FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2019 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Gava 08
    au pinard
    mer d'huile sur le Rhône au couchant
  • Jeudi 6 Juin 2019
  •  

    Cafe con leche, douche. Beuh, y a pas d'eau chaude, autant dire que je me lave sans traîner. J'en parle à la serveuse qui s'en tamponne comme de son premier...non rien. Il y a huit flics des Mossos d'Esquadra attablés qui boivent le café. Je devrais me sentir en sécurité, je ne suis pas anarchiste je ne les déteste pas mais bon...admettons que le toit du resto s'écroule, juste là, un peu, pas grave, juste le placo, c'est autant de gens qui vont au taf ou de chauffeurs qui ne se feront pas dépouiller.

    Viladecans c'est un peu chiant. Je sais qu'en passant par Gava ça passe en semi. C'est interdit mais ça passe. Je pensais prendre de l'avance et commencer en attendant Nestor mais il arrive à 8h30 comme on avait dit. Il est sérieux au taf, ce qui me fait dire que c'est pas un vrai Espagnol...

    Garé à 300m de la maison, je fais deux voyages et je le laisse tchatcher avec son client. Je prends de l'avance.

    De l'avance, non, on peut pas dire. Je n'arrive plus à ressortir du quartier ! Il y a deux bagnoles garées sur des zébras dans un virage. Je me vois bien appeler les flics alors que je n'ai rien à faire là. Donc je tire tout droit, je me retrouve sur une petite rue. Plus loin ça grimpe sec. Il pleut. A vide ou presque ça patine, obligé de descendre le chariot, et revenir le chercher à pied. Je bloque un bus, le chauffeur râle, il doit m'insulter en Catalan. Pourvu qu'il n'appelle pas les keufs. Putain là, à l'instant j'en ai ras le cul !

    Un peu avant 11h je suis à Capellades pour livrer la suite et fin d'une piscine. On en fait tellement que je n'avais pas de souvenirs, en arrivant je reconnais le coin quand même. Nestor est déjà là. La maison de ville est toujours en travaux. La piscine est montée depuis un moment, c'est un cloaque dégueulasse. On se paye les colis et surtout les margelles à la main. Il nous faut passer un demi-étage sans escalier, c'est sportif.

    Je ne traîne pas, Laurence m'a envoyé mon retour, du pinard à Narbonne comme d'hab'. Sauf que j'ai rdv à 14h, ça n'ira jamais. Je fonce.

    En roulant je mange un quignon de pain d'hier, pour un épicurien comme moi c'est la honte. Hier au Perthus ça bouchonnait sévère, les dieux sont avec moi, je monte le col à la régule.

    A 15h15 je sonne chez les pinardiers, le portail s'ouvre, ouf ! Une fois que tu es dans la place, tu peux t'expliquer. Pas besoin d'explications, le mec s'en tape de mon heure d'arrivée, il me donne un quai de suite. Mes palettes sont sur le quai, ça charge en vitesse. Je laisse traîner pour faire une coupure, un peu de marteaux pour faire joli pendant que je case ma palette de margelles et zou !

    Ne me reste plus qu'à me rentrer, l'objectif c'est quand même de ne pas couper demain matin avant Besac'. Il me faut dépasser Valence. A 9h moins le quart je suis à La Tour d'Albon, tip top.