FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2023 Partager sur Facebook
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  • Mercredi 5 Avril 2023
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    Le troquet ouvre à 6h, je vais déjeuner et me doucher, ce qui me fait une 11h pile poil, c'est bien fichu mon histoire. A Aix en Pce, c'est écrit comme ça sur les panneaux, c'est déjà bien chargé, dans mon sens pour choper l'autoroute de Sisteron il y a pas mal de ronds-points, c'est limite.

    A 8h et demi je commence à Villeneuve, le lotissement est étendu, ma rue part à droite et à gauche, les numéros sur les maisons incohérents, je finis par trouver quand même. Je suis à côté d'un resto qui s'appelle « chez les Balu », très bonne réputation sur les réseaux sociaux, je m'arrête boire un café en deux minutes, la patronne m'a l'air super sympa effectivement, je n'ai pas pris le temps de manger...

    J'ai encore une rénovation à Volonne chez des retraités. Je dois faire demi-tour, je vais pas monter à Grenoble, je trouve un bout de parking, je fais ma manœuvre le long d'une haie, et je touche un piquet caché dans la verte. J'ai une petite trace sur mon feu côté passager. Merde, mais pas grave. Je livre ma réno et je file à St André les Alpes.

    Là je n'ai pas d'adresse claire, la cliente est sur messagerie. Je rappelle plusieurs fois, je laisse des messages pour qu'elle me rappelle, nada. Le nom de rue que j'ai c'est au bord de la nationale, je trouve à me garer, mal. J'enfile mon imper, je prends mon chien, on saute dans la 403 et je vais mener l'enquête. Pendant une heure et je n'exagère pas je marche, je fais toutes les maisons, toutes les boîtes aux lettres, rien. Je demande aux gens que je vois, personne ne connaît. Je rappelle encore et encore. J'appelle au bureau si des fois dans le dossier il n'y aurait pas un autre numéro, rien. Retour au camion, il est presque midi, j'attrape un chiffon et du polish, je nettoie la trace de ce matin sur mon feu, ça passe mes nerfs. Je préviens Waterair que je me casse, basta.

    Je suis contrarié, je vais me péter cette piscine, elle va me faire chier pour recharger mais je savoure quand même la route, c'est magnifique. Je mange un bout en quatrième vitesse et à 14h30 je suis au Sunset à St Jeannet. Le René arrive dans les 5 minutes, on transvase directement trois rénovations sur sa benne comme ça on ne revient pas là. Il voulait qu'on se retrouve vers chez lui mais ici ça m'arrange, le camion est garé pour ce soir, dans le 06 les places sont chères.

    En premier on descend dans Nice, enfin on descend puis on remonte, l'avenue puisque c'est une avenue est une incroyable impasse qui tournicote, impossible de croiser, les terrains sont à la verticale, les gens doivent faire des constructions improbables, des promontoires pour garer les bagnoles au-dessus du vide, ils sont fous ces niçois.

    Après on va à La Gaude, ici c'est un peu plus plat, pas beaucoup, la piscine est en bas du terrain, il y a une chiée de marches d'escalier. Pour repartir le camion patine, j'ai bien cru devoir descendre pour pousser... Ces bennes à vide ça patine pour rien.

    On se fait une dernière réno-margelles à La Colle sur Loup, ici aussi c'est tout petit, ça tourne à peine avec le 3t5, on frotte dans les haies, c'est infernal ce quartier. Pas le choix on se pète les margelles à la main, le vieux il a 73 ans mais il est vaillant. Vaillant et marrant, il a toujours une connerie à dire. Il me ramène au camion, il est un peu plus de 18h, le resto ouvre à ce moment, on va se jeter un canon, bien mérité. Dans la soirée la cliente de ce matin me rappelle enfin, elle me dit qu'elle a prévenu le commercial de son absence. Pfouu c'est pas les commerciaux qui gèrent la logistique ! Bref, je lui propose de la livrer demain soir en remontant. Ça me fait chier de me repayer deux heures de route de merde mais d'un autre côté je me débarrasse de la piscine. Il est trop tard, je verrai ça demain avec les filles.