comprendre, on sent qu'il y a de l'amour c'est le plus important. Avec ma technique brevetée Tonton Pierre je passe les tôles de 120 par un portillon de 70cm, le client est bien content. Je remets les rochers derrière moi en repartant.
Pour aujourd'hui il me reste une palette de margelles, les fameuses en retard, pour Cournonterral. Il me faut traverser Montpellier à 18h, autant dire qu'il faut être patient. J'ai pas eu bien le choix en faisant le programme, je savais que j'allais cramer une 10h pour rien mais c'est pas grave, je ne vais qu'à Tarragone cette semaine.
Je prends mon temps, je dois couper 30 quoi qu'il en soit. Le client ne râle pas pour les margelles, il a à peine monté la structure, je pense qu'il ne se baignera pas cette année à ce rythme.
Je finis la journée au Pont de Barre avec 9h03 de volant, si j'avais eu un grand tour j'aurais fait autrement.