| Carnet de bord de Mai 2022 | Partager sur Facebook |
Réveil 6h, punaise cette semaine j'ai de la moule avec les douches, encore un truc nickel-chrome pour 2 balles. Hier soir j'ai payé 11 le repas café, 2€20 le petit déj' et 2 la douche, ça me fait ma « soirée étape » à 15€20. Qui dit mieux ?
A 9h pétante je suis à A Estrada, un numéro en +34 m'appelle, me demande où je suis. Le gars me tutoie, donc moi pareil, je me dis que c'est le monteur. Je lui raconte que je suis garé dans une rue que j'ai repérée sur Google. Je vais voir à pied si je peux approcher... A l'adresse indiquée il y a des barrières jaunes et l'arrêté municipal accroché, c'est fait dans les règles. Le gars arrive dans une grosse Merco genre GLE je crois. En fait c'est pas le monteur mais le client. Je l'ai tutoyé, pas grave, en Espagne tout le monde tutoie tout le monde, hormis le roi et les flics et encore... Je retourne chercher le camion. Je livre une piscine « couloir de nage » et rallongée de 3m encore, je ne m'expliquais pas comment c'est possible en pleine ville. En fait le gars a une maison de maître avec un terrain gigantesque enclavé, tellement grand qu'il fait poser la moitié d'un bassin olympique dans son jardin. Le type est blindé et bien sympa. Pour repartir c'est plus simple, je tire tout droit et je tombe sur une nationale, fastoche.
Sur les coups de 13h les 4h30 de volant sonnent déjà, je mange un morceau en 30 minutes. José, le concessionnaire de Galice, m'envoie un lien pour la deuxième livraison, il me dit qu'il ne peut pas venir. Soit il me fait confiance soit il s'en tape. Je suis un gros prétentieux je penche pour la première explication. J'avais repéré le lieu depuis longtemps sur maps, en vrai c'est toujours plus petit qu'en photo mais ça va. Je laisse le camion où j'avais prévu et je monte en triporteur. Dans la rue je trouve une maison en travaux avec de gros tas de terre. Il y a là trois latinos qui ne me calculent pas. J'aborde le plus petit sait-on jamais...en fait c'est le seul qui n'est pas sur l'échafaudage. Il me dit que c'est bien ici mais sans convictions. J'hésite un peu, vu la forme du trou ça doit être là quand même, ça correspond. Je fais mon truc, le gars signe mon CMR, je prends quelques photos que j'envoie à José, il me répond que c'est parfait et me remercie. Au poil.
Ce matin j'ai appelé Laurence pour lui dire que j'ai un escalier en retour, faudrait pas charger des chips... On recharge de la pièce auto à Bilbao, c'est pas fragile, pourvu que ça ne monte pas jusqu'au toit sinon je suis dans la merde.
Il me reste 4h à rouler, l'entrepôt où je charge n'ouvre demain qu'à 8h, je valide une seconde 11h légale, c'est mieux. Je finis mes heures à Castro Urdiales, c'est mon resto du jeudi soir quand je reviens de Galice.