Carnet de bord de Mars 2024 | Partager sur Facebook |
C'est infernal pour sortir de ce parking le matin, c'est un flot de bagnoles bite à cul, il me faut forcer un peu. Le contournement de Genève est bien compliqué mais je m'attendais à pire. Juste avant 8h je suis à Douvaine au bord de la route principale. Je dégage, pas envie de mourir, il y a un Lidl à 200m, je vais me garer au calme. C'est livré en deux tours. En pointant je vois qu'il manque de quoi brancher la pompe à chaleur. J'en parle au client, l'eau ne va pas arriver par le wifi, je lui explique bien que moi je suis bon au niveau du contrôle, il faut qu'il voit avec le commercial pour fournir du tuyau et des raccords.
Petit saut de puce le long de la frontière, je vais déposer une grosse rénovation chez une mamie. Tout le secteur est interdit aux 17t, d'où sort ce chiffre ? 19 ça a du sens mais 17. Bon j'avoue, que ce soit 17 ou 19 j'y passe sans me poser de questions. Pour ce matin j'ai encore une rénovation à Nangy chez un vieux pénible. Il me raconte une légende que soit disant il connaît le poseur de liner et c'est lui qui lui aurait dit qu'il faut tout contrôler, qu'il y a souvent des erreurs. Il confond la bride du projecteur et le cadre de l'ampoule, on doit descendre dans la piscine, vide heureusement, pour que je lui explique de visu. Bouhh il m'a saoulé.
A 13h je suis entre Annecy et Rumilly, le bled est interdit aux 12m de long. D'habitude je ne joue pas avec ça mais en regardant Maps je vois que la partie délicate doit être après le pays parce que jusqu'à ma rue c'est du velours. Je trouve un T presque facile pour me retourner, je ne vais quand même pas aller voir si je peux rester coincé plus loin. Encore une cliente bizarre c'est la journée, elle voudrait que je dépose tout derrière la maison mais il n'y a pas d'accès. C'est pas normal que je sois seul selon elle. Punaise dans le transport on a déjà du mal à payer un chauffeur, je nous vois bien débarquer à quatre. Bref, je lui réponds que si elle trouve trois voisins je veux bien lui aider à porter SA piscine. Bien sûr ça se termine que je dépose la structure au plus proche et basta. Après elle me raconte qu'elle fait poser la piscine par un monteur agréé Waterair, donc elle discute pour rien.
Retour au camion j'ai un appel de Martine. La cliente de Douvaine a appelé, comment ça se fait que la livraison de ce matin n'était pas complète, il manquait des trucs ? Putain c'est lourd ! Martine, on ne vend pas une pompe sans tuyaux et sans by-pass, il faut que tu rappelles pour expliquer réexpliquer même que la livraison était complète mais que j'ai vu qu'il manquait des trucs. Je finis par lui dire que je suis bien con, prochain coup je ne dis rien et quand le gars voudra brancher sa pompe il se démerdera. Putain ils me saoulent tous à rien comprendre.
Je finis les livraisons du jour à Chambéry, Chambéry le vieux même. Il y a un bon bouchon sur la 4 voies, en face une bagnole a fait des tonneaux à la sortie du tunnel, elle est posée sur le toit, c'est pas beau. Donc dans mon sens les caisseux freinent pour regarder. Ma rue est en sens unique, ça grimpe sec, on va éviter les conneries, je reste en bas, il reste 300m, c'est rien. La série continue, cette fois la cliente conteste le contre-remboursement. Je reste calme, j'explique, elle comprend sans être complètement convaincue. M'en fous j'ai mon chèque.
Je vais rouler un peu pour me changer les idées. Laurence m'a envoyé un retour, on charge du bois pour le 25, un peu plus tard nouveau message : retour annulé. Ma foi ! Ah tiens nouveau message : le retour de demain est de nouveau bon.
Je suis comme Trump, de retour à la Maison Blanche, je ne bois plus que du Perrier mais ce soir je m'offre un demi, ils m'ont tous cassé les bonbons, et les couilles aussi oui.